La pravda (vérité) des camarades staliniens

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Chantage de la CGT à la presse : Philippe Martinez mal à l’aise dans « Le Petit Journal » (Vidéo)

Chantage de la CGT à la presse : Philippe Martinez mal à l'aise dans "Le Petit Journal" (Vidéo)

Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a eu du mal à répondre aux questions d’Hugo Clément du « Petit Journal » de Canal+.

Ce jeudi 26 mai, les patrons de journaux ont dénoncé le chantage de la CGT qui a refusé d’imprimer les quotidiens nationaux à l’exception de L’Humanité qui a accepté de publier la tribune de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Nicolas Beytout, directeur de L’Opinion, a exprimé sa colère : « Cette intrusion scandaleuse du syndicat dans les contenus des médias doit être dénoncée comme une déplorable atteinte à la démocratie« , a-t-il écrit dans un éditorial en ligne.  Laurent Joffrin de Libération, lui, s’est exprimé sur France Inter. « On n’a jamais publié de communiqué sous la pression et on ne le fera jamais.« 

Le Petit Journal a souhaité interroger Philippe Martinez sur cette affaire. Malgré les relances multiples du journaliste Hugo Clément, le leader de la CGT a refusé de répondre, tout en niant en bloc les accusations. « Je n’ai rien empêché du tout. (…) Vous poserez la question au directeur de L’Humanité« , s’est-il contenté d’affirmer après s’être excusé pour la brutalité de ses gardes du corps.

Après l’échec de son chantage, la CGT bloque les quotidiens nationaux

Après que plusieurs titres ont refusé de publier en pleine page une tribune de son secrétaire général Philippe Martinez, la CGT bloque ce jeudi 26 mai la parution des quotidiens nationaux. Sauf « L’Humanité », qui s’est plié à ses conditions.
Les quotidiens nationaux sont absents des kiosques ce jeudi 26 mai, du fait de la CGT du Livre. – Sipa

Comment dénoncer un coup de force en en pratiquant un. La CGT du Livre bloque ce jeudi 26 mai l’impression des quotidiens nationaux, sauf L’Humanité. Ce dernier est justement le seul titre qui ait accepté de publier une tribune du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, ce qui était selon plusieurs responsables éditoriaux la condition posée par le syndicat pour donner aux journaux le droit de paraître.

« La CGT exigeait une pleine page sur la loi Travail signée Philippe Martinez pour imprimer les quotidiens demain. Le pluralisme façon URSS« , a ainsi expliqué sur Twitter le rédacteur en chef adjoint de L’Opinion. « Voici la tribune de Martinez dont la CGT exigeait la publication sur 1 page pour ‘autoriser’ la parution des quotidiens« , complète Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, en relayant la fameuse tribune.

« Ce texte a été adressé à l’ensemble des quotidiens. ‘L’Humanité’ le publie bien volontiers », fayote de son côté , au bas de la page consacrée à la tribune du leader syndical.

« Informer les Français des grandes questions politiques qui agitent notre pays »

Une situation bien évidemment vécue comme une « prise en otage » par le syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN). Dans un communiqué envoyé ce mercredi, le syndicat regrette ce blocage en rappelant que c’est « la troisième fois au cours de ces 2 derniers mois » que cela se produit (les journaux n’étaient déjà pas parus le 31 mars et le 28 avril). « Nos journaux sont pris en otages par la CGT dans son combat contre la loi ‘Travail’. Cette troisième non-parution, comme les deux précédentes, n’est liée à aucun contexte propre à nos journaux ou à nos imprimeries« , dénonce le SPQN.

« La presse écrite quotidienne nationale se retrouve de manière absurde le seul grand média à ne pas être en capacité d’accomplir sa mission, et ne peut informer les Français des grandes questions politiques qui agitent notre pays« , regrette encore le SPQN. Qui aurait pu également souligner que ni la CGT, dont les actions font la une de l’actualité depuis des jours, ni Philippe Martinez qui vole de plateaux de télé en studios de radio, n’ont besoin d’un tel chantage pour se faire entendre. Grâce à la presse…

Les patrons de journaux dénoncent le « chantage » de la CGT

LE MONDE Alexis Delcambre

« Honteux ». Le qualificatif employé est le même, du libéral Nicolas Beytout, directeur de L’Opinion, au social-démocrate Laurent Joffrin, son homologue de Libération. Jeudi 26 mai, les patrons des quotidiens nationaux ont vivement protesté contre la décision de la CGT de ne pas les imprimer, à l’exception de L’Humanité, au motif qu’ils ont refusé de publier une tribune du secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez. Depuis le début des mobilisations contre la loi travail, les quotidiens nationaux n’avaient pas été imprimés lors des journées d’action des 31 mars et 28 avril.

L’initiative date du vendredi 20 mai. Ce jour-là, les syndicats de la Filpac-CGT (Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication) décident « de faire paraître dans leur quotidien respectif un communiqué (…) sur les réalités du mouvement social et sur les enjeux, présents et à venir, posés par la loi El Khomri ».

Mardi 24 mai, Didier Lourdez, secrétaire national du « Syndicat du livre » (SGLCE, syndicat général du livre et de la communication écrite), la branche réputée la plus dure de la fédération, adresse le texte du communiqué au Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN), qui regroupe les éditeurs nationaux. Il demande que celui-ci soit publié dans les éditions du 26 mai, ajoutant qu’une démarche similaire est en cours vis-à-vis de la presse régionale.

Lire aussi :   « Le Monde » et d’autres quotidiens absents des kiosques ce jeudi

La démarche n’est pas inédite

Le communiqué est titré : « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi travail ! ». Il reprend les arguments de la CGT contre le projet de loi et demande le retrait du texte. La date du 26 mai correspond à la huitième journée de mobilisation contre le texte, à laquelle a appelé l’intersyndicale CGT-FO.

La démarche n’est pas inédite : la CGT avait formulé une demande similaire, en 2010, lors du conflit autour de la réforme des retraites, sous le gouvernement Fillon. A l’époque, les éditeurs avaient rejeté la demande, expliquant qu’ils n’acceptaient habituellement aucune « communication politique » de la part de partis ou syndicats, et refusaient de créer un précédent.

Mercredi 25 mai, en milieu de journée, le SPQN décide de faire la même réponse au syndicat. « Un scénario de chantage a alors commencé à se mettre en place », selon Denis Bouchez, directeur du SPQN. « Nous avons pour règle de ne jamais publier ce type de communiqué politique, confirme Jérôme Fenoglio, directeur du Monde. Le chantage à la non-parution, pour nous contraindre à violer nos propres principes, était évidemment inacceptable. »

Interrogé jeudi matin sur France Inter, Didier Lourdez a assuré qu’il ne s’était agi « ni d’une exigence ni d’un diktat ». Reste que mercredi, la Filpac avait indiqué dans un communiqué : « Un grand nombre de titres refusent pour le moment la parution de la tribune. (…) Les syndicats décideront donc de ne pas faire paraître les éditions des titres (…) qui auront refusé de reproduire la tribune. »

« L’Humanité » a été imprimé

En revanche, L’Humanité a été imprimé, tout comme les quotidiens régionaux, dont trois ont publié la tribune. Le quotidien communiste s’est appuyé sur le texte de M. Martinez pour proposer un « numéro exceptionnel », dont la manchette est : « Loi travail : la France ne digère pas le passage en force ». Il a été le seul quotidien national en vente jeudi en Ile-de-France et dans une majorité de départements.

« Chaque quotidien a sa ligne éditoriale, assume Patrick Le Hyaric, directeur du titre et député européen (Front de gauche). La nôtre est d’être du côté du mouvement social. Tous les secrétaires de syndicats s’expriment dans nos colonnes, et cela aurait été un événement qu’on ne publie pas un texte de la CGT. »

Ce choix éditorial intervient alors même que le journal fondé par Jean Jaurès fait face à une situation financière très dégradée. Avec le soutien de leurs syndicats, dont le SGLCE, ses salariés sont actuellement mobilisés pour placer le journal « sous protection populaire et citoyenne », grâce à des abonnements et souscriptions, et éviter qu’il ne perde son indépendance.

En mars, le secrétaire fédéral de la fédération CGT des cheminots, Gilbert Garrel, avait d’ailleurs proposé d’« inciter [les] bases syndicales à s’abonner ou à créer des abonnements collectifs à L’Huma ». Une demande refusée par M. Martinez, soucieux de ne pas créer de lien direct entre le titre et la centrale syndicale.

Le chantage au tract de la CGT qui a empêché la parution de la presse


POLEMIQUE – Les tracts de la CGT font régulièrement polémique et celui-ci n’a pas échappé à la règle. De très nombreux journalistes et responsables de médias se sont indignés ce jeudi du « chantage » exercé par le syndicat contestataire qui a bloqué la parution des titres de presse qui refusaient de publier une tribune sous forme de tract contre la loi Travail.

Seul le quotidien communiste L’Humanité a accepté de publier en bonne place cette tribune aux couleurs de la CGT signée de son dirigeant Philippe Martinez. Le journal fondé par Jean Jaurès était donc le seul titre national disponible en kiosque ce jeudi.

La veille, plusieurs journalistes s’étaient publiquement indignés de cet acte de « censure », à commencer par ceux du quotidien libéral L’Opinion.

De son côté, Alexis Brézet, le directeur des rédaction du quotidien conservateur Le Figaro, a diffusé sur son compte Twitter la tribune dont la CGT exigeait la publication.

Ce coup de force de la CGT a été dénoncé tant par des journalistes de tous horizons, de Jean-Michel Aphatie (Europe1) jusqu’au journaliste d’investigation de Mediapart Fabrice Arfi.

Dans un éditorial publié en ligne, le fondateur de L’Opinion Nicolas Beytout estime que cette « intrusion scandaleuse du syndicat dans les contenus des médias doit être dénoncée comme une déplorable atteinte à la démocratie ».

« On n’a jamais publié de communiqué sous la pression et on ne le fera jamais », a affirmé de son côté le directeur de Libération, Laurent Joffrin, interrogé sur France Inter. Il a dénoncé une exigence « honteuse et stupide » de la CGT. « On a bien fait de refuser » de publier la tribune de Philippe Martinez, a ajouté Laurent Joffrin qui a fustigé l’attitude de L’Humanité, seul quotidien national en kiosque jeudi, « qui s’est couché ».

Chantage de la CGT aux quotidiens nationaux ?

Lors de cette 8e journée de mobilisation contre le projet de loi du droit du travail El Khomri, les quotidiens nationaux français ne sont pas en kiosque, jeudi 26 mai, un seul titre.

 Faustine Loison

Chantage de la CGT aux quotidiens nationaux ?
Les kiosques à journaux sont vides ce jeudi 26 mai.

La Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac-CGT) a demandé aux quotidiens nationaux de publier gratuitement une tribune contre la loi du travail, signée de leur secrétaire général dans les éditions d’aujourd’hui. Les titres de presse ayant refusé, à l’exception de L’Humanité, ils n’ont pas été imprimés.

« En raison d’un mouvement de grève dans notre imprimerie parisienne et dans nos centres de distribution, à la suite du refus du Monde de publier un communiqué de la CGT, notre édition papier ne paraîtra pas dans la plupart de nos points de vente, ce jeudi 26 mai », explique Le Monde dans ses colonnes.

« Comment dénoncer un coup de force en en pratiquant un », écrit Marianne, « Philippe Martinez, le patron de la centrale – et signataire du tract – se prend-il pour Pinochet ? », demande Le Point.
Le Figaro écrit : « La Presse Quotidienne Nationale, dans sa diversité de courants et d’opinions, a une mission d’information, réalisée par ses journalistes et sous la responsabilité des directeurs de publication. Elle ne transige sur cette fonction fondamentale, essentielle au débat d’idées. »

Une publication pleine page gratuite

Le titre L’Humanité a, quant à lui, publié pleine page le texte de Philippe Martinez, titré « La modernité, c’est le progrès social, pas la loi travail ». En bas, on peut lire : « Ce texte a été adressé à l’ensemble des quotidiens, l’Humanité le publie bien volontiers. »

Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, a publié sur Twitter le papier de la controverse :

Le communiqué de la Filpac-CGT, daté du 25 mai 2016, explique clairement : « En cette fin d’après-midi, des négociations dans les titres ont lieu entre les syndicats de la Filpac-CGT et les directions des rédactions. Un premier bilan de ces discussions laisse apparaître qu’un grand nombre de titres refusent pour le moment la parution de la tribune signée par Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Conformément aux décisions prises lors de l’assemblée du 20 mai dernier, les syndicats décideront donc de ne pas faire paraître les éditions des titres datées du 26 mai qui auront refusé de reproduire la tribune de la CGT ».

Une « prise d’otage »

Le Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN) évoque dans un communiqué une « prise en otage » et souligne que « pour la troisième fois au cours de ces deux derniers mois, la CGT bloque l’impression et la distribution des quotidiens nationaux ». En effet, les journaux n’étaient pas parus le 31 mars et le 28 avril.

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Vos réactions

didou53                             enfin, de vrais propos sages : « la dictature stalinienne », personne ne saurait dire de quoi on parle ! joseph est mort en 53… les propos « communisme=misère » mais quelle désolation… elle est où la misère au monde ? si, la direcetion du monde, comme d’autres, avaient choisi le débat, avis contre avis, je publie, je critique, non, c’est l’inverse, le muselage, l’avis unique. la démocratie ! quand les journaux, la tv, les radios appartiennent aux mêmes, un peu de recul…

R M                                   Quand la CFDT vous propose de débattre vous êtes aux abonnés absents. Quand on souhaite lire vos propositions pour l’ensemble des salariés vous êtes aux abonnés absents. Et Martinez va avoir droit à une émission d’1h et + rien que pour lui sur BFM TV dimanche soir. Ce n’est pas la première, ni la dernière fois qu’il s’exprimera. Je demande à certains de vos camarades des détails sur le contenu de ce que propose la CGT. Long silence. Et puis je suis allé voir sur votre site. C’est éclairant.

Le seul avantage de cet acte c’est qu’il contribue à clarifier les positions politiques entre celles et ceux qui vont vers cette pente totalitaire et celles et ceux qui la combattent. Un précédent parmi d’autres. Les clarifications commencent et vont s’accentuer dans les prochains mois. Une opération « transparence » salutaire et qui permettra aussi au plus grand nombre de se positionner, car la pente totalitaire ne se résume par aux paléo-staliniens de la CGT.

FH                                    C’est donc clair l’alternative que nous propose la CGT et ses défenseurs, c’est un régime communiste. La misère pour tous, c’est ce que ces aigris veulent pour les français. La démocratie est plus qu’en danger et l’état ne fait rien, que des paroles, aucun acte. Quel drame attend le gouvernement pour réagir.

VentdOuest                  La Démocratie et la CGT Cela fait belle lurette que le syndicat du livre CGT a un quasi monopole sur toute embauche et initiatives dans son domaine technique. Je me souviens d’un ami qui travaillait comme correcteur pour le Nouvel Obs. Il était contractuel, on lui a proposé le marché, tu adhères à la CGT du Livre (FILPAC) et tu auras ton CDI. Il a refusé et son contrat s’est arrêté, sans lendemain. Le journal n’y pouvait rien.

roseau                          Quand Vous dîtes que le Journal n’y pouvait rien , je refuse çà car cela fait des décennies que des journaux , de droite comme de gauche, « subissent » le diktat de la CGT LIVRES allons un peu de courage à Tous , OBS et d’AUTRES ….Agissez pour que la CGT ne soit plus aussi nuisible, il est vraiment temps d’être courageux de s’engager dans des réformes financières d’impression et un jour de soutenir un projet de loi qui n’accordera plus autant d’argent aux syndicats ! Une page doit se tourner

Elie Somot c-             Le diktat stalinien semblait défunt.. Mr Martinez tente de le ressusciter… Avec les leçons staliniennes aux oubliettes. En mobilisant ses ouvriers « du livre » pour empêcher la sortie des grands quotidiens, il confirme qu’il sort de sa posture syndicale pour tenter d’investir l’espace public et politique. Il mérite une réaction violente des pouvoirs publics, une initiative judiciaire forte pour le ramener à la raison, avec sanction financière en corrélation à l’ensemble de ses actes illégaux !

  • Monsieur Disqus :

    De deux choses l’une :

    – soit le classement par ordre de votes n’a pour vous aucune importance, alors supprimez le.

    -soit il représente quelque chose pour vous, alors respectez le.

    Or , l’arsène ayant à cette heure – 23h22 – obtenu le plus de votes il doit être premier.Quant à votre serviteur qui arrive en seconde position se trouve rétrogradé en 11è position.

    A quoi cette plaisanterie correspond -elle ? Par avance, merci pour vos explications.

    comme l’a déjà expliqué un « mariannaute », il y a les bons points ( les voter pour : accent circonflexe à gauche) et les mauvais points ( voter contre : accent circonflexe inversé à droite); seuls les premiers sont visibles ; par contre la différence entre les deux détermine le « classement »…comme à l’école , faut grandir dans ta tête…t’auras droit peut être à une belle image ou alors tu vas aller au coin.

    Tout cela étant complétement automatisé, Mr diqus te donne le bonjour

  • Surtout Calvi avec ses intervenants qui font des petits ménages sous forme de conférences pour des institutions financières, Pas de danger qu’il invite un des économistes atterrés. ((voir leur blog).

    C’est tous ces pro-ultra libéralisme (loi de la jungle) qui viennent nous donner des leçons de démocratie. La loi du renard dans le poulailler, comme avec l’article 2 de la loi el Komri, est devenu notre avenir indépassable.

  • : M’enfin l’Arsène, tu ne peux pas demander aux médias du patronat de faire la propagande de la CGT !

    Le patronat fait sa propagande dans SES médias !

    A la CGT y ne comprennent rien aux affaires !

    S’ils adhéraient au CAC 40, on les aiderait à acheter des médias pour faire leur propagande et au passage ils développeraient leur sens du business !

    mon dieu… le monde des communistes est vraiment étriqué.

    Allez donc prendre la peine de lire ce qu’il reste du projet de loi.
    Ah ben non vous ne savez pas lire, juste cramer des pneus

    « mon dieu « 

    Vous parlez de Jean-Claude Juncker ?

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    quand vous lisez enlever vos lunettes de soudeur, vous lirez beaucoup au lieu de répétez les slogans des médias qui attaquent les gens qui luttent pour vos intérêts, vous qui en profitez sans rien faire.

    Devenez un être libre, arrêtez d’être larbin de la classe dominante

  • Pour mon intérêt ? Non je crois pas. Les syndicats ont été utiles dans le passé et nous ont beaucoup apportés dans le passé. Aujourd’hui, les conditions évoluent, et les lois du travail peuvent être plus souple tout en respectant les salariés et pour ce, on a besoin des syndicats.

    Cependant, dire non à tout et tout casser est un manque flagrant de maturité.
    Donc on a le choix entre, soutenir la cgt, ou être le larbin de la classe dominante. Pauvre France, le choix est mince. Heureusement que vous êtes là

      • La garantie jeunes, dispositif d’accompagnement vers l’emploi, va devenir un droit pour tous les jeunes sans emploi ni formation.

        Le plafond du compte personnel de formation sera relevé de 150 à 400 heures pour les salariés sans diplôme.

        Bien entendu, tout cela n’est rien… et ne coûte rien à la collectivité.
        Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre..

        le compte de formation ? Formation à quoi ? A des emplois qui n’existent pas et que le patronat n ‘a jamais eu l’intention de créer ?

        la garantie jeune, même question, même problème accompagnement vers l’emploi ou vers Pole emploi ?
        ça coute à la collectivité, qui ne laisse pas crever de faim les chômeurs en fin de droits, de toute façon. Alors que ça devrait coûter au patronat et aux actionnaires….
        Peut on se ficher du monde plus ouvertement ?
        mais qu’en pensent exactement Sapin et Le Roux ? ? ?

        un zeste de gagné pour tout perdre du reste ?!

        Photo d'avatar

        le droit de quoi ? ? ? allez y qu’on rigole !

      •  
    • ne soyez pas méchant ! On en retire petit à petit des morceaux Bientot ils pourront lire, dès que la loi sera ainsi rédigée :

      Article 1 : Valls est viré
      article 2 : El Khomri est virée.
      article 3 : le projet de loi travail est retiré.
      Là ça devient compréhensible et lisible.

    • Je vous soupçonne d’être un de ces trolls payés par le système !

      Et qui parle de communisme ?

      • Dès lors que tu n’es pas pour la finance, t’es communiste !

        Simple !

        : Et dès que tu n’es pas pour les communistes, tu es pour la finance. La boucle est bouclée.
          • Face à la finance, si tu n’en fais pas partie tu appartiens soit aux victimes consentantes, soit aux victimes révoltées !

            Photo d'avatar

            On peut etre ni pour la finance, ni pour les communistes.

            Photo d'avatar

            C’est bien connu, tous ceux qui ne sont pas de votre avis sont payés par le « système » !!!

            Ceux qui parlent gratuitement ici, ce sont les représentants de la bienpensance… comme vous.

            Rassurez moi, vous êtes payée vous au moins ?

            Parce que sinon, c’est pathologique…

            Et non perdu, c’était les illuminatis.

            Par contre, Je vous soupçonne d’être un de ces trolls payés par la cgt

  • la dictature de la cgt refait surface grâce à toumouprésident

Loi Travail: l’escalade de la contestation mikado

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EXCLUSIF. Temps de travail des fonctionnaires : le rapport que Valls veut cacher

L’Obs

En moyenne, les agents des administrations travaillent 15 journées de moins par an que les salariés du privé. C’est ce que révèle une étude qui devait être remise ce jeudi au Premier ministre. Avant d’être ajournée in extremis… « L’Obs » en dévoile les principales conclusions. Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 9 décembre 2015. © Copyright 2016, L’Obs Le Premier ministre Manuel Valls à l’Assemblée nationale, le 9 décembre 2015. Les gros bras de la CGT ne sont sans doute pas prêts d’obtenir le retrait du projet de loi sur le Travail comme ils le revendiquent en organisant un blocus des raffineries pétrolières et des centrales nucléaires. Mais en appelant à la grève générale ce jeudi, ils ont déjà provoqué l’ajournement d’un rapport sur « le temps de travail dans la fonction publique », qui promettait de faire grand bruit. »La remise a été décalée pour des raisons de calendrier », a-t-on appris de Matignon, le 24 mai dans la matinée. In extremis, Matignon a préféré ne pas ajouter une provocation au programme, très chargé, des affrontements sociaux. Les observations et les pistes de réformes formulées par le rapporteur Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et ami de Valls, pour faire respecter la durée légale de 35 heures hebdomadaires dans les administrations, sont soudain apparues inopportunes. Annick Girardin, la ministre de la Fonction publique, déclare :

« Le Premier ministre devait faire un discours. Mais une question de temps s’est posé à nous en raison des déplacements de Manuel Valls à l’international et de la situation sociale dans le pays. Je le regrette mais je partage son avis. »

« L’Obs » s’est procuré le fameux rapport que Matignon ne saurait ouvrir pour l’instant. Diplomatique dans la forme mais net sur le fond, Philippe Laurent formule 34 recommandations pour « mettre fin au maintien de régimes dérogatoires à la base légale de 1.607 heures et à l’attribution de jours d’absence dépourvus de base légale ». Il s’agit rien moins que de mettre enfin les 5 millions de fonctionnaires français au même régime horaire de travail.

15 jours de travail de moins que dans le privé

Une petite révolution, car en un an, les fonctionnaires français bossent en moyenne 110 heures de moins – 15 journées de moins que les salariés du privés. A la clé, des millions d’heures de travail qui pourrait faire progresser la productivité des services publics en épargnant le budget de l’Etat.

Les comparaisons internationales ne sont guère favorables aux fonctionnaires français. Avec une durée légale hebdomadaire du temps de travail théorique de 35 heures dans les administrations, la France se situe en queue de peloton. La moyenne dans les administrations centrales des pays de l’OCDE est de 37,6 heures.

Examinant les nombreux régimes horaires en vigueur dans les différents corps de la fonction publique, le rapport Laurent relève aussi des pratiques courantes à faire pâlir le moindre auditeur à la Cour des Comptes.

Congés payés, RTT, jours fériés…

Trop d’agents et de gestionnaires confondent allègrement congés payés et jours de RTT (réduction du temps de travail). Ici, les jours fériés ont aussi tendance à se multiplier : les agents des départements d’Outre-Mer bénéficient du jour de la célébration de l’abolition de l’esclavage, complété en Guadeloupe et en Martinique d’un jour supplémentaire de repos en l’honneur de l’abolitionniste Victor Schœlcher. S’y ajoutent six jours chômés en Guadeloupe (lundi gras, mardi gras, mercredi des cendres, mi-carême, Vendredi Saint, jour des défunts), et quatre en Guyane (lundi gras, mardi gras, mercredi des cendres, festival de Cayenne).

Dans certains services, des événements familiaux peuvent donner lieu à des autorisations spéciales d’absence. « Chaque collectivité a développé sa propre doctrine en la matière », est-il noté. Ici c’est trois jours de congés, hors congés payés, qui sont accordés pour un mariage, ailleurs dix jours. Ceci à la discrétion de l’employeur.

Jours de fractionnement et compte-épargne temps

Autre pratique douteuse : les jours de fractionnement. Un agent qui divise ses congés annuels en trois périodes d’au moins cinq jours ouvrés bénéficie d’un jour ou deux de congés supplémentaires. Philippe Laurent écrit :

« Initialement prévue pour engager les agents à mieux étaler leurs congés quand ils en avaient moins, dans un souci de bonne marche des services, cette incitation a perdu sa justification à partir du moment où les agents disposent d’un volume de jours RTT et de jours de congés tel qu’il est devenu aisé d’étaler ceux-ci tout au long de l’année. »

Le zélé rapporteur souligne aussi le risque financier que fait peser le mécanisme du « compte épargne temps », qui permet aux agents de stocker leurs jours de repos non consommés afin de les utiliser plus tard ou de se les faire rembourser par l’Etat-employeur. Rien que dans les hôpitaux et la police, cette thésaurisation provoque l’immobilisation de 3 à 4 milliards d’euros qui s’apparentent à une dette.

Mais qui osera désormais s’attaquer à ce chantier périlleux ? « La fonction publique doit être exemplaire », déclare Annick Girardin, prête à engager « très vite » une réflexion avec les organisations syndicales et les employeurs « pour discuter de la suite et de la forme à donner à ce rapport ».

A entendre certains syndicalistes contactés par « l’Obs », la discussion s’annonce difficile. Philippe Soubirous, de FO Fonction publique, dénonce :

« On entretient le fantasme selon lequel les fonctionnaires travailleraient moins que les salariés, c’est faux. »

Seule la CFDT semble partager les objectifs réformateurs du gouvernement. Brigitte Jumel, de la CFDT Fonction Publique, déclare :

« Si des agents font moins que la durée légale de 1.607 heures, on peut en discuter. Il n’est dans l’intérêt de personne de laisser penser qu’il y a plus de 5 millions de fonctionnaires qui se tournent les pouces. »

Chiche ?

Les fonctionnaires travaillent 1,4% de moins que la durée légale

AFP
La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, le 16 mars 2016 au palais de l'Elysée à Paris © Fournis par AFP La ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, le 16 mars 2016 au palais de l’Elysée à Paris Les fonctionnaires travaillent en moyenne 1.584 heures par an, soit 1,4% de moins que la durée réglementaire de 1.607 heures instaurée par les 35H00, qui doit devenir pour eux aussi la règle, selon un rapport qui sera remis jeudi à la ministre de la Fonction publique Annick Girardin.Ce rapport, que l’AFP a pu consulter, est le résultat d’une mission confiée par le Premier ministre Manuel Valls à Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT). Il dresse un « bilan » du temps de travail des fonctionnaires, notamment sur l’application des 35 heures, près de 15 ans après les lois Aubry. »On est loin de l’image du fonctionnaire fainéant. Des vérités sont rétablies, comme le fait que 36% des fonctionnaires travaillent le dimanche, contre 25% dans le privé, et que 17,5% travaillent la nuit, contre 14,9% dans le privé », a commenté Mme Girardin à l’AFP, sans nier l’existence de « dysfonctionnements liés à des pratiques managériales qu’il faut changer ».M. Laurent relève dans son rapport « l’extrême diversité des situations et conditions d’emplois » qui « expliquent les nombreuses particularités » rencontrées, sans « nier les difficultés et parfois même les inégalités, dérives ou distorsions rencontrées ».

« Un hôpital n’est pas une commune qui n’est pas une administration centrale », souligne-t-il en préambule.

Il formule 34 recommandations dont les 1.607 heures réglementaires annuelles instaurées par les 35 heures hebdomadaires, « comme moyenne effective de travail quand aucune sujétion ne justifie un régime inférieur », constatant que sur la base des données INSEE, la durée annuelle de travail des fonctionnaires est évaluée à 1.584 heures, inférieure de 1,4% à la durée réglementaire.

Prenant l’exemple des infirmières de nuit ou des policiers, il constate cependant que « les exigences du service public entraînent des contraintes spécifiques dont la contrepartie a porté plus souvent sur la durée du travail que sur les rémunérations, faisant du temps de travail un élément essentiel de compensation des sujétions ».

Le rapport, qui ne fait pas mention nommément des cas de dysfonctionnement, épingle cependant certains abus dans les absences, les congés payés, les RTT et les jours fériés, les jours de fractionnement (division des congés annuels pour bénéficier de 1 ou 2 jours de congés supplémentaires) et le compte épargne temps.

Il estime que « dans la fonction publique territoriale, les employeurs ont usé de la possibilité légale de maintenir les régimes antérieurs plus favorables que les 1.607 heures » et que l’application des 35 heures « a sans doute été mise en œuvre trop rapidement ».

Nombre d’agents ont aussi choisi des cycles de travail plus longs (38H30) qui leur offrent en contrepartie de nombreux jours de RTT.

Il estime enfin que la notion même de temps de travail ayant considérablement évolué avec les nouvelles technologies, elle doit être « reconsidérée » tout comme « l’organisation des services » au regard des enjeux numériques.

Mme Girardin entend désormais « ouvrir le débat avec les organisations syndicales pour avancer sur les différents sujets » et « redire aux employeurs publics, les collectivités territoriales, la fonction publique hospitalière, l’État », qu’ils ont « un devoir d’exemplarité et que ce devoir comprend une meilleure gestion du temps de travail des agents de la fonction publique ».

Valls reporte la remise d’un rapport explosif sur les fonctionnaires

Manuel Valls marche sur des œufs. Le Premier ministre a reporté la remise prévue jeudi 26 mai d’un rapport sur le temps de travail des fonctionnaires, afin de suivre la journée de mobilisation prévue contre le projet de loi travail, a-t-on appris mercredi 25 mai auprès de Matignon.

« Le Premier ministre a souhaité reporter la remise pour suivre la situation sociale lors de la journée du 26 mai », a indiqué à l’AFP son cabinet, qui n’a pas fixé de nouvelle date pour l’instant.

Pour rappel, opposés à la loi El Khomri, les syndicats, la CGT et FO en tête, appellent à une huitième journée de grèves et de manifestations partout en France jeudi.

Le rapport épingle les congés payés, les RTT et les jours fériés

L’auteur du rapport, Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), relève que « les agents des administrations travaillent 15 journées de moins par an que les salariés du secteur privé », selon l’Obs qui dévoile mercredi les principales conclusions.

Philippe Laurent formule « 34 recommandations » pour « mettre fin au maintien de régimes dérogatoires à la base légale de 1.607 heures et à l’attribution de jours d’absence dépourvus de base légale ».

Le rapporteur épingle notamment les congés payés, les RTT et les jours fériés, les jours de fractionnement et le compte épargne temps, selon l’hebdomadaire.

« Trop d’agents et de gestionnaires confondent allègrement congés payés et jours de RTT. Ici, les jours fériés ont aussi tendance à se multiplier », détaille l’hebdomadaire, citant en particulier les départements d’Outre-Mer.

Le rapport s’attaque également aux « jours de fractionnement »: un agent « qui divise ses congés annuels en trois périodes d’au moins cinq jours ouvrés » pour bénéficier « d’un jour ou deux de congés supplémentaires ».

« Initialement prévue pour engager les agents à mieux étaler leurs congés quand ils en avaient moins, dans un souci de bonne marche des services, cette incitation a perdu sa justification à partir du moment où les agents disposent d’un volume de jours RTT et de jours de congés tel qu’il est devenu aisé d’étaler ceux-ci tout au long de l’année », écrit l’hebdomadaire, citant M. Laurent.

Le rapport « permettra qu’on puisse en débattre en toute transparence »

Interrogée lundi par la presse sur le rapport, en marge d’un colloque au Medef, la ministre de la Fonction publique Annick Girardin a estimé qu’il « permettra qu’on puisse en débattre en toute transparence ».

« Je crois que cela va permettre le dialogue. Il y a quelques cas où l’on n’est pas au rendez-vous des 35 heures, mais j’ai constaté aussi des cas où l’on est largement au-delà. Il ne faut pas grossir les exceptions mais redire que la loi c’est 35 heures », a-t-elle ajouté.

Alors que la droite propose des coupes claires dans la fonction publique en cas de victoire à la présidentielle l’an prochain, le gouvernement a décidé en mars d’augmenter de 1,2% en deux fois le point d’indice régissant les salaires des fonctionnaires, après six ans de gel.

«Peu de fonctionnaires travaillent 35 heures» : le constat qui fait peur à Valls

Les Echos

Manuel Valls.© Les Echos Manuel Valls. De fonctionnaires qui profitent de congés excessifs et font moins de 35 heures, d’autres qui travaillent trop. C’est le grand écart parmi les 5 millions d’agents des trois fonctions publiques que décrit Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) dans un rapport dont la remise ce jeudi à Manuel Valls a été reportée pour ne pas attiser le conflit social.Missionné par la précédente ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu, le secrétaire général de l’Association des Maires de France fait voler en éclat bien des non-dits sur le sujet. « Peu de fonctionnaires travaillent 35 heures »,pose-t-il. La mise en place des 35 heures en 2001 est à l’origine des écarts aujourd’hui : «  La volonté de ne pas perturber le fonctionnement des services a souvent conduit à maintenir l’organisation du travail en place et conserver des « usages » comme des jours de congés supplémentaires » écrit l’élu local. «  Dans la fonction publique territoriale, les employeurs ont usé de la possibilité légale de maintenir les régimes antérieurs plus favorables que les 1.607 heures », le plancher légal, poursuit-il.Travail le week-endLe rapport rappelle que le temps de travail est une notion complexe, elle comprend la durée réglementaire mais intègre aussi les congés, certaines absences spéciales (mariages, fractionnement, etc), les heures supplémentaires. D’autant que le document élude la question sensible de l’absentéisme qui peut être très important dans les collectivités, grandes employeuses d’agents de catégorie C. Néanmoins, d’après l’exploitation des données de l’Insee, le rapport évalue néanmoins à 1.584 heures par an la durée moyenne de travail, « inférieure de 1,4% à la durée réglementaire ». «  Cette différence s’explique principalement par la nature des missions confiées au secteur public. En effet, les exigences du service public entraînent des contraintes spécifiques dont la contrepartie a porté plus souvent sur la durée du travail que sur les rémunérations, faisant du temps de travail un élément essentiel de compensation des sujétions »

Lire aussi :

> Salaires des fonctionnaires : hausse de 1,2% en deux fois

> Fonctionnaires : une hausse de salaires très politique pour finir le quinquennat

> Nombre de fonctionnaires, salaires : le virage à 180 degrés de l’Etat

Le rapport donne l’exemple des infirmiers hospitaliers qui travaillant la nuit ou des policiers qui ont des horaires de travail « atypiques ». Philippe Laurent explique par exemple que «  40 % des fonctionnaires travaillent régulièrement le samedi ou le dimanche » : bibliothécaires, animateurs sportifs, etc.

Mais il existe aussi de nombreuses dérogations locales, y compris dans la fonction d’Etat. En Alsace-Moselle, en vertu de la loi d’Empire du 2 juillet 1900 confirmée par la loi du 1er juin 1924, le Vendredi Saint et le 26 décembre sont fériés par exemple. Dans les DOM, les agents profitent d’un jour de la célébration de l’abolition de l’esclavage ou de fériés locaux comme le mardi gras.

Heures supplémentaires non déclarées

Autre surprise découverte lors des 300 auditions faites par le rapporteur et 5 inspecteurs généraux : beaucoup de fonctionnaires font des heures supplémentaires non déclarées. « La culture du petit chef qui impose des dépassements d’horaires semble plus marquée dans le public que le privé » préviennent les auteurs du rapport.

Le rapport dénonce aussi la diversité des cycles de travail à laquelle a abouti cette jungle des pratiques. Les agents d’une direction de l’Etat dans le Loiret suivent jusqu’à huit cycles de travail, le résultat de l’empilement de fusions administratives. «  C’est le signe d’un défaut de management dans l’administration, explique Philippe Laurent. Notre travail révèle moins un problème de durée de travail que d’une mauvaise organisation du travail. »

Autrement dit, le privé a profité du passage aux 35 heures pour revoir son organisation, ce que n’a pas su faire l’administration…

Les fonctionnaires doivent-ils travailler plus ?

Un rapport remis ce jeudi au gouvernement prône que les administrations s’alignent sur la durée légale, ce qui n’est pas le cas actuellement. Les fonctionnaires doivent-ils travailler plus ? © Reuters Les fonctionnaires doivent-ils travailler plus ? Le rapport sur le temps de travail des fonctionnaires a été remis ce jeudi au gouvernement, avec un peu de retard, alors que les mouvements sociaux se multiplient en France contre le projet de loi El Khomri. Le document, dirigé par le président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, Philippe Laurent, estime que les administrations doivent tendre vers un temps de travail moyen de 1.607 heures annuelles correspondant à la durée légale, quand les obligations des agents ne justifient pas de régime inférieur.

Actuellement, les fonctionnaires travaillent moins. Selon des données de l’Insee, le temps de travail des fonctionnaires s’élève actuellement à 1.584 heures, soit 1,4% de moins que la durée réglementaire. Il était en moyenne sur 2013-2014 de 1.627 heures dans la fonction publique d’Etat, de 1.578 heures dans la fonction publique territoriale et de 1.546 heures dans la fonction publique hospitalière.

Travail le dimanche

Dans le secteur privé, la moyenne était de 1.694 heures. Mais « cette différence s’explique principalement par la nature des missions confiées au secteur public. En effet, les exigences du service public entraînent des contraintes spécifiques dont la contrepartie a porté plus souvent sur la durée du travail que sur les rémunérations », précisent les auteurs. Ils citent par exemple le travail le dimanche, très fréquent dans la fonction publique hospitalière ou chez les policiers ,et les nombreuses astreintes.

Le rapport lance donc 34 propositions, divisées en quatre axes : fixer les 1.607 heures comme moyenne effective de travail quand aucune sujétion ne justifie un régime inférieur, moderniser les organisations de travail pour mieux s’adapter aux besoins des usagers, garantir plus d’équité entre fonctions publiques et entre agents et assurer un meilleur suivi et une plus grande transparence.

Un rapport pointe les dérives des horaires des fonctionnaires

LE MONDE | Bertrand Bissuel

La ministre de la fonction publique, Annick Girardin, à l’Assemblée nationale, 29 mars 2016.La ministre de la fonction publique, Annick Girardin, à l’Assemblée nationale, 29 mars 2016. ALAIN JOCARD / AFP

Manuel Valls aurait dû se voir remettre, jeudi 26 mai, un rapport sur un sujet hautement inflammable : le temps de travail des fonctionnaires. Après avoir annulé ce rendez-vous – officiellement pour des « raisons d’agenda » –, l’Hôtel Matignon a finalement demandé, in extremis, à Annick Girardin, la ministre de la fonction publique, de recevoir, jeudi, ce document (révélé par L’Obs) qui dresse un état des lieux éloquent et très approfondi sur les horaires effectués par les agents employés par l’Etat, les collectivités locales et les hôpitaux.

Depuis la mise en place des 35 heures au début des années 2000, aucun bilan de cette réforme n’avait été dressé dans la fonction publique. M. Valls a donc confié, en juillet 2015, une « mission d’évaluation » à Philippe Laurent, maire centriste de Sceaux (Hauts-de-Seine) et président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale. Cet élu connaît bien la problématique et il s’est toujours distingué par des positions équilibrées à propos des agents publics.

Dans son rapport, il a veillé à ne pas employer un ton polémique mais les constats qu’il dresse, avec fermeté, décoiffent. En se fondant sur des données de l’Insee, il remarque tout d’abord que « la durée annuelle de travail des fonctionnaires » s’élève à 1 584 heures, soit un niveau inférieur à la durée légale (1 607 heures par an). Cette moyenne, insiste-t-il, n’a pas beaucoup de sens car elle dissimule des situations d’une diversité inouïe, tenant aux conditions d’emploi et aux sujétions de service : quoi de commun entre un cantonnier, une infirmière et un directeur d’administration centrale ?

Les autorisations d’absence prolifèrent

L’hétérogénéité qui prévaut résulte aussi de singularités régionales : en Alsace-Moselle, rappelle le rapport, « le vendredi saint et le 26 décembre sont fériés » ; en outre-mer, « les agents bénéficient réglementairement du jour de la célébration de l’abolition de l’esclavage », auquel s’ajoutent d’autres « jours fériés “traditionnels” locaux » (six pour la Guadeloupe, quatre pour la Martinique, etc.). Le tableau serait incomplet si on ne faisait pas allusion aux autorisations d’absence qui « ont continué de prospérer » (une quarantaine de motifs recensés) et aux « “jours exceptionnels”, dépourvus de base légale », qui sont accordées par certains employeurs (jusqu’à cinq dans certaines grandes collectivités).

Mais le rapport met aussi en exergue les servitudes pesant sur les fonctionnaires : 36,7 % d’entre eux travaillent le dimanche (contre 25,8 % dans le privé), et la proportion de ceux qui sont soumis à des astreintes est deux fois plus élevée que dans le secteur marchand.

Au final, M. Laurent formule trente-quatre recommandations. Le premier objectif, écrit-il, « consiste à mobiliser les administrations pour tendre vers la réalisation effective des 1 607 heures ». Reste maintenant à savoir si le gouvernement s’inspirera de ces préconisations, à moins d’un an de la présidentielle. Mme Girardin assure vouloir ouvrir le débat avec les organisations syndicales et les employeurs publics.

Lire aussi :   Hausse de salaire dans la fonction publique : « Une mesure de justice »


> AMIS……GAUCHE..DROITE..TOUS POURRIS

 comment on écrit MAFI  » ETAT »……
>
Rémuneration de la famille Jospin…
>
A VOS CHEQUIERS ! Rémunération de la commission !
> Jospin devait sortir de la vie politique
> SCANDALEUX:
> ON NOUS PREND ENCORE POUR DES CONS
> Rémunération de la commission !!!
>
Le Président de la République François Hollande a créé une commission de rénovation et de déontologie de la vie publique. Cette commission est chargée de proposer les réformes à répondre aux préoccupations exprimées par le Président dans une lettre, et de formuler toutes les autres recommandations qu’ elle jugera utiles.
> Elle remettra son rapport au Président de la République
> Voici la liste des membres de la commission :
> M. Lionel Jospin
, ancien Premier ministre, est nommé président de la commission instituée par le présent décret.
> Sont nommés membres de la commission:
> M. Olivier Schrameck, président de section au Conseil d’Etat ;
> Mme Chantal Arens, présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris ;
> Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ancienne ministre
Mme Julie Benetti, professeure à l’université de Reims ;
>   M. Jean-Claude Casanova, membre de l’Institut, président de la Fondation nationale des sciences politiques ;
> M. Jean-Pierre Duport, préfet de région honoraire ;
> M. Jean-Louis Gallet, conseiller à la Cour de Cassation, vice-président du Tribunal des Conflits ;
> Mme Marie-Christine Lepetit, chef du service de l’Inspection générale des finances ;
> Mme Wanda Mastor, professeure à l’université Toulouse-I ;
> M. Ferdinand Melin-Soucramanien, professeur à l’université Bordeaux-IV ;
> Mme Agnès Roblot-Troizier, professeure à l’université d’Evry ;
> M. Dominique Rousseau, professeur à l’université Paris-I ;
> Mme Hélène Ruiz-Fabri, professeure à l’université Paris-I.
> Est nommé rapporteur général de la commission : M. Alain Ménéménis, conseiller d’Etat.
> CE QU IL FAUT SAVOIR !
> * Monsieur Jospin sera rémunéré à hauteur de122 000 euros pour ce travail difficile,
> * Madame Bachelot 92 000 euros
>
* et les autres auront 80 000 euros.
> La presse bienveillante n’en parle pas… .
Mais ce n est pas tout :
>  Il est écrit dans le décret n° 2012-875 « La commission peut entendre ou consulter toute personne de son choix. Ces personnes nommées Consultant, « toucheront une indemnité de 35 000 euros pour leurs conseils ».   34 ont déjà été nommés dont voici deux noms :
> * Mme Sylviane Agacinski, philosophe, épouse de Mr Jospin
>
* Mr Pierre Bachelot, fils de Mme Bachelot
> La commission va coûter au contribuable :  2 444 000 euros sans compter les frais annexes de ces personnes.
Le  » président normal  » fait travailler ses copains et copines, pendant que vous, vous allez payer encore plus de TAXES et IMPÔTS.
> Ceci illustre une fois de plus la politique de réduction du train de vie de l’ Etat !

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Commentaires

Charlie  •                            et donc ???c’est choquant les jours de fractionnement ? j’y ai droit moi et dans le privé…..juste pour pas que tout le monde demande ses congés en même temps…..

Cédric Lefebvre  •           diviser pour mieux régner facile et le peuple tombe dans le panneau. … les fonctionnaires sont des planqués surpayés et c’est le privé qui travaille pour leur payer une retraite démesurée …!!!… tas de faignants ….
alain  •                                c dans les préfectures où on travaille à l’escargot et ils vous calculent même pas
Zyt Delacraie       avec les organisations syndicales ? elle parle des mafieux de la cgt?

 

Le Spectre                        « les agents des administrations travaillent 15 journées de moins par an que les salariés du secteur privé »
Donc, les salariés du secteur privé travaillent 15 journée de trop chaque année.

 

heu  :                                   C’est un peu facile de demander aux agents de dépasser les 35 heures pour encaisser les coups de bourre, puis de leur filer 14 jours de RTT au lieu de payer les 39 heures, pour venir enfin se plaindre des mêmes 14 jours de RTT…
Pour les CET, c’est un peu la même affaire : C’est pratique pour reporter à plus tard (ou jamais) le paiement des heures supplémentaires (rassurez vous, ça existe dans certaines entreprises privées).

 

maduro  :                           l’appellation fonction publique recouvre la fonction public d’état, et la fonction public territoriale. Les fonctionnaires qui dépendent de l’une ou de l’autre, ont des activités , outre le fait de servir le public, souvent fort différentes, et leurs situations de travail, voire leur conditions de travail peuvent être également fort différentes. Prenons pour exemple les policiers ou les personnels hospitaliers et les agents communaux. Pensez vous que leurs situations soient identiques. Dans le premier cas, ils sont souvent corvéables à merci, et leurs heures supplémentaires sont payées aux calendes grecques. Il en est de même de leur RTT, qui ne peuvent être accordés que s’ils n’affectent pas la bonne marche du service. En est il de même pour les agents communaux ? on pourrait multiplier les exemples à l’envi. Ne faisons donc pas d’amalgame, et ayons la lucidité de penser qu’il n’y a pas que des planqués, des fainéants et des privilégiés chez les fonctionnaires. En tant qu’ancien responsable d’un domaine RH de la fonction public d’état, je peux donc m’exprimer, sans dire trop de bêtises.
européen  :                        Je suis prof dans le secondaire et j’assure 20heures devant mes élèves . A ces 20 heures, il faut ajouter plus de 20/25 heures de préparation, correction, rencontres diverses et variées, conseils pédagogiques de 17:30 à 19:00, conseils de classe 3 fois par an X 6 classes = 18 conseils entre 17:30 et 20:00….plus les formations sur temps libre ( mercredi 4 mai après midi par exemple etc…) . Ah, j’oublie, les heures consacrées à l’ organisation des voyages scolaires ( non payés…) et les heures de présence entre 12h et 14h où l’on est censé déjeuner mais il y a toujours des élèves, un travail , un devoir à rattraper, des conseils à donner….sans parler des rencontres parents profs entre 17:30 et 21h….eh oui, 21h….et sans être payé en heures supplémentaires !!! bref, j’en ai marre du teacher et autre fonctionnaire bashing alors que les profs français sont parmi les moins bien payés. Et n’oublions pas que quand un salarié X rentre chez lui, sa journée est finie… la nôtre commence. Si notre ministère nous paie pour rester au collège et nous donne les moyens de préparer nos cours, pourquoi pas alors être dans l’établissement de 8h à 17h….mais pour faire quoi? On les prépare quand nos cours????? un prof Allemand gagne autour de 4000,- par mois, un prof français , fut il agrégé n’atteint jamais 4000,- même en fin de carrière…..un prof certifié avec Bac + 4 ou 5 HC peut finir à 2900 nets…..après plus de 40 années de maison….mais il est vrai que être prof, ……j’arrête là.

 

Réponse de Ben oui  :
Être prof c’est toujours :
– 1 ere être sous paye
– 2 eme travaillé trop
– 3 eme ne pas être reconnu a sa juste valeur.
Caractéristique de cette caste ( 4 a 5 mois de congé tout de même ) qui pense que dans le privé la vie est cool et les horaires sont à 35 heures !!!Si t’ es pas content viens avec moi dans le privé t’apprendra ce qu’est le travail c’est à dire on commence tôt on fini tard et on a une hiérarchie pour nos objectifs qu’on doit impérativement remplir …Quand on est prof que l’élève finisse diplômé ou pas aucune hiérarchie n’est là pour sanctionner et c’est là le problème…
Réponse de européen  :
réponse @BEN OUI ci dessous       Voilà le commentaire type du fonctionnaire et teacher basher! 5 mois de congé? Vous rêvez…..nous ne sommes pas payés pendant les vacances mais pour comprendre faut-il déjà le vouloir….mais passez donc le concours d’abord….ni 13 ou 14e mois..etc….mais bon.. Allez versez votre venin ailleurs!

 

Epicurien24  :                          Et c’est reparti pour le « fonctionnaire bashing » !! ça faisait longtemps ….
Histoire de faire croire que ce sont les fonctionnaires syndiqués qui bloquent le pays, source de tous les maux de notre société ??
Que le gouvernement n’oublie pas qu’il a été mis en place par une majorité d’électeurs qui croyaient en des valeurs de justice sociale et de gauche … et elles sont où les promesses de « moi je » ? … la droite n’osais en rêver, la gauche l’a fait … hélas.
BA  :                                            C’est dommage , Sarkosy avait réduit à un jour le délai de carence , résultat une baisse des arrêts maladie. Hollande repasse à 3 jours et rebelote, les absences repartent à la hausse. Il serait temps d’aligner le régime des fonctionnaires sur celui du privé , en particulier pour les régimes spéciaux. Calcul de la retraite sur les 25 dernières années, pas une comme actuellement par exemple. Ou mieux encore, permettre aux salariés du privé  de bénéficier des avantages des fonctionnaires. Avec cette mondialisation, les travailleurs perdent tous les jours le bénéfice de 100 ans de lutte sociale, on s’aligne sur les pays du tiers monde plutôt que de négocier avec les autres nations, une harmonisation des règles sociales par le haut.
Réponse de européen :          jour de carence payé par la mutuelle des salariés du privé, n’oubliez pas de le mentionner. Concernant les pseudo absences des fonctionnaire, étayez vos propos car un rapport prouve le contraire .colporter des mensonges, nous y gagnerons tous.
Réponse de gringo  :          Quand on est malade on reste chez soi pour ne pas contaminer tout le monde et quand on est apte on va au travail.
Les faux arrêts maladies sont faciles dans le public comme dans le privé.
Les délais de carence de trois jours ne sont pas une bonne solution ni dans le public ni dans le privé pour lutter contre ces faux arrêts.
La personne qui a une poussée de fièvre par an ne doit pas être pénalisée car il y a des glandeurs professionnels rois de l’arrêt maladie bidon!Si nous devons absolument passer par là, il faut exiger qu’il soit de 3 jours pour tous, car la grande majorité des salariés du privé n’ont pas 3 jours de délais de carence.
Pour le reste de l’alignement des droits, il faudra donner une complémentaire santé gratuite aux fonctionnaires, une participation, de l’intéressement, des CE.
Pour la retraite il faudra intégrer les primes dans le calcul de celle-ci.
Il faudra évidemment par souci de justice que seuls les trimestres réellement travaillés donnent des droits (pas le chômage) et que chacun reçoive à proportion de sa contribution!
Chiche? Quand on voit la flopé de pseudos entrepreneurs et le nombre de salariés en dessous de 1.5 smic qui ne cotisent quasiment pas, ca va faire des dégâts!
Au final vous aller rendre service à de nombreux fonctionnaires mais vous aurez œuvré pour la justice, c’est tout à votre honneur!
lulu :                             le code du travail va pas résoudre cette crise du chômage, toutes les destructions d’ emploi depuis 20 ans; la nouvelle technologie robotisation
tout ses dirigeants qui ont signé des accords pour tout délocaliser
puis certains fonctionnaire en ont pris à leur aise
RATP 52 ans la retraite 25 ans de travail
puis les cliniques privées 43 année de travail
surtout quand on a commencé à 15 ans et demi
55 ans licenciement pour retrouver du travail
attendre la retraite 65 ans
vivre de l ass 480 euros quelle honte à ce pays

 

Réponse de lachose :   « certaint fonctionnaire en on pris a leur aise RATP 52 an »
Dans le privé entre 90 et 2000 , près de 4 millions de salariés de la génération baby-boom sont partis en pré-retraite à 55 ans voir mis en disponibilité par l’entreprise à 50 ans payés 72% du salaire jusqu’à la retraite effective qui était à 60 ans à l’époque ( grâce au gel des augmentations salariales des actifs restants).Cette population est généralement très discrète sur ce sujet , elle évoque souvent les fonctionnaires pour éviter que l’on parle d’elle et pour cause.A noter, qu’il y a comme dans le privé , des catégories A,B,C chez les fonctionnaires et comme dans le privé ce sont les cadres et management qui s’en sortent le mieux.
Emmanuel_R  :                Rien de nouveau sous le soleil français. Des fonctionnaires plein d’avantages payés grassement par les contribuables surtaxés. Et en plus avec un certain nombre d’incompétents invivables qu’ils se passent de service en service telle la patate chaude que jamais une société privée n’aurait gardé plus de 3 mois sauf si comme parfois ils deviennent délégués du personnel…
Réponse de lachose  :     » Des fonctionnaires plein d’avantages payés grassement par les contribuables surtaxés ».
Chez les fonctionnaires,c’est comme dans le privé , c’est la catégorie A ,qui s’en sort le mieux , bref , les cadres.
Réponse de gringo  :
Qui paye les salaires des salariés du secteur marchand?
Les clients et les salaires représentent souvent plus de 50% du prix!
Je paye les salaires du public par l’impôt et du privé par carte bancaire!
Quand je vois comment on travaille en France, je me dis qu’ils sont trop payés!
Smic, 35 heures, CE, tickets restos, mutuelle de santé, congés payés, RTT… j’en ai marre de payer pour des incompétents!
Réponse de gringo
@lachose  :                             Vous savez surement que les catégories A sont sous payés de 25% par rapport au privé à compétences et responsabilités identiques.
Par contre les catégories C ont souvent une rémunération supérieure par rapport au privé à compétences égales.
Ce rapport va d’ailleurs surtout souligner des dysfonctionnements dans la territoriale et les catégories C.
Il dénoncera même le fait que certains cadres font de nombreuses heures sup non rémunérées!
gringo  :                           35 heures du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures pour tous!
Les policiers, les infirmières, les contrôleurs, les militaires ne travailleront désormais plus la nuit, les week-end et les jours fériés.
Cela permettra de mettre fin au jours de récupération et remettra tout le monde sur un pied d’égalité!
Le pire c’est que ce rapport est bien plus nuancé que ce la tribune rapporte, mais il est utilisé à des fins de propagande car les journalistes de la tribune ne l’ont PAS LU mais veulent aussi cracher dans la soupe.
Quand vous l’aurez lu, vous observerez que de nombreuses heures sups non rémunérées (plus que dans le privé selon le rapport) sont effectuées et bien d’autres éléments à prendre en considération dans le débat.
Je ne doute pas une seule second que nous n’aurons pas un article construit et argumenté sur le sujet!
Réponse de damaye  :        Parce que bien entendu VOUS avez lu ce rapport…
Réponse de gringo
@damaye  :                             Le rapport est au frigo depuis plus d’un mois.
Toutes les bonnes feuilles ont déjà pu être lues par ceux qui s’y intéressent.
Sans l’avoir lu dans son intégralité j’ai pu en lire l’essentiel et notamment les 31 propositions faites.

 

République bannanière : Les heures supplémentaires moins payés dans le cadre de la loi « Khomeini » concernent surtout les salariés du privé déjà pénalisés par la stagnation des salaires, baisse voir chômage. Par contre aucun problème pour les augmentations des rémunérations des fonctionnaires comme les deux dernières C et enseignants publics malgré leur 32h mensuel de travail et la piètre qualité de service rendu. Chercher l’erreur. EX-ministre Montebourg a raison la France est divisé. 2017 sera-t-elle la guerre civile ou l’arrivée au pouvoir du FN ?

 

VALBEL89  :                       Les « fonctionnaires », ça ne veut rien dire. Comme dans les autres catégories de salariés, d’employés, de cadres et même de patrons, il y a des bons, des moins bons et des mauvais. Stigmatiser une catégorie ne sert à rien, (sauf à donner du grain à moudre aux politiques qui en feront toujours un mauvais usage), il faut juste remettre de l’ordre dans la maison.

dans la justice                      Dans la justice, ma femme magistrate travaille 70 heures par semaine… Et ses collègues sont logés à la même enseigne. Il serait intéressant d’avoir le détail.

Erendira                                 Les fonctionnaires sont souvent pris pour boucs émissaires. Leurs contempteurs les mettent dans le même sac alors qu’ils voient bien que les infirmières, les juges, les enseignants, les policiers, les militaires etc… Ont des conditions de travail très différentes les unes des autres et ne passent pas tous leur temps à se dorer la pilule. Même si certains services dépassent les pires clichés. ..

Jboss                                        70 heures par semaine sur 5 jours, ça fait 14 heures par jour. Si votre femme finit à 22 heures il faut qu’elle commence à 8 heures chaque jour sans s’arrêter le midi. S’il elle a 2 heures de transport par jour, elle arrive chez elle à 23 heures et elle doit repartir à 7 heures le lendemain. J’ai longtemps prétendu travailler 70 heures par semaine jusqu’à ce qu’on me fasse ce calcul…

jerome gonsolin               Comme disait Coluche: «  »Un fonctionnaire ne doit pas dormir au bureau le matin sinon il ne sait plus quoi faire l’après-midi. »

Lecteur                               On n’en attendait pas moins de vous qui postez à toute heure de la journée.

Rigolard                              le type d’enquête débile qui n’a que pour ambition que de créer la polémique. La plupart des fonctionnaires sont a la pointeuse avec un écrêtement des heures faites en trop. Ces minutes seraient donc du a des jours fériés qui ne seraient pas accordes au gens du privés. mais au fait comment cette intelllo a fait pour comptabiliser les heures faites dans le privé ? J’espères mais j’en doute que ce rapport inutile n’est pas rémunéré.

fdeb                                   Au lieu de faire 34 recommandations à partir d’un chiffre bancal, elle aurait dû faire 3 propositions. On va plus vite en changeant une chose à la fois plutôt que 50 tous les 17 ans.

Sub                                   Ce qui se passe, c’est qu’une minorité de fonctionnaires se tue à la tâche pour faire tourner les institutions, pendant qu’une majorité assez incompétente jouit des largesses du statut, pour une productivité quasi-nulle et des semaines atteignant péniblement 35 heures, quand ce n’est pas 32. Pauses café discussions couloirs exclus, bien évidemment.

Erendira                          Pourriez vous donner vos sources, ou ces indications sont elles sorties de votre cerveau imaginatif ?

Fap                                    Oui je pense aussi à quelque chose comme ça aussi. Mais « Fonctionnaire » étant aussi précis que « jeune » on voit mal à quoi ce genre de document nous mène. Il faudrait bannir ce terme et parler concrètement des métiers ou postes concernés car je doute qu’une infirmière ou un flic ne fasse pas ses heures. Par contre à force de stigmatiser et de montrer peu de reconnaissance on finit par pousser les gens qui travaillent à faire le strict minimum, dans le public comme dans le privé.

Val Crea                   J’adore les a priori sur les fonctionnaires…. Certains ne changeront jamais, quand ils ont quelque chose dans la tête, ils pensent que c’est la vérité ! Mariée à une « feignasse » qui ne fait effectivement pas 35h mais 37h par semaine ! Augmentation de 0.25€ brut par mois en 11 ans et après 25 ans de boulot, avoir à peine dépassé les 1500€ net. Alors avant de dire quelque chose, regardez bien autour de vous ! PS: il ne fait pas de grève non plus…… Par contre, je suis dans le privé et des « feignasses », il y en a un paquet !

Jean-luc Charenton  ferait mieux de regarder toutes les heures perdu de tous c est fonctionnaires et tous ces vehicules qui se servent pour faire les courses au supermaché et autres ,ça coute une véritable fortune pour le français ça ; compter toutes ces primes qu on ne sait pas comme avoir prime pour acheter voitures neuves dans le conseil general

Eric Magister              Il y a trop de fonctionnaires et d’agents du public.Ce qui coûte une fortune au pays et entretient un clientélisme non démocratique (on place ses petits copains).

L’Allemagne a deux fois moins de fonctionnaires que la France rapporté au nombre d’habitants et ce n’est pourtant pas un pays mal géré, au contraire..
Frederic Rousselot ·     Rigolo,l’Allemagne toujours l’Allemagne, le salaire minimum en Allemagne dans le privé ? Y en a pas, ex une coiffeuse : 500 à 600 euros….etc , va y vivre…

Gerard Blacher ·          ce n’est pas une nouveauté, c’est de notoriété publique d’où la boutade bien connue « pourquoi un fonctionnaire qui arrive en retard quitte le travail plutôt »

 

« Arrêtons de paniquer »

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La France attire de nouveau les entreprises étrangères, mais pas les emplois

En deux ans, l’Hexagone a pris un sérieux retard dans la course à l’implantation de sièges sociaux étrangers en Europe, au profit de la Grande-Bretagne

Marc Lhermitte© DR

Après avoir chuté entre 2010 et 2013, les projets d’implantation d’entreprises étrangères en France rebondissent nettement. Problème : le poids des charges et la complexité du marché du travail français pèsent sur la création d’emplois

Cocorico ! Le rebond de l’attractivité française se confirme. Mieux : il accélère. Dans son baromètre 2015, le cabinet EY recense 608 projets d’implantations étrangères en 2014. C’est 18 % de plus que l’année dernière, soit près d’une centaine de projets supplémentaires. Une dynamique supérieure aux résultats européens (+10 %), allemand (+9 %) ou britannique (+11 %), même si ces deux pays continuent d’attirer davantage d’entreprises (respectivement 763 et 887 projets en 2014), l’Hexagone campant sur la troisième place du podium. Mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là. Car si la France attire de nouveau les investisseurs, ces derniers n’y créent que peu d’emplois. « Nous sommes le premier pays européen en termes d’investissements étrangers pour des sites de production, mais aussi celui où la création d’emploi est la plus faible », décrypte Marc Lhermitte, associé chez EY.

Londres change de statut. Quand les investisseurs étrangers créent en moyenne 39 emplois par site en Allemagne ou 71 en Grande-Bretagne, les embauches ne dépassent pas 25 salariés en France. Un chiffre en baisse par rapport à 2013 (-11 %). En cause, un coût du travail parmi les plus élevés d’Europe. Au quatrième trimestre 2014, le coût horaire de la main-d’œuvre dans l’ensemble de l’industrie et des services marchands était en effet 20 % supérieur en France (35,70 euros) à la moyenne de la zone euro (29,80 euros). Avec 33,20 euros de l’heure, l’Allemagne est seulement 11,4 % au-dessus de la moyenne de la zone euro. C’est la première raison invoquée par les investisseurs interrogés par EY. « Tous expliquent que la baisse de charge engagée par le CICE va dans le bon sens, mais qu’il faut aller plus vite, plus loin, plus fort », commente Marc Lhermitte. La deuxième raison la plus souvent évoquée reste, malgré les efforts de simplification du gouvernement, la complexité de l’environnement juridique et administratif.

L’autre enseignement principal de l’étude, c’est que la France a accusé en deux ans seulement un incroyable retard dans la course à l’installation des sièges sociaux. Avec 23 projets, l’Hexagone était encore en 2012 en troisième position européenne derrière l’Irlande (27) et le Royaume-Uni (29). En 2014, la France est tombée à la cinquième position avec seulement 11 projets. Dans le même temps le Royaume-Uni s’est échappé en tête avec 57 projets de sièges sociaux. « Londres a dépassé son traditionnel statut de capitale financière pour devenir une capitale économique à part entière, grâce à une fiscalité compétitive sur les revenus des dirigeants et, dans une moindre mesure, par le taux attractif de l’impôt sur les sociétés », explique Marc Lhermitte.

Problème de rémunération. Un retard colossal que le gouvernement semble considérer aujourd’hui comme irrattrapable. « Dans la compétition fiscale internationale, nous ne sommes pas les mieux positionnés – c’est un fait – pour conserver et attirer les sièges sociaux et les directions générales », a expliqué fin avril Emmanuel Macron au Financial Times, la bible des milieux d’affaires européens, au moment de la vente d’Alcatel à Nokia. Désormais, le ministre français de l’Economie ambitionne plutôt de « faire de la France le hub européen pour la recherche et le développement ». Le pays dispose pour cela d’une arme fiscale d’attraction massive : le crédit d’impôt recherche (CIR) le plus généreux d’Europe. Problème, cette dépense fiscale de 6 milliards d’euros – la deuxième plus importante après le CICE – n’a pas empêché la France d’accuser là aussi « un retard croissant sur les centres de recherche et développement », constate Marc Lhermitte.

72 projets de centres de R&D ont ainsi été signés au Royaume-Uni l’année dernière, 47 en Allemagne et seulement 27 en France. « Entre les pôles de compétitivité, la French Tech, les 34 plans industriels lancés par Arnaud Montebourg [qu’Emmanuel Macron vient de ramener à une dizaine, NDLR] la politique d’innovation française n’est pas assez lisible, décrypte Marc Lhermitte. Nous sommes à un tournant critique. Sans lâcher sur la bataille des sièges sociaux, nous devons absolument passer à la vitesse supérieure sur les thématiques d’innovation, pour lesquelles la France est reconnue, davantage que le Royaume-Uni ou que l’Allemagne. »

La France a la capacité de former et retenir les nouveaux talents. « Par contre, nous avons un véritable problème de rémunération, notamment sur les managers internationaux et sur les entrepreneurs. » Un problème directement lié au poids des charges sociales et de la fiscalité, qui a déjà poussé des directions entières de groupes du CAC40 vers Londres, Honk-Kong ou Singapour, alors que les allègements de charges du pacte de responsabilité ciblent principalement les bas salaires. Si la France veut conserver sa place dans le trio de tête des destinations européennes préférées pour les investisseurs, il faudra en faire davantage.

« La France attire, cette année, plus de projets d’investissements étrangers que l’année précédente »: Marc Lhermitte – 27/05

EY dresse un portrait « gris foncé » de l’attractivité de la France

Marc Lhermitte, associé au cabinet de conseil et d’audit EY, publie aujourd’hui son Baromètre annuel sur l’Attractivité de la France. Intitulé « La France distancée », il dépeint un tableau nettement moins rose que celui présenté fin mars par Business France, l’organe de Bercy chargé de promouvoir la France à l’étranger.

Une ligne de production de voitures Yaris (Toyota), à Onnaing (Hauts-de-France). AFPUne ligne de production de voitures Yaris (Toyota), à Onnaing (Hauts-de-France). AFP

L’an dernier, votre Baromètre était titré « Le grand écart » et présentait la France en progression aux yeux des investisseurs étrangers. L’année 2015 n’a pas été l’occasion de transformer l’essai?

Non, malheureusement, notre constat pour 2015 est gris foncé. La France prend le contre-courant de la dynamique européenne. Si l’image s’améliore, c’est vrai, les résultats ne sont pas là. Et la France est le seul pays du Top 15 européen qui recule cette année! Après la période 2012-2013 où le diagnostic a été posé du manque de compétitivité coût de la France, la période 2013-2014 a été le moment du démarrage des réformes et un frémissement de notre attractivité, l’année 2015 est celui de la déception. Comme si la France avait atteint un plafond de compétitivité.

Le discours pro-business, lancé le 1er janvier 2013, semble bel et bien ancré au sein du gouvernement avec des porte-paroles très en vue, comme Manuel Valls et Emmanuel Macron. Ne convainquent-ils pas?

La volonté réformiste du gouvernement passe par une parole qui ne se traduit pas assez en actes. Et un vrai marketing de la France ne peut pas seulement se limiter à une politique de communication et d’image. A un moment donné, il faut vraiment s’attaquer au produit et au prix. D’autant que l’Allemagne et le Royaume Uni, qui sont nos deux grands adversaires pour attirer des capitaux étrangers, creusent la différence. A eux trois, ils pèsent la moitié des projets étrangers en Europe, mais la France ne représente plus que 12%… Si notre compétitivité salariale est désormais égale à celle de l’Allemagne, la puissance de leur économie et la promesse d’accéder au marché d’Europe centrale séduit énormément les Chinois. Quant à l’Angleterre, alors même qu’ils sont en pleine tempête politique, liée au Brexit, ils savent rassurer les investisseurs. Voyez Cameron qui annonce encore une baisse de l’impôt sur les sociétés, à 17%. Voilà des mesures concrètes qui rassurent vraiment les entreprises.

Vous tirez en particulier la sonnette d’alarme sur l’installation de sièges sociaux étrangers en France. Alors que leur nombre en Europe a presque doublé en 2015, à 294, vous n’en décomptez que onze pour la France, soit autant qu’en 2014. Une vraie divergence avec l’optimisme de Business France qui a trouvé une progression de 69% avec 27 nouveaux quartiers généraux mondiaux ou européens. Comment l’expliquez-vous?

Business France et EY n’ont pas la même base de référence. Et lorsque Business France nous transmets ses fichiers, nous retirons les projets qui n’en sont encore qu’au stade de l’intention. Déformation professionnelle d’auditeur, sans doute. Mais tous ceux qui étudient cette question, des chambres de commerce, à Terra Nova ou l’Institut Montaigne, disent la même chose que nous: il y a une érosion dramatique du nombre de centres de décision qui choisissent de s’installer en France! Même le Conseil d’analyse économique [ndlr : pourtant proche de Matignon] l’a dit fin avril: en 30 ans, la France est passée de la première à la quatrième place en Europe.

La récente annonce du groupe parapétrolier français Technip d’installer un nouveau siège social à Londres après sa fusion avec l’Américain FMC en témoigne.

Je ne peux pas commenter cette affaire particulière. Mais la suprématie de Londres est un élément frappant de notre étude européenne. Quand l’Europe attire 294 centres de décision, c’est Londres qui remporte la part du lion, avec 150 projets! Paris n’est donc pas seule à souffrir de cette prédominance britannique. Munich, Francfort et même Bruxelles et Genève sont également perdantes !  Londres a su créer un véritable siphon à sièges sociaux avec un coût fiscal de l’impatrié alléchant, un mode de rémunération des cadres ultra avantageux et un taux d’impôt sur les sociétés en-dessous des 20% et de plus en plus bas. Même si cela masque d’autres difficultés pour les entreprises, comme la difficulté de recrutement ou le coût de l’immobilier. Et là encore, l’attraction britannique est si forte qu’aujourd’hui, Birmingham ou Manchester apparaissent comme des réservoirs de développement.

La France a donc perdu la bataille?

Bien sûr que non! Les raisons d’espérer sont nombreuses. Le poids de 20% du total des implantations étrangères en France du numérique et des services aux entreprises, deux secteurs à haute valeur ajoutée donne une note d’optimisme. Tout comme le nombre de centres de recherche et développement, qui a doublé en 2015. L’attractivité de nos régions et des métropoles Lyon, Toulouse et Marseille reste un atout à soutenir. Enfin, le projet du Grand Paris devrait susciter un regain d’intérêt de la part des investisseurs étrangers. Autant de promesses à moyen terme qu’il faut concrétiser. Le découragement est donc temporaire mais il faut passer la seconde!

Attractivité. L’Europe devient très attirante, pas la France [étude EY]

Le baromètre de l’attractivité du cabinet EY montre que la France est distancée en Europe au niveau des implantations internationales. Un recul inquiétant où seules l’industrie et la French Tech contrebalancent la donne. Tout comme la 5ème place mondiale de Paris devant Pékin et Berlin. Entretien avec Marc Lhermitte, associé EY en charge de ce baromètre.

C’est la première fois, depuis la crise, que la France est distancée par le Royaume-Uni et l’Allemagne pour son attractivité en Europe, c’est inquiétant ?

Oui, effectivement. Depuis dix ans, la France maintenait son niveau de projets d’implantations venues de l’étranger mais dans le même temps, l’Allemagne triplait ce chiffre et la Grande-Bretagne le doublait. Cette année, cet écart s’est totalement creusé. La France voit même ces implantations diminuées de 2 % (de 608 à 598 implantations) alors que l’Europe connaît, au global, une croissance de 14 %. Il ne faut pas tourner en rond. En 2015, les grandes entreprises numériques ou les plateformes de services qui sont venus s’installer en Europe ont fait simple et rapide : elles sont allées en priorité vers des pays avec une économie flexible et compétitive en Grande-Bretagne. Ou une économie puissante et variée en Allemagne.

C’est vraiment la faible compétitivité de la France qui est ciblée ?

Malheureusement oui. Alors que l’économie repart en Europe, avec un prix du pétrole bas et une parité euro-dollar, le triptyque connu de la France ne passe plus : coût salarial plus élevé, manque de flexibilité dans le travail et fiscalité très lourde. Oui, les réformes sont en cours avec le CICE et la fameuse loi du travail mais il ne suffit pas d’aller juste mieux, il faut aller mieux que les autres. Il faut se rendre à l’évidence, le prix de la France et de ses atouts, innovation et savoir-faire industriel avec une forte RetD, est trop élevé actuellement. Les sièges sociaux des grandes entreprises étrangères nous échappent. On arrive à capter encore des agrandissements d’usine dans l’industrie et des projets dans le nouveau sillage de la French Tech.

L’attractivité de la Fance en Europe en 2014

Ce sont ces derniers secteurs qui peuvent montrer un signe postif en France ?

Toujours et encore l’industrie avec 35 % des implantations françaises. Là, la France a réussi à capter des grands du machinisme agricole comme Class ou des équipementiers généralistes comme Siemens ou Bosch. Ou dans l’aéronautique Kuka aérospace. Là, l’industrie affiche de l’agilité et de la haute valeur ajoutée, certes accompagnées par des activités plus automatisées également.
Les activités tertiaires et commerciales représentent 40 % des implantations. Dans ce lot,  agences commerciales ou centres de contacts tirent leur épingle du jeu. Mais aussi certaines nouvelles activités liées au numérique et à l’attirance de la French Tech. Là, la France récolte ses fruits de son soutien à l’entrepreneuriat. Un début encourageant si on parvient à inverser le fameux mécanisme pour retrouver de la compétitivité.

Au niveau des villes, le Grand Paris semble tirer son épingle du jeu ?

Heureusement car c’est une vraie locomotive.Iil se situe à la 5ème place mondiale, quand on demande aux investisseurs étrangers quelle capitale peut produire le prochain Google? San Fransisco arrive en premier, puis Shangai, Londres, New-york…et Paris avant Pékin et bien avant Berlin par exemple. La promesse du futur grand Paris est un atout qui va irriguer les métropoles régionales. Dans l’Ouest, le classement des villes les plus dynamiques, place Nantes en quatrième position devant Bordeaux et Lille, et après Lyon, Toulouse et Marseille. Une belle preuve de la vitalité de la capitale régionale où là encore la French Tech et les pôles de compétitivité donnent tous leurs effets.

Attractivité : la France de plus en plus distancée en Europe

Guillaume de Calignon

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Attractivité : la France de plus en plus distancée en Europe

+ DOCUMENT – Le nombre de projets d’investissements étrangers dans l’Hexagone a reculé de 2 % l’an passé, selon une étude du cabinet EY. En Europe, ils ont pourtant nettement progressé (+14 %) en 2015.

« Peut mieux faire. » Le bulletin scolaire de la France en matière d’attractivité laisse encore à désirer. Le baromètre annuel publié par EY , montre que l’Hexagone reste le troisième pays accueillant les investisseurs étrangers sur le Vieux Continent, mais qu’il ne profite pas de la soudaine envie d’Europe de leur part. Le nombre de projets d’investissements recensés par EY a reculé de 2 % l’an passé, à 598, en France alors qu’il a progressé de 14 % en Europe, à 5.083. Quant aux emplois liés à ces investissements, ils ont grimpé de 8 % dans l’Hexagone (13.639 postes créés), mais de 17 % sur le continent (217.696).

« La tendance européenne est très dynamique avec un nombre record d’investissements étrangers sur le Vieux Continent », note Marc Lhermitte, associé en charge de l’attractivité de EY. « Les économies des pays émergents connaissent des difficultés et, dans ce contexte, l’Europe est vue comme rassurante et stable, juge-t-il. Mais, si la France s’accroche, elle perd tout de même du terrain face à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne. »

Toujours les mêmes freins

En effet, le Royaume-Uni caracole en tête du classement, tant en nombre de projets (1.065) qu’en nombre d’emplois créés (42.336), suivi par l’Allemagne (946 projets et 17.126 emplois). L’écart se creuse. Par exemple, les Chinois ont investi dans 74 projets de l’autre côté du Rhin et dans 68 projets outre-Manche en 2015. La France n’en a accueilli que 14. De même, l’Hexagone sort des cinq premiers pays européens dans lesquels s’implantent le plus les centres de décision. Seuls 11 projets de centres de décision ont été présentés dans l’Hexagone l’an dernier, contre… 150 en Grande-Bretagne. Or, le nombre de centres de décision implantés en Europe a progressé de 80 % l’an passé. La France ne profite donc pas de l’embellie. Le groupe parapétrolier Technip, qui vient de fusionner avec FMC, a d’ailleurs décidé la semaine dernière d’installer son siège social à Londres.

La performance de l’Hexagone n’est toutefois pas décevante dans tous les domaines. Le pays reste le premier en Europe à accueillir les investissements industriels. C’est le cas depuis dix ans et encore en 2015, avec 212 projets, contre 142 par exemple en Allemagne. Mais il y a un bémol : « Il s’agit en majorité de projets d’extension de capacités, ­souvent petits », note l’expert d’EY.

La perception qu’ont les étrangers du territoire France s’améliore aussi. En février 2016, 80 % des 205 dirigeants interrogés par EY jugeaient l’attractivité de l’Hexagone « plutôt » ou « très satisfaisante ». Cependant, « la fin du French bashing ne se traduit pas en French buying », selon EY. Les dirigeants sont moins nombreux qu’il y a un an à être enclins à investir en France. Sans surprise, le niveau des charges sociales, de la fiscalité et le manque de flexibilité du droit du travail sont cités comme autant d’obstacles. « Le magasin France semble plus accueillant qu’avant, mais les produits qu’il vend sont toujours considérés comme trop chers », résume Marc Lhermitte. Muriel Pénicaud, la directrice générale de Business France, en convient : « La France a des atouts, mais aussi des sujets de vigilance. Notre attractivité progresse, mais il nous faut continuer à faire des réformes en matière sociale et fiscale. »

Les investisseurs étrangers préfèrent l’Allemagne et le Royaume-Uni à la France

ATTRACTIVITE – En 2015, les implantations étrangères ont progressé de 9 % en Allemagne et de 20 % au Royaume-Uni alors qu’elles ont reculé de 2 % en France, révèle le baromètre du cabinet E & Y…

Ça ne va pas mieux. Au contraire : l’an dernier, la France a attiré 598 projets d’investisseurs étrangers, soit un recul de 2 % par rapport à 2014, révèle ce mardi le baromètre de l’attractivité des pays réalisé par le cabinet E & Y.

Si l’inflexion est légère, « elle est perturbante pour deux raisons », souligne Marc Lhermitte, associé chez E & Y. « D’abord parce qu’elle s’inscrit dans un contexte de forte croissance des investissements étrangers en Europe : ils ont progressé de 14 % l’an dernier, avec 5.083 nouvelles implantations, un record depuis que nous avons lancé notre baromètre en 1997. Ensuite, parce que la France est le seul pays européen à enregistrer une baisse de ces projets. »

« La France était devenue une terre de promesses »

Contrairement à ses voisins, la France n’a pas su tirer son épingle du jeu dans un contexte pourtant redevenu très favorable au Vieux continent. Le ralentissement de la croissance chez les émergents, la baisse des prix du pétrole et la parité euro-dollar ont en effet incité les investisseurs à reconsidérer l’Europe, cette « valeur refuge ». Mais ils ont surtout été attirés par l’Allemagne (+9 % avec 946 implantations en 2015 contre 870 en 2014) et encore davantage par le Royaume-Uni (+20 %, avec 1.065 projets en 2015 contre 887 en 2014).

Et pourquoi pas par la France ? Marc Lhermitte met en avant « la déception » des investisseurs internationaux – « la France était devenue une terre de promesses après le rapport Gallois, mais ils estiment que la volonté de relancer la compétitivité du site France s’est peu concrétisée ».

Malgré le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), le Pacte de compétitivité, les mesures de soutien aux PME ? « Les trois quarts des décideurs internationaux continuent de penser que la fiscalité française est peu ou pas du tout attractive et que le coût du travail est trop élevé », répond Marc Lhermitte. Et d’ajouter : « Ce n’est pas forcément la réalité, mais c’est la perception qu’ils en ont ».

>> A lire aussi : Des patrons étrangers expliquent pourquoi ils ont choisi d’investir en France

Le problème, comme le rappelle l’expert, c’est que la France est en concurrence avec l’Allemagne, terre de l’exportation, et le Royaume-Uni, capitale de la finance. « Ces atouts justifieraient un coût du travail moins élevé en France », ajoute Marc Lhermitte.

Les investisseurs ont d’ailleurs été particulièrement séduits par la flexibilité (ou la précarité, c’est selon) offerte par les contrats britanniques dits « zéro heure ». Et la menace du Brexit ? « Pour l’instant, elle ne les décourage pas. Mais cela peut évoluer : notre enquête a été réalisée en février 2016 et elle recense les annonces, il est donc possible que certaines ne se concrétisent pas », répond l’associé.

Si la France a dû mal à se vendre, elle y parvient malgré tout. Il ne faut pas noircir le tableau : l’Hexagone reste le troisième pays européen attirant le plus d’investisseurs étrangers. Ces derniers sont notamment séduits par ses infrastructures, la qualité de sa main-d’œuvre ou encore son soutien à la recherche et à l’innovation.

Et si la France a attiré moins de projets l’an dernier, ceux-ci ont été plus créateurs d’emplois avec 13.639 nouveaux postes contre 12.579 en 2014, soit une hausse de +8 %. La France reste par ailleurs le pays qui accueille le plus de projets d’usines en Europe (212, contre 183 pour le Royaume-Uni et 142 pour l’Allemagne).

« La French tech, ça fonctionne ! »

Et elle dispose même d’une nouvelle carte, selon Marc Lhermitte : son industrie numérique (e-commerce, conception et intégration de logiciels, projets informatiques, etc.) : « Pour la première fois, les investisseurs ont évoqué les start-up françaises. La France est désormais identifiée comme un territoire favorable à ce type d’activité. La French tech, ça fonctionne ! ». Paris figure même au 5e rang des métropoles jugées capables de faire naître le prochain Google, après la Silicon Valley, New York, Shanghai et Londres.

Autre élément favorable : la cote d’attractivité du pays progresse. En effet, 80 % des dirigeants étrangers se déclarent « plutôt » ou « très » satisfaits de la France, soit +12 points par rapport à 2014. « Sans doute parce que sa communication est moins clivante – elle est passée d’un marketing très guerrier avec Arnaud Montebourg à une image plus positive avec Emmanuel Macron. Et puis, les investisseurs font probablement preuve d’empathie avec cette France touchée par deux fois par les attentats en 2015 », analyse Marc Lhermitte.

Ils ne semblent pas pour autant prêts à sauter le pas : moins d’un quart envisage des projets dans le pays en 2016 (-11 points). Si le french bashing perd du terrain, la France continue de susciter plus d’affection que d’adhésion.

> A lire aussi : «Les investisseurs étrangers ne critiquent pas la France comme le font les entrepreneurs français»

Implantations d’entreprises étrangères : la France perd de son attractivité

ECONOMIE – La France est en perte de vitesse en terme d’implantation d’entreprises étrangères, selon le baromètre annuel Ernst & Young. Tour d’horizon des difficultés de l’économie française vues de l’étranger et de ses capacités de rebond.

"La France a des réserves de créativité et d’entrepreneuriat qui ne sont pas moins importantes que dans d’autres pays européens. Le problème, c’est les conditions de réalisation des projets", souligne Marc Lhermitte, auteur du  baromètre annuel Ernst & Young.

« La France a des réserves de créativité et d’entrepreneuriat qui ne sont pas moins importantes que dans d’autres pays européens. Le problème, c’est les conditions de réalisation des projets », souligne Marc Lhermitte, auteur du  baromètre annuel Ernst & Young.                   Photo:AFP PHOTO FRANK PERRY

Plutôt qu’augmenter les salaires, Emmanuel Macron veut que les entreprises investissent

EMMANUEL MACRON

Le ministre de l’Economie Emmanuel Macron estime que les entreprises doivent préférer les investissements productifs aux augmentations salariales, dans un entretien aux Echos qui paraît ce mardi 24 mai.

« Sur la fonction production, nous avons rattrapé une bonne partie de notre retard compétitivité-coût des années 2000 via le pacte de responsabilité, le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) et la fin de la modération (salariale) allemande depuis 2013. Mais il faut tenir et maintenir l’impact de cette dévaluation fiscale. Et la clef, c’est la modération salariale », a déclaré Emmanuel Macron.

« Il faut privilégier l’investissement productif »

« Je leur dis: ‘Ayez une préférence pour l’investissement et l’emploi-formation plutôt que pour les dividendes et les salaires!' », a-t-il lancé. « Pour relancer l’industrie française, il faut du temps et il faut privilégier l’investissement productif. Pour les salaires, il faut privilégier des négociations salariales au plus proche de la situation de l’entreprise », a-t-il souligné.

Interrogé sur la nécessité d’aller au delà de la future loi El Khomri, qui se limite essentiellement au temps de travail, Emmanuel Macron répond « oui ».

« Il faudra élargir le champ de la négociation collective au niveau de l’entreprise à d’autres domaines. Plus on ira vers l’entreprise, plus ce sera efficace. On ne peut pas prétendre aimer l’industrie et refuser les conditions de son succès », argumente-t-il.

Opposé à une loi pour limiter le salaire des patrons

Concernant le débat sur la limitation des salaires des patrons, l’occupant de Bercy réitère son opposition au passage par la voie législative.

« Évitons la réponse réflexe consistant à dire: ‘Il y a un problème, faisons une loi.+ Il est hypocrite de déclarer ‘limitons la rémunération des dirigeants à 100 fois le SMIC’, alors que suivant la Constitution la loi ne peut pas limiter la rémunération des patrons avec un plafond fixe », a-t-il dit.

« Pourquoi limiter le débat aux patrons par ailleurs? Que ferait-on pour les artistes? Pour les sportifs? », a-t-il ajouté. « C’est (…) la responsabilité des conseils d’administration de fixer le niveau acceptable. C’est ce que nous avons défendu chez Renault en tant qu’Etat actionnaire » en votant contre la rémunération du PDG Carlos Ghosn, a affirmé le ministre.

« Une des faiblesses françaises est que l’on a des conseils d’administration insuffisamment respectueux des actionnaires. On est trop souvent dans la connivence avec des administrateurs parfois trop proches des dirigeants », a-t-il estimé.

LIRE AUSSI :• Salaire des patrons: Macron contredit Valls (et lui-même)

• Gérard Collomb soutient Emmanuel Macron pour 2017

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 Commentaires

julien  •                        C’est incroyable le nombre de commentaires négatifs (j’en ai pas vu un seul de positif en fait) alors que l’article nous dit clairement que la France est la 3e destination européenne derrière la GB et l’Allemagne (ce qui était déjà le cas il y a 10 ans et qui pourrait imaginer que ça changerait) mais en plus que la France reçoit le plus d’implantation d’usines et que les projets, même moins ombreux, ont créé plus d’emplois, donc ce sont de meilleurs investissements qu’avant. Quand on crie « Notre ennemi c’est le capital », il ne faut pas s’étonner de le voir préférer d’autres destinations

  • FRANCKY  •       la france attire plus que des profiteurs
  • Gros  •                  Cela vous étonne ? regardons juste nos innombrables lois sur le travail, nos taxes et retaxes, nos grèves à répétitions, notre gouvernement mollachu, etc…etc….

    Si vous étiez millionnaires, investiriez-vous en France, c’est là la question à vous poser ?
    Et en plus, si vous gagniez de l’argent avec votre investissement, vous auriez droit à la ponction gouvernementale sur votre bénéfice à la hauteur de 50 à 75 %.
    Alors, oui……je préfère investir ailleurs.
  • Acke  •                 Ce n’est pas la faute au savoir faire toujours aussi reconnu de l’ouvrier ou de l’artisan français si le pays régresse mais aux incapables qui l’ont dirigés ces dernières décennies et qui par leur politique ont découragés les matières grises des dernières générations à mettre leurs compétences au service du pays. Elles se trouvent aujourd’hui aux Etats-Unis, en Allemagne et en Angleterre…
  • Laurent  •           Mais qui peut encore trouver la France attrayante, hormis les réfugiés économiques ? C’est un pays dont la ponction fiscale est telle qu’elle ferait à la fois trembler de frousse et pâlir de jalousie le plus vorace des requins. Nous sommes pompés pour alimenter des caisses publiques que d’autres s’empresseront de vider sans jamais y avoir cotisé.

    Kerema29           Bof! Avec M. Mulliez première fortune de France de 40 milliards d’euros, nous pouvons lui demander d’investir 1 milliard en France et on bat Mercédès et ses 500 millions en Pologne….

    Pas de surprise    La France est un pays de mentalité socialiste ou on parle des 32 heures, ou on insulte les entrepreneurs, ou l’absentéisme est record (fonction publique : il faut le voir pour le croire) et ou les coûts sociaux sont énormes (avec les impôts, bien sûr). De ce fait, quel entrepreneur étranger va investir dans un pays qui possède la culture de la grève et des défilés-casseurs ?

    mdi                          c’est certain que le dirigeant la chemise en lambeau, extirpé par les crs ça fait pas réver…rip France, je crains le plus dur devant

    Louis A                   Pas grave, la France va réformer le monde et imposer ses acquis sociaux à l’ensemble de la planète.

    untel                     Attention aux imitations ! les Chinois vont nous copier les blocages de sites pétroliers.

    La Corrèze avant le Péloponnèse    Même si ce n’est pas le sujet de l’article, on voit clairement que l’Allemagne est non seulement compétitive (entre 2008 et 2015 : l’Allemagne a créé 130.000 emplois industriels bien payés quand la France en détruisait 500.000) mais elle investit massivement dans les nouveaux pays de l’UE qui, du coup, connaissent un « boom » économique. Pendant ce temps, la France « frontiste » de MLP et JLM maugrée et regarde les trains passer.

     

  • Lyana                     Le problème c’est l’image qu’ils en ont. Ils pensent que les français travaillent peu et que le « coût du travail » y est élevé, alors que la réalité est bien différente.
    Le fumeux « coût du travail » est plus élevé en Allemagne. Et le nombre d’heures travaillés en France est supérieur à la moyenne, on est toujours au-dessus de l’Allemagne malgré les 35h. Quand aux grèves, en moyenne un salarié français ne fait grève qu’une fois dans sa carrière.
    Les investissements reculent mais on est toujours dans le top 3 européen des investissements étrangers

  • Leo62                    Normal, si on peut mieux exploiter dans ces pays où le libéralisme est roi !

  • baccarat54120    Les grèves à répétition ne vont certainement pas inciter les entrepreneurs à investir chez nous….
    Merci la CGT…

  • ouille31                 On se demande bien pourquoi en voyant la chienlit actuelle ? Une poignée de rougeâtres qui paralyse un pays…..Bravo la France, ça donne envie d’investir ! En plus des taux de prélèvement des plus élevé en Europe….tout est dit

  • Petermartial        Et Hollande trouve que ça va mieux ?? Ses amours peut être mais pas la France. Mdr

  • Patrick Touzaint ·    Il est drôle lui, les salaires n’augmentent pas et les entreprises n’investissent pas !!!
    • Avatar Winterhuder     Ce n’est pas avec les populations issues des citées, en charge de contrôles et prompts à humilier occidentaux, asiatiques et sud-américains que

      cette attractivité va décoller. Le paradoxe d’Aéroports de Paris est aujourd’hui d’employer toute une catégorie d’individus issus d’un environnement culturel forgé par « La Haine » de Kassovitz. Fait sociologique qu’on ne rencontre pas dans les autres hubs européens, Heathrow, Vienne ou Frankfurt.

    • Avatar Stav DURAN       L’ATTRACTIVITE de la FRANCE est toute relative, sinon comment expliquerions-nous nos 5.6 millions de chômeurs (et 5.6 mn de fonctionnaires), nos enormes dettes avouées et surtout en hors-bilan (dont retraites de millions de fonctionnaires), nos deficits commerciaux et budgetaires permanents, nos faibles investissements dans les start ups, le non-renouvellement du CAC40 qui est tres peu technologique, etc etc. ?

      .
      Il faut aussi savoir reconnaitre que ce qui reste d’attractivité pour les groupes étrangers reposent sur l’instable triptyque suivant:
      .
      1) Les niches fiscales les plus avantageuses des 34 pays de l’OCDE pour ce qui a trait a la R&D. Mais ceci a un cout: cela se paie en manque a gagner de recettes fiscales, donc deficits et dettes accrus…
      .
      2) Des valorisations d’entreprises (en bourse et hors bourse pour les sociétés non cotées) qui étant très basses attirent les investisseurs étrangers. Malheureusement les centres de décision disparaissent alors de FRANCE, les brevets parfois aussi, et certains emplois se trouvent délocalisés. Mais c’est le prix à payer du matraquage des patrimoines et d’une culture qui hait le risque.
      .
      3) A notre situation géographique clé en EUROPE quand il s’agit de décider ou implanter les centres de logistique (stockage et ré-expéditions).

    • Avatar Jean Aymard de Lisle LamVotre site flouté pour ceux qui ont un bloqueur de pub m’incite à aller voir l’Express, le temps que vous compreniez que c’est la qualité de l’information qui vous amènera des lecteurs et non la pub intrusive.

    • Avatar konkera      Ce n’est pas encore la russie et ce ne sera jamais la russie. Dieu Merci.
    • Avatar Wanguard wanguard    NAN ! La France ce sont les fainéants aux 35 h, 5-6 semaines de congés payés, hyper protégés par un code du travail de milliers et milliers de pages et des charges sociales ahurissantes.


      D’aucuns bien informés – et mauvaises langues- vous expliqueraient que la France c’est aussi le paradis des niches fiscales qui font que ceux qui ont les moyens de naviguer dans ce maquis en profitent pleinement (donc les grosses sociétés) pendant que les plus petits n’ont droit à rien du tout et se font exploiter par les plus gros.  Ceci expliquant certainement cela.

    • Etrangers vous dites oui mais une bonne part font partie de la mafia ou pour blanchir de l’argent sale

    • replique               Ce sont des entreprises françaises qui sont rachetées par des étrangers, donc pas vraiment d’investissement et de création. Et je ne trouve pas cela encourageant si nos entreprise sont vendues aux étrangers.

J’ai embras(s)é un flic

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Les casseurs qui ont incendié la voiture de police ont-ils un sentiment d’impunité?

Jusqu’où ira la violence des casseurs? Alors que des policiers manifestaient pour une meilleure reconnaissance, des jeunes masqués s’en sont pris à une voiture de police pour l’incendier avec deux personnes à l’intérieur. Les casseurs se sentent-ils tout permis au point de pouvoir défier l’autorité de l’Etat sans peur de sanction?

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Lire aussi:• Des casseurs incendient une voiture de police

• La vidéo du moment où les casseurs s’en prennent à la voiture de police

• Les militants « anti-flics » détestent-ils vraiment la police?

Voiture de police incendiée : M. Valls souhaite des sanctions « implacables »

LE MONDE

Après l’incendie d’une voiture de police, mercredi à Paris, en marge d’une manifestation interdite contre les « violences policières », le premier ministre, Manuel Valls a déclaré, jeudi 19 mai au micro de RTL, souhaiter des sanctions « implacables » contre ceux qui « veulent se payer un flic ».

« L’Etat de droit est notre bien le plus précieux et les sanctions doivent être implacables, l’enquête vient de commencer, les interpellations ont eu lieu », a rappelé M. Valls, fustigeant « des individus qui veulent se payer un flic, qui veulent tuer un policier ».

Mercredi à mi-journée, le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête pour tentative d’homicide volontaire. En soirée, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a déclaré que quatre interpellations avaient eu lieu et que d’autres « interviendront ».

L’attaque de la voiture de police a eu lieu près de la place de la République où se tenait une manifestation contre la « haine anti-flics » à l’appel de syndicats de police.

Vers midi et demi, 100 à 150 contre-manifestants, repoussés un peu plus tôt de la place par des gaz lacrymogènes – la manifestation prévue contre les violences policières avait été interdite –, se trouvaient sur le quai de Valmy quand ils ont croisé la voiture de police, a fait savoir la préfecture de police. Plusieurs personnes l’ont alors attaquée à coups de barre de fer et en ont brisé les vitres.

Frappé avec une barre de fer

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Des images d’une partie de la scène ont été diffusées sur le site de L’Obs, et dans des vidéos postées sur les réseaux sociaux dans l’après-midi. On y voit clairement une personne jeter un fumigène par la fenêtre arrière du véhicule alors que deux fonctionnaires étaient encore dedans.

Selon Martin Chouraqui, journaliste à Télé Bocal qui était sur place, les policiers ne sont pas sortis immédiatement malgré la fumée dans le véhicule. Une personne est venue frapper à la fenêtre de la passagère pour lui dire de sortir ; ce qu’elle a fait. Le conducteur est également sorti, et s’est fait immédiatement frapper avec une barre de fer, sur les avant-bras, alors qu’il tentait de se protéger, non armé. L’« assaillant » a été rapidement stoppé par des manifestants et insulté.

En milieu de journée, la préfecture évoquait un cocktail Molotov jeté dans la voiture, précisant qu’une quinzaine d’individus avait tenté de faire sortir de force les deux fonctionnaires. Contactée par Le Monde à 16 heures, la préfecture n’était pas en mesure de confirmer la chronologie précise des événements.

Lire aussi :   Une manifestation contre les violences policières interdite par la préfecture de Paris

« T’aurais dû le laisser crever »

Légèrement blessés, les deux agents, un adjoint de sécurité et une gardienne de la paix, souffrent de contusions. L’homme a été conduit à l’hôpital pour des examens complémentaires. Tous deux appartiennent à la compagnie du périphérique de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC).

Loïc (son nom a été modifié), un ancien membre des « street medics » (équipes de bénévoles médicaux) de Nuit debout, rencontré aux abords de la République trois heures après l’incident, a rapporté au Monde.fr avoir « soigné l’un des deux policiers blessés » après que des casseurs ont incendié leur voiture. « L’homme était blessé à l’arcade [sourcilière]. La femme était choquée », témoigne-t-il. Il poursuit : « Après j’ai été agressé par des manifestants à coups de poing parce que j’avais soigné un policier. Ils m’ont dit : “T’aurais dû le laisser crever.”

Un « acte inacceptable »

Les pompiers ont éteint le feu avant 13 heures alors que des dizaines de passants continuaient de prendre des photos. La voiture a été complètement carbonisée, et une pancarte en carton sur laquelle il était inscrit « Poulets rôtis, prix libre », déposée sur le sol à quelques mètres du véhicule.

Des affrontements très violents opposent les forces de l’ordre et certains manifestants depuis le début de la mobilisation contre la loi travail. Les contre-manifestants entonnaient encore mercredi les airs « Flics, porcs, assassins ! », « On n’oublie pas, on pardonne pas ! » ou encore « Police partout, justice nulle part ! ».

Le préfet de police a condamné « très fermement l’action violente dirigée à l’encontre » de ces deux policiers, ajoutant qu’ils « n’ont pu s’échapper que dans des conditions extrêmes face à une agression d’une grande brutalité ». Il a adressé « tout son soutien à ces deux fonctionnaires », attendant, après avoir saisi le parquet, que « toutes les suites judiciaires adaptées soient données à cet acte inacceptable ».

Cet incident a aussi fait réagir les personnalités, notamment Marine Le Pen, qui a réclamé la démission du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve : « Laxisme, incompétence, incapacité à protéger les Français et les forces de l’ordre, trop c’est trop :@BCazeneuve doit démissionner », a-t-elle tweeté. Le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, a également dénoncé sur sa page Facebook « tous les messages de laxisme et de perte d’autorité de l’Etat ».

L’ex-directeur général de la police nationale et actuel directeur général des Républicains, Frédéric Péchenard, a, quant à lui, estimé sur BFM TV qu’« on peut considérer qu’on est dans un acte qui ressemble à du terrorisme », évoquant « le fait d’attaquer des policiers parce qu’ils sont policiers, alors qu’ils ne représentaient aucune menace pour les casseurs si j’ose dire, il y a une volonté d’attaquer le symbole de l’Etat, de prendre le risque de les tuer ».

Lire aussi :   A République, manifestation de policiers contre la « haine anti-flics »

Voiture de police incendiée à Paris: qui sont les cinq personnes interpellées?

Voiture de police incendiée à Paris: qui sont les cinq personnes interpellées?

Voir les photos

Cinq interpellations ont eu lieu après qu’une voiture de police, dans laquelle circulaient deux agents, a été attaquée et incendiée mercredi à Paris par des manifestants anti-police. Dautres « interviendront » a indiqué Bernard Cazeneuve.

Certains d’entre eux sont très jeunes. Selon les informations de L’Express, une cinquième personne a été interpellée après l’attaque et l’incendie d’une voiture de police, dans laquelle circulaient deux fonctionnaires, mercredi à Paris par des manifestants anti-police. Une source policière confirme à L’Express que l’un est âgé de 18 ans. Parmi les autres personnes en garde à vue, l’une a 19 ans, une autre 22 ans.

LIRE AUSSI >> Voiture de police incendiée à Paris: « Une violence rarement atteinte »

Des sources policières et judiciaire avaient auparavant annoncé le placement en garde à vue de trois hommes. Bernard Cazeneuve parlait dans la soirée à la presse, alors qu’il venait de rendre visite à l’hôpital à l’un des deux policiers agressés, frappé et « contusionné ». D’autres interpellations « interviendront », a indiqué le ministre de l’Intérieur.

Trois hommes interdits de manifestation

Il a précisé que trois des hommes concernés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations ». L’un de ces trois arrêtés avait été « cassé par le tribunal administratif », a précisé une source policière.

Bernard Cazeneuve avait annoncé mardi que 53 arrêtés préfectoraux avaient été signés, dont 41 à Paris, pour interdire de manifestation contre la loi travail des personnes soupçonnées d’être des fauteurs de troubles. Certains de ces arrêtés avaient été suspendus par la justice administrative. « J’ai demandé au préfet de reprendre les interdictions de paraître pour une liste d’individus » dont les actions relèvent « de la barbarie », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

Les deux policiers en « bonne santé »

Jeudi sur RTL, Manuel Valls a salué « le courage » et « le sang-froid » des deux policiers, qui sont « en bonne santé » mais « choqués ». Il a ajouté vouloir des « sanctions implacables » contre ceux « qui veulent se payer un flic ». Selon lui, les syndicats « doivent s’interroger sur la pertinence » de certaines manifestations. « Il n’y a aucune consigne de retenue, aucune consigne de ne pas interpeller, aucune consigne de ne pas aller jusqu’au bout pour ne pas appréhender les casseurs », a également affirmé Manuel Valls après des accusations de laxisme face aux violences.

Voiture de police incendiée à Paris: l’attaque des casseurs minute par minute


Cinq personnes ont été mises en examen après le jet de fumigènes dans une voiture de police quai de Valmy à Paris. Un policier a été légèrement blessé.

© Fournis par BFMNewsUne image qui marquera les manifestations de ces dernières semaines. Mercredi, une voiture de police qui circulait quai de Valmy à Paris a été incendiée après que des casseurs ont lancé des fumigènes à l’intérieur, en marge du rassemblement policier pour dénoncer la haine anti-flic. L’un des deux agents de police a été légèrement blessé.

Alors qu’une enquête a été ouverte pour « tentative d’homicide volontaire », les images de la scène montrent un assaut des casseurs furtif  mais violent et une réaction rapide des policiers. Bloquée dans la circulation, la voiture des deux fonctionnaires est attaquée par un homme cagoulé et le visage masqué. D’un seul coup de pied, il brise la vitre côté conducteur. Il tente alors d’asséner des coups de poing au policier avant de repartir.

Tête-à-tête entre le policier et un casseur

La violence loin de cesser monte crescendo. Du mobilier urbain est balancé sur le véhicule. On peut voir le policier sortir son arme avant de la ranger. Pouvant avancer sur quelques mètres, la voiture est poursuivie par un autre casseur, lui aussi la tête recouverte d’une capuche et le visage protégé par un masque à gaz, qui frappe l’arrière de la voiture avec un tube en plastique dur. Un autre vient en renfort avec un potelet et brise la vitre arrière.

Quelques secondes plus tard, un fumigène est lancé dans l’habitable. Le tout sous des hurlements et des insultes à l’encontre des policiers. Ces derniers sont toujours à l’intérieur. Rapidement, les fonctionnaires sortent de la voiture. L’un d’eux se retrouve nez à nez avec le même casseur qui tente de le frapper avec son arme de fortune. Faisant part de sang-froid et de retenu, l’agent tente de se protéger des coups.

Derrière des manifestants hurlent « Arrêtez, arrêtez ». L’un d’eux va s’interposer entre le policier et le casseur. L’affrontement cesse, le policier ouvre la portière arrière du Scénic Renault. Face au début d’incendie et pour se mettre à l’abri, l’agent rejoint par sa collègue s’enfuient à pied. La voiture, laissée sur place, sera entièrement détruite par les flammes.

Ce que l’on sait des cinq personnes interpellées après l’incendie d’une voiture de police en marge de la manifestation du 18 mai

MANIFESTATION 18 MAI

MANIFESTATION – Leurs actions relèvent « de la barbarie » selon le ministre de l’Intérieur. Quatre hommes ont été interpellés et placés en garde à vue mercredi 18 mai à Paris, après qu’une voiture de police, dans laquelle circulaient deux agents, a été attaquée et incendiée par des manifestants anti-police, a annoncé Bernard Cazeneuve. Trois d’entre eux sont âgés de 19 à 21 ans.

Jeudi, une source judiciaire indiquait par ailleurs qu’une cinquième personne avait été placée en garde à vue. D’autres interpellations « interviendront », a promis le ministre de l’Intérieur.

Trois des hommes interpellés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations ». L’un de ces trois arrêtés avait été « cassé par le tribunal administratif », a-t-on précisé de source policière.

« J’ai demandé au préfet de reprendre les interdictions de paraître pour une liste d’individus » dont les actions relèvent « de la barbarie », a précisé mercredi soir le ministre de l’Intérieur. « Nous connaissons (leur) profil », a assuré le ministre, ajoutant vouloir « protéger ceux qui souhaitent manifester pacifiquement de l’action de ces voyous ».

Des « individus qui veulent tuer du policier »

Interrogé jeudi sur RTL, le premier ministre Manuel Valls a jugé « inacceptable » le comportement de ces « individus qui veulent se payer un flic », « tuer du policier ».

Mercredi, alors même que des policiers manifestaient à la mi-journée place de la République contre la « haine anti-flics », une contre-manifestation interdite s’est tenue au même endroit contre les « violences policières ». Aux cris de « Flics, porcs, assassins » ou « Tout le monde déteste la police », les contre-manifestants ont été repoussés par un imposant dispositif de sécurité.

Non loin de là, une quinzaine d’entre eux ont ensuite attaqué et incendié une voiture de police, les deux fonctionnaires à l’intérieur, un homme et une femme, réussissant à en sortir à la hâte.

Lire aussi :• Les images des heurts en marges des cortèges anti-loi Travail

• Les services d’ordre des syndicats pris à partie pendant la manifestation

À Paris, les émeutiers tentent de «brûler les flics»

Le Figaro

Christophe Cornevin


Trois hommes ont été placés en garde à vue et une enquête a été ouverte pour «tentative d’homicide volontaire». En marge du rassemblement de fonctionnaires de police contre la «haine anti-flic», une Renault Scénic de la police a été prise d’assaut par une quinzaine de contre-manifestants.

figarofr: Une Renault Scenic de la police est prise d'assaut et incendiée par des contre-manifestants près du quai de Valmy, mercredi à Paris. © CHARLES PLATIAU/REUTERS Une Renault Scenic de la police est prise d’assaut et incendiée par des contre-manifestants près du quai de Valmy, mercredi à Paris. La scène, digne d’un théâtre de guerre civile bien qu’elle se déroule en plein Paris, pourrait devenir le symbole de l’indicible violence qui vise les forces de l’ordre. Mercredi, au moment même où plusieurs centaines de fonctionnaires se rassemblaient place de la République pour dénoncer la «haine anti-flic» en marge des manifestations contre la loi travail, une Renault Scénic de la police a été prise d’assaut par une quinzaine de contre-manifestants croisés par hasard non loin quai de Valmy.

Très déterminés, les casseurs ont encerclé le véhicule et se sont mis à frapper la carrosserie à coups de barres de fer. Pris d’une furie aveugle, ils ont tenté d’extraire de l’habitacle deux policiers, un adjoint de sécurité et une femme gardien de la paix affectés à la compagnie du périphérique de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC). Faute d’y parvenir, les émeutiers n’ont pas hésité à balancer un cocktail Molotov à travers la lunette arrière brisée. Les policiers n’ont eu le temps que de s’extirper en urgence avant que leur voiture de patrouille ne s’embrase.

«Poulets rôtis, prix libre»

L’adjoint de sécurité a été conduit à l’hôpital pour des examens complémentaires tandis que sa collègue souffre de contusions. Les pompiers ont éteint le véhicule sous les yeux de badauds éberlués. À quelques mètres de la carcasse carbonisée, une pancarte en carton a été découverte sur le sol avec cette mention: «Poulets rôtis, prix libre». Le préfet de police a condamné «très fermement l’action violente dirigée à l’encontre» des deux policiers, ajoutant qu’ils «n’ont pu s’échapper que dans des conditions extrêmes face à une agression d’une grande brutalité».

Sans attendre, le parquet a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire. Les auteurs, activement recherchés, font a priori partie de quelque 300 fauteurs de troubles qui s’étaient rassemblés peu avant midi place de la République pour défier une fois encore les services de sécurité et les policiers en colère. Aux cris de «flics, porcs, assassins», «tout le monde déteste la police» ou encore «que fait la police? Ça crève les yeux» en allusion aux tirs blessant de Flash-Ball, ils ont été contenus par un solide cordon de gendarmes mobiles. Quatre suspects ont été appréhendés pour port d’arme prohibée ou outrages.

À la manière d’un sinistre rituel, ce manège se répète à chaque manifestation contre la loi travail. Par dizaines, ceux que les experts du maintien de l’ordre nomment volontiers des «éléments incontrôlés» se regroupent à proximité des rassemblements, parfois avant même que s’ébranlent les cortèges. Vêtus de noir, ils se déploient tel un drapeau pirate avant de passer à l’action. Le visage dissimulé par des lunettes de ski ou de plongée, des capuches ou encore les masques blancs des Anonymous, ils sont porteurs d’un attirail d’émeutiers de plus en plus dangereux où se mêlent des harpons de pêche et même des boules de pétanque sur lesquels des lames de couteau sont soudées.

Issus notamment des mouvances libertaires et anarcho-autonomes, soit environ un millier de membres à travers le pays selon les services de renseignement, ces nihilistes seraient rejoints par des Black Blocs venus de Belgique ou encore d’Allemagne pour se greffer au mouvement hostile à la loi El Khomri, comme ils l’avaient fait récemment lors de la COP21.

Interdictions provisoires de séjour

Décidé à passer à l’offensive, Bernard Cazeneuve a déjà signifié 48 interdictions provisoires de séjour. À Paris, elles ont visé des militants considérés par la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) comme proches du collectif antifasciste Paris banlieue (Afa) et du Mouvement interluttes indépendant (Mili), créé à l’automne 2013 en soutien à la jeune collégienne rom expulsée Léonarda et qui, après la mort accidentelle de Rémi Fraisse victime d’une grenade lancée par un gendarme, considère que «l’État tue et mutile».

Depuis le début des manifestations, les forces de l’ordre ont au total interpellé 1300 vandales à travers la France et placé en garde à vue plus de 800 d’entre eux. Sans pouvoir, pour l’heure, parvenir à casser la dynamique des violences qui étreint le pays.

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Vos réactions

la photo de profil de Jean Claude DanielJean Claude Daniel                           La France part à volo, il faut dire que l’on est gouverné depuis 4 ans par des incapables aussi bien en économie, dans la lutte contre le terrorisme, l’immigration et maintenant les groupes anarchistes.
A quand le soulèvement des jeunes des banlieues? Il suffit d’une étincelle pour que ces apprentis terroristes prennent le relais. Il faut dire également que depuis des décennies droite-gauche ont laissé faire. Il était interdit d’interdire. Dans ces manifestations ce sont bien des groupes d’extrême gauche pourquoi le gouvernement ne montre pas du doigt MELANCHON et ses contradictions. S’il s’agissait du FN, les journaleux n’hésiteraient pas à les désigner.

Museaux Carrée Chouquette

la future relève de la délinquance et du terrorisme , y a 10ans on tuait pour des millions et maintenant on tue pour une clope ou même pour le plaisir , pauvre France , oupsss , pays poubelle plutôt .
Nicole Pora ·                   toi en savoir des choses……hier comme aujourd’hui le délinquant reste un délinquant, pas changement; le changement c’est pour demain ..avec et sans les extrêmes
Marie-france Ughetto-monfrin

@Nicole Pora                              on les a déjà les extremes! au pouvoir! les gauchistes! et ces petits cons doivent être embauchés par hollande , c’est surement de là que vient sa baisse des demandeurs d’emplois!
Claude Lamproux

@Marie-france Ughetto-monfrin :      bien-sûr – bien-sûr …
Aigle Noir ·                      J’aime bien l’expression contre manifestants.Pourquoi ne disent ils pas groupes d’extrême gauche ? Surement que ça fait moins bien que groupes d’extrême droite ! Ce sont pourtant bien des anars de gauche du style antifa et compagnie.

la photo de profil de Akim MocaerAkim Mocaer

Les 4 personnes interpellées sont du groupuscule d’extrême gauche ANTIFA.
Aigle Noir ·

@Akim Mocaer :                         Ce groupe avec qui VALLS a défilé dans la rue au moment de l’affaire Méric ? ON comprend pourquoi il ne fait pas son cinéma habituel !
Joëlle Louise Lenoir ·     je n’ai pas d’atomes crochus pour la police que je considère comme des demeurés avec des cerveaux de la taille d’un pois chiche, mais ce n’est pas une raison pour les massacrer. Je trouve ces comportements ignobles et les médias indécents de transmettre en boucle ces images. Quant aux casseurs, piusqu’ils aiment tant casser envoyons-les dans des mines, ils pourront casser du caillou à plaisir et éventuellement réfléchir. Leur intelligence, même si certains sont diplômes avec des bac +8, est d’un niveau aussi faible que celui des policiers. Entre parenthèses, le quai de Valmy est assez éloigné de la place de la République ! Seconde remarque, il me semblait que les policiers comme les militaires n’avaient pas le droit de manifester ?

Cent Drine ·                  Si « madame », les policiers ne sont pas des militaires contrairement aux gendarmes et ont donc le droit de manifester . Signé : un cerveau de pois chiche.
Alain Bensman ·       Votre avis sur la police me laisse à penser qu’en dépit de vos études ,il y a un courant d’air entre vos deux oreilles.
Cent Drine ·                « des harpons de pêche et même des boules de pétanque sur lesquels des lames de couteau sont soudées. » et il viennent pleurer pour des baballes en plastique ???? non mais sans déconner !!!
Jean Claude le Goubin ·  ‘ est criminel de voir ces comportements ! ces journalistes et personnes présentes sur ces lieux à la recherche de scoops sont condamnables pour non assistance à personne en danger .ce policier n’a aucune protection que ses mains pour se défendre .il ne se servira pas de son arme de service alors qu’il est en danger de mort ! honteux !!

à croire que le gouvernement laisse faire ces casseurs en espérant que la population française soit contre les manifestants et manifestations .
Jean Claude le Goubin ·

@Frédéric Dupont:                     pour moi il n y a pas de doute ! suis de votre avis !
Genevieve Gnr

@Jean Claude Le Gourbin:      …je suis de votre avis..Je pense que c’est fait exprés..
Christian Zieseniss         Ces criminels doivent prendre 15 ferme peine maximal pour tentative d’homicide volontaire

Sandy Lee Jones ·             Ils ont identifié les casseurs mais ils attendent les ordres. Et ils ne feront rien.
Dominique Mesmeur ·   la honte pour les journalistes qui n’ont même pas aidé les policiers à sortir de la voiture; ils les auraient laissés crever sur place
Remy Ciccullo               c l’extrême gauche, personne en parle

si c l extrême droite on accuse le fn,  c beau les médias lollll

Selectron                                   (1) : Le policier, victime de cette agression apparait magnifique. Son véhicule bloqué par la « circulation » était « exposé ». La circulation est un problème de police, mais celle-ci semble incapable d’assurer la fluidité de l’expression démocratique sous État d’urgence. La dignité et le professionnalisme de ce policier sont admirables. Il a paré les attaques avec maitrise et sans agressivité. Le forcené a été écarté par un citoyen engagé( merci), et le policier est parti d’une démarche lassée.

Rien ne justifie                     Rien ne peut venir justifier le désir de tuer un homme : on le voir sur la vidéo, il y a bien là une violence aveugle, un désir non pas de protester, mais de TUER

Lectrice 75                            Cela fait des semaines que de nombreuses voix alertent sur la montée de la violence de part et d’autre dans les manifestations. Ce gouvernement qui pour des raisons politiques a laissé pourrir la situation porte une lourde responsabilité.

Labess amdoulila                Je suis peut être le seul à dire ça mais peu importe, nous sommes dans une société trop « policée » où la police ne poursuit que les gens qui en gros peuvent payer et respectent les lois. Moi j’ai besoin d’une police qui combatte les délinquants et aujourd’hui on en est à plaindre des policiers attaqués alors que c’est à eux de se faire respecter. Où va-t-on si la police est dans cet état, comment un policier peut-il se faire expulser de sa voiture sans réagir en policier ?

ulises                                       au procureur de requérir et au juge de juger. C’est la procédure dans un état de droit. Tout le reste n’est qu’agitation…

décérébrés                              Une montée progressive et constante de la violence « ordinaire » de rue. Il est temps, grand temps d’arrêter ces décérébrés qui veulent « tout faire péter » et de sévir sans faiblesse

dany le rose                             Je vais bien, tout va bien…

 

  • 19 ans, on appelle ça un adulte majeur pénalement responsable.                               L’état français devrait être condamné dans la foulée pour complicité, cela fait des années que l’impunité est accordée à ces « très jeunes hommes » qui vont chaque fois un peu plus loin dans la haine et la violence.

  • Mais avec notre justice ça va se résumer à une remarque : « Faut pas recommencer mes enfants » je suis triste

 

Internet: « un ordre moral nauséabond »

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Messages de haine : Facebook, Twitter et YouTube bientôt en justice

 Amaelle Guiton
Le logo de Twitter se reflète dans l’œil d'une femme, en Allemagne, en 2013. Le logo de Twitter se reflète dans l’œil d’une femme, en Allemagne, en 2013. Photo Fabrizio Bensch. Reuters

L’UEJF et SOS Racisme ont annoncé leur intention de porter plainte contre les trois plateformes américaines. Les deux associations jugent les systèmes de modération des grands services du Web inefficaces.

Après le constat, la riposte. Mercredi, trois associations – l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et SOS Homophobie – rendaient publics les résultats d’une campagne de «testing» des systèmes de modération de Facebook, Twitter et YouTube. Ce dimanche, à l’occasion des Assises de la lutte contre la haine sur Internet organisées à Paris, SOS Racisme et l’UEJF ont annoncé, en prime, leur intention de porter plainte contre les trois grandes plateformes américaines.

A lire aussi Messages de haine : les plateformes du Net critiquées

Entre la fin mars et le 10 mai, les militants des trois associations ont signalé auprès de ces plateformes «586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité» – textes, images, vidéos… Seuls 77 d’entre eux ont été supprimés, avec de nettes différences selon les services : ainsi, Twitter n’a retiré que 4% des contenus signalés, contre 7% chez YouTube et 34% pour Facebook. Le document qui présente les résultats de la campagne donne quelques exemples de tweets non retirés par la plateforme de microblogging : «#stopislam mort aux juifs et aux bougnoules» ou encore «les homos n’ont pas leur place sur cette terre, les pendre est un luxe, on devrait les brûler vifs de l’ongle du pied à la tête». Or, la loi pour la confiance dans l’économie numérique impose aux hébergeurs, depuis 2004, de retirer rapidement les contenus «manifestement illicites» dont ils ont connaissance.

Plus de transparence sur la modération

SOS Racisme et l’UEJF entendent aller plus loin, en assignant en référé Facebook, Twitter et YouTube pour «comprendre les raisons du non-respect de leurs obligations légales.» Mais aussi pour imposer plus de transparence sur le fonctionnement des équipes de modération – un sujet sur lequel les grands acteurs du Net se contentent de répéter qu’ils bénéficient de services multilingues, à pied d’œuvre 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, mais sans jamais donner aucune précision. «Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites», souligne le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz, dans le communiqué commun des deux associations.

A lire aussi Peut-on lutter contre l’incitation à la haine sur les réseaux ?

Cette exigence de transparence figure dans les recommandations faites par l’UEJF, SOS Racisme et SOS Homophobie en complément des résultats de leur campagne de «testing». Les associations réclament également un «outil de suivi clair» des signalements faits par les internautes, ou encore l’utilisation des technologies d’«empreinte» numérique pour bloquer automatiquement la republication de vidéos condamnées par la justice.

Elles demandent également une obligation de renseigner sa véritable identité lors d’une inscription sur une plateforme, «dans un formulaire resté confidentiel». Or, les défenseurs de la vie privée ont critiqué à plusieurs reprises la politique d’interdiction des pseudonymes pratiquée par Google+ ou Facebook… Autre proposition épineuse : «L’éditorialisation des contenus sur les grandes plateformes pour empêcher l’enfermement algorithmique», autrement dit le fait de modifier les algorithmes de recommandation pour éviter qu’un utilisateur ne soit orienté mécaniquement d’un contenu haineux à un autre. Une formule reprise par Manuel Valls dans son «plan d’action contre la radicalisation et le terrorisme». Jusqu’ici, les géants du Net ont toujours refusé de modifier leurs algorithmes de recommandation à la demande des autorités. Et préfèrent insister sur la nécessité de promouvoir en ligne des «contre-discours». Il est vrai qu’au vu du nombre d’utilisateurs de leurs services, la suppression des contenus haineux relève du tonneau des Danaïdes

L’UEJF et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook

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L’UEJF et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook

Deux associations contre les réseaux sociaux. L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération légales qui imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites. Une annonce faite dimanche 15 mai.

Des militants de l’UEJF, de SOS Racisme et de SOS homophobie ont réalisé, « du 31 mars au 10 mai 2016, le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité ». « Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimé sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook », précise-t-elles.

Twitter, le mauvais élève

Twitter apparaît donc comme le mauvais élève: sur les 205 contenus haineux qui lui ont été signalés, seuls 8 ont été retirés. YouTube fait à peine mieux: sur les 225 contenus haineux signalés, 16 ont été supprimés, « un score particulièrement édifiant, laissant apparaître le désintérêt de l’hébergeur pour la loi française et ses propres conditions générales ».

Facebook a pour sa part supprimé plus du tiers des contenus signalés, soit 53 sur 156. Un résultat qui ne satisfait toutefois pas les associations, qui le jugent « d’autant plus contestable dans la mesure où Facebook fait preuve d’une application rigoureuse des règles relatives à la pornographie. Cela interroge sur la cohérence entre les standards de la Communauté, calqués sur une vision sociétale américaine, et la société française et son système législatif ».

« Ces plates-formes sont plus choquées par des seins nus »

« Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites », déplore Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « ces plates-formes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre ».  L’étude a été réalisée du 22 mars au 10 mai, les associations opérant des signalements selon le protocole des plateformes.

L’UEJF et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook

Les associations vont poursuivre ces plateformes pour non-respect de leurs obligations de modération légales. Twitter - image d'illustration © Copyright 2016, L’Obs Twitter – image d’illustration L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération légales qui imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.Des militants de l’UEJF, de SOS Racisme et de SOS homophobie ont réalisé, « du 31 mars au 10 mai 2016, le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité », écrivent les trois associations dans un communiqué publié dimanche.

« Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimé sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook », précise-t-elles.

Twitter apparaît donc comme le mauvais élève : sur les 205 contenus haineux qui lui ont été signalés, seuls 8 ont été retirés. YouTube fait à peine mieux : sur les 225 contenus haineux signalés, 16 ont été supprimés, « un score particulièrement édifiant, laissant apparaître le désintérêt de l’hébergeur pour la loi française et ses propres conditions générales ».

Facebook a pour sa part supprimé plus du tiers des contenus signalés, soit 53 sur 156. Un résultat qui ne satisfait toutefois pas les associations, qui le jugent « d’autant plus contestable dans la mesure où Facebook fait preuve d’une application rigoureuse des règles relatives à la pornographie. Cela interroge sur la cohérence entre les standards de la Communauté, calqués sur une vision sociétale américaine, et la société française et son système législatif ».

Des plateformes « plus choquées par des seins nus »

L’UEJF et SOS Racisme « assigneront en référé devant la justice française les trois plateformes pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales prévues par l’article 6 de la loi pour la confiance en l’économie numérique du 21 juin 2004, qui impose aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites, et de les signaler au Parquet », annoncent les deux associations.

« Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites », déplore Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « ces plateformes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre ».

L’étude, qui doit être présentée dimanche à Paris lors de la seconde édition des Assises de la lutte contre la haine sur internet, a été réalisée du 22 mars au 10 mai, les associations opérant des signalements selon le protocole des plateformes.

L’UEJF et SOS Racisme avaient déjà assigné en référé (procédure d’urgence) Twitter fin novembre 2012 après la diffusion en octobre 2012 de tweets reprenant les mots clés #unbonjuif et #unjuifmort.

Modération: Facebook, Twitter et YouTube assignés en référé

JUSTICE Après un testing, SOS Racisme et l’UEJF ont pris cette décision…

Le logo de Twitter.
Le logo de Twitter. – Richard Drew/AP/SIPA

20 Minutes avec AFP

C’est la suite logique de l’action menée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme qui ont épinglé Twitter, YouTube et Facebook la semaine dernière. Les deux associations ont annoncé dimanche qu’elles allaient assigner en référé ces géants du numérique pour non-respect de leurs obligations de modération légales qui imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.

>> A lire aussi: Comment Facebook modère ses contenus

Des militants de l’UEJF, de SOS Racisme et de SOS homophobie ont réalisé, « du 31 mars au 10 mai 2016, le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité », écrivent les trois associations dans un communiqué publié dimanche.

Twittter particulièrement ciblé

« Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4 % ont été supprimé sur Twitter, 7 % sur YouTube et 34 % sur Facebook », précise-t-elles. Twitter apparaît donc comme le mauvais élève : sur les 205 contenus haineux qui lui ont été signalés, seuls 8 ont été retirés. YouTube fait à peine mieux : sur les 225 contenus haineux signalés, 16 ont été supprimés, « un score particulièrement édifiant, laissant apparaître le désintérêt de l’hébergeur pour la loi française et ses propres conditions générales ».

Facebook a pour sa part supprimé plus du tiers des contenus signalés, soit 53 sur 156. Un résultat qui ne satisfait toutefois pas les associations, qui le jugent « d’autant plus contestable dans la mesure où Facebook fait preuve d’une application rigoureuse des règles relatives à la pornographie. Cela interroge sur la cohérence entre les standards de la Communauté, calqués sur une vision sociétale américaine, et la société française et son système législatif ».

L’UEJF et SOS Racisme « assigneront en référé devant la justice française les trois plateformes pour comprendre les raisons du non-respect de leurs obligations légales prévues par l’article 6 de la loi pour la confiance en l’économie numérique du 21 juin 2004, qui impose aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites, et de les signaler au Parquet », annoncent les deux associations.

Seins nus VS incitations à la haine

« Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites », déplore Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, « ces plates-formes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre ».

L’étude, qui doit être présentée dimanche à Paris lors de la seconde édition des Assises de la lutte contre la haine sur internet, a été réalisée du 22 mars au 10 mai, les associations opérant des signalements selon le protocole des plateformes.

Twitter et Facebook assignés en référé par l’UEJF et SOS Racisme

  • YouTube fait partie des réseaux sociaux pointés du doigt pour sa lenteur à faire disparaître du contenu haineux
    YouTube fait partie des réseaux sociaux pointés du doigt pour sa lenteur à faire disparaître du contenu haineux | Reuters

L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme vont assigner en référé Twitter, YouTube et Facebook pour non-respect de leurs obligations de modération légales.

Ces obligations imposent aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites.

Des militants de l’UEJF, de SOS Racisme et de SOS homophobie ont réalisé, « du 31 mars au 10 mai 2016, le premier testing de masse des réseaux sociaux en signalant 586 contenus racistes, antisémites, négationnistes, homophobes, faisant l’apologie du terrorisme ou de crimes contre l’humanité », écrivent les trois associations dans un communiqué publié dimanche.

Faible réponse des réseaux sociaux« Sur ces 586 contenus haineux signalés, seuls 4% ont été supprimé sur Twitter, 7% sur YouTube et 34% sur Facebook », précise-t-elles.

L’UEJF et SOS Racisme « assigneront en référé devant la justice française Twitter, YouTube et Facebook, pour comprendre les raisons du non respect de leurs obligations légales prévues par l’article 6 de la loi pour la confiance en l’économie numérique du 21 juin 2004, qui impose aux hébergeurs de supprimer dans un délai raisonnable les contenus manifestement illicites, et de les signaler au Parquet », annoncent ces deux associations.

Brouillard « Le mystère qui plane sur le fonctionnement des équipes de modération des réseaux sociaux empêche toute avancée sérieuse dans la diminution des messages racistes et antisémites », déplore Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF.

Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme: « ces plates-formes semblent plus choquées par des morceaux de seins nus, promptement censurés, que par des incitations à la haine envers des personnes ou des groupes de personnes. Notre action en justice vise à faire appliquer un droit auquel elles doivent maintenant pleinement se soumettre ».

L’étude doit être présentée dimanche à Paris lors de la seconde édition des Assises de la lutte contre la haine sur internet.

Un référé contre la « haine sur Internet » visant Twitter, YouTube et Facebook

Pour mieux lutter contre la haine sur Internet, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et SOS Homophobie vont engager une procédure en référé visant les système de modération de contenus haineux sur Twitter, YouTube et Facebook.

C'est l'avocat Stéphane Lilti qui engagera la procédure en référé. Paru dans leJDD

C’est l’avocat Stéphane Lilti qui engagera la procédure en référé. (Sipa press)

Après le testing, place au référé! L’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et SOS Homophobie ont dénoncé cette semaine « l’inefficacité des systèmes de modération des contenus haineux » sur Twitter, YouTube et Facebook : respectivement, seuls 4%, 7% et 34% des contenus signalés par leurs militants lors d’un testing ont été retirés! Dimanche, lors des assises de la lutte contre la haine sur Internet, les trois associations annonceront une suite judiciaire.

Vers une plainte au pénal ou au civil?

Leur avocat, Stéphane Lilti, engagera une procédure en référé contre les trois plates-formes : « Nous demanderons qu’elles nous communiquent, sous peine d’astreinte, le bilan d’activité de leur cellule de régulation : sur les trois dernières années, quel taux de retraits par rapport au nombre de signalements? Combien de transmissions au parquet? »

Le but sera aussi d’obtenir des informations sur leurs équipes de modérateurs. « Pour le moment, explique Sacha Reingewirtz, le président de l’UEJF, on ne sait pas si ce sont des personnes ou des machines, si elles sont en France, si elles sont formées… » Il n’est pas exclu ensuite de porter plainte au pénal ou au civil. « Ces plates-formes sont très promptes à retirer les images où l’on voit un bout de sein, tempête Dominique Sopo, le président de SOS Racisme. Il est plus grave d’appeler à « tuer les juifs ou les bougnoules » que d’apercevoir un téton sur un post Facebook. Quand elles veulent retirer certains types de contenu, elles ont manifestement la capacité de le faire. Qu’elles le fassent aussi pour les plus dangereux! »

SOS Racisme et l’UEJF assignent en référé Facebook, Twitter et YouTube

Facebook smartphone

Suite à un testing réalisé sur les trois sites américains, les associations estiment qu’ils ne remplissent pas leur rôle de modération des propos haineux. Elles annoncent ce dimanche attaquer les trois sociétés en référé pour comprendre leur mécanisme de fonctionnement sur ce point.

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Vos réactions

 Jacques Bureau                  Tout ça pour collecter des fonds ! La pureté de ces associations de censeurs est-elle vraiment garantie ? Blaise Pascal (1623-1662) l déjà avait une expression bien jolie : «Qui fait l’ange, fait la bête ».

Phinic                                               Ne vous mettez pas la tête dans le sac, il y a un vrai problème avec ces sociétés viennent faire du business chez nous en nous imposant leur vision et en ne respectant pas nos lois. On peut surtout s’étonner qu’il y ait besoin d’associations pour qu’on en parle.

Epsilonita                                       Ce n’est pas trop tôt. Twitter et Youtube, en particulier, sont des zones de non-droit, où certains se croient tout permis, et utilisent la liberté qui leur est donnée sur les réseaux sociaux pour harceler, insulter, inciter à la haine et au mépris des autres. Mais le problème est encore plus vaste que le racisme et l’antisémitisme, il est global et concerne tout et tout le monde. Espérons que la plainte des deux associations soit le premier pas vers une modération enfin efficace.

Matt                                                 La modération des réseaux sociaux ne peut être effectuée pour chaque publication comme c’est le cas des commentaires du Monde étant donné le nombre de publications quotidiennes. C’est pour cela qu’elle se fait par signalement par les utilisateurs. Du coup les résultats du test de ces associations peut être discutable suivant la méthode employée (en créant un compte FB pour l’occasion par exemple). Dans la plupart des cas, les contenus n’ont pas été supprimés parce qu’ils sont passés inapercus.

Epsilonita                                    Dans le cas d’espèce, le problème est justement que les signalements, même ceux justifiés, ne soient pas suivis de sanctions. Moi et d’autres personnes signalons régulièrement depuis un an un compte harcelant et insultant sur Twitter dans l’espoir qu’il soit un jour supprimé (même si, je ne me leurre pas, la personne reviendra sous un autre pseudo), et il existe toujours… Pourtant, un simple coup d’oeil sur les tweets de ladite personne suffirait à comprendre qu’elle représente un problème.

Info Trois G                                  Des Associations sponsorisées « Etat & Fondations luxe privées »: « Mme Outreau aux affaires », « Mariage pour tous limité » , »animaux trop mignons », « Ula Z>Y No sexe in the City », « TV Reality Augmentée vue à NY », …, ?

gus                                                 Les censeurs veillent !

Phinic                                           Censeurs ou lanceurs d’alerte ?

Moicpaul                            Sans compter Periscope dont certains utilisateurs affichent des propos pédophiles sans complexe (montre tes seins à une jeune fille de 13 ans).

Antoine1281                       La France est un pays de droits, qu’est-ce qu’un commentaire haineux ???. la liberté d’expression etant de plus attaquée dans notre pays depuis l’arrivée des socialistes, cela devient très inquiétant…… La Politique de Monsieur Valls ressemblant de plus en plus à Dictact qu’autre chose, Monsieur Caseneuve qui veut obliger les organisateurs de manifestations à assurer eux-mêmes la sécurité, alors que nos impôts payent la police, les gendarmes et les appariteurs du gouvernement pour casser la spirale des manifestations anti Hollande. Aux risques de la peur les gens ne viennent plus et le bénéfice pour ces socialistes pas de manifestations, car il n’auront pas les moyens de payer une sécurité….

Luren                         Il faudrait aussi s’attaquer aux propos de certains rappeurs, anti-sémintes, homophobes, francophobes etc… genre BlackM, sexion d’assaut

Kaelvinsl                   Bizarrement on entend jamais ces associations quand des rappeurs appellent à la haine anti française. Qui ne dit rien consent.

Polo777                     la liberté d’expression, vous connaissez?

Doncesardegafaro

@ Fredo 1 :                Mais cette vidéo est connue , elle a même fait le buzz durant les divers procès que Dieudonné a eu au cours des derniers mois…mais elle est toujours là…à la différence de mon post précédent qui lui a déjà disparu…

Joseph1er                   Et pour une chanson visible sur You Tube où nous sommes insultés……de « kouffars »…..c est valable aussi….??? Je pose juste une question….

Lolo                             Mr Sy oublie les propos francophobes mais personnellement cela ne m’étonne guère..

Othon                          je peux comprendre l’envie de modération. Mais YouTube par exemple est un des derniers endroits d’expression libre. Le débat est tellement fliqué et la peur du blâme présente à la télévision que le net est tout ce qu’il nous reste. Nous avons tous vu des commentaires comme « les blancs vous devriez tous mourir » ou « les français vous êtes des porcs,les plus racistes du monde. On va se venger. Etc.. » Et dans le sens inverse. Sur YouTube ça se termine souvent en insultes. Mais il y a des efforts de chacun pour se tenir correctement et argumenter. Je crois qu’il ne faut pas taire la violence des hommes. Elle demeure. Ça nous permet à tous de voir un peu mieux les intentions ouvertes de chacun. L’hypocrisie est déjà grande sur les plateaux télé ou dans le réel. Je préfère Zemmour et Boutelja s’exprimant( je mets les deux même si évidemment je préfère Zemmour qui est journaliste et non militant revanchard) Cependant l’apologie pour terrorisme ou l’extermination des uns ou des autres.. Mais on fait de moins en moins confiance dans ces associations au zèle parfois excessif. Un peu trop police de la pensée parfois.

Justme                        Les associations qui décident de ce qui est drôle, de ce qui est raciste etc , il est très dangereux de donner autant de pouvoir à ces assocs , déjà l’histoire du but non lucratif … les présidents de ces assocs vivent comme de grands bourgeois , ces associations sont dangereuses . Quand on entend le président du criff dire que Desproges à notre époque il aurait dû le poursuivre … ça veut bien dire ce que ça veut dire , à notre époque les libertés sont restreintes , la meilleur arme pour vous défendre est de crier au racisme … et ça beaucoup l’ont comprit , sauf peut être l’état …

 

  • jejeol                              Ont ils noté tous les actes racistes, envers tous tes les communautés ou seulement 2 comme bien souvent? J’en doute….

  • Felynx                           Pas surprenant. La société US a des décennies de retard par rapport à la nôtre.

    • Creponutella     Pour le moment, le retard il est ici avec une liberté d’expression à géométrie variable.

  • Obsylium                     Ces associations consanguines n’ont toujours pas compris qu’aux USA il y a le 1er amendement de la constitution des états unis qui protège la liberté d’expression.
    Ils en n’ont rien à faire de vos ridicules assignations.
    le  » Je suis Charlie  » n’a jamais existé pour vous.

     MONAMARS                   Voilà une excellente idée. …mais à condition que toutes les haines soient poursuivies, y compris celles visant les chrétiens bizarrement non considérés comme des victimes dans le dernier clip télévisé ces dernières semaines alors que les actes anti-chrétiens sont parmi les plus nombreux en France. 

  • Omar_Tingal                   ça promet Si les messages antisémites,homophobes et (véritablement) racistes font l’objet de procédures systématiques, cela va nous éclairer sur leur origine…
  • Arwin                                    C’est impossible de modérer tous les messages, il y a des millions de nouveaux messages qui apparaissent chaque jour dans beaucoup de langues différentes…ou alors il faut interdire ces sites, comme en Corée du Nord…
  • Enos83                                 Marre de ces associations !

    Laurent Pierre                     ils demandent combien de millions ?
  • beaudolo                               C’est pour justifier de leur budget que ces associations s’attaquent au reste du monde?
  • Réussir autrement

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    Economie – Soupçons de fraude fiscale : les Mulliez, propriétaires d’Auchan, perquisitionnés

    Le Parisien

    Le Parisien: ILLUSTRATION. La famille Mulliez contrôle un empire dans le domaine de la distribution avec notamment Auchan. © (LP ARCHIVES/Anthony Lieures.) ILLUSTRATION. La famille Mulliez contrôle un empire dans le domaine de la distribution avec notamment Auchan.
    Cette enquête «ouverte depuis 8 mois» est conduite par la Jirs (juridiction inter-régionale spécialisée) de Lille (Nord), en coordination avec l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).  Ces perquisitions, confirmées de source proche du dossier, ont été révélées par «La Voix du Nord» sur son site internet. Le quotidien régional indique que des fonctionnaires de la direction générale des impôts avaient procédé à des perquisitions dans la métropole lilloise il y a quelques semaines. Selon le magazine français «Challenge», Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan, et sa famille étaient à la tête de la quatrième fortune de France en 2015, avec 23 milliards d’euros.

    Un différend familial ?

    Selon une source judiciaire, «énormément de documentation» a été saisie mardi, ce qui « va nécessiter plusieurs semaines de travail ». Les perquisitions ont notamment eu lieu à Roubaix où se trouve le siège social du groupe Mulliez, au Luxembourg et à Néchin en Belgique, dans la résidence de Patrick Mulliez, fondateur de Kiabi. C’est dans cette petite ville à proximité immédiate de la frontière française que s’était domicilié l’acteur Gérard Depardieu, pour des raisons fiscales. Plusieurs membres de la famille Mulliez y résident.

    L’enquête a été ouverte suite «à un dépôt de plainte de la part d’un membre de la famille Mulliez» à l’encontre d’autres membres : «Cela ressemble à un règlement de comptes», a estimé cette source judiciaire. En Belgique, les juges ont été saisis sur commission rogatoire internationale déposée par les autorités françaises, a indiqué le parquet de Tournai.

    Contacté par l’AFP, le service de communication du groupe Auchan, principal actif du groupe Mulliez, n’était pas en mesure de répondre mardi soir.

    Soupçons de fraude fiscale : perquisitions dans les propriétés du groupe Mulliez

    LE MONDE

    Des perquisitions ont eu lieu, mardi 10 mai, dans plusieurs propriétés du groupe Mulliez en France, en Belgique et au Luxembourg dans le cadre d’une information judiciaire pour soupçons de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale, ont fait savoir des sources concordantes judiciaires et proche du dossier, confirmant une information de La Voix du Nord.

    Cette enquête « ouverte depuis huit mois » est conduite par la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille, en coordination avec l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), précise une source judiciaire contactée par l’Agence France-Presse (AFP).

    La famille Mulliez, connue pour sa grande discrétion, contrôle un empire, présent pour l’essentiel dans le domaine de la distribution. Ses principales enseignes sont Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin, Kiabi ou encore Norauto. Selon le magazine Challenge, Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan, et sa famille étaient à la tête de la quatrième fortune de France en 2015, avec 23 milliards d’euros.

    Les juges belges saisis par les autorités françaises

    Selon cette source judiciaire, « énormément de documentation » a été saisie mardi, ce qui « va nécessiter plusieurs semaines de travail ». Des perquisitions ont notamment eu lieu à Roubaix, où se trouve le siège social du groupe Mulliez, et à Néchin, en Belgique, dans la résidence de Patrick Mulliez, fondateur de Kiabi. C’est dans cette petite ville à proximité immédiate de la frontière française qu’a élu domicile l’acteur Gérard Depardieu, pour des raisons fiscales. Plusieurs membres de la famille Mulliez y résident également.

    En Belgique, les juges ont été saisis sur commission rogatoire internationale déposée par les autorités françaises, a fait savoir le parquet de Tournai. Contacté par l’AFP, le service de communication du groupe Auchan, principal actif du groupe Mulliez, n’était pas en mesure de répondre mardi soir.

    Des perquisitions chez le groupe Mulliez pour des soupçons de fraude fiscale

    Perquisitions autour du groupe Mulliez sur des soupçons de fraude fiscale
    Des objets ont été saisis au cours de ces perquisitions. Elles ont été réalisées dans le cadre d’une quête à la suite d’une « plainte d’un membre de la famille Mulliez ».

    Des perquisitions ont eu lieu ce mardi dans différentes propriétés du groupe Mulliez en France, en Belgique et au Luxembourg dans le cadre d’une information judiciaire pour soupçons de fraude fiscale et blanchiment de fraude fiscale. Cette enquête a été « ouverte depuis 8 mois » à la suite d’une « plainte d’un membre de la famille Mulliez ». Aucune interpellation n’a eu lieu mais des objets ont été saisis par les enquêteurs, révèle La Voix du Nord.

    LIRE AUSSI >> La puissance cachée des holdings familiales

    Selon une source judiciaire, « énormément de documentation » a été saisie, ce qui « va nécessiter plusieurs semaines de travail ». Les perquisitions ont notamment eu lieu à Roubaix où se trouve le siège social du groupe Mulliez, au Luxembourg et à Néchin en Belgique, dans la résidence de Patrick Mulliez, fondateur de Kiabi. L’enquête a été ouverte à la suite d' »un dépôt de plainte de la part d’un membre de la famille Mulliez » à l’encontre d’autres membres. « Cela ressemble à un règlement de comptes », a estimé la même source judiciaire.

    Déjà d’autres perquisitions?

    La famille Mulliez, connue pour sa grande discrétion, contrôle un empire, présent pour l’essentiel dans le domaine de la distribution. Ses principales enseignes sont Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin ou encore Kiabi ou Norauto. Selon le magazine Challenges, Gérard Mulliez, fondateur d’Auchan, et sa famille étaient à la tête de la quatrième fortune de France en 2015, avec 23 milliards d’euros.

    Interrogé par La Voix du Nord, l’auteur de La face cachée des Mulliez, Bertrand Gobin, estime que « si des membres de la famille Mulliez étaient mêlés à des affaires de fraude fiscale, ce serait une première ». Il met notamment en exergue « la cascade de holdings intermédiaires basées en Belgique, aux Pays-Bas ou au Luxembourg, qui permettent notamment d’échapper à la taxation des plus-values sur les cessions de valeurs mobilières » au sein du groupe Mulliez. Toujours d’après le journal local, des hommes de la Direction générale des impôts (DGI) auraient déjà procédé à des perquisitions il y a quelques semaines dans les locaux du groupe.

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  • les chacals commencent à s’entre-tuer?
  • pomInb                                      Une excellente nouvelle

  • lileautresor                              Enfin.

  • allosyd                                       En attendant ils embauchent combien de personnes? Combien de gens vont au décathlon pour sa qualité ? Au bout d’un moment c’est normal que t’en ai marre de rincer pour une équipe de bras cassés de l’État…

    • pomInb                           Décathlon, qualité ?
      On les reconnait les sportifs du dimanche qui voudraient en plus jouer les économistes du mercredi matin.

  • ergol                                          C’est vrai qu’avec 23 md d’euros c’est normal de frauder un peu pour les fins de mois difficiles   . La viiiiiie auchan!!!

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    Étiquetage nutritionnel : le gouvernement va tester quatre logos

    À partir de septembre prochain, les consommateurs vont pouvoir tester dans les grandes surfaces quatre étiquettes destinées à les renseigner sur l’apport nutritionnel des produits alimentaires.

    figarofr: Au total, plus de 800 produits alimentaires se verront attribuer un nouveau logo nutritionnel.© CHARLY TRIBALLEAU/AFP Au total, plus de 800 produits alimentaires se verront attribuer un nouveau logo nutritionnel. De deux yaourts présentés sur un linéaire de grande surface, quel est le meilleur pour la santé? Afin d’aider les consommateurs à résoudre les nombreux dilemmes qui se posent lorsqu’ils font leurs courses, le gouvernement va tester quatre nouveaux logos nutritionnels à partir de septembre prochain, indique Le Parisien. L’expérimentation devrait concerner plus de 800 produits. Elle sera menée dans cinquante grandes surfaces en France (chaque magasin testant l’un des quatre logos), dans cinq régions, durant trois mois. Au terme de celle-ci, le logo préféré des consommateurs sera apposé sur l’ensemble des produits alimentaires vendus dans l’Hexagone.

    «Nous avons décidé de mettre un logo qui permettra d’un coup d’œil de savoir quelle est la qualité nutritionnelle d’un produit», a expliqué la ministre de la Santé, au micro de RTL, ce mardi matin. «L’objectif est de déclencher un réflexe: avant d’acheter, je regarde le logo». Si ce nouvel étiquetage doit permettre une plus grande lisibilité de l’apport nutritionnel de chaque produit alimentaire, l’enjeu semble surtout sanitaire. «Un tiers des Français est en surpoids, le nombre de diabétiques augmente, et là aussi il y a des inégalités puisqu’un fils d’ouvrier a cinq fois plus de risque d’être obèse qu’un fils de cadre», soutient Marisol Touraine, dans les colonnes du Parisien. Sur les quinze dernières années, le nombre de personnes obèses dans l’Hexagone a doublé, selon la dernière enquête OBEpi-Roche, réalisée en 2012. En moyenne, les Français ont grossi de 3,5 kilos dans ce même intervalle. Pour répondre à cette situation, les quatre logos vont être soumis au verdict du consommateur.

     Le logo Nutri-score

    Inspiré des travaux du professeur Serge Hercberg, cet étiquetage consiste en un système de notes de A à E associées à des couleurs, qui sont apposées sur la face avant des produits alimentaires pour permettre de comparer simplement leur qualité nutritionnelle. L’échelle de graduation va de A, la meilleure note en vert foncé, à E, la moins bonne note en rouge.

    ● Le logo SENS

    Le logo SENS 4 couleurs (Système d’étiquetage nutritionnel simplifié) a, quant à lui, été inventé par le leader de la grande distribution, Carrefour. Si vous achetez une pizza, ce logo va désigner la fréquence de consommation souhaitable, à partir de la teneur en nutriments du produit. On retrouvera ainsi sur la boite de pizza l’un des quatre visuels: «très souvent», «souvent», «régulièrement en petite quantité», ou «occasionnellement en petite quantité».

    ● Les logos RNJ et Nutri-repère

    Les deux derniers logos, nutri-repère et RNJ (repères nutritionnels journaliers) existent déjà l’un en France et l’autre au Royaume-Uni. Dans les deux cas, ils permettent de visualiser l’apport de chaque aliment par rapport aux besoins en matières grasses, énergie et sel, à la fois en pourcentage et en valeur. Seule différence, le logo RNJ dispose d’un code de couleurs.

    Quel que soit le logo choisi au final par les Français, la ministre de la Santé estime que ce nouveau dispositif d’étiquetage nutritionnel devrait être un système «gagnant-gagnant». «Le consommateur pourra améliorer sa manière de manger, car bien manger, c’est bon pour la santé», soutient Marisol Touraine. «C’est également bénéfique pour l’industriel, qui pourra connaître les réflexes et les souhaits de ses consommateurs». Le nouvel étiquetage sera mis en oeuvre dès 2017.

    Plusieurs logos nutritionnels, dits « Nutriscore », seront testés en septembre, annonce Marisol Touraine

    ALIMENTATION – Des tests grandeur nature seront menés en septembre sur plusieurs types de logos nutritionnels dans une cinquantaine de grandes surfaces, en vue de leur mise en place en 2017, a annoncé mardi la ministre de la Santé Marisol Touraine dans une interview au Parisien.

    « En France, 1/3 des Français sont en surpoids, le nombre de diabétiques augmente ». « Mon objectif, c’est que chacun puisse, d’un simple coup d’oeil, évaluer ce qu’il achète », a commenté la ministre à propos de ces logos, prévus dans la loi Santé. En Europe, il existe deux types de logos, a-t-elle rappelé : des logos dits descriptifs, sur les teneurs en sel, en gras ou en sucre, et des logos dits « synthétiques » créés en France, par des scientifiques et des industriels, basés sur des codes couleurs.

    « L’Agence chargée de la sécurité alimentaire (Anses) les trouve tous les deux de bonne qualité. J’ai donc pris la décision de les tester grandeur nature auprès des consommateurs pour pouvoir choisir celui qui est le plus efficace, en vue d’une application en 2017 », a poursuivi la ministre.

    nutriscore logo nutritionnel loi sante

    50 grandes surfaces supermarchés en test

    Concrètement, le ministère va réaliser 1500 études qualitatives auprès des consommateurs pour voir comment ils réagissent face à ces logos. Puis à partir du mois de septembre et pendant trois mois, ils seront testés dans des magasins. 50 grandes surfaces seront tirées au sort pour mener à bien cette expérimentation.

    « Chacune des signalétiques sera testée dans dix supermarchés. Dix autres supermarchés n’auront, eux, pas de logo, pour faire la comparaison. Dans chacun de ces supermarchés, plus de 800 produits vont être étiquetés. Bien sûr, tous les produits d’une même gamme porteront un logo. Si on décide d’étiqueter une pizza, toutes les pizzas le seront », a précisé Marisol Touraine.

    « Le produit le plus onéreux n’est pas forcément le meilleur », a ajouté la ministre qui veut que le consommateur ait « toute l’information nécessaire » pour faire son choix, et une information simple ».

    L’association de consommateurs CLCV a récemment recommandé une mise en application rapide du code à 5 couleurs, préconisé aussi par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Mais industriels comme distributeurs s’opposent à cette présentation qu’ils jugent discriminante pour certains produits, qui se retrouveraient étiquetés en rouge (le niveau de qualité nutritionnel le plus bas).

    Lire aussi :

    • Une ONG demande le retrait de lentilles Auchan contaminées aux hydrocarbures

    • Les 8 produits ménagers « bêtes noires » de 60 millions de consommateurs

    Étiquetage nutritionnel: bientôt des tests grandeur nature

    Mardi 10 Mai 2016 – 08:34

    Afin que « chacun puisse, d’un simple coup d’oeil, évaluer ce qu’il achète », des tests grandeur nature vont être menés à partir de septembre sur plusieurs types de logos nutritionnels dans une cinquantaine de grandes surfaces, a annoncé Marisol Touraine dans « Le Parisien » ce mardi. Le but étant de les mettre en place en 2017, au grand dam des industriels et des distributeurs.
    Le ministère va réaliser 1.500 études qualitatives auprès des consommateurs pour voir comment ils réagissent face à ces logos. ©A.G.Photographe/Flickr

    Des tests grandeur nature seront menés en septembre sur plusieurs types de logos nutritionnels dans une cinquantaine de grandes surfaces, en vue de leur mise en place en 2017, a annoncé ce mardi 10 la ministre de la Santé, Marisol Touraine, dans une interview au Parisien. « En France, 1/3 des Français sont en surpoids, le nombre de diabétiques augmente » et « mon objectif, c’est que chacun puisse, d’un simple coup d’oeil, évaluer ce qu’il achète », a commenté la ministre à propos de ces logos, prévus dans la loi Santé.

    En Europe, il existe deux types de logos, a-t-elle rappelé: des logos dits descriptifs, sur les teneurs en sel, en gras ou en sucre, et des logos dits « synthétiques » créés en France, par des scientifiques et des industriels, basés sur des codes couleurs. « L’Agence chargée de la sécurité alimentaire (Anses) les trouve tous les deux de bonne qualité. J’ai donc pris la décision de les tester grandeur nature auprès des consommateurs pour pouvoir choisir celui qui est le plus efficace, en vue d’une application en 2017 », a poursuivi la ministre.

    Concrètement, le ministère va réaliser 1.500 études qualitatives auprès des consommateurs pour voir comment ils réagissent face à ces logos. Puis, à partir du mois de septembre et pendant trois mois, ils seront testés dans des magasins. 50 grandes surfaces seront tirées au sort pour mener à bien cette expérimentation. « Chacune des signalétiques sera testée dans dix supermarchés. Dix autres supermarchés n’auront, eux, pas de logo, pour faire la comparaison. Dans chacun de ces supermarchés, plus de 800 produits vont être étiquetés. Bien sûr, tous les produits d’une même gamme porteront un logo. Si on décide d’étiqueter une pizza, toutes les pizzas le seront », a précisé Marisol Touraine. « Le produit le plus onéreux n’est pas forcément le meilleur », a ajouté la ministre, qui veut que le consommateur ait « toute l’information nécessaire » pour faire son choix, et une information « simple ».

    L’association de consommateurs CLCV a récemment recommandé une mise en application rapide du code à 5 couleurs, préconisé aussi par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Mais industriels comme distributeurs s’opposent à cette présentation qu’ils jugent discriminante pour certains produits, qui se retrouveraient étiquetés en rouge (le niveau de qualité nutritionnel le plus bas).

    Etiquetage nutritionnel: Les logos pour informer les consommateurs en vigueur dès 2017

    Etiquetage nutritionnel: Les logos pour informer les consommateurs en vigueur dès 2017
    Illustration d’un couple faisant ses courses dans un supermarché parisien., DURAND FLORENCE/SIPA

    ALIMENTATION – La ministre Marisol Touraine a annoncé que les affichages nutritionnels seront testés en septembre dans une cinquantaine de grandes surfaces…

    C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs, parfois un peu perdus face à l’étiquetage alimentaire.

    La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé qu’elle allait mettre en place des logos nutritionnels sur les aliments. Des tests grandeur nature seront menés en septembre dans une cinquantaine de grandes surfaces, en vue de leur mise en place en 2017.

    Ce logo « permettra d’un coup d’œil de savoir quelle est la qualité nutritionnelle d’un produit », a précisé Marisol Touraine. « En France, 1/3 des Français sont

    en surpoids, le nombre de diabétiques augmente ». « Mon objectif, c’est que chacun puisse, d’un simple coup d’œil, évaluer ce qu’il achète », a commenté la ministre à propos de ces logos,prévus dans la loi Santé.

    >> A lire aussi : Étiquetage nutritionnel, le code 5 couleurs plebscité par les experts

    1.500 études qualitatives

    En Europe, il existe deux types de logos, a rappelé Marisol Touraine : des logos dits descriptifs, sur les teneurs en sel, en gras ou en sucre, et des logos dits « synthétiques » créés en France, par des scientifiques et des industriels, basés sur des codes couleurs. « L’Agence chargée de la sécurité alimentaire (Anses) les trouve tous les deux de bonne qualité. J’ai donc pris la décision de les tester grandeur nature auprès des consommateurs pour pouvoir choisir celui qui est le plus efficace, en vue d’une application en 2017 », a poursuivi la ministre.

    >> A lire aussi : La qualité nutritionnelle ne dépend pas du prix

    Concrètement, le ministère va réaliser 1.500 études qualitatives auprès des consommateurs pour voir comment ils réagissent face à ces logos. Puis à partir du mois de septembre et pendant trois mois, ils seront testés dans des magasins.

    L’association de consommateurs CLCV a récemment recommandé une mise en application rapide du code à 5 couleurs, préconisé aussi par le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Mais industriels comme distributeurs s’opposent à cette présentation qu’ils jugent discriminante pour certains produits.

    Coup d’envoi pour le logo nutritionnel

    Le Monde.fr Audrey Tonnelier et Pascale Santi

    L'étiquetage nutritionnel des aliments, à l'instar de ce qui se fait déjà pour l'habitat ou l'électroménager, est l'une des dispositions phares du projet de la loi de santé.

    L’étiquetage nutritionnel des aliments est l’un des points du projet de loi santé présenté, mercredi 15 octobre, par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Ce sera un code couleur, identique pour tous mais facultatif, a-t-elle indiqué.

    L’idée est de rénover le système actuel, qui fait état de la teneur en calories, lipides, protéines… jugé peu lisible par le consommateur. Les modalités pratiques de ce système seront élaborées par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et fixées par décret, a précisé le ministère.

    Le but ? « Réduire les inégalités sociales en matière d’accès à une alimentation équilibrée ». Et par conséquent réduire ces inégalités en matière d’obésité. « Aujourd’hui en classe de CM2, les enfants d’ouvriers sont dix fois plus victimes d’obésité que les enfants de cadres », indique le ministère.

    UNE ÉCHELLE DE COULEURS CONTESTÉE

    Le système d’une échelle de cinq couleurs, du vert pour les aliments qui présentent la meilleure qualité nutritionnelle, au rouge pour les moins bons (dit « trafic lights », feux tricolores), avait été préconisé par le professeur Serge Hercberg (Inserm, université Paris-XIII) dans un rapport remis, fin novembre 2013, à la ministre de la santé, Marisol Touraine (Le Monde du 25 septembre).

    « Je me réjouis de l’annonce de la ministre de la Santé de maintenir le système d’étiquetage nutritionnel, unique et coloriel, malgré les prises de position récentes d’industriels et de certains ministres », a indiqué le professeur Hercberg.

    Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture, s’était dit « modéré sur l’idée du score ». De même, l’industrie agroalimentaire ne voit pas ce système d’un bon œil.

    Le groupe Carrefour avait, lui, annoncé en septembre son intention de mettre en place un système d’étiquetage spécifique sur les emballages de ses produits de marques propres entre fin 2014 et le printemps 2015. Mais cette annonce avait suscité de vives critiques, notamment de certains scientifiques et sociétés savantes, dont la Société française de santé publique qui a lancé une pétition (25 000 signatures à ce jour).

    Lire aussi   Remous autour de l’étiquetage nutritionnel de Carrefour

    La Société Française de Nutrition (SFN) a de son côté indiqué dans un communiqué, mercredi 15 octobre, qu’elle souhaitait nécessaire qu’un étiquetage standardisé soit défini, en regrettant l’initiative de Carrefour.

    « ON EST DANS LE DÉBAT »

    Le distributeur s’estime cependant satisfait des propos tenus mercredi par Mme Touraine. « On est dans le débat, la ministre a laissé la question ouverte, il faut désormais attendre les décisions de l’Anses » indique une porte-parole de Carrefour.

    Le groupe persiste et signe sur son système de fréquence de consommation, jugé trop peu scientifique par certains experts. Celui-ci prévoit d’associer aux couleurs des indications de fréquence de consommation : « trois fois par jour » (vert), « deux fois par jour » (bleu), « une fois par jour » (orange) ou « de temps en temps » (violet) et ne prévoit pas de pictogramme rouge, jugée trop dissuasif.

    « Nous pensons que le système des fréquences est la seule solution pour rallier le maximum d’acteurs, y compris les groupes agroalimentaires » souligne le groupe, qui indique que Bruxelles vient d’attaquer la Grande-Bretagne sur son propre système de trafic lights. « Nous devons trouver un système qui prenne en compte les habitudes alimentaires du consommateur, sans être culpabilisant ni désigner certains produits à la vindicte populaire », martèle le groupe.

    Etiquetage: Le logo nutritionnel bientôt dans les supermarchés ?

    La ministre Marisol Touraine devrait annoncer prochainement l’instauration d’un logo nutritionnel à l’occasion de la présentation de son projet de loi sur la Santé. …

    Celine Agromedia

    Au Royaume-Uni, l'étiquetage nutritionnel, appelé "traffic light labelling" existe d'ores et déjà depuis plusieurs années.Au Royaume-Uni, l’étiquetage nutritionnel, appelé « traffic light labelling » existe d’ores et déjà depuis plusieurs années.
    Le logo nutritionnel, vivement critiqué par les industriels, pourrait bientôt faire son apparition dans les supermarchés. D’après les informations d’Europe 1, cette mesure ferait partie du projet de loi sur la Santé, que Marisol Touraine devrait présenter prochainement.

    Un code couleur pour simplifier l’étiquetage

    Cette mesure avait été proposée dans un rapport remis à la ministre en janvier dernier. Mi-mai, plusieurs associations et spécialistes de la santé avaient par ailleurs lancé une pétition demandant la mise en place d’un étiquetage plus simple. Le principe de ce logo est de permettre aux Français, d’identifier les produits dont la consommation est déconseillée pour la santé, grâce à des pastilles de couleur. Une couleur- parmi cinq- sera attribuée à chaque produit en fonction de sa teneur en sel, en sucre, en matières grasses, en fibres ou encore en protéines.

     

     https://youtu.be/GAwTyEEHnOs

    Suivre le logo nutritionnel de 5 couleurs serait bon pour le cœur

    Prendre soin d’avoir une alimentation équilibrée permettrait de réduire les risques de maladies cardiovasculaires.

    Suivre le logo nutritionnel de 5 couleurs serait bon pour le cœur

    Suivre le code 5 couleurs qui permet d’identifier la qualité nutritionnelle des aliments permettrait de réduire le risque de maladies cardiovasculaires, selon un communiqué publié par l’équipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle EREN dans l’European Journal of Preventive Cardiology . Le niveau de qualité nutritionnel (FSA) calculé en fonction des codes 5 couleurs informe sur le danger de maladies cardiaques. Quand ce score augmente de 1, le risque s’accroit de 14%.

    Les chercheurs INSERM avec l’Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN) sous la direction du Dr Mathilde Touvier, épidémiologiste, ont mené une étude pendant 13 ans avec 6 515 sujets pour lesquels les données et comportements alimentaires ont été réuni par des enregistrements alimentaires de 24h. Les événements et troubles cardiovasculaires apparus au cours de cette étude ont tous été validés par des professionnels de la santé. Au total, 181 cas graves de maladies cardiovasculaires ont été diagnostiqués.

    Une meilleure alimentation pour un cœur en bonne santé

    Cette étude a donc permis d’observer sur une large population et sur une longue période, une association entre la qualité nutritionnelle des aliments consommés (évaluée par le score FSA au niveau des individus) et le risque d’apparition de maladies cardiovasculaires.

    Les résultats ont en effet révélé que le score de qualité nutritionnelle de l’ensemble des aliments consommés par les volontaires est corrélé avec le risque de maladie cardiovasculaire : pour une augmentation de 1 point du score FSA, le risque de maladie cardiovasculaire augmente de 14 %. Après 13 ans de suivi, les personnes ayant un score nutritionnel reflétant une alimentation de moins bonne qualité nutritionnelle ont un risque de 61 % plus élevé de développer une maladie cardiovasculaire par rapport aux personnes ayant une alimentation équilibrée.

    «Ces associations ont tendance à être plus particulièrement observées chez les personnes présentant un risque cardiovasculaire plus élevé telles que les fumeurs et les personnes peu actives physiquement», rappellent les chercheurs.

    A lire aussi:

    Adopter une alimentation équilibrée, c’est pas si compliqué !

    Les clés de l’équilibre alimentaire

    Mieux manger pour vivre plus longtemps en bonne santé


    Logos nutritionnels : comment font nos voisins

    Logos nutritionnels : comment font nos voisins Dennis Wong/Flickr

    ENQUÊTE – Le gouvernement français étudie le passage à un étiquetage alimentaire simplifié, à l’aide d’un logo. Plusieurs pays européens ont déjà mis en place cette mesure, qu’il s’agisse de feux tricolores ou de logo validant la qualité d’un produit.

    Au sein des frontières de l’Europe, un emballage alimentaire sur quatre affiche une allégation de santé. Enrichi en oméga-3, bénéfique pour la digestion, contre le cholestérol… Qu’elles portent sur la nutrition, le contenu nutritionnel ou la santé elle-même, elles sont rarement véhiculées par des symboles. Cette approche est possible depuis 2014, grâce au règlement européen Inco (Information du consommateur), qui vise à simplifier l’étiquetage nutritionnel. Si la France traîne des pieds pour passer au logo coloriel, plusieurs pays ont déjà franchi le pas. Focus sur trois exemples phare en Europe.

    Trois couleurs en Grande-Bretagne

    Le modèle le plus proche de la méthode française reste celui adopté par le Royaume-Uni en 2006, validé par le gouvernement en juin 2013 : les feux tricolores. Ce système consiste à accoler une couleur, du vert au rouge, à chaque catégorie de nutriments (calories, matières grasses, acides gras saturés, sel, sucre). L’industrie agro-alimentaire ne s’y voit pas forcée, mais 60 % des aliments vendus sur le territoire afficheraient aujourd’hui les traffic lights.

    « Même Coca-Cola, longtemps opposé au système, l’a adopté en septembre 2015 », souligne le Pr Serge Hercberg qui y voit un signe d’espoir. A ses yeux, l’émulation britannique pourrait aussi bien se reproduire en France. « Peut-être que ce qui les effraie, c’est que pour la première fois, un outil caractérise la qualité nutritionnelle des aliments », estime-t-il.

    Les feux tricolores britanniques (Source : Ijclark/Flickr)

    Une coche aux Pays-Bas

    Les autres modèles sont plus éloignés de ce que souhaite la France. Aux Pays-Bas, le gouvernement a choisi de soutenir la coche. L’algorithme tient compte des acides gras saturés, des graisses trans, des sucres ajoutés, du sel et des fibres pour chaque produit. Puis il compare le résultat aux équivalents de la même gamme. Une coche verte signale le choix le plus sain parmi les produits de base. Une coche bleue effectue la même chose dans la catégorie snack, soupes préparées, condiments…

    Les logos néerlandais Choices
    De leur côté, les pays scandinaves se sont associés autour d’un logo analogue : le « Nordic Keyhole » (serrure nordique). En place en Suède depuis 1989, il s’est depuis étendu au Danemark, l’Islande et la Norvège. Le principe est sensiblement le même qu’aux Pays-Bas, sauf qu’au lieu d’afficher une coche, une serrure verte est imprimée sur les emballages qui ont reçu le précieux sésame. La mesure est un succès : 98 % de la population connaît ce système.

     

    Le Nordic Keyhole (Johannes Jansson/norden.org)

    Lire la suite de notre enquête : 

    – Aliments : la naissance dans la douleur du code 5 couleurs

    – Les parades de l’agro-alimentaire contre le code 5 couleurs

    ===============

    Vos réactions

    Silvia Araos                  Et si pour réduire les inégalités on enseignait les principes de base d’une bonne alimentation, à l’école, en sciences nats, au lieu de rendre tout le monde chèvre avec ces inventions d’école maternelle?

    Albert                            Pourriez-vous vous abstenir d’utiliser l’expression anglophone « traffic lights » ? De plus trafic, en anglais, s’écrit avec deux f. « trafic lights » ne veut strictement rien dire. A la première lecture de cette expression dans votre article, j’ai cru que « lights » faisait référence à des produits allégés.

    • paceman             des pastilles de couleurs !!! je le redis Mme la ministre de la santé vous oubliez les daltoniens !! toutes les minorités ne sont pas égales dans ce pays

    • Nitroxx81             C’est une très bonne chose

    • otc31                      Et bien sur tout ça va être contrôlé et il n y aura pas de fraude car nous pouvons faire confiance les yeux fermés aux grandes marques pour leur transparence. Acheter local, faire soi mème, AMAP, … d’autres solutions existent et c’est pas plus cher ! Il suffit de suivre les saisons et manger un peu moins de viandes.

    • Mulan23               Il faudrait aussi le faire sur le reste!
      Rouge à lèvre = aluminium, gel douche = parabens, lessive = made in China, aliments pour chiens = farines de carcasses d’animaux euthanasiés chez le vétérinaire… :-/
      Plus de transparence, plus de traçabilité sur l’origine des produits sont nécessaires à notre bonne santé.

     

    Vamos a la playa!

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    2.0

    JO 2024 : la mairie de Paris veut rendre la baignade possible dans la Seine

    Le Monde.fr avec AFP

    Sur les bords de Seine à Paris, le 5 mai.

    Dans le cadre de sa candidature aux Jeux olympiques de 2024, la mairie de Paris a élaboré un « plan d’action » de 43 mesures, révèle Le Journal du dimanche du 8 mai. Anne Hidalgo, la maire de la capitale, explique que cette initiative, détaillée dans un document intitulé « Les Jeux Olympiques et paralympiques, accélérateurs de politiques publiques », a pour objectif de rendre l’éventuelle participation de la ville « utile » à ses administrés.

    Lire aussi :   JO 2024 : Paris lève le voile sur son projet olympique

    Zones de baignade pérennes après 2024

    « C’est un moteur extraordinaire qui permet (…) de mobiliser tous les acteurs, d’accélérer et d’amplifier les projets dans tous les domaines », fait ainsi valoir la socialiste au Journal du dimanche. Mme Hidalgo s’engage par exemple à « améliorer la qualité sanitaire » de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la baignade.

    Dès 2017, les Parisiens seront autorisés à nager dans le bassin de la Villette, et des compétitions pourraient être organisées dans la Seine, explique l’hebdomadaire. Si Paris est retenu pour les Jeux, l’épreuve de natation du triathlon (1,5 km) et les 10 km de nage en eau libre s’y dérouleraient, et des zones de baignade pérennes pour le grand public seraient créées après 2024.

    En lice contre Los Angeles, Rome et Budapest

    Parmi les autres mesures figurent : une nouvelle ligne de tramway traversant Paris d’est en ouest, un sentier de randonnée autour de la capitale, l’augmentation des équipements sportifs et une continuité cyclable jusqu’aux sites olympiques. Les mesures mises en avant seront présentées par Mme Hidalgo au Conseil de Paris les 17 et 18 mai, en présence de Bernard Lapasset et Tony Estanguet, coprésidents de Paris 2024.

    Outre la capitale française, trois villes sont en lice pour l’organisation de l’événement : Los Angeles, Rome et Budapest. Le nom de la localité retenue sera dévoilé le 13 septembre 2017, à Lima, au Pérou.

    Anne Hidalgo veut que les sportifs puissent se baigner dans la Seine aux JO de 2024

    SE BAIGNER DANS LA SEINE

    ENVIRONNEMENT – La mairie de Paris, dans le cadre de sa candidature au jeux Olympiques de 2024, a élaboré un « plan d’action » qui compte 43 mesures, dont une rendant la Seine à la baignade, révèle le Journal du Dimanche.

    Ce document intitulé, « Les jeux Olympiques et paralympiques, accélérateurs de politiques publiques », comporte 43 mesures pour aller « plus vite, plus haut, plus fort » à l’instar de la devise olympique « Citius, Altius, Fortius », indique le journal.

    « L’idée est de faire en sorte que cette candidature soit utile aux Parisiens. C’est un moteur extraordinaire qui permet d’aligner les planètes, de mobiliser tous les acteurs, d’accélérer et d’amplifier les projets de la Ville dans tous les domaines », explique la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), au JDD.

    Zones de baignades pour le grand public après 2024

    Dans ce « plan d’action », Anne Hidalgo s’engage à « améliorer la qualité sanitaire » de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la baignade. Dès 2017, les Parisiens pourront se baigner dans le bassin de la Villette et des compétitions pourraient être organisées dans la Seine, poursuit le JDD qui précise que si Paris est retenu pour les JO, l’épreuve de natation du triathlon (1,5 km) et les 10 km de nage en eau libre s’y dérouleraient. Enfin, des zones de baignade pérennes pour le grand public seraient créées dans la Seine après 2024.

    Parmi les autres mesures du « plan d’action » : une nouvelle ligne de tramway traversant Paris d’est en ouest, un sentier de randonnée autour de la capitale, l’augmentation des équipements sportifs, une continuité cyclable jusqu’aux sites olympiques.

    Ce « plan d’action » s’accompagnera d’une communication présentée par Anne Hidalgo au Conseil de Paris des 17 et 18 mai, en présence de Bernard Lapasset et Tony Estanguet; coprésidents de Paris 2024, indique le JDD.

    Outre Paris, trois autres villes sont en lice pour l’organisation des JO 2024: Los Angeles, Rome et Budapest. Le nom de ville retenue sera dévoilé le 13 septembre 2017, à Lima.

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    Nager dans la Seine : un vieux rêve qui perdure

    Nager dans la Seine : un vieux rêve qui perdure
    «Si nous organisons les Jeux olympiques, l’épreuve du triathlon se déroulera dans la Seine #Paris2024», tweetait l’actuelle élue parisienne, en juillet 2014. / ALIX GUIGON/AFP

    Anne Hidalgo, la maire de Paris, promet de rendre possible la baignade dans la Seine à l’horizon 2024, notamment dans l’optique de l’attribution des Jeux olympiques. Jacques Chirac en parlait déjà en… 1988.

    «Dans cinq ans, on pourra à nouveau se baigner dans la Seine. Et je serai le premier à le faire», promettait Jacques Chirac en 1988, alors maire de Paris. Années après années, cette marotte perdure… Et Anne Hidalgo ne déroge pas à la règle. «Si nous organisons les Jeux olympiques, l’épreuve du triathlon se déroulera dans la Seine #Paris2024», tweetait l’actuelle élue parisienne en juillet 2014. Un argument de poids pour obtenir les faveurs du comité international olympique en vue de l’attribution des Jeux.

    Dans cette optique, la mairie a élaboré un «plan d’action» – révélé dimanche par le JDD – qui compte 43 mesures, dont une rendant la Seine à la baignade. Anne Hidalgo s’engage ainsi à «améliorer la qualité sanitaire» de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la natation. Des zones de baignade pérennes pour le grand public seraient même créées après 2024.

    «J’ai fixé un certain nombre de principes qui correspondent à ceux de l’agenda 2020 du CIO: des jeux sobres, moins coûteux et avec un impact écologique positif. C’est pour cette raison que dans l’héritage écologique pour Paris, j’ai mis la qualité d’eau de baignade de la Seine. On pourra se baigner dans la Seine après 2024 […] Ce n’est pas une promesse, c’est vraiment un engagement», expliquait au micro de France Inter la maire de Paris en avril dernier.

    Aujourd’hui qui voudrait piquer une tête dans cette eau verdâtre? A priori, pas grand monde car de l’aveu de tous – experts ou responsables locaux – la qualité de l’eau laisse à désirer. Pourtant, en l’espace d’une vingtaine d’années, le fleuve est devenu bien plus propre qu’auparavant. Aujourd’hui, la majorité des flux qui se jettent dans la Seine sont filtrés. En outre, «dans les années 1990, on recensait 12 à 15 espèces de poissons différentes ; aujourd’hui, on en trouve 20 à 25, dont certaines sont pourtant sensibles à la pollution», expliquait au Figaro, en juillet 2015, Vincent Hochet, responsable au Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne.

    Des risques microbiologiques

    Une amélioration, certes, mais insuffisante: si l’eau est plus propre, elle n’est pas pour autant baignable. À plusieurs reprises l’Agence régionale de santé en Ile-de-France a émis un avis négatif quant à la tenue d’événements sportifs dans la Seine, notamment en 2015. Et pour cause, outre une amende de quinze euros – puisqu’il est interdit de s’y baigner depuis un arrêté de 1923 -, nager dans le fleuve comporte encore des risques microbiologiques. Le ministère de la Santé explique sur son site les risques à nager dans des cours où la qualité de l’eau n’est pas optimale. Cela «peut conduire à des affections de santé, le plus souvent bénignes, par contact cutané ou compte tenu de la possibilité d’ingérer ou d’inhaler de l’eau», peut-on ainsi lire.

    Le danger premier est de contracter une bactérie, notamment l’escherichia coli – qui provoque des gasto-entérites – ou bien l’entérocoque, qui provoque, elle, des infections urinaires. «Il y a aussi des risques chimiques liés aux activités agricoles et à des déversements illégaux par les industriels dans l’eau», expliquait au Figaro Christine Chauffaut, responsable à l’Agence régionale de santé (ARS). Enfin, la circulation des nombreux bateaux pose elle aussi problème. «Le trafic fluvial est trop important sur la Seine et ouvrir une zone de baignade en France engage la responsabilité de la collectivité», indiquait en 2014 Célia Blauel, adjointe à la mairie de Paris, en charge du développement durable, de l’environnement et du plan climat.

    Si en 2015, Anne Hidalgo n’était pas prête à plonger dans la Seine, en 2024 cela sera différent: «Je vous fais la promesse, en 2024, – je ne sais pas dans quel état je serai – de me baigner dans la Seine», disait-elle sur France Inter.

    JO-2024: Anne Hidalgo veut rendre possible la baignade dans la Seine

    JO-2024: Anne Hidalgo veut rendre possible la baignade dans la Seine
    Le JDD dévoile les 43 mesures du plan d’action de la Ville de Paris dans le cadre de sa candidature aux jeux Olympiques de 2024. Parmi celles-ci: « améliorer la qualité sanitaire » de la Seine pour la rendre accessible à la baignade. 

    Jacques Chirac l’a promis, Anne Hidalgo va-t-elle le faire? La mairie de Paris, dans le cadre de sa candidature au jeux Olympiques de 2024, a élaboré un « plan d’action » qui compte 43 mesures, dont une rendant la Seine à la baignade, révèle le Journal du Dimanche.

    Ce document intitulé, « Les jeux Olympiques et paralympiques, accélérateurs de politiques publiques », comporte 43 mesures pour aller « plus vite, plus haut, plus fort » à l’instar de la devise olympique « Citius, Altius, Fortius », indique le journal.

    « L’idée est de faire en sorte que cette candidature soit utile aux Parisiens. C’est un moteur extraordinaire qui permet d’aligner les planètes, de mobiliser tous les acteurs, d’accélérer et d’amplifier les projets de la Ville dans tous les domaines », explique la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), au JDD.

    Des compétition dans la Seine dès 2017?

    Dans ce « plan d’action », Anne Hidalgo s’engage à « améliorer la qualité sanitaire » de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la baignade, comme elle l’avait déjà évoqué sur BFMTV l’année dernière. Dès 2017, les Parisiens pourront se baigner dans le bassin de la Villette et des compétitions…

    Paris 2024: Nager dans la Seine? «Dégueulasse» mais «jouable» (et ce sont ceux qui l’ont fait qui le disent)

    JO La mairie de Paris a proposé que certaines épreuves des JO 2024 se disputent dans la Seine…

    Les participants au triathlon de Paris, le 8 juillet 2012.
    Les participants au triathlon de Paris, le 8 juillet 2012. – DUCLOUX/SIPA
    * Antoine Maes

    La pollution : « Personne n’a été malade »

    Eric Litzler a 33 ans, et s’il répond au téléphone en 2016, c’est qu’il est encore vivant. C’est pourtant la grande angoisse, en vérité : l’eau est-elle propre ? « Ce qui fait un peu peur avant le triathlon de Paris c’est quand même qu’on signe une décharge qui est assez impressionnante, explique notre triathlète. Sur les analyses faites sur la Seine, on voit qu’elle ne répond pas à tous les critères de santé publique. On signe ce document qui nous explique qu’on y va à nos risques et périls, pour qu’on ne se retourne pas contre l’organisation. Mais nous, on était une dizaine et personne n’a été malade ». La baignade est en effet interdite par un arrêté préfectoral depuis 1923, et au triathlon de Paris, la natation se déroule désormais « quelques kilomètres en aval » explique Sébastien Romaire-Denizet. Ce triathlète de 40 ans était lui aussi aligné en 2012. « Mais pour avoir nagé dans d’autres endroits, la mer, ou des plans d’eau, c’est largement moins dégueu. Quand on sait que la Seine était stérile et qu’aujourd’hui il y a de nouveau des poissons, tous les espoirs sont permis. Donc pour moi, c’est jouable ». En 2012, « ce qui était marrant, c’est qu’une semaine après, Le Figaro a publié un article comme quoi ils avaient retrouvé la peau d’un énorme serpent sur une berge de la Seine ».

    Le goût : « Ça fout quand même des haut-le-cœur, faut pas se le cacher »

    Nager dans la Seine, c’est forcément, à un moment ou à un autre, boire la Seine. Et autant vous le dire tout de suite, ce n’est pas de l’eau de source. « Je ne peux pas dire que ça soit la chose la plus horrible que j’ai bue dans ma vie. A priori, j’ai survécu. J’y ai beaucoup pensé en me disant » c’est la Seine que tu bois «  et je n’ai pas eu de problème », dédramatise Eric Litzler. Bon, ce n’est quand même pas très agréable à la dégustation. « Je me suis retrouvé à avoir un peu d’eau dans la bouche à un moment, et ça fout quand même des haut-le-cœur, faut pas se le cacher, ajoute Sébastien Romaire-Denizet. Ça a quand même un goût dégueu la Seine. Je dirai un goût de vase, mais comme les autres en région parisienne ou ailleurs. Ni plus ni moins. C’est quand même « beaucoup moins pire » que ce qu’on pourrait imaginer au départ ».

    Le courant : « Même en nageant mal j’ai mis 5 minutes à mon record »

    La Seine, ce n’est pas vraiment le genre de plan d’eau où on barbote en faisant la planche. Mais alors pas du tout. Et ce n’est pas forcément un problème quand on nage correctement. « J’ai nagé pile au centre, pour avoir un max de courant. Par contre quand on passe le dernier pont il faut tout de suite se mettre à 90° vers la sortie et là, nager comme un fou. Il ne faut pas y aller doucement sinon on dépasse le ponton d’arrivée. Il faut se mettre droit vers la rive même si on est à 200m de la sortie, parce que le courant continue de nous emmener », explique Sébastien Romaire-Denizet. Eric Litzler, lui, se souvient surtout que ça l’a aidé à péter ses scores. « Ça fausse tous les chronos qu’on a pu faire avant. Même en nageant mal j’ai mis 5 minutes à mon record, c’était assez agréable », assure-t-il. En plus, le fameux courant « ne génère pas de vagues ou de clapotis, c’est très calme. C’est vraiment agréable » selon Sébastien Romaire-Denizet.

    Un peu grand le pédiluve nan?
    Un peu grand le pédiluve nan? – KENZO TRIBOUILLARD / AFP

    Le cadre : « Quand on respire un coup à gauche, un coup à droite, c’est magique »

    Bon, la plupart des gens, quand ils font du tourisme, préféreront le faire à pied. Mais dans l’eau, la vue est pas mal non plus. Sébastien Romaire-Denizet : « On ne réfléchit pas trop, mais je me suis rendu compte en nageant qu’il y avait un décor magnifique autour de moi. Quand on respire un coup à gauche, un coup à droite, c’est magique. Il y a le silence aussi. On est en dessous des quais, on nage vraiment dans une ambiance particulière ». « Si on peut prendre le temps de regarder ? Ça dépend de votre niveau ! Moi j’ai vu un peu, parce que je me suis reposé en brasse donc j’ai vu où j’étais. Et puis on s’est changé au pied de la Tour Eiffel, ça vaut le coup et ça l’a emporté sur tout le reste », promet Eric Litzler. Même les haut-le-cœur et les peaux de serpents.

    Anne Hidalgo promet qu’on pourra se baigner dans la Seine après les JO de 2024

    Anne Hidalgo promet qu'on pourra se baigner dans la Seine après les JO de 2024
    Baignade à la Villette le 1er juillet 2015.

    Dans le cadre de sa candidature au jeux Olympiques de 2024, la mairie de Paris a élaboré un «plan d’action» qui compte 43 mesures, dont une rendant la Seine à la baignade.

    En 1988, le maire de Paris, Jacques Chirac, avait promis qu’on pourrait se baigner dans la Seine «dans cinq ans». «Et je serai le premier à le faire, devant témoins», s’était-il même avancé. Presque trente ans plus tard, barboter dans le fleuve parisien n’est toujours pas possible, mais les ambitions de Paris pour les Jeux olympiques de 2024 pourraient bien changer la donne.

    Dans le cadre de sa candidature, la mairie de Paris a élaboré un «plan d’action» qui compte 43 mesures, dont une rendant la Seine à la baignade, révèle en effet le Journal du Dimanche. Se baigner dans le fleuve est interdit depuis un arrêté préfectoral datant de 1923, réellement appliqué dans les années 50, mais l’actuelle maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite rendre cela à nouveau possible, notamment en améliorant «la qualité sanitaire» du fleuve et des canaux.

    Dès 2017, les Parisiens devraient déjà pouvoir se baigner dans le bassin de la Villette, promet la maire de Paris, et des compétitions pourraient même être organisées dans la Seine. Le JDD explique par exemple que si la ville Paris était retenue pour les JO, l’épreuve de natation du triathlon (1,5 km) et les 10 km de nage en eau libre s’y dérouleraient. Des zones de baignade pérennes pour le grand public seraient en outre créées dans la Seine après 2024. «L’idée est de faire en sorte que cette candidature soit utile aux Parisiens. C’est un moteur extraordinaire qui permet d’aligner les planètes, de mobiliser tous les acteurs, d’accélérer et d’amplifier les projets de la Ville dans tous les domaines», explique Anne Hidalgo au JDD.

    Outre Paris, trois autres villes sont en lice pour l’organisation des Jeux olympiques 2024 : Los Angeles, Rome et Budapest. Le nom de ville retenue sera dévoilé le 13 septembre 2017 à Lima.

    Tous sports – JO 2024 – JO 2024 : la baignade autorisée dans la Seine, une des 43 mesures du plan d’action de Paris

    Tous sports - JO 2024 - JO 2024 : la baignade autorisée dans la Seine, une des 43 mesures du plan d'action de Paris

    Dans le cadre de sa candidature à l’organisation des JO 2024, la mairie de Paris a élaboré un «plan d’action» de 43 mesures, révèle ce dimanche le Journal du Dimanche. La maire Anne Hidalgo s’engage notamment à «améliorer la qualité sanitaire» de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la baignade. Dans le cadre de sa candidature à l’organisation des JO 2024, la mairie de Paris a élaboré un «plan d’action» de 43 mesures, révèle ce dimanche le Journal du Dimanche. «L’idée est de faire en sorte que cette candidature soit utile aux Parisiens», explique la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui s’engage notamment à «améliorer la qualité sanitaire» de la Seine et des canaux afin d’y autoriser la baignade. Dès 2017, les Parisiens pourront se baigner dans le bassin de la Villette et des compétitions pourraient être organisées dans la Seine, poursuit le JDD, qui précise que si Paris est retenu pour les JO, l’épreuve de natation du triathlon (1,5km) et les 10 km de nage en eau libre s’y dérouleraient. Enfin, des zones de baignade pérennes pour le grand public seraient créées dans la Seine après 2024. Parmi les autres mesures de ce plan d’action, on retrouve une nouvelle ligne de tramway traversant Paris d’est en ouest, un sentier de randonnée autour de la capitale ou encore une continuité cyclable jusqu’aux sites olympiques. En compétition avec Los Angeles, Rome et Budapest, Paris connaîtra le verdict le 13 septembre 2017, à Lima.

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    commentaires

    Olivier                       Comment s’assurer que les limons qui sont certainement bien pollués ne poseront pas pb ?

     

    Allons enfants        Vaste chantier avec tous les herbicides et pesticides que charrie la Seine…

    roudoudou               Qui peut avaler ces niaiseries ? Au lieu de flatter le bobo avec de la verroterie, Hidalgo ferait mieux de s’attaquer à des chantiers autrement plus costauds, notamment les transports à Paris qui deviennent de plus en plus calamiteux, la sécurité, etc.. Quant aux JO, si c’est la même réussite que le toit des Halles, elle peut se les garder..

     

    FE                              On nous l’a déjà fait, le coup de la baignade dans la Seine. Que ce soit des socialistes qui reprennent ce mensonge éculé me fait bien mal. Chirac était un pro des promesses non tenues. Mais eux ? On s’attendrait à mieux… Par exemple, à ne pas chercher à accueillir les J.O., c’est ruineux, anti-écologique, et au final, c’est le privé qui s’enrichit dessus, les habitants qui paient la facture ensuite.

    Léonledragon         Pour des courses de pédalo ?

    Alain Kobzar     L’utopisme bolchévique qui revient en période électoral. Le peuple peut mourir mais on a des projets qui seront payés avec les impôts.

    Rose Flamingo    Vous devriez vous détendre. Les Bolcheviks n’existent plus dans nos contrées. Vous devriez également consulter le projet de financement (visible par exemple sur le site du journal l’équipe. Journal notoirement communiste) Précédemment, le bolchevik Delanoe avait aussi tenté une candidature pour Paris et Chirac lui-même, un activiste Bolchévick bien connu, avait défendu la candidature de la capitale pour 92, 2008 , 2012. Ha, ces Bolcheviks…
    Christiane Bianco-levri      sachant que Grenoble et Albertville ont eu du mal à se remettre du coût des jeux olympiques, combien va coûter cette petite plaisanterie?
    Christ Post ·     Déconnectée par ambition…
    • En terme de pollution pure (si j’ose dire !), la Seine est moins polluée que certaines plages non interdites …

    • l’argent des parisiens est vraiment mal dépensé…et ils toujours pour des #$%$..

    • 1. 100% d’accord avec @Michel123
      2. On suppose que Hidalgo, aussi, ira se baigner dans la Seine, pour « montrer l’exemple »!
      3. Les nageurs en sortiront prêts à se rendre à l’hosto
      4. les hostos seront débordés.
      INSANE! au lieu de in Seine!

    • pomlnb                     Rien de choquant à ce qu’ils n’aient rien. Les normes sanitaires ont une marge de sécurité énorme, surtout pour des sportifs en bonne santé. Mon père s’est baigné tous les jours dans les lacs africains, il a mangé régulièrement de la « viande de brousse » et pourtant il a mis des années avant de chopper un sale truc. Avec la Seine, on est à un niveau considérablement moins pire…

    • michel123                   Médaille d’or du plus beau staphylocoque doré !!!

    • gilbertduroux            Contrairement à ce qui est dit dans l’article, la Seine n’a jamais été stérile. Simplement, il y a davantage d’espèces de poissons qu’il y a quelques années, ce qui prouve que la qualité de l’eau s’améliore. Encore quelques efforts !

    • OlivierOlivier               Chirac a oublié de se baigner …

      FLOFLO                     elle ferait mieux de donner du travail à ceux qui ont besoin

    Le rubi(s) con(d) de la police

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    Michel Neyret, l’ex-grand flic face à la justice pour corruption

    Michel Neyret, l'ex-grand flic face à la justice pour corruption
    Chef de l’antigang, ex-numéro deux de la PJ de Lyon, apprécié de ses  confrères, Michel Neyret comparaît ce lundi pour corruption. La justice devra déterminer qui du flic ou de ses indics, manipulait l’autre.

    La question des relations ambiguës entre policiers et « indics » sera au centre des débats ce lundi au tribunal correctionnel de Paris. L’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, Michel Neyret, y comparaît pour « corruption » aux côtés de huit autres prévenus. Celui qui dirigea durant vingt ans la prestigieuse brigade antigang de Lyon est également soupçonné de s’être procuré ou d’avoir tenté de se procurer du cannabis provenant de saisies pour rétribuer des informateurs.

    Michel Neyret a justifié ses pratiques par le souci « d’obtenir des résultats (grâce) à une politique offensive de recueil de renseignements qui sous-tendait l’existence d’informateurs de haut niveau ». Et de fait, pendant ses trente-deux ans de carrière, le policier, adulé de ses équipes et de ses supérieurs, a multiplié les performances dans des enquêtes sensibles visant des braqueurs, trafiquants de drogues ou terroristes qui ont bâti sa légende et lui ont valu la Légion d’honneur.

    « Il était homme de terrain et patron, flic à l’ancienne et flic moderne. Toutes les qualités », décrit Bruno Papet, un ancien de la brigade, au micro de BFMTV.

    Huit autres prévenus

    Ironie de l’histoire, l’un de ses faits d’armes fut l’arrestation en 1990 d’un gang de braqueurs où sévissaient des flics ripoux. Il incarnait alors l’honneur de la police. Mais le 29 septembre 2011, tout bascule lorsqu’il est interpellé à son domicile avec sa femme par la police des polices. Mis en examen pour corruption, il sera écroué huit mois avant d’être révoqué de la police et mis à la retraite. Lundi, l’ex-commissaire divisionnaire, habitué des salles d’audience où il a souvent présenté les résultats de ses enquêtes, se trouvera cette fois sur le banc des prévenus. Poursuivi pour huit délits dont corruption et trafic d’influence passifs et détournement de scellés de stupéfiant, il encourt 10 ans de prison et 7,5 millions d’euros d’amende.

    Parmi les huit autres prévenus: son épouse Nicole, l’ex-patron de l’antenne de Grenoble de la PJ Christophe Gavat, et deux anciens des « stups » de Lyon, Jean-Paul Marty et Gilles Guillotin. Trois membres présumés du milieu lyonnais, Gilles Benichou, son cousin Stéphane Alzraa et Cyril Astruc seront également jugés, ainsi qu’un avocat, David Metaxas. Stéphane Alzraa, en fuite, sera représenté par Me David Olivier Kaminski.

    Hôtels luxueux et montres de prix

    L’affaire Neyret a débuté en février 2011 par des écoutes réalisées dans le cadre d’une enquête sur une saisie de drogue en région parisienne. Les policiers tombent des nues lorsqu’ils entendent un inconnu, qu’ils identifieront comme étant Gilles Benichou, connu pour des affaires d’escroqueries, se vanter d’avoir dans sa poche un ponte de la police: Michel Neyret. L’enquête judiciaire démontrera que le policier est intervenu à plusieurs reprises en faveur de Benichou et de ses proches, dont Alzraa et Astruc. Le policier leur a fourni des informations confidentielles et n’a pas hésité à plaider leur cause auprès de collègues et de magistrats.

    Selon l’accusation, l’ex-super flic aurait bénéficié en échange de séjours au Maroc et sur la côte d’Azur dans de luxueux hôtels, de montres de prix et de remises d’espèces, avant la création d’une société suisse au nom de son épouse avec un compte à Dubaï où il aurait dû percevoir des commissions, selon Benichou. Une version contestée par Neyret qui met en avant sa volonté d’obtenir des informations et l’amitié qui le liait à Benichou.

    « Le flic doit être aussi vicieux que le truand et toujours être à l’affût. A-t-il fait tomber cette vigilance alors qu’il l’a eue tout au long de sa vie? Il s’en expliquera », décrypte sur BFMTV l’ancienne patronne de la PJ.

    Mais qui manipulait l’autre? Pour prouver à l’un de ses contacts à quel point il tenait le commissaire, Benichou avait proposé de lui envoyer une photo prise sur le tournage du film d’Olivier Marchal « les Lyonnais », où Neyret et Benichou sont intervenus, raconte le journaliste Richard Schittly dans un livre sur l’affaire. Le cliché représentait l’indic déguisé en policier s’amuser à passer les menottes au commissaire. « Que Michel Neyret ait commis des maladresses, des imprudences, c’est indéniable », concède son avocat Me Gabriel Versini, tout en contestant que « ces éléments soient sources d’infractions ». Il appelle à « faire taire les hypocrisies de façade » sur des pratiques policières anciennes. Le procès est prévu jusqu’au 24 mai.

    Michel Neyret, le flic « obnubilé par le fric », devant les juges

    LE MONDE Pascale Robert-Diard

    Michel Neyret lors d'une comparution pour diffamation au tribunal de Lyon le 16  décembre.

    Au fond, c’est son épouse qui a le mieux résumé la dérive de l’ex-commissaire Michel Neyret, qui comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris, à compter du lundi 2 mai. « Depuis que tu lui donnes du fric, c’est plus le même. Parce que Monsieur il sort, Monsieur il va dépenser (…). Il passe tout dans le champagne, dans ses soirées (…). Ne lui donne plus de monnaie, sinon il va au casino. Il va boire des canons et en paye aux nénettes. Tu me l’as pourri, Michel. (…) Maintenant, il est plus voyou que les autres. Mais arrêtez, arrêtez, il est obnubilé par le fric, le fric, le fric », lâche-t-elle dans une conversation téléphonique avec l’un des vénéneux amis de son mari, Gilles Benichou.

    Lire le portrait : A Vienne, la vie paisible de Michel Neyret, le flic déchu

    L’échange, intercepté pendant l’enquête, figure au dossier d’instruction qui vaut à l’ex-numéro deux de la police judiciaire lyonnaise – il a été suspendu de ses fonctions en octobre 2011 – d’être jugé pour « corruption et trafic d’influence passifs par personne dépositaire de l’autorité publique, association de malfaiteurs, violation de secret professionnel, recel, trafic de stupéfiants, détournement de scellés et blanchiment ».

    A ses côtés, sept prévenus, dont son épouse Nicole, un avocat, David Metaxas, trois fonctionnaires de police, Jean-Paul Marty, Christophe Gavat et Gilles Guillotin, et deux hommes au casier judiciaire déjà chargé pour diverses escroqueries, Gilles Benichou et Cyril Astruc. Un huitième prévenu, Stéphane Alzraa, est introuvable depuis son évasion en décembre 2015 de la prison de Corbas (Rhône).

    Un « grand flic », unanimement célébré

    Au commencement est une enquête de routine sur un trafic de stupéfiants au printemps 2011. Plusieurs suspects sont placés sur écoutes, dont un ami de Gilles Benichou, auquel ce dernier livre très régulièrement de précieuses et confidentielles informations en se prévalant de ses bonnes relations au sein de la police judiciaire lyonnaise.

    Les conversations téléphoniques de Gilles Benichou ne tardent pas à livrer un nom, celui de Michel Neyret. Un « grand flic », unanimement célébré pour son efficacité, considéré comme le meilleur connaisseur du grand banditisme entre Lyon et Grenoble, décoré quelques années plus tôt de la Légion d’honneur par le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, et qui, en ces mêmes mois de 2011, inspire et conseille le réalisateur Olivier Marchal pour son film consacré au gang des Lyonnais.

    Les enquêteurs découvrent alors les liens étroits que le numéro deux de la PJ lyonnaise entretient avec Gilles Benichou, déjà condamné à plusieurs reprises pour extorsions de fonds, escroquerie, corruption active et inscrit un temps au fichier des informateurs de la police avant d’en être exclu pour manque de fiabilité. Les deux hommes se voient « deux à trois fois par semaine » et se téléphonent à peu près tous les jours.

    Régulièrement, Gilles Benichou sollicite son ami pour connaître l’avancée des procédures judiciaires ou des renseignements issus des fichiers nationaux ou d’Interpol visant des membres de son entourage ou de sa famille, parmi lesquels son frère Albert Benichou et son cousin Stéphane Alzraa, escroc de haut vol dans la taxe carbone, qu’il présente à Michel Neyret.

    « Mettre sous le coude » une procédure

    Le commissaire ne ménage pas sa peine, appelant un procureur qu’il connaît, conseillant à un collègue de « mettre sous le coude » une procédure de vol de véhicule ou un mandat d’arrêt international. En retour, Gilles Benichou sait se montrer généreux. Le commissaire et son épouse effectuent, tous frais payés, des voyages à Essaouira, au Maroc, au Carlton à Cannes, et dans d’autres hôtels de luxe de la région Rhône-Alpes ou en Corse, bénéficient de remises d’espèces, de chèques-cadeau, d’achats de vêtements – Michel Neyret s’en fait offrir pour un montant de 40 000 euros – et de montres de luxe, une Cartier, une Chopard, remises à l’occasion de leurs anniversaires respectifs.

    Un vrai « père Noël », disait Nicole Neyret de l’ami Benichou avant de s’effarer de l’engrenage dans lequel tombait son époux, émerveillé de claquer des espèces dans les casinos et les boîtes de nuit et de rouler au volant de la Ferrari ou de la Rolls mise à sa disposition par ses amis.

    Quelques semaines avant son interpellation, Michel Neyret avait ouvert, au nom de sa femme, un compte dans une banque suisse. Selon l’accusation, ce compte devait être alimenté par des commissions issues d’une escroquerie à la taxe carbone montée notamment par Stéphane Alzraa. Le montant espéré, plusieurs millions d’euros, devait assurer une retraite dorée au commissaire. « Je te dis, tu ne manqueras jamais de rien, tu vas avoir un bel avenir », lui promettait au téléphone Gilles Benichou.

    « Ce n’est plus un flic »

    Le 29 septembre 2011, le directeur central de la police judiciaire, Christian Lothion, qui suivait l’enquête dans la plus grande confidentialité depuis le début, était venu en personne assister à l’arrestation de Michel Neyret à Lyon. Les deux hommes, qui avaient longtemps travaillé ensemble, étaient très liés. La déception alors exprimée était à la hauteur de la trahison ressentie. « Ce n’est plus un flic, ce n’est plus mon ami », avait alors lancé le patron de la PJ devant les équipes du commissaire.

    Pour sa défense, Michel Neyret s’est longtemps abrité derrière les nécessités de service qui l’auraient conduit à entretenir des relations proches et parfois troubles avec des informateurs. Le dossier d’instruction révèle plutôt la bascule d’un homme, aguerri aux « vieux chevaux de retour » du grand banditisme, mais tombé sur plus fort que lui avec les escrocs à la taxe carbone, qui ont su « profiter de sa vulnérabilité et ont réussi à le rouler en finesse », comme le confie Christian Lothion au Nouvel Observateur à la veille de l’ouverture du procès de son ancien collègue.

    De ce lien de puissance inversé entre flic et voyou, une photo qui figure au dossier est devenue le malheureux symbole. Gilles Benichou la gardait précieusement dans son portefeuille. Elle a été prise lors du tournage du film d’Olivier Marchal, où Michel Neyret lui avait obtenu un rôle de figurant. L’ancien informateur devenu escroc, vêtu d’une tenue de garde mobile, y tient fièrement son ami commissaire au bout de ses menottes.

    Michel Neyret, l’ancien « superflic », jugé à Paris pour corruption

    JUSTICE – « Séjours de luxe et cadeaux en échange de renseignements et de services »: l’ancien numéro 2 de la PJ de Lyon, Michel Neyret, comparaît ce lundi pour « corruption » aux côté de huit autres prévenus devant le tribunal correctionnel de Paris.

    Celui qui dirigea durant vingt ans la prestigieuse brigade antigang de Lyon est également soupçonné de s’être procuré ou d’avoir tenté de se procurer du cannabis provenant de saisies pour rétribuer des informateurs.

    Relations ambiguës

    La question des relations ambiguës entre policiers et « indics » sera au centre des débats, Michel Neyret ayant justifié ses pratiques par le souci « d’obtenir des résultats (grâce) à une politique offensive de recueil de renseignements qui sous-tendait l’existence d’informateurs de haut niveau ». Et de fait, pendant ses trente-deux ans de carrière, le policier, adulé de ses équipes et de ses supérieurs, a multiplié les performances dans des enquêtes sensibles visant des braqueurs, trafiquants de drogues ou terroristes qui ont bâti sa légende et lui ont valu la Légion d’honneur.

    Ironie de l’histoire, l’un de ses faits d’armes fut l’arrestation en 1990 d’un gang de braqueurs où sévissaient des flics ripoux. Il incarnait alors l’honneur de la police. Mais le 29 septembre 2011, tout bascule lorsqu’il est interpellé à son domicile avec sa femme par la police des polices. Mis en examen pour corruption, il sera écroué huit mois avant d’être révoqué de la police et mis à la retraite.

    Lundi, l’ex-commissaire divisionnaire, habitué des salles d’audience où il a souvent présenté les résultats de ses enquêtes, se trouvera cette fois sur le banc des prévenus. Poursuivi pour huit délits dont corruption et trafic d’influence passifs et détournement de scellés de stupéfiant, il encourt 10 ans de prison et 7,5 millions d’euros d’amende.

    Qui manipulait l’autre?

    Parmi les huit autres prévenus: son épouse Nicole, l’ex-patron de l’antenne de Grenoble de la PJ Christophe Gavat, et deux anciens des « stups » de Lyon, Jean-Paul Marty et Gilles Guillotin. Trois membres présumés du milieu lyonnais, Gilles Benichou, son cousin Stéphane Alzraa et Cyril Astruc seront également jugés, ainsi qu’un avocat, David Metaxas. Stéphane Alzraa, en fuite, sera représenté par Me David Olivier Kaminski.

    L’affaire Neyret a débuté en février 2011 par des écoutes réalisées dans le cadre d’une enquête sur une saisie de drogue en région parisienne. Les policiers tombent des nues lorsqu’ils entendent un inconnu, qu’ils identifieront comme étant Gilles Benichou, connu pour des affaires d’escroqueries, se vanter d’avoir dans sa poche un ponte de la police: Michel Neyret.

    L’enquête judiciaire démontrera que le policier est intervenu à plusieurs reprises en faveur de Benichou et de ses proches, dont Alzraa et Astruc. Le policier leur a fourni des informations confidentielles et n’a pas hésité à plaider leur cause auprès de collègues et de magistrats.

    Selon l’accusation, l’ex-super flic aurait bénéficié en échange de séjours au Maroc et sur la côte d’Azur dans de luxueux hôtels, de montres de prix et de remises d’espèces, avant la création d’une société suisse au nom de son épouse avec un compte à Dubaï où il aurait dû percevoir des commissions, selon Benichou.

    Une version contestée par Neyret qui met en avant sa volonté d’obtenir des informations et l’amitié qui le liait à Benichou. Mais qui manipulait l’autre?

    De simples « maladresses » ?

    Pour prouver à l’un de ses contacts à quel point il tenait le commissaire, Benichou avait proposé de lui envoyer une photo prise sur le tournage du film d’Olivier Marchal « les Lyonnais », où Neyret et Benichou sont intervenus, raconte le journaliste Richard Schittly dans un livre sur l’affaire. Le cliché représentait l’indic déguisé en policier s’amuser à passer les menottes au commissaire.

    « Que Michel Neyret ait commis des maladresses, des imprudences, c’est indéniable », concède son avocat Me Gabriel Versini, tout en contestant que « ces éléments soient sources d’infractions ». Il appelle à « faire taire les hypocrisies de façade » sur des pratiques policières anciennes. Le procès est prévu jusqu’au 24 mai.

    Michel Neyret, ascension et chute d’une star de la police

    Le célèbre flic lyonnais est jugé, à partir de ce lundi 2 mai, devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption et trafic d’influence. Portrait.

    Michel Neyret, l'ex-numéro deux de la police judiciaire lyonnaise, dans les locaux de l'Hôtel de police de Lyon (Rhône), le 26 octobre 2009. 
    Michel Neyret, l’ex-numéro deux de la police judiciaire lyonnaise, dans les locaux de l’Hôtel de police de Lyon (Rhône), le 26 octobre 2009.  (PHILIPPE MERLE / AFP)
    image il y a 1 heure

    L’affaire Neyret a-t-elle chamboulé la façon dont la police gère ses indics ?

    La planque a duré toute la nuit, après une longue filoche. Au petit matin, les policiers de l’antigang font irruption dans quatre chalets d’un gîte rural tranquille de la Drôme. A l’intérieur, encore ensommeillés, quatre hommes se font cueillir : les fugitifs de la prison de Luynes, dont l’évasion spectaculaire a défrayé la chronique un mois plus tôt, en avril 2003. Le top de l’interpellation a été donné par Michel Neyret, patron charismatique de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Lyon (Rhône).

    Cette scène, racontée par le journaliste Richard Schittly dans son livre Commissaire Neyret. Chute d’une star de l’antigang, en précède une autre. Dans le bâtiment circulaire de la cour de l’hôtel de police central de Lyon, le commissaire, costume sombre et cravate bleue, vient de recevoir la Légion d’honneur devant toutes les huiles de la police judiciaire (PJ). « J’ai une pensée pour mes parents, mon frère, qui ne sont pas là », déclare le quinquagénaire ce 14 octobre 2004, des sanglots dans la voix. Le flic taiseux et pudique n’en dira pas plus. Mais ce jour-là, derrière les louanges et les lauriers, c’est l’image d’un homme seul que retiennent plusieurs témoins.

    Le tournant de la Côte d’Azur

    Sa chute interviendra sept ans plus tard, lorsque ses confrères de l’Inspection générale des services (IGS) viennent l’interpeller à la Gabetière, l’hôtel de son épouse à Vienne (Isère), le 29 septembre 2011. Michel Neyret est soupçonné d’avoir accordé des faveurs à des informateurs en échange d’un enrichissement personnel. Pour beaucoup, l’affaire qui lui vaut d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris à partir de ce lundi 2 mai pour corruption et trafic d’influence (entre autres) a germé juste après le sacre de sa carrière et cette Légion d’honneur.

    Le manoire de la Gabetière géré par Nicole Neyret, à Vienne (Isère), le 30 septembre 2011. 
    Le manoire de la Gabetière géré par Nicole Neyret, à Vienne (Isère), le 30 septembre 2011.  (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

    Début 2005, le chef de l’antigang lyonnais est muté à Nice pour gagner un galon de commissaire divisionnaire. Déraciné de son terrain lyonnais de prédilection, endeuillé par les morts successives de ses parents et de son frère (tué dans un accident de voiture), le besogneux Michel Neyret se met à sortir en boîte, joue au casino et quitte momentanément sa femme. La Côte d’Azur et ses fastes semblent avoir tourné la tête de ce fils de mineur, qui a grandi près des Houillères des bassins de Lorraine. En témoigne un confrère dans Libération.

    Il a découvert des trucs, une petite jeune de 30 ans et une vie de patachon.

    Un ponte de la police

    Libération

    A son retour à Lyon en 2007, où il a décroché le prestigieux poste de directeur adjoint de la police judiciaire régionale, certains le trouvent changé. La retraite n’est pas loin, la « crise de la cinquantaine » et son « syndrôme de Peter Pan » se font sentir, comme le confie Michel Neyret lui-même à Richard Schittly.

    Cinéma et mélange des genres

    Un passage par le monde du cinéma et du showbiz entre 2009 et 2010 achève de l’étourdir. Le policier au physique d’acteur, visage froissé et mèche rebelle, assiste au tournage des Lyonnais dans la cité des Gaulles. Le réalisateur, Olivier Marchal, n’est autre qu’un ancien collègue du service régional de police judiciaire de Versailles. Il fait appel à son expertise du grand banditisme pour brosser le personnage de son commissaire principal. Michel Neyret décroche même un petit rôle pour l’un de ses informateurs, Gilles Bénichou. Il ignore que ce « tonton », comme on surnomme les indics dans la police, va le faire courir à sa perte.

    En février 2011, ce dernier, une figure du milieu lyonnais, est placé sur écoute dans le cadre d’une enquête ouverte après la saisie de 100 kg de cocaïne dans un appartement à Neuilly-sur-Seine. Son interlocuteur au téléphone, Yannick Dacheville, est soupçonné d’avoir financé le trafic de drogue à l’origine de cette saisie. Surtout, cet individu en fuite est suspecté d’être un escroc de haut vol à l’origine de la fraude à la taxe carbone en Europe. Dans leurs conversations, Gilles Bénichou mentionne son « joker » pour venir en aide à Yannick Dacheville, un policier haut placé dont la description correspond en tout point à celle de Michel Neyret. La police des polices enclenche la machine judiciaire.

    Les boeuf-carottes découvrent que Michel Neyret, placé à son tour sur écoute, est aussi en contact avec le cousin de Gilles Bénichou, Stéphane Alzraa. Ce golden boy, recherché pour diverses escroqueries dont son rôle présumé dans la fraude à la taxe carbone, fait partie de la « jewish connection » lyonnaise que le policier aurait, selon Richard Schittly, cherché à infiltrer.

    Les « amigos » de Michel Neyret

    Pour autant, Stéphane Alzraa n’apparaît jamais comme un informateur dans les conversations enregistrées de Michel Neyret. Les cousins semblent plutôt faire office de famille pour celui qui n’en a plus, excepté sa femme et sa fille. Une famille bling bling, pour laquelle le gradé se démène. Michel Neyret consulte les fiches Interpol de Stéphane Alzraa et d’un autre personnage central de l’escroquerie à la taxe carbone, Cyril Astruc, alias Alex Kahn. Il est soupçonné d’avoir informé ces deux-là « du contenu de dossiers judiciaires traités par son service et par d’autres services de police », selon une source proche du dossier. Lui sont également reprochées des interventions insistantes auprès de policiers et de magistrats. Son aura n’éveille pas les soupçons mais pour l’IGS à Paris, la ligne jaune est franchie.

    D’autant que les « amigos » de Michel Neyret, tel qu’il surnomme ses informateurs, savent se montrer généreux : séjours luxueux au Maroc et à Cannes, montres Cartier et Chopard, ouverture d’un compte offshore en vue de la retraite… Les enquêteurs relèvent aussi qu’en 2011, Michel Neyret utilise très peu sa carte de crédit. Il invoquera des gains au casino et un héritage en pièces d’or reçu par sa femme. Celle-ci indique toutefois que des membres présumés du milieu donnaient « de-ci de-là des sommes de 1 000 euros à son mari ». Dans une conversation enregistrée avec Gilles Bénichou, elle lâche : « Gilles, depuis que tu lui donnes du fric, c’est plus le même. (…) Tu me l’as pourri, Michel. (…) Maintenant, il est plus voyou que les autres. »

    Michel Neyret le grand flic, « le meilleur de sa génération » selon certains, est-il devenu un « ripou » ? Ou bien la star de l’antigang, qui caracole à la 22e place des 100 personnalités lyonnaises en 2011, a-t-elle pêché par naïveté, manipulée par des informateurs plus malins ? La justice devra trancher. Pour un ancien cadre des stups, qui connaît bien le dossier, cela ne fait pas de doute. « Dans l’affaire Neyret, on n’est pas sur des informateurs, on est sur des amis qu’on fait passer pour des informateurs parce qu’ils sont sulfureux. » Il poursuit : « Les Bénichou et Alzraa, ils l’appelaient ‘leur danseuse’. Neyret, c’est un mec qui aimait les filles, la fête et picoler. Il s’est fait des amis dans la taxe carbone qui ont compris l’intérêt de tisser des liens avec lui en échange d’être invité à la table, de rouler dans des voitures de luxe, de séjourner dans des palaces. Ce n’est pas avec un salaire de commissaire divisionnaire – 6000 euros par mois – que vous pouvez vous offrir cela. » 

    Un palmarès impressionnant

    Pendant de nombreuses années, les méthodes à l’ancienne de Michel Neyret lui ont valu de nombreux succès professionnels. Equipes de braqueurs démantelées, saisies de drogue record… son palmarès est impressionnant entre la fin des années 1980 et les années 2000. C’est lui qui a mis la main sur le butin de 11,6 millions d’euros du convoyeur de fonds Toni Musulin.

    Michel Neyret  montre une partie de la saisie de près de 1,5 tonne de cannabis réalisée par la PJ de Lyon le 13 mai 2011, à Villefontaine (Isère).
    Michel Neyret  montre une partie de la saisie de près de 1,5 tonne de cannabis réalisée par la PJ de Lyon le 13 mai 2011, à Villefontaine (Isère). (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

    Les experts qui l’ont examiné notent « une passion et un besoin de réussite professionnelle occultant d’éventuels mobiles matériels ou financiers ». « Michel Neyret est entré en religion quand il est entré dans la police », confirme son avocat, Yves Sauvayre. Une religion fondée sur le culte des informateurs.

    Plus il avançait, plus il arrivait à accéder à des confidences de voyous de plus en plus importants pour arriver au sommet de l’information, au sommet du renseignement.

    Un ancien patron de la BRI

    à Richard Schittly, journaliste

    Au fil de l’enquête, le dossier s’épaissit. Les écoutes révèlent que Michel Neyret tente de se procurer auprès de ses collègues de la résine de cannabis ayant fait l’objet de saisies, afin de rémunérer en nature des tontons. Il entraîne ainsi dans sa chute l’ex-patron de l’antenne de la PJ de Grenoble et deux anciens des « stups » de Lyon, qui comparaîtront à ses côtés. « Mickey », tel que le surnommaient ses collègues, admet ces « prélèvements » – nécessaires, selon lui, pour « récompenser ses informateurs » et faire tomber des réseaux entiers de trafiquants de drogue.

    « Dans un pays aseptisé, il n’a plus sa place »

    « Un flic qui détourne de la came pour rétribuer un dealer, c’est le boulot. On faisait tous ça. Dans les années 1990, on serait tous tombés », commente Olivier Marchal. Le réalisateur est en voiture lorsqu’il apprend la nouvelle de l’arrestation de Michel Neyret. Il s’arrête pour pleurer. « Je n’y croyais pas. C’est un incorruptible, a-t-il expliqué plus tard lors d’une conférence de presse. Neyret, c’est un homme bien, un flic extraordinaire, un oiseau de nuit, parce que c’est la nuit qu’on fait le boulot. Mais dans un pays aseptisé, il n’a plus sa place. » 

    L’avocat David Metaxas, figure montante et contestée du barreau lyonnais, est lui aussi entraîné dans la chute du policier, qui arrêtait ses futurs clients. « Meilleurs ennemis », selon l’expression du conseil, les deux hommes sont soupçonnés d’avoir échangé des informations sur des procédures en cours, violant ainsi le secret de l’instruction. L’avocat s’en défend, chargeant gentiment ce grand flic déchu : « Sa carrière arrivait à son terme, il était un peu à la dérive, se posant la question de son avenir. Moi, je ne voyais pas pour lui d’autre fin. Je ne le voyais pas inviter ses collègues à un pot de départ, partir à la retraite et passer ses journées à la pêche », déclare-t-il dans Le Point.

    Neyret est un guerrier comme moi, ça ne pouvait se finir que sur un braquage ou en prison.

    David Metaxas, avocat

    Le Point

    Michel Neyret a passé huit mois en détention préventive dans le quartier VIP de la prison de la Santé. Révoqué de la police par Manuel Valls en septembre 2012, il attend son procès dans l’hôtel bourgeois de sa femme, à Vienne, et refuse de répondre aux journalistes à l’approche de l’audience. « Il est serein, très concentré sur son obstacle », explique son avocat. D’après Yves Sauvayre, Michel Neyret est soulagé de pouvoir s’expliquer à la barre. Un exercice dans lequel il a toujours brillé lorsqu’il s’agissait d’exposer une enquête réussie.

    Cette fois-ci, Michel Neyret devra défendre son propre cas. Et sa façon d’oeuvrer dans la police pendant trente-deux ans. « Il ne donnera à personne le plaisir de se montrer affaibli », prédit l’avocate Anne-Laure Compoint, qui défend le coprévenu Gilles Guillotin. « On lui a tout pris ; son boulot, son honneur. Qu’on lui laisse au moins la liberté », espère son conseil, qui craint une peine exemplaire. Michel Neyret risque jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende. Le procès doit durer trois semaines.

    La justice parviendra-t-elle à percer l’énigme Neyret?

    La justice parviendra-t-elle à percer l'énigme Neyret?
    LYON, le 19/09/2014 Michel NEYRET, ancien numero 2 de la police judiciaire a la sortie du proces du cambriolage Global Cash ou il etait entendu comme temoin./ELSNER_165501/Credit:Fabrice Elsner/SIPA/1409191657, SIPA

    ENQUETE – Le procès de l’ancien numéro deux de la PJ de Lyon, Michel Neyret, pour corruption et trafic de stupéfiants, s’ouvre ce lundi au tribunal correctionnel de Paris…

    C’est une histoire digne d’un polar, que la justice s’apprête à traiter. Ce lundi, Michel Neyret, ancienne star de la police judiciaire de Lyon au palmarès plus long que les deux bras réunis, est jugé pour corruption, trafic d’influence, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs par le tribunal de Paris.

    L’histoire de la police, Michel Neyret l’a marquée depuis longtemps, en imposant sa patte partout où il a exercé son métier : à Grenoble, Versailles, Meaux, Melun, Lyon… Il a collectionné les lettres de félicitations de la part de ses supérieurs hiérarchiques, et a même reçu la Légion d’honneur. Braqueurs, dealers, terroristes… Neyret en a serré des poignets, en trente ans de carrière. La mèche impeccable, les santiags aux pieds, la silhouette de ce fils de mineur de Meurthe-et-Moselle est devenue connue de tous au fil des années. Il a été pour beaucoup de policiers, pendant très longtemps, un exemple.

    La chute d’un « héros »

    Un exemple, il l’a aussi été dans sa « chute ». Pour la hiérarchie policière qui a décidé de prévenir l’institution judiciaire des résultats très « gênants » d’écoutes téléphoniques menées dans le cadre d’une affaire de trafic de stupéfiants, la question des antécédents flatteurs du grand flic ne s’est pas posée très longtemps. Accusé par certains d’avoir balancé par inimitié une star qui lui faisait de l’ombre, l’ancien directeur du 36 quai des Orfèvres, Christian Flaesch, se défend dans Les Jours : « J’ai eu le sentiment que les gars testaient la direction pour voir si on essaierait d’écraser l’affaire parce que c’est un commissaire. »

    L’affaire n’a pas été « écrasée ». Michel Neyret et plusieurs de ses subordonnés ont été mis en examen pour « avoir franchi la ligne jaune ». Celle qui sépare les flics qui bossent étroitement avec leurs informateurs, des délinquants par la force des choses, et la voyoucratie qui œuvre illégalement à se remplir les poches.

    Des personnages complexes

    Dans l’œil du cyclone, la relation entre Michel Neyret et Gilles Bénichou, un ancien indic’ radié des fichiers par la PJ de Lyon en 2009 parce qu’il était considéré comme peu fiable. Les deux hommes sont soupçonnés d’avoir échangé de « bons procédés » : Michel Neyret aurait fourni des fiches de police, intercédé dans certaines affaires en faveur de connaissances de Gilles Bénichou dont son cousin, Stéphane Alzraa, en échange de cadeaux en nature. Une relation flic-indic ? A en croire plusieurs témoins, c’était plus que ça. « Je l’ai vu de mes propres yeux sur le tournage du film Les Lyonnais, raconte Richard Schittly, journaliste au Progrès et auteur de  Commissaire Neyret (Ed. Tallandier). Il parle de Bénichou comme d’un frère. Il y a un vrai lien affectif entre eux. » Neyret aurait-il tout risqué simplement pour rendre service à un indic devenu comme un frère ?

    C’est en tout cas par Gilles Bénichou qu’arrivent les ennuis pour celui qui était « un flic extraordinaire », témoigne l’ancien numéro 2 de la PJ de Grenoble, Gilles Guillotin, également jugé ce lundi. Parmi les bons « clients » de Bénichou se trouve Yannick Dacheville, mis sur écoute par la brigade des stupéfiants (BS) de Paris dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue. Lorsque les policiers surprennent une conversation entre Dacheville et Bénichou, pendant laquelle celui-ci se vante d’avoir un flic haut placé dans la manche dont il peut faire ce qu’il veut, la surprise est de taille. Lorsqu’ils découvrent plusieurs semaines plus tard, toujours au cours d’une autre écoute, que le vantard veut en fait parler de Michel Neyret, une légende de la PJ, c’est la stupeur.

    La fin du voyage

    Plusieurs mois défilent, au cours desquels les flics de la brigade des stups accumulent de plus en plus de soupçons à l’encontre de Neyret : un voyage à Marrakech qui aurait été entièrement payé par Dacheville et Bénichou, une montre offerte, un séjour sur la Côte d’Azur où le commissaire divisionnaire aurait été particulièrement choyé par Stéphane Alzraa… Un rapport est finalement transmis au juge Patrick Gachon, en charge de l’enquête de départ sur le trafic de stupéfiants. L’Inspection générale des services s’empare de l’affaire. De nouvelles écoutes sont ordonnées cette fois sur le téléphone de Michel Neyret, pour corruption et trafic d’influence.

    Les enquêteurs vont alors découvrir des conversations au cours desquelles le numéro 2 de la PJ lyonnaise demande à des subordonnés de prélever une partie de la drogue saisie sur des affaires pour rémunérer des informateurs… Sans compter l’ouverture d’un compte en Suisse au nom de sa femme, Nicole – elle aussi jugée ce lundi – qui s’est fait accompagner à Genève par… Stéphane Alzraa, poursuivi pour fraude fiscale et membre de la « confrérie internationale » de l’arnaque à la taxe carbone. C’est la fin du voyage pour le superflic. Le 29 septembre 2011, l’IGS vient l’interpeller à son domicile.

    A la PJ de Lyon, personne ne peut y croire. Les pratiques de l’antigang et ses relations borderline avec les « tontons » débarquent sur la place publique. « Après l’affaire Neyret, j’ai entendu parler de méthodes archaïques, confie Gilles Guillotin. Je ne me reconnaissais pas là-dedans. » L’ancien policier a d’ailleurs publié récemment 33 ans flic pour rien ? (Ed. Temporis), dans lequel il revient sur ses années de service et les pratiques au sein de la PJ.

    Le mystère reste entier

    « La BRI, où a longuement travaillé Neyret, est un monde à part. Pendant très longtemps, personne ne leur a demandé de comptes tant qu’ils avaient des résultats. Les relations avec les informateurs sont des zones grises très difficiles à codifier. Quand on sort du monde de l’antigang, on n’a plus forcément de repères », explique Richard Schittly. Michel Neyret a-t-il perdu pied en étant nommé numéro 2 de la PJ, sorti de son monde fermé de l’antigang, avec ses codes et sa liberté d’action ?

    Le flic de choc semble en tout cas avoir eu du mal à s’adapter aux nouvelles politiques de la maison en matière d’indics, au cours des dernières années. En 2004, la loi Perben tente de mettre un peu d’ordre dans tout ça. Les nouvelles générations de flics ne semblent plus sur la même longueur d’onde que Michel Neyret. La chute du commissaire signe-t-elle la fin d’un système ? « Ce serait une erreur de résumer cette affaire à ça. C’est le procès d’un fonctionnaire soupçonné de corruption, pas celui de la police », estime Richard Schittly. La justice a jusqu’au 24 mai pour percer le mystère de la chute d’un des meilleurs flics de France.

    on pour voir si on essaierait d’écraser l’affaire parce que c’est un commissaire. »

    =========

    • et pas celle d’une bonne sœur . Ainsi Vidocq, un ancien bagnard fut ministre de la Police ; mais la Justice elle même est corrompue, le nain de jardin ni Barbarin mis en examen, et 40 000 emplois au noir à la Justice . c clair

    • QUAND ON VEUT TUER UN CHIEN ON DIT QU’IL A LA RAGE

    • AUCUNE CHANCE ELLE EST AUSSI CORROMPU QUE CE GOUVERNEMENT DE SOCIALOPES PS

      JE VOUDRAIS QUE TOUS LES FLICS DE FRANCE RESTE AU BUREAU OU DEVANT LA CAFETIERE,PENDANT 3 MOIS, BONJOUR LA ZONE AU BOUT DE 2 SEMAINES

    • nicolasnicolas                  ce type est une pourriture , point barre
    • Pour moi ce type est un VRAI flic à l’ancienne pas comme les gosses complètement formatés d’aujourd’hui….

    • On brûle ce qu’on a adoré et on adore ce qu’on a brûlé.

    • neyret était un super flic à entendre tous ceux qui ont bossé avec, c’est pour çà qu’il a été viré, car dans les gradés policiers ou gendarmes on ne veut que des gentils petits toutous qui ne font pas de vague

    • « le fric, le fric, le fric »… association de malfaiteurs… c’est clair.                                     Où est passé l’argent des impôts et autres taxes de l’Essonne ? du Poitou-Charente ??? liste non exhaustive.

      • Photo d'avatar Boof… il va faire un bouquin.

        Ils vont faire un film, et de lui une star…
        Finalement il va devenir ce qu’il a toujours voulu être….
        Un homme riche.

      • Il était un bon flic…Dans tous les sens du terme.
      • Flic ou voyou ? Belmondo dans ce film ,n’avait quand même pas franchi le rubicond , en acceptant des faveurs de voyous ou d’indics !
        On va le pleurer ?! La France va mal et ça l’a toujours été
        Sword                         Oui, mais il y a pléthore d’affaires semblables encore inconnues, faire l’innocent après avoir profité des abus du système de prohibition criminogène, c’est oublier qu’elle est indésirable à la moité de la population. Par ailleurs les mots enjolivés par la presse ne trompent personne, ainsi, le policier fait de la « corruption » et le citoyen du « trafic »… La rémunération d’indics-trafiquants, est évidement un investissement dans l’économie clandestne, ce qui revient à financer, donc diriger « le trafic de drogues », et surement pas « le trafic d’influences »…
        La moitié des saisies sont revendues, quand elles ne sont pas remises en circulation.
        Pendant ce temps, le pays perd des milliards en impôts et recettes, et l’état s’obstine à ne pas légaliser pour satisfaire une opinion morale minoritaire… Ce n’est pas sans cautionner de fait, les trafics et mafias profitant de la prohibition, ennemi de notre devise républicaine et de toute démocratie.

     

    Soutenons l’Afrique dans cette lutte.

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    Braconnage: le Kenya détruit des tonnes d’ivoire

    Le président kényan a procédé samedi à la destruction de 105 tonnes d’ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d' »or blanc » jamais incinérée en une fois, un geste symbolique fort pour la lutte contre le braconnage des éléphants, décimés pour leurs défenses.

    Face aux caméras du monde entier, le président Kenyatta et son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, dont le pays abrite plus de la moitié des éléphants de forêt en Afrique, ont inséré chacun une torche dans une des pyramides constituées de défenses d’éléphants empilées verticalement, sur plus de trois mètres de haut.

    Au total, dix pyramides d’ivoire et une pile de cornes de rhinocéros ont ainsi été mises à feu par des invités de marque. Environ 5% du stock mondial d’ivoire vont ainsi partir en fumée.

    « Personne, je répète, personne n’a de commerce à faire avec l’ivoire, car ce commerce est synonyme de mort pour nos éléphants et de mort pour notre patrimoine naturel », a déclaré M. Kenyatta lors de cette cérémonie destinée à promouvoir la lutte contre le braconnage et l’interdiction totale du commerce de l’ivoire. « Pour nous, l’ivoire n’a aucune valeur à part sur nos éléphants », a martelé M. Kenyatta.

    S’adressant aux braconniers, le président Bongo a fait part de sa détermination à les combattre: « Nous allons mettre un terme à votre business et la meilleure chose que vous puissiez faire, c’est de prendre votre retraite ».

    Les 16.000 défenses incinérées samedi représentent la quasi-totalité du stock d’ivoire kényan, constitué depuis 1989 et l’interdiction du commerce international de « l’or blanc ».

    M. Kenyatta a appelé à l’interdiction totale du commerce de l’ivoire afin d’empêcher l’extinction de cette espèce à l’état sauvage. Car c’est la survie des 450.000 à 500.000 éléphants d’Afrique qui est en jeu, d’ici une à deux générations à peine.

    Présente à la cérémonie, la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal a défendu la nécessité de « tuer la demande » et annoncé l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France.

    Environ 30.000 éléphants sont abattus chaque année pour leurs défenses par des braconniers de mieux en mieux équipés. La conséquence est dramatique: additionnées, les morts naturelles et celles imputées aux braconniers surpassent le taux de reproduction de l’espèce.

    Lors de la cérémonie, le célèbre paléoanthropologue Richard Leakey, qui dirige le Service kényan de la faune (KWS), a défendu l’initiative kényane: « C’est une satanée bonne opération de communication. Si je veux atteindre six milliards d’individus, j’ai besoin de ce genre d’événement », a-t-il expliqué à l’AFP sans détours.

    Il a surtout appelé tous les pays africains à faire en sorte que « plus jamais, nous ne fassions le commerce d’ivoire ou de corne de rhinocéros », qualifiant de « honteuses » les nations qui continuent de garder leurs stocks, en référence notamment à plusieurs pays d’Afrique australe: « Ce sont des spéculateurs d’une marchandise illégale et diabolique ».

    – ‘En fait, l’ivoire ne brûle pas’ –

    Le trafic d’ivoire est porté par la demande asiatique, essentiellement en Chine, où le kilo se négocie environ 1.000 euros.

    La Chine a récemment durci sa législation sur les importations d’ivoire, mais elle permet la revente de « l’or blanc » acheté avant 1989. Selon les défenseurs des éléphants, ce commerce légal peut servir de paravent pour des importations clandestines.

    Trafic d’ivoire : le Kenya fait brûler des défenses d’éléphants

    À Nairobi au Kenya, 16 000 défenses partent en fumée.

    105 tonnes d’ivoire et presque autant de cornes de rhinocéros. En Afrique, un éléphant est tué toutes les 15 minutes par des braconniers. Ils sont tués pour l’ivoire, cet or blanc qui rapporte beaucoup d’argent aux trafiquants alors que son commerce est interdit dans le monde depuis 1989.

    La fin du commerce des antiquités en ivoire

    Mais ce commerce continue de faire fureur, en Asie notamment. Beaucoup de chefs d’État africains étaient présents. La ministre française de l’Environnement a fait le déplacement elle aussi. « La moitié de la population des éléphants africains a disparu en 10 ans, c’est un crime insupportable », a lancé Ségolène Royal. En France, les antiquités en ivoire peuvent encore être vendues. Ségolène Royal a annoncé qu’elle allait mettre fin à cette pratique.

    Le Kenya détruit son stock d’ivoire pour dénoncer le braconnage des éléphants

    Les autorités kényanes ont détruit ce samedi à Nairobi 105 tonnes d' »or blanc » pour lutter contre le braconnage des éléphants. Présente sur place, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal a annoncé la prochaine interdiction de tout commerce d’ivoire en France.

    Le Kenya a détruit son stock d'ivoire pour dénoncer le braconnage des éléphants. © REUTERS Le Kenya a détruit son stock d’ivoire pour dénoncer le braconnage des éléphants. Le geste, symbolique, est destiné à lutter contre le braconnage des éléphants. Le président kényan a procédé ce samedi à la destruction de 105 tonnes d’ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d' »or blanc » jamais incinérée en une fois.

    Face aux caméras du monde entier, le président Kenyatta et son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, dont le pays abrite plus de la moitié des éléphants de forêt en Afrique, ont inséré chacun une torche dans une des pyramides constituées de défenses d’éléphants empilées verticalement, sur plus de trois mètres de haut.Au total, dix pyramides d’ivoire et une pile de cornes de rhinocéros ont ainsi été mises à feu par des invités de marque. Environ 5% du stock mondial d’ivoire vont ainsi partir en fumée.

    La survie des éléphants d’Afrique en jeu

    « Personne, je répète, personne n’a de commerce à faire avec l’ivoire, car ce commerce est synonyme de mort pour nos éléphants et de mort pour notre patrimoine naturel », a déclaré Uhuru Kenyatta lors de cette cérémonie destinée à promouvoir la lutte contre le braconnage et l’interdiction totale du commerce de l’ivoire.

    « Pour nous, l’ivoire n’a aucune valeur à part sur nos éléphants », a-t-il martelé.Les 16 000 défenses incinérées samedi représentent la quasi-totalité du stock d’ivoire kényan, constitué depuis 1989 et l’interdiction du commerce international de « l’or blanc ».

    Uhuru Kenyatta a appelé à l’interdiction totale du commerce de l’ivoire afin d’empêcher l’extinction de cette espèce à l’état sauvage. Car c’est la survie des 450 000 à 500 000 éléphants d’Afrique qui est en jeu, d’ici une à deux générations à peine.

    Royal annonce l’interdiction du commerce d’ivoire

    Présente à la cérémonie, la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal a défendu la nécessité de « tuer la demande » et annoncé l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France.

    Environ 30 000 éléphants sont abattus chaque année pour leurs défenses par des braconniers de mieux en mieux équipés. La conséquence est dramatique: additionnées, les morts naturelles et celles imputées aux braconniers surpassent le taux de reproduction de l’espèce.Le trafic d’ivoire est porté par la demande asiatique, essentiellement en Chine, où le kilo se négocie environ 1000 euros.

    La Chine a récemment durci sa législation sur les importations d’ivoire, mais elle permet la revente de « l’or blanc » acheté avant 1989. Selon les défenseurs des éléphants, ce commerce légal peut servir de paravent pour des importations clandestines.

    Le Kenya détruit un vaste stock d’ivoire

    PLUS DE 100 TONNES D'IVOIRE DÉTRUITES AU KENYA
    Le président kényan Uhuru Kenyatta a mis le feu samedi à des milliers de défenses d’éléphant et de cornes de rhinocéros pour afficher la détermination de son pays à lutter contre le trafic d’ivoire. Quelque 105 tonnes d’ivoire provenant d’environ 8.000 animaux ont ainsi été détruites sur le site du parc national de Nairobi./Photo prise le 30 avril 2016/REUTERS/Siegfried Modola

    NAIROBI (Reuters) – Le président kényan Uhuru Kenyatta a mis le feu samedi à des milliers de défenses d’éléphant et de cornes de rhinocéros pour afficher la détermination de son pays à lutter contre le trafic d’ivoire.

    Quelque 105 tonnes d’ivoire provenant d’environ 8.000 animaux ont été détruites par les flammes sur le site du parc national de Nairobi, proche de la capitale.

    Avant de procéder à l’incinération, la plus importante du genre, le chef de l’Etat a répondu aux critiques déplorant la perte pour le Kenya d’un tel trésor, estimé à 150 millions de dollars environ sur le marché noir.

    « Pour nous, l’ivoire ne vaut rien sauf lorsqu’il est sur nos éléphants », a déclaré Uhuru Kenyatta.

    Richard Leakey, célèbre anthropologue et défenseur de l’environnement, a exhorté d’autres pays à suivre les pas de Nairobi et à détruire eux aussi leurs stocks d’ivoire.

    SOUTIEN DE LA FRANCE ET DU GABON

    Le Kenya réclamera une interdiction totale des ventes d’ivoire dans le monde lors de la prochaine conférence des parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), en septembre-octobre à Johannesburg.

    La vente d’ivoire est interdite au niveau mondial depuis 1989, mais pas la revente d’ivoire obtenu avant cette date.

    La ministre française de l’Environnement Ségolène Royal, présente lors de cette cérémonie, a annoncé dans un communiqué qu’elle « entend(ait) interdire tout commerce d’ivoire sur le territoire français, sauf dérogation exceptionnelle, et qu’elle portera(it) cette mesure au niveau européen. »

    Nairobi a également le soutien d’Ali Bongo. « A tous les braconniers, à tous les acheteurs, à tous les trafiquants, vos jours sont comptés », a lancé le président gabonais, présent lui aussi.

    Le braconnage d’éléphants a connu un pic entre 2010 et 2012, pendant lesquelles environ 100.000 éléphants ont été tués. Dans les années 1970, l’Afrique comptait 1,2 million d’éléphants, contre 400.000 à 450.000 aujourd’hui.

    La situation des rhinocéros est plus précaire. Il y en a moins de 30.000 en Afrique et une espèce, le rhinocéros blanc du Nord, est au bord de l’extinction.

    L’engagement pris l’an dernier par les Etats-Unis et la Chine, deux des plus gros marchés de l’ivoire, de mettre en place des interdictions quasi totales des importations et des exportations d’ivoire a contribué à faire baisser les prix de l' »or blanc ».

    Mais le prix des cornes de rhinocéros continue à augmenter, selon les défenseurs de l’environnement. Les patrouilles armées instaurées dans les réserves et d’autres mesures ont permis de réduire le braconnage mais l’avenir du rhinocéros reste sombre.

    Le Kenya, qui comptait 20.000 rhinocéros dans les années 1970, n’en avait plus que 400 dans les années 1990. Il compte aujourd’hui environ 650 rhinocéros noirs. Les trois derniers rhinocéros blancs du Nord vivent dans une réserve et les scientifiques ont engagé une course contre la montre pour trouver le moyen de les reproduire artificiellement.

    Les braconniers peuvent toucher sur les marchés locaux quelque 50.000 dollars pour les cornes d’un seul rhinocéros, soit l’équivalent de multiples années de salaire.

    Le Kenya brûle 105 tonnes d’ivoire, soit 5% du stock mondial, pour lutter contre le braconnage

    ANIMAUX – Le président kényan a procédé samedi 30 avril à la destruction de 105 tonnes d’ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d' »or blanc » jamais incinérée en une fois, un geste symbolique fort pour la lutte contre le braconnage des éléphants, décimés pour leurs défenses.Face aux caméras du monde entier, le président Kenyatta et son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, dont le pays abrite plus de la moitié des éléphants de forêt en Afrique, ont inséré chacun une torche dans une des pyramides constituées de défenses d’éléphants empilées verticalement, sur plus de trois mètres de haut.Au total, dix pyramides d’ivoire et une pile de cornes de rhinocéros ont ainsi été mises à feu par des invités de marque. Environ 5% du stock mondial d’ivoire sont ainsi partis en fumée.
    « Personne, je répète, personne n’a de commerce à faire avec l’ivoire, car ce commerce est synonyme de mort pour nos éléphants et de mort pour notre patrimoine naturel », a déclaré Kenyatta lors de cette cérémonie destinée à promouvoir la lutte contre le braconnage et l’interdiction totale du commerce de l’ivoire. « Pour nous, l’ivoire n’a aucune valeur à part sur nos éléphants », a martelé Kenyatta.

    La France va interdire tout commerce d’ivoire

    Présente à la cérémonie, la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal a défendu la nécessité de « tuer la demande » et annoncé l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France. Cette interdiction complète une série de mesures prises l’année dernière par la France, notamment l’interdiction des exportations d’ivoire brut.Mise en place de l’interdiction de tout commerce d’ivoire en France, j’invite les pays d’Europe à faire de même pic.twitter.com/kGC4SeSK9m
    Des dérogations exceptionnelles concerneront principalement les rénovations d’oeuvres d’art, a expliqué le ministère, indiquant que cette interdiction serait signée « lundi ou mardi ». Le commerce d’ivoire est strictement encadré depuis 1990: il était limité aux pièces datant d’avant 1947 et considérées comme des antiquités ou à des pièces et morceaux bruts entrés dans l’Union européenne avant 1990. Cette nouvelle interdiction concernera donc principalement les ventes aux enchères.

    Environ 30.000 éléphants sont abattus chaque année pour leurs défenses par des braconniers de mieux en mieux équipés. La conséquence est dramatique: additionnées, les morts naturelles et celles imputées aux braconniers surpassent le taux de reproduction de l’espèce.

    Le trafic d’ivoire est porté par la demande asiatique, essentiellement en Chine, où le kilo se négocie environ 1000 euros. La Chine a récemment durci sa législation sur les importations d’ivoire, mais elle permet la revente de « l’or blanc » acheté avant 1989. Selon les défenseurs des éléphants, ce commerce légal peut servir de paravent pour des importations clandestines.

    Le Kenya brûle son stock d’ivoire contre le braconnage des éléphants

    LE MONDE   Bruno Meyerfeld (Nairobi (correspondance)

    Plusieurs tonnes de défense d'ivoire illégales sont préparées pour être brûlées par les autorités au Parc national de Nairobi au Kenya le 28 avril 2016.Plusieurs tonnes de défense d’ivoire illégales sont préparées pour être brûlées par les autorités au Parc national de Nairobi au Kenya le 28 avril 2016. TONY KARUMBA / AFP

    C’est la saison des pluies, mais les flammes promettent d’être visibles à des kilomètres. Le Kenya a mis le feu samedi 30 avril à quelque 105 tonnes d’ivoire, soit la plus grande cérémonie de destruction d’« or blanc » par le feu jamais organisée en Afrique.

    Onze bûchers de 16 000 défenses ont été dressés face au Parc national de Nairobi. Le symbole est fort, spectaculaire, car il y a urgence. L’Afrique ne compte plus que 500 000 éléphants, moitié moins qu’il y a trente ans, et 30 000 y sont tués chaque année par les braconniers. Près d’un animal toutes les quinze minutes.

    Tout le continent est frappé, ou presque. Seul le Botswana semble faire exception, abritant 40 % de la population du continent grâce à une ambitieuse politique de lutte contre le braconnage. « Les éléphants vont disparaître de certaines parties d’Afrique centrale et orientale, c’est inévitable, admet Mike Chase, directeur d’Elephants Without Borders. Ils viennent au Botswana car ils sont pourchassés dans les pays alentour. Aujourd’hui, les éléphants sont comme des réfugiés. »

    5 % du stock mondial en fumée

    Samedi, le premier coup de torche a été donné par le président kényan, Uhuru Kenyatta. L’ensemble des réserves nationales en ivoire, soit 5 % du stock mondial, partira en fumée dans un brasier qui pourrait brûler pendant plusieurs jours, aidé par les milliers de litres de diesel et de kérosène déversés. L’ivoire, en effet, brûle très mal, voire pas du tout.

    L’événement conclut le « Sommet des géants », consacré à la protection des éléphants et organisé cette fin de semaine à Nanyuki, dans le centre du Kenya. Durant deux jours, planifié comme un vaste exercice de communication, il a mêlé échanges réunissant les meilleurs spécialistes de la lutte contre le braconnage et ateliers ludiques incluant des pièces de théâtre… Les « stars » annoncées par les organisateurs (Leonardo DiCaprio, Elton John, Nicole Kidman…) n’ont pas fait le déplacement. Comme invités de marque, il a fallu se contenter des présidents gabonais et ougandais, Ali Bongo et Yoweri Museveni : moins glamour. La ministre française de l’environnement Ségolène Royal était aussi présente à la cérémonie, et en a profité pour annoncer l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France.

    image: http://s1.lemde.fr/image/2016/04/30/534×0/4911339_6_e6ad_dans-le-parc-national-du-kenya-le-28-avril_62cff11ae56265d72e857839f9abd562.jpg

    Dans le Parc national du Kenya, le 28 avril 2016, un ranger monte la garde près de l'ivoire qui doit être brûlée par les autorités.

    Dans le Parc national du Kenya, le 28 avril 2016, un ranger monte la garde près de l’ivoire qui doit être brûlée par les autorités. TONY KARUMBA / AFP

    Outre l’élan politique, la réunion visait à créer une prise de conscience chez les populations locales. Les éléphants sont souvent mal aimés ; ils « peuvent détruire une ferme et le produit d’une vie entière en l’espace d’une minute », a-t-on rappelé au sommet. Dans la lutte contre les braconniers, les réserves sont devenues des champs de bataille, et les rangers des troupes d’élite. A Ol Pejeta, une réserve proche de l’hôtel abritant la conférence, ces derniers ont fait une démonstration de force, alignant plusieurs hélicoptères le long de la route et posant au milieu de la savane, fusil au poing et chiens d’attaque au bout de la laisse. L’équipement du ranger moderne comprend radios cryptées, GPS, lunettes à infrarouges et armes de guerre. Les clôtures électriques nouvelle génération coûtent au minimum 10 000 dollars le kilomètre. « C’est nécessaire, insiste Ibrahim Thiaw, directeur adjoint du Programme des Nations unies pour l’environnement. Il faut faire face à des trafiquants internationaux bien armés, riches à millions et prêts à tuer les animaux mais aussi leurs gardiens»

    Des niches de légalité

    Lors de son discours, Uhuru Kenyatta a appelé à « l’interdiction totale du commerce de l’ivoire », une demande qu’il formulera à la réunion, en septembre, en Afrique du Sud, de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Si le commerce d’ivoire est en effet interdit au niveau international depuis 1989, des niches de légalité existent toujours : ainsi, en France, une dérogation existe concernant les « antiquités », soit les objets travaillés en ivoire datant d’avant 1947.

    Lire aussi :   Au Kenya, trois semaines d’amnistie sur l’ivoire avant une vaste opération de destruction

    La survie des éléphants « ne sera jamais assurée tant qu’une demande existe », a insisté Uhuru Kenyatta. Au cœur des critiques, on trouve la Chine, principal consommateur d’ivoire de contrebande et friande d’or blanc ouvragé, sous forme de statuettes bouddhistes ou d’éléments de décoration, alimentant le massacre des éléphants africains.

    Mais brûler l’ivoire servira-t-il la cause des éléphants ? Au sommet de Nanyuki, certains s’interrogent : faire disparaître 5 % du stock mondial ne va-t-il pas faire flamber les prix ? Car les cours de l’or blanc sont en chute libre. De plus de 2 000 dollars (1 747 euros) le kilo il y a quelques années, ils auraient dégringolé, selon les spécialistes, au-dessous des 500. Pékin a en effet cédé à la pression et travaille aujourd’hui avec les Etats-Unis à une interdiction de l’import et de l’export « d’or blanc ». « Nous brûlons l’ivoire car pour nous il n’a aucune valeur », a pour sa part clamé Richard Leakey, légende vivante de la lutte contre le braconnage au Kenya et présent au sommet.

    Pour l’Afrique, « la fin des éléphants serait une perte irremplaçable, estime Ibrahim Thiaw, qui lui-même a vu la carcasse du dernier éléphant de Mauritanie, son pays natal. « C’était en 1983, se rappelle-t-il. J’ai vu l’extinction d’une espèce chez moi. Je vois à quel point les éléphants nous manquent aujourd’hui, alors qu’ils étaient si importants dans notre culture. Leur disparition serait comme la perte d’un organe vital pour notre continent. »

    Le Kenya détruit la plus grosse quantité d’ivoire de l’histoire

    La crémation des 105 tonnes d'ivoire a débuté samedi et devrait durer plusieurs jours.

    EN IMAGES / VIDÉO – Un total de 105 tonnes d’ivoire ont été brûlées samedi en présence du président kenyan. La crémation publique, organisée dans le parc national de Nairobi, vise à alerter l’opinion et à promouvoir la lutte contre le braconnage.

    Le geste symbolique a eu lieu devant des caméras du monde entier. Le président kenyan a procédé samedi à la destruction de 105 tonnes d’ivoire dans le parc national de Nairobi, soit la plus grande quantité d’«or blanc» jamais incinérée en une fois. L’objectif? Signer un acte symbolique fort pour la lutte contre le braconnage des éléphants, décimés pour leurs défenses qui se négocient à prix d’or.

    Le président Uhuru Kenyatta et son homologue gabonais Ali Bongo Ondimba, dont le pays abrite plus de la moitié des éléphants de forêt en Afrique, ont inséré chacun une torche dans une des pyramides constituées de défenses d’éléphants empilées verticalement, sur plus de trois mètres de haut.

    Sous l'oeil du président kenyan Uhuru Kenyatta, le président du Gabon Ali Bongo met le feu à une pyramide de défenses d'éléphants.

    «Personne, je répète, personne n’a de commerce à faire avec l’ivoire, car ce commerce est synonyme de mort pour nos éléphants et de mort pour notre patrimoine naturel», a déclaré Uhuru Kenyatta lors de cette cérémonie destinée à promouvoir la lutte contre le braconnage et l’interdiction totale du commerce de l’ivoire. «Pour nous, l’ivoire n’a aucune valeur à part sur nos éléphants», a-t-il martelé.

    S’adressant aux braconniers, le président Ali Bongo a fait part de sa détermination à les combattre: «Nous allons mettre un terme à votre business et la meilleure chose que vous puissiez faire, c’est de prendre votre retraite».

    Présente à la cérémonie, la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal a défendu la nécessité de «tuer la demande» et annoncé l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire en France.

    Cette interdiction complète une série de mesures prises l’année dernière par la France, notamment l’interdiction des exportations d’ivoire brut. Les dérogations exceptionnelles concerneront principalement les rénovations d’oeuvres d’art, a expliqué le ministère, indiquant que cette interdiction serait signée «lundi ou mardi». Le commerce d’ivoire en France est strictement encadré depuis 1990: il était limité aux pièces datant d’avant 1947 et considérées comme des antiquités ou à des pièces et morceaux bruts entrés dans l’Union européenne avant 1990. Cette nouvelle interdiction concernera donc principalement les ventes aux enchères.

    Au total, dix pyramides d’ivoire et une pile de cornes de rhinocéros ont ainsi été mises à feu. Environ 5% du stock mondial d’ivoire vont ainsi partir en fumée.

    Environ 30.000 éléphants sont abattus chaque année pour leurs défenses par des braconniers de mieux en mieux équipés. La conséquence est dramatique: additionnées, les morts naturelles et celles imputées aux braconniers surpassent le taux de reproduction de l’espèce.

    Les 16.000 défenses incinérées samedi représentent la quasi-totalité du stock d’ivoire kenyan, constitué depuis 1989 et l’interdiction du commerce international de «l’or blanc». Le trafic d’ivoire est porté par la demande asiatique, essentiellement en Chine où le kilo se négocie environ 1000 euros.

    Un homme de prépare à mettre le feu à un tas de cornes de rhinocéros.

    L’‘incinération pourrait prendre plusieurs jours. «En fait, l’ivoire ne brûle pas», a expliqué à l’AFP le responsable pyrotechnique de la crémation.

    «Si vous souhaitez le réduire en cendres, il faut soumettre l’ivoire à de très hautes températures.» Les températures requises seront donc atteintes grâce à un mélange de diesel et de kérosène injecté avec de l’air sous haute pression au coeur de chacune des pyramides d’ivoire.

    Lors de la cérémonie, le paléoanthropologue Richard Leakey, qui dirige le Service kenyan de la faune (KWS), a défendu l’initiative kenyane: «C’est une satanée bonne opération de communication. Si je veux atteindre six milliards d’individus, j’ai besoin de ce genre d’événement», a-t-il expliqué à l’AFP.