Salut dandy

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Thibaut LAMY
Christophe, l'inoubliable chanteur des Mots bleus, est décédé © SADAKA EDMOND/SIPA Christophe, l’inoubliable chanteur des Mots bleus, est décédé

Le chanteur de 74 ans est décédé le 16 avril 2020 après avoir contracté le coronavirus. Parfois crooner, parfois rockeur mais toujours en recherche de nouveaux sons, Christophe n’aura cessé d’innover et de surprendre son public.

La musique française a perdu l’un de ses monuments. Actif et créatif jusqu’à la fin, l’auteur-compositeur-interprète Christophe, toujours paré de sa moustache et de ses lunettes bleues, aura marqué l’histoire de la chanson française. Né le 13 octobre 1945 à Juvisy-sur-Orge, Daniel Bevilacqua de son vrai nom est dans ses jeunes années marqué par la culture américaine. Il est particulièrement sensible à la musique du guitariste John Lee Hooker et d’Elvis, se mettant à jouer de la guitare et de l’harmonica. Dès ses 16 ans, il forme le groupe Danny Baby et les Hooligans où il chante en anglais (en yaourt !). Il se lance ensuite en solo et sort en 1963 son premier album, Reviens Sophie, un cuisant échec qui ne l’arrête pas pour autant.

Son premier succès

En 1965, Christophe connaît un premier succès, Aline, qui triomphe en France mais aussi en Israël, au Brésil ou en Belgique. La chanson, de nouveau éditée en 1979, sera vendue plus de 3 millions de fois. Christophe doit toutefois répondre aux accusations de plagiat lancées par le label Rigolo d’Henri Salvador. Il lui est en effet reproché de s’être librement inspiré du titre La Romance du chanteur Jacky Moulière sorti en 1963. Pour sa défense, le chanteur explique avoir composé le tube chez sa grand-mère en un quart d’heure. Condamné en première instance, il gagnera en appel à la fin des années 1970.

La paternité et « Les Mots bleus »

Sa carrière lancée, Christophe sort en 1965 Les Marionnettes, autre succès écrit par l’artiste une nuit de crise de claustrophobie. La pénombre sera d’ailleurs son principal univers de travail puisque le chanteur vit et trouve l’inspiration la nuit. « Ma journée commence à minuit », déclarait-il ainsi au Point en 2016. D’autres tubes propulsent le chanteur au sommet des ventes en 1966, tels que J’ai entendu la mer, Je chante pour un ami et Excusez moi Monsieur le professeur. A cette période, Christophe a une liaison avec la chanteuse Michèle Torr et en 1967 naît leur fils Romain. Un an plus tard, il rencontre Véronique qui devient sa femme en 1971, année de naissance de leur fille Lucie. Heureux en amour, Christophe l’est également dans son métier puisque l’album Les Paradis perdus, sur lequel Jean-Michel Jarre écrit la plupart des titres, est bien reçu par le public. Le duo fonctionne à merveille et le cinquième album de Christophe, Les Mots bleus (1974), est son plus gros succès : les chansons Les Mots bleus et Senorita sont des tubes. En 1983, Succès fou est aussi un tube.

Le retour du succès

Connu pour son goût du perfectionnisme et cherchant toujours à enrichir sa musique de nouvelles tendances, Christophe prend tout son temps pour sortir ses opus dans les années 1980 et 1990. Mais la plupart ne rencontrent pas toujours le public, parfois dérouté par les choix de l’artiste. Le succès revient avec l’album Aimer ce que nous sommes en 2008, enregistré en grande partie de nuit, avec de nombreuses collaborations, dont Isabelle Adjani et l’auteur Florian Zeller. Il sort en 2016 Les vestiges du chaos avant de livrer un quatorzième album en mai 2019, Christophe etc., composé de reprises de ses anciens tubes aux côtés de Camille, Sébastien Tellier, Eddy Mitchell, Etienne Daho ou encore Raphaël.

Christophe, le chanteur des « Mots bleus », est décédé à 74 ans

DECES Le chanteur Christophe, 74 ans, avait été hospitalisé fin mars pour « insuffisance respiratoire »

B.Ch.
Le chanteur Christophe, au festival des Vieilles Charrues, le 19 juillet 2014.
Le chanteur Christophe, au festival des Vieilles Charrues, le 19 juillet 2014. — G. Durand / 20 Minutes

Christophe s’est éteint. Sa famille l’a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’AFP. Il avait 74 ans. Il est décédé des suites « d’un emphysème », maladie pulmonaire, a indiqué son épouse Véronique Bevilacqua. « Christophe est parti. Malgré le dévouement sans faille des équipes soignantes, ses forces l’ont abandonné », écrivent dans un communiqué son épouse et sa fille Lucie.

Le chanteur avait été admis en réanimation le 26 mars à Paris, pour insuffisance respiratoire. Depuis, il avait été transféré dans un hôpital de Brest, où il est décédé. Son producteur de spectacle avait indiqué ne pas « être en mesure de confirmer s’il a été testé positif au Covid-19 ».

Dès l’annonce de la gravité de l’état du chanteur, le 29 mars, les messages de soutien avaient afflué, notamment de la part de la chanteuse Keren Ann et de Michel Polnareff, l’un de ses vieux compères de l’époque yéyé.

Tout comme Polnareff, Christophe – Daniel Bevilacqua de son vrai nom – détonnait déjà sur la « photo du siècle », en compagnie de Johnny Hallyday, Claude François, Françoise Hardy et les autres. Si Christophe a connu ses premiers succès, dont l’incontournable Aline ou encore Les Marionnettes, à l’époque yéyé, dès 1965, il s’en est ensuite affranchi avec un parcours artistique unique, fait de périodes d’expositions médiatiques ou de « traversées du désert ». C’est d’ailleurs en sortant de l’une d’elle qu’il arbore pour la première fois sa moustache et ses cheveux long. Look qui l’accompagnera jusqu’à la fin de sa vie.

Ex-idole des sixties

Personnage mythique de la scène musicale française depuis les années 2000, Christophe a marqué plusieurs générations d’artistes. Il avait, ces dernières années, beaucoup chanté en duo, notamment dans la double compilation Christophe etc, sortie en 2019 et 2020 dans laquelle il réinterprète d’anciens titres.

Cinéphile, mélomane, esthète et collectionneur de disques, Christophe cultivait l’image d’un artiste complet, ouvert sur les dernières tendances artistiques, et a toujours su réinventer sa musique. Oiseau de nuit et compositeur maniaque, il se sera, au cours de sa carrière, bien éloigné du cliché sexiste qui lui collait à la peau à ses débuts de « chanteur pour midinettes ».

Confinement…déconfiture

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Solen Cherrier
Selon les données d'applications mobile, les déplacements des Français ont été plus nombreux cette semaine, malgré le confinement toujours en vigueur pour lutter contre le coronavirus. © AFPSelon les données d’applications mobile, les déplacements des Français ont été plus nombreux cette semaine, malgré le confinement toujours en vigueur pour lutter contre le coronavirus.Selon les données d’applications mobile, les déplacements des Français ont été plus nombreux cette semaine, malgré le confinement toujours en vigueur pour lutter contre le coronavirus.

Le phénomène était dans l’air même s’il a été amplifié par l’effet loupe des réseaux sociaux. Après avoir très fortement réduit leurs déplacements, au lendemain du début du confinement décidé à partir du 17 mars pour lutter contre le coronavirus, les Français ont recommencé – un peu – à bouger en cette troisième semaine hors du temps. C’est ce qu’indique la courbe des déplacements en voiture de l’application Covimoov, qui, entre autres paramètres, calcule un taux de respect du confinement sur la base de données issues de différentes applications pour smartphones et par l’application elle-même.

(JDD) © Solen Cherrier (JDD) (JDD) (JDD) © Solen Cherrier (JDD) (JDD)

Il est considéré qu’en temps normal les Français effectuent en moyenne 24 déplacements par semaine (ce qui correspond à l’indice 1 sur la courbe et au taux de 100% sur les cartes). Le 19 mars, ce chiffre est tombé à 8 avant de remontrer autour de 11-12 cette semaine, ce qui signifie que les gens effectuaient près d’un déplacement sur deux.

« Une reprise de l’activité économique »

Les deux photographies de la France, du 26 mars et du 2 avril, indiquent que cette tendance concerne tous les départements (même Paris intra-muros ou ceux du Grand-Est), mais qu’elle est un peu plus prononcée à certains endroits, comme dans le Sud-Est ou le bassin d’Arcachon.

« On constate depuis lundi dernier un léger relâchement dans les zones touristiques, mais aussi des déplacements plus nombreux dans certaines zones qui s’expliquent probablement aussi par une reprise de l’activité économique », explique Antoine Couret, président de la société Geo4cast, qui a développé l’application Covimoov.

(JDD) © Solen Cherrier (JDD) (JDD) La perspective des vacances scolaires, qui ont commencé vendredi soir pour la zone C (Île-de-France et Occitanie), puis du week-end de Pâques (11-13 avril), a en tout cas poussé le gouvernement à fermer la porte aux traditionnels grands départs. Plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés ce week-end pour faire appliquer les mesures de confinement. Samedi, alors qu’un doux soleil baignait la capitale, il y avait un peu de monde dans les rues.

Covimoov propose sa solution

Alors que le gouvernement planche sur une solution numérique pour la sortie du déconfinement, l’application Covimoov aimerait être celle-ci, puisqu’elle permet d’avoir des informations sur l’évolution de l’épidémie autour de l’endroit où l’on se trouve. Pour y parvenir, cette réalisation franco-française de la société Geo4cast croise trois types d’informations : respect du confinement (par des données mobiles), vente de médicaments et occupation des services de réanimation.

Ses développeurs n’ont pas retenu la logique du tracking, jugée trop intrusive, mais s’appuient sur des données anonymisées et agrégées avec un consentement des utilisateurs. « Nous respectons tous les protocoles établis par la Cnil et nous sommes prêts à nous soumettre à des contrôles encore plus stricts si le gouvernement retient notre solution », explique Antoine Couret, le président de Geo4cast. L’application pourrait être déployée au niveau international et agréger des données d’opérateurs.

« On a déjà vu l’état d’urgence rentrer dans le quotidien » : la surveillance numérique contre le coronavirus fait craindre des dérives liberticides

« On a déjà vu l’état d’urgence rentrer dans le quotidien » : la surveillance numérique contre le coronavirus fait craindre des dérives liberticides

Drones, caméras automatisées, pistage des téléphones portables… Face au coronavirus, les outils de surveillance numérique se multiplient à travers le monde. Qu’il s’agisse de faire respecter le confinement général ou d’éviter une reprise de l’épidémie, ces mesures sécuritaires séduisent les gouvernements et font grincer des dents les associations de défense des libertés individuelles.

>> Coronavirus : retrouvez toutes les informations dans notre direct

« Tout le monde se disait que ça n’arriverait jamais [en France], que c’était de la science-fiction », se souvient Martin Drago, juriste à la Quadrature du net, à propos de l’usage de drones en Chine pour surveiller les rues. « Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne », déplore-t-il, rappelant que les forces de l’ordre se servent tous les jours de ces engins en France dans le cadre du confinement.

Comme la Quadrature du net, plusieurs associations ont tiré la sonnette d’alarme concernant le partage des données entre opérateurs téléphoniques et gouvernement, ou encore face au risque que les mesures exceptionnelles de surveillance numérique ne s’inscrivent dans le droit commun. Le Défenseur des droits Jacques Toubon

Redaction JDD
L'initiative CovidIA, réunissant des médecins et des chercheurs, propose une stratégie alternative pour mieux gérer le déconfinement : faire appel à l'intelligence artificielle  pour permettre un "retour rapide au travail des Français". © ReutersL’initiative CovidIA, réunissant des médecins et des chercheurs, propose une stratégie alternative pour mieux gérer le déconfinement : faire appel à l’intelligence artificielle  pour permettre un « retour rapide au travail des…Voici la tribune de l’initiative CovidIA : Le déconfinement de la France comporte un double enjeu : ne pas prendre de risques sur le plan sanitaire tout en relançant l’économie. Plusieurs stratégies sont possibles et la décision est complexe, d’autant que les tests sont imparfaits ou insuffisants et que persistent de nombreuses inconnues sur le Covid-19 : il faudra bien l’expliquer pour obtenir l’adhésion des Français et réussir.

Première stratégie : la carte du confinement

Si 50 % de la population a déjà rencontré le Covid-19, la maladie commence à disparaître. À condition toutefois que la réponse immunitaire contre le virus soit neutralisante, hypothèse actuelle la plus admise. Les « survivants » de la première vague seraient donc ­protégés, ne transmettant plus le virus. Au moment du déconfinement, des Français n’ayant jamais rencontré le coronavirus, appelés « naïfs », risqueraient de le contracter et de tomber malades. C’est la fameuse deuxième vague de la pandémie. Quelques personnes pourraient mourir de ce nouvel épisode. Les plus à risque devraient rester confinées, pour une période encore inconnue, pendant que des traitements et des vaccins seraient mis au point. Les sujets immunisés, eux, retourneraient au travail, comme si on les avait vaccinés.

Deuxième stratégie : le contrôle de la population

Les méthodes asiatiques tentent nos dirigeants. Elles reposent sur l’utilisation d’applications mobiles enregistrant les fréquentations sociales à moins de 2 mètres. Lorsqu’un individu tombe malade, son cas est déclaré, il est mis en confinement. L’application ­retrouve toutes les personnes qu’il a croisées au cours des derniers jours. Celles-ci sont à leur tour confinées, en attendant qu’on vérifie si elles ont attrapé le virus. Cette approche est très efficace, surtout si elle est déployée au début d’une pandémie. Ce n’est plus le cas en France aujourd’hui. Et il y a des trous dans la raquette. On n’est pas obligé d’avoir un téléphone mobile pour vivre. Certaines personnes peuvent se rebeller contre une telle intrusion, imaginant qu’elle sert d’autres objectifs, sanctionner le non-respect du confinement par exemple. Cette méthode ne ressemble pas à la France.

Stratégie alternative : l’intelligence artificielle

CovidIA est une initiative bénévole d’experts français, qui a reçu le soutien de nombreux acteurs économiques pour promouvoir un retour rapide des Français au travail, en prenant le moins possible de risques sanitaires. Elle met en œuvre des modèles d’intelligence artificielle à partir d’hypothèses de départ sur la maladie (incidence, contagiosité, etc.), avec les résultats des tests déjà réalisés en France, et d’autres réalisés sur des échantillons représentatifs de Français panachés sur les territoires. Puis sont ajoutées quelques données issues de la géolocalisation contenues dans les téléphones mobiles, de manière contrôlée, anonyme et agrégée. La promesse est de tester l’ensemble des Français sans les tester tous (infaisable et trop long), à partir des données de départ et d’une centaine de milliers de personnes testées sur la base du volontariat dans les prochaines semaines.

Au fur et à mesure que les tests et les données sont introduits dans le modèle, il s’affine pour donner des prédictions de plus en plus fiables : l’IA au service d’un déconfinement intelligent. CovidIA demande donc aux autorités que, de manière temporaire et contrôlée, des données de santé (une dizaine d’items structurés) et certaines données des opérateurs mobiles soient mises à disposition, après anonymisation et cryptage, sur la base du volontariat, le tout contrôlé par la Cnil et les autorités compétentes. L’état d’urgence lors des attentats avait déjà permis cela pour le bien commun. Tous les moyens doivent être engagés pour gagner la guerre contre le virus.

La France peut sortir de la crise par le haut en utilisant ses talents et l’engagement citoyen. Elle peut lancer une initiative nationale, puis européenne. Elle peut même, ce faisant, mieux se préparer déjà au Covid-20. g

*Pr Sadek Beloucif, anesthésiste réanimateur ; Pr Patrick Berche, microbiologiste ; Patrick Joubert, data scientist ; Pr Xavier Jouven, cardiologue et épidémiologiste ; Pr Vincent Maréchal, virologue ; Pr Alexandre Mignon, anesthésiste réanimateur ; Pr Didier Payen, anesthésiste réanimateur ; Pr Gilles Pialoux, infectiologue ; Pr Éric Vicaut, biostatisticien.

Le patron de l’AP-HP inquiet de voir trop de monde dans les rues

Le patron de l'AP-HP inquiet de voir trop de monde dans les rues
Le patron de l’AP-HP inquiet de voir trop de monde dans les rues

CORONAVIRUS – Le confinement pas assez respecté à Paris? C’est ce que pense le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch, ce samedi 4 avril alors que les vacances de Pâques commencent pour la zone C, qui regroupe les académies d’Île-de-France et d’Occitanie.

Dans un tweet, Martin Hirsch a expliqué s’inquiéter de voir trop de monde dans les rues de la capitale alors que tout le monde devrait être en confinement à cause de la pandémie de coronavirus.

“Lors de la réunion de crise du soir à l’AP-HP, inquiétude partagée par tous ceux qui étaient allés dans les hôpitaux parisiens: ils avaient croisé trop de monde dans les rues, trop de promeneurs, trop de flâneurs”, s’est inquiété le directeur de l’AP-HP avant de conclure: “Pas de relâchement”.

Avec l’arrivée des vacances et des beaux jours, le gouvernement s’inquiète de voir les Français sortir et rompre leur confinement pour profiter des températures douces.

Un “dispositif exceptionnel” a été mis en place pour empêcher les départs en vacance et faire respecter le confinement, avec l’interdiction des locations sur une partie du littoral. Plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, et pour tout le week-end, afin de faire appliquer les mesures de confinement. C’est “un dispositif de contrôle exceptionnel”, expliquait vendredi le secrétaire d’Etat à l’Intérieur Laurent Nuñez.

Parmi les départements touristiques, les préfectures de Charente-Maritime, Gironde, Landes et Pyrénées-Atlantiques ont pris des arrêtés, valables jusqu’au 15 avril, interdisant  aux hébergements de tourisme de recevoir du public.

© Copyright 2020, L’ObsAu cours de son audition à l’Assemblée nationale mercredi 1er avril au soir, Edouard Philippe n’a pas manqué d’avoir une « pensée » pour les Français ayant déserté les villes et leur plus petit appartement pour se réfugier en bord de mer ou en province… dérogeant ainsi aux recommandations nationales face à la pandémie de Covid-19.17 % des Parisiens ont fui la capitale à cause du Covid-19. Voici ce que cela dit d’euxLes Parisiens se réfugient à Belle-Ile-en-Mer : « Personne n’a pensé qu’ils seraient aussi cons »

« Latitudes coupables »

Selon le Premier ministre « un certain nombre de nos concitoyens prennent parfois des latitudes coupables avec les consignes collectives » :

« Certains disent que dans tel ou tel quartier dit souvent difficile on ne respecterait pas correctement les consignes de confinement. Je peux attester que dans beaucoup de quartiers dits difficiles, on les respecte très sérieusement. Je peux dire aussi qu’un certain nombre de nos concitoyens ont pensé […] qu’aller dans sa résidence secondaire était souvent une bonne façon de passer le confinement. Je ne suis pas sûr que, ce faisant, ils aient permis de contenir la circulation du virus. »Avant/après : Paris est bel et bien confiné !

En effet, comme « l’Obs » l’avait indiqué dans plusieurs articles, des habitants des îles bretonnes et vendéennes, Belle-Ile-en-Mer en tête, avaient vu débarquer à leur grand dam des milliers de Parisiens anticipant les mesures de confinement total

Confinement : « Je sors tous les jours parce que j’ai le droit ! »

VIDÉO. Malgré le confinement imposé pour lutter contre le coronavirus, des Français usent de toutes les excuses pour quelques heures de liberté à l’extérieur.

Par | Le Point.fr

Sur ce compte, on trouve de « meilleures excuses » que d’autres… Photographiée en sous-vêtements sur fond de calanques, Léa détaille : « On va pas se mentir, je bronze. J’étais partie pour faire du sport avec une attestation et je suis venue ici. Je viens de passer deux mois à Paris, j’étais trop en manque de soleil. » Une semaine après sa création, la page comptabilise déjà 17 publications. Reste à savoir combien il y en comptera après le confinement.

*Tous les prénoms ont été modifiés

« Le pic de l’épidémie de coronavirus est proche », mais Salomon appelle « à ne pas relâcher l’effort »

Jérôme Salomon a annoncé qu’il y a eu 441 décès de plus en hôpital au cours des dernières 24h.

Le HuffPost
« On approche du pic de l’épidémie », déclare Jérôme Salomon qui appelle « à ne pas relâcher l’effort »

CORONAVIRUS – Jérôme Salomon a fait son point presse quotidien sur la crise sanitaire liée au coronavirus, ce samedi 4 avril. À cette occasion, le directeur général de la Santé a annoncé que la France recense 7560 personnes mortes à cause du COVID-19 depuis le début de l’épidémie, dont 5532 à l’hôpital et 2028 en Ehpad et autres établissements médicaux-sociaux.

Cela représente 441 décès de plus en hôpital au cours des dernières 24h. Les premiers bilans concernant les établissements médico-sociaux, dont les maisons de retraite, ont commencé à être publiés jeudi. Vendredi, au moins 1416 décès avaient été rapportés dans ce type d’établissements.

“Le nombre de personnes guéries augmente lui aussi très rapidement”, a rappelé le Directeur Général de la Santé. 15.438 personnes sont sorties guéries de l’hôpital, bilan auquel il faut ajouter les “dizaines de milliers de personnes qui sont restées en ville à domicile confinées, guéries au fur et à mesure de l’évolution de cette épidémie”.

4000 cas détectés en 24h

Il a également annoncé que le pays “approche du pic de l’épidémie”, évoquant la perspective d’un “plateau” à un haut niveau de personnes en réanimation. Enfin, il a appelé à ne “pas relâcher l’effort”, alors que 68 605 cas confirmés ont été détectés en France au total, soit environ 4000 de plus qu’hier.

Voici ci-dessous les graphiques notifiant le nombre de cas détectés et de morts en milieu hospitalier, ainsi que le nombre de décès par jour dans les hôpitaux.

Jérôme Salomon a également déclaré que 28143 personnes sont actuellement hospitalisées, soit 711 de plus que vendredi. Parmi tous les patients hospitalisés, 6838 sont en réanimation, soit 176 personnes en plus en 24 heures. Les chiffres de vendredi donnaient 263 personnes en réanimation en 24 heures. Parmi les patients en réanimation 35% ont moins de 60 ans, 60% ont entre 60 et 80 ans et 105 personnes sont âgées de moins de 30 ans.

AFP
Praticien dans un hôpital de la région parisienne, en première ligne pour traiter la déferlante de malades du coronavirus, cet anesthésiste-réanimateur livre tous les jours pour l'AFP le résumé de sa journée, vu de l'intérieur (photo d'illustration) © Martin BUREAU Praticien dans un hôpital de la région parisienne, en première ligne pour traiter la déferlante de malades du coronavirus, cet anesthésiste-réanimateur livre tous les jours pour l’AFP le résumé de sa journée, vu de l’intérieur (photo d’illustration) Praticien dans un hôpital de la région parisienne, en première ligne pour traiter la déferlante de malades du coronavirus, un anesthésiste-réanimateur livre tous les jours pour l’AFP, sous couvert d’anonymat, le résumé de sa journée en pleine crise sanitaire.

– Vendredi 3 avril –

L’accalmie semble se confirmer. Depuis deux jours, il y a quand même moins d’appels, moins de pression constante de chercher des lits là où il n’y en a pas. On a l’impression de pouvoir respirer un peu.

Est-ce qu’effectivement le pic épidémique est en train d’arriver? Ou encore mieux déjà dépassé? On ne le sait pas mais on l’espère fortement. Il se pourrait aussi que ce ne soit qu’une accalmie avant un retour de la tempête.

On pense être en décalage avec les régions de l’Est de quelques jours. Là-bas aussi, les choses semblent être plus calmes depuis plusieurs jours. Tant mieux!

Est-ce la stratégie de confinement qui porte enfin ses fruits? C’est possible. Auquel cas, il ne faut probablement surtout pas relâcher maintenant… même si c’est très long pour tout le monde.

Nous ne donnons que peu de nouvelles à nos proches. Le soir, je n’ai pas envie de raconter à nouveau ma journée à d’autres gens par téléphone alors qu’il est déjà assez difficile de se sortir de cela. Nous sommes probablement nombreux à verser quelques larmes de temps en temps…

Plus concrètement, il est certain qu’on risque de manquer de certains médicaments. Essentiellement des hypnotiques et des curares. Ce sont des médicaments indispensables pour permettre aux patients d’être ventilés et oxygénés correctement. Sans ces médicaments-là, les respirateurs, au centre des discussions il y a quelques jours, ne servent tout simplement à rien.

Mis à part ça, les propos de certains professeurs de médecine nous font beaucoup de mal. La course à la publication et la notoriété pour certains, et les propos polémiques pour d’autres, conduisent les familles à nous supplier d’introduire certains traitements dont l’efficacité n’est absolument pas démontrée.

En parallèle, ce coronavirus remet tout à plat. Nous ne comprenons pas tout à cette maladie, loin de là. Nos traitements de réanimation sont approximatifs car extrapolés par analogie à ce que nous connaissons bien, comme les détresses respiratoires causées par la grippe, par exemple. L’analogie est probablement trop simple, mais nous n’avons pas le choix.

Il faut réussir à rassurer les familles, expliquer, comprendre les inquiétudes et les demandes. Cela prend du temps, crée énormément de doutes envers le corps médical, déstabilise les proches des patients hospitalisés en réanimation, déjà extrêmement secoués par les conditions d’hospitalisation et l’impossibilité de rendre visite…

Eventuellement, le déconfinement aura lieu. Nous le savons. Nous en avons peur. Il y aura nécessairement un rebond du nombre de cas. Le moins possible on l’espère, parce que le plus dur actuellement est de se dire qu’il faut tenir ce rythme encore plusieurs semaines.

Virus: plus de 7.500 morts en France, pas de relâchement malgré les vacances

Laure FILLON, Aurélie MAYEMBO
Virus: plus de 7.500 morts en France, pas de relâchement malgré les vacances

Paris (AFP) – Les Français sont invités à ne pas relâcher l’effort et à passer à la maison les congés de Pâques, qui ont débuté ce week-end, afin de garantir le confinement et lutter contre l’épidémie de coronavirus, qui a fait plus de 7.500 morts dans le pays.

Le pays, confiné depuis le 17 mars pour lutter contre l’expansion de l’épidémie, a enregistré 441 décès supplémentaires dans les dernières 24 heures à l’hôpital, moins que vendredi quand avait été enregistré le pire bilan quotidien depuis le début de l’épidémie (588 morts).

En prenant en compte les 2.028 décès dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, cela porte à 7.560 le bilan total des décès dus à ce virus.

Depuis vendredi, début des vacances scolaires dans la zone C qui regroupe les académies d’Ile-de-France et d’Occitanie, plus de 160.000 policiers et gendarmes sont mobilisés, et pour tout le week-end, afin de faire appliquer les mesures de confinement.

« Les départs en vacances, qui étaient un peu redoutés, sont globalement reportés à une date ultérieure », a constaté le capitaine Sylvain Guilhon, qui participait au dispositif de surveillance de la gendarmerie autour de Bordeaux, en hélicoptère.

Les rares vacanciers à être partis sur les routes ont été « pris en charge par nos camarades de la gendarmerie mobile en renfort sur le secteur, mais globalement c’était bien respecté », a-t-il dit à l’AFP.

Pour dissuader toute velléité de se rendre sur le littoral, les hébergements de tourisme n’ont pas le droit d’accueillir du public dans toutes les communes du littoral de Nouvelle-Aquitaine, de la Charente-Martime aux Pyrénées-Atlantiques, jusqu’au 15 avril.

143 communes sont concernées – notamment sur les îles de Ré et d’Oléron, dans les Landes, sur la côte basque – et tout type de logement: chambres d’hôtes, meublés touristiques, hôtels…

« L’afflux massif de population favoriserait la contagion et pourrait entraîner de fortes tensions sur les établissements de santé déjà mobilisés, en particulier sur les services de réanimation », a averti la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

– Nouvelles évacuations –

Samedi, plus de 6.800 personnes se trouvaient en réanimation. « Ce soir, nous n’avons jamais eu autant de patients en réanimation », a souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon, au cours de son point presse quotidien, même s’il y a bien un ralentissement progressif des admissions.

« Le nombre de lits nécessaires chaque jour est un peu moins élevé que la veille mais on doit quand même accueillir en permanence de nouveaux patients », a-t-il rappelé, invitant à la plus « grande prudence ». D’autant plus que la prise en charge de la maladie est longue, souvent d’au moins dix jours.

Le pic de l’épidémie se rapproche, a-t-il estimé, invitant une fois de plus à la vigilance et à ne « pas relâcher l’effort ».

La région Grand Est, particulièrement touchée, espère enfin connaître une prochaine accalmie, avec un pic atteint « sûrement avant le 25 avril », grâce notamment à « l’efficacité » des mesures de confinement, selon le directeur de l’Agence régionale de santé Christophe Lannelongue.

Face au risque de saturation des hôpitaux, notamment dans le Grand Est et en Ile-de-France, les évacuations se poursuivent vers les régions moins touchées. Au total, selon la DGS, plus de 550 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars. Dimanche, deux trains sanitaires évacueront des patients franciliens vers la Bretagne, a annoncé samedi soir l’Agence régionale de santé.

Pour abriter les sans-abris, plus de 7.800 places supplémentaires ont été mobilisées dans des hôtels.

– Masques obligatoires –

Sur le plan des équipements de protection, « il y a une recherche effrénée de matériel », a témoigné Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France, sur France Inter. « Ça se détend, on voit que des livraisons arrivent, commandées par l’Etat ou les régions. (…) Il faudra qu’on tire les conclusions plus tard de ce qui s’est passé ».

Concernant le débat sur le port de masques, et contrairement aux assertions gouvernementales des premières semaines, l’Académie de médecine a estimé vendredi que porter un masque « grand public » ou « alternatif » aux masques médicaux devrait être rendu obligatoire pour les sorties pendant la période de confinement et lors de sa levée.

Réfugié…chez les bisounours

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4Drôme : une attaque au couteau fait deux morts et quatre blessés à Romans-sur-Isère

 LEXPRESS.fr avec AFP
Une voiture de police (photo d'illustration).

Une voiture de police (photo d’illustration).

Le pronostic vital d’une des personnes blessées est engagé. L’auteur présumé a attaqué plusieurs personnes dans un commerce et dans la rue, avant d’être interpellé.

Un homme a tué deux personnes et blessé quatre autres lors d’une attaque au couteau perpétrée ce samedi matin dans le centre de Romans-sur-Isère (Drôme), en pleine période de confinement lié à l’épidémie de Covid-19.

LIRE AUSSI >> Un mort et deux blessés dans une attaque au couteau à Villejuif, l’assaillant abattu

Interpellé vers 11 heures, l’auteur présumé, qui se présente comme un réfugié soudanais, a attaqué plusieurs personnes dans une boulangerie, un bureau de tabac et dans la rue, selon une source proche de l’enquête. Trois des blessés ont été grièvement atteints, selon cette source. Un premier bilan avait fait état de sept blessés, dont un entre la vie et la mort. « On ignore pour l’heure les motivations de cette attaque », a indiqué la mairie de Romans dans un communiqué, précisant que les blessés sont « en urgence absolue ».

L’assaillant dit être né en 1987 et n’est pas connu des services de police sous l’identité qu’il a donnée, selon cette même source. La police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête. Le parquet national antiterroriste (Pnat), en lien avec le parquet de Valence, est « en évaluation actuellement » pour savoir s’il se saisit de l’enquête.

« Acte odieux »

« Mes pensées accompagnent les victimes de l’attaque de Romans-sur-Isère, les blessés, leurs familles. Toute la lumière sera faite sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », a écrit Emmanuel Macron sur son compte Twitter.

« Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque de #RomansSurIsère et à leurs proches. L’auteur présumé a été interpellé par la @PoliceNationale », a pour sa part tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui a annoncé qu’il se rendait sur place dans l’après-midi. « La DIPJ de Lyon est mobilisée, sous l’autorité de la Justice, pour établir la nature et les circonstances de cet acte odieux », ajoute-t-il.

60 attentats déjoués depuis 2013

Cette attaque intervient au moment alors que la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent amorcée en 2015. Depuis le début de l’année, la justice antiterroriste s’est saisie d’une attaque. Le 3 janvier, un jeune homme converti à l’islam et atteint de troubles psychiatriques avait attaqué au couteau dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne) des promeneurs, faisant un mort et deux blessés, avant d’être abattu par les policiers.

En 2019, la justice antiterroriste s’est saisie à trois reprises : lors de l’agression au couteau en mars de deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo, après l’attentat au colis piégé devant une boulangerie de Lyon en mai, dans laquelle 14 personnes avaient été blessées, et après la tuerie perpétrée début octobre à la préfecture de police de Paris. S’agissant de cette dernière enquête, les juges d’instruction antiterroristes n’ont pas encore pu déterminer les motivations de Mickaël Harpon, l’agent soupçonné de radicalisation qui a tué au couteau quatre de ses collègues avant d’être abattu.

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L’attaque de la mosquée de Bayonne, commise fin octobre 2019 par un ancien militant d’extrême-droite qui a blessé deux fidèles à l’arme à feu, a été qualifiée de « terroriste » par l’avocat des victimes mais le Pnat ne s’est pas saisi de l’affaire. En plus de quatre ans, la vague d’attentats en France a fait 256 morts, si on inclut ceux de la préfecture de police. Au total, 60 attentats ont été déjoués depuis 2013, dont le dernier fin septembre 2019 : un homme « qui voulait s’inspirer du 11 septembre » 2001 aux Etats-Unis, selon Christophe Castaner.

Drôme: deux morts dans une attaque au couteau à Romans-sur-Isère

  AFP

Un homme a tué deux personnes et blessé quatre autres lors d’une attaque au couteau perpétrée samedi matin dans le centre de Romans-sur-Isère (Drôme), en pleine période de confinement lié à l’épidémie de Covid-19.

Interpellé vers 11H00, l’auteur présumé, qui se présente comme un réfugié soudanais, a attaqué plusieurs personnes dans une boulangerie, un bureau de tabac et dans la rue, a appris l’AFP de source proche de l’enquête.

Trois des blessés ont été grièvement atteints, selon cette source. Un premier bilan avait fait état de sept blessés, dont un entre la vie et la mort.

L’assaillant dit être né en 1987 et n’est pas connu des services de police sous l’identité qu’il a donnée, selon cette même source.

La police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête. Le parquet national antiterroriste (Pnat), en lien avec le parquet de Valence, est «en évaluation actuellement» pour savoir s’il se saisit de l’enquête.

– «Acte odieux» –

«Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque de #RomansSurIsère et à leurs proches. L’auteur présumé a été interpellé par la @PoliceNationale», a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui a annoncé qu’il se rendait sur place dans l’après-midi

«La DIPJ de Lyon est mobilisée, sous l’autorité de la Justice, pour établir la nature et les circonstances de cet acte odieux», ajoute-t-il.

Cette attaque intervient au moment alors que la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015.

Depuis le début de l’année, la justice antiterroriste s’est saisie d’une attaque. Le 3 janvier, un jeune homme converti à l’islam et atteint de troubles psychiatriques avait attaqué au couteau dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne) des promeneurs, faisant un mort et deux blessés, avant d’être abattu par les policiers.

En 2019, la justice antiterroriste s’est saisie à trois reprises: lors de l’agression au couteau en mars de deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé, Michaël Chiolo, après l’attentat au colis piégé devant une boulangerie de Lyon en mai, dans laquelle 14 personnes avaient été blessées, et après la tuerie perpétrée début octobre à la préfecture de police de Paris.

S’agissant de cette dernière enquête, les juges d’instruction antiterroristes n’ont pas encore pu déterminer, à la connaissance de l’AFP, les motivations de Mickaël Harpon, l’agent soupçonné de radicalisation qui a tué au couteau quatre de ses collègues avant d’être abattu.

L’attaque de la mosquée de Bayonne, commise fin octobre 2019 par un ancien militant d’extrême-droite qui a blessé deux fidèles à l’arme à feu, a été qualifiée de «terroriste» par l’avocat des victimes mais le Pnat ne s’est pas saisi de l’affaire.

En plus de quatre ans, la vague d’attentats en France a fait 256 morts, si on inclut ceux de la préfecture de police. Au total, 60 attentats ont été déjoués depuis 2013, dont le dernier fin septembre 2019: un homme «qui voulait s’inspirer du 11 septembre» 2001 aux Etats-Unis, selon Christophe Castaner.

Drôme : 2 morts dans une attaque au couteau

VIDÉO. Cinq personnes ont également été blessées par l’attaque d’un individu sur des passants dans le centre-ville de Romans-sur-Isère. Trois sont dans un état grave.

  (avec AFP)

Drame à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, ce samedi. Un homme a été interpellé après avoir semé la panique au centre-ville, portant des coups de couteau à plusieurs passants. Deux personnes sont décédées et cinq sont blessées, dont trois grièvement. L’auteur présumé a attaqué plusieurs personnes dans un commerce et dans la rue avant d’être interpellé vers 11 heures, a précisé une source proche de l’enquête.

Selon nos informations, le suspect a déclaré se nommer Ahmed O., né en 1987. L’auteur présumé des faits dispose d’un titre de séjour depuis janvier 2017 et a le statut de réfugié. C’est un équipage de police secours qui a procédé à son arrestation. Dépourvu de papiers d’identité, il a déclaré se nommer Ahmed O., né en 1987 au Soudan et, sous cette identité, il est inconnu des services de police.

Le Parquet national antiterroriste « en évaluation »

L’une des deux victimes ayant succombé serait un boucher du centre-ville. Le pronostic vital de l’une des personnes blessées est engagé, selon une de ces sources concordantes. La police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête. Le Parquet national antiterroriste (Pnat), en lien avec le parquet de Valence, « est en évaluation actuellement » pour savoir s’il se saisit de l’enquête. Selon France Info, qui s’appuie sur une source judiciaire, une deuxième personne a été interpellée et le domicile du suspect a été perquisitionné.

Armé d’un couteau, l’auteur présumé « s’est rendu dans un bureau de tabac » dont il a attaqué le patron, a indiqué à l’Agence France-Presse Marie-Hélène Thoraval, la maire de la commune. « Sa femme est intervenue et a été blessée aussi », a-t-elle déclaré. L’assaillant est, par la suite, « allé dans un autre commerce, une boucherie, où il s’est emparé d’un nouveau couteau », avant de poursuivre sa mortelle randonnée dans le centre de cette ville de 35 000 habitants, via les places Gailly et Jean-Jaurès. « Il est entré dans la boutique. Il a pris un couteau, en sautant par-dessus le comptoir, et a planté un client, puis est reparti en courant », explique à l’Agence France-Presse Ludovic Breyton, le patron de l’établissement où une personne a été tuée. « Ma femme a essayé de porter assistance à la victime, en vain. »

Christophe Castaner sur place

L’auteur présumé a été interpellé sans résistance très rapidement après les faits, peu après 11 heures. « On ignore pour l’heure les motivations de cette attaque », a indiqué la mairie de Romans dans un communiqué, précisant que les blessés sont « en urgence absolue ». Selon des témoins cités par la radio France Bleu Drôme Ardèche, l’assaillant aurait crié « Allah akbar » en se précipitant sur ses victimes. Il aurait demandé aux policiers qui l’ont interpellé qu’on « le tue », selon David Olivier Reverdy, secrétaire national adjoint d’Alliance police nationale. « Tous les ingrédients d’un acte terroriste sont pour nous réunis », a-t-il ajouté sur BFM TV.

Sur Twitter, après l’attaque, Christophe Castaner, le ministre de l’Intérieur, a indiqué que « toutes [ses] pensées vont aux victimes de l’attaque de Romans-sur-Isère et à leurs proches ». « L’auteur présumé a été interpellé par la police nationale. La DIPJ de Lyon est mobilisée, sous l’autorité de la justice, pour établir la nature et les circonstances de cet acte odieux », a également écrit le ministre. Emmanuel Macron a également réagi, peu avant 15 heures. « Mes pensées accompagnent les victimes de l’attaque de Romans-sur-Isère, les blessés, leurs familles. Toute la lumière sera faite sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », a-t-il affirmé. Emmanuel Macron « a été prévenu vers 12 heures par le ministre de l’Intérieur » Christophe Castaner, a indiqué son entourage. Le chef de l’État est « en contact permanent avec le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur », qui s’est rendu sur place dans l’après-midi. Depuis Romans-sur-Isère, le ministre a salué que « les forces de sécurité ont su réagir comme elles le font tous les jours et toutes les nuits ».

« En pleine crise sanitaire, les attaques au couteau continuent : la barbarie et la lâcheté jusqu’au bout », a tweeté le président LR du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Qualifiant l’attaque d’« attentat islamiste », Marine Le Pen a, quant à elle, demandé au gouvernement, dans un tweet, de « cesser absolument de vider les prisons et les centres d’accueil de demandeurs d’asile ».

Drôme : 2 morts et 5 blessés en urgence absolue après une attaque au couteau à Romans-Sur-Isère

L'agresseur est entré dans plusieurs commerces de la place Jean Jaurès à Romans-sur-Isère. / © France 3 Rhône-Alpes/Yaëlle Marie
L’agresseur est entré dans plusieurs commerces de la place Jean Jaurès à Romans-sur-Isère. / © France 3 Rhône-Alpes/Yaëlle Marie

Un homme a été interpellé ce samedi 4 avril, en fin de matinée après avoir tué 2 personnes et blessé grièvement 5 autres en plein centre ville de Romans-Sur-Isère dans la Drôme.

Par Arnaud JACQUES

Ce samedi 4 avril au matin, les policiers ont interpellé un homme qui aurait tué 2 personnes et blessé grièvement 5 autres en plein centre ville de Romans-Sur-Isère dans la Drôme.

L’individu a semé la panique dans les rues de la ville drômoise en portant des coups de couteau le long du boulevard Jean Jaurès à l’extérieur ou à l’intérieur des commerces.
Selon nos confrères de France Info, le suspect a crié « Allah akbar ». L’homme est d’abord entré dans un bureau de tabac, où il a blessé le buraliste et un client. Puis il a poignardé plusieurs personnes sur son chemin dans un périmètre restreint dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, notamment à proximité de la boulangerie La Mie Câline.

L’assaillant aurait cassé son couteau dans son périple, raison pour laquelle il serait entré dans une boucherie pour voler un couteau et où il a tué un client. Absent à cet instant, le boucher raconte ce dont sa femme, en état de choc, a été témoin:

Dans sa fuite, l’assaillant a tué un homme d’une trentaine d’années qui sortait de chez lui, fils du directeur du café-théâtre La Charrette, avant d’être arrêté quelques mètres plus loin.

L'assaillant a été arrêté dans cette rue, après avoir tué un passant qui sortait de chez lui. / © SDMIS26
L’assaillant a été arrêté dans cette rue, après avoir tué un passant qui sortait de chez lui. / © SDMIS26

Les forces de l’ordre ont réussi à interpeller l’individu dont on ne connaît pas encore les motivations. Le suspect serait âgé d’une trentaine d’année et d’origine soudanaise selon nos confrères du Dauphiné Libéré.

Selon l’AFP, la police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête. Le parquet national antiterroriste, en lien avec le procureur de Valence, qui se rend sur place, évalue actuellement s’il doit se saisir de l’enquête. Le parquet s’exprimera dans l’après-midi.

« Une cellule psychologique a été mise en place au centre hospitalier de Romans pour les familles des victimes uniquement » selon la ville de Romans-sur-Isère.

Le ministre de l'Intérieur est actuellement à Romans-sur-Isère pour faire un point de la situation avec les enquêteurs. / © POOL TV
Le ministre de l’Intérieur est actuellement à Romans-sur-Isère pour faire un point de la situation avec les enquêteurs. / © POOL TV

@CCastaner

Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque de et à leurs proches.
L’auteur présumé a été interpellé par la @PoliceNationale.
La DIPJ de Lyon est mobilisée, sous l’autorité de la Justice, pour établir la nature et les circonstances de cet acte odieux.

Romans-sur-Isère : un homme tue deux personnes au couteau dans le centre-ville

Selon les informations du « Monde », cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement. Le Parquet national antiterroriste n’est pas saisi à ce stade.

 

Le Monde avec AFP

Dans les rues de Romans-sur-Isère, le 4 avril.
Dans les rues de Romans-sur-Isère, le 4 avril. JEFF PACHOUD / AFP

Un homme a attaqué au couteau plusieurs personnes dans le centre de Romans-sur-Isère (Drôme), samedi 4 avril dans la matinée, faisant deux morts et cinq blessés avant d’être interpellé. Parmi les blessés, deux personnes sont dans un état grave.

L’auteur présumé, qui s’est présenté à la police comme étant un réfugié soudanais âgé de 33 ans, a attaqué plusieurs personnes dans une boulangerie, un bureau de tabac et dans la rue avant d’être interpellé vers 11 heures, selon une source proche de l’enquête à l’Agence France-Presse (AFP).

L’auteur, inconnu des services de police, est actuellement au commissariat de Romans-sur-Isère et devait être transféré à l’antenne de la police judiciaire de Valence afin d’être auditionné. Une perquisition est en cours à son domicile. D’après France Bleu, qui cite des témoins, l’homme aurait crié « Allahou akbar ! » en se précipitant sur ses victimes.

Selon les informations du Monde, la police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête et le Parquet national antiterroriste (PNAT) n’est pas saisi. Il est en lien avec le parquet de Valence, qui dirige l’enquête, pour évaluer la nature des faits. « On ignore pour l’heure les motivations de cette attaque », a déclaré la mairie de Romans-sur-Isère dans un communiqué.

Macron dénonce un « acte odieux », Castaner sur place

Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est rendu à Romans-sur-Isère le 4 avril.
Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, s’est rendu à Romans-sur-Isère le 4 avril. JEFF PACHOUD / AFP

Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, qui a été prévenu à midi selon son entourage, a assuré que « toute la lumière sera[it] faite sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », dans un message publié sur Twitter.

« Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque de #RomansSurIsère et à leurs proches », a tweeté le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, qui s’est rendu sur place dans l’après-midi.

« Ce matin, à Romans-sur-Isère, un homme a engagé un parcours terroriste, tuant deux personnes et en blessant cinq autres », a déclaré le ministre de l’intérieur, avant d’ajouter que c’est au PNAT, « et à lui seul », qu’il appartiendra de qualifier les faits. « Au moment où je vous parle, il semble que tous les risques soient neutralisés », a affirmé Christophe Castaner, qui a salué le rôle des secours, des commerçants et des forces de l’ordre.

Drôme: deux morts dans une attaque au couteau à Romans-sur-Isère

Jeff PACHOUD, avec Katell PRIGENT à Pari
Drôme: deux morts dans une attaque au couteau à Romans-sur-Isère

Romans-sur-Isère (AFP) – Un homme, aux motivations encore floues, a tué deux personnes et en a blessé quatre autres lors d’une attaque au couteau perpétrée samedi matin dans le centre de Romans-sur-Isère (Drôme), en pleine période de confinement lié à l’épidémie de Covid-19.

Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a promis dans un tweet que « toute la lumière » serait faite « sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », tandis que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé qu’il se rendrait sur les lieux dans l’après-midi.

Armé d’un couteau, l’auteur présumé « s’est rendu dans un bureau de tabac » dont il a attaqué le patron, a indiqué à l’AFP Marie-Hélène Thoraval, la maire de la commune. « Sa femme est intervenue et a été blessée aussi », a-t-elle déclaré.

L’assaillant est par la suite « allé dans un autre commerce, une boucherie, où il s’est emparé d’un nouveau couteau », avant de poursuivre sa mortelle randonnée dans le centre de cette ville de 35.000 habitants, via les places Gailly et Jean-Jaurès.

« Il est entré dans la boutique. Il a pris un couteau, en sautant par dessus le comptoir, et a planté un client, puis est reparti en courant », explique à l’AFP Ludovic Breyton, le patron de l’établissement où une personne a été tuée. « Ma femme a essayé de porter assistance à la victime, en vain ».

L’auteur présumé a été interpellé sans résistance très rapidement après les faits, peu après 11H00.

« On ignore pour l’heure les motivations de cette attaque », a indiqué la mairie de Romans dans un communiqué, précisant que les blessés sont « en urgence absolue ».

Un premier bilan avait fait état de sept blessés, dont un entre la vie et la mort.

Selon des témoins cités par la radio France Bleu Drôme Ardèche, l’assaillant aurait crié « Allah Akbar » en se précipitant sur ses victimes.

Il aurait demandé aux policiers qui l’ont interpellé qu’on « le tue », selon David Olivier Reverdy, secrétaire national adjoint d’Alliance police nationale. « Tous les ingrédients d’un acte terroriste sont pour nous réunis », a-t-il ajouté sur BFMTV.

La police judiciaire de Lyon est saisie de l’enquête. Le parquet national antiterroriste (Pnat), en lien avec le parquet de Valence, est « en évaluation actuellement » pour savoir s’il se saisit de l’enquête.

L’assaillant s’est présenté comme un réfugié soudanais et dit être né en 1987, a appris l’AFP de source proche de l’enquête. Il n’est pas connu des services de police sous l’identité qu’il a donnée, selon cette même source.

– « Acte odieux » –

« Toutes mes pensées vont aux victimes de l’attaque de #RomansSurIsère et à leurs proches », a tweeté le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.

« En pleine crise sanitaire, les attaques au couteau continuent : la barbarie et la lâcheté jusqu’au bout », a tweeté le président LR du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez.

Qualifiant l’attaque d' »attentat islamiste », Marine Le Pen a quant à elle demandé au gouvernement dans un tweet de « cesser absolument de vider les prisons et les centres d’accueil de demandeurs d’asile ».

Cette attaque intervient au moment où la France vit sous une constante menace terroriste depuis la vague d’attentats jihadistes sans précédent amorcée en 2015.

Depuis le début de l’année, la justice antiterroriste s’est saisie d’une attaque. Le 3 janvier, un jeune homme converti à l’islam et atteint de troubles psychiatriques avait attaqué au couteau dans un parc de Villejuif (Val-de-Marne) des promeneurs, faisant un mort et deux blessés, avant d’être abattu par les policiers.

Attaque au couteau dans la Drôme : ce que l’on sait de l’assaillant présumé

L’auteur présumé de l’attaque de Romans-sur-Isère qui a fait deux morts et cinq blessés serait un homme de 33 ans originaire du Soudan, inconnu des renseignements territoriaux.

Des policiers devant la boucherie de Romans-sur-Isère
Des policiers devant la boucherie de Romans-sur-Isère Crédit : Nérissa Humain / RTL
AFP et Guillaume Chieze

Drame à Romans-sur-Isère, dans la Drôme. Un homme, aux motivations encore floues, a tué deux personnes et en a blessé cinq autres gravement, dont deux ont leur pronostic vital engagé, lors d’une attaque perpétrée ce samedi 4 avril peu avant 11 heures.

Armé d’un couteau, l’auteur présumé « s’est rendu dans un bureau de tabac » dont il a attaqué le patron, a indiqué Marie-Hélène Thoraval, la maire de la commune. « Sa femme est intervenue et a été blessée aussi », a-t-elle déclaré. L’assaillant est ensuite « allé dans un autre commerce, une boucherie, où il s’est emparé d’un nouveau couteau », avant de poursuivre sa mortelle randonnée dans le centre de cette ville de 35.000 habitants, via les places Gailly et Jean-Jaurès.

« Il est entré dans la boutique. Il a pris un couteau, en sautant par dessus le comptoir, et a planté un client, puis est reparti en courant », explique Ludovic Breyton, le patron de l’établissement où une personne a été tuée. « Ma femme a essayé de porter assistance à la victime, en vain ».

Un Soudanais de 33 ans inconnu des renseignements territoriaux

Selon un des témoins sur place qui a traduit ses propos, il psalmodiait une prière en arabe et aurait notamment dit : « Il n’y a de Dieu que Dieu et Allah est son prophète ». Selon des témoins cités par la radio France Bleu Drôme Ardèche, l’assaillant aurait crié « Allah Akbar » en se précipitant sur ses victimes.

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Interpellé vers 11h ce samedi, l’auteur présumé se présente comme Hamed O., 33 ans, né à Tendelty au Soudan. Si son identité s’avère être la bonne, il est inconnu des renseignements territoriaux et n’aurait pas d’antécédents judiciaires. Il aurait demandé aux policiers qui l’ont interpellé qu’on « le tue », selon David Olivier Reverdy, secrétaire national adjoint d’Alliance police nationale. « Tous les ingrédients d’un acte terroriste sont pour nous réunis », a-t-il ajouté sur BFMTV.

Un deuxième homme, également Soudanais, a été interpellé, a-t-on appris de sources concordantes. Il était présent au domicile de l’assaillant présumé lors de la perquisition.

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Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a promis dans un tweet que « toute la lumière » serait faite « sur cet acte odieux qui vient endeuiller notre pays déjà durement éprouvé ces dernières semaines », tandis que le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé qu’il se rendrait sur les lieux dans l’après-midi.

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BraveUlysse               Personne ne porte de masque

M. Castaner se fait filmer par BFMTV sur place avec une équipe autour de lui, des policiers, des femmes en talon, des hommes en costume… Pas un masque

 versaillais49           Ce n’est pas un attentat islamiste !

C’est évident l’auteur de ces meurtres ne peut être un adepte d’une religion de paix et d’amour : frapper des inconnus dans un pays qui vous a accueilli, c’est évidemment impossible, enfin je crois !

Ausone 33                  Problème de santé publique.

En France de nombreuses personnes sont déséquilibrées et en proie à des bouffées délirantes. Ces affections psychiatriques se traduisent curieusement toujours de la même façon. On pourrait croire que ça mène une fois au suicide, une autre fois à l’anorexie ou à l’incendie volontaire. Mais non. Dans les cas qui nous intéressent le malade porte systématiquement des coups de couteau à des inconnus au hasard des rues en criant répétitivement toujours la même chose que les responsables rechignent à désigner. Ce qui est curieux, c’est que cette pathologie n’existe que dans certains pays. La Hongrie, la Russie par exempte sont exemptes de cette épidémie sans que l’on sache pourquoi.

henripruvot                         Repentance?

Aiguirre                                C’est vraiment curieux, d’habitude ce sont des bretons ou des alsaciens ….
humour … noir….très noir
et froid…très froid comme ma colère.

Pitch7272                                Notre belle france qui accueille tout le monde avec le laxisme de nos politique. Et
de brave gens se font tuer. . Avec le GVT actuel c’est pas prêt de changer.

spin25                                    Un américain du 6 juin 1944 selon bzanarchiste

pasbanal                              Il n’ y a qu’en France qu’un Soudanais demandeur d’asile et délinquant peut rester sur le territoire pendant 3 ans sans qu’on songe à le renvoyer chez lui !!!

pourkoipas59                    quel pays

beotien59                          C’est le laxisme qui est odieux !!

Marengo1800                   En tout cas, deux vrais français morts et un Soudanais encore vivant…

solzi                                   ce qui m’interpelle , c’est de constater qu’à Romans sur Isère , le confinement ne concerne pas toutes ces personnes autour de Christophe Castaner sans aucune protection ni masques ni gants et surtout ni distance de 1 m entre chaque personne et surtout pas plus de 2 personnes !! Là ils sont au moins plus de 20 ???? deux poids 2 mesures ? en attendant on verbalise le simple citoyen de plus de 135 £ ! cherchez l’erreur !!

ALLOTONTON               A relâcher immédiatement, on ne peut pas le mettre en prison il risquerait d’attraper le COVI19
 
Pendant le confinement, non seulement l’invasion des gentils migrants musulmans continue, mais il semble même qu’elle trouve terrain libre.
dom                                 une vermine ayant le statut de réfugié vivant a nos crochets venant d un pays de sauvages criant allah akhbar avant de poignarder des roumis mécréants a été arrêtée!! ses motivations sont floues!! dit l abhruti de stagiaire journaleux!!

jacques a dit                       ordure de migrant.

Bienvenue                        aux motivations encore floues, Mais bien sûr encore un fou.
pierrety                        Le muzz il avait coché quelles cases sur l’attestation de sorties ?
andre                        Pour l’afp un « homme » que l’on sait soudanais aux motifs « flou !!!! Prend nous pour des c… afp !!!!!! TERORRISTE OUI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
nicolas                       le sous-homme cherchait un bar , mais tout est fermé , alors il a disjoncté !!
Dehors les Krouilles                       Il semble que c’est le moment d’éliminer toute cette racaille à la mitraillette dans les cités et sur les trottoirs.
pling.plong                      4  Le confinement oui mais pas pour les islamistes des banlieues !
F.P                       Questions aux musulmans : pourriez-vous m’expliquez pourquoi ce sont TOUJOURS des hommes se déclarant de l’islam, qui agressent des gens dans la rue et sans raison ??????

Alors masques…çà gaze!

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37Coronavirus – Bruno Fellous, pharmacien: « Où sont les masques annoncés par le gouvernement ? On a rien. Pas de masque, pas de gel… Rien ! »


Sur l’approvisionnement de masques : « Il faut maintenant obtenir les livraisons »

La polémique sur la pénurie de masques de protection en France ne risque pas de s’éteindre. Mais le Premier ministre est resté droit dans ses bottes. « L’augmention des capacités nationales de production (de masques) a été décidée en janvier », a-t-il déclaré. « Dès le début, ce qui a motivé nos choix, c’est la certitude que nous savions qu’il était possible d’assurer l’approvisionnement des soignants », a-t-il affirmé. Mais avec l’arrivée de l’épidémie, notamment en Alsace, les autorités se sont « rendus compte que la consommation était plus élevée. »

Face à ce manque et face à l’urgence, la France a commandé un milliard de masques auprès de la Chine. « Nous avons passé les commandes, il faut maintenant obtenir les livraisons (…) Nous nous heurtons parfois à des difficultés », a concédé Edouard Philippe.

Rappelant que l’Hexagone n’était pas totalement démuni de moyens de production, il a rappelé que des pays connaissaient des difficultés plus importantes que la France. « Il y a quatre producteurs en France de masques chirurgicaux, c’est peu, mais c’est déjà ça. Il y a des pays dans lesquels il n’y a plus de producteurs de masques et ils se retrouvent dans une situation plus délicate que nous », a-t-il déclaré.


Comment la France a sacrifié sa principale usine de masques basée en Bretagne

Alors que la France manque cruellement de masques face à l’épidémie de coronavirus, une entreprise française, installée en Bretagne, qui pouvait en fabriquer jusqu’à 200 millions par an, a fermé en 2018 après avoir été rachetée par un groupe américain. Qui est responsable de ce fiasco ? La cellule investigation de Radio France a enquêté.

A Plaintel, dans les Côtes d’Armor, des millions de masques étaient fabriqués chaque année jusqu’à la fermeture du site en 2018. Photo d\'archive prise en 2001.
A Plaintel, dans les Côtes d’Armor, des millions de masques étaient fabriqués chaque année jusqu’à la fermeture du site en 2018. Photo d’archive prise en 2001. (MAXPPP)

« Pour eux, on est un peu comme des pions sur un jeu de Monopoly. » Antoine* est un « ancien » de l’usine de Plaintel, dans les Côtes-d’Armor. Depuis les années 90, il a vu passer plusieurs repreneurs de l’usine bretonne spécialisée dans la fabrication des masques respiratoires, notamment les fameux masques FFP2 indispensables au personnel médical. Il a connu le boom de l’entreprise au moment de la grippe H1N1, en 2009, lorsque l’usine fonctionnait « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » avec « huit machines, dont cinq supplémentaires », raconte-t-il. Une capacité de production multipliée par cinq et 300 employés pour fabriquer des masques pour la France entière.

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En pleine pandémie de coronavirus, et alors que la France manque actuellement cruellement de masques pour protéger les personnels soignants notamment mais aussi tous ceux qui continuent de travailler au contact du public, cette entreprise française, installée en Bretagne et qui pouvait en fabriquer jusqu’à 200 millions par an, a fermé en 2018 après avoir été rachetée par un groupe américain.

« En 2005, j’avais signé un protocole d’accord avec le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, explique Roland Fangeat, ancien président de la division respiratoire du groupe Bacou-Dalloz, propriétaire de l’usine de Plaintel à l’époque. Nous nous engagions à garantir une production d’au moins 180 millions de masques par an. Le groupe a investi plus de près de neuf millions d’euros sur le site de Plaintel pour financer notamment une extension. Nous avions une capacité de production de 220 millions de masques par an, quatre millions par semaine, en cas de crise. »

Protocole d’Accord 2005 by Cellule investigation de Ra… on Scribd

L’État s’engage, avant de se retirer

Dans ce protocole d’accord, dont la cellule investigation de Radio France révèle l’existence, « l’État s’engage à commander à l’entreprise » plusieurs millions de masques chaque année. « L’État assurera le renouvellement de son stock arrivé à péremption », prévoit l’article 11 de cet accord. Une ligne de conduite alors suivie par l’État, malgré certains retards dans les commandes, comme le montre ce courrier du 14 juin 2006 de Dominique de Villepin : « Je tiens à vous assurer que l’État continuera à respecter ses engagements, en termes de quantité comme de calendrier », écrit le Premier ministre de Jacques Chirac.

De janvier 2009 à septembre 2010, nous avons livré 160 millions de masques FFP2 à l’État. Et puis il y a eu un désengagement de l’État. La chute des commandes a été catastrophique pour l’usine de Plaintel.Roland Fangeat, ancien propriétaire de l’usine de Plaintelà franceinfo

En 2010, le géant américain Honeywell rachète le groupe Sperian (le nouveau nom de Bacou-Dalloz) alors propriétaire de l’usine de Plaintel qui compte encore 140 salariés.

Licenciements, délocalisation et fermeture

« Lorsque les Américains arrivent à Plaintel, ils nous expliquent qu’Honeywell est une chance pour nous et que nous allons ‘intégrer’ un groupe mondial avec des ‘valeurs’ et une force de frappe commerciale importante », témoigne Damien*, ancien employé de l’usine de Plaintel. Pourtant, dès 2011, le groupe annonce 43 suppressions d’emplois. Les plans de licenciement s’enchainent, le chômage partiel devient la règle. A l’été 2018, les 38 derniers salariés de l’entreprise sont finalement licenciés pour des motifs « économiques ».

La production de masques est délocalisée sur un site déjà existant (créé dans les années 90) à Nabeul, en Tunisie. En septembre 2018, l’usine de Plaintel ferme ses portes. Un mois plus tard, les chaînes de production sont détruites. Alexandre*, lui aussi un ancien salarié, se souvient : « Lorsque je suis sorti pour ma pause-déjeuner, j’ai vu un semi-remorque embarquer un morceau de nos lignes de production qui mesuraient entre 50 et 60 mètres de long. Tout est parti chez le ferrailleur pour être détruit. J’étais vraiment choqué. J’avais l’impression de voir un corbillard chercher le corps d’un mort. C’est un peu à l’image de ce qui nous est arrivé au sein de l’entreprise. »

Dès qu’Honeywell a repris l’usine, nous étions comme des cancéreux en soins palliatifs. On savait qu’on allait mourir, mais on ne savait pas quand ça se produirait.Alexandre, ex salarié de l’usine de Plaintel à franceinfo

Lors de sa fermeture, l’entreprise ne produisait plus que huit millions de masques par an.

Le silence de l’État

À l’été 2018, les élus du personnel, à la demande des salariés, tentent d’interpeller par mail le président de la République. Ils expliquent au chef de l’État que l’usine de Plaintel est « une entreprise d’utilité publique » dont l’actionnaire américain a tout fait pour la rendre « largement déficitaire » tout en « absorbant massivement les deniers publics ». « Nous sollicitons votre aide pour intercéder en notre faveur auprès des dirigeants du groupe » concernant « des indemnités de licenciement dont le niveau se situe très largement au deçà de ce qui se pratique habituellement chez Honeywell, en Europe de l’Ouest », peut-on encore lire dans ce courrier adressé à l’Élysée.

Le 24 juillet 2018, le chef de cabinet de l’Élysée lui répond qu’il prend « bonne note » de ce courrier qu’il transmet au ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Le 7 août 2018, le chef de cabinet de Bruno Le Maire répond à son tour que « le ministre a pris bonne note des éléments (…) communiqués et a demandé à la délégation interministérielle aux restructurations d’entreprise et à la direction générale des entreprises de faire le point sur ce dossier. Vous serez directement informé de la suite qui pourra lui être réservé », explique le ministère de l’Économie. « Je n’ai eu aucune nouvelle… », témoigne auprès de la cellule investigation de Radio France l’un des salariés à l’origine de l’envoi de ce courrier.

Contactée, la présidence de la République ne fait aucun commentaire. « C’est le temps de l’unité, pas de la polémique », souffle un proche de l’Élysée. Du côté du ministère de l’Économie, on assure « ne pas avoir eu les moyens d’empêcher une fermeture d’usine dans un secteur qui n’était pas alors considéré comme stratégique ».

Cette entreprise avait beaucoup de difficultés, elle avait perdu beaucoup de commandes. Ses effectifs ne permettaient pas à l’outil industriel de bien fonctionner.Un conseiller au ministère de l’Economieà franceinfo

« Ce n’est pas l’entreprise qui est en cause mais plutôt l’État qui a arrêté de stocker des masques, ajoute ce conseiller de Bruno Le Maire. Sans commande du ministère de la Santé entre 2010 et 2017, le site a été utilisé très en dessous de sa capacité. Si Honeywell avait eu une commande régulière de masques pour le compte de l’État, l’usine n’aurait pas fermé. »

« Ce message des salariés n’était pas une interpellation du chef de l’État demandant à conserver le site, souligne encore Bercy. Il s’agissait essentiellement d’une demande portant sur le niveau des indemnités de départ. Nous avons donc transmis à la Direccte [direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi] en lien avec le ministère du Travail. »

« À l’époque, la fermeture de l’usine a été considérée comme un non-évènement, s’indigne Serge Le Quéau, militant au syndicat Solidaires des Côtes-d’Armor. Jamais la question de l’utilité sociale de cette production de masques n’a été abordée. » 

C’est la logique du marché qui a prévalu. Fabriquer des masques à un moindre coût en Chine ou en Tunisie paraissait sensé pour nos responsables politiques et économiques. On voit bien aujourd’hui que c’est totalement absurde !Serge Le Quéau, du syndicat Solidairesà franceinfo

« Personne n’a rien fait lorsque notre usine a fermé, témoigne encore Coralie*, l’une des 38 personnes licenciées. C’est révoltant. On a eu l’impression qu’on nous laissait tomber. Quand je vois ce qui se passe en ce moment avec l’épidémie de coronavirus, je me dis que je devrais être en train de fabriquer des masques… « 

De l’artisanat à la mondialisation

« C’est une belle histoire industrielle qui se termine par un beau gâchis », commente, un brin désabusé, l’ancien maire de Plaintel, Joseph Le Vée. Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter à 1964, lorsque le Français Louis Giffard reprend l’activité de fabrication de chapeaux pour dames de son père. Le secteur est alors en déclin. Un an plus tard, Louis Giffard se lance donc dans la production de masques anti-poussières. En 1971, il crée une société anonyme à Saint-Brieuc (baptisée FILGIF puis GIFFARD) et tente de s’inspirer de ce qui se passe aux États-Unis avec la société 3M qui écrase le marché. Dans les années 80, Louis Giffard quitte ses locaux à Saint-Brieuc pour s’installer à Plaintel.

« C’est l’époque où on commence à s’occuper plus sérieusement de la santé des salariés, explique l’ancien directeur général du site de Plaintel, Jean-Jacques Fuan. Il y a un essor important de ce qu’on a appelé les EPI, les équipements de protection individuelle. Mais la manière de produire des masques de Louis Giffard est assez artisanale. Elle entraîne jusqu’à 30 % de rebut. » Après la mort de Louis Giffard, l’entreprise est vendue au groupe suédois Bilsom, en 1986. Elle est rachetée par le groupe français Dalloz en 1993 qui devient le groupe Bacou-Dalloz en 2001 (rebaptisé Sperian en 2003).

La production s’automatise et les normes se développent. « Nous vendions des masques dans le monde entier, se souvient Jean-Jacques Fuan, en Allemagne, en Angleterre, en Suède, à Taïwan, au Japon, en Amérique du Sud, aux États-Unis… Lorsque je suis devenu directeur industriel du groupe en 2003, j’ai été chargé d’harmoniser les pratiques des 48 sites de production en Europe et en Afrique. Mon rôle a consisté à rationaliser les fabrications du groupe pour faire des économies d’échelle. » Jean-Jacques Fuan quitte le groupe Sperian, alors propriétaire de l’usine de Plaintel, en 2006.

Mais en Bretagne, on ne ressent pas encore l’effet des réductions des coûts. « Pour moi, ces années correspondent à une modernisation de l’entreprise, se souvient Alexandre*. C’est en 2010 avec Honeywell que tout bascule. »

Un licenciement économique « infondé »

La fermeture de l’usine de Plaintel était-elle vraiment inéluctable ? Les éléments recueillis par la cellule investigation de Radio France permettent d’établir que la reprise de l’usine bretonne par Honeywell en 2010 s’apparente plutôt à une opération financière sans réelle volonté de développer l’outil de production. C’est ce que montre notamment un rapport d’audit financier confidentiel réalisé en 2018, peu avant la fermeture de l’entreprise bretonne. Selon les conclusions ce document, jamais révélé, jusqu’ici « le motif économique du plan de licenciement collectif est infondé »« La fermeture du site apparaît relever de motifs financiers et stratégiques bien plus qu’économiques parce que le résultat net est construit artificiellement », analyse le document.

Dire que le site de HSP (Honeywell Safety Products) Armor devrait fermer pour cause économique est techniquement infondé… à moins de considérer que fournir un dividende par action et une valorisation boursière 2017 record (et supérieur à la moyenne des 500 entreprises cotées les plus représentatives du marché boursier américain) est un motif économique. Ce qui est plus que discutable.Extrait d’un rapport d’audit financier réalisé en 2018

« Il est évident que la fermeture du site de Plaintel ne permettra pas d’augmenter le dividende par action de 9 % comme annoncé par le nouveau CEO (Chief Executive Officer) du groupe, mais cela participe bien à la stratégie économique et financière globale du groupe », poursuit le texte.

Ce rapport d’audit note également « un changement de stratégie qui marginalise les masques au sein d’Honeywell Safety Products », la division de l’entreprise dont dépend l’usine de Plaintel. Honeywell « souhaite désormais se concentrer sur des activités davantage rentables, où il est leader et en avance dans la course technologique face à ses concurrents, explique le document. La priorité est de pousser l’offre sur les solutions connectées, à forte profitabilité. La priorité de la direction est de rationaliser la gamme et de se concentrer sur les marchés en forte croissance que sont l’Inde et la Chine. »

« Le groupe Honeywell n’a finalement jamais investi dans le site de Plaintel, constate encore le rapport d’audit. Les seuls investissements significatifs ont concerné un bâtiment de près de 20 000 m² largement sur-dimensionné. Les investissements en machines et outils de production ont été plus que limités depuis la reprise du site de Plaintel par Honeywell. (…) La conséquence directe est que l’usine fonctionne depuis lors avec un outil vieillissant et aujourd’hui loin des performances des machines plus modernes. L’investissement incorporel (brevets notamment) a été inexistant et les dépenses de R & D [recherche et développement] n’ont pas concerné de réelles innovations mais presque exclusivement des homologations. Elles ont été largement financées par le Crédit impôt recherche. Ces éléments viennent étayer le fait que le site de Plaintel n’a jamais été une entité stratégique pour le groupe, insiste le rapport, mais bien un complément non core [non essentiel] de sa gamme d’EPI [équipement de protection individuelle] et une source potentielle de revenus élevés en cas de pandémie. Cela correspond tout à fait à la stratégie du groupe. Il n’investit que dans des marchés à forte croissance et à forte profitabilité puis accompagne ses activités matures sans investir jusqu’à arrêt ou cession de l’activité (..) Le marché du masque jetable reste en croissance et reste rentable à condition d’investir régulièrement dans ses outils de production et ses produits », ajoute le rapport d’audit.   

Honeywell Safety Products n’a investi, ni dans de nouveaux produits, ni dans de nouvelles capacités de production, ni même dans le simple renouvellement de l’outil productif. Le choix est fait de délocaliser la production vers un pays à faibles coûts de production, le site de Nabeul, en Tunisie.Extrait d’un rapport d’audit financier réalisé en 2018

Ce désinvestissement du groupe Honeywell est confirmé par les témoignages d’anciens salariés que nous avons recueillis. « Il y avait une stratégie claire de fermeture de l’entreprise, assure Damien*. Pour un groupe américain comme Honeywell, l’investissement doit forcément être remboursé par les bénéfices en six mois, c’est impossible ! Les investissements étaient donc interdits. Si on voulait lancer des nouveaux produits, c’était à nous de nous débrouiller, il n’y avait pas de crédit pour la recherche-développement. À l’époque de l’ancien propriétaire, le groupe Sperian, un nouveau masque sortait tous les quatre ans, j’en ai vu défiler trois. Avec Honeywell, aucun nouveau masque n’a été développé sur le site de Plaintel en huit ans. En fait, on cherche à faire mourir l’entreprise. »

« La période précédente a correspondu à une modernisation de l’entreprise, confirme Coralie*. Beaucoup d’innovations, la création d’un laboratoire et le renforcement du service recherche-développement. »

Avec Honeywell, notre travail a perdu tout son sens. Le groupe était obsédé par la fourniture d’indicateurs chiffrés. Nous étions constamment sous pression.Coralie, ex employée de l’usine de Paintelà franceinfo

« Nous avons découvert le système Honeywell, témoigne Antoine*. Ils appellent ça le ‘Honeywell operating system’, ce qui correspond en fait au lean management, c’est-à-dire : l’usine maigre. Le but est de supprimer tous les gaspillages à travers une multitude de procédures souvent ubuesques. Réfléchir, c’était déjà commencer à désobéir. Il fallait appliquer les standards… même complètement idiots. Il y avait un système baptisé ‘5 S’ qui établissait toute une série de règles pour un rangement poussé à l’extrême : chaque poubelle, téléphone ou même revue devait avoir une place bien déterminée. C’était du grand n’importe quoi. Honeywell appliquait également la technique du gemba, un mot japonais qui veut dire ‘sur le terrain’. Le but était de faire venir les managers en force au sein de l’usine, ce qui stressait énormément les salariés. »

« Honeywell surveillait constamment les stocks de matières premières, ajoute Damien*. Il ne fallait pas dépasser un certain niveau pour ne pas perdre de l’argent… parce qu’un stock, c’est de l’argent immobilisé. Et donc ce stock baissait régulièrement. Sauf que lorsqu’il fallait fournir des quantités importantes pour répondre à la demande d’un client, nous n’avions plus la capacité de le faire. Le client devait attendre trois mois. Du coup, il allait voir ailleurs. C’était un cercle vicieux : faute de commandes notre production baissait, donc notre stock diminuait… ce qui faisait à nouveau diminuer la production. »

Pourtant, nous avions potentiellement une forte capacité de production pour le secteur hospitalier. Nous avons pressé la direction du siège français d’envoyer des commerciaux auprès du monde médical pour nous ramener un chiffre d’affaires. Mais on nous a répondu que ce n’était pas possible, que notre cible était l’industrie… pas le secteur hospitalier.Antoine, un ancien employé de l’usine de Paintelà franceinfo

Une stratégie parfaitement assumée par le groupe américain. Ainsi, les catalogues de la firme américaine ne contiennent pas la gamme de masques Easyfit qui correspond aux masques utilisés en cas de pandémie. C’est ce qu’on constate dans le catalogue 2014-2015 ou 2016-2017 du groupe.

« Le fait qu’Honeywell n’essayait pas de vendre la totalité des produits que l’usine de Plaintel était en capacité de produire montre bien que le groupe voulait fermer le site, c’est tout, ajoute Antoine*. D’ailleurs, ils encourageaient les salariés à partir. Dès que l’effectif est descendu sous la barre des 50 personnes, ils ont lancé le go pour la fermeture. »

Contactée, la direction de la communication d’Honeywell a décliné notre demande d’interview. Elle se borne à réaffirmer que la décision de fermer le site de Plaintel « a été prise pour rationaliser [ses] activités mondiales et mieux servir [ses] clients ».

Des choix financiers contestables

Pourtant, les conclusions du rapport d’audit confidentiel de 2018 que la cellule investigation de Radio France a pu consulter montrent que le site de Plaintel était tout à fait être rentable. « L’activité d’Honewell de masques respiratoires jetables en Europe, dont celle de HSP (Honeywell Safety Products) Armor, est une activité rentable », peut-on lire dans ce document.

« Les comptes sociaux de HSP Armor n’en témoignent que partiellement dans la mesure où :

– Une partie (non négligeable) de la marge est captée par HSP Europe, l’entité de commercialisation du groupe pour ces produits.

– Les frais généraux intègrent des coûts de management, de services centraux, de top management, de commercialisation et de reporting bien supérieurs à ce que peut supporter une entité de moins de 5 millions de chiffre d’affaires et de moins de 50 personnes. »

Autrement dit : ce sont les choix financiers opérés par le groupe qui placent l’usine de Plaintel sous tension. Malgré cela, l’usine continue d’être profitable à Honeywell, constate encore le rapport d’audit. La « rentabilité économique [de l’usine] est avérée, peut-on lire dans le document, mais trop faible pour les standards du groupe » Honeywell.

« Une mort programmée »

« Ce qu’il faut bien comprendre c’est que l’usine de Plaintel n’avait pas accès directement au marché, explique Antoine*. Elle avait un unique client… c’était le groupe Honeywell. C’était lui qui fixait le prix d’achat des masques, donc si on ne rapportait pas assez d’argent, c’était de leur fait. Nous étions une goutte d’eau dans leur chiffre d’affaire. »

« Le groupe a construit une rentabilité très faible du site de Plaintel, estime l’avocat Laurent Beziz, qui défend plusieurs salariés licenciés. Le groupe fixait les prix très faibles auxquels étaient vendus les articles [c’est ce qu’on appelle les prix de cession ou prix de transfert] tout en effectuant des refacturations importantes de frais. Résultat : la rentabilité était forcément insuffisante. Tout ça était planifié, il s’agit d’une construction économique. La mort de l’usine de Plaintel était programmée. »

Ce point est également confirmé par l’audit réalisé en 2018 au sein de l’entreprise. « Avec une construction différente du compte de résultat, et notamment des prix de transfert, l’activité de HSPA aurait pu être bien plus profitable et dégager des résultats significatifs », conclut le rapport d’audit.

« Il y a eu un abus de l’employeur dans l’exercice de son droit de cesser son activité », estime encore l’avocat Laurent Beziz. C’est la raison pour laquelle plusieurs salariés contestent leur licenciement devant le tribunal administratif et le conseil de prud’hommes. Parmi eux se trouvent cinq salariés « protégés » (délégués du personnel et représentants syndicaux) dont le licenciement a été refusé par l’inspection du travail.

Quand le ministère du Travail déjuge l’inspection du Travail

Dans une lettre datée du 22 janvier 2019 que la cellule investigation a pu consulter, l’inspecteur du travail de Saint-Brieuc estime que « le motif économique invoqué à l’appui de la demande de licenciement n’est pas avéré » estimant que « la seule volonté de majorer le profit de l’entreprise n’entre pas dans la définition des difficultés économiques. »

Le 17 juillet 2019, la direction générale du travail désavoue l’inspection du travail, validant ainsi le licenciement économique de cinq salariés protégés de Plaintel. « Si une partie des moyens de production ont été déménagés en Tunisie afin d’être réutilisés par une autre entité du groupe, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une entité juridique distincte de l’entreprise HSAP (Honeywell Safety Products Armor), estime la direction générale du Travail. De fait, la cause économique invoquée par l’employeur, à savoir la cessation totale et définitive de l’entreprise, doit s’apprécier au niveau de l’entreprise. Il est constant que la cessation totale et définitive de l’entreprise constitue une cause économique autonome sans qu’il n’appartienne à l’autorité administrative d’examiner la réalité d’éventuelles difficultés économiques rencontrées par l’entreprise en amont de la décision de cesser son activité. »

Autrement dit : l’État n’a pas à interférer dans la décision, souveraine, d’Honeywell. « Nous contestons l’analyse du ministère du Travail, commente l’avocat des salariés, Me Beziz, il s’agit bien d’une délocalisation. » Contacté, le ministère du Travail n’a pas souhaité réagir. Quant à l’avocat d’Honeywell, Philippe Gautier, il n’a pas donné suite à notre demande d’entretien.

Faire revivre l’usine de Plaintel ?

« Avec cette crise du coronavirus, les vieux logiciels de compréhension doivent être modifiés, estime Serge le Quéau du syndicat Solidaires des Côtes-d’Armor. Il faut que l’État et surtout les citoyens et les salariés se réapproprient collectivement certains moyens de production essentiels à l’intérêt de la nation. » Avec d’autres, comme l’ancien directeur général du site de Plaintel, Jean-Jacques Fuan, Serge Le Quéau plaide pour une reprise de l’activité de l’usine à travers une Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC).

L’idée avait été portée en 2001 par l’ancien secrétaire d’État à l’Économie sociale et solidaire du gouvernement Jospin, Guy Hascoët. Ce dernier est désormais en contact direct avec la présidence de la région Bretagne. « Ça va être la guerre sur les tarmacs d’aéroport autour des masques, estime Guy Hascoët. Alors que nous avons besoin de 40 millions de masques par semaine et que nous ne sommes même pas à dix en production hexagonale, il faut pousser le plus vite possible toutes les capacités pour se prémunir des épisodes à venir. Dans une situation d’extrême urgence, la Société coopérative d’intérêt collectif est le seul mécanisme qui permet à tous les Bretons de prendre des parts sociales au capital de l’usine devenant ‘leur’ projet tout en échappant à la loi de la concurrence du marché. Si on a la possibilité de faire sortir un million de masques par jour d’ici six mois, il ne faut pas se poser de question. Cette compétition mondiale va être cruelle. »

Il n’y a plus ni l’outil, ni le bâtiment, ni les machines. Donc ça ne va pas repartir d’un coup de baguette magique.Joseph Le Vée, ancien maire de Plaintelà franceinfo

Le site de l’usine de masques de Plaintel a été réoccupé par l’entreprise Bio Armor, « spécialisée dans les produits naturels pour la nutrition, l’hygiène et l’environnement de l’élevage ».

« Il y a des friches industrielles et des locaux disponibles dans la région pour relancer l’activité de l’usine, estime de son côté Serge Le Quéau. Les machines ont été détruites mais elles ont été fabriquées par une entreprise bretonne. Si de l’argent se débloque, on peut les reconstruire. Beaucoup d’anciens de Plaintel n’ont pas retrouvé de travail. Le savoir-faire est toujours là. »

Après la crise, il faudra mettre au grand jour l’histoire de cette société et pointer les manques et les très mauvais choix qui ont été faits mais aussi désigner les responsables.Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihanà franceinfo

Ces derniers jours, le groupe américain Honeywell a annoncé qu’il ouvrait une usine à Rhodes Island pour faire face à la demande de masques aux États-Unis. « Une information assez dérangeante« , commente l’ancien président de Plaintel, Roland Fangeat.

*Les prénoms ont été modifiés

La « lente agonie » de la principale usine de masques respiratoires en France

Antoine AGASSE

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Des masques FFP2 sont fabriqués le 23 septembre 2005 à l’usine Bacou-Dalloz de Plaintel, en Bretagne

 

Rennes (AFP) – L’usine bretonne de Plaintel, longtemps seul site de production de masques respiratoires en France, a fermé dans l’indifférence générale fin 2018, moins de deux ans avant la pandémie de Covid-19, sur fond de commandes en berne et d’exigences de forte rentabilité.

« Ça me remue les tripes », lâche avec amertume Pierre (prénom modifié), un ancien salarié de l’usine, en « colère de voir des soignants mourir parce qu’ils manquent de masques ».

L’ex-usine Spérian de Plaintel (Côtes d’Armor) produisait il y a quelques années plus de 8 millions de masques par an et sa capacité de production dépassait même les 200 millions de masques en 2010.

« C’est à Plaintel qu’on a fabriqué les premiers masques FFP2 pliables », vante Jean-Jacques Fuan, directeur du site de 1991 à 2003.

Le site est d’ailleurs le seul producteur de masques en France en 2005, lorsque l’État lui commande 200 millions de masques en trois ans afin de constituer des stocks en prévision d’une pandémie. Le protocole d’accord, signé par le ministre de la Santé Xavier Bertrand, souligne alors qu’il est exclu de « dépendre exclusivement d’importations qui se trouveraient interrompues dans un contexte de pandémie », selon un document publié par la cellule investigation de Radio France.

Car « en période de crise, la demande mondiale serait multipliée au moins par dix et (…) des problèmes se poseraient », avait prévenu dès novembre 2005 Roland Fangeat, ancien vice-président de la division respiratoire de Spérian Europe, lors d’une audition à l’Assemblée nationale.

L’usine, qui compte alors près de 300 employés, produit sept jours sur sept et 24 heures sur 24 pour répondre à la demande. En 2010, elle est rachetée par le groupe américain Honeywell. Puis l’État interrompt ses commandes, contrairement aux engagements pris dans l’article 11 du protocole.

« C’est une faillite collective », décrit M. Fangeat. « A partir de 2011, il n’y a plus eu de commandes et la lente agonie de l’usine a commencé. »

Plans sociaux et chômage partiel s’enchaînent et l’effectif fond jusqu’à atteindre 38 salariés en 2018. « Huit ans de galère », résume Pierre, l’ex-salarié.

– « Un bel outil de travail » –

A l’été 2018, Honeywell ferme l’usine pour « motif économique » et une partie des machines est délocalisée à Nabeul, en Tunisie. Le reste est envoyé chez le ferrailleur pour être détruit.

« L’usine en elle-même avait une rentabilité tout à fait acceptable, mais était en dessous des exigences du groupe car Honeywell avait créé un modèle économique qui ne lui permettait pas d’être rentable », affirme Laurent Beziz, avocat au cabinet LBBA, qui défend plusieurs anciens salariés.

Dans un rapport de mai 2018, le cabinet d’expert comptable Syndex évoquait en effet une « rentabilité économique avérée, mais trop faible pour les standards du groupe » Honeywell, qui a plus que quadruplé son bénéfice net en 2018, à 6,76 milliards de dollars.

« Le site n’a pas reçu de commandes suffisantes lui permettant de retrouver sa rentabilité et a accumulé des pertes financières importantes », s’est défendu le groupe auprès de l’AFP, assurant « qu’il n’y avait pas d’autre option viable que de fermer nos installations ».

Les employés, eux, rencontrent le préfet, écrivent au président de la République, sans succès. « Trente-huit salariés sur un territoire rural, ça n’intéressait pas les pouvoirs publics, ni les médias », déplore Christophe Rondel, secrétaire général de la CFDT des Côtes d’Armor.

« C’est triste, parce qu’on avait un bel outil de travail », regrette Michèle Le Couturier, ancienne déléguée CFDT de l’usine. « On aurait pu faire de belles choses, on aurait été fiers de pouvoir aider la population et de sauver des vies. »

Aujourd’hui, un petit groupe d’anciens salariés, mené par Jean-Jacques Fuan et conseillé par l’ancien secrétaire d’État (EELV) Guy Hascoët, tente de relancer une production, sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). « Vu la situation dramatique du pays, il faut se réapproprier les moyens de production », lance Serge Le Quéau, du syndicat Solidaires.

La région Bretagne a promis son soutien, mais « il faut que l’État prenne des engagements sur le long terme en matière de commande publique », prévient Martin Meyrier, vice-président du Conseil régional à l’Économie.

Reste qu’il n’y a plus ni machine, ni site industriel (il a été racheté par une entreprise locale). « Et seuls huit anciens salariés sont encore sur le marché de l’emploi », souligne M. Rondel.

« Ça serait un miracle de commencer dans neuf mois », concède M. Fuan.


20 Minutes avec AFP

Trois présidents de région ont accusé Washington d’avoir surenchéri sur des commandes en Chine, et le Canada s’inquiète également de possibles détournements

Les Etats-Unis ont-ils sorti des valises de cash sur le tarmac chinois pour acheter des masques commandés par la France ? Accusé par trois présidents de région en pleine crise du coronavirus, Washington a catégoriquement démenti, jeudi. « Le gouvernement des Etats-Unis n’a acheté aucun masque qui devait être livré par la Chine à la France », a indiqué à l’AFP un haut responsable de l’administration américaine. « Les informations affirmant le contraire sont complètement fausses », a ajouté ce responsable sous couvert d’anonymat.

Jeudi, c’est la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a assuré avoir perdu un chargement de masques chinois au profit d’Américains qui avaient « surenchéri » pour l’obtenir. L’élue n’a pas précisé quelles entités, publiques ou privées, représentaient ces acheteurs.

Une cargaison de masques chargés à bord d'un avion en Chine le 22 mars 2020. © CHINE NOUVELLE/SIPA Une cargaison de masques chargés à bord d’un avion en Chine le 22 mars 2020.

Il y a quelques jours, les présidents de deux autres régions françaises avaient déjà dénoncé des pratiques similaires de la part d’acheteurs américains, sans autres précisions sur leur identité. « Sur le tarmac, les Américains sortent le cash et payent trois ou quatre fois (plus cher) les commandes que nous avons faites, donc il faut vraiment se battre », a notamment déploré et du Jean Rottner, président de la région Grand-Est.

Justin Trudeau « inquiet »

La France n’est pas le seul pays à accuser les Etats-Unis. Le mois dernier, une cargaison de masques achetée en Chine pour le Québec, qui transitait par l’Europe, serait arrivée plus petite que prévu après qu’une partie a été revendue « au plus offrant », a rapporté la chaîne publique Radio Canada.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est dit jeudi « très inquiet » et a demandé à ses services d’enquêter. « On est très inquiets », a indiqué Justin Trudeau, en réponse à une question sur le sujet lors de sa conférence de presse quotidienne. « J’ai entendu parler de ces informations et bien sûr elles sont préoccupantes ». Trudeau a indiqué qu’il avait « demandé à des ministres de faire un suivi », ajoutant que des responsables canadiens avaient discuté de la question de l’approvisionnement en matériel médical avec leurs homologues américains.

« Nous travaillons, pas seulement ici mais également à l’étranger, pour faire en sorte que l’équipement commandé par le Canada arrive au Canada », a-t-il insisté. « On comprend que les besoins aux Etats-Unis sont criants mais les besoins au Canada sont criants aussi », a précisé Justin Trudeau.


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