Manifestations contre le pass sanitaire : plusieurs milliers de personnes défilent samedi en France
Franceinfo
Des dizaines de manifestations sont prévues ce samedi partout en France contre l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire contre le Covid-19 pour certaines professions. Elles interviennent alors qu’une très large majorité de Français approuvent la décision de rendre obligatoire la vaccination pour les soignants et d’autres professions.© Fournis par franceinfo
Plusieurs milliers de personnes manifestent samedi 24 juillet dans plusieurs villes de France contre l’extension du pass sanitaire et l’obligation vaccinale pour les soignants, selon le réseau France Bleu.
Ces manifestations interviennent alors qu’une très large majorité de Français (76%) approuvent la décision du président de la République, Emmanuel Macron, de rendre obligatoire la vaccination pour les personnels soignants et d’autres professions, avec sanctions à la clef, selon un sondage Elabe pour BFMTV le 13 juillet.
Auvergne-Rhône-Alpes
À Valence, la mobilisation contre le pass sanitaire ne faiblit pas, comme la semaine dernière, environ 5 000 personnes défilent dans les rues, selon France Bleu Ardeche.
Bourgogne-Franche-Comté
Plus de 200 personnes sont présentes sur la place de l’Arquebuse à Auxerre, rapporte France Bleu Bourgogne.
Bretagne
À Rennes, quelques centaines de personnes sont rassemblées depuis 14 heures sous les arcades de la place de la République, indique France Bleu Armorique.
Ile-de-France
A Paris, quelques milliers de personnes se sont réunies au Trocadéro pour le début de la manifestation contre le pass sanitaire, rapporte France Bleu Paris. On dénombre beaucoup de drapeaux français et de pancartes « Liberté ».https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1418914613668814848&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fsante%2Fmaladie%2Fcoronavirus%2Fpass-sanitaire%2Fmanifestations-contre-le-pass-sanitaire-plusieurs-milliers-de-personnes-defilent-samedi-en-france_4714635.html%23xtor%3DAL-85&sessionId=666356adba1d17076cae4fcc2175386a646918aa&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px
Quelques milliers de personnes au Trocadéro pour le début de la manifestation contre le #PassSanitaire, à l’appel de @f_philippot . Beaucoup de drapeaux français et de pancartes « Liberté ». La playlist ? Aznavour…#Paris #COVID19 pic.twitter.com/wULCoRFyli— France Bleu Paris (@francebleuparis) July 24, 2021
Essentiellement constitué de « gilets jaunes », un premier cortège s’est élancé peu après 14 heures de la place de la Bastille, à destination de la porte de Champerret (17e).
Nord
Plus de 1 500 personnes défilent à Lille contre le pass sanitaire, selon France Bleu Nord.
Normandie
C’est le retour des opposants au pass sanitaire devant la mairie de Caen pour le deuxième samedi consécutif de manifestation, selon France Bleu Normandie.
A Rouen, le cortège s’est élancé depuis l’hôtel de ville. Plusieurs centaines de personnes sont réunies aux cris de « Liberté » er en chantant la Marseillaise.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-1&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1418911039257784323&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fsante%2Fmaladie%2Fcoronavirus%2Fpass-sanitaire%2Fmanifestations-contre-le-pass-sanitaire-plusieurs-milliers-de-personnes-defilent-samedi-en-france_4714635.html%23xtor%3DAL-85&sessionId=666356adba1d17076cae4fcc2175386a646918aa&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px
Le cortège contre le #PassSanitaire s’élance depuis l’hôtel de ville de #Rouen
Plusieurs centaines de personnes sont réunies aux cris de « Liberté » er en chantant la Marseillaise.@fbleuhnormandie pic.twitter.com/lfdiADgZ1D— France Bleu Normandie (Seine-Maritime, Eure) (@fbleuhnormandie) July 24, 2021
Nouvelle-Aquitaine
Ils étaient plus de 500 à manifester devant le palais de justice de Périgueux, selon France Bleu Périgord.
Provence-Alpes-Côte d’Azur
À Marseille, plusieurs milliers de manifestants contre le pass sanitaire scandent l’hymne national, rapporte France Bleu Provence.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?dnt=false&embedId=twitter-widget-2&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1418908816968716291&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fsante%2Fmaladie%2Fcoronavirus%2Fpass-sanitaire%2Fmanifestations-contre-le-pass-sanitaire-plusieurs-milliers-de-personnes-defilent-samedi-en-france_4714635.html%23xtor%3DAL-85&sessionId=666356adba1d17076cae4fcc2175386a646918aa&theme=light&widgetsVersion=82e1070%3A1619632193066&width=550px
Plusieurs milliers de manifestants à Marseille contre le pass sanitaire scandent l’hymne national. #PassSanitaire pic.twitter.com/jWkuVDVDyR— France Bleu Provence (@bleuprovence) July 24, 2021
Plusieurs centaines de manifestants sont mobilisés à Nice, place Garibaldi, contre le pass sanitaire, selon France Bleu Azur.
Manifestations anti pass sanitaire : 161.000 manifestants en France, dont 11.000 à Paris
Par Europe 1 avec AFP
Environ 161.000 personnes ont manifesté en France ce samedi contre le pass sanitaire voulu par le gouvernement. C’est davantage que le week-end dernier, où 114.000 personnes avaient défilé. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a indiqué que 9 individus ont été interpellés à Paris.
Quelque 161.000 personnes, dont 11.000 à Paris, ont défilé ce samedi en France pour protester contre le pass sanitaire, soit davantage que samedi dernier, où 114.000 personnes avaient manifesté. Selon un bilan communiqué par le ministère de l’Intérieur, il y a eu en province, « 168 actions recensées qui ont mobilisé près de 150.000 personnes ». A Paris, a ajouté le ministère, ils étaient 11.000, en légère baisse par rapport au 17 juillet où 18.000 personnes avaient manifesté.
Des incidents près des Champs-Elysées
Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fait état de « 9 individus interpellés » à Paris, où des incidents ont eu lieu à proximité des Champs-Elysées. « Je condamne, a-t-il ajouté, avec la plus grande fermeté les comportements violents qui ont visé certains policiers, gendarmes et journalistes ». Gérald Darmanin a remercié en outre « les forces de l’ordre mobilisées pour encadrer les manifestations
Heurts dans une manifestation à Paris contre le pass sanitaire
PARIS (Reuters) – Des heurts entre manifestants et forces de l’ordre ont éclaté samedi dans le centre de Paris lors d’un rassemblement contre l’extension du pass sanitaire et la vaccination obligatoire contre le COVID-19 pour certaines professions, selon des images diffusées par BMFTV.
En dehors de la capitale, où plusieurs cortèges se sont élancés dans l’après-midi, des manifestations étaient organisées à Lyon, Marseille, Lille ou encore Nantes.
Les manifestants protestent notamment le projet de loi relatif « à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire », actuellement en débat au Parlement.
Ce texte prévoit une extension du pass sanitaire aux lieux accueillant du public et introduit une obligation vaccinale pour les soignants dans le but de lutter contre la recrudescence de l’épidémie de COVID-19 liée au variant Delta.
L’obligation de présenter un pass dans les lieux culturels et de loisirs, appliquée depuis mercredi, doit être étendue aux cafés, aux restaurants ou encore aux trains au début du mois d’août.
Pass sanitaire: Que cherchent les politiques qui défilent avec les anti-pass?
POLITIQUE – Un chanteur, un avocat et deux parlementaires sont en manif… ce pourrait être le début d’une blague, mais il s’agit surtout du casting des chefs de file du mouvement anti-pass sanitaire. Comme il y a une semaine, Francis Lalanne, Fabrice Di Vizio ou les députés Martine Wonner et Nicolas Dupont-Aignan devraient rejoindre, ce samedi 24 juillet, les dizaines de milliers de Français qui manifestent contre la nouvelle politique sanitaire du gouvernement.
À Paris, le rassemblement se fait à l’appel de l’ancien numéro deux du Front national Florian Philippot, en pointe contre ce qu’il appelle la “coronafolie”, lequel va battre le pavé pour le 36e week-end de suite. Façon gilet jaune. Jacline Mouraud, connue du grand public pour avoir été l’une des figures éphémères de ce mouvement protestataire est d’ailleurs également de la partie.
LIRE AUSSI: Les références à la Shoah en manif, reflet de la “déstructuration de la politique” – INTERVIEW
Pour certains spécialistes, le profil hétérogène des “Français en colère” qui ont défilé samedi dernier vient inscrire leur fronde dans la continuité du mouvement mené, jadis, par Jérôme Rodrigues ou Éric Drouet. À plusieurs différences près, tout de même. Contrairement à 2018, les responsables politiques semblent, pour le moment, avoir leur place dans la mobilisation estivale contre le pass sanitaire.
“On savait que le prochain moment d’exploitation politique serait les vaccins. C’était quasi inévitableTristan Mendès France, maître de conférences associé à l’université de Paris Diderot
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Dès lors, si la totalité des membres de l’opposition se dit hostile à la nouvelle stratégie de l’exécutif, une poignée d’entre-eux seulement descend dans la rue, au risque de marcher au côté de pancartes outrancières et nauséabondes, certes marginales mais récurrentes. Et de s’exposer in fine à une forme d’isolement politique. Mais pour quels intérêts?
Tristan Mendès France, maître de conférences associé à l’université de Paris Diderot, n’est pas surpris de retrouver Florian Philippot, ou quelques autres, à la manœuvre. “De façon générale, il y a un capital contestataire en France sur lequel une frange a toujours essayé de surfer”, nous dit-il, listant, les revendications des gilets jaunes, le problème des masques en 2020, les confinement ou la 5G comme autant de sujets récents, avant d’ajouter, un brin fataliste: “on savait que le prochain moment d’exploitation politique serait les vaccins. C’était quasi inévitable.”
Pour le spécialiste des cultures numériques, il faut se tourner vers les réseaux sociaux et leurs “soldats digitaux” pour mieux comprendre l’implication de certaines personnalités dans le mouvement anti-pass, à quelques encablures de l’élection présidentielle. D’un côté, Nicolas Dupont-Aignan et Florian Philippot ont déjà annoncé leur intention d’être candidat, de l’autre, Martine Wonner, exflitrée, mardi, de son troisième groupe politique en quatre ans à l’Assemblée nationale, pour de nouveaux propos polémiques, dit vouloir monter son propre mouvement “apolitique et citoyen.”
Car, à l’image de plusieurs mobilisations récentes, les réseaux sociaux prennent une place singulière dans cette grogne, sur les pages Facebook, en particulier, où les discours enflammés viennent souvent s’ajouter au partage de théories fumeuses.
Quel débouché aux “soldats digitaux”?
“On peut être contre le pass sanitaire et se poser des questions légitimes, mais la frange la plus militante, la plus radicale est souvent en ligne. Et cette population contestatrice est un vecteur de viralité assez porteur, c’est un pôle de soldats digitaux avec un potentiel très intéressant si on est candidat”, décrypypte Tristan Mendès France, avant de citer les exemples de Florian Philippot ou Nicolas Dupont Aignan: le second, député de l’Essone et président de Debout la France “a plus d’engagements sur sa page Facebook que la page officielle d’Emmanuel Macron alors qu’il a infiniment moins d’abonnés.” En d’autres termes: ses publications font davantage “le buzz”, suscitent plus de partages etc…
Mais l’implication de ces responsables dans la sphère anti-pass ou anti-vaccin peut-elle se traduire en bulletins de vote? Leur popularité numérique -ou non- acquise au fil de leurs prises de position à l’Assemblée, dans les manifs ou sur les réseaux sociaux, peut-elle avoir des répercussions dans les urnes?
Toutes les opinions politiques étaient représentées samedi dans la foule. Les préoccupations sont solides, profondesNicolas Dupont-Aignan, député de l’Essone
Florian Philippot, lui, ne se fait pas vraiment d’illusions. “Je pense que la présidentielle, c’est important d’y être de toute façon, pour porter notre message. Mais si le pays n’est pas mûr pour un changement réel, ce n’est pas cette mobilisation qui va changer les choses, il faut une prise de conscience profonde”, déclare au HuffPost celui qui “réfléchissait à sa candidature depuis longtemps.”
“C’est n’importe quoi”, tranche de son côté Nicolas Dupont-Aignan, quand on lui parle de récupération politique. Il préfère plutôt mettre en avant le profil très hétéroclite des manifestants, et y voit un débat “moral” plutôt que politique. “C’est une considération morale. Toutes les opinions politiques étaient représentées samedi dans la foule. Et on ne parle pas du prix de l’essence, on parle de l’intégrité physique de leurs gamins, les préoccupations sont solides, profondes”, nous dit-il.
Plutôt qu’un entrain vers les urnes, les spécialistes pointent surtout le risque d’une flambée de violence. Selon plusieurs médias dont Le Parisien, une note rédigée par le renseignement territorial, après la première manifestation samedi 17 juin, alerte sur une possible “radicalisation” du mouvement des anti-pass. D’autant qu’il est bien parti pour s’inscrire dans la durée tant le discours parfois complotiste qui constitue son terreau comme son carburant, semble inépuisable en temps de pandémie.
De premières dissensions entre têtes d’affiche
“On est dans un moment avec un capital d’audience complotiste inédit”, constate Tristan Mendès France, ajoutant: “avant le coronavirus, cette effervescence apparaissait après des drames, comme le 11 septembre, ou les attentats, avec des gens qui cherchaient à la capter, et puis elle se tarissait.” “Là, c’est comme si on avait une sorte de drame continue. Si vous êtes sur un profil de bascule complotiste, vous êtes ramené tous les jours à vos craintes”, poursuit le spécialiste: “c’est comme si on grattait une plaie toujours ouverte.”
Pour Florian Philippot, une chose est certaine: “il y a un désarroi profond dans le pays, on a senti une forte mobilisation le 17, alors qu’on est en plein mois de juillet.” “Et l’intransigeance ou la brutalité du gouvernement au Parlement cette semaine va contribuer à ouvrir les yeux de certains”, veut-il croire, pariant sur le temps long.
Mais malgré ces discours mobilisateurs, les premières dissensions couvent. De fait, si ces responsables politiques se défendent de lorgner sur d’éventuels électeurs, leur omniprésence n’est, déjà, plus du goût de certains, à l’heure où des manifestations parallèles s’organisent pour éviter de marcher derrière la bannière d’un parti. Dans un live Twitch, repéré par nos confrères de Libération, l’ancien journaliste Richard Boutry, une autre figure de la galaxie covido-sceptique expliquait, dimanche 19 juillet, vouloir se “priver de politiques volontairement pour ne pas servir la soupe à ceux qui, tous, nous ont trahis”, citant l’ancien bras droit de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan.
Invité à s’exprimer, Francis Lalanne a dénoncé de son côté la tentative de “récupération politicienne” des anti-pass par le président des Patriotes. Réponse du principal intéressé: ”c’est risible et indécent, car s’il y en a bien un qui est là depuis le début, c’est moi.” Une forme de constance, certainement, dans son opposition au gouvernement. De cohérence? Pas toujours, quand il manifestait, semaine après semaine, contre le port du masque obligatoire en oubliant qu’il l’avait réclamé plusieurs mois auparavant. Restera à savoir qui du chanteur, de l’avocat ou des parlementaire tombera à l’eau le premier.
Manifestations contre le passe sanitaire. Des journalistes pris à partie à Marseille
Solène AGNÈS avec AFP. © Clément Mahoudeau / AFP La manifestation à Marseille, ce samedi 24 juillet 2021.
À Marseille, des journalistes ont été insultés et chassés lors de ces manifestations du samedi 24 juillet 2021 contre le passe sanitaire. Neuf interpellations ont également eu lieu à Paris, où manifestants et policiers se sont affrontés.
Deux journalistes de France 2 qui couvraient samedi 24 juillet 2021 la manifestation contre le passe sanitaire à Marseille ont été insultés, bousculés et chassés par plusieurs individus.
France Télévisions a annoncé qu’elle allait porter plainte contre les auteurs de ces faits, condamnant des « actes inqualifiables » et rappelant « le principe fondamental de la liberté de la presse ». La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a également fait savoir qu’elle condamnait « cet acte, comme toute forme d’atteinte à la liberté de la presse » et apportait « son soutien » aux journalistes visés.
« Cassez-vous »
L’un des deux journalistes pris à partie a raconté qu’il se trouvait en tête de manifestation, avec son confrère reporter d’images, en train de prendre des vues du cortège lorsque des individus leur ont demandé s’ils étaient de BFMTV. Le JRI a répondu « Non, c’est France 2 ». « C’est à ce moment-là que cela a dégénéré », a raconté le premier journaliste qui n’a pas souhaité être nommé.
« Ils nous ont insultés en nous disant ’Cassez-vous’, ont donné des coups de pied au JRI pour essayer de le faire tomber. J’ai pris aussi un coup au genou mais je ne m’en suis rendu compte que plus tard tant j’étais focalisé sur mon JRI qui se trouvait devant moi par peur qu’il lui arrive quelque chose », a-t-il raconté à l’AFP.
Des gardes du corps les accompagnaient
Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on peut voir le cameraman entouré et hué par des manifestants. Il est poursuivi dans une rue adjacente par un groupe d’individus, dont l’un tente de le frapper alors qu’il se met à courir pour leur échapper.
Les deux journalistes ont notamment dû leur salut à la présence de gardes du corps qui les accompagnent dans ce type de manifestation depuis le mouvement des « gilets jaunes », selon eux. La vidéo montre l’un d’eux protégeant le JRI en faisant un barrage devant un manifestant agressif.
Plus de 4 000 personnes, selon la police, ont défilé samedi à Marseille contre le passe sanitaire.
Neuf interpellations à Paris
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné « avec la plus grande fermeté » ce samedi soir sur compte Twitter « les comportements violents qui ont visé certains policiers, gendarmes et journalistes », ajoutant que neuf individus ont été interpellés à Paris.
Des heurts entre policiers et manifestants ont en effet eu lieu à Paris.
Manifestation anti-pass sanitaire: des journalistes de France 2 pris à partie à Marseille
E.R
France Télévisions a annoncé qu’elle allait porter plainte contre les auteurs de ces faits, condamnant des « actes inqualifiables ».© CLEMENT MAHOUDEAU / AFP Des manifestants contre le pass sanitaire à Marseille, le 24 juillet 2021.
Deux journalistes de France 2 qui couvraient samedi la manifestation contre le pass sanitaire à Marseille ont été insultés, bousculés et chassés par plusieurs individus, ont indiqué des sources concordantes.
France Télévisions a annoncé qu’elle allait porter plainte contre les auteurs de ces faits, condamnant des « actes inqualifiables » et rappelant « le principe fondamental de la liberté de la presse ».
La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a également fait savoir qu’elle condamnait « cet acte, comme toute forme d’atteinte à la liberté de la presse » et apportait « son soutien » aux journalistes visés.
Vidéo: Un journaliste de BFMTV agressé durant une manifestation anti-passe sanitaire (Dailymotion)https://www.dailymotion.com/embed/video/x82vz6l?api=postMessage&autoplay=1&id=7af5imc5&muted=1&origin=https%3A%2F%2Fwww.msn.com&queue-enable=falseLecteur vidéo depuis : Dailymotion (Politique de confidentialité)
« Cassez-vous »
L’un des deux journalistes pris à partie a raconté qu’il se trouvait en tête de manifestation, avec son confrère reporter d’images, en train de prendre des vues du cortège lorsque des individus leur ont demandé s’ils étaient de BFMTV. Le JRI a répondu « Non, c’est France 2 ». « C’est à ce moment-là que cela a dégénéré », a raconté le premier journaliste qui n’a pas souhaité être nommé. »Ils nous ont insultés en nous disant ‘Cassez-vous’, ont donné des coups de pied au JRI pour essayer de le faire tomber. J’ai pris aussi un coup au genou mais je ne m’en suis rendu compte que plus tard tant j’étais focalisé sur mon JRI qui se trouvait devant moi par peur qu’il lui arrive quelque chose », a-t-il raconté.
Sur une vidéo diffusée sur Twitter, on peut voir le cameraman entouré et hué par des manifestants. Il est poursuivi dans une rue adjacente par un groupe d’individus dont l’un tente de le frapper alors qu’il se met à courir pour leur échapper. Les deux journalistes ont notamment dû leur salut à la présence de gardes du corps qui les accompagnent dans ce type de manifestation depuis le mouvement des « gilets jaunes », selon eux. La vidéo montre l’un d’eux protégeant le JRI en faisant un barrage devant un manifestant agressif.
Plus de 4000 personnes, selon la police, ont défilé samedi à Marseille contre le pass sanitaire.
Passe sanitaire : les évêques de France s’insurgent contre les références à la Shoah
www.lefigaro.fr © AFP PHOTO / JACQUES DEMARTHON Eric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France.
«Des réfractaires à la vaccination ont fait usage de l’étoile jaune. C’est une grave confusion de pensée. (…) La Shoah représente une horreur absolue à partir de laquelle nos conduites politiques doivent être jugées et non devenir un jouet au bénéfice de n’importe quelle cause». C’est par ces mots, particulièrement fermes, que les évêques de France ont choisi de prendre la parole dans un communiqué ce 22 juillet, après que des personnes réticentes au passe sanitaire ont comparé ces mesures à la Shoah ou au port de l’étoile jaune.
» LIRE AUSSI – Monseigneur Aupetit: l’indignation de l’archevêque de Paris après l’agression de catholiques en pleine rue
«La vaccination dont il est question est la réponse médicale disponible pour faire face à une épidémie qui risque de paralyser encore la vie économique mais surtout la vie sociale et les échanges d’affection et d’amitié. Elle ne nie pas la dignité d’êtres humains en justifiant leur élimination», clarifie encore la conférence épiscopale française (CEF).
Mais la CEF ne se contente pas de s’insurger contre ces comparaisons avec la Shoah – qui ont également soulevé une condamnation quasi unanime de la classe politique, de Jean-Luc Mélenchon (LFI) à François Asselineau (UPR). Contrairement à un premier communiqué plutôt prudent le 13 juillet, à la suite des annonces d’Emmanuel Macron, cette fois, la CEF clarifie sa position.
En rendant la vaccination «obligatoire pour certains et en imposant un passe sanitaire pour certaines activités, le gouvernement assure ses responsabilités légitimes sous le contrôle du parlement», écrit noir sur blanc la CEF. Quant au passe sanitaire, «il appartient aux instances juridictionnelles de notre État de droit de vérifier» que son imposition «est conforme au droit, limitée à la durée de l’épidémie sous une forme gravement contagieuse et que les restrictions aux libertés d’aller et venir sont proportionnées», poursuivent les évêques.
«Ne confondons jamais la liberté de voyager et celle d’exister ni la liberté d’aller au cinéma ou au café et celle de louer Dieu ou de ne pas le louer, même s’il est clair que l’État ni les citoyens ne doivent négliger que toutes les libertés se tiennent», insistent encore les évêques de France, en référence au fait que le passe sanitaire, cette fois-ci, ne concerne pas les lieux de culte – du moins pour tout ce qui relève du cultuel (prières, cérémonies religieuses, sacrements, etc.).
Vidéo: Pass sanitaire contre le Covid-19 : la France est entrée dans «une quatrième vague», annonce Gabriel Attal (Dailymotion)https://www.dailymotion.com/embed/video/x82t79c?api=postMessage&autoplay=1&id=7nk7q9r8&muted=1&origin=https%3A%2F%2Fwww.msn.com&queue-enable=falseLecteur vidéo depuis : Dailymotion (Politique de confidentialité)
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L’Église de France s’engage
De cette manière, l’Église de France invite à la confiance dans les instances juridictionnelles et démocratiques de notre pays, et prend nettement ses distances avec une frange non négligeable de ses ouailles très réfractaire à la vaccination, et d’autant plus aux conditions de ce passe sanitaire. En témoignent par exemple les premières réactions de fidèles catholiques en commentaire, sur le compte Facebook de la CEF, à ce communiqué. «Ce n’est certainement pas le rôle de l’Église de prendre parti dans ce débat», commente ainsi un homme. «C’est un sujet qui divise donc il aurait mieux valu vous abstenir de participer à la polémique», proteste un autre. «Le communiqué de la CEF est sans équivoque, bienvenu, et remet les pendules à l’heure de toute une frange de notre Église qui part dans un sens nauséabond», lui répond toutefois un autre fidèle. «Merci, enfin un texte juste et pertinent. Sans propos contre/pour les vaccins. Enfin le discours de juste milieu et équilibré que peu de personnes ont», félicite une autre catholique.
» LIRE AUSSI – Messes publiques: comment la Conférence des évêques de France s’est décidée à agir
D’ordinaire connue, si ce n’est critiquée, pour sa propension à ne pas prendre position dans des débats sociaux ou politiques ces dernières années, et plus récemment lors des premiers mois de la crise sanitaire liée au Covid-19, l’Église de France entend cette fois montrer qu’elle est capable de prendre une position claire. En témoignait déjà sa décision, en novembre dernier, de déposer deux recours juridiques devant le Conseil d’État pour exiger le rétablissement de la messe. Un revirement dû notamment à l’indignation de plusieurs évêques, dont l’archevêque de Paris, entré en «colère noire» après l’annonce par le président de la République, fin novembre, de la fameuse jauge « limitée à 30 personnes» pour la messe.
Sans nul doute, ce nouveau communiqué risque d’alimenter le débat au sein des fidèles catholiques – tout en contentant ceux qui attendaient une position «claire» de l’Église de France.
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Le sénateur Claude Malhuret n’a pas manqué d’ironie contre les anti-vaccins
Jade Toussay © PublicSénat/Capture d’écran Claude Malhuret n’a pas manqué d’ironie contre les antivax
POLITIQUE – La preuve par l’absurde. Sur fond de tensions sur l’extension du pass sanitaire, le sénateur Claude Malhuret s’est lancé dans une longue tirade ironique sur ces détracteurs, pendant l’examen du projet de loi au Sénat vendredi 23 juillet.
Si à l’Assemblée nationale, les débats sur le pass sanitaire ont parfois été houleux, au Sénat, Claude Malhuret, représentant de l’Allier et président du groupe Les Indépendants – République et Territoires a choisi de répondre à ses détracteurs différemment. À grands coups de comparaisons et de références absurdes comme le montre la vidéo ci-dessus, il a répondu à Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône opposé à l’extension du dispositif.
“En écoutant notre collègue Ravier, j’ai soudain compris que nous vivions sous le joug d’une dictature et que sans une poignée d’héroïques résistants, nous ne nous en serions pas aperçus. (…) Après que pendant des années, onze vaccins nous aient été injectés à l’insu de notre plein gré, au douzième, bingo, nos yeux se sont décillés grâce à ces combattants de la liberté qui ont eu le courage de nommer l’infamie du pass sanitaire”, a déclamé le sénateur dans l’hémicycle, dans une tirade à charge de 3 minutes contre les opposants aux nouvelles mesures, parmi lesquels des élus qu’il n’a pas hésité à nommer. https://www.dailymotion.com/embed/video/x82wscg?api=postMessage&autoplay=0&id=5sqad1fn&muted=1&origin=https%3A%2F%2Fwww.msn.com&queue-enable=falseLecteur vidéo depuis : Dailymotion (Politique de confidentialité)
Il a notamment souligné — en le déplorant — le rôle prépondérant des réseaux sociaux dans l’émergence des polémiques et la diffusion de fausses informations: “En définitive, la meilleure preuve des progrès de l’humanité, c’est qu’en 2500 ans nous sommes passés de Socrate sur l’agora à Francis Lalanne sur Facebook” a taclé Claude Malhuret. “Quel dommage que les réseaux sociaux n’aient pas existé plus tôt pour défendre, contre les dictateurs de la piqûre, la liberté de mourir en harmonie avec la nature et ses dons, parmi lesquels nos compagnons de toujours la variole, la poliomyélite, la peste et le choléra.” https://www.dailymotion.com/embed/video/x82vsjd?api=postMessage&autoplay=0&id=49oa7pvi&muted=1&origin=https%3A%2F%2Fwww.msn.com&queue-enable=falseLecteur vidéo depuis : Dailymotion (Politique de confidentialité)
“La vaccination pour tous c’est la liberté pour tous”
Claude Malhuret, ex-LR, a défendu la stratégie adoptée par le gouvernement, à savoir l’extension du pass plutôt que “la vaccination obligatoire pour tous.” “Je voudrais implorer qu’on veuille bien nous épargner cette mauvaise querelle sur les libertés. Ce n’est pas le gouvernement, le pouvoir médical ou les partisans de la vaccination obligatoire qui les restreignent, c’est la pandémie. (…) Les mesures annoncées sont les conditions de son rétablissement”, a ensuite déclaré le sénateur, cette fois “très sérieusement”.
“La très grande majorité des Français réalise que c’est en bornant quelques libertés aujourd’hui qu’on a une chance d’en sauver de bien plus précieuses en septembre”, a-t-il souligné, agitant le spectre d’un nouveau reconfinement à la rentrée face à des taux d’incidence qui ne cessent de grimper sur tout le territoire.
“La vaccination pour tous c’est la liberté pour tous. Les droits de chacun doivent être respectés. Les contraintes excessives évitées. Mais à condition de ne pas mettre en danger la santé d’autrui et de ne pas oublier que le corollaire de la liberté, c’est la responsabilité”, a conclu Claude Malhuret.
Le projet de loi pas exempt de critiques
Ce “ralliement” à la ligne gouvernementale ne l’a cependant pas empêché d’émettre quelques critiques sur le projet de loi en cours d’examen et ses rédacteurs qui “ont eu la main lourde”, par exemple sur le montant des amendes en cas d’infraction d’ailleurs retoqué par le Conseil d’État.
“Nous devons apporter notre pierre à l’édifice”, a-t-il lancé à ces collègues sénateurs. À savoir, améliorer sa mise en pratique pour ”éviter la relance en paperasserie”, “que les terrasses se transforment en ring de boxe” ou encore “que le train de 8h45 n’ajoute pas 2 heures à ses retards habituels pour cause de vérification” du pass sanitaire.
Les sénateurs ont d’ores et déjà soumis une série de modifications du projet de loi adopté voté à l’Assemblée nationale. Ils s’opposent notamment au pass sanitaire pour les centres commerciaux ou les visites en EHPAD et au licenciement en cas de non-respect du dispositif.
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