Retour des autos tamponneuses!

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Essonne : un accident de voiture tue un père, son fils gravement blessé

Florian Garcia Illustration. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers et du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Corbeil-Essonnes, son décès a été déclaré après une tentative de réanimation. © LP/Arnaud Journois Illustration. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers et du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Corbeil-Essonnes, son décès a été déclaré après une tentative de réanimation.

Les secours n’ont pas pu le réanimer. Vendredi, un homme d’une cinquantaine d’années est mort dans un accident de la route, sur la D 837 à Milly-la-Forêt. Son fils, à ses côtés lors du choc, a été grièvement blessé.

Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame, l’automobiliste a perdu le contrôle de son véhicule avant de percuter un arbre. En arrêt cardio respiratoire, le père de famille a été pris en charge par les secours. Malgré l’intervention des sapeurs-pompiers et du Smur (Service mobile d’urgence et de réanimation) de Corbeil-Essonnes, son décès a été déclaré après une tentative de réanimation. En « urgence absolue », son fils a été héliporté vers l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).

Les accidents de la circulation repartent à la hausse

Après une nette accalmie pendant la période de confinement, les accidents de la circulation repartent à la hausse. Le 15 mai dernier, un motard est décédé lors d’un accident survenu sur l’autoroute A6, à Evry-Courcouronnes. L’enquête a pu établir qu’une voiture lui a coupé la route après avoir eu une première collision avec un poids lourd. Un appel à témoins a été lancé par les enquêteurs.

Une semaine plus tard, une femme de 73 ans a perdu la vie après une collision sur la départementale 988, qui relie Gometz-la-Ville à Limours. Cette fois, un des deux véhicules aurait franchi une ligne « stop » sans la voir.

« Nous avons vu apparaître pendant le confinement des comportements dangereux, notamment des vitesses excessives, note la colonelle Karine Lejeune, à la tête des gendarmes de l’Essonne. Ceux-ci sont d’autant plus dangereux avec la reprise du trafic, donc prudence et respect du Code de la route. » Et de préciser que « l a gendarmerie va renforcer ses contrôles dans les jours et semaines à venir. Ce vendredi, la présence de l’escadron départemental de sécurité routière (EDSR) sur la N 20 à Egly a engendré 14 rétentions de permis de conduire. Il s’agit de vitesses supérieures de 40 voire 50 km/h à la limite autorisée. »

Déconfinement : hausse des accidents mortels, bond des excès de vitesse

Les grands excès de vitesse augmentent nettement avec le déconfinement (photo d'illustration).
Les grands excès de vitesse augmentent nettement avec le déconfinement (photo d’illustration). © AFP
Trois semaines après le début du déconfinement, la Sécurité routière s’inquiète samedi de « premiers chiffres alarmants » avec le retour des Français sur les routes. Les grands excès de vitesse ont notamment bondi de 15%. 

Trois semaines après le déconfinement et le retour des Français sur les routes, la Sécurité routière s’inquiète samedi de « premiers chiffres alarmants » avec une hausse des accidents mortels et un bond de 15% des grands excès de vitesse.

« Accroissement des comportements à risque »

Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai. « Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité », a déclaré David Julliard, l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview au journal Le Parisien. Lors du pont de l’Ascension, « il y a eu beaucoup d’accidents meurtriers et le nombre de morts a été plus important que l’an dernier à la même époque », rapporte-t-il.

Si cette surmortalité peut en partie s’expliquer par « la météo », car « les beaux jours se traduisent souvent par un surcroît d’accidents graves », David Julliard s’alarme également d’un « accroissement des comportements à risque ». « Entre le 11 et le 27 mai, nous avons relevé 2.421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation », explique-t-il. « C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme. »

Une baisse historique du nombre de morts en avril

« On nous a aussi signalé une recrudescence des franchissements de feux rouges », ajoute-t-il. « Cela confirme une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs. »

Le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus a provoqué une baisse historique du nombre de morts en avril, avec 55,8% de personnes tuées en moins par rapport à la même période l’an dernier. Mais la Sécurité routière s’était déjà alarmée d’une recrudescence des grands excès de vitesse pendant cette période.

Accidents mortels, excès de vitesse… La Sécurité routière s’inquiète de « premiers chiffres alarmants » depuis le déconfinement

Dans une interview au « Parisien », l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière appelle les Français à ne pas céder à une forme de relâchement au volant.

Un gendarme contrôle un automobiliste, le 7 mai 2020, sur une route de Bourg-en-Bresse (Ain).
Un gendarme contrôle un automobiliste, le 7 mai 2020, sur une route de Bourg-en-Bresse (Ain). (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS)

Les Français ont repris la route… et quelques mauvaises habitudes. Trois semaines après le déconfinement, la Sécurité routière dit s’inquiéter des « premiers chiffres alarmants » qui se traduisent par une hausse des accidents mortels et par un bond de 15% des grands excès de vitesse.

>> Coronavirus : suivez l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en France et dans le monde

Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai. « Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité », déclare l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview au Parisien, samedi 30 mai. Lors du pont de l’Ascension, « il y a eu beaucoup d’accidents meurtriers et le nombre de morts a été plus important que l’an dernier à la même époque », rapporte David Julliard.

Des excès de vitesse en hausse

Si cette surmortalité peut en partie s’expliquer par « la météo », car « les beaux jours se traduisent souvent par un surcroît d’accidents graves », David Julliard s’alarme également d’un « accroissement des comportements à risque ». « Entre le 11 et le 27 mai, nous avons relevé 2 421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation, explique-t-il. C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme. »

« On nous a aussi signalé une recrudescence des franchissements de feux rouges, ajoute-t-il. Cela confirme une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs. »

Le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus avait provoqué une baisse historique du nombre de morts en avril, avec 55,8% de personnes tuées en moins par rapport à la même période l’an dernier. Mais la Sécurité routière s’était déjà alarmée d’une recrudescence des grands excès de vitesse pendant cette période.

Déconfinement : La Sécurité routière s’alarme de la forte hausse de la mortalité routière

VITESSE Les grands excès de vitesse sont aussi en hausse par rapport à l’année dernière à la même époque

20 Minutes avec AFP
Un radar tourelle à La Rochelle. (illustration)
Un radar tourelle à La Rochelle. (illustration) — XAVIER LEOTY / AFP

Trois semaines après le déconfinement et le retour des Français sur les routes, la Sécurité routière s’inquiète samedi de « premiers chiffres alarmants » avec une hausse des accidents mortels et un bond de 15 % des grands excès de vitesse. Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai. « Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité », a déclaré David Julliard, l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview au journal Le Parisien.

Lors du pont de l’Ascension, « il y a eu beaucoup d’accidents meurtriers et le nombre de morts a été plus important que l’an dernier à la même époque », rapporte-t-il. Si cette surmortalité peut en partie s’expliquer par « la météo », car « les beaux jours se traduisent souvent par un surcroît d’accidents graves », David Julliard s’alarme également d’un « accroissement des comportements à risque ». « Entre le 11 et le 27 mai, nous avons relevé 2.421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation », explique-t-il. « C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme. »

Baisse historique du nombre de morts en avril

« On nous a aussi signalé une recrudescence des franchissements de feux rouges », ajoute-t-il. « Cela confirme une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs », poursuit l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière.

Le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus a provoqué une baisse historique du nombre de morts en avril, avec 55,8 % de personnes tuées en moins par rapport à la même période l’an dernier. Mais la Sécurité routière s’était déjà alarmée d’une recrudescence des grands excès de vitesse pendant cette période.

Avec le déconfinement, la Sécurité routière s’inquiète de « premiers chiffres alarmants »

 LEXPRESS.fr avec AFP
Selon l'adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, beaucoup d'accidents ont été rapportés lors du pont de l'Ascension

Selon l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, beaucoup d’accidents ont été rapportés lors du pont de l’Ascension            afp.com/PHILIPPE DESMAZES

Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai pour éviter une hausse des décès sur la route.

Trois semaines après le déconfinement et le retour des Français sur les routes, la Sécurité routière s’inquiète ce samedi de « premiers chiffres alarmants » avec une hausse des accidents mortels et un bond de 15% des grands excès de vitesse. 

Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai. « Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité », a déclaré David Julliard, l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview au journal Le Parisien. Lors du pont de l’Ascension, « il y a eu beaucoup d’accidents meurtriers et le nombre de morts a été plus important que l’an dernier à la même époque », rapporte-t-il. 

LIRE AUSSI >> Confinement : la réduction du trafic routier a provoqué une baisse du nombre d’AVC 

 

Si cette surmortalité peut en partie s’expliquer par « la météo », car « les beaux jours se traduisent souvent par un surcroît d’accidents graves », David Julliard s’alarme également d’un « accroissement des comportements à risque ».  

2421 grands excès de vitesse en deux semaines

« Entre le 11 et le 27 mai, nous avons relevé 2421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation », explique-t-il. « C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme. »  

LIRE AUSSI >> Durant le confinement, la qualité de l’air s’est nettement améliorée en Île-de-France 

« On nous a aussi signalé une recrudescence des franchissements de feux rouges », ajoute-t-il. « Cela confirme une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs. » 

Le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus a provoqué une baisse historique du nombre de morts en avril, avec 55,8% de personnes tuées en moins par rapport à la même période l’an dernier. Mais la Sécurité routière s’était déjà alarmée d’une recrudescence des grands excès de vitesse pendant cette période. 

Déconfinement : la Sécurité routière observe des «chiffres alarmants»

Excès de vitesse, accidents mortels… La Sécurité routière fait état de ses inquiétudes.

 Le Figaro avec AFP
Entre le 11 et le 27 mai, 2421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation ont été enregistrés.
Entre le 11 et le 27 mai, 2421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation ont été enregistrés. AFP

Trois semaines après le déconfinement et le retour des Français sur les routes, la Sécurité routière s’inquiète samedi de «premiers chiffres alarmants» avec une hausse des accidents mortels et un bond de 15% des grands excès de vitesse. Une campagne appelant à la prudence lors du déconfinement avait été lancée début mai. «Hélas, nos craintes semblaient fondées puisque les premiers chiffres remontant du terrain sont assez alarmants en termes de mortalité», a déclaré David Julliard, l’adjoint au délégué interministériel à la Sécurité routière, dans une interview au journal Le Parisien.

Lors du pont de l’Ascension, «il y a eu beaucoup d’accidents meurtriers et le nombre de morts a été plus important que l’an dernier à la même époque», rapporte-t-il. Si cette surmortalité peut en partie s’expliquer par «la météo», car «les beaux jours se traduisent souvent par un surcroît d’accidents graves», M. Julliard s’alarme également d’un «accroissement des comportements à risque».

«Entre le 11 et le 27 mai, nous avons relevé 2.421 grands excès de vitesse, supérieurs à 50 km/h au-dessus de la limitation», explique-t-il. «C’est 321 de plus qu’en 2019 sur la même période, soit une hausse de près de 15 %, ce qui est énorme.» «On nous a aussi signalé une recrudescence des franchissements de feux rouges», ajoute-t-il. «Cela confirme une forme de relâchement ou de désinhibition des comportements au volant de la part d’une minorité de conducteurs.»

Le confinement mis en place pour lutter contre l’épidémie de nouveau coronavirus a provoqué une baisse historique du nombre de morts en avril, avec 55,8% de personnes tuées en moins par rapport à la même période l’an dernier. Mais la Sécurité routière s’était déjà alarmée d’une recrudescence des grands excès de vitesse pendant cette période.

Donald la menace!..

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Donald Trump menace de « fermer » les réseaux sociaux : la prise de bec entre le président américain et Twitter, en quatre actes

Le réseau social, souvent accusé de laxisme dans son traitement des propos tenus par des dirigeants, a ajouté une mention « vérifiez les faits » à deux tweets de Donald Trump, provoquant sa colère. 

Pour la première fois, Twitter a mis en doute la véracité d\'une affirmation de Donald Trump, le 26 mai 2020. 
Pour la première fois, Twitter a mis en doute la véracité d’une affirmation de Donald Trump, le 26 mai 2020.  (DAVID HIMBERT / HANS LUCAS / AFP)

avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

Donald Trump est connu comme l’homme politique qui s’est le plus approprié l’usage de Twitter, pour accéder au pouvoir, mais aussi une fois installé à la Maison Blanche. Pourtant, mercredi 27 mai, le président des Etats-Unis est entré en guerre contre le réseau social. Lancé dans un bras de fer avec la firme américaine, qui a – timidement – mis en doute la véracité de ses propos dans un tweet, le chef d’Etat a menacé de faire purement et simplement « fermer » des réseaux sociaux qu’il estime biaisés contre les discours conservateurs, pourtant bien représentés sur ces plateformes. Il signera jeudi un décret visant les opérateurs de réseaux sociaux, selon des représentants de la Maison Blanche. Mais ces derniers n’ont donné aucune précision sur la possible teneur du décret présidentiel.

Retour une passe d’armes en quatre actes. 

Acte 1 : Trump tweete sur le vote par correspondance

Tout a commencé par deux tweets tout à fait « trumpiens »,à savoir riches en lettres majuscules et en accusations, postés mardi.Le président américain s’en prend alors à la décision du gouvernement démocrate de Californie de mettre en place le vote par correspondance en vue de l’élection présidentielle de novembre. Annoncé le 8 mai, ce dispositif doit permettre aux Californiens de se rendre aux urnes, même si le pays n’est pas parvenu d’ici là à enrayer l’épidémie de coronavirus. Or, plusieurs groupes appartenant au parti républicain ont attaqué cette décision en justice, estimant qu’il s’agissait d’un procédé illégal. 

….living in the state, no matter who they are or how they got there, will get one. That will be followed up with professionals telling all of these people, many of whom have never even thought of voting before, how, and for whom, to vote. This will be a Rigged Election. No way! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 26, 2020

« Il n’y a PAS MOYEN (ZERO !) que le vote par correspondance soit autre chose que substantiellement frauduleux », a tweeté le président américain mardi, avant de s’en prendre au gouverneur de la Californie, Gavin Newson. Il accuse ce dernier de distribuer des bulletins à tous les habitants et de leur dire « pour qui voter ».  

Acte 2 : Twitter signale les messages comme « trompeurs » 

Dans la foulée de la publication de ces tweets, Twitter a, pour la première fois, signalé ces messages de Donald Trump comme « trompeurs ». Pour ce faire, le réseau social, souvent accusé de laxisme dans son traitement des propos tenus par des dirigeants, a ajouté une mention « vérifiez les faits » aux deux tweets du président américain : sous ces deux tweets s’affiche désormais la mention « Obtenez les faits sur le vote par correspondance », qui renvoie à un résumé des faits et à des articles publiés dans la presse américaine. 

Evidemment, ce signalement n’a pas plu à Donald Trump. « Twitter interfère avec l’élection présidentielle de 2020. Ils disent que ma déclaration sur le vote postal est incorrecte, en se basant sur des vérifications des faits par Fake News CNN et le Amazon Washington Post », a réagi le milliardaire républicain, qui est suivi par 80 millions de personnes sur son réseau social de prédilection. « Twitter étouffe la LIBERTE D’EXPRESSION », a-t-il ajouté.

.@Twitter is now interfering in the 2020 Presidential Election. They are saying my statement on Mail-In Ballots, which will lead to massive corruption and fraud, is incorrect, based on fact-checking by Fake News CNN and the Amazon Washington Post…. — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 26, 2020

Acte 3 : Trump menace de « réglementer » ou de « fermer » des réseaux sociaux

Attaqué sur ce réseau social qu’il utilise quotidiennement, Donald Trump a menacé mercredi de « réglementer » ou de « fermer » ces plateformes. « Les républicains ont le sentiment que les plateformes de réseaux sociaux censurent totalement les voix conservatrices. Nous allons les réglementer sévèrement, ou les fermer, pour ne pas permettre qu’une telle chose se produise », a tweeté Donald Trump.

Et le président de revenir au sujet initial de sa colère, en écrivant, mercredi matin : « Nous ne pouvons pas laisser le vote par correspondance s’enraciner dans notre pays. Cela représenterait un blanc-seing pour la fraude, la contrefaçon et le vol des votes. » « Celui qui frauderait le mieux pourrait gagner. De même pour les réseaux sociaux. Reprenez-vous, MAINTENANT !!!! », a ajouté le président dans une série de tweets matinaux.

….happen again. Just like we can’t let large scale Mail-In Ballots take root in our Country. It would be a free for all on cheating, forgery and the theft of Ballots. Whoever cheated the most would win. Likewise, Social Media. Clean up your act, NOW!!!! — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) May 27, 2020

Le président a aussi accusé le réseau social d’avoir interféré dans la campagne présidentielle de 2016. « Nous avons vu ce qu’ils ont essayé de faire, et qui a été un échec, en 2016. Nous ne pouvons pas laisser une version plus sophistiquée de cela se produire encore une fois », a-t-il poursuivi.

S’exprimant à nouveau via Twitter dans la soirée de mercredi, Donald Trump a déclaré que les géants du numérique utilisaient leur « pouvoir considérable » pour recourir à la censure en vue du scrutin. « Si cela se produit, nous ne disposons plus de notre liberté », a-t-il ajouté. Peu après, la Maison Blanche a annoncé qu’il signerait, jeudi, un décret visant les opérateurs de réseaux sociaux.

Acte 4 : le PDG de Twitter se défend d’être « un arbitre de la vérité »

Le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a finalement réagi en fin de soirée. Il a déclaré que les propos de Donald Trump sur le projet de vote par correspondance en Californie « pourraient induire les gens en erreur » en leur laissant croire qu’ils n’ont pas besoin de s’inscrire pour voter. « Notre intention est de pointer des déclarations contradictoires et de montrer les informations en débat afin que les gens puissent juger par eux-mêmes. Une plus grande transparence de notre part est essentielle afin que les gens puissent voir clairement la raison de nos actions », a-t-il ajouté dans un autre tweet, se défendant d’être un « arbitre de la vérité ».

Per our Civic Integrity policy (https://t.co/uQ0AoPtoCm), the tweets yesterday may mislead people into thinking they don’t need to register to get a ballot (only registered voters receive ballots). We’re updating the link on @realDonaldTrump’s tweet to make this more clear. — jack (@jack) May 28, 2020

Jack Dorsey a également pris la responsabilité des actions de Twitter sur la vérification des faits. « Veuillez laisser nos employés en dehors de cela », a-t-il demandé. « Nous continuerons de signaler des informations incorrectes ou contestées sur les élections dans le monde. Et nous admettrons et reconnaîtrons toutes les erreurs que nous commettrons. »

Fact check: there is someone ultimately accountable for our actions as a company, and that’s me. Please leave our employees out of this. We’ll continue to point out incorrect or disputed information about elections globally. And we will admit to and own any mistakes we make. — jack (@jack) May 28, 2020

Dans un communiqué distinct (en anglais), Twitter a expliqué que les tweets du président américain avaient été libellés dans le cadre des efforts de l’entreprise pour mettre en œuvre sa « politique d’intégrité civique ».

La désinformation est considérée comme particulièrement cruciale par Facebook et les autres plateformes depuis les tentatives de manipulation de l’élection présidentielle américaine et du référendum sur le Brexit, en 2016. Twitter n’a toutefois pas agi contre d’autres messages au vitriol de Donald Trump, publiés mardi matin. Pourtant, le président y relayait une théorie du complot contre le présentateur de la chaîne câblée MSNBC Joe Scarborough, selon laquelle cet ancien élu républicain aurait assassiné son assistante parlementaire Lori Klausutis en 2001, sans aucun élément tangible à l’appui.

 
Le Monde

Depuis le début de la pandémie, le président américain accuse l’organisation onusienne de se montrer trop indulgente avec la Chine.

Donald Trump, le 29 mai. © Fournis par Le Monde Donald Trump, le 29 mai.

Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi 28 mai qu’il mettait fin à la relation entre son pays et l’OMS, qu’il accuse depuis le début de la pandémie due au coronavirus de se montrer trop indulgente avec Pékin.

« Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la Santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent », a déclaré M. Trump devant la presse.

Donald Trump, qui avait déjà suspendu temporairement le financement américain envers l’OMS, menaçait de couper définitivement les vivres à l’organisation. C’est chose faite.

Trump annonce la fin des relations entre les États-Unis et l’OMS

Trump annonce la fin des relations entre les États-Unis et l'OMS
 
Trump annonce la fin des relations entre les États-Unis et l’OMS

INTERNATIONAL – Il l’avait menacé, il l’a fait. Le président américain Donald Trump a annoncé ce vendredi 29 mai mettre fin à la relation entre son pays et l’OMS, qu’il accuse depuis le début de la pandémie de coronavirus de se montrer trop indulgente avec Pékin.

Le 19 mai, le président américain avait pourtant donné 30 jours à l’OMS pour se réformer, sous peine de mettre fin à ces relations. Il leur en aura donc donné beaucoup moins que cela.

“Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la Santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent”, a déclaré Donald Trump devant la presse.

En avril, soulignant que les États-Unis contribuaient à hauteur de “400 à 500 millions de dollars par an” à l’organisation, contre environ 40 millions de dollars “et même moins” pour la Chine, Donald Trump avait estimé que son pays avait le devoir de réclamer des comptes avant de suspendre les versements américains. 

Il existe deux types de donations des pays à l’OMS: les contributions fixées et les contributions volontaires. Les contributions fixées constituent la majeure partie du budget. Elles sont versées par les pays qui veulent être membres de l’organisation et sont calculées “en fonction de la fortune et de la population du pays”, précise l’OMS sur son site. Les États-Unis font partie des plus gros contributeurs, juste avant la Chine. Et cette annonce va donc porter un coup sérieux aux finances de l’institution.

L’OMS multiplie ses sources de financement

Hasard? Le 27 mai, l’institution onusienne a d’ailleurs lancé une fondation destinée à accueillir des fonds privés et des citoyens du monde entier. Elle a cependant affirmé qu’il n’y avait pas de lien avec les décisions américaines.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, secrétaire général de l’organisation, a expliqué que la nouvelle entité – baptisée “Fondation de l’OMS” – permettrait de lever davantage de fonds tout en apportant une plus grande marge de manoeuvre à l’organisation à l’heure de financer les programmes de santé.

“L’une des plus grandes menaces est le fait que moins de 20% de notre budget provient des contributions flexibles des États membres, tandis que plus de 80% sont des contributions volontaires, qui sont généralement affectées à des programmes spécifiques”, a expliqué le patron de l’organisation. Ainsi, certains programmes peuvent manquer de financements si les États ne souhaitent pas que l’OMS investisse dedans.

Avant même les annonces américaines, l’OMS avait accéléré les efforts pour attirer d’autres fonds pour répondre à la pandémie, en lançant à la mi-mars un fonds solidaire qui a attiré depuis près de 215 millions de dollars (196 millions d’euros).

À voir également sur Le HuffPost: Trump suspend les versements américains à l’OMS pour sa “mauvaise gestion” du coronavirus


Boursier.com

Coronavirus, Hong Kong, technologies sensibles… Face à la multiplication des sujets de tension entre les Etats-Unis et la Chine, Donald Trump a annoncé vendredi soir des mesures de rétorsion contre Pékin, sans aller jusqu’à remettre en cause le vaste accord commercial signé entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales en janvier dernier.

 

Les marchés financiers ont été soulagés d’apprendre que cet accord dit de « Phase 1 » reste d’actualité. Sa remise en cause aurait relancé la guerre commerciale entre Washington et Pékin, menaçant la reprise économique mondiale tant espérée après la pandémie de coronavirus. A Wall Street, l’indice Dow Jones a fini stable vendredi et a bondi de 3,7% sur la semaine, tandis que le Nasdaq a pris 1,29% (et +1,7% sur la semaine).

Hong Kong sera privé de son statut commercial préférentiel

Lors d’une conférence de presse depuis la Maison Blanche, Donald Trump a qualifié de « tragédie pour le peuple de Hong Kong, pour la Chine, et pour le monde entier » la reprise en main de Hong Kong par Pékin, qui a imposé jeudi une loi de sécurité nationale restreignant les libertés civiques dans ce territoire censé être autonome.

Donald Trump a annoncé qu’il allait entamer la procédure visant à priver Hong Kong de son statut économique spécial, en raison de la perte de son autonomie vis-à-vis de la Chine. « Je demande à mon administration de lancer le processus de fin des exemptions qui permettaient à Hong Kong d’avoir un traitement différent et spécial. Cela affectera la totalité des accords (avec Hong Kong), de notre traité d’extradition au contrôle des exportations des technologies à double usage et plus, avec peu d’exceptions », a précisé vendredi Donald Trump.

Ce statut préférentiel permet actuellement à Hong Kong d’être exempté des droits de douane imposés à la Chine continentale, mais aussi aux entreprises de Hong Kong d’avoir accès à des technologies sensibles américaines, dont les groupes de Chine continentale sont privés. Mercredi, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo avait estimé que Hong Kong ne disposait plus de l’autonomie nécessaire pour bénéficier d’un traitement spécifique de la part des Etats-Unis en matière commerciale.

Etudiants et entreprises chinoises cotées à Wall Street dans le collimateur

Le président américain a aussi indiqué qu’il ferait restreindre l’accès au sol américain à « certains ressortissants chinois », notamment des étudiants. Il a aussi demandé à son administration d’enquêter sur les activités des sociétés chinoises cotées à Wall Street (elles sont environ 150). Cette déclaration intervient alors que le Congrès américain est en passe d’adopter un loi restreignant les possibilités de cotation et de levée de fonds des sociétés chinoises sur les marchés américains.

Le Sénat américain a voté le 20 mai un texte qui forcerait les entreprises chinoises à prouver qu’elles ne sont pas sous le contrôle de l’Etat et à respecter les règles comptables américaines, sous peine d’être retirées de la cote. Le texte doit encore être soumis à la chambre des représentants, dominée par les démocrates, mais qui devrait néanmoins l’approuver, selon des sources parlementaires. L’action du Congrès a été accélérée par un scandale comptable dévoilé en avril par Luckin Coffee, surnommé le Starbucks chinois ».

Relations rompues avec l’OMS

Par ailleurs, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient rompre toute relation avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en accusant la Chine d’avoir pris « le contrôle total » de cette organisation onusienne. A la mi-avril, Washington avait déjà suspendu sa contribution financière à l’OMS en l’accusant d’être trop proche de la Chine et d’avoir encouragé la « désinformation » chinoise au sujet du coronavirus.

Le président américain a déploré que l’OMS n’ait pas procédé aux réformes qu’il avait demandées au début du mois. « Parce qu’ils ont échoué à faire les réformes nécessaires et requises, nous allons mettre fin aujourd’hui à notre relation avec l’Organisation mondiale de la Santé et rediriger ces fonds vers d’autres besoins de santé publique urgents et mondiaux qui le méritent », a-t-il déclaré devant la presse. Il a souligné que la Chine contribuait à l’OMS à hauteur de 40 millions de dollars par an, tandis que les Etats-Unis lui apportaient 450 M$ par an.

© Reuters

Donald Trump fait le choix de la guerre froide avec Pékin

Le président américain va lancer le processus de révocation des exemptions accordées à Hongkong. Il a également annoncé vendredi que les Etats-Unis mettaient fin à leur relation avec l’OMS.

 

Le président américain Donald Trump quitte sa conférence de presse après ses annonces sur la Chine, le 29 mai à la Maison Blanche.
Le président américain Donald Trump quitte sa conférence de presse après ses annonces sur la Chine, le 29 mai à la Maison Blanche. JONATHAN ERNST / REUTERS

Entre la Chine et les Etats-Unis, l’heure est désormais à la guerre froide. Donald Trump l’a acté, vendredi 29 mai, en multipliant les gestes de défiance vis-à-vis de Pékin. Le président des Etats-Unis va ainsi lancer le processus de révocation des exemptions accordées à Hongkong du fait de la remise en cause de son statut spécial par les autorités chinoises.

« Cette décision aura un impact sur l’ensemble des accords que nous avons avec Hongkong », a assuré Donald Trump, qui a qualifié de « tragédie pour le peuple de Hongkong, pour la Chine, et pour le monde entier » les atteintes contre l’autonomie concédée en 1997 par les autorités chinoises, lors de la rétrocession du territoire à la Chine par la couronne britannique. Cette autonomie devait s’étendre pendant un demi-siècle. Pékin « n’a pas tenu sa parole », a assuré le président après le feu vert donné à une loi de sécurité nationale par le parlement chinois. « La Chine a remplacé sa formule promise d’un pays, deux systèmes, par un pays, un système », a-t-il ajouté.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Pourquoi la Chine veut imposer sa loi sur la sécurité à Hongkong

Liens coupés avec l’OMS

Victime collatérale de ces tensions sans précédent entre les deux pays, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pu que mesurer l’ampleur des dégâts vendredi. Donald Trump a en effet mis à exécution ses menaces de couper les liens avec l’agence onusienne du fait de liens jugés trop étroits avec Pékin. « Nous avions détaillé les réformes qu’ils devaient faire et nous nous sommes adressés directement à eux, mais ils ont refusé d’agir », s’est justifié le président, qui avait adressé un ultimatum à l’organisation. Il a assuré que les sommes versées auparavant par le pays, qui est premier contributeur de l’OMS, seraient réaffectées à d’autres organisations, sans préciser lesquelles.

G7 à Washington: Merkel dit non à Trump

 

 

La chancelière allemande Angela Merkel (d)et le président américain Donald Trump, lors d’un sommet de l’Otan à Watford, le 4 décembre 2019 au Royaume-Uni

 

Washington (AFP) – La chancelière allemande Angela Merkel refuse de se rendre en personne à un sommet du G7 aux Etats-Unis en juin, comme l’a proposé le président américain Donald Trump, en raison de la pandémie de coronavirus, a confirmé samedi à l’AFP un porte-parole du gouvernement allemand.

« A ce jour, compte tenu de la situation générale de la pandémie, elle ne peut accepter une participation en personne, un voyage à Washington », a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand à Berlin, confirmant des informations du média américain en ligne Politico.

« La chancelière fédérale remercie le président Trump pour son invitation au sommet du G7 », a-t-il ajouté.

Mme Merkel, une scientifique de formation, est la première dirigeante du G7 (Japon, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie) à décliner formellement cette invitation.

L’âge de Mme Merkel, 65 ans, qui est également celui du Premier ministre japonais Shinzo Abe, l’expose à un risque plus élevé que la moyenne par rapport à l’épidémie de Covid-19. Les Etats-Unis en sont la première victime au monde (plus de 100.000 morts et 1,7 million de cas de contamination).

La Maison Blanche avait dans un premier temps annoncé mi-mars qu’elle renonçait, en raison de l’épidémie, à réunir en personne les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 et préférait s’en tenir à un format par visioconférence.

Mais la semaine dernière, Donald Trump a annoncé un sommet qui aurait lieu en juin « essentiellement à la Maison Blanche », même si certaines rencontres pourraient être organisées dans la résidence présidentielle de Camp David, dans l’Etat voisin du Maryland.

Le républicain, qui a l’oeil fixé sur la présidentielle du 3 novembre, souhaite faire d’un sommet du G7 avec des dirigeants en chair et en os le symbole de la normalisation qu’il appelle de ses voeux, par opposition à un blocage de l’activité qui risque de lui coûte cher sur le plan électoral.

Vendredi, la Maison Blanche a affirmé que le président américain et le Premier ministre britannique Boris Johnson, lui-même rescapé du coronavirus, s’étaient parlé et avaient « convenu de l’importance de réunir un G7 avec la présence des dirigeants en personne dans un avenir proche ».

Les premières réactions des dirigeants du G7 à la proposition de M. Trump avaient été prudentes. Le président français Emmanuel Macron ou celui du Conseil européen, Charles Michel, ont dit être disposés à participer « si les conditions sanitaires le permettent ».

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a souligné pour sa part l’importance d’étudier « les recommandations des experts ».

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Commentaires

battler                       Trump fermer Twitter??? Et alors comment fera-t-il pour gouverner??? Et nous on nous prive du Muppet show!!! Il a fait de ces bourdes!! Celle qui était excellente c’était sur le prince Charles, prince des baleines (prince of whales au lieu de prince of walles) je pense qu’il doit taper avec des gants de boxe!!!S’il ne passe plus ses matinées à se lâcher sur Twitter ça lui laissera plus de temps pour jouer au golf.

Bgl                            Moi je n’aime pas trump,mais pour une fois il aurait mon soutien 

jiaimbee                     Franchement, qui se plaindrait de la fermeture de ces réseaux sociaux à part le même qui s’en prend à eux ? Twitter ou Facebook n’ont rien changé de ma vie étant donné que je n’y ai jamais mis les pieds.
Ce qui m’ennuie plus c’est que toute parole est bonne à prendre et que la pire rumeur y est mise au même niveau qu’une information avérée. Et M. Trump y boit à grandes gorgées toutes les fausses informations qui lui passent sous le nez.

pat 79                 ce type me fait penser a un ballon de baudruche, en couleurs a l’extérieur et du vent a l’intérieur!

Dab                     Trump parle pour ne rien dire comme à son habitude.
Il n’a évidement pas le pouvoir de fermer les réseaux sociaux, pas plus qu’il n’avait le pouvoir de réduire la Corée du Nord en poussière ou de frapper 52 site Iraniens ou encore les menaces contre les voitures allemandes ou le vin français etc…Du bidon, c’est avec du bidon et du vent que Trump gouverne.
Twitter devrait le bannir de son site.

LVDBS12            Il n’a évidement pas le pouvoir de fermer les réseaux sociaux Mais savez-vous que quand on veut on peut et si on peut pas on s’en donne les moyens ? 

jiaimbee              IL a cependant des outils puissants à sa disposition à commencer par la NSA. Ce serait une erreur de penser qu’il n’ait pas les moyens de faire fermer ces réseaux… du moins leur faire beaucoup de mal ! IL a déjà réussi à changer la donne au niveau des relations internationales, peu de chefs d’état peuvent aujourd’hui négliger ce que pense et fait le chef de ce pays même s’il est souvent compliqué de comprendre ses véritables objectifs.

moim                   demandez aux viticulteurs si l’augmentation des droits de douane de 25% est bidon mieux vaut se renseigner avant d’écrire n’importe quoi

John Dabroswki      Les viticulteurs s’en sont remis , je ne pleurerais pour eux.

LVDBS12                   Qu’il fasse fermer ces boites qui n’auraient jamais du exister !

John Dabroswki         Ça ne manque pas de sel, Trump qui passe sa vie sur le réseau Twitter qui s’en prend à ce même réseau.Il s’en prend à la Chine en disant que ce n’est pas une démocratie et fait comme Xi Jinping en menaçant de supprimer les réseaux sociaux.Décidément ce type est vraiment cinglé.

JoeLeNarboulet             Quand Agnes Buzin et Olivier Véran tweet en janvier « LA FRANCE EST PRÊTE » c’est pas une fake news ! Hahahahahahahaha

Reklawyks67            Ils ont menacé de faire interdire Twitter ou Fessebook ?

 

Balkany…bal fini!

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Procès des Balkany : vous avez oublié les récentes étapes ? Notre résumé

Gaétan Supertino Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, mercredi. Un épisode qui s'ajoute à une déjà longue série d'étapes judiciaires depuis un an pour le couple Balkany. Voici un petit rappel. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés en appel à cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, mercredi. Un épisode qui s’ajoute à une déjà longue série d’étapes judiciaires depuis un an pour le couple Balkany. Voici un petit rappel.

Les époux Balkany ont connu un parcours judiciaire pour le moins rempli cette année. Et il vient de franchir une nouvelle étape capitale. Patrick et Isabelle Balkany ont été condamnés mercredi en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. La cour d’appel de Paris a alourdi la peine de Patrick Balkany, condamné en outre pour « prise illégale d’intérêts », jugeant qu’il avait bénéficié d’avantages en nature dans le cadre d’un gros contrat immobilier de la ville. Le couple se voit aussi infliger dix ans d’inéligibilité et chacun des époux une amende de 100.000 euros. Un épisode qui s’ajoute à une longue série. Petit rappel chronologique depuis leurs premières condamnations en 2019.

>> LIRE AUSSI – La lettre de Patrick Balkany pour le dernier conseil municipal de Levallois : « Je vous aimerai toujours »

Le 13 septembre 2019, Patrick Balkany condamné à quatre ans pour fraude fiscale

Le tribunal correctionnel de Paris condamne Patrick Balkany, maire LR de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale avec incarcération immédiate, le 13 septembre 2019. Isabelle Balkany, son épouse et première adjointe, est condamnée à trois ans de prison, sans mandat de dépôt. Après une tentative de suicide début mai, elle n’avait pas assisté au procès au printemps. Les deux élus se voient également infliger dix ans d’inéligibilité. Le baron des Hauts-de-Seine est incarcéré à la Santé à Paris et son épouse prend les commandes de la ville.

Le 18 octobre : cinq ans pour blanchiment pour Patrick Balkany, quatre pour Isabelle Balkany 

Dans le second volet du procès, Patrick Balkany est condamné le 18 octobre à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, assortis d’un nouveau mandat de dépôt. Il est relaxé des délits de corruption et prise illégale d’intérêt. Son épouse est condamnée à quatre ans d’emprisonnement, sans incarcération immédiate. Tous deux sont de nouveau condamnés à dix ans d’inéligibilité.

Le 28, première demande de remise en liberté 

Le 28 octobre, Patrick Balkany voit sa première demande de mise en liberté, liée à sa condamnation pour fraude fiscale, acceptée par la justice, sous réserve du paiement d’une caution de 500.000 euros. Il reste en prison dans l’attente de l’examen d’un second recours, lié à sa condamnation pour blanchiment, qui est rejeté le 13 novembre par la cour d’appel de Paris.

Décembre 2019 : municipales et procès en appel

Le 3 décembre, Patrick Balkany se déclare, par la voix de son épouse, candidat aux municipales de mars 2020. Le 9, la cour d’appel de Paris rejette une nouvelle demande de mise en liberté.

Le 18 décembre, l’accusation requiert en appel quatre ans de prison avec incarcération immédiate pour fraude fiscale à l’encontre de Patrick Balkany, qui n’a assisté qu’au premier jour de son procès car il est hospitalisé depuis le 12 décembre. Pour son épouse, quatre ans de prison dont deux avec sursis sont requis. Le parquet général demande aussi dix ans d’inéligibilité pour les deux prévenus.

Le couple renonce le même jour à se présenter pour un sixième mandat à la mairie de Levallois-Perret. 

Février, la remise en liberté 

Le 27 janvier, Patrick Balkany essuie un nouveau rejet de sa demande de mise en liberté. Le 11 février en appel, l’accusation requiert cinq ans de prison, dont un an avec sursis, et dix ans d’inéligibilité à son encontre dans le second volet (pour blanchiment de fraude fiscale et prise illégale d’intérêts). Concernant Isabelle Balkany, le parquet général demande quatre ans de prison, dont deux avec sursis et également dix ans d’inéligibilité. La cour d’appel rendra sa décision le 22 avril.

Mais le 12 février, la cour d’appel de Paris autorise la mise en liberté de Patrick Balkany, constatant que son état de santé est « difficilement compatible avec la détention ». Elle lui impose un contrôle judiciaire léger, sans caution.

Le 4 mars, condamnation à trois ans ferme en appel pour fraude fiscale

Le 4 mars, la cour d’appel de Paris condamne Patrick Balkany à quatre ans de prison dont un an avec sursis pour fraude fiscale, mais ne le renvoie pas derrière les barreaux en raison de sa santé. Son épouse est condamnée à trois ans ferme.

La justice leur inflige également dix ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Les époux renoncent à se pourvoir en cassation. Deux jours plus tard, ils sont démis de leur mandat à Levallois-Perret.

Le 27 mai, peine pour blanchiment alourdie en appel

Le 27 mai, Patrick et Isabelle Balkany sont condamnés en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. La cour d’appel de Paris alourdit la peine de l’ancien maire, condamné en outre pour « prise illégale d’intérêt », jugeant qu’il avait bénéficié d’avantages en nature dans le cadre d’un gros contrat immobilier de la ville. Le couple se voit aussi infliger dix ans d’inéligibilité et chacun des époux une amende de 100.000 euros

Cinq ans de prison pour Patrick Balkany : une peine « excessive », estime son avocat

Cinq ans de prison pour Patrick Balkany : une peine « excessive », estime son avocat

L’avocat de Patrick Balkany considère la peine prononcée mercredi 27 mai au matin « comme excessive », a déclaré Maître Romain Dieudonné sur franceinfo. L’ex-maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, est condamné par la Cour d’appel de Paris à cinq ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale et prise illégale d’intérêts. Un éventuel pourvoi en cassation n’a pas encore été décidé.

Deux procès disctincts, un « traitement excessif » selon son avocat

Maître Romain Dieudonné considère la décision « excessive par rapport au dossier d’une part, ensuite par rapport à la jurisprudence habituelle, explique-t-il. Il faut rappeler que ce dossier, finalement, est l’écho du premier dossier de fraude fiscale qui a été étudié au mois de février. Et le délibéré qui a été rendu aujourd’hui concernait le blanchiment d’une fraude fiscale, c’est-à-dire finalement l’utilisation des fonds qui n’ont pas été déclarés à l’impôt. Habituellement, ces deux sujets sont traités en une seule et même procédure, là pour des raisons techniques, nous avons eu deux procès distincts. En tout état de cause ce traitement est excessif »,estime l’avocat.

Les époux Balkany condamnés en appel à 4 et 5 ans de prison

Les époux Balkany condamnés en appel à 4 et 5 ans de prison

PARIS (Reuters) – La cour d’appel de Paris a condamné mercredi Patrick et Isabelle Balkany, anciens édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), à respectivement cinq et quatre ans de prison ferme pour blanchiment aggravé de fraude fiscale mais sans incarcération immédiate.

Le couple, qui conteste l’accusation de blanchiment et les montants avancés, est également condamné à dix ans d’inéligibilité et à verser une amende de 100.000 euros chacun.

« La justice a rendu une décision et je parle en sa globalité – première instance et appel – très dure, que nous considérons disproportionnée », a déclaré l’avocat d’Isabelle Balkany, Pierre-Olivier Sur, à la presse.

« Cette disproportion appelle à se poser la question de savoir si c’est parce que c’est eux – je laisse la question ouverte », a-t-il poursuivi, à se poser la question d' »une justice d’un nouveau monde qui juge une politique d’un ancien monde et qui a voulu à travers les Balkany faire un exemple et tuer. Tuer une carrière politique, tuer financièrement ».

Les Balkany, amis de l’ancien président Nicolas Sarkozy, sont accusés d’avoir constitué un important patrimoine immobilier, non déclaré, notamment aux Antilles et au Maroc, grâce au produit de cette fraude et un réseau de sociétés écran et de comptes bancaires à l’étranger.

En première instance, le 18 octobre dernier, Patrick Balkany avait été condamné à cinq ans de prison ferme avec mandat de dépôt et à 10 ans d’inéligibilité, son épouse, à quatre ans de prison ferme sans mandat de dépôt et 10 ans d’inéligibilité.

Patrick et Isabelle Balkany condamnés en appel à 5 ans et 4 ans de prison pour blanchiment de fraude fiscale

 FRANCE 24

L’ancien maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, et son épouse, Isabelle, ont été condamnés en appel, mercredi 27 mai, à respectivement cinq et quatre ans de prison ferme, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. Le couple se voit aussi infliger dix ans d’inéligibilité.

Patrick et Isabelle Balkany, anciennes figures de la droite française et édiles de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), ont été condamnés mercredi en appel respectivement à cinq et quatre ans de prison ferme, sans incarcération immédiate, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale.Patrick Balkany (au centre) et l'avocat de son épouse, Pierre-Olivier Sur (à droite), arrivant le 27 mai 2020 à la Cour d'appel de Paris.© Thomas Samson, AFP Patrick Balkany (au centre) et l’avocat de son épouse, Pierre-Olivier Sur (à droite), arrivant le 27 mai 2020 à la Cour d’appel de Paris.

La cour d’appel de Paris a alourdi la peine de l’ancien maire, condamné en outre pour « prise illégale d’intérêt », jugeant qu’il avait bénéficié d’avantages en nature dans le cadre d’un gros contrat immobilier de la ville. Le couple se voit aussi infliger dix ans d’inéligibilité et chacun des époux à une amende de 100 000 euros.

Patrick Balkany, 71 ans, avait été libéré à la mi-février pour raisons de santé après cinq mois en détention. Il était présent à l’audience ce mercredi, mais pas son épouse, affaiblie, selon son avocat, Pierre-Olivier Sur.

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Pédantisme médical et hospitalière anxiété

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« Ségur de la Santé » : les 5 points qui pourraient changer l’hôpital français

Arnaud Gonzague

C’est un moment plus qu’attendu, peut-être l’une des étapes importantes du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui s’ouvre ce lundi 25 mai. Le « Ségur de la Santé » (nommé ainsi parce que trop de Grenelle tue les Grenelle, et que le ministère de la Santé est situé au 8, avenue de Ségur) entend mettre à la table d’Olivier Véran les professions de santé, principalement hospitalières.

Après deux mois où les soignants français, jusque là en butte à l’austérité budgétaire, à l’administration asphyxiante et à l’indifférence de l’exécutif, ont fait figure de super-héros, l’heure de vérité est venue. Mais le ministère Véran sera-t-il capable d’inverser le naufrage de la fonction publique hospitalière, entamé depuis deux décennies ? On le saura à la mi-juillet, date à laquelle cette grande concertation devrait prendre fin. © Copyright 2020, L’Obs

Voilà, en tout cas, les chantiers ouverts aux discussions.

1. Revalorisation des salaires et des carrières

Les applaudissements à 20 heures, c’est bien… Mais l’estime que l’exécutif affirme porter aux professions de santé doit passer par du sonnant et trébuchant, proclament les syndicats. Le ministre de la Santé Olivier Véran a promis que les salaires des infirmiers rejoindraient « au moins la moyenne européenne ». Message reçu cinq sur cinq par le Syndicat national des professions infirmières (SNPI), affilié à la CFE-CGC, qui a sorti sa calculette. « Nous réclamons 300 euros mensuels pour les 200 000 infirmiers hospitaliers de notre pays, quel que soit leur grade, quelle que soit leur ancienneté », annonce Thierry Amouroux, son porte-parole.


Les médecins ne sont pas en reste : « Il nous paraîtrait normal d’augmenter de 20 à 30 % les salaires des médecins à l’hôpital, soit en modifiant le point d’indice, soit en ajoutant un échelon », expose Norbert Skurnik, président de la Coordination Médicale Hospitalière (CMH), qui regroupe les principaux syndicats des médecins hospitaliers.La demande paraît importante (elle représente 720 millions d’euros par an), mais elle n’est pas excessive au regard du fossé entre les salaires du personnel soignant français et ceux de leurs collègues des autres pays industrialisés. Selon l’OCDE, les infirmiers français d’échelon supérieur touchent ainsi 39 000 euros annuels, loin derrière les Etats-Unis, l’Allemagne ou la Suisse, loin même de la moyenne de l’OCDE (45 000 euros).

Cette revalorisation pourrait permettre à l’hôpital public de limiter l’hémorragie de personnel vers le privé ou vers d’autres secteurs (même si les chiffres officiels n’existent pas en la matière) et, surtout, de développer son attractivité. L’année dernière, selon la Fédération hospitalière de France, près de 30 % des postes de médecins à l’hôpital n’ont pas été pourvus !

2. Assouplissement des 35 heures

On sait combien la réforme des 35 heures a été facteur de chaos pour l’hôpital français. Dans une interview au « JDD », Olivier Véran dit vouloir « créer un cadre beaucoup plus souple pour permettre à ceux qui le souhaitent » de multiplier les heures supplémentaires, aujourd’hui strictement plafonnées. Le ministre a beau promettre qu’« il ne s’agit pas d’obliger les gens à travailler davantage », les syndicats se montrent méfiants : « Nous ne souhaitons pas de cet assouplissement, tranche Thierry Amouroux. Quand vous travaillez trop, vous travaillez moins bien. Il faut surtout créer plus de postes pour que chacun puisse poser tous les jours de repos auquel il a droit, ce que bien souvent, il ne fait pas. » Le SNPI réclame 10 % de personnel en plus, c’est-à-dire la création de 20 000 postes.

3. Rééquilibrage des pouvoirs en faveur des soignants

A l’hôpital, le mot de « gouvernance » en cache un autre, beaucoup plus cash : « répartition des pouvoirs ». Depuis au moins deux décennies, ce pouvoir a lentement échappé aux médecins hospitaliers pour atterrir entre les mains d’une administration jugée rigide et coupée des réalités de terrain.

Les « exploits » du corps médical durant la crise du Covid, couplés aux reproches adressés à certaines Agences régionales de santé (ARS, ces bras armés de l’administration qui ont montré une approche technocratique plutôt malvenue), pourraient renverser la vapeur.


Thierry Amouroux, du SNPI, réclame, lui, carrément « l’abolition immédiate des ARS ». Et préconise que les questions sanitaires au niveau régional soient désormais confiées à « un adjoint élu du président du conseil régional, en charge de la santé ». Un politique plutôt qu’un administratif, en somme. Il pourrait moduler ses décisions selon les réalités de terrain, plutôt que d’« obéir comme des super préfets aux ordres de l’Etat », dixit Norbert Skurnik.« Il est absolument impératif qu’à l’hôpital, les médecins soient de nouveau à la barre, résume Norbert Skurnik. Nous ne demandons pas qu’ils soient nommés directeurs et, bien sûr, l’administration doit continuer à exercer un rôle de contrôle. Mais il faut que le pouvoir revienne aux élus de la Commission médicale d’établissement », l’assemblée qui représente les médecins. Pour lui, « il faut que les médecins président toutes les structures de décision, sauf le conseil de surveillance. L’administration ne doit plus disposer du pouvoir de nomination, ni de véto. »

4. Réforme des investissements de l’Etat

Le ministère Véran entend mettre en œuvre la « révision de la doctrine capacitaire ». En clair, revenir sur la politique de fermetures des lits, qui a été le leitmotiv de tous les gouvernements depuis le début des années 2000. Selon la Drees, ce sont ainsi près de 17 500 lits de nuit qui ont été fermés entre 2013 et 2019, dont 80 % à l’hôpital public. « Nous demandons simplement que les capacités d’accueil à l’hôpital soient dignes d’une sixième puissance mondiale », résume Thierry Amouroux, du SNPI. Lui réclame donc la réouverture de 20 000 lits, ce qui porterait le total à 420 000 lits sur le territoire national.


5. Fin de la tarification à l’activité
Mais ces réouvertures dépendent des nouvaux moyens qui seront consacrés à l’hôpital. Olivier Véran promet des « investissements au service de la réponse aux besoins de la population, sur une base territoriale », plutôt qu’une distribution standardisée de fonds. Pour Thierry Amouroux, c’est une bonne idée, mais qui ne doit pas cacher l’essentiel : « L’enveloppe budgétaire allouée chaque année par le gouvernement [dans la loi de financement de la Sécurité sociale] n’est pas assez importante pour les besoins des hôpitaux. En 2020, l’objectif de progression des dépenses d’assurance-maladie était ainsi fixé à +2,3 % par rapport à l’année précédente, alors que les besoins étaient, eux, du double. »

Pour le personnel soignant, la tarification à l’activité (ou T2A) est le symbole de tout ce qui dysfonctionne à l’hôpital. Lancée en 2004 par le ministre Philippe Douste-Blazy, elle repose sur un principe : ce sont les recettes des actes réalisés à l’hôpital qui déterminent les dotations versées par l’Etat et non le contraire. Or certains rapportent et d’autres pas. Ce qui a pu encourager les hôpitaux, publics ou privés, à multiplier certains actes techniques (par exemple les scanners et les IRM) au détriment du rôle d’« accompagnement » exercé par le personnel soignant. Et cette approche a été perçue comme inadaptée aux besoins réels rencontrés à l’hôpital.

A la place de la T2A, Olivier Véran promet donc une « tarification par population ». Ce qui suppose donc de conserver une tarification à l’acte dans certains cas (les opérations chirurgicales programmées, par exemple), mais pas dans d’autres. « Il n’existe pas d’outil magique, reconnaît Thierry Amouroux, du SNPI. Mais le bon sens enjoint d’exclure du champ de la T2A les maladies chroniques », comme le diabète, les cancers, les maladies cardio-vasculaires ou psychiatriques. Ces pathologies, qui touchent environ 15 millions de Français (et ne cessent d’augmenter, en partie à cause du vieillissement de la population), nécessitent des soins réguliers sur des années et un suivi qui ne « cadrent » pas avec le fonctionnement de la T2A. Elles creusent en outre le déficit de l’assurance-maladie.

Le gouvernement se penche sur la situation des personnels soignants : « Je pense que je suis largement sous-payée », témoigne une infirmière

En France, les 300 000 infirmiers et infirmières de l’hôpital public ont un diplôme reconnu Bac+3 et pourtant dans le classement de l’OCDE, ces professionnels de santé sont au 28e rang des rémunérations, sur 32 pays.

Une infirmière en milieu hospitalier en 2002. Photo d\'illustration.
Une infirmière en milieu hospitalier en 2002. Photo d’illustration. (MAXPPP)

avatarSolenne Le Hen franceinfoRadio France

Le « Ségur de la Santé », du nom de l’avenue de Ségur à Paris où se trouve le ministère de la Santé débute lundi 25 mai. Cette concertation entre le gouvernement et tous les acteurs du secteur de la santé, syndicat et collectifs en tête, doit permettre d’élaborer un « plan Hôpital », promis par Emmanuel Macron au plus fort de l’épidémie de Covid-19. Un plan qui doit être annoncé d’ici deux mois, selon le gouvernement.

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Parmi les sujets qui seront évoqués lors des discussions figure la hausse du salaire des infirmier(e)s qui fait consensus pour pouvoir notamment résoudre la crise des vocations et la difficulté actuelle de recruter. En France, les 300 000 infirmiers et infirmières de l’hôpital public ont un diplôme reconnu Bac+3 et pourtant dans le classement de l’OCDE, ces professionnels de santé sont au 28e rang des rémunérations, sur 32 pays.

Moins de 2 000 euros par mois après 17 ans de carrière

À 40 ans, Alexandra a déjà derrière elle 17 ans de carrière d’infirmière. Elle a navigué entre le privé et le public et travaille aujourd’hui dans le public, échelon 5, pour un salaire mensuel de 1 900 euros net. « Au bout de 17 ans, c’est relativement dégradant. Je pense que c’est très sous-estimé, surtout que c’est un travail assez conséquent avec de grosses responsabilités« , explique l’infirmière, qui estime être « largement sous-payée »

Alexandra travaille en journée et en semaine, elle ne bénéficie donc pas de prime de nuit ou de week-end pour augmenter son revenu. Et les comptes sont vite faits. « On peut déjà enlever 600 euros de nounou sur le salaire », explique-t-elle. À cela s’ajoutent les impôts, l’essence, « un gros budget » pour Alexandra. « Et si on enlève les courses, le téléphone, les assurances de la maison et de la voiture, au final il ne reste plus grand chose », poursuit l’infirmière. Heureusement, dit-elle, il y a le salaire de son mari.

Une revalorisation de salaire « ne serait pas volée » 

Alexandra a pourtant obtenu ces dernières années deux diplômes universitaires de spécialisations mais ça n’a pas eu pour conséquence d’augmenter sa rémunération. Elle n’a même pas essayé de savoir combien elle pourrait toucher en fin de carrière. « Dès que mes enfants seront un petit peu plus autonomes, auront un peu moins besoin de moi et que j’aurai un peu plus de facilité pour les faire garder je quitterai le public c’est sûr, parce que la rémunération est très insuffisante », explique-t-elle.
 
Un travail difficile qu’elle prend très à cœur. Au plus fort de l’épidémie de Covid-19, Alexandra s’est beaucoup impliquée. Elle travaille dans un hôpital psychiatrique, à l’unité d’hygiène, le service qui gère toutes les mesures de protection contre la contamination.

C’était très compliqué cette période, avec beaucoup d’heures, c’était extrêmement éprouvant.Alexandra, infirmière dans le publicà franceinfo

Alors, si à l’issue de ce « Ségur de la Santé » son salaire augmente, « ce serait une bonne nouvelle, mais en même temps ce serait une juste nouvelle », estime Alexandra. « Ce serait juste une revalorisation qui ne serait pas volée et qui arriverait juste à une normalité en fait », dit-elle. Mais elle ajoute que cette hausse probable de salaire, elle n’y croit pas trop.

Un « manifeste des soignants » et une lettre à Macron à la veille du « Ségur de la santé »

C.Bo. avec AFP

Lundi s’ouvre le « Ségur de la santé », une concertation de sept semaines visant à améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants.Une infirmière à l'hôpital Lariboisière à Paris, le 27 avril 2020 © Joël Saget / AFP Une infirmière à l’hôpital Lariboisière à Paris, le 27 avril 2020

Revalorisation des carrières pour les soignants, égal accès aux soins pour tous, rattrapage pour la psychiatrie, réforme de l’assurance maladie, refonte des études de médecine… sont au programme d’un « manifeste des soignants » proposé ce dimanche, à la veille de l’ouverture des concertations du « Ségur de la santé ».

Cet ensemble de propositions extrêmement détaillées, concernant l’ensemble des champs de la santé publique, est publié sur le site du quotidien Libération.

Il est signé par des personnalités en première ligne dans la défense de l’hôpital public, dont des membres du Comité inter-hôpitaux (Antoine Pélissolo, François Salachas, André Grimaldi) ou inter-urgences (Hugo Huon), la sociologue Dominique Méda ou encore l’ancien directeur de Santé publique France, François Bourdillon.

« Un cataclysme »

Il s’accompagne d’une lettre ouverte à Emmanuel Macron, rappelant l’inquiétude exprimée depuis des mois voire des années « quant à l’évolution extrêmement préoccupante du système de santé… sans réponse à la hauteur des problèmes soulevés ». 

« Et ce que nous craignions tous est advenu: un cataclysme. L’épidémie de Covid s’est abattue sur la nation, plaçant l’hôpital public fragile, démuni, désossé, en première ligne », poursuivent-ils.

« Il faut tenir, mais les combattants épuisés vont déserter si le ‘plan massif’ que vous avez annoncé, Monsieur le Président, n’est pas à la hauteur des enjeux », concluent les signataires, alors que s’ouvre lundi le « Ségur de la santé », une concertation de sept semaines visant à améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants.

Des leçons de l’épidémie de Covid-19

Cette lettre s’accompagne d’une série de propositions, la première visant à « définir dans la loi » cinq services publics de santé: « assurance maladie, soins et prévention, sécurité sanitaire et santé publique, enseignement et formation continue, recherche ».

Le texte propose aussi de « financer de façon inaliénable la Sécurité sociale », qui prendrait en charge à 100% « un panier large de prévention, de soins et de services », prônant un accès universel aux soins en mettant fin aux inégalités sociales et territoriales.

A l’hôpital, il demande un plan de rattrapage pour la psychiatrie, davantage de lits d’aval des urgences, des quotas de personnel, la limitation de la tarification à l’acte ou encore la participation des usagers à la gouvernance.

Autres propositions: une revalorisation des carrières des professions de santé et de la recherche, une transformation des études de médecine qui incluraient les sciences humaines, ou encore « une politique publique industrielle de santé et du médicament pour produire à prix coûtants, au niveau de la France et des pays européens », les médicaments et équipements indispensables.

Tirant les leçons de l’épidémie de Covid-19, le texte propose aussi de « s’assurer de stocks de sécurité pour au moins six mois et imposer un rapport et un vote annuel du Parlement sur l’état des stocks stratégiques ».

Coronavirus: un « Ségur de la Santé » pour panser l’hôpital et les soignants

P.S. avec AFP

Le « Ségur de la santé » réunira ce lundi responsables syndicaux et collectifs de soignants dans une visioconférence qui débutera par un message du Premier ministre Edouard Philippe. Cette concertation vise à améliorer les conditions de travail des soignants, leurs rémunérations et la prise en charge des malades.Hausse des salaires, temps de travail, gouvernance des hôpitaux... tout sera passé à la moulinette de cette concertation. © Loic Venance – AFP Hausse des salaires, temps de travail, gouvernance des hôpitaux… tout sera passé à la moulinette de cette concertation.

Les professionnels de la santé ont les yeux rivés lundi sur le lancement du « Ségur de la Santé », vaste concertation destinée à améliorer ses conditions de travail, ses rémunérations et la prise en charge des malades.

Cette grande concertation, du nom de l’avenue où se trouve le ministère de la Santé, lancée par le ministre Olivier Véran, doit aboutir « mi-juillet ». Elle répond à la promesse d’Emmanuel Macron qui avait évoqué fin mars « un plan massif d’investissement et de revalorisation » pour l’hôpital. Hausse des salaires, temps de travail, gouvernance des hôpitaux… tout sera passé à la moulinette de cette concertation.

Responsables syndicaux et collectifs de soignants seront réunis en visioconférence, qui débutera à 15H30 par un message du Premier ministre Edouard Philippe et comptera plus de 300 participants, représentants aussi des Ehpad, des établissements médico-sociaux et de la médecine de ville.

« Le vrai hommage aux soignants, ce serait de ne pas se moquer d’eux avec des promesses non tenues », a prévenu ce week-end le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), Frédéric Valletoux dans le Journal du Dimanche.

« Combattants épuisés »

« Monsieur le président, montrez-nous qu’on peut compter sur vous », exhorte pour sa part un collectif de soignants et de paramédicaux, dont les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux, dans un courrier à Emmanuel Macron, publié par Libération.  

« Il faut tenir, mais les combattants épuisés vont déserter si le ‘plan massif’ que vous avez annoncé, monsieur le Président, n’est pas à la hauteur des enjeux », préviennent-ils, avant de détailler leurs propositions pour un « véritable service public » de santé. En début de carrière, les rémunérations des infirmiers français, 1500 euros, sont parmi les plus faibles des pays de l’OCDE. 

Martin Hirsch, président l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), estime la remise à niveau pour les paramédicaux « de l’ordre de 15 à 20% », dans un entretien aux Echos, plaidant pour une approche « différenciée » selon les besoins et les spécialités. 

Autre question-clé qui agitera cette concertation pilotée par l’ex-dirigeante de la CFDT Nicole Notat: l’organisation du temps de travail, source de tensions récurrentes dans les hôpitaux. La réforme « passera par une remise en question de certains carcans qui empêchent ceux qui le souhaitent de travailler davantage », a prévenu Olivier Véran.

«Ségur de la santé»: début des consultations en France pour réformer l’hôpital

RFI Novembre 2019 à Paris: des milliers de médecins, aides-soignants, infirmiers, doyens et étudiants manifestaient pour réclamer davantage de moyens et d'effectifs. © REUTERS/Johanna Geron Novembre 2019 à Paris: des milliers de médecins, aides-soignants, infirmiers, doyens et étudiants manifestaient pour réclamer davantage de moyens et d’effectifs.

En France, débutent ce lundi 25 mai des consultations au ministère de la Santé pour réformer en profondeur l’hôpital, investir et revaloriser les salaires. Une initiative baptisée « Ségur de la santé », en référence à l’avenue où se situe le ministère. Une manière aussi de signifier l’ambition nouvelle des autorités sur le sujet.

Le « Ségur de la santé » est certainement la première pierre dans la construction du monde d’après auquel Emmanuel Macron réfléchit depuis le début de l’épidémie de Covid-19. Un monde qui aura tiré les enseignements de la crise sanitaire, des failles, des dysfonctionnements et des injustices. Car les personnels soignants, notamment à l’hôpital, attendent du président qu’il marque dans les actes la prise de conscience qu’il a semblé avoir lors de sa dernière visite à la Pitié-Salpêtrière.

Les concertations avec les partenaires sociaux qui débutent ce lundi doivent déboucher sur un plan cet été. Les attentes sont fortes ; l’hôpital est à bout de souffle depuis de nombreuses années, et la contestation a pris de la vigueur depuis un an. Manifestation après manifestation, mois après mois, des milliers de personnels de l’hôpital public ont dit leur colère, c’était avant l’épidémie. Celle-ci ne l’a pas éteinte, bien au contraire. Elle était juste mise entre parenthèses, le temps de la lutte auprès des malades du coronavirus. Les doléances sont donc toujours là, anciennes et nombreuses.

Des salaires largement en dessous de la moyenne

Au premier rang figure la rémunération, en particulier celle des personnels paramédicaux : infirmières, aides-soignantes, manipulateurs radio, etc. Le salaire des infirmières est ainsi largement en deçà de la moyenne des pays de l’OCDE, loin derrière l’Irlande, la Belgique, l’Espagne ou encore la Turquie. Lors de sa visite à la Pitié-Salpêtrière, Emmanuel Macron a reconnu lui-même une « paupérisation » des soignants.

Le chef de l’État s’est engagé à augmenter les salaires. On affirme dans son entourage qu’il « entend honorer sa promesse » et qu’il est conscient qu’il y a « une dette de la nation envers les hospitaliers » après l’épidémie de Covid-19. « Il faut envoyer des signaux », affirme un ministre qui juge essentielle la question de « l’attractivité des postes » tout en mettant en garde contre une trop grande augmentation de la dépense publique, car « on va buter contre le mur de la réalité ». Dans l’entourage du président, on reconnaît que la question de la revalorisation des salaires est « un préalable à la confiance pour mener une réforme en profondeur », mais surtout que « la demande sociale » est telle sur cette réforme qu’Olivier Véran est « condamné à réussir ».

Un hôpital public peu attractif

Car la colère des soignants ne porte pas que sur la question des salaires, elle concerne aussi les conditions de travail. Les sous-effectifs, le travail à flux tendu, le manque de matériel engendrent des situations d’épuisement professionnel, ainsi qu’une perte de sens du travail et une déshumanisation du métier, regrettent les représentants des personnels hospitaliers.

Résultat, l’hôpital public est devenu peu attractif, des soignants quittent le navire pour travailler en libéral, ou bien dans des cliniques privées où les salaires sont plus élevés et les conditions de travail moins pénibles. Les établissements publics peinent à recruter des infirmières comme des médecins et doivent faire appel à l’intérim ; une solution loin d’être idéale pour le travail en équipe, et beaucoup plus onéreuse.

L’objectif poursuivi depuis plus de dix ans de faire des économies (combiné parfois au manque de personnels) a conduit à fermer des milliers de lits, alors que les besoins grandissent, en raison notamment de l’augmentation et du vieillissement de la population, font valoir les représentants du monde hospitalier. Certes, les prises en charge en ambulatoire (entrée du patient le matin et sortie le soir) ont été développées, mais cela ne compense pas la perte très importante des lits d’hospitalisation.

Nombreux sont les personnels, des aides-soignants aux chefs de service, à déplorer le manque persistant de moyens et à critiquer le modèle d’un hôpital-entreprise, pointant une logique de rentabilité et son bras armé : la tarification à l’activité. Ce mode de financement des établissements, instauré en 2004, a des effets pervers. Il incite à multiplier les actes rémunérateurs pour l’hôpital, au détriment parfois de la pertinence et de la qualité des soins.

Alors, que faudrait-il faire ? « Il faut partir d’une logique sanitaire et non budgétaire ». Ce ne sont plus seulement des soignants qui le disent, mais Emmanuel Macron aussi – ces mots sont de lui. Le président de la République a fait récemment son mea culpa. Reste maintenant à le transformer en actes.

« Les professionnels de santé sont particulièrement prudents sur ce que va donner cette concertation, avec la crainte que la logique de l’orthodoxie budgétaire qui prévaut depuis plusieurs décennies ne vienne mettre à mal les jolis mots du président de la République ou du ministre de la Santé », constate toutefois Pierre-André Juven, sociologue au CNRS et spécialiste des politiques de la santé.

Sous pression après la crise du coronavirus, le gouvernement va tenter d’apporter des réponses à l’hôpital avec le coup d’envoi, lundi 25 mai, du « Ségur de la santé » (du nom de l’avenue où se situe l’une des entrées du ministère de la Santé d’Olivier Véran). Au cours des sept semaines de concertation, le gouvernement doit lancer plusieurs chantiers afin d’améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Les discussions seront coordonnées par l’ex-secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat. Certaines des mesures retenues pourraient figurer dans le prochain budget de la Sécurité sociale.

Le nom de « Ségur » a été choisi sur le même modèle que le fameux « Grenelle ». Ce dernier est devenu au fil du temps synonyme d’une grande concertation sur un sujet donné, grâce aux négociations ayant permis de mettre fin aux événements de Mai-68 qui se sont tenus au ministère du Travail, rue de Grenelle, à Paris. En attendant de savoir si le « Ségur de la santé » connaîtra le même passage à la postérité, voici un tour d’horizon des priorités qui attendent le gouvernement.

« Ségur de la santé » : les cinq chantiers qui attendent le gouvernement pour apporter des réponses à l’hôpital

« Ségur de la santé » : les cinq chantiers qui attendent le gouvernement pour apporter des réponses à l’hôpital

Hausse des salaires, temps de travail, gouvernance des hôpitaux… Le ministre de la Santé a promis que des mesures fortes seraient prises pour améliorer les conditions de travail des soignants et la prise en charge des malades.

Sous pression après la crise du coronavirus, le gouvernement va tenter d’apporter des réponses à l’hôpital avec le coup d’envoi, lundi 25 mai, du « Ségur de la santé » (du nom de l’avenue où se situe l’une des entrées du ministère de la Santé d’Olivier Véran). Au cours des sept semaines de concertation, le gouvernement doit lancer plusieurs chantiers afin d’améliorer la prise en charge des malades et les conditions de travail des soignants. Les discussions seront coordonnées par l’ex-secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat. Certaines des mesures retenues pourraient figurer dans le prochain budget de la Sécurité sociale.

Le nom de « Ségur » a été choisi sur le même modèle que le fameux « Grenelle ». Ce dernier est devenu au fil du temps synonyme d’une grande concertation sur un sujet donné, grâce aux négociations ayant permis de mettre fin aux événements de Mai-68 qui se sont tenus au ministère du Travail, rue de Grenelle, à Paris. En attendant de savoir si le « Ségur de la santé » connaîtra le même passage à la postérité, voici un tour d’horizon des priorités qui attendent le gouvernement.

L’hydroxychloroquine inefficace et néfaste pour les malades du Covid-19, Olivier Véran intervient en urgence

L'hydroxychloroquine inefficace et néfaste pour les malades du Covid-19, Olivier Véran intervient en urgence

Après des mois de polémique concernant le traitement à base d’hydroxychloroquine prôné par le professeur Didier Raoult, les résultats d’une vaste étude scientifique internationale viennent d’être publiés dans la très sérieuse revue médicale britannique The Lancet, et ils sont alarmants : cette molécule, ainsi que sa parente la chloroquine, sont inefficaces pour soigner le Covid-19, seules ou associées à un antibiotique. Au contraire, elles sont même néfastes et augmentent les risques de décès des malades !

Après des mois de polémique concernant le traitement à base d’hydroxychloroquine prôné par le professeur Didier Raoult, les résultats d’une vaste étude scientifique internationale viennent d’être publiés dans la très sérieuse revue médicale britannique The Lancet, et ils sont alarmants : cette molécule, ainsi que sa parente la chloroquine, sont inefficaces pour soigner le Covid-19, seules ou associées à un antibiotique. Au contraire, elles sont même néfastes et augmentent les risques de décès des malades !

L’étude, qui a porté sur un total de 96 000 personnes infectées par le coronavirus et hospitalisées dans plus de 600 établissements à travers le monde, pointe en effet une forte hausse du taux de mortalité parmi les 15 000 patients auxquels ont été administrés un traitement à base de chloroquine ou de son dérivé dans les 48 heures après le diagnostic. Alors qu’il était de 9,3% dans le groupe témoin (c’est-à-dire le groupe de 81 000 malades n’ayant reçu aucun traitement), le taux de mortalité passe à 16,4% chez ceux qui ont été traités avec de la chloroquine seule et à 18% chez ceux qui ont reçu de l’hydroxychloroquine seule.

Et le nombre de décès grimpe encore plus quand ces produits sont associés à un macrolide, avec un taux de mortalité de 22,2% pour la chloroquine et de 23,8% pour la combinaison hydroxychloroquine + antibio prônée par Didier Raoult. Chez les personnes atteintes de Covid-19, ces molécules peuvent provoquer une cardiotoxicité, précisent les auteurs de l’étude,

 

France unie…et distanciation sociale!

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Coronavirus : trop d’incivisme dans les transports à Brest selon la CFDT

Morgane Heuclin-Reffait, France Bleu Breizh Izel, France Bleu ArmoriqueBrest, France

Encore trop de monde dans le tram et certains bus : c’est ce que dénonce la CFDT de Bibus à Brest. Le syndicat estime que le comportement de certains usagers surexpose les chauffeurs au coronavirus.

Il y a encore trop de monde dans le tram et certains bus à Brest malgré le confinement d'après la CFDT
Il y a encore trop de monde dans le tram et certains bus à Brest malgré le confinement d’après la CFDT © Radio France – Morgane Heuclin-Reffait

Des gestes barrières pas assez respectés et une utilisation pour une simple balade en ville : le syndicat SNTU-CFDT dénonce l’irrespect du confinement dans les transports en commun à Brest. « La fréquentation anormalement élevée dans le tramway et certaines lignes de bus (lignes 3.5.1…) ainsi que les usagers agglutinés dans les arrêts sont inacceptables », expliquent les représentants syndicaux dans un communiqué. 

Les règles d’un confinement strict paraissent être ignorées dans les transports en commun brestois.

D’après Bibus, le nombre de passagers comptabilisés depuis le début du confinement a drastiquement chuté : le trafic aujourd’hui ne représente que 3 à 4% de son niveau normal. Un chiffre potentiellement sous-estimé reconnait Bibus, puisque les passagers montent désormais par les portes arrières des bus, avec le risque que les tickets ne soient pas validés.

Des conducteurs exposés ?

Le syndicat critique notamment l’impact de ce manque de distanciation sociale entre les usagers des transports et l’exposition des chauffeurs en raison du manque de civisme, malgré des mesures mises en place pour éviter tout contact direct avec les usagers, les tickets n’étant plus vendus à bord des bus et leur cabine n’étant plus accessible. 

La CFDT estime qu’il y a peu de contrôle sur la distanciation sociale et les autorisations de déplacement des personnes à bord des bus et tram. « Le non-respect des règles élémentaires mises en place depuis le début du confinement surexpose les conducteurs à un risque qu’ils n’ont pas choisi. Ce risque réel génère une prise de conscience familiale légitime qui doit les inciter à protéger leur entourage et qu’un comportement individuel et collectif responsable pourrait limiter », conclut-elle.

Accueil / A la une / Stop à l’incivisme : la mairie de Canet-en-Roussillon porte plainte

Des décharges sauvages un peu partout sur le territoire municipale – D.R.

Stop à l’incivisme : la mairie de Canet-en-Roussillon porte plainte

Trop de dépôts sauvages de détritus, gravats et autre déchets verts sont ramassés chaque jour par les services techniques de la ville. Le manque de civisme consternant de certaines personnes (particuliers et professionnels) n’est plus admissible. La commune ne cesse de rechercher les auteurs de ces infractions, de passer du temps à identifier les personnes peu scrupuleuses à l’égard de l’environnement, rien n’y fait… toujours pas de prise de conscience que ces actions nuisent à notre environnement, à l’avenir de notre planète. Face à cette attitude désarmante la ville a cette fois déposé plainte auprès de la gendarmerie. Les gestes des associations de bénévoles comme CITECO sont honorables mais représentent une goutte d’eau devant ce manque de respect et l’impact environnemental est énorme et sont en augmentation ! La commune affirme que son action ne s’arrêtera pas là et les responsables souhaitent travailler main dans la main avec les associations au service de notre environnement. Il en va de l’image de la commune mais aussi de l’avenir des cours d’eau, des océans …. A quand une prise de conscience collective ?

« Certains s’en fichent du masque »: inquiétude en gare SNCF de Cannes face à un incivisme sanitaire persistant

Les agents de sécurité de la gare SNCF de Cannes doivent rappeler constamment aux usagers de devoir mettre leur masque.
Les agents de sécurité de la gare SNCF de Cannes doivent rappeler constamment aux usagers de devoir mettre leur masque. Photo Clément Tiberghien

La signalétique est pourtant bien présente au sein de la gare SNCF de Cannes.

Elle indique clairement le port du masque obligatoire, incite à l’usage de la borne de gel hydroalcoolique, affiche le marquage au sol pour faire respecter la distanciation sociale, condamne un siège sur deux dans le hall de gare…

Mais malgré les amendes distribuées par la police municipale, présente par moments, l’incivisme sanitaire persiste.

« Les rappels à l’ordre sont incessants, témoigne un agent de sécurité qui a souhaité rester anonyme. Il ne se passe pas une minute sans que l’on doive rappeler les règles. Des gens respectent et mettent le masque mais certains s’en fichent complètement. Ils sortent le masque plié de leur poche, le mettent mal puis le retirent une fois qu’ils sont dans le train. C’est de l’incivisme pur et simple, pratiqué par beaucoup trop de personnes, parfois avec une certaine hostilité. »

Vers un droit de retrait?

Les agents de sécurité, pourtant bien équipés en gants et en masques, craignent que ce manque de civisme conduise à une dégradation de l’état sanitaire. Pire, ils envisagent d’user de leur droit de retrait si la situation ne s’améliore pas.

Durant notre reportage sur place, plusieurs personnes sont effectivement rappelées à l’ordre sur le caractère obligatoire de l’usage du masque dans le hall de gare ainsi que sur les quais et dans les wagons.

« Ce sont les règles, il faut les appliquer même si porter le masque n’est pas forcément très agréable », concède une cliente. Pour rappel, le non-respect du port du masque, obligatoire dans les transports en commun, est sanctionné de 135 euros d’amende

Incivilités, distanciation non respectée… quatre communes du Morbihan ferment leurs plages

Solenne Durox

En Bretagne, les maires de Damgan, Erdeven, Billiers et La Trinité-sur-Mer ont demandé à la préfecture de fermer leurs plages, pointant du doigt des comportements inadmissibles.

Marche arrière toute ! Les habitants de quatre communes morbihannaises n’auront eu guère le temps de profiter des balades les pieds dans l’eau. Seulement quelques jours après leur réouverture sur dérogation préfectorale, les plages d’Erdeven, de Damgan de Billiers et de La Trinité-sur-Mer sont à nouveau fermées depuis mercredi soir. Ainsi en ont décidé leurs maires qui ont très mal vécu le retour de la foule le week-end dernier.

Impossible de faire respecter les règles de distanciation sociale et le principe des plages en mode dynamique, c’est-à-dire sans poser sa serviette. De trop nombreuses personnes ont fait fi des interdits en s’agglutinant les unes aux autres, en laissant leurs chiens en liberté aux dépens des zones de nidification ou en pêchant à pied alors que c’est prohibé. Des aménagements municipaux ont même été détruits.

Élus et gendarmes insultés

« Mes élus sont allés sur la plage faire de la pédagogie et ils se sont fait insulter, je leur ai donc demandé de rentrer afin que cela ne dégénère pas. J’ai demandé aux services de la gendarmerie d’intervenir sur notre territoire, ils m’ont fait part également des insultes à leur égard », déplore le maire de Damgan, Jean-Marie Labesse, sur Facebook.

LIRE AUSSI >La Grande-Motte étudie un système de réservation pour pouvoir bronzer sur la plage

Paris: intervention de la police pour faire respecter la distanciation sur l’esplanade des Invalides

BFMTV

Paris: intervention de la police pour faire respecter la distanciation sur l'esplanade des Invalides

Le soleil n’a pas manqué d’attirer bon nombre de Parisiens vers l’esplanade des Invalides ce mercredi soir. Mais face au non-respect des règles de distanciation, et alors que la plupart ne portaient pas de masques, une trentaine de policiers ont demandé aux personnes rassemblées sur la pelouse de s’espacer ou bien de quitter les lieux.

L’intervention des policiers s’est déroulée dans le calme, à l’aide de hauts-parleurs. « Ils font leur job, estime sur notre antenne Robin, venu avec un groupe d’amis pour fêter un anniversaire. On essaie de garder 1,50 mètre entre nous tous mais à certains moments, on ne respecte pas forcément (cette règle). »

Les forces de l’ordre sont également venues rappeler que la consommation d’alcool sur la pelouse était interdite. « C’était un avertissement, poursuit le jeune homme. J’ai préféré vider mon verre que recevoir un PV. »

Coronavirus: À Paris, la police évacue l’esplanade des Invalides bondée

Sous un ciel bleu et des températures estivales, des Parisiens bien trop nombreux s’étaient rassemblés au mépris des règles de distanciation sociale et des gestes barrières.

Bondée ce mercredi 20 mai au soir, l'esplanade des Invalides a dû être évacuée par les forces de l'ordre....
Bondée ce mercredi 20 mai au soir, l’esplanade des Invalides a dû être évacuée par les forces de l’ordre. Les gestes barrières contre le coronavirus et la distanciation sociale étaient bien loin d’être respectés.

CORONAVIRUS – Déconfinement total. Ce mercredi 20 mai au soir, les forces de l’ordre ont dû intervenir dans le VIIe arrondissement de Paris pour mettre un terme à un immense rassemblement qui s’était formé de manière spontanée sur l’esplanade des Invalides. 

Par petits groupes, des centaines de Parisiens s’étaient effectivement installés dans l’herbe haute pour profiter d’une soirée à l’allure estivale, au mépris des règles de distanciation sociale et des gestes barrières. 

Avançant en ligne, des dizaines de policiers ont ainsi fait partir tout ce petit monde, cherchant à faire respecter autant que faire se peut dans ces conditions les mesures sanitaires préconisées face à l’épidémie de coronavirus

Alors que l’évacuation était en cours, le député LR des Bouches-du-Rhône Éric Diard s’est insurgé contre la stratégie de déconfinement du gouvernement. “L’ouverture des restaurants et des cafés est elle plus dangereuse que les milliers de personnes qui s’entassent dans les pelouses des Invalides?”, s’est-il demandé sur Twitter, accompagnant son message d’une photographie éloquente. 

Enterrement de covid..la ficelle picarde!!

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Camille Sarazin
Le maire de Compiègne avait refusé la demande de la famille à dépasser le nombre de personnes autorisées, normalement limité à vingt. Plusieurs centaines d’habitants ont quand même fait le déplacement.

Une femme se recueille dans un cimetière de Tours, le 5 avril 2020. (Illustration.) © GUILLAUME SOUVANT / AFP Une femme se recueille dans un cimetière de Tours, le 5 avril 2020. (Illustration.) Ils ont très largement dépassé la limite de vingt personnes fixée pour les enterrements. Ce vendredi, ils étaient près de 600 à se réunir au cimetière Nord de Compiègne pour rendre un dernier hommage à un jeune homme de la ville. « Il était apprécié de tous », explique l’un de ses proches, cité par Le Parisien. Il s’agissait d’un habitant du quartier du Clos-des-Roses, foudroyé par une crise cardiaque le dimanche précédent.

Sur place, la police a rapidement été submergée mais a géré la situation tant bien que mal.

« Nous sommes intervenus pour gérer le flux de voitures mais nous n’avons dressé aucune contravention », raconte une source policière au journal local. « C’était un moment de recueillement pour la famille et les amis. Des modérateurs étaient là, cela s’est passé dans le calme. »

Le maire LR de Compiègne, Philippe Marini, avait pourtant refusé la demande de la famille à dépasser le nombre de personnes autorisées.

Un risque important

C’est le deuxième rassemblement de ce type à Compiègne. La semaine dernière, un enterrement avait rassemblé une centaine de personnes, sans demander l’autorisation de la mairie cette fois.

Pourtant, le risque de propagation du virus est élevé. En Dordogne, c’est après un enterrement qu’un nouveau foyer épidémique a été détecté. Plusieurs dizaines de personnes s’étaient réunies pour pleurer le défunt.

Oise : un enterrement rassemble près de 600 personnes à Compiègne

La mairie de Compiègne (Getty Images)
La mairie de Compiègne (Getty Images)

Alors que les règles sur les enterrements n’ont pas été assouplies, des funérailles ont rassemblé plus de 600 personnes à Compiègne. C’est la deuxième fois au même endroit, en quelques jours.

“Il était apprécié de tous, nous voulions lui rendre hommage”, justifie un proche au Parisien. Vendredi, ils étaient près de 600 à se rassembler au cimetière Nord de Compiègne, pour dire adieu à Souleymane Traoré, jeune footballeur décédé quelques jours plus tôt d’une crise cardiaque en pleine rue.

La mairie avait été prévenue du rassemblement, avec une demande de dépassement du nombre autorisé. “Il y a eu un refus de ma part”, précise Philippe Marini, le maire (LR) de Compiègne. “Je leur ai dit que c’était interdit. Mais, on ne va pas faire venir l’armée, tout de même. Et je n’allais pas y aller tout seul avec mes petits bras pour leur dire de partir”, poursuit l’édile. Présentes sur places, les forces de l’ordre ont été débordées par le nombre et se sont contentées de gérer le flux, sans dresser de contravention : “C’était un moment de recueillement pour la famille et les amis. Des modérateurs étaient là, cela s’est passé dans le calme”, précise une source policière.

Bis repetita

Samedi dernier, déjà au cimetière Nord, une centaine de personnes s’étaient rassemblées autour des funérailles d’un homme. Le rassemblement n’avait pas été annoncé et avait pris de court les autorités. Cette fois, outre la demande en mairie, des messages ont circulé sur les réseaux sociaux, pour demander de porter des masques et d’éviter les attroupements.

Oise : un enterrement rassemble près de 600 personnes à Compiègne

Ce vendredi, le cimetière Nord a dû faire face à une foule importante venue rendre hommage à un jeune homme. C’est la deuxième fois en quelques jours que les consignes sanitaires ne sont pas respectées.

 Compiègne, ce vendredi. La police, présente lors de l’enterrement, a eu du mal à contenir l’affluence des véhicules.
Compiègne, ce vendredi. La police, présente lors de l’enterrement, a eu du mal à contenir l’affluence des véhicules.  LP

Ce vendredi après-midi, près de 600 personnes endeuillées, selon une source policière, se sont rassemblées au cimetière Nord de la ville de Compiègne. Elles étaient là pour honorer la mémoire d’un jeune homme, habitant du quartier du Clos-des-Roses, décédé d’une crise cardiaque en pleine rue, dimanche dernier.

« Il était apprécié de tous, nous voulions lui rendre hommage », témoigne un proche. Sauf que, si le déconfinement a assoupli les directives de l’Etat en matière de rassemblement, la préfecture de l’Oise rappelle que « le nombre de personnes est encore limité à 20 pour un enterrement ».

«Cela s’est passé dans le calme»

En amont des obsèques, des consignes avaient été données sur les réseaux sociaux. Éviter les attroupements, porter un masque… Dans les faits, la police nationale et la police municipale, présentes sur place, ont rapidement été débordées par le nombre.

« Nous sommes intervenus pour gérer le flux de voitures mais nous n’avons dressé aucune contravention, explique une source policière. C’était un moment de recueillement pour la famille et les amis. Des modérateurs étaient là, cela s’est passé dans le calme. »

Une centaine de personnes, déjà, samedi dernier

C’est la deuxième fois en une semaine qu’un tel regroupement a lieu au cimetière Nord, enfreignant les mesures barrières. Samedi dernier, déjà, une centaine de personnes s’étaient regroupées, en plein confinement, pour l’enterrement d’un homme issu de la communauté des gens du voyage.

Si le maire (LR) de Compiègne, Philippe Marini, n’avait pas été prévenu la première fois, une demande de la famille était bien parvenue à la municipalité pour l’enterrement de ce vendredi. Elle demandait à dépasser le nombre de personnes autorisées.

« Il y a eu un refus de ma part, précise le maire. Je leur ai dit que c’était interdit. Mais, on ne va pas faire venir l’armée, tout de même. Et je n’allais pas y aller tout seul avec mes petits bras pour leur dire de partir. » L’édile laisse clairement entendre que la municipalité n’engagera pas de poursuites.

Oise : 600 personnes se rassemblent pour un enterrement

 La Provence

Les agents de la police municipale et nationale sont intervenus hier dans un cimetière de Compiègne (Oise), alors que 600 personnes s’étaient réunies pour assister à un enterrement. S’ils n’ont pas distribué de contraventions, selon Le Parisien, ils sont venus aider à gérer le flux de personnes et de voitures.

Il s’agissait d’obsèques d’un jeune homme décédé d’une crise cardiaque la semaine dernière. Des consignes étaient publiées sur Facebook, en amont de l’enterrement, pour éviter les rassemblements et porter un masque. La famille avait fait la demande au maire de dépasser le nombre de 20 personnes autorisées, ce qui a été refusé. « Je leur ai dit que c’était interdit. Mais, on ne va pas faire venir l’armée, tout de même. Et je n’allais pas y aller tout seul avec mes petits bras pour leur dire de partir, » a confié le maire à nos confrères. Il a fait savoir qu’il n’engagera pas de poursuites.

Ce n’est pas la première fois qu’un si gros rassemblement se tenait dans ce cimetière. La semaine dernière, une centaine de personnes étaient venues rendre hommage à un homme issu de la communauté des gens du voyage.

« Faites attention à vous ! »

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Plus de 60 plaintes ont été déposées contre le gouvernement

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Elles concernent « le plus souvent le Premier ministre, les deux ministres de la Santé qui se sont succédé », mais pas seulement.

Soixante-trois plaintes contre des membres du gouvernement ont été déposées jusqu’ici auprès de la Cour de justice de la République pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus, selon un décompte annoncé mardi par le procureur général François Molins sur RTL.

« Il y a exactement ce soir 63 plaintes qui ont été déposées auprès de la CJR », seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans leurs fonctions, a déclaré le procureur général auprès de la Cour de cassation.

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Le chef de l’État, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions.

Ces plaintes, dont les premières ont été déposées fin mars au début du confinement, sont en cours d’examen par la commission des requêtes de la CJR, « qui fait office de filtre et va devoir apprécier toute seule la suite à donner à ces 63 plaintes ».

Cette commission, composée de dix hauts-magistrats, peut « décider soit le classement sans aucune suite soit la transmission au procureur général qui serait alors tenu de saisir la commission d’instruction qui agira finalement comme un juge d’instruction », a-t-il expliqué.

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Ces plaintes concernent « le plus souvent le Premier ministre, les deux ministres de la Santé qui se sont succédé » ainsi que leurs homologues de la Justice, du Travail et de l’Intérieur.

Certaines plaintes pour « homicide involontaire »

« Ces plaintes peuvent émaner d’horizons très différents […] de simples particuliers, de syndicats, d’associations, de médecins… On trouve un peu tous les cas de figure, avec des plaintes en une page absolument pas motivées et d’autres plus fouillées et plus référencées, d’une vingtaine de pages », a détaillé le procureur général.

Parmi les plaignants se trouvent notamment un collectif de médecins et des syndicats, tels que la CGT pénitentiaire ou Vigi-Police. Au moins une quinzaine de plaintes ont été déposées par des détenus, selon une source judiciaire.

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Les plaignants dénoncent, selon les cas, des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie.

En parallèle, 47 plaintes liées à cette gestion de crise ont été enregistrées par le pôle santé publique du parquet de Paris, selon le décompte mardi d’une source judiciaire. Émanant de particuliers, de collectifs ou d’élus, elles ont été déposées soit contre X soit contre des responsables de l’administration, notamment le directeur général de Santé Jérôme Salomon.

Le parquet doit se prononcer prochainement sur leur classement sans suite ou sur d’éventuelles ouvertures d’enquêtes judiciaires.

Konbini news avec AFP

© Copyright 2020, L’Obs Les plaignants dénoncent, selon les cas, des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » .

Soixante-trois plaintes contre des membres du gouvernement ont été déposées jusqu’ici auprès de la Cour de justice de la République pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus, selon un décompte annoncé mardi 12 mai par le procureur général François Molins sur RTL.

« Il y a exactement ce soir 63 plaintes qui ont été déposées auprès de la CJR », seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans leurs fonctions, a déclaré le procureur général près la Cour de cassation.

Le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions.

« simples particuliers, de syndicats, d’associations, de médecin »

Ces plaintes, dont les premières ont été déposées fin mars au début du confinement, sont en cours d’examen par la commission des requêtes de la CJR, « qui fait office de filtre et va devoir apprécier toute seule la suite à donner à ces 63 plaintes ».

Cette commission, composée de dix hauts-magistrats, peut « décider soit le classement sans aucune suite soit la transmission au procureur général qui serait alors tenu de saisir la commission d’instruction qui agira finalement comme un juge d’instruction », a-t-il expliqué.

Ces plaintes concernent « le plus souvent le Premier ministre, les deux ministres de la Santé qui se sont succédé » ainsi que leurs homologues de la Justice, du Travail et de l’Intérieur.

« Ces plaintes peuvent émaner d’horizons très différents (…) de simples particuliers, de syndicats, d’associations, de médecins… On trouve un peu tous les cas de figure, avec des plaintes en une page absolument pas motivées et d’autres plus fouillées et plus référencées, d’une vingtaine de pages », a détaillé le procureur général.

Parmi les plaignants se trouvent notamment un collectif de médecins et des syndicats, tels que la CGT pénitentiaire ou Vigi-Police. Au moins une quinzaine de plaintes ont été déposées par des détenus, selon une source judiciaire.

« Mise en danger de la vie d’autrui »

Les plaignants dénoncent, selon les cas, des faits de « mise en danger de la vie d’autrui », « homicide involontaire », « non-assistance à personne en danger » ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie.

En parallèle, 47 plaintes liées à cette gestion de crise ont été enregistrées par le pôle santé publique du parquet de Paris, selon le décompte mardi d’une source judiciaire. Emanant de particuliers, de collectifs ou d’élus, elles ont été déposées soit contre X soit contre des responsables de l’administration, notamment le directeur général de Santé Jérôme Salomon.

Le parquet doit se prononcer prochainement sur leur classement sans suite ou sur d’éventuelles ouvertures d’enquêtes judiciaires.

Coronavirus : plus de 60 plaintes déposées contre le gouvernement

Coronavirus : plus de 60 plaintes déposées contre le gouvernement

Ces plaintes, dont les premières ont été déposées fin mars au début du confinement, sont en cours d’examen par la commission des requêtes de la CJR, qui va apprécier la suite à leur donner.

Soixante-trois plaintes contre des membres du gouvernement ont été déposées jusqu’ici auprès de la Cour de justice de la République pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus, selon un décompte annoncé mardi par le procureur général François Molins sur RTL.

« Il y a exactement ce soir 63 plaintes qui ont été déposées auprès de la CJR« , seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans leurs fonctions, a déclaré le procureur général près la Cour de cassation.

Le chef de l’État, Emmanuel Macron, est lui irresponsable pénalement des actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions.

Classement ou transmission au procureur

Ces plaintes, dont les premières ont été déposées fin mars au début du confinement, sont en cours d’examen par la commission des requêtes de la CJR, « qui fait office de filtre et va devoir apprécier toute seule la suite à donner à ces 63 plaintes« .

Cette commission, composée de dix hauts-magistrats, peut « décider soit le classement sans aucune suite soit la transmission au procureur général qui serait alors tenu de saisir la commission d’instruction qui agira finalement comme un juge d’instruction« , a-t-il expliqué.

Ces plaintes concernent « le plus souvent le Premier ministre, les deux ministres de la Santé qui se sont succédé« , à savoir Agnès Buzyn et Olivier Véran. L’une d’entre elles avait été déposée contre X, fin mars devant la CJR, part un patient infecté à la maladie Covid-19 pour « entrave aux mesures d’assistance« , comme l’avait révélé BFMTV.com.

Les plaintes concernent par ailleurs les ministres de la Justice, du Travail et de l’Intérieur – Nicole Belloubet, Muriel Pénicaud et Christophe Castaner.

Gestion de la crise : 63 plaintes déposées contre plusieurs ministres

Gestion de la crise : 63 plaintes déposées contre plusieurs ministres

PANDÉMIE – Soixante-trois plaintes visent désormais le gouvernement selon le dernier décompte de la Cour de justice de la République, a annoncé le procureur général François Molins.

Depuis le début de l’épidémie, une soixantaine de plaintes contre des membres du gouvernement ont été déposées auprès de la Cour de justice de la République pour dénoncer leur gestion de la crise du coronavirus, selon un décompte annoncé mardi par le procureur général. « Il y a exactement ce soir 63 plaintes qui ont été déposées auprès de la CJR « , seule instance apte à juger un ministre pour des faits commis dans l’exercice de ses fonctions, a indiqué mardi 12 mai le procureur général près la Cour de cassation. Emmanuel Macron, en tant que chef de l’Etat, est pour sa part irresponsable pénalement des actes réalisés dans l’exercice de ses fonctions.

Les premières plaintes ont été déposées fin mars au début du confinement, elles sont en cours d’examen par la commission des requêtes de la Cour de justice de la République, « qui fait office de filtre et va devoir apprécier toute seule la suite à donner à ces 63 plaintes« , a indiqué François Molins, qui était l’invité de RTL. Cette commission, composée de dix hauts magistrats, peut « décider soit le classement sans aucune suite soit la transmission au procureur général qui serait alors tenu de saisir la commission d’instruction qui agira finalement comme un juge d’instruction« , a précisé le procureur général.

« Homicide involontaire », « mise en danger de la vie d’autrui »

Les plaintes concernent « le plus souvent le Premier ministre, les deux ministres de la Santé qui se sont succédé » ainsi que leurs homologues de la Justice, du Travail et de l’Intérieur. « Ces plaintes peuvent émaner d’horizons très différents (…) de simples particuliers, de syndicats, d’associations, de médecins… On trouve un peu tous les cas de figure, avec des plaintes en une page absolument pas motivées et d’autres plus fouillées et plus référencées, d’une vingtaine de pages« , a détaillé le procureur général.

Parmi les plaignants se trouvent notamment un collectif de médecins et des syndicats, tels que la CGT pénitentiaire ou Vigi-Police. Au moins une quinzaine de plaintes ont été déposées par des détenus, parfois plusieurs détenus pour une plainte, selon une source judiciaire. Ces derniers dénoncent, selon les cas, des faits de « mise en danger de la vie d’autrui« , « homicide involontaire« , « non-assistance à personne en danger » ou abstention de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie.  Ces plaintes visent le Premier ministre et la Garde des Sceaux.

47 plaintes au pôle santé publique du parquet de Paris

Dans le même temps, quarante-sept autres plaintes, dont une, formulée par trois médecins, concernant la gestion de la crise ont été enregistrées par le pôle santé publique du parquet de Paris, selon le décompte d’une source judiciaire. Émanant de particuliers, malades ou non, endeuillés par le covid-19, de collectifs ou d’élus, elles ont été déposées soit contre X soit contre des responsables de l’administration, notamment le directeur général de Santé Jérôme Salomon. Enfin, une autre plainte visant la ministre du Travail Muriel Pénicaud a été déposée par la CGT Commerce. Le parquet doit se prononcer prochainement sur leur classement sans suite ou sur d’éventuelles ouvertures d’enquêtes judiciaires.


Impact politique

Confiance avec les Français : comment Emmanuel Macron a raté « l’occasion du coronavirus »

Atlantico.fr : Alors que la cote de popularité d’Emmanuel Macron est en chute libre ( – 6 points ), celle de son Premier ministre augmente ( + 3 point ) dans l’opinion. En s’exprimant beaucoup publiquement, Emmanuel Macron fait-il le bon choix dans sa communication ?

Arnaud Benedetti : Cela fait presque deux années que la côte de popularité d’Emmanuel Macron est structurellement fortement fragilisée. L’affaire Benalla, la crise des gilets jaunes ont constitué des trappes successives en terme de confiance. C’est dire que pour un President en souffrance avec l’opinion, dont la personnalité est jaugée parfois fortement clivante, il est particulièrement délicat d’aborder une crise aussi inédite et globale que celle que le pays traverse. Pour autant, le Président avait là un levier pour reconstruire un lien avec les Français. Il n’y est pas à ce stade parvenu pour plusieurs raisons : la communication de l’exécutif a été l’adjuvant de l’impréparation, des dysfonctionnements , de la sous-estimation de la menace ; elle a été perçue comme un écran visant à justifier une action publique incertaine; elle a surjoué la dramaturgie par la symbolique « guerrière » sans réussir à fournir les preuves du volontarisme affiché, notamment ( on n’a pas cessé de le répéter ) en matière de masques et de tests entre autres ; les contradictions enfin des différents ministres qui se sont exprimés très souvent suite aux propos présidentiels ont suscité une atmosphère de désorganisation au plus haut niveau de l’Etat.

Tout s’est passé comme si le Président avait érodé en vain son crédit  » communicant « . Plus il parle, plus sa voix est couverte par un brouhaha d’expressions contradictoires qui traduisent, elles-mêmes, une agitation d’Etat qui génère le sentiment de pouvoirs publics dominés par les événements. Non que le Président ne soit pas formellement écouté  ( les audiences de ses interventions sont très élevées ) mais il n’est pas compris ; cela n’adhère pas. Se sur-exposant, il a pris le risque d’être pris au(x) mot ( s) ; le problème c’est que les mots trop souvent n’ont pas été attestés par la réalité. Le drame est celui d’une parole qui , très souvent , n’est plus perçue que comme une parole, une parole échappatoire lourde de non-dits, une parole perdue en quelque sorte, une parole que l’action viendrait contredire.

En sursaturant l’espace de la crise par sa communication, par sa présence , par un discours souvent considéré comme plus incantatoire ( à tort ou à raison ) que concret, Emmanuel Macron s’est épuisé à courir comme le petit lapin de Lewis Caroll . Par contraste, le style pondéré, sobre, un tantinet laborieux, méticuleux du Premier ministre apparaît plus authentique et cette authenticité lui vaut ce rebond sensible. Ne nous trompons pas pour autant : à terme c’est en bloc que l’exécutif sera néanmoins jugé par les Françaises et les Français.

Cette dynamique de communication semble contraire à celle qui avait prévalue durant le début du quinquennat, période durant laquelle Emmanuel Macron avait souhaité s’exprimer peu. Que révèle cette hyper communication élyséenne du tempérament politique d’Emmanuel Macron ? ( Est-elle révélatrice des reflexes centralistes du président ) ?

La posture  » pilhanesque » n’a que très peu duré . Quelques mois seulement. Très vite dés l’automne 2017 le President a multiplié les opportunités d’expressions, notamment au travers d’un dialogue qui se voulait direct avec les français par un usage parfois aléatoire des réseaux sociaux , par de brefs intermèdes captés par les chaînes infos ou les réseaux  lors de visites sur le terrain, ou par des échanges avec la presse. L’idée d’un Président économe de sa com’ n’a pas duré plus que l’espace de quelques mois. Mais jusqu’à la catastrophique gestion de l’affaire Benalla , le matelas d’une opinion plutôt bienveillante s’est effiloché. La dégradation s’est accentuée avec le mouvement des gilets jaunes ensuite . Macron est emporté , comme ses deux derniers prédécesseurs, par le bateau ivre de la vieille com’ dont le gouvernail est fracassé par l’info permanente, l’électricité continue de cette nouvelle  » publisphère » que constitue internet et les réseaux sociaux.

Dans un contexte institutionnel, Veme république et culture historique oblige, où la pente naturelle des dispositions des citoyens est de relever naturellement les yeux vers le sommet de l’Etat, ce nouvel écosystème médiatique en France bouscule  le monarque car ce monarque est un Roi qui règne parce qu’il gouverne. Il n’incarne pas seulement l’Etat, il est le levier de l’action publique, il la personnalise même d’une manière autrement plus incandescente qu’un chef de gouvernement classique d’un régime parlementaire , dont le mode de fonctionnement est sans doute plus collégial. Macron est prisonnier de notre structure étatique, centralisée, de nos institutions remixées au son accéléré désormais du quinquennat, et d’une mediasphère qui sur-expose à flux continu le chef de l’Etat. Tout cet environnement aspire le premier des français comme la mécanique céleste règle le mouvement des planètes.

Face à la crise sanitaire, le contact semble avoir été rompu entre l’Élysée et Matignon. Cette relation peut-elle est reconstruite ? Emmanuel Macron est-il en mesure d’effectuer un remaniement sans aggraver à nouveau la situation ?

La dyarchie du dissensus ( President / Premier ministre )est une figure toujours possible du jeu politique sous la 5ème Republique. C’est celle du De Gaulle / Pompidou post 68 , du Pompidou / Chaban, du Giscard d’Estaing/ Chirac ou du Mitterrand / Rocard, sans parler des épisodes de cohabitation . D’aucuns perçoivent des signaux de moyenne intensité qui annoncerait une entrée dans cette zone de turbulences. Force est de constater que le môle de stabilisation de la majorité repose dans le contexte actuel plutôt sur le Premier ministre. Par son style, par le fait qu’il est un élu local aussi, par son didactisme communicant, Édouard Philippe est aujourd’hui le principe actif de la réassurance politique du pouvoir et de sa majorité. Le remaniement sans doute s’imposera le moment venu, ne serait-ce que pour tenter d’insuffler du crédit à l’acteur présidentiel à deux ans du terme du mandat et affronter les conséquences sociales et économiques de cette crise sanitaire. Le Président a-t-il intérêt à se séparer de son Premier ministre ? Pas sûr.

Le Premier ministre peut-il avoir, lui , un intérêt à prendre du champ ? Peut-être. L’histoire nous apprend que Couve de Murville est l’homme du référendum perdu du général de Gaulle, que Raymond Barre fut le chef d’un gouvernement qui essuya la défaite d’un Président de la République le 10 Mai 81, qu’Edith Cresson ne dura que 9 mois…


La popularité d’Edouard Philippe continue de grimper

La popularité d’Edouard Philippe continue de grimper

La confiance des Français envers le gouvernement est peut-être basse en pleine crise sanitaire liée au coronavirus, mais la popularité du Premier ministre, elle, grimpe en flèche. Et ce depuis le mois d’avril, comme le révèle le dernier tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, publié ce mardi. Après avoir gagné dix points d’opinions positives au mois d’avril, Edouard Philippe en gagne de nouveau quatre en ce début du mois de mai.

Il remporte au total 57% d’opinions favorables et se place en deuxième position derrière Nicolas Hulot. Dans le détail, le chef du gouvernement séduit 6 retraités sur 10 et il parvient à dépasser le clivage droite-gauche, puisqu’il gagne 5 points à gauche (50%) et 9 chez les Républicains (69%).

Les ministres en moins bonne forme

A la différence, Emmanuel Macron ne réunit « que » 48% d’opinions favorables, bien qu’il gagne tout de même deux points en ce début du mois. Au sein du gouvernement, les ministres semblent plus clivants qu’Edouard Philippe.

Le ministre de la Santé Olivier Véran s’établit à 40% d’opinions positives (-40% après une hausse significative en avril), le ministre de l’Education perd 4 points et table à 36% d’avis favorables. La ministre des Armées Florence Parly perd elle 7 points, Sébastien Lecornu 4 points, Marlène Schiappa en perd 3 et Bruno Le Maire un seul. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye perd 2 points et figure à la dernière place du classement.

Damned..du racisme..en couleur!

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Franceinfo
L’élue LREM, présentée en exemple par le Premier ministre en 2017, se trouve au cœur d’une enquête publiée par Mediapart, mardi.

© Fournis par Franceinfo Elle dénonce un « tableau mensonger ». Laetitia Avia, députée LREM, a annoncé, mardi 12 mai, son intention de porter plainte pour diffamation quelques heures après la publication par le site d’informations Mediapart (article payant) d’une enquête dans laquelle d’anciens collaborateurs l’accusent de racisme, de sexisme, d’humiliations et de harcèlement moral.

Dans cet article de Mediapart, cinq anciens collaborateurs témoignent et racontent des « humiliations à répétition ». « Ça sent le chinois », « tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac », a-t-elle écrit à l’un de ses ex-collaborateurs d’origine asiatique, affirme le site d’informations, qui s’appuie sur des captures d’écran de conversations privées.

« Manipulation honteuse », selon la députée

« Des bouts de messages privés ont été tronqués, détournés et décontextualisés. C’est de la manipulation honteuse », se défend l’élue qui avait été longuement saluée par Edouard Philippe en 2017. Laetitia Avia répond également à Mediapart sur le fait d’avoir parlé d’« amendement des pd » dans une conversation écrite avec son équipe. « C’est l’expression qu’utilisait mon ex-collab, lui-même homosexuel, pour désigner cet amendement que j’ai soutenu », écrit l’élue, qui affiche un engagement pour les droits des personnes LGBT.

L’enquête de Mediapart affirme aussi que Laetitia Avia aurait eu des pratiques contraires au droit du travail. Une ancienne assistante affirme avoir travaillé pour l’élue pendant un mois sans être rémunérée, en 2018, puisqu’elle n’a été officiellement embauchée qu’un mois après sa prise de poste. La députée aurait également refusé de payer des congés payés d’une autre salariée embauchée en contrat à durée déterminée.

Accusée par ses ex-assistants de racisme et d’homophobie, la députée Laetitia Avia dit vouloir porter plainte

Accusée par ses ex-assistants de racisme et d'homophobie, la députée Laetitia Avia dit vouloir porter plainte

Dans une enquête publiée par Mediapart, cinq anciens assistants parlementaires de l’élue parisienne l’accusent d’infliger des humiliations régulières à son équipe de travail.

Avis de gros temps pour Laetitia Avia. Dans une enquête publiée mardi par Mediapart, la députée La République en marche de Paris, en charge d’une proposition de loi sur la « haine en ligne », se voit elle-même accusée de racisme et d’homophobie ordinaires. Cinq de ses anciens assistants parlementaires y prennent la parole pour dénoncer, par ailleurs, des méthodes de travail agressives, faites d’humiliations régulières infligées à ses collaborateurs.

La mise en cause a annoncé, dans la foulée de la publication, qu’elle porterait plainte pour diffamation. Et ce à la veille du vote à l’Assemblée nationale sur son texte, dont l’objet – traquer et faire retirer les « contenus haineux » sur Internet – paraît d’un coup tomber bien mal à propos.

« Le Chinois » et « l’amendement des PD »

L’une des cibles privilégiées de ses moqueries, selon Mediapart, est un ex-salarié d’origine asiatique, auquel elle se réfère régulièrement en l’appelant « le Chinois ». Dans ses boucles de discussion Telegram, l’élue parisienne, avocate de formation, aurait ironisé sur le manque de compétences informatiques de celui-ci. « Tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac », lui aurait-elle écrit entre autres selon le site d’information.

Autre sujet sur lequel Laetitia Avia se serait permis des commentaires déplacés: l’homosexualité de l’un de ses collègues. « On a voté l’amendement des PD », peut-on la voir se féliciter dans un autre échange sur Telegram datant d’avril 2018. Mediapart évoque une autre anecdote où la députée LaREM fait référence à la communication bancale d’une ex-ministre d’Édouard Philippe, résultante selon elle du fait qu’un « gay » s’en soit chargé.

Non contente de réserver ces commentaires aux membres de son équipe, Laetitia Avia raillerait par ailleurs ses collègues parlementaires femmes. À en croire l’enquête, c’est surtout la députée des Yvelines Aurore Bergé qui en ferait les frais, avec un ton volontiers sexiste.

« Elle insulte souvent les députées qu’elle n’aime pas de ‘pute’. Elle se moque aussi beaucoup de leur physique », affirme l’un ses ex-collaborateurs. Comparant ainsi un jour Aurore Bergé au personnage du Pingouin dans Batman, le défi, ou commentant, un autre jour, la longueur de sa robe sur le plateau de Thierry Ardisson.

Critiques et réprimandes

Sur le lieu de travail, plusieurs ex-assistants parlementaires de Laetitia Avia racontent avoir été soumis à une pression constante. Si l’une d’entre eux affirme auprès de Mediapart que « ça s’est bien passé », d’autres rapportent qu’elle avait pour habitude de « critiquer » et « réprimander » ses salariés.

« Il y avait un paradoxe insupportable: elle était capable de piquer de grosses colères ou de nous infantiliser en permanence, mais pouvait devenir tout à fait adorable ou s’excuser quand elle allait trop loin. Psychologiquement, c’est très dur à gérer », raconte l’une des sources du site d’information.

Si l’intéressée reconnaît auprès de Mediapart être « exigeante envers (ses) collaborateurs », tout en leur versant des « primes », elle se voit accusée de leur confier des tâches qui n’ont rien à voir avec son travail parlementaire. Réservation d’une place à Roland-Garros pour son mari, brûmiser ses jambes durant l’été car elle ne supporterait pas la chaleur, voire même correction des copies de ses étudiants à Sciences-Po.

« Boule au ventre »

Certains de ces anciens assistants ont fait l’objet d’un arrêt maladie après une accumulation de ces sévices professionnels supposés. « Boule au ventre », « vécu d’humiliations et de menace », « doubles injonctions »… Tels sont les termes utilisés par la psychologue de l’un des ex-collaborateurs pour étayer son inquiétude.

Mediapart fait par ailleurs état de plusieurs manquements de Laetitia Avia vis-à-vis du droit du travail. Comme lorsqu’elle souhaite priver l’une de ses salariés d’une rupture conventionnelle pour la licencier purement et simplement, en demandant à ses équipes de témoigner contre elle afin de lui fournir des motifs légaux viables.

« Je ne reculerai pas »

Dans un « thread » publié sur Twitter mardi soir, Laetitia Avia a annoncé qu’elle porterait plainte en diffamation contre Mediapart. Elle y dénonce « des bouts de messages privés tronqués, détournés et décontextualisés », mais prend la peine de présenter ses excuses « à tous ceux qui ont pu se sentir heurtés à la lecture de ces extraits ».

« Je n’ai jamais été raciste ou homophobe. Au contraire, mon parcours politique n’a pour raison d’être que la lutte contre le racisme et toutes les discriminations. Et je ne reculerai pas dans ce combat », insiste-t-elle.

La députée de Paris invoque par ailleurs le fait d’avoir voulu laisser leur chance à des collaborateurs « souvent inexpérimentés ». « Aucun ne s’est jamais plaint de harcèlement », assure-t-elle.

Interrogé par BFMTV, l’auteur de l’article, le journaliste David Perrotin, s’est dit « assez serein », étant détenteur de « notes vocales » étayant les faits allégués. « Si elle porte véritablement plainte en diffamation, (…) on a un dossier très lourd », dit-il.

Avant d’éventuelles explications devant le juge, il y a une échéance politique immédiate pour Laetitia Avia: le vote final, ce mercredi à l’Assemblée nationale, sur sa proposition de loi, dont la première lecture remonte à mars 2019.

Homophobie, racisme : la députée LREM Laetitia Avia, accusée d' »humiliations à répétition », réagit

1/11 – Laetitia Avia (députée LREM) – Vernissage de l’exposition »hashtag G20 ans  » par Google au Grand Palais à Paris, France, le 14 novembre 2018.
 

Une enquête menée par Mediapart dénonce des messages homophobes, racistes et sexistes tenus par la députée LREM Laetitia Avia. Elle envisage de déposer plainte.

Les accusations sont lourdes. Alors que ce mercredi 13 mai la députée LREM de Paris, Laetitia Avia, doit défendre à l’Assemblée sa proposition de loi destinée à lutter contre la haine sur Internet, elle est la cible d’une enquête dévoilée par Mediapart. Selon le site, plusieurs membres de son équipe évoquent des pratiques managériales illégales et dénoncent un harcèlement moral. Rapidement, sur Twitter, Laetitia Avia a qualifié ces accusations de « mensongères et incohérentes à la veille du vote final de la #PPLCyberhaine. » Elle a également annoncé son intention de « déposer plainte pour diffamation« . Une menace à laquelle le journaliste de Mediapart David Perrotin a rapidement réagi: « Si elle porte plainte pour diffamation, on a un dossier très lourd« .

Au total, Mediapart a récolté les témoignages de cinq anciens collaborateurs de la députée. Tous assurent avoir été la cible des « humiliations à répétition« . Certains évoquent des propos à caractère sexiste, raciste et homophobe. Cité par Mediapart, un ancien salarié d’origine asiatique serait même devenu le « bouc émissaire » de Laetitia Avia. « Tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac« , lui aurait-elle lancé. Pour appuyer ces déclaration, l’enquête publie également de nombreuses captures d’écran de conversations privées.

« Un système qui vous broie »

Cités par le site internet à l’origine de cette enquête, certains anciens collaborateurs dénoncent également des propos homophobes et sexistes. « Elle insulte souvent les députées qu’elle n’aime pas de ‘pute‘ », assure ainsi un ex-membre de son équipe. Par ailleurs, Laetitia Avia aurait également confié des missions qui ne font pas partie de leurs attributions à certains collaborateurs comme « gérer des rendez-vous personnels » ou « réserver une place pour son mari à Roland-Garros« . Mediapart assure que ces faits auraient étésignalés auprès du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand et de la cellule anti-harcèlement de la chambre. Sans résultat. « Avia, c’est un système qui vous broie« , résume un ancien membre de son équipe.

Laetitia Avia, accusée de racisme, sexisme et homophobie, va porter plainte

La députée LREM Laetitia Avia, ici le 3 juillet 2019 à l'Assemblée, porte plainte pour diffamation après un article de Mediapart (Photo: AFP)
La députée LREM Laetitia Avia, ici le 3 juillet 2019 à l’Assemblée, porte plainte pour diffamation après un article de Mediapart (Photo: AFP)

POLITIQUE – La députée LREM de Paris Laetitia Avia a annoncé ce mardi 12 mai son intention de porter plainte pour diffamation après la parution d’un article de Mediapart qui rapporte, à travers les témoignages d’anciens assistants, des remarques racistes, sexistes et homophobes.

Selon cinq anciens collaborateurs parlementaires, la députée de Paris, également porte-parole du mouvement, est coutumière des expressions  connotées et des méthodes de travail harassantes, parfois à la limite de la légalité.

Dans leurs témoignages, ils évoquent notamment des propos et des clichés à l’encontre d’un ancien collaborateur d’origine asiatique, présenté comme “son bouc émissaire” ou encore des remarques sur ses collègues femmes, traitées de “pute” et moquées pour leur physique ou leur tenue vestimentaire. Capture d’écran à l’appui, les personnes interrogées par Mediapart évoquent par exemple un commentaire sur la tenue de la députée LREM Aurore Bergé lors d’un passage à la télévision.

Elles relèvent également l’expression “amendement PD”, utilisée par la députée après le vote d’un texte en faveur des réfugiés LGBT.

Enfin, les méthodes de travail de la députée sont également décrites comme “un système qui vous broie”, avec des horaires de travail allant “de 7h à 1h du matin. Même le week-end.” “Elle avait l’habitude de critiquer notre travail ou de nous réprimander devant nos collègues, c’était très humiliant et cela maintenait une concurrence malsaine entre nous”, témoigne un ex-collaborateur, tandis que l’article évoque également une pression sur son entourage pour mener des tâches sans lien avec son activité politique, comme la correction de copies de ses étudiants de Sciences Po.

“Manipulation honteuse” selon Laetitia Avia

Selon une ancienne collaboratrice qui se confie à Mediapart, il y a “un fossé entre les valeurs qu’elle défend publiquement et ce [qu’elle a] constaté en travaillant à ses côtés”. Depuis le début de son engagement politique, Laetitia Avia est en effet très présente dans toutes les luttes contre les discriminations.

C’est d’ailleurs le fondement de la loi Avia contre la cyber-haine, qui doit justement être votée ce mercredi 13 mai à l’Assemblée Nationale.

Contactée par le site d’information, la députée réaffirme d’ailleurs qu’elle ne “tolère pas (…) le racisme, l’homophobie et le sexisme”. “Je ne les tolère nulle part, y compris dans les cadres privés, y compris pour ce qui est considéré comme étant des blagues, qui ne participent en réalité qu’au racisme ordinaire”, se défend-elle.

Dans une série de messages sur Twitter, tout en dénonçant “des bouts de messages privés tronqués, détournés et décontextualisés”, elle a cependant présenté ses excuses ”à tous ceux qui ont pu se sentir heurtés à la lecture de ces extraits.”

Elle se défend également de toutes “méthodes brutales” vis-à-vis de ses anciens assistants, dont “aucun ne s’est jamais plaint de harcèlement”, a-t-elle affirmé sur le réseau social, en annonçant sa plainte pour diffamation.

“Je suis une députée exigeante envers mes collaborateurs, car ils sont bien payés”, se justifie-t-elle auprès de Mediapart. ” Dès qu’il me reste de l’argent sur mon enveloppe, je leur verse des primes. Je valorise leur travail”, affirme-t-elle. “C’est de la manipulation honteuse, animée par un seul objectif: me nuire et porter atteinte à mon combat politique”, estime la députée.

Selon Mediapart, les anciens collaborateurs auraient tenté à plusieurs reprises de faire remonter certaines pratiques de la députée: auprès de la déontologue de l’Assemblée “saisie au moins six fois sur le cas”, de la cellule anti-harcèlement de l’Assemblée, de Richard Ferrand ou encore de Gilles Legendre, patron des députés LREM.

En vain, ou presque. Seul un rendez-vous avec la déontologue et en présence de Laetitia Avia a été proposé aux anciens assistants, qui ont visiblement préféré décliner. ”À quoi bon, elle nous l’aurait fait payer derrière”, déplore l’un d’entre eux.


Le Crif porte plainte contre Dieudonné après deux vidéos jugées antisémites

Il revient désormais au parquet de décider d’ouvrir ou non une enquête et d’engager d’éventuelles poursuites. Le Conseil représentatif des institutions juives de France qualifie les vidéos en question « d’abjectes ».

Le polémiste Dieudonné M\'bala M\'bala à Genève (Suisse), le 4 février 2020.
Le polémiste Dieudonné M’bala M’bala à Genève (Suisse), le 4 février 2020. (MAXPPP)

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a annoncé avoir porté plainte, mardi 12 mai, contre le polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala, pour incitation à la haine raciale ou encore négationnisme. En cause, la diffusion sur les réseaux sociaux de deux vidéos qu’il qualifie « d’abjectes » et d’antisémites.

Dans une première vidéo, postée le 9 mai, qui n’était plus visible mardi après-midi, Dieudonné déclare : « Il y a quand même un groupe de connards qui cassent bien les couilles dans ce pays. Je te promets que bientôt Hollywood et la Shoah, ça ne suffira plus pour endormir les gens », selon des propos cités dans la plainte.

« Un jour on va encore tomber sur un moustachu qui n’aura pas le sens de l’humour et tout le monde va finir en pizza, c’est ça que tu veux », y dit-il encore.

« Il faut que la justice passe une bonne fois pour toutes »

Une deuxième vidéo postée lundi met en scène Simone Veil, rescapée d’Auschwitz, ancienne ministre décédée en 2017, et le négationniste Robert Faurisson.

La plainte du Crif a été déposée par l’avocat David-Olivier Kaminski auprès du procureur de la République au Parquet de Paris. Il revient désormais au parquet de décider d’ouvrir ou non une enquête et d’engager d’éventuelles poursuites.

« On ne peut se contenter de mots de condamnation, il faut que la justice passe une bonne fois pour toutes », a déclaré Francis Kalifat, président du Crif, qui a dénoncé des « vidéos abjectes [qui] traduisent l’antisémitisme crasse de Dieudonné ».

Habitué des tribunaux, le polémiste a été plusieurs fois condamné pour ses sorties antisémites. En novembre, il avait été condamné à 9 000 euros d’amende pour complicité d’injure à caractère antisémite, après la publication d’une vidéo et d’une chanson intitulées « C’est mon choaaa ».

Mais bien sur…!

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zifhq1561561-02Pour l’Institut Montaigne, les Français doivent travailler plus face à la crise

Le think tank libéral aimerait que les salariés travaillent davantage pour répondre à la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus. Pour gagner plus? Non, ou pas tout de suite.

AFP
Jours fériés, RTT, vacances… les propositions de l’institut Montaigne face à la crise ne vont pas plaire aux salariés

POLITIQUE – Des journées de travail plus longues, un jour férié et une semaine de vacances scolaires en moins et un recours accru au forfait jour dans la fonction publique: l’Institut Montaigne plaide pour une augmentation du temps de travail dans une note publiée ce mercredi 6 mai, afin de répondre à la crise du coronavirus et à ses conséquences économiques.

“Les périodes de confinement strict ou assoupli, et la nécessité de travailler en coexistant durablement avec un virus en circulation vont bouleverser durablement nos organisations productives”, souligne le think tank libéral dans cette note qui liste une série de mesures pour “rebondir face au Covid-19″.

Il propose d’“assouplir quelques verrous juridiques persistants” en permettant aux entreprises de “déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion”, ou en autorisant l’employeur ”à titre temporaire (par exemple jusqu’en 2022) à imposer le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait sans majorations”.

Travailler plus, sans gagner plus

L’Institut Montaigne souhaite également un “accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement par les entreprises”. Par exemple, en intégrant le versement des heures supplémentaires “dans la formule de calcul de la réserve minimale de participation versée l’année suivante”, voire ultérieurement.

Autres mesures défendues par le centre de réflexion, la suppression du jeudi de l’Ascension comme jour férié, en maintenant les écoles ouvertes, et la suppression en 2020 de la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint.

La fonction publique fait l’objet de plusieurs propositions de l’Institut Montaigne, telles que la hausse temporaire de la durée de travail pour les “fonctionnaires de secteurs d’activité nécessaires à la vie économique ou en tension (…), en contrepartie d’une rémunération supplémentaire et après concertation avec les organisations syndicales”. Pour être crédible, l’Etat devrait d’abord solder les heures supplémentaires impayées, suggère-t-il.

La note prône également d’“accroître les catégories éligibles aux forfaits jours dans la fonction publique” et de “diminuer le nombre de RTT dans la fonction publique, à titre provisoire”. L’Ugict-CGT, qui a publié mardi ses propositions pour sortir de la crise, a au contraire appelé à plus d’embauches.

Recession alarmante

“Plutôt que d’augmenter la durée hebdomadaire ou annuelle de travail, au risque de surexposer et d’affaiblir les personnels par une charge et un temps de travail excessifs, il convient de débloquer les budgets pour opérer des recrutements, réduire le temps effectif de travail et répartir l’activité sur un plus grand nombre d’individus pour la sécuriser”, juge-t-elle.

Autant de propositions qui interviennent au rythme des indicateurs économiques alarmants. Selon les prévisions également publiées ce mercredi par la Commission européenne, le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait reculer de 8,2% en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, entraînant un déficit public de 9,9%.

L’exécutif européen anticipe ensuite une reprise importante de l’activité en 2021, avec un PIB en hausse de 7,4%, mais souligne que cette projection reste “soumise à un degré élevé d’incertitude”.

En outre, malgré cette reprise annoncée, l’impact de l’épidémie “sur certains secteurs pourrait être de longue durée”, souligne la Commission, citant le secteur de la restauration, l’hôtellerie, les activités de loisirs, le transport ou le tourisme.

Le chômage devrait “augmenter en raison de la gravité du ralentissement économique, mais le plan d’activité à court terme mis en place par le gouvernement devrait contribuer à contenir la hausse”, estime enfin l’instance européenne.

“Le problème du jour, c’est le retour au travail, et sauver l’emploi”, a pour sa part déclaré sur Europe 1 la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, jugeant que le dialogue social est “le maître mot” et estimant que “les entreprises qui ont un bon dialogue social (…) aménagent déjà le temps de travail”.

l faut relancer le débat sur le temps de travail, selon l’Institut Montaigne

Illustration. opolja – stock.adobe.com

Suppression d’un jour férié, extension des horaires dans les services publics… Le think tank libéral fait 9 propositions chocs pour flexibiliser le travail.

Comment la France règlera-t-elle la facture de la crise hors-norme du coronavirus? Dans une note intitulée «Rebondir face au Covid-19 : l’enjeu du temps de travail», l’Institut Montaigne met les pieds dans le plat. Le think tank libéral, sous la plume de l’économiste Bertrand Martinot, fait neuf propositions pour relancer l’économie en appuyant sur la corde – sensible – du temps de travail.

Le think tank libéral n’appelle pas à un retour généralisé aux 39 heures mais propose des ajustements pour augmenter la durée du travail, petit bout par petit bout. Il propose notamment de supprimer le jeudi de l’Ascension comme jour férié. «Si la France est dans une situation moyenne par rapport à ses partenaires européens pour le nombre de jours fériés, elle se caractérise par un nombre particulièrement élevé de jours au cours du mois de mai (trois ou quatre jours fériés selon les années, dont le jeudi de l’Ascension qui entraîne chaque année un « pont »)», précise-t-on dans la note.

De même, l’Institut propose que «toute formation figurant sur le plan de développement des compétences de l’entreprise pourrait être effectuée en dehors du temps de travail du salarié avec l’accord de celui-ci», à condition que la formation en question ne soit pas obligatoire.

Ces mesures ne devraient pas seulement permettre aux entreprises de donner un coup d’accélérateur soudain à leur activité, argumente l’économiste Bertrand Martinot: «on va vivre pendant de nombreux mois avec le virus, donc dans un environnement sanitaire très particulier qui va faire perdre énormément de productivité horaire aux entreprises». Une perte que l’augmentation du nombre d’heures travaillées devrait venir compenser.

Des efforts demandés aux services publics

L’économiste appelle également le service public à contribution en diminuant d’«une dizaine» le nombre de RTT dans la fonction publique, «à titre provisoire» et sans compensation salariale obligatoire. La crise est selon lui l’occasion de procéder «un nouvel examen de l’organisation du temps de travail dans la fonction publique, qui a déjà fait l’objet de nombreux rapports». L’économiste souhaite mettre l’administration publique au régime, en mettant à plat, «à moyen terme», la question de la durée et de l’aménagement du temps de travail dans ses organismes.

Enfin, l’Institut Montaigne appelle à supprimer la première semaine vacances de la Toussaint de l’automne 2020 pour les élèves, afin de leur permettre de «rattraper les semaines de scolarité en partie perdues durant le printemps et l’été 2020». «Il s’agirait de s’inspirer de la réaction de Singapour à la crise du SRAS en 2003, pays qui a supprimé 15 jours de vacances scolaires du mois de juin pour rattraper les retards scolaires accumulés», argumente-t-il.

Mesures très politiques

Les propositions formulées par l’Institut Montaigne ne sont pas sans rappeler les propos le président du Medef. «Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire», avait ainsi estimé Geoffroy Roux de Bézieux dans nos colonnes, le 10 avril. Ces propos avaient vivement fait réagir les syndicats. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s’était par exemple emporté: «c’est totalement indécent. Aujourd’hui, les travailleurs sont en train de payer le coût de cette crise. Ce n’est pas à eux de payer ensuite».

Contacté par nos soins, le ministère du Travail n’a pas réagi à la note du think tank pour l’heure. Au sein du gouvernement, le sujet très sensible du temps de travail n’a été publiquement évoqué que par la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher. «Il faudra probablement travailler plus que nous ne l’avons fait avant. Il faudra mettre les bouchées doubles pour créer de la richesse collective», avait-elle déclaré mi-avril, dans la droite ligne des préconisations du Medef et de l’Institut Montaigne.

Thibaud Le Meneec
Moins de RTT, des heures supplémentaires payées en intéressement ou en participation l’année prochaine… Sur Europe 1, l’économiste Bertrand Martinot détaille plusieurs propositions chocs pour les salariés après la crise du coronavirus, issues d’une note de l’Institut Montaigne. Moins de RTT, des heures supplémentaires payées en intéressement ou en participation l'année prochaine… Sur Europe 1, l'économiste Bertrand Martinot détaille plusieurs propositions chocs pour les salariés après la crise du coronavirus, issues d'une note de l'Institut Montaigne. © PHILIPPE DESMAZES / AFP Moins de RTT, des heures supplémentaires payées en intéressement ou en participation l’année prochaine… Sur Europe 1, l’économiste Bertrand Martinot détaille plusieurs propositions chocs pour les salariés après la crise du coronavirus, issues d’une note de l’Institut Montaigne. Et le débat refait surface : faut-il travailler davantage ou moins, après le confinement imposé pour lutter contre le coronavirus, afin de relever l’économie ? C’était la proposition du patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui défendait le mois dernier une négociation au cas par cas pour déroger au droit du travail. Critiqué par les autres partenaires sociaux, il s’était ensuite ravisé. Mais mercredi, l’économiste de l’Institut Montaigne Bertrand Martinot reprend cette idée et avance sur Europe 1 plusieurs propositions pour relever l’économie, issues d’une note de son institut (voir encadré ci-dessous).

Tout part, selon l’économiste et ancien conseiller social à l’Élysée, d’un constat : « Les entreprises subissent des pertes colossales et vont avoir des pertes de productivité très importantes », déplore-t-il. « Il va y avoir des sujets sur les rémunérations et les temps de travail. »

« Arrangements » à trouver

Bertrand Martinot préconise « une augmentation au cas par cas, décentralisée, du temps de travail qui peut permettre de préserver l’emploi et le pouvoir d’achat ».

« Il ne s’agit pas de faire sauter la législation du temps de travail », ni de « revenir aux 39 heures ou faire les 35 heures à l’envers », se défend le représentant de l’Institut Montaigne, think-tank libéral. Il faut, selon lui, « introduire une possibilité de revenu différé, comme payer des rachats de jours RTT de manière différée, via des mécanismes de participation et d’intéressement l’année prochaine » car « le travail doit payer de toute façon ». « Il faut trouver des arrangements temps de travail-rémunération profitables à tout le monde », prône l’économiste.

Des « sacrifices » mesurés ?

Quelle forme cette adaptation au cas par cas pourrait-elle prendre ? « Avec des salariés autonomes, en télétravail par exemple, on peut aller chercher ses enfants à 16h30 et se reconnecter à 21h30 et travailler jusqu’à 22h30 », imagine par exemple Bertrand Martinot, d’après qui cette « norme » du repos journalier de 11 heures consécutives « n’est déjà plus totalement respectée, les cadres en télétravail le savent très bien. »

C’est au prix d’adaptations temporaires le temps que la productivité reparte, selon l’Institut Montaigne, qu’on pourra « éviter l’effondrement de l’économie », estime Bertrand Martinot. Qui minimise l’ampleur de ses propositions : « Historiquement, on a exigé des Français beaucoup plus de sacrifices que ce qui est proposé dans cette modeste note. »

Le détail des mesures proposées par l’Institut Montaigne

Le think tank libéral propose d' »assouplir quelques verrous juridiques persistants » en permettant aux entreprises de « déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion », ou en autorisant l’employeur « à titre temporaire (par exemple jusqu’en 2022) à imposer le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait sans majorations ».

L’Institut Montaigne souhaite également un « accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement par les entreprises ». Par exemple, en intégrant le versement des heures supplémentaires « dans la formule de calcul de la réserve minimale de participation versée l’année suivante », voire ultérieurement.

Autres mesures défendues : la suppression du jeudi de l’Ascension comme jour férié, en maintenant les écoles ouvertes, et la suppression en 2020 de la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint.

La fonction publique fait l’objet de plusieurs propositions, telles que la hausse temporaire de la durée de travail pour les fonctionnaires de secteurs indispensables « en contrepartie d’une rémunération supplémentaire et après concertation avec les organisations syndicales ». Pour être crédible, l’Etat devrait d’abord solder les heures supplémentaires impayées, suggère l’Institut.

La note prône également d' »accroître les catégories éligibles aux forfaits jours dans la fonction publique » et d’y diminuer temporairement le nombre de RTT.

Travailler plus ? Une question de «patriotisme économique», assure l’Institut Montaigne

 Christophe Alix
Les boutiques sont fermées pendant le confinement, ici quai Saint-Michel à Paris, le 20 mars.

Dans une note publiée mercredi, le think tank libéral relance un débat qu’avait tenté d’ouvrir le Medef à la mi-avril en proposant notamment la suppression d’un jour férié ou le paiement reporté des RTT. La ministre du Travail estime que l’aménagement du temps de travail relève du dialogue social au sein des entreprises.

Travailler plus pour «rebondir» après le confinement au nom du «patriotisme économique». C’est la proposition de l’Institut Montaigne qui publie ce mercredi une note signée de Bertrand Martinot, l’ancien délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle plaidant pour une augmentation négociée et non uniforme du temps de travail. Une manière de relancer le débat clos il y a un mois après la tentative du président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, vertement accueillie par les syndicats en plein confinement. Ce dernier avait provoqué leur colère en plein confinement en estimant qu’«il faudra bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire».

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Pour l’auteur de cette note, ni le soutien de l’Etat par des plans de relance, que ce soit pour aider les entreprises ou les ménages, ni les mécanismes de chômage partiel dont la facture se comptera en dizaines de milliards d’euros, ne suffiront à sauver un appareil productif très touché par la crise. Il propose donc d’«assouplir quelques verrous juridiques persistants» en permettant aux entreprises de «déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion», ou en autorisant l’employeur «à titre temporaire (par exemple jusqu’en 2022) à imposer le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait sans majorations».

Avec éventuellement des contreparties

Traditionnellement proche du patronat, l’Institut Montaigne qui fut fondé par l’ancien PDG et fondateur de l’assureur AXA Claude Bébéar, propose un «accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement par les entreprises». Le versement différé des heures supplémentaires pourrait être intégré «dans la formule de calcul de la réserve minimale de participation versée l’année suivante», voire ultérieurement, avec éventuellement des contreparties comme la baisse de la rémunération des dirigeants.

Autres mesures défendues, la suppression de jours fériés comme le jeudi de l’Ascension en maintenant les écoles ouvertes et la suppression à l’automne 2020 de la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint. De quoi récupérer environ 0,5 point de PIB, soit «de l’ordre de 12 milliards d’euros de richesse supplémentaire par an». Dans cette logique d’économies tous azimuts, la note suggère qu’une part plus importante des formations pourrait être réalisée en dehors du temps de travail, sans contreparties pour le salarié, qui resterait en droit de refuser cet aménagement.

Dans un souci d’équité entre secteur privé et public, la fonction publique fait également l’objet de propositions comme la hausse temporaire de la durée de travail pour les fonctionnaires de secteurs indispensables «en contrepartie d’une rémunération supplémentaire et après concertation avec les organisations syndicales». Elle suggère d’«accroître les catégories éligibles aux forfaits jours dans la fonction publique» et d’y diminuer temporairement le nombre de RTT. Pour être crédible, l’Etat devra d’abord solder les heures supplémentaires impayées, suggère l’Institut. Une facture impossible à chiffrer précisément dans les différentes fonctions publiques (d’Etat, hospitalière et collectivités locales) mais qui représente plusieurs milliards d’euros selon différentes estimations de la Cour des Comptes.

«Le problème du jour, c’est le retour au travail, et sauver l’emploi»

Dans ses propositions pour sortir de la crise, l’Ugict-CGT (Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens) appelle dans une tout autre logique à plus d’embauches. «Plutôt que d’augmenter la durée hebdomadaire ou annuelle de travail, au risque de surexposer et d’affaiblir les personnels […], il convient de débloquer les budgets pour opérer des recrutements, réduire le temps effectif de travail et répartir l’activité sur un plus grand nombre d’individus pour la sécuriser», juge-t-elle. Réagissant aux déclarations du président du Medef à la mi-avril, le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, avait qualifié sa proposition de «totalement indécente» et plusieurs syndicats avaient critiqué une initiative «déplacée», ce qui avait amené le Medef à clore le débat.

«Le problème du jour, c’est le retour au travail, et sauver l’emploi», a réagi sur Europe 1 la ministre du Travail à propos des propositions de l’Institut Montaigne. Muriel Pénicaud estime qu’en l’occurrence, le dialogue social est «le maître mot» et que «les entreprises qui ont un bon dialogue social […] aménagent déjà le temps de travail».

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«Deuxième vague» de chômage redoutée

Il semble très peu probable que le gouvernement rouvre le débat alors que plus de la moitié des salariés du privé se trouvent aujourd’hui au chômage partiel (1 million d’entreprises et 12,3 millions de salariés). «Encourager les heures sup au moment où notre défi va être de ne pas avoir de dégringolade de l’emploi, ça n’est pas spontané comme raisonnement» avait récemment répondu Muriel Pénicaud à un employeur qui réclamait des mesures supplémentaires.

Selon Pôle Emploi, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (les personnes n’ayant aucun emploi mais étant en recherche active) a déjà augmenté de 7,1% en mars, soit la plus forte hausse depuis 1996, et ce chiffre devrait augmenter en avril. Beaucoup redoutent surtout l’arrivée d’une «deuxième vague» de chômage plus importante encore avec le déconfinement. Dans ses dernières prévisions, le FMI estimait pour sa part qu’il atteindra dans l’Hexagone 10,4% à la fin 2020 contre 8,1% en février, à la veille du confinement.

Augmenter le temps de travail, l’idée de l’Institut Montaigne pour surmonter la récession
Augmenter le temps de travail, l'idée de l'Institut Montaigne pour surmonter la récession© Martin BUREAU Source: AFP Les chaînes de montage de l’usine Renault de Flins dans les Yvelines (Image d’illustration)
L’Institut Montaigne, financé par de grandes entreprises, a publié une note proposant neuf mesures d’allongement du temps de travail présentées comme «le prix, au moins provisoire, à payer pour sauver notre économie de la ruine».
L’Institut Montaigne, think tank libéral financé par un grand nombre de multinationales, a publié une note sombre pour l’avenir économique de la France post-Covid-19. Dans ces 32 pages, l’auteur et économiste Bertrand Martinot estime que «même dans l’hypothèse où le niveau de production reviendrait à son niveau antérieur d’ici quelques trimestres», les pertes nettes «pourraient difficilement être inférieures à 500 milliards d’euros au total».
Des «verrous juridiques persistants»
Devant ce constat, l’économiste propose des mesures visant à «réparer ce qui peut l’être et prévenir le pire», à savoir un soutien aux «entreprises qui souhaitent accroître le temps de travail, sans sacrifier la question de sa rémunération».
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La proposition d’un économiste fait bondir LFI Des journées de travail plus longues, un jour férié et une semaine de vacances scolaires en moins, un recours accru au forfait jour dans la fonction publique… en tout neuf idées pour «rebondir» sont proposées. Le plus riche think tank français espère ainsi «assouplir quelques verrous juridiques persistants», notamment permettre aux entreprises de «déroger au temps de repos minimum quotidien de 11 heures minimum par jour dans le cadre d’un accord sur le droit à la déconnexion», ou autoriser l’employeur «à titre temporaire [par exemple jusqu’en 2022] à imposer le rachat de jours de RTT pour les salariés au forfait sans majorations». L’institut, qui souhaite aller plus loin, propose un «accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire correspondante ne soit versée immédiatement par les entreprises». Par exemple, en intégrant le versement des heures supplémentaires «dans la formule de calcul de la réserve minimale de participation versée l’année suivante», voire ultérieurement.
Accélérer «les mutations législatives»
Il n’est pas seulement question d’une urgence pour le think tank, soutenu notamment par des entreprises du Cac 40 comme Axa, Carrefour, Air liquide, LVMH ou BNP Paribas, mais aussi des multinationales américaines comme Google ou le laboratoire pharmaceutique Abbvie : il s’agit au contraire d’«accélérer les mutations législatives» déjà existantes. Car, note Bertrand Martinot, la «conception initiale de la durée du travail» n’est plus adaptée, car conçue «pour la civilisation de l’usine, ses modes d’organisation très hiérarchiques, ses horaires collectifs rigides et son extrême pénibilité». L’économiste, dans sa conclusion, estime que cet effort est «le prix, au moins provisoire, à payer pour sauver notre économie de la ruine et assurer des jours meilleurs à nos enfants».
Et si on supprimait l’institut Montaigne pour relancer plus facilement l’économie ?

Sitôt publiée, la note de l’Institut Montaigne a aussitôt provoqué un tollé, notamment à gauche : «Et si on supprimait l’institut Montaigne pour relancer plus facilement l’économie ?», a ironisé l’eurodéputé insoumis Manuel Bompart sur Twitter.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/74854-augmenter-temps-travail-idee-institut-montaigne-pour-contrer-la-recession

Mais la note n’a pas seulement été critiquée par la gauche : «Toutes les officines du mondialisme, comme l’Institut Montaigne, le think tank du CAC40, vont être mobilisées pour imposer l’idée que les victimes paient à la place des coupables. C’est à eux, à l’origine du système qui a nous mis dans cette catastrophe, de rendre des comptes», a déclaré le président du parti Les Patriotes Florian Philippot. De son côté, le député gaulliste Nicolas Dupont-Aignan a estimé que les propositions de l’Institut «se [résument] à faire des économies sur ceux qui travaillent». Aucune «mesure générale ni imposée» Le directeur de l’Institut Montaigne, Laurent Bigorgne, a de son côté défendu sur BFMTV cette note en expliquant que ces propositions ne comportaient «aucune mesure générale ni imposée», et étaient accompagnées de «compensations». Ce dernier a par ailleurs estimé que «beaucoup [avait] été fait depuis le quinquennat Hollande et ce quinquennat» pour assouplir les «verrous juridiques» sur le temps de travail. En 2014, le think tank estimait déjà dans un rapport qu’augmenter les heures de travail «sans compensation salariale, en permettant à la fois une baisse du coût du travail et une hausse de la production, pourrait permettre de créer un véritable choc de compétitivité en France». L’organisme proposait aussi qu’«en cas d’absence d’accord» entre un salarié et son employeur, «la décision unilatérale du chef d’entreprise» prime.

Ce n’est pas la première fois pendant le confinement que l’idée d’augmenter le temps de travail des salariés est avancée. Mi-avril, Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, avait estimé qu’«il faudra[it] bien se poser tôt ou tard la question du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise économique et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire». Le vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, avait proposé quant à lui dans une interview de supprimer jusqu’à cinq jours de RTT, avec hausse de salaire, afin d’alimenter un budget destiné à «sanctuariser la santé et l’agriculture».

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/france/74854-augmenter-temps-travail-idee-institut-montaigne-pour-contrer-la-recession

Déconfinement : « À peaufiner ces dispositifs à l’excès, on risque de poser des freins à la reprise de l’activité », s’inquiète le président délégué du Medef

400 000 entreprises vont rouvrir à partir de la semaine prochaine, a annoncé jeudi Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie.

Patrick Martin, président délégué du Medef, le 26 novembre 2019.
Patrick Martin, président délégué du Medef, le 26 novembre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Lors de la présentation du plan de déconfinement par le gouvernement, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a insisté sur la nécessité de reprendre l’activité économique tout en veillant à la sécurité sanitaire. Pour Patrick Martin, le président délégué du Medef, invité jeudi 7 mai sur franceinfo, si l’essentiel « de ces dispositions vont dans le bon sens », « à peaufiner ces dispositifs à l’excès, avec de très bonnes intentions, on risque de poser des freins involontaires à la reprise de l’activité ».

franceinfo : Est-ce que les entreprises sont prêtes à reprendre le travail dans de bonnes conditions ?

Patrick Martin : Les entreprises sont prêtes et sont impatientes. Beaucoup de salariés disent être désireux de reprendre le travail, en étant évidemment soucieux de leur sécurité sanitaire. Mais tous les protocoles, tous les guides qui ont été élaborés, et qui sont enrichis et complétés au fil des jours, vont tout à fait dans ce sens. Des équipements de protection sont évidemment arrivés. Les conditions sont réunies. On est très content que cette date soit confirmée parce qu’on avait quand même un doute. Après, il y a un certain nombre de points qui nous interroge. Typiquement, l’annulation de charges sur trois mois pour les « métiers interdits », c’est une bonne chose. Mais le ministre a oublié de préciser si c’était toujours uniquement pour les entreprises qui ont jusqu’à 10 salariés, comme il l’avait annoncé précédemment, ou au-delà. On ne sait pas comment les consommateurs vont se comporter non plus. Il y aura des surcoûts liés à la sécurité sanitaire dans la quasi-totalité des métiers. Aucun ministre parmi ceux qui sont intervenus, pas même le Premier ministre, n’a évoqué le régime d’activité ou de chômage partiel. On est très soucieux que ce système soit réduit au fil du temps parce qu’il coûte une fortune à la collectivité. Mais on ne peut pas non plus le débrancher du jour au lendemain. Mais sur ce point, la ministre du Travail nous a apporté des assurances, on est donc assez confiant.

Est-ce que les inquiétudes sur le comportement des consommateurs sont fortes, particulièrement dans tout le quart nord-est de la France qui est en rouge aujourd’hui ?

On perçoit une inquiétude de la part des employeurs comme des salariés, plutôt dans les grandes villes et singulièrement en Île-de-France. Tout cela étant lié aux transports en commun. Les dispositifs qui ont été annoncés pour l’Île-de-France sont extrêmement complexes et extrêmement lourds. On en voit bien la finalité, mais ça va évidemment compliquer considérablement la reprise de l’activité. Les attestations employeurs par exemple, c’est une lourdeur administrative. On en comprend l’esprit, mais le diable est dans les détails. À peaufiner ces dispositifs à l’excès, avec de très bonnes intentions, on risque de poser des freins involontaires à la reprise de l’activité. Donc, on a beaucoup de remontées de la part de nos adhérents qui nous disent ‘mais comment va t-on faire ?’ Ça traduit une forme d’administration de l’économie. Et puis, une forme de défiance quant à la capacité des salariés et des employeurs eux-mêmes à s’assumer, à mettre en place, à leur propre initiative, un certain nombre de dispositifs. Il est bien évident que personne ne souhaite que l’épidémie se propage ou redémarre.

Le Medef va devoir répondre aux questions pratiques de certaines entreprises ou de certaines branches sur la manière dont ça va se passer ?

Absolument et c’est d’ores et déjà le cas, typiquement sur les horaires aménagés ou décalés entre les différentes équipes. Ça ne se prête pas à certains métiers. Il faut vraiment que ce soit à l’initiative des secteurs, à l’initiative des entreprises elles-mêmes. Sur le télétravail, dont on est les chauds partisans, singulièrement dans ces grandes agglomérations, il y a là aussi des précisions à apporter. Mais il y aura un guide publié par Mme Pénicaud, la ministre du Travail l’a redit lors de la conférence de presse, c’est ce qui me rassure. Essentiellement, ces dispositions vont dans le bon sens, avec quand même une angoisse, pour les secteurs du tourisme, de l’événementiel, de la restauration. Ils ne seront fixés sur le calendrier de redémarrage que fin mai, alors même que les vacances vont commencer fin juin. Ça va être très compliqué pour eux, notamment pour recruter des saisonniers ou pour recruter du personnel d’une manière générale, de le faire en temps et en heure.

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commentaires
  • lulu008                                 ..On attend la réaction de l’institut Montaigne, sur le fait que les assurances, vont verser des milliards en dividendes, au mois de Juin….Ils sont scandalisés ?…Ou, ils palpent ?
  • Nicolas Fagnoux              et les gens qui travailleront plus ne seront pas plus payés ?
  • Il va y avoir un record mondial de chomeurs et il faut travailler plus ??
    ou est la logique ??

  • Il ne faut pas oublier que le fachisme a été financé par la bourgeoisie. Il aimait bien ce système autoritaire. Dans les années 30 il y a avait beaucoup de révolutions dans le monde. On préférait qu’il y ai une guerre que de perdre leur privilège.
  • Quel manque de petites cellules grises dirait Hercule Poireau, lIs n’imaginent même pas que le repos et les loisirs permettent une meilleure productivité, dans une saine organisation du travail. En plus,cet institut est financé sur le dos des esclaves travailleurs, cotisations entreprises inférieur à 2%)

    Chocs de compétitivité :
    -Députés, sénateurs, ministres et Président au SMIC (avec notes de frais vérifiable au centime)
    -Limitation du nombre de mandats à 1
    -Embauche de surveillant pénitentiaires pour encadrer les politiques récalcitrants à l’intéret collectif
    -Embauche de juges, assesseurs … pour appliquer la loi
    -Embauche de gardiens pour encadrer les TIG
    -Limitation des salaires des patrons des EPIC, des entreprises ou l’Etat a du capital a 10x le SMIC
    -Interdiction de l’Intérim
    -Embauches massives pour productions locales

    -Limitation des classes a 12 élèves

    En voilà une idée qui est bonne, nouvelle et innovante. Que ceux qui ont encore un boulot travaillent plus longtemps pour nourrir ceux de plus en plus nombreux, en dépit des promesses qui n’ont pas d’emplois, et tous ceux qu’on accueille en masse pour vivre sur les comptes sociaux qui s’alimenteront comme notre presse indépendante de plus en plus de subventions, disons des impôts indirects, car les gros actionnaires on ne touche pas Allez bébé encore une cuillère.

    Voilà comment le très ordurier Institut Montaigne adresse ses remerciements aux personnels en premiere ligne des supermarchés, de la livraison, du nettoyage, des hôpitaux, des Ephad, des transports, de la logistique et des pompes funèbres. pic.twitter.com/2fqrKDzrrT
    Moins de vacances, moins de jours fériés, plus de temps de travail… Merci à l’@i_montaigne pour ces propositions innovantes, rafraîchissantes, qui vont aider notre bien-aimé Président dans sa quête de réinvention. Leur monde d’après est si emballant. Déjà hâte d’y être. 🙏

« Vous êtes une honte pour la race humaine »

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Trump lie le coronavirus à un laboratoire chinois, la débâcle économique planétaire se précise

"Merci aux médecins!", dit ce panneau lumineux de Moscou, le 29 avril 2020
« Merci aux médecins! », dit ce panneau lumineux de Moscou, le 29 avril 2020
© AFP, Dimitar DILKOFF

Donald Trump a dit jeudi envisager des taxes punitives contre Pékin après avoir acquis la certitude que le nouveau coronavirus proviendrait d’un laboratoire chinois, menaçant d’ajouter une crise diplomatique à une catastrophe sanitaire et économique mondiale.

Sans détailler les éléments dont il disposerait, le président américain a répondu « oui » à un journaliste à la Maison Blanche qui lui demandait: « Avez-vous vu jusqu’ici des choses qui vous permettent de croire sérieusement que l’Institut de virologie de Wuhan est à l’origine » de la pandémie?

M. Trump a ensuite avancé l’idée d’imposer des « taxes douanières » en rétorsion, après avoir ces dernières semaines accusé Pékin de dissimulation de données cruciales sur l’épidémie.

L’ampleur du désastre social et financier provoqué par le nouveau coronavirus s’est par ailleurs confirmée jeudi aux Etats-Unis et en Europe, où l’on s’engage progressivement, malgré le risque sanitaire, vers un déconfinement très attendu.

Les statistiques maussades s’enchaînent pour la première économie mondiale. Après avoir annoncé mercredi un net recul de leur PIB au premier trimestre, les Etats-Unis continuent de voir leur nombre de chômeurs exploser.

Plus de 30 millions d’Américains au total ont fait une demande d’allocation depuis la mi-mars et le début de la crise du Covid-19 dans le pays, qui n’a de toute son histoire jamais indemnisé autant de personnes sans emploi.

De l’autre côté de l’Atlantique, une litanie de chiffres est également venue confirmer jeudi les plus sombres prévisions en Europe, dont les principales places boursières ont terminé dans le rouge.

La France a annoncé un effondrement de 5,8% de son PIB au premier trimestre, l’Espagne de 5,2%, l’Italie de 4,7%, et l’Allemagne un bond de 13,2% du nombre des chômeurs. A l’échelle de la zone euro, l’activité a chuté de 3,8%, selon l’institut Eurostat, qui prévient que le deuxième trimestre s’annonce encore pire.

– Londres a « passé le pic » –

Le bilan humain de la pandémie est tout aussi morose. Elle a fait à ce jour au moins 230.000 morts dans le monde depuis l’apparition du nouveau coronavirus en Chine en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles.

Les Etats-Unis, où des manifestants armés ont fait irruption jeudi dans le Capitole de l’Etat du Michigan pour demander l’assouplissement des mesures de confinement, sont de loin le pays le plus touché, avec plus d’un million de cas recensés et près de 63.000 décès, dont encore plus de 2.000 au cours des dernières 24 heures.

Mais l’Europe a payé le plus lourd tribut à la maladie, avec 27.967 morts en Italie, 26.711 au Royaume-Uni, 24.543 en Espagne et 24.376 en France.

Le Vieux Continent s’achemine pourtant vers un déconfinement par étapes, avec l’Allemagne en tête de pont.

Fort de son succès dans la lutte contre la pandémie, qui permet « d’assouplir progressivement » les restrictions, le gouvernement allemand a adopté un catalogue de nouvelles mesures vers la levée du confinement.

Sous condition de garantir les habituelles « mesures barrières » et de distanciation, églises et mosquées vont pouvoir rouvrir leurs portes, de même que les musées, salles d’exposition, zoos et mémoriaux.

Cafés et restaurants restent néanmoins fermés, au moins jusqu’au 6 mai, et la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué que la question d’une ouverture des frontières avec les pays européens n’était « pas au programme » pour le moment, en raison des risques persistants d’une recrudescence de la contamination.

Le Royaume-Uni, deuxième pays le plus touché par le virus en Europe avec désormais 26.711 morts, a « passé le pic » de l’épidémie, a affirmé jeudi le Premier ministre Boris Johnson. « Nous sommes sur une pente descendante », a-t-il assuré lors de sa première conférence de presse depuis son rétablissement du Covid-19.Accusé d’avoir tardé à prendre la mesure de la pandémie et à instaurer le confinement, le dirigeant conservateur, sous pression désormais pour programmer le déconfinement, a comparé la situation au passage d’un « énorme tunnel des Alpes », et promis de dévoiler une « feuille de route » la semaine prochaine.

Un temps épicentre de la pandémie, l’Italie a annoncé jeudi son intention de rouvrir la semaine prochaine deux aéroports importants. Mais son Premier ministre Giuseppe Conte a appelé à la prudence afin que « tous les efforts accomplis ne l’aient pas été en vain ».

– La Russie trinque –

Les dirigeants européens doivent garder un oeil envieux sur la situation en Corée du Sud, qui n’a enregistré aucun nouveau cas de coronavirus pour la première fois depuis que la maladie est apparue dans le pays il y a plus de deux mois.


D’autres régions d’Asie, notamment Hong Kong et Taïwan, semblent également être en passe de maîtriser l’épidémie.

Longtemps épargnée, la Russie a accumulé les mauvaises nouvelles. Son Premier ministre Mikhaïl Michoustine a annoncé jeudi à la télévision avoir été testé positif au virus. Le pays a officiellement passé la barre des 1.000 morts, pour un record de plus 106.000 contaminations, en majorité à Moscou, dans sa région et à Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays. Avec en plus une résurgence de l’alcoolisme.

D’après le décompte de l’AFP, ces chiffres placent la Russie au 8e rang des pays comptant le plus de contaminations, devant la Chine, où avait commencé l’épidémie, et l’Iran.

Dans un monde pressé de pouvoir compter sur un remède efficace, les Instituts de santé américains (NIH) ont fait souffler un vent d’espoir en annonçant que le médicament expérimental remdesivir du laboratoire Gilead avait accéléré le rétablissement de malades, à défaut de faire baisser la mortalité.

Il existe actuellement une centaine de projets de vaccins anti-Covid-19, dont une dizaine en phase d’essais cliniques, selon la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Pendant la pandémie, les affaires continuent néanmoins pour certains.

Interpol a lancé l’alerte jeudi sur un nouveau mode opératoire des trafiquants qui utilisent des services de livraison à domicile de pizzas et autres denrées pour transporter cocaïne, marijuana, kétamine et ecstasy dans un nombre croissant de pays soumis au confinement: c’est le cas notamment en Espagne, Irlande, Malaisie, et au Royaume-Uni.

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Coronavirus : Donald Trump affirme disposer de preuves que le Covid-19 provient d’un laboratoire chinois à Wuhan

franceinfo avec AFP
Coronavirus : Donald Trump affirme disposer de preuves que le Covid-19 provient d'un laboratoire chinois à Wuhan

Le président américain pourrait, dit-il, imposer à la Chine de nouvelles taxes douanières punitives.

Le président américain Donald Trump, le 30 avril 2020, à la Maison Blanche. (WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

La scène a eu lieu à la Maison Blanche, jeudi 30 avril. Un journaliste s’est adressé à Donald Trump et lui a posé cette question : « Avez-vous vu jusqu’ici des choses qui vous permettent de croire sérieusement que l’Institut de virologie de Wuhan est à l’origine » de l’épidémie de coronavirus ? Du tac au tac, le président américain a répondu « oui ». « Oui, c’est le cas », a-t-il assuré.

>> Suivez l’évolution de l’épidémie de coronavirus dans notre direct

Sommé d’en dire davantage, il a répondu qu’il n’était « pas autorisé à en parler » à ce stade. Le président américain a en revanche ajouté qu’il pourrait en conséquence imposer à la Chine « des taxes douanières » punitives.

Quelques heures plus tôt, les services de renseignement américain, en général très discrets, avaient pourtant douché quelques esprits complotistes en clamant que le nouveau coronavirus n’avait pas été créé par l’Homme ou modifié génétiquement. Entre la piste des animaux infectés et celle d’un virus échappé du laboratoire, elle s’est en revanche refusée à toute projection.

« Nous n’avons pas ces réponses »

Le chef de la diplomatique américaine, Mike Pompeo, a de son côté affirmé jeudi ne pas savoir « précisément » où avait démarré la pandémie. « Nous ne savons pas si cela vient de l’Institut de virologie de Wuhan. Nous ne savons pas si cela vient du marché ou même d’un autre endroit », a-t-il dit dans un entretien à une radio locale. « Nous n’avons pas ces réponses. C’est la raison pour laquelle le président Trump a clairement fait savoir que nous avions besoin de les avoir », a ajouté le secrétaire d’Etat américain.

Donald Trump s’en est souvent pris à la Chine depuis le début de l’épidémie, qui a considérablement affaibli l’économie américaine. Or la vigueur de la croissance et de l’emploi était l’un des principaux arguments de campagne du milliardaire républicain, candidat à sa réélection en novembre. Il accuse ainsi régulièrement la Chine de mentir sur le bilan humain de l’épidémie, alors que son pays compte plus de 63 000 morts officiellement liées au Covid-19.

La rédaction de RMC (avec AFP)
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs plus ou moins fumeuses faisaient état d’un virus « échappé » d’un laboratoire en Chine.

Tokyo, le 18 mars 2020. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP Tokyo, le 18 mars 2020. Fin de l’histoire? Les services de renseignement américains ont annoncé jeudi être parvenus à la conclusion que le nouveau coronavirus « n’a pas été créé par l’Homme ou modifié génétiquement ».

Les services de renseignement cherchent encore à « déterminer si l’épidémie a commencé par un contact avec des animaux infectés ou si elle a été le résultat d’un accident de laboratoire à Wuhan », la ville chinoise à l’origine de la pandémie, a précisé la direction du renseignement dans un communiqué.

L’origine du Covid-19 reste encore un mystère à l’heure actuelle. C’est d’ailleurs le sujet de nombreuses questions et autres rumeurs sur les réseaux sociaux. Ainsi, ces dernières semaines, un laboratoire chinois, pointé du doigt par des médias américains comme source du nouveau coronavirus, a catégoriquement démenti toute responsabilité dans la pandémie du Covid-19, malgré les doutes émis par des pays occidentaux et de nouvelles menaces du président Donald Trump contre Pékin.

Les Etats-Unis, le pays le plus touché tant en nombre de morts, ont mis en cause de façon répétée la Chine pour avoir « dissimulé » le nombre réel de victimes comme la gravité de l’épidémie.

Selon la plupart des scientifiques, le nouveau coronavirus a probablement été transmis à l’homme par un animal. Un marché de Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants. Mais la présence à quelques kilomètres de là de cet Institut de virologie alimentait les spéculations sur une fuite depuis ces installations sensibles.

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 Commentaires
daniel86
 Lol, J’ai moi-même des preuves que ce sont des extra-terrestres qui ont importé le virus pour coloniser ensuite la planète !
sam43
Il faut un coupable ,et s’il y en a pas ils vont en trouver un. Ça me rappelle les armes de destruction massive d’Irac en 2003. Le pouvoir Américain fera tout pour se dédouaner de ces erreurs. Rien ne change dans le monde d’après, enfin pas au USA.
Rafale Devant
Bonjour à tous, plus je lis des articles sur Américains plus je me dis que c’est eu en fait le problème. Ah le rêve américain…………….
thiry
langue de bois & Cie,quoi de mieux que de focaliser la vindicte populaire ailleurs pour se voilé la face sur ses propres erreurs, nous voilà revenu avant la pandémie mais avec son hécatombe, la chine en première ligne avec ces affirmations sorties des profondeurs du chap(it)eau présidentiel.
le prêche du faux pour savoir le vrai n’est en aucun cas un élément de preuve, au mieux l’expression d’un vulgaire phantasme …
anne jouan
A t-il tort ?   La Chine est grande, la vente d’animaux sauvages  existe sur les marchés de tout son territoire et c’est justement dans cette ville, où les conditions de ventes sont  les plus satisfaisantes, mais où  est installé ce laboratoire travaillant, manipulant des virus dangereux que part cette épidémie….  On peut se poser des questions.
bob78
Les mêmes types de peuvent que celles des armes de destruction massive en Irak ?? Ils ne devraient pas boire d’eau de javel.
Christian63
Si c’est comme les soit disantes fabriques d’armes chimiques de Saddam Hussein…un président américain de plus à balancer des informations non vérifiées.
Peronnee
Que dit la CIA cette fois ci ??
id666
On croyait avoir touché le fond avec Bush Jr.  Qu’est ce que ça va être le prochain président républicain ??
jlouis-31
Il ferait mieux de s’occuper de ce qui se passe dans son pays, au bord de la guerre civile, avec les chômeurs sans couverture maladie qui crèvent chez eux. Son pays n’est plus rien et est devenu la risée du monde avec ce guignol.
ricoco
Les mêmes preuves qu’ils ont eu pour l’Antrax pour l Irak, ça promet.
Filledelalune                      Je ne cautionne ni la politique Chinoise! Ni la politique Américaine!Ma seule arme: c’est le boycott des produits Chinois et des produits Américains! Pour sauver l’économie de mon pays: j’achète LOCAL!
Simon                      Le problème c’est que dire des choses pareilles sans donner de preuve (en plus on nous a fait le coup des armes de destruction massives en Irak déjà)
wiccans                      Qu’il montre, parler ne sert à rien. Si c’est vrai c’est juste énorme comme scandale! Des chinois vont mystérieusement disparaitre encore.
Popeye                      Que ce virus vienne d’un laboratoire chinois ou d’un animal, la Chine a une responsabilité mondiale dès qu’elle l’a su, elle aurait du fermer ses frontières.
okok                     Est-ce que il a des preuves concretes ???
JA                     Rideau de fumée. C’est la technique habituelle pour cacher ses turpitudes, ici pour faire oublier sa gestion catastrophique de la crise.
samuel                    Quand ils vont commencer à revendre de la dette américaine ça va te faire bizarre l’agent orange…
Paul                     On n’a pas fait attention à une info passée pratiquement inaperçu qui disait que suite à la levée du confinement en Chine, le marché à bestiaux sauvages avait repris mais le labo p4 restait fermé . On peut penser que si la Chine laisse rouvrir le marché, c’est qu’elle sait pertinemment que cela ne vient pas du marché. Alors, on ou pas Trump mais vu la transparence de la Chine, pourquoi cela ne sera-t-il pas possible.
Pierrot                   Trump n’a pas affirmé que le virus venait d’un laboratoire. Il a juste des éléments permettant de le penser.
Pour rappel, un prix Nobel pense que le virus est une création du laboratoire de Wuhan.Pas autorisé a en parler mais il en parle tout de meme. Et les preuves c’est quoi ? une vidéo qui filme les virus qui se barrent du labo ?