NSA à l’écoute…bonjour!!

Laisser un commentaire

Renseignement : L’espionnage par les Etats-Unis et le Danemark de dirigeants européens, serait « extrêmement grave »

 20 Minutes avec AFP 

Le gouvernement français pourrait en tirer des conséquences en termes de coopération avec les AméricainsPour le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, l'espionnage de responsables européens par les services américains aidés par le Danemark serait extrêmement grave s'il était avéré.© Witt Pour le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune, l’espionnage de responsables européens par les services américains aidés par le Danemark serait extrêmement grave s’il était avéré.DIPLOMATIE – Le gouvernement français pourrait en tirer des conséquences en termes de coopération avec les Américains

Les relations entre les Etats-Unis et les pays de l’UE pourraient bien être impactées par les récentes révélations. Dimanche, plusieurs médias européens ont affirmé que les renseignements américains avaient utilisé les renseignements danois pour espionner des responsables européens et notamment la chancelière allemande. « C’est extrêmement grave, il faut vérifier si nos partenaires de l’UE, Danois, ont commis des erreurs ou des fautes dans leur coopération avec les services américains (…). Et puis du côté américain, voir si en effet, il y a eu (…) l’écoute, l’espionnage de responsables politiques », a estimé lundi le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, Clément Beaune.

« On n’est pas dans un monde de Bisounours, donc ce genre de comportement, malheureusement, peut arriver, on va le vérifier », a-t-il déclaré sur la télévision et radio France Info. « Entre alliés, il doit y avoir une confiance, une coopération minimale, donc ces faits potentiels sont graves, il faut les vérifier, et ensuite en tirer les conséquences en termes de coopérations ».

Des hauts fonctionnaires espionnés en France

Les Etats-Unis ont espionné des responsables politiques en Europe, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014 avec l’aide des services de renseignement danois, ont rapporté dimanche des médias danois et européens.

La chaîne de télévision publique danoise Danmarks Radio (DR) a indiqué que la National Security Agency (NSA) américaine s’était branchée sur des câbles de télécommunication danois pour espionner des responsables de premier plan et de hauts fonctionnaires en Allemagne, en Suède, en Norvège et en France. Pour ce faire, la NSA a bénéficié d’une collaboration en matière de surveillance avec les services de renseignement militaire danois FE. Clément Beaune a affirmé ne pas connaître l’identité des Français qui auraient été ainsi espionnés.

La NSA a espionné Merkel et ses alliés européens grâce aux services danois
La télévision publique danoise révèle que la NSA a utilisé les systèmes de surveillance électronique du pays pour espionner des alliés européens.
© J.W.Alker / picture alliance / dpa Picture-Alliance via AFP

La NSA a espionné Merkel et ses alliés européens grâce aux services danois

Big Brother

 Magazine Marianne

L’agence de sécurité américaine a espionné des responsables politiques européens de 2012 à 2014 en utilisant les systèmes électroniques de surveillance danois. Voilà ce qu’a révélé une enquête de la télévision publique danoise ce 30 mai. Ce n’est pas la première fois que la NSA est épinglée pour avoir surveillé des alliés.

Comme un goût de déjà-vu. Huit ans après l’affaire Snowden, la télévision publique danoise révèle que la NSA a eu recours aux systèmes de surveillance électronique du royaume pour espionner de 2012 à 2014 de hauts responsables en Europe, dont la chancelière Angela Merkel. L’agence de sécurité américaine a déjà plusieurs fois été accusée d’espionner ses alliés.

D’après la chaîne Danmarks Radio (DR), la NSA a profité de sa collaboration avec les services de renseignement militaire danois FE pour espionner des responsables politiques et des hauts fonctionnaires en Allemagne, en Suède, en Norvège et en France. En utilisant les câbles de télécommunication danois, l’agence de sécurité a pu surveiller, selon DR, Angela Merkel ou Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères allemand à l’époque.

« OPERATION DUNHAMMER »

Trine Bramsen, ministre danoise de la défense a été, selon DR, informée de cette affaire en août 2020. « L’espionnage systématique par des alliés est inacceptable« , a-t-elle déclaré à DR. Reste à savoir si le Danemark savait que les Américains employaient son système de surveillance pour espionner ses voisins.

La télévision publique danoise s’appuie sur de nombreuses sources qui ont eu accès à des informations confidentielles et notamment sur les conclusions d’un rapport interne des renseignements danois rendu en 2015 sous le nom de code « Operation Dunhammer« . Comme le rapporte Le Monde qui a eu accès à l’enquête de la chaîne danoise, c’est suite aux révélations de l’affaire Snowden que FE a souhaité enquêter sur l’utilisation par la NSA de ses installations d’interception au Danemark.

PAS LA PREMIÈRE FOIS

Car ce n’est pas la première fois que l’agence de sécurité se retrouve accusée d’espionner ses alliés. En 2013, les documents dévoilés par Edward Snowden avaient mis au jour un système de surveillance mondiale des communications et d’internet. Visant notamment les Allemands et, déjà, la chancelière par le biais de son téléphone portable. En 2015, des révélations du site WikiLeaks affirmaient que la NSA avait écouté Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande entre 2006 et 2012. À l’époque Jean-Pierre Chevènement réagissait dans Marianne à ces révélations et s’inquiétait plus largement d’un « système d’allégeance au suzerain américain« , notamment à travers le droit extraterritorial appliqué aux entreprises par la grande puissance.

Plus récemment, en novembre 2020, DR révélait que les États-Unis avaient eu recours aux câbles danois pour espionner les industries de défense danoise et européenne de 2012 à 2015.

À LIRE AUSSI : Crypto AG, l’entreprise suisse qui a permis à la CIA d’espionner 120 pays pendant quarante ans

Angela Merkel espionnée par les Etats-Unis via les services secrets danois

 J.Cl. Il y a 3 heuresJ’aime|8Deux vols Air France vers Moscou retardés, selon la RIAAprès son intervention musclée, Rüdiger s’excuse auprès de De BruyneLe Parisien© Fournis par Le Parisien Le Parisien

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Depuis dimanche, Angela Merkel doit penser très fort à cette réplique fameuse tirée de Hamlet. La chancelière allemande fait partie des responsables politiques qui ont, affirme la presse, été espionnés par les Etats-Unis avec l’aide des services de renseignement danois.

Pendant plus de deux ans, selon la chaîne de télévision publique danoise Danmarks Radio (DR), la National Security Agency (NSA) américaine s’était branchée sur des câbles de télécommunication danois pour espionner des responsables de premier plan et des hauts fonctionnaires en Allemagne, en Suède, en Norvège et en France. La NSA utilisait des moyens danois grâce à une collaboration avec les services de renseignement militaire danois, appelés FE.

Le Danemark, proche allié des États-Unis, abrite plusieurs stations d’atterrissage clés pour les câbles Internet sous-marins en provenance et à destination de la Suède, de la Norvège, de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Grâce à ces moyens techniques, la NSA a pu accéder aux SMS, aux appels téléphoniques et au trafic Internet, y compris les recherches, les chats et les services de messagerie de plusieurs personnalités politiques.

« Grotesque »

Pendant neuf mois, Danmarks Radio a mené une enquête conjointe avec Le Monde, la chaîne suédoise SVT, la chaîne norvégienne NRK, les chaînes allemandes NDR, WDR et le quotidien Suddeutsche Zeitung. Le début de l’écheveau sur lequel ils ont tiré est l’ « opération Dunhammer », lancée en 2014 par le chef du FE, Thomas Ahrenkiel, pour déterminer dans quelle mesure la NSA avait abusé de son accès aux moyens de son allié danois.

Cette opération de vérification est menée par un groupe de hackers et d’analystes du service, quatre personnes selon Le Monde, qui analysent secrètement qui la NSA a espionné grâce à cette collaboration. Leur champ de recherche se limite aux années 2012, 2013 et 2014. Les conclusions de l’opération, bouclées en mai 2015, montrent qu’Angela Merkel, le ministre allemand des Affaires étrangères de l’époque, Frank-Walter Steinmeier, et le chef de l’opposition d’alors, Peer Steinbruck, ont été espionnés. On ne sait pas encore qui en France a été espionné.

« Il est grotesque que des services de renseignement amis interceptent et espionnent effectivement des hauts représentants d’autres pays », a déclaré M. Steinbruck à la chaîne de télévision allemande ARD. « Politiquement, je considère cela comme un scandale ». Le ministre suédois de la défense, Peter Hultqvist, a déclaré à la chaîne suédoise SVT qu’il « exigeait des informations complètes sur ces choses. » Le ministre norvégien de la défense, Frank Bakke-Jensen, a déclaré à la chaîne de télévision NRK qu’il « prenait ces allégations au sérieux ».

« C’est extrêmement grave, il faut vérifier si nos partenaires de l’UE, les Danois, ont commis des erreurs ou des fautes dans leur coopération avec les services américains (…). Et puis du côté américain, voir si en effet, il y a eu (…) l’écoute, l’espionnage de responsables politiques », a déclaré ce lundi matin Clément Beaune, secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes, sur France Info. Il n’a pas écarté l’idée de « tirer les conséquences en termes de coopération » avec les Etats-Unis de cette épineuse affaire.

Le message de Snowden

Depuis 2015, de nombreux responsables danois ont reçu ce rapport qui accuse les Etats-Unis. La ministre de la Défense Trine Bramsen a été informée en août dernier. C’est à cette période que le chef du renseignement militaire danois et trois autres fonctionnaires ont été renvoyés sans explication officielle. Dimanche, la ministre a réagi aux informations parues dans la presse par voie de communiqué. « L’espionnage systématique par des alliés est inacceptable », ont affirmé ses services.

À ce stade, il n’est pas établi que le Danemark savait que les Etats-Unis utilisaient son système de surveillance pour espionner ses voisins.

Cette affaire d’espionnage, si elle est confirmée, s’est produite pendant et après l’affaire Snowden, en 2013. Employé de la NSA devenu lanceur d’alerte, Edward Snowden avait alors révélé l’existence d’un système de surveillance mondiale des communications et d’internet visant notamment les Allemands et le téléphone portable de la chancelière en particulier. Ses révélations avaient provoqué une crise entre l’Allemagne de Merkel et les Etats-Unis d’Obama, qui s’était engagé à tout interrompre.

Via les réseaux sociaux, Edward Snowden a interpellé le président des Etats-Unis Joe Biden. « Il a été profondément impliqué dans ce scandale », a-t-il écrit.

La NSA a espionné des dirigeants européens, dont Angela Merkel, «via» le Danemark

 RFI Angela Merkel, le ministre allemand des Affaires étrangères de l'époque, Frank-Walter Steinmeier, et le chef de l'opposition d'alors, Peer Steinbruck, figurent parmi les personnes espionnées par la NSA, selon les médias allemands.© Odd ANDERSEN AFP/Archivos 

Angela Merkel, le ministre allemand des Affaires étrangères de l’époque, Frank-Walter Steinmeier, et le chef de l’opposition d’alors, Peer Steinbruck, figurent parmi les personnes espionnées par la NSA, selon les médias allemands.

Les États-Unis ont espionné des responsables politiques en Europe, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014 avec l’aide des services de renseignement danois, ont rapporté, dimanche 30 mai, des médias danois et européens.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Patrick Sensburg n’est pas surpris. Le député chrétien-démocrate qui avait présidé la commission d’enquête parlementaire du Bundestag sur les écoutes de la National Security Agency (NSA) estime que les services secrets n’ont pas d’amis mais uniquement des intérêts à défendre.

L’actuel président écouté

Les principaux responsables concernés par ces révélations, sollicités par les médias allemands qui ont participé aux recherches, la télévision publique ARD et le quotidien Süddeutsche Zeitung, affirment ne pas avoir été au courant des activités de l’agence NSA. On savait déjà depuis les révélations du lanceur d’alerte Edward Snowden qu’Angela Merkel avait été écoutée, via notamment son téléphone portable. On apprend aujourd’hui que le candidat SPD à la chancellerie en 2013 Peer Steinbrück a été concerné ainsi que l’actuel président de la république, Frank-Walter Steinmeier.

Tout le monde écoute tout le monde… 

La NSA avait pu, grâce aux services secrets danois, se brancher sur des câbles de télécommunication pour espionner entre 2012 et 2014 des responsables de différents pays, en Allemagne, mais aussi en France, en Norvège et en Suède. Il n’est pas établi que le Danemark savait que les États-Unis utilisaient son système de surveillance pour espionner ses voisins. Les médias n’omettent cependant pas ce lundi matin de préciser que l’Allemagne comme les États-Unis et d’autres pays recourent à des méthodes similaires.

L’espionnage de l’Europe par les États-Unis est « extrêmement grave » si avéré, selon Clément Beaune

 avec AFP. Il y a 5 heuresJ’aimeDeux vols Air France vers Moscou retardés, selon la RIAAprès son intervention musclée, Rüdiger s’excuse auprès de De BruyneClément Beaune, en septembre 2020.© DANIEL FOURAY / ARCHIVES OUEST-FRANCE Clément Beaune, en septembre 2020.

Selon Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, l’espionnage de dirigeants européens par les États-Unis en utilisant les infrastructures du Danemark serait « extrêmement grave » s’il était avéré.

L’espionnage de responsables européens par les services américains aidés par le Danemark serait « extrêmement grave » s’il était avéré, a estimé ce lundi 31 mai le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, au lendemain des révélations par des médias européens.

« C’est extrêmement grave, il faut vérifier si nos partenaires de l’UE, Danois, ont commis des erreurs ou des fautes dans leur coopération avec les services américains […]. Et puis du côté américain, voir si en effet, il y a eu […] l’écoute, l’espionnage de responsables politiques », a-t-il déclaré sur la télévision et radio France Info, n’écartant pas l’idée d’en « tirer les conséquences en termes de coopération » avec les États-Unis.

« Pas dans un monde de Bisounours »

« On n’est pas dans un monde de Bisounours, donc ce genre de comportement, malheureusement, peut arriver, on va le vérifier », a-t-il déclaré.

« Entre alliés, il doit y avoir une confiance, une coopération minimale, donc ces faits potentiels sont graves, il faut les vérifier, et ensuite en tirer les conséquences en termes de coopérations ».

Des responsables politiques européens espionnés de 2012 à 2014

Les Etats-Unis ont espionné des responsables politiques en Europe, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014 avec l’aide des services de renseignement danois, ont rapporté dimanche des médias danois et européens.

La chaîne de télévision publique danoise Danmarks Radio (DR) a indiqué que la National Security Agency (NSA) américaine s’était branchée sur des câbles de télécommunication danois pour espionner des responsables de premier plan et de hauts fonctionnaires en Allemagne, en Suède, en Norvège et en France.

Les États-Unis ont bénéficié de l’aide des renseignements militaires du Danemark

Pour ce faire, la NSA a bénéficié d’une collaboration en matière de surveillance avec les services de renseignement militaire danois FE.

Clément Beaune a affirmé ne pas connaître l’identité des Français qui auraient été ainsi espionnés.

L’espionnage de l’Europe par les États-Unis est « extrêmement grave » si avéré, selon Clément Beaune

 avec AFP. 

Clément Beaune, en septembre 2020.© DANIEL FOURAY / ARCHIVES OUEST-FRANCE Clément Beaune, en septembre 2020.

Selon Clément Beaune, secrétaire d’État chargé des affaires européennes, l’espionnage de dirigeants européens par les États-Unis en utilisant les infrastructures du Danemark serait « extrêmement grave » s’il était avéré.

L’espionnage de responsables européens par les services américains aidés par le Danemark serait « extrêmement grave » s’il était avéré, a estimé ce lundi 31 mai le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, au lendemain des révélations par des médias européens.

« C’est extrêmement grave, il faut vérifier si nos partenaires de l’UE, Danois, ont commis des erreurs ou des fautes dans leur coopération avec les services américains […]. Et puis du côté américain, voir si en effet, il y a eu […] l’écoute, l’espionnage de responsables politiques », a-t-il déclaré sur la télévision et radio France Info, n’écartant pas l’idée d’en « tirer les conséquences en termes de coopération » avec les États-Unis.

« Pas dans un monde de Bisounours »

« On n’est pas dans un monde de Bisounours, donc ce genre de comportement, malheureusement, peut arriver, on va le vérifier », a-t-il déclaré.

« Entre alliés, il doit y avoir une confiance, une coopération minimale, donc ces faits potentiels sont graves, il faut les vérifier, et ensuite en tirer les conséquences en termes de coopérations ».

Des responsables politiques européens espionnés de 2012 à 2014

Les Etats-Unis ont espionné des responsables politiques en Europe, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014 avec l’aide des services de renseignement danois, ont rapporté dimanche des médias danois et européens.

La chaîne de télévision publique danoise Danmarks Radio (DR) a indiqué que la National Security Agency (NSA) américaine s’était branchée sur des câbles de télécommunication danois pour espionner des responsables de premier plan et de hauts fonctionnaires en Allemagne, en Suède, en Norvège et en France.

Les États-Unis ont bénéficié de l’aide des renseignements militaires du Danemark

Pour ce faire, la NSA a bénéficié d’une collaboration en matière de surveillance avec les services de renseignement militaire danois FE.

Clément Beaune a affirmé ne pas connaître l’identité des Français qui auraient été ainsi espionnés.

Les services de renseignements chinois devancent la CIA

Les services de renseignements chinois devancent la CIA
BeeBright / Getty Images

La commission chargée d’évaluer les activités des agences de renseignement américaines estime qu’elles ne font plus le poids face à la Chine. Selon elle, trop de moyens financiers ont été consacrés au Moyen-Orient.

 Thomas RomanaccePE

Les services de renseignements américains sont complètement dépassés par leurs homologues chinois sur les plans stratégiques, politiques et militaires. C’est l’amère conclusion d’une enquête menée pendant plus de deux ans par la House Intelligence Committee : une commission permanente du Congrès américain à laquelle participent des élus démocrates et républicains. Sa tâche principale est de surveiller les activités des agences de renseignement américaines comme les célèbres CIA et NSA.

La House Intelligence Committee attribue le déclassement du renseignement américain à une erreur stratégique majeure. Après les attentats du 11 septembre, Washington a réorienté tous ses moyens financiers et technologiques vers le contre-terrorisme et les interventions militaires au Moyen-Orient. Un changement de paradigme qui a profité à la Chine. De son côté, la République populaire a renforcé l’activité et les moyens de ses services de renseignements dans le monde entier, évitant de se focaliser sur une seule partie du globe. Selon ce rapport, les espions chinois sont devenus des experts en espionnage industriel mais ils se démarquent aussi dans le domaine de la cybersécurité où ils peuvent lancer des attaques massives contre les systèmes informatiques d’un État.

>> À lire aussi – Bateaux autonomes, sous-marins… le projet pharaonique de l’US Navy pour contrer la Chine

Selon la commission, l’influence politique et économique des États-Unis serait menacée dans plusieurs parties du monde, et notamment en Asie. Ses membres recommandent de former au plus vite des analystes et des espions spécialisés dans les affaires chinoises pour aider les dirigeants américains à reprendre la main sur l’échiquier mondial. “Les enjeux sont énormes et pour l’instant nous sommes incapables de comprendre et de prédire les intentions de Pékin. Une incompréhension qui aura de graves conséquences pour les États-Unis”, avertit Adam Schiff, président de la House Intelligence Committee.

L’élu démocrate tient de tout même à se montrer optimiste : “Nous avons encore le temps de nous adapter et de lancer des réformes pour améliorer et repenser nos services de renseignement’. Les membres de la commission estiment par ailleurs que la CiA doit avoir une posture plus agressive envers la chine pour mieux protéger les entreprises américaines de l’espionnage industriel, notamment dans l’univers de la tech. La célèbre agence de renseignement devrait également, s’inquiéter de la possible influence exercée par la République populaire sur des hommes politiques américains de haut rang, plaident les auteurs du rapport. Enfin, ils exhortent les services de renseignement à diffuser une propagande anti Xi Jinping — vu comme trop agressif diplomatiquement — afin de ralentir l’impérialisme chinois en mer de Chine méridionale ou envers Taïwan et Hong-Kong.

Décolonisation!

Laisser un commentaire

La question d’un retrait de l’armée française du Mali « se pose »-Macron au JDD

MALI-FRANCE/MACRON:La question d’un retrait de l’armée française du Mali « se pose »-Macron au JDD

PARIS, 30 mai (Reuters) – La question d’un retrait de l’armée française du Mali « se pose » après le nouveau coup d’Etat à Bamako et dans l’éventualité de négociations entre la junte et les islamistes, déclare Emmanuel Macron dans un entretien au Journal du Dimanche.

Dans cet entretien accordé pendant son déplacement au Rwanda et en Afrique du Sud cette semaine, le chef de l’Etat dit avoir fait part de son agacement aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest après la mise à l’écart par la junte malienne du président de transition Bah N’Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, eux-mêmes arrivés au pouvoir après le putsch contre Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.

« Je leur ai passé le message que je ne resterais pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition », dit Emmanuel Macron.

Evoquant de possibles négociations entre la junte dirigée par le colonel Assimi Goïta, désigné vendredi président par intérim par la Cour constitutionnelle malienne, et les groupes djihadistes, le président français prévient qu’il s’agit d’une ligne rouge pour Paris.

« L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie ! », s’exclame-t-il. « Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai. »

La France est engagée militairement au Mali depuis son intervention en janvier 2013 contre les djihadistes qui s’étaient emparés du nord du pays, avec les opérations Serval puis Barkhane, qui compte environ 5.100 hommes, en plus des forces spéciales françaises et européennes de la mission Takuba récemment créée.

Malgré des « succès tactiques » vantés par l’état-major des armées et la mort de plusieurs dirigeants de groupes liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), l’insécurité reste forte dans le nord et le centre du Mali, où conflits intercommunautaires et lutte des djihadistes pour créer un califat s’entremêlent.

« Je n’ai cessé, ces deux dernières années, de dire très clairement à notre armée de rester à l’écart de ces conflits, d’être vigilante à l’égard des armées africaines avec lesquelles nous travaillons au sein du G5 Sahel et de désigner l’ennemi », insite Emmanuel Macron.

« Depuis trois ans, j’ai dit au sein de plusieurs conseils de défense que nous devions penser à la sortie. Au sommet de Pau (en janvier 2020, après la mort de 13 soldats français dans un crash d’hélicoptères au Mali, NDLR), j’ai préparé un chemin de sortie », poursuit-il.

« Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas.  » (Tangi Salaün)

Emmanuel Macron menace de retirer les militaires français si le Mali va « dans le sens » d’un islamisme radical

 Franceinfo 

La France ne restera « pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition », a déclaré le président dans un entretien au JDD, après un deuxième coup d’Etat en neuf mois.© Fournis par franceinfo

Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait « dans le sens » d’un islamisme radical, dans un entretien au JDD publié dimanche 30 mai, après un deuxième coup d’Etat en neuf mois. Paris, comme l’UE, a dénoncé mardi un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta. Les dirigeants ouest-africains se réunissent pour trancher la question épineuse de leur réponse au double putsch des militaires maliens en neuf mois.

« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : ‘L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie !’ Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais », a mis en garde le président français. La France, avec environ 5 100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, ayant plongé le pays dans une crise sécuritaire avant de s’étendre au centre du pays.

Le chef d’Etat français affirme avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». Il rappelle avoir dit depuis trois ans, « au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie ». Au sommet du G5 Sahel à Pau en janvier 2020, « j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas », a-t-il répété.

Mali : Emmanuel Macron ne maintiendra pas les troupes françaises si le pays allait vers l’islamisme radical

 20 Minutes avec AFP 

La France a dénoncé un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation à Bamako du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane par le colonel Assimi GoïtaDes militaires français de la force Barkhane, au Mali le 11 février 2021.© ERIC DESSONS/JDD/SIPA Des militaires français de la force Barkhane, au Mali le 11 février 2021.MISE EN GARDE – La France a dénoncé un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation à Bamako du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane par le colonel Assimi Goïta

Les près de 5.100 militaires de l’opération Barkhane ne sont une nouvelle fois plus certains de rester au Mali, après un deuxième coup d’Etat en neuf mois. Dans un entretien au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron se montre très clair : les troupes françaises quitteront le pays si le régime à Bamako allait « dans le sens » d’un islamisme radical.

La France soutient militairement le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée djihadiste partie du Nord avant de s’étendre au centre du pays. Mais Paris, comme l’UE, a dénoncé mardi un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays le colonel Assimi Goïta.

« Nous n’avons pas vocation à rester éternellement »

« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : « L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie ! » Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais ». Emmanuel Macron affirme également avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». Ces dirigeants se réunissent d’ailleurs ce dimanche pour trancher la question épineuse de leur réponse au double putsch des militaires maliens en neuf mois.

Emmanuel Macron rappelle en outre avoir dit depuis trois ans, « au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie ». Au sommet du G5 Sahel à Pau en janvier 2020, « j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas ».

Souhait d’un plan Marshall pour l’Afrique

Concernant le Tchad, où un Conseil militaire de transition (CMT) présidé par l’un des fils d’Idriss Déby, Mahamat, après sa mort brutale en avril, Emmanuel Macron estime que « les choses sont claires ». « Nous venons au secours et en soutien d’un État souverain pour qu’il ne soit pas déstabilisé ou envahi par des groupements rebelles et armés. Mais nous demandons la transition et l’inclusivité politique », assure-t-il.

Emmanuel Macron met aussi en garde contre un échec d’une politique de développement en Afrique. « Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire », estime-t-il. Il réaffirme qu’il faut donc « investir massivement » au sortir de la pandémie de Covid-19 « avec l’équivalent d’un plan Marshall » et que la communauté internationale doit avoir « la générosité de dire qu’on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir ».

Mali : Macron menace de retirer les troupes françaises

Le chef de l’État assure dans « Le Journal du dimanche » que la France retirera ses troupes au Mali si le pays va « dans le sens » d’un islamisme radical.

Source AFP

Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait « dans le sens » d’un islamisme radical, dans un entretien au Journal du dimanche diffusé dimanche, après un deuxième coup d’État en neuf mois. La France, avec environ 5 100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée djihadiste partie du Nord, ayant plongé le pays dans une crise sécuritaire avant de s’étendre au centre du pays. Mais Paris, comme l’Union européenne, a dénoncé mardi un « coup d’État inacceptable » après l’arrestation du président Bah N’Daw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta.

« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie ! Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai », a mis en garde le président français, dans un entretien au JDD à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.

À LIRE AUSSISahel : « L’urgence, c’est de revoir l’ordre des priorités »

Le chef d’État français affirme également avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». Il rappelle avoir dit depuis trois ans, « au sein de plusieurs conseils de défense, que nous devions penser à la sortie ». Les dirigeants ouest-africains se réunissent dimanche pour trancher la question épineuse de leur réponse au double putsch des militaires maliens en neuf mois. Au sommet du G5 Sahel à Pau en janvier 2020, « j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas », a-t-il répété.

À LIRE AUSSIMali : un coup d’État dans le coup d’État ?

Un long échange avec Mahamat Déby

Concernant le Tchad, où un Conseil militaire de transition (CMT) est présidé par l’un des fils d’Idriss Déby, Mahamat, après sa mort brutale en avril, Emmanuel Macron estime que « les choses sont claires ». « Nous venons au secours et en soutien d’un État souverain pour qu’il ne soit pas déstabilisé ou envahi par des groupements rebelles et armés. Mais nous demandons la transition et l’inclusivité politique », assure-t-il. Il explique que lorsqu’il s’est rendu aux obsèques d’Idriss Déby, il a eu « un long échange » avec Mahamat Déby à la veille du G5 Sahel. « Le lendemain matin, avec les autres chefs d’État, nous sommes allés le voir pour lui demander cette ouverture politique avec le soutien de l’Union africaine. »

À LIRE AUSSI« Le piège africain de Macron va au-delà de cette actualité »

Emmanuel Macron met aussi en garde contre un échec d’une politique de développement en Afrique. « Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre, mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire », estime-t-il. Il réaffirme qu’il faut donc « investir massivement » au sortir de la pandémie de Covid-19 « avec l’équivalent d’un plan Marshall » et que la communauté internationale doit avoir « la générosité de dire qu’on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir ».

Macron menace de retirer les militaires français si le Mali va « dans le sens » d’un islamisme radical

 C.Bo. 

Paris, comme l’UE, a dénoncé mardi un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays le colonel Assimi Goïta.Le président français Emmanuel Macron à l'Elysée, le 21 mai 2021 à Paris© MARTIN BUREAU © 2019 AFP Le président français Emmanuel Macron à l’Elysée, le 21 mai 2021 à Paris

Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait « dans le sens » d’un islamisme radical, dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) diffusé ce dimanche, après un deuxième coup d’Etat en neuf mois.

La France, qui engage environ 5100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s’est étendue au centre du pays. Mais Paris, comme l’UE, a dénoncé mardi un « coup d’Etat inacceptable » après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays le colonel Assimi Goïta. »Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit: ‘L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie!’ Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai », a mis en garde le président français, dans un entretien a JDD à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.

Il faut « investir massivement » au sortie de la crise sanitaire

Le chef d’Etat français affirme également avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».

Vidéo: Face à Duhamel: Macron au Rwanda, utile ? – 27/05 (BFMTV)Video Player is loading.PauseSponsoriséCurrent Time 0:00/Duration -:-Loaded: 0%Son0HQPlein écranFace à Duhamel: Macron au Rwanda, utile ? – 27/05Cliquez ici pour agrandir

Il rappelle avoir dit depuis trois ans, « au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie ». »Au sommet de Pau, j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas », a-t-il répété.

Emmanuel Macron met en garde contre un échec d’une politique de développement en Afrique.  » Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire », estime-t-il.

Il réaffirme qu’il faut donc « investir massivement » au sortir de la pandémie de Covid-19 « avec l’équivalent d’un plan Marshall » et que la communauté internationale doit avoir « la générosité de dire qu’on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir ».

Mali : Macron menace de stopper Barkhane si le pays s’enfonce dans l’islamisme radical

Dans des confidences au JDD, le président de la République met en garde le Mali suite au second coup d’État survenu dans le pays en neuf mois. Outre le retrait des troupes au Sahel, il évoque aussi la mise en place d’un «plan Marshall» pour aider au développement de l’Afrique.

Par Le Figaro avec AFP

Emmanuel Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait «dans le sens» d’un islamisme radical, dans un entretien au JDD diffusé dimanche, après un deuxième coup d’État en neuf mois.

À lire aussi :Nouveau coup de force de la junte au Mali

La France, qui engage environ 5.100 hommes au sein de Barkhane, soutient le Mali qui fait face depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s’est étendue au centre du pays. Mais Paris, comme l’UE, a dénoncé mardi un «coup d’État inacceptable» après l’arrestation du président Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane décidée par l’homme fort du pays le colonel Assimi Goïta.

«Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit: ‘L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie!’ Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai», a mis en garde le président français, dans un entretien au JDD à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.

«On le paiera cher au plan migratoire»

Le chef d’État français affirme également avoir «passé le message» aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il «ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition». Il rappelle avoir dit depuis trois ans, «au sein de plusieurs Conseils de défense que nous devions penser à la sortie».

«Au sommet de Pau, j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas», a-t-il répété.

Emmanuel Macron met en garde contre un échec d’une politique de développement en Afrique. « Je le dis avec lucidité, si on est complices de l’échec de l’Afrique, on aura des comptes à rendre mais on le paiera cher aussi, notamment sur le plan migratoire», estime-t-il.

Il réaffirme qu’il faut donc «investir massivement» au sortir de la pandémie de Covid-19 «avec l’équivalent d’un plan Marshall» et que la communauté internationale doit avoir «la générosité de dire qu’on efface une partie de la dette pour aider les Africains à bâtir leur avenir».

____________________________________________________

Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest à Accra pour un sommet exclusivement consacré au Mali

Les dirigeants ouest-africains se réunissent dimanche au Ghana pour trancher la question épineuse de leur réponse au double putsch des militaires maliens, le colonel Assimi Goïta, désormais officiellement président du Mali, étant lui aussi invité à Accra.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se retrouvent à partir de 14H00 (locales et GMT) dans la capitale ghanéenne en sommet extraordinaire exclusivement consacré au Mali.

La Cédéao a invité le colonel Goïta à venir à Accra dès samedi pour des « consultations », indique un courrier de l’organisation consulté par l’AFP. Selon la présidence du Mali, il est bien parti samedi pour le Ghana et prendra part dimanche au sommet.

Le président français Emmanuel Macron a de son côté averti, dans un entretien au Journal du dimanche, que Paris « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». 

La Cour constitutionnelle malienne a déclaré vendredi le colonel Goïta président de transition du pays, parachevant le coup de force déclenché lundi contre ceux qui se trouvaient entre lui et la direction de ce pays, plongé dans la tourmente mais crucial pour la stabilité du Sahel face à la propagation jihadiste.Le président de transition Bah Ndaw lors de sa prise de fonctions, à Bamako le 25 septembre 2020© MICHELE CATTANI Le président de transition Bah Ndaw lors de sa prise de fonctions, à Bamako le 25 septembre 2020

La Cour constitutionnelle a ainsi officialisé un fait accompli auquel les partenaires du Mali avaient essayé de s’opposer après le coup d’Etat d’août 2020.

Assimi Goïta et un groupe de colonels avaient alors renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta après des mois de contestation populaire. La junte avait dû, sous la pression internationale, accepter la nomination d’un président et d’un Premier ministre civils. Elle s’était engagée à organiser des élections et à rendre le pouvoir à des civils à l’issue d’une transition de 18 mois.

La junte avait cependant taillé pour Assimi Goïta une vice-présidence sur mesure, investie des charges primordiales de la sécurité. Les colonels avaient nommé les leurs aux postes clés.

Lundi, l’ancien commandant de bataillon des forces spéciales a fait arrêter le président et le Premier ministre, cautions civiles de la transition. La version initiale d’une destitution autoritaire est devenue officiellement une démission.

L’engagement pris pour une transition civile est foulé aux pieds, suscitant le doute sur les autres, à commencer par la tenue d’élections début 2022. La junte a dit ces derniers jours qu’elle comptait respecter le calendrier, mais a ajouté qu’il pouvait être soumis à des aléas.Le colonel Assimi Goïta, le 18 septembre 2020 à Bamako, au Mali© MICHELE CATTANI Le colonel Assimi Goïta, le 18 septembre 2020 à Bamako, au Mali

La Cour constitutionnelle écrit que le colonel Goïta présidera la transition jusqu’au bout.

Vidéo: Crise politique au Mali : le président et le Premier ministre de transition libérés (France 24)Video Player is loading.PauseCurrent Time 0:00/Duration -:-Loaded: 0%Son0HQSubtitlesPlein écranCrise politique au Mali : le président et le Premier ministre de transition libérésCliquez ici pour agrandir

Le président Macron a affirmé au Journal du dimanche avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ». Paris avait dénoncé mardi un « coup d’Etat inacceptable » au Mali.

« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit: +L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie!+ Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerais », a mis en garde M. Macron.Des partisans des Forces armées maliennes célèbrent le coup d'Etat mené par Assimi Goïta, le 28 mai 2021 à Bamako© Michele Cattani Des partisans des Forces armées maliennes célèbrent le coup d’Etat mené par Assimi Goïta, le 28 mai 2021 à Bamako

Le colonel Goïta « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme », et il portera « le titre de président de la transition, chef de l’Etat », dit la Cour constitutionnelle.Des partisans d'Assimi Goïta se rassemblent sur la place de l'Indépendance à Bamako, le 28 mai 2021© Michele Cattani Des partisans d’Assimi Goïta se rassemblent sur la place de l’Indépendance à Bamako, le 28 mai 2021

Vendredi, dans un apparent effort pour mobiliser des soutiens intérieurs, le colonel Goïta a dit son intention de nommer « dans les jours à venir » un Premier ministre issu d’un collectif qui avait mené en 2020 des mois de contestation contre l’ancien président Keïta mais que les colonels, une fois le chef de l’Etat renversé, avaient pris soin de laisser en marge de la transition.Manifestation contre l'influence française au Mali, le 27 mai 2021 à Bamako© Michele Cattani Manifestation contre l’influence française au Mali, le 27 mai 2021 à Bamako

Même avec un tel Premier ministre, la désignation d’Assimi Goïta met les voisins et les partenaires du Mali au défi d’une réponse.

La Cédéao avait co-rédigé avec l’Union africaine, la mission de l’ONU au Mali (Minusma), la France, les Etats-Unis et d’autres un communiqué rejetant « par avance tout acte imposé par la contrainte, y compris des démissions forcées ».

Une mission de la Cédéao dépêchée au cours de la semaine au Mali a évoqué l’éventualité de sanctions. La France et les Etats-Unis, engagés militairement au Sahel, en ont brandi la menace.

– Fermeté ou mansuétude –

« La transition politique sera dirigée par un civil » et « le vice-président de la transition (…) ne pourra en aucune manière remplacer le président de la transition », avaient déclaré les dirigeants ouest-africains lors d’une réunion avec la junte le 15 septembre 2020 après le premier coup de force.

La Cédéao avait suspendu le Mali de tous ses organes de décision, fermé les frontières de ses Etats membres et stoppé les échanges financiers et commerciaux avec le Mali, à l’exception des produits de première nécessité.

Elle avait levé les sanctions, mal ressenties par une population éprouvée dans un pays exsangue, quand la junte avait paru se plier à ses exigences.

« Nous voulons ré-agriculturiser la France »

Laisser un commentaire

À Marseille, une société espagnole jugée pour fraude sociale «exceptionnelle»

Terra Fecundis, pourvoyeuse de main d’œuvre pour les agriculteurs français et à qui l’Urssaf réclame 112 millions d’euros de dommages et intérêts, est jugée avec trois de ses fondateurs depuis ce lundi.Par Le Figaro avec AFPPublié hier à 21:25, mis à jour hier à 22:13

«Le plus gros dossier de l’Urssaf depuis sa création»: un inspecteur de cet organisme de sécurité sociale a présenté ce lundi comme «exceptionnelle» la fraude qu’aurait commise l’entreprise de travail temporaire espagnole Terra Fecundis, pourvoyeuse de main d’oeuvre pour les agriculteurs français.

À LIRE AUSSI :Travailleurs détachés: l’Allemagne elle aussi décidée à «faire le ménage» dans les contrats

L’Urssaf, qui recouvre les cotisations sociales en France, réclame 112 millions d’euros de dommages et intérêts à Terra Fecundis, jugée avec trois de ses fondateurs par le tribunal de Marseille depuis ce lundi. Cette société a, selon Jean-Michel Ducassou, inspecteur de l’Urssaf entendu comme témoin, détourné les règles européennes du travail détaché pour près de 7000 salariés acheminés dans des centaines d’exploitations agricoles françaises entre 2012 et 2015.

La procédure européenne de détachement permet à des entreprises de faire travailler du personnel dans un autre État membre sans avoir à s’inscrire au registre du commerce ni à régler les cotisations sociales du pays où le salarié est détaché. Terra Fecundis payait les cotisations sociales d’ouvriers employés en France en Espagne, pays où ces cotisations sont inférieures. Or, «dans ce dossier, a estimé Jean-Michel Ducassou, les conditions du détachement ne sont pas remplies car Terra Fecundis avait une activité permanente en France et pas d’activité substantielle en Espagne». Pour les années 2012 à 2015, dans le Top 100 des sociétés clientes de Terra Fecundis, ne figuraient que des sociétés françaises à l’exception d’une exploitation espagnole.

Terra Fecundis et ses trois dirigeants fondateurs sont jugés pour travail dissimulé et marchandage en bande organisée. Seul Juan Jose Lopez Pacheco, un Espagnol de 45 ans, s’est présenté devant le tribunal correctionnel. Son frère Francisco Lopez Pacheco et Celedenio Perea Coll sont représentés par leurs avocats.

«Lourds enjeux»

Ce dossier «est porteur d’enjeux lourds en termes financiers, d’ordre public et de réputation», a rappelé le président. Les trois prévenus encourent dix ans d’emprisonnement et une amende de 100.000 euros et la société une amende de 500.000 euros.

Blazer bleu à coudes rouges, Juan Jose Lopez Pacheco, qui a vécu en France jusqu’à l’âge de 13 ans, a raconté l’histoire de cette société qui, aux yeux de ses détracteurs, symbolise le dumping social au sein de l’Europe. Fils d’un patron d’une pizzéria de Noves (Bouches-du-Rhône), les deux frères et leur ami d’enfance avaient créé Terra Fecundis en 2001, après l’installation de la famille à Murcie (Espagne).

La société connaît rapidement une forte croissance «grâce au bouche-à-oreille parmi les exploitants agricoles» en France, attirés par cette nouvelle main d’oeuvre étrangère. «Après nous être soumis à tous les contrôles, notre premier détachement concernait 17 ouvriers», a raconté Juan Jose Lopez Pacheco qui a, en 2016, revendu ses parts à son frère Fransisco aujourd’hui actionnaire unique de Terra Fecundis. En 2014, l’entreprise d’intérim espagnole fournissait en main d’oeuvre 405 clients en France pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Juan Joez Lopez Pacheco dit avoir perçu en 2010 des dividendes nets de 400.000 euros et un salaire mensuel de 4.500 euros. Il a expliqué s’être toujours entouré des avis des inspections du travail espagnoles afin d’être en règle, assurant avoir lui-même joué un rôle dans la transcription par l’Espagne des directives européennes sur le détachement de salariés.

Accusations de marchandage

En charge de la logistique en France, quatre autres prévenus sont jugés pour complicité de travail dissimulé et complicité de marchandage. «Un tiers des employeurs français avaient recours toute l’année» à la main d’oeuvre fournie par Terra Fecundis, des salariés majoritairement originaires d’Amérique du Sud, a souligné le président. «Dans une écrasante majorité, a-t-il complété, les intérimaires disent qu’ils ont été embauchés pour venir travailler en France et qu’ils ne travaillaient jamais ou presque jamais en Espagne».

À LIRE AUSSI :Travailleurs détachés: un accord européen pour durcir les règles

Au-delà du travail dissimulé, la société répond également de marchandage, un prêt de main d’oeuvre à but lucratif qui, selon la citation à comparaître, aurait causé plusieurs préjudices aux salariés: rémunération en dessous du minimum légal, absence de majoration des heures supplémentaires, atteinte aux droits au chômage en Espagne par minoration des jours travaillés déclarés aux organismes sociaux espagnols. La Confédération paysanne s’est constituée partie civile à l’ouverture des débats rejoignant la Fédération générale agroalimentaire CFDT, l’Urssaf ou encore Prism’Emploi qui regroupe six cents entreprises d’intérim françaises.

Affaire Terra Fecundis : le procès de la fraude au travail détaché

Trois dirigeants de cette importante société de travail temporaire espagnole sont jugés à partir de lundi à Marseille, pour « travail dissimulé en bande organisée » et « marchandage de main-d’œuvre ».

Après dix années d’enquête, une affaire inédite de fraude sociale est sur le point d’être jugée. Elle met en cause une entreprise de travail temporaire espagnole, Terra Fecundis. Trois de ses dirigeants devaient comparaître, à partir de lundi 17 mai, devant la 6e chambre correctionnelle du tribunal de Marseille, pour travail dissimulé en bande organisée et marchandage de main-d’œuvre.

Les prévenus se voient reprocher d’avoir mis à disposition des milliers d’ouvriers originaires, pour la plupart, d’Amérique latine, sans les avoir déclarés dans les règles et en violant diverses obligations relatives au salaire minimal, aux temps de repos, aux durées maximales pendant lesquelles les personnels peuvent être employés, etc. Ces infractions se sont traduites par un lourd manque à gagner pour notre système de protection sociale, privé de cotisations qui auraient dû lui être versées : un peu plus de 80 millions d’euros entre le début de 2012 et la fin de 2015 – la période retenue par la procédure pénale. Cette somme, qui n’inclut pas les pénalités de retards (chiffrées, elles, à une trentaine de millions d’euros), va être réclamée par l’Urssaf, l’une des parties civiles dans le procès : son avocat, Me Jean-Victor Borel, confie n’avoir jamais eu connaissance d’« enjeux financiers » aussi importants dans un dossier de cette nature.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Fraude au travail détaché : la Cour des comptes appelle à une plus grande fermeté

Depuis une quinzaine d’années, Terra Fecundis s’est taillé une place de choix dans l’économie française en fournissant à des agriculteurs tricolores de la main-d’œuvre pour cueillir des fruits et des légumes. En 2019, la société espagnole comptait un peu de plus de 500 clients dans 35 départements. Au cours de certains exercices, son chiffre d’affaires annuel dans l’Hexagone a été estimé à près de 60 millions d’euros, une large partie de ce résultat étant imputable à des contrats signés avec des maraîchers des Bouches-du-Rhône et du Gard.

Organisation très verrouillée

Son activité a commencé à retenir l’attention de la justice dès la fin de 2010, avec un contrôle effectué par des gendarmes dans une exploitation de Saône-et-Loire, qui faisait appel à Terra Fecundis : à cette occasion, diverses entorses à la loi avaient été identifiées, conduisant à l’ouverture d’une enquête. D’autres investigations ont, ensuite, été engagées par plusieurs juridictions, en raison de manquements similaires décelés chez des agriculteurs qui recouraient, eux aussi, aux services de l’entreprise espagnole. Finalement, toutes ces procédures ont été centralisées à Marseille, conduisant le parquet à ordonner des poursuites en correctionnelle.

France: Terra Fecundis, le procès d’une fraude géante au travail détaché

Une banderole installée devant le tribunal de commerce de Marseille, à l'ouverture du procès de Terra Fecundis, le 17 mai 2021.
Une banderole installée devant le tribunal de commerce de Marseille, à l’ouverture du procès de Terra Fecundis, le 17 mai 2021. © AFP/Nicolas Tucat

Texte par :Anne Verdaguer

Le procès a été repoussé d’une année en raison de l’épidémie de Covid-19. A Marseille, le procès de Terra Fecundis, une société d’intérim espagnole qui envoie chaque année des milliers de travailleurs dans les exploitations agricoles françaises, s’ouvre à partir de ce lundi 17 mai. C’est l’un des plus gros dossiers de fraude au travail détaché jamais jugé en France. Il est donc particulièrement attendu et suivi.

Il aura fallu une enquête de plus de 10 ans pour mettre en lumière cette immense fraude à la sécurité sociale et les relations entre des exploitations agricoles du sud de la France et la société d’intérim espagnole Terra Fecundis. Deux de ses filiales, ainsi que six de ses gérants en France sont dans le box des accusés à partir de ce lundi 17 mai. Les chefs d’accusation sont ceux de fraude au travail détaché, mais aussi marchandage de main-d’œuvre.

La société aurait organisé une vaste escroquerie et serait parvenu à soustraire 112 millions d’euros à la sécurité sociale pour la seule période de 2012 à 2015, celle retenue par la procédure pénale, grâce à un système parfaitement huilé puisque l’entreprise restait affilée aux organismes de sécurité sociale espagnols. En résumé, elle ne payait pas l’Urssaf en France, or c’est en France qu’elle réalisait 80 % de son chiffre d’affaires, cela s’apparente donc à du travail dissimulé et à une forme de dumping social.

Quant au « marchandage » de main-d’œuvre : la justice soupçonne le non-paiement de certaines heures travaillées, la non-majoration des heures supplémentaires, le dépassement du temps de travail ou encore l’absence de suivi médical.

Un travailleur mort de déshydratation

L’affaire a réellement commencé en 2011 après la mort d’un Équatorien de 32 ans des suites de déshydratation alors qu’il ramassait des melons dans une exploitation de la commune d’Eyragues, dans les Bouches-du-Rhône.

Après ce drame humain, la justice a commencé à s’intéresser au sort des saisonniers agricoles de Terra Fecundis en France. Le syndicat général agroalimentaire CFDT des Bouches-du-Rhône, qui est partie civile dans ce procès parle de la mise en place d’un système de traite d’êtres humains avec des pratiques d’un autre âge. Les ouvriers ont en effet évoqué au fil de l’enquête, des journées à 14 heures par jour sous un soleil de plomb rémunérées moins que le Smic horaire, et des conditions de logement parfois déplorables.

Des circonstances aggravantes

Ce sont des centaines d’exploitations de maraîchers, de viticulteurs, de producteurs de fruits qui ont fait régulièrement appel à cette main d’œuvre peu cher au fil des années, car ils sont souvent en manque de bras.

NewsletterRecevez toute l’actualité internationale directement dans votre boite mailJe m’abonne

De plus, les auditions des salariés, comme des sociétés agricoles, ont révélé une présence permanente de ces travailleurs en France, tout au long de l’année, et pas seulement en saison d’où la fraude au détachement.

L’activité, elle, n’a cessé de croître pour Terra Fecundis qui pèse aujourd’hui 57 millions de chiffres d’affaires.

Le parquet de Marseille a retenu la circonstance aggravante de faits commis « en bande organisée », et a doublé la peine maximale encourue, qui est fixée à dix ans de prison pour ce type d’infraction. Les exploitations agricoles qui les ont employés elles, en revanche, ne risquent rien pour le moment en tout cas.

Un deuxième procès est prévu dans le Gard l’an prochain pour d’autres faits de travail dissimulé, et Terra Fecundis comparaîtra cette fois aux côtés d’exploitants ayant utilisé ses services.

Enfin, une autre procédure a été ouverte par le parquet de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, selon des révélations du journal d’investigation local ­Marsactu, suite à des clusters de Covid-19 découverts dans des foyers de travailleurs étrangers mis en place par Terra Fecundis.

Marseille : l’incroyable fraude mise en place par une société espagnole

 6mediasMarseille : l’incroyable fraude mise en place par une société espagnole© Pixabay Marseille : l’incroyable fraude mise en place par une société espagnole

L’Urssaf, qui recouvre les cotisations sociales en France, réclame 112 millions d’euros de dommages et intérêts à la société espagnole Terra Fecundis, pourvoyeuse de main d’oeuvre pour les agriculteurs français.

Il s’agit du « plus gros dossier de l’Urssaf depuis sa création ». La société espagnole Terra Fecudis fait face, depuis lundi 17 mai, à la justice française. Lors du premier jour du procès, un inspecteur de l’Urssaf a présenté comme « exceptionnelle » la fraude qu’aurait commise l’entreprise de travail temporaire, pourvoyeuse de main d’oeuvre pour les agriculteurs français. L’Urssaf, qui recouvre les cotisations sociales en France, réclame 112 millions d’euros de dommages et intérêts à Terra Fecundis, jugée avec trois de ses fondateurs par le tribunal de Marseille. Cette société a, selon Jean-Michel Ducassou, inspecteur de l’Urssaf entendu comme témoin, détourné les règles européennes du travail détaché pour près de 7.000 salariés acheminés dans des centaines d’exploitations agricoles françaises entre 2012 et 2015.Video Player is loading.PauseSponsoriséCurrent Time 0:00/Duration -:-Loaded: 0%Son0HQPlein écranMarseille : l’incroyable fraude mise en place par une société espagnoleCliquez ici pour agrandir

La procédure européenne de détachement permet à des entreprises de faire travailler du personnel dans un autre État membre sans avoir à s’inscrire au registre du commerce ni à régler les cotisations sociales du pays où le salarié est détaché. Terra Fecundis payait les cotisations sociales d’ouvriers employés en France en Espagne, pays où ces cotisations sont inférieures. Or, « dans ce dossier, a estimé Jean-Michel Ducassou, les conditions du détachement ne sont pas remplies car Terra Fecundis avait une activité permanente en France et pas d’activité substantielle en Espagne ».

Lourds enjeux

Pour les années 2012 à 2015, dans le Top 100 des sociétés clientes de Terra Fecundis, ne figuraient que des sociétés françaises à l’exception d’une exploitation espagnole. L’entreprise et ses trois dirigeants fondateurs sont jugés pour travail dissimulé et marchandage en bande organisée. Seul Juan Jose Lopez Pacheco, un Espagnol de 45 ans, s’est présenté devant le tribunal correctionnel. Son frère Francisco Lopez Pacheco et Celedenio Perea Coll sont représentés par leurs avocats. Ce dossier « est porteur d’enjeux lourds en termes financiers, d’ordre public et de réputation », a rappelé le président.

>> A lire aussi – Agriculture: les dérives du recours aux travailleurs détachés

Les trois prévenus encourent dix ans d’emprisonnement et une amende de 100.000 euros et la société une amende de 500.000 euros. Blazer bleu à coudes rouges, Juan Jose Lopez Pacheco, qui a vécu en France jusqu’à l’âge de 13 ans, a raconté l’histoire de cette société qui, aux yeux de ses détracteurs, symbolise le dumping social au sein de l’Europe. Fils d’un patron d’une pizzéria de Noves (Bouches-du-Rhône), les deux frères et leur ami d’enfance avaient créé Terra Fecundis en 2001, après l’installation de la famille à Murcie (Espagne).

La société connaît rapidement une forte croissance « grâce au bouche à oreille parmi les exploitants agricoles » en France, attirés par cette nouvelle main d’oeuvre étrangère. « Après nous être soumis à tous les contrôles, notre premier détachement concernait 17 ouvriers », a raconté Juan Jose Lopez Pacheco qui a, en 2016, revendu ses parts à son frère Fransisco aujourd’hui actionnaire unique de Terra Fecundis. En 2014, l’entreprise d’intérim espagnole fournissait en main d’oeuvre 405 clients en France pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Juan Jose Lopez Pacheco dit avoir perçu en 2010 des dividendes nets de 400.000 euros et un salaire mensuel de 4.500 euros.

Préjudices aux salariés

Il a expliqué s’être toujours entouré des avis des inspections du travail espagnoles afin d’être en règle, assurant avoir lui-même joué un rôle dans la transcription par l’Espagne des directives européennes sur le détachement de salariés. En charge de la logistique en France, quatre autres prévenus sont jugés pour complicité de travail dissimulé et complicité de marchandage. « Un tiers des employeurs français avaient recours toute l’année » à la main d’œuvre fournie par Terra Fecundis, des salariés majoritairement originaires d’Amérique du Sud, a souligné le président. « Dans une écrasante majorité, a-t-il complété, les intérimaires disent qu’ils ont été embauchés pour venir travailler en France et qu’ils ne travaillaient jamais ou presque jamais en Espagne ».

>> A lire aussi – Energy manager, agriculteur urbain… ces métiers qui vont apparaître (et ceux qui vont disparaître)

Au-delà du travail dissimulé, la société répond également de marchandage, un prêt de main d’œuvre à but lucratif qui, selon la citation à comparaitre, aurait causé plusieurs préjudices aux salariés : rémunération en dessous du minimum légal, absence de majoration des heures supplémentaires, atteinte aux droits au chômage en Espagne par minoration des jours travaillés déclarés aux organismes sociaux espagnols. La Confédération paysanne s’est constituée partie civile à l’ouverture des débats rejoignant la Fédération générale agroalimentaire CFDT, l’Urssaf ou encore Prism’Emploi qui regroupe six cents entreprises d’intérim françaises.

A Marseille, une société espagnole jugée pour des dérives du travail détaché

Par Challenges.fr 

La société espagnole Terra Fecundis, fournisseuse de main d’oeuvre à de nombreux agriculteurs français, est jugée pour avoir violé le droit du travail et détourné la législation sur le détachement. Un véritable manque à gagner pour le système de protection sociale français.

Agriculteurs en pleine moisson de blé à Bonnétable, dans la Sarthe

La société espagnole Terra Fundis envoie chaque année des milliers de travailleurs agricoles en France. La plupart sont originaires d’Amérique latine. AFP – JEAN-FRANCOIS MONIER

Le procès d’une société de travail temporaire espagnole, Terra Fecundis, fournisseuse de main d’oeuvre à nombre d’agriculteurs français et jugée pour avoir massivement détourné les règles du détachement de salariés dans l’Union européenne, s’est ouvert lundi à Marseille.

Un seul des trois fondateurs de cette entreprise, Juan Jose Lopez Pacheco, un Espagnol de 45 ans, s’est présenté devant le tribunal correctionnel pour un des plus importants dossiers de fraude à la sécurité sociale française. 

Son frère Francisco Lopez Pacheco et Celedenio Perea Coll, associés en 2001 pour fonder cette société, sont représentés par leurs avocats. 

Le président Pierre Jeanjean a rappelé dès l’ouverture des débats que ce dossier était « porteur d’enjeux lourds en termes financiers, d’ordre public et de réputation ».

Terra Fecundis et ses trois fondateurs sont jugés pour marchandage de main d’œuvre et travail dissimulé en bande organisée entre 2012 à 2015 et encourent dix ans d’emprisonnement et une amende de 100.000 euros pour les personnes physiques et 500.000 euros pour la personne morale.

Ils sont soupçonnés de ne pas avoir déclaré aux organismes sociaux français 6.800 ouvriers agricoles très majoritairement originaires d’Amérique du Sud, acheminés dans les exploitations agricoles françaises, notamment dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Languedoc-Roussillon.

L’Urssaf, organisme gérant les cotisations et prestations sociales en France, leur réclame un total de 112 millions d’euros au titre des cotisations sociales éludées et de pénalités de retard.

Le prêt de main d’œuvre à but lucratif qui est reproché à Terra Fecundis et à ses dirigeants aurait eu entre autres pour conséquence une rémunération en-dessous du minimum légal, l’absence de majoration des heures supplémentaires.

Terra Fecundis avait été montrée du doigt en 2020 pour les mauvaises conditions d’hébergement de ses ouvriers agricoles après l’apparition de 258 cas de Covid chez des saisonniers dans le Sud-Est de la France.

Télé de patrons..télé en béton!!

Laisser un commentaire

Business Wire

LES GROUPES TF1 ET M6 ENTRENT EN NEGOCIATIONS EXCLUSIVES EN VUE D’APPORTER UNE REPONSE FRANÇAISE AUX DEFIS DES PLATEFORMES MONDIALES

  • Projet de fusion entre TF1 et M6, en vue de créer le groupe de médias français proposant l’offre la plus diversifiée en TV, radio, digital, production de contenus et technologies, au bénéfice de tous les publics et de la filière audiovisuelle française.
  • Accélération du développement d’une plateforme nationale performante combinant une offre de rattrapage et de streaming (fondée sur MyTF1 et 6play) et une offre de SVOD.
  • Appui sur les savoir-faire et la complémentarité des deux groupes, avec un engagement fort en faveur de la créativité, de la diversité et du pluralisme d’opinion, assurant le rayonnement de la culture française et européenne.
  • Chiffre d’affaires de l’entité fusionnée : 3,4 Mds€ (Pro Forma 2020) ; Résultat Opérationnel Courant combiné : 461 M€1 (Pro Forma 2020).
  • Création de valeur pour l’ensemble des actionnaires des deux groupes grâce à des synergies (impact EBITA) annuelles estimées à 250-350 M€ à l’issue des trois premières années suivant la réalisation de la transaction. Le groupe fusionné viserait à distribuer 90% de son free cash flow en dividendes.
  • Soutien à long terme de Bouygues et RTL Group qui détiendraient respectivement 30% et 16% du nouveau groupe, après acquisition par Bouygues, auprès de RTL Group de 11% du nouveau groupe pour un montant de 641 M€. Bouygues serait l’actionnaire de contrôle exclusif et agirait en partenariat stratégique avec RTL Group dans le cadre d’une action de concert.
  • Conditions de la transaction : versement d’un dividende exceptionnel de 1,50 € par action pour les actionnaires de M62, ratio d’échange économique global de 2,10 actions TF1 pour 1 action de M6.
  • Opération de fusion des groupes M6 et TF1 la plus créatrice de valeur pour tous les actionnaires.
  • Approbation du projet à l’unanimité par les Conseils d’administration de TF1, Bouygues et RTL Group et le Conseil de surveillance de M6.
  • Finalisation de la transaction visée d’ici la fin de 2022, après consultation des Instances Représentatives du Personnel, obtention des autorisations réglementaires (ADLC, CSA) et tenue des assemblées générales d’actionnaires.

Regulatory News:

Ce communiqué de presse contient des éléments multimédias. Voir le communiqué complet ici : https://www.businesswire.com/news/home/20210517005937/fr/

Structure d’actionnariat Pro Forma (Photo: Business Wire)

TF1, M6 (Paris:MMT), Bouygues et RTL Group annoncent aujourd’hui qu’elles ont conclu des protocoles d’accord d’entrée en négociations exclusives pour fusionner les activités de TF1 et M6 et créer un groupe de médias français d’envergure. Ce nouveau groupe serait bien positionné pour relever les défis résultant de l’accélération de la concurrence des plateformes numériques mondiales, actives sur le marché publicitaire français et dans la production de contenus audiovisuels de qualité. Le projet de fusion a été approuvé à l’unanimité par les Conseils d’administration de Bouygues, RTL Group et TF1 et le Conseil de surveillance de M6.

Informations réglementées : divulgation d’informations privilégiées conformément à l’article 17 de MAR

Un groupe de médias français prêt à relever les nouveaux défis du marché total vidéo

TF1 et M6 sont positionnées sur un marché total vidéo en croissance, dont les contenus de plus en plus riches, originaux et exclusifs stimulent la croissance de long terme des audiences.

Ce marché, où la télévision linéaire reste un média puissant, avec des contenus fédérateurs, connaît une profonde transformation, avec une forte évolution de la consommation vers des contenus en VOD.

La fusion de ces deux acteurs, du savoir-faire de leurs collaborateurs et de leurs marques fortes, permettrait au nouveau groupe d’investir davantage, et d’accélérer l’innovation. Ce projet de fusion est essentiel pour garantir l’indépendance à long terme de la création française de contenu et pour continuer à offrir des contenus locaux diversifiés et de qualité, dans l’intérêt du public.

Un projet industriel ambitieux

Le groupe fusionné poursuivrait un projet industriel ambitieux axé sur cinq priorités clés :

  • Renforcer l’offre de contenus français de qualité grâce à un portefeuille de marques fortes et des niveaux d’investissement ambitieux.
  • Continuer à garantir l’indépendance, la fiabilité et la qualité de l’information en télévision, en radio et en digital, dans le respect du pluralisme et la préservation de l’identité des antennes.
  • Poursuivre le développement d’un pôle de production de contenus locaux et internationaux dans tous les segments des médias, avec l’ambition d’exporter davantage de contenus français.
  • Accélérer le développement d’une plateforme nationale performante combinant une offre de rattrapage et de streaming (fondée sur MyTF1 et 6play) et une offre de SVOD.
  • Développer des technologies de pointe en streaming (en s’appuyant notamment sur les actifs de TF1 et sur la plateforme Bedrock, détenue conjointement avec RTL Group) et en publicité adressée,pour répondre aux besoins des téléspectateurs et des clients.

Gilles Pélisson, Président Directeur Général de TF1, a déclaré : « Le projet de fusion entre TF1 et M6 est une formidable opportunité de créer un acteur majeur français du total vidéo qui garantira l’indépendance, la qualité des contenus et le pluralisme, valeurs partagées depuis longtemps par nos deux groupes. Il constituera un atout pour mieux faire rayonner la culture française. TF1 aborde désormais une nouvelle étape de son développement qui s’inscrit dans le prolongement de la vision stratégique développée depuis 5 ans. »

Nicolas de Tavernost, Président du Directoire de M6, a déclaré : « La consolidation est une impérieuse nécessité pour que le public français et l’ensemble de la filière continuent de jouer un rôle prédominant face à une concurrence internationale exacerbée qui connait une accélération fulgurante. La combinaison des savoir-faire des deux groupes permettra une réponse française ambitieuse. Par ailleurs, ce projet de fusion est le seul à même de créer de la valeur pour tous les actionnaires de M6. »

Olivier Roussat, Directeur Général de Bouygues, a déclaré : « Le marché audiovisuel est en croissance sur le long terme. Dans ce contexte, Bouygues se réjouit de contribuer à la création d’un grand groupe média français capable de rivaliser avec les GAFAN. Nous sommes heureux de cette évolution majeure et de ce partenariat qui confirme l’engagement de Bouygues dans les médias depuis 1987. En tant qu’actionnaire de contrôle exclusif de ce nouveau groupe, nous continuerons de lui apporter tout notre soutien. »

Thomas Rabe, Directeur Général de RTL Group, a déclaré : « Le projet de fusion de TF1 et de M6 serait une étape majeure dans la mise en œuvre de notre stratégie visant à créer des champions nationaux des médias à travers notre présence européenne. Il démontre comment la consolidation à l’intérieur d’un pays crée une valeur importante. En tant qu’investisseur stratégique, nous serons des partenaires industriels à long terme de Bouygues. »

Une forte création de valeur pour tous les actionnaires

Le chiffre d’affaires du groupe fusionné s’élèverait à 3,4 Mds€ (Pro Forma 2020) avec un Résultat Opération Courant combiné de 461 M€ (Pro Forma 2020). Les actionnaires de M6 et TF1 bénéficieraient d’une création de valeur importante.

Le potentiel de synergies (impact EBITA) est estimé dans une fourchette de 250-350 M€ annuels à l’issue des 3 premières années d’activité suivant la clôture de la transaction.

La stratégie financière du nouveau groupe offrirait une rémunération attractive pour les actionnaires, couplée à des investissements significatifs en contenus et en technologie. La politique de dividende viserait à distribuer 90% du free cash flow.

Conditions de la transaction

L’opération serait mise en œuvre sur la base d’un ratio d’échange économique global de 2,10 actions TF1 pour chaque action M6 (après distribution d’un dividende extraordinaire de 1,50 € par action aux actionnaires de M6, et distribution de dividendes ordinaires de 1,00 € par action M6 et de 0,45 € par action TF1 en 20223) :

  • Filialisation des activités de M6 (« M6 Services ») autres que celles liées à l’autorisation d’émettre de la chaine M6 accordée par le CSA au sein d’une nouvelle entité.
  • Maintien des activités liées à l’autorisation d’émettre de la chaine M6 au sein de l’entité juridique actuelle qui resterait cotée, serait renommée « M6 Edition » et bénéficierait de prestations de services de la part de « M6 Services ».
  • Distribution par M6 à ses actionnaires :
    • Des titres « M6 Services »
    • D’un dividende extraordinaire de 1,50 € par action
  • Fusion de « M6 Services » dans TF1 sur la base d’une parité de fusion reflétant le ratio d’échange économique global de 2,10, ajusté de la valeur des actions de « M6 Edition » conservées par les actionnaires de M6.
  • Apport des 48,3% de « M6 Edition » détenus par RTL Group à la nouvelle entité fusionnée, le solde étant détenu par le flottant de M6, conformément à la réglementation française des médias.
  • Acquisition par Bouygues de 11% de l’entité fusionnée auprès de RTL Group, pour un montant de 641 M€ (sur la base d’un prix des actions de 26,30 €, après paiement des dividendes ordinaire et extraordinaire de 1,00 € et 1,50 € respectivement).

Les actionnaires de M6 recevraient ainsi, pour chacune de leur action :

  1. Un dividende ordinaire de 1,00 € par action
  2. Un dividende extraordinaire de 1,50 € par action
  3. 1 action de « M6 Edition »
  4. Un nombre d’actions de l’entité fusionnée reflétant le ratio d’échange économique global de 2,10, ajusté de la valeur des actions conservées de « M6 Edition »

A l’issue de cette transaction, Bouygues détiendrait environ 30% de l’entité fusionnée dont il serait l’actionnaire de contrôle exclusif, au sein d’un concert avec RTL Group, second actionnaire avec 16%. Le flottant détiendrait 54% du nouveau groupe, dont environ 29% pour le flottant actuel de M6 et environ 25% pour le flottant actuel de TF1.

Gouvernance et management

Le Conseil d’administration du groupe fusionné serait composé de 12 membres dont 4 administrateurs désignés par Bouygues, 2 administrateurs désignés par RTL Group, 3 administrateurs indépendants, 2 administrateurs représentant les salariés et 1 administrateur représentant les salariés actionnaires.

Au jour de la réalisation de l’opération, la direction du groupe fusionné comprendra des membres des équipes de direction actuelles de M6 et de TF1. Nicolas de Tavernost sera proposé comme Président Directeur Général du nouvel ensemble fusionné. Gilles Pélisson sera nommé Directeur Général Adjoint du groupe Bouygues en charge des médias et du développement.

Une nouvelle dénomination sociale reflétant la richesse des activités du nouveau groupe fusionné serait déterminée. Ce dernier aurait son siège social en France et serait coté sur Euronext Paris.

Un pacte d’actionnaires serait conclu entre Bouygues et RTL Group et ferait l’objet de déclarations usuelles auprès de l’Autorité des marchés financiers en temps utiles. Il serait également prévu d’introduire au sein du nouveau groupe fusionné des droits de vote doubles pour les actionnaires inscrits au nominatif.

Le pacte prévoira une représentation des parties au sein des instances de gouvernance, une obligation de concertation entre les parties et des droits de protection d’actionnaires minoritaires au bénéfice de RTL Group assurant la prédominance de Bouygues.

Le pacte prévoira par ailleurs un certain nombre de restrictions usuelles s’agissant des transferts de titres ainsi qu’un droit de première offre au bénéfice de Bouygues sur 5% du capital de l’entité combinée exerçable lors de la première cession de titres par RTL Group.

Conditions et calendrier

Les procédures d’information et de consultation des instances représentatives du personnel des sociétés concernées seront engagées conformément à la législation en vigueur.

L’opération reste sous réserve de l’approbation des actionnaires de M6 et de TF1 réunis en assemblées générales extraordinaires auxquelles seraient notamment soumis les rapports des commissaires à la fusion et aux apports nommés pour les besoins de l’opération.

La réalisation de l’opération est soumise aux conditions suspensives habituelles en la matière, en particulier l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence (ADLC) et celle du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). L’opération donnerait par ailleurs lieu à une demande de dérogations au dépôt obligatoire d’un projet d’offre publique (notamment sur le fondement des dispositions de l’article 234-9, 4° du règlement général – cumul d’un apport ou d’une fusion soumis à l’assemblée générale des actionnaires et conclusion entre les actionnaires des sociétés concernées d’un accord constitutif d’une action de concert) auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), étant précisé que l’article 39 V de la loi de 1986 relative à la liberté de communication prévoit que le franchissement d’un seuil d’offre publique obligatoire n’entraine l’obligation de déposer un projet d’offre publique qu’à hauteur de la quotité de capital ou de droits de vote lui permettant d’atteindre la limite de 49% du capital et des droits de vote.

La réalisation définitive de l’opération serait prévue d’ici la fin de l’année 2022.

Conseils de l’opération

RTL Group : J.P. Morgan conseiller financier exclusif et White & Case LLP conseiller juridique.

Bouygues et TF1 : Rothschild & Co conseiller financier exclusif et Darrois Villey Maillot Brochier et Vogel & Vogel et Flichy Grangé conseillers juridiques.

M6 : Lazard conseiller financier et Bredin Prat, Allen & Overy, Arsene-Taxand et Deprez Guignot (DDG) conseillers juridiques.

A PROPOS DU GROUPE TF1

Le Groupe TF1 est un acteur global dans la production, l’édition et la distribution de contenus.
A travers ses contenus, son ambition est d’inspirer positivement la société.
Le Groupe TF1 organise ses activités en plusieurs pôles complémentaires :
Le pôle Broadcast avec 5 chaînes en clair (TF1, TMC, TFX, TF1 séries films, LCI), 4 chaînes thématiques (Ushuaia TV, Histoire TV, TV Breizh, Série Club), 2 plateformes de contenus à la demande (MYTF1, TFOU MAX), et la régie TF1 PUB.
Le pôle Production avec Newen, qui regroupe 9 studios en France et à l’international.
Le pôle Digital avec Unify, qui rassemble les activités web natives du Groupe et les communautés digitales les plus puissantes (dont aufeminin, Marmiton, Doctissimo, My Little Paris).
Le pôle Musique avec Muzeek One, qui regroupe les activités musicales et spectacles du Groupe.
Présent dans 10 pays, le Groupe TF1 compte près de 3 700 collaborateurs. En 2020, il a réalisé un CA de 2 081,7 M€ (Euronext Paris : ISIN FR0000054900).

A PROPOS DU GROUPE M6

Créé en 1987 autour de la chaîne M6, le Groupe M6 est un groupe média diversifié qui repose sur trois piliers : télévision avec 13 chaînes (dont M6, 2ème chaîne commerciale du marché), radio avec 3 stations (dont RTL, 1ère radio privée de France) et digital avec plus de 30 médias sur internet.

Fort de ses marques et de ses contenus, le Groupe M6 a progressivement étendu ses activités à travers des diversifications ciblées (production et acquisition de contenus, cinéma, marketing digital, musique, spectacles…) et des offres innovantes telles que 6play ou Bedrock (Euronext Paris, compartiment A : ISIN FR0000053225)

À PROPOS DU GROUPE BOUYGUES

Bouygues est un groupe de services diversifié présent dans plus de 80 pays et riche de 129 000 collaborateurs au service du progrès humain dans la vie quotidienne. Porteuses de croissance, ses activités répondent à des besoins essentiels et en constante évolution : activités de construction (Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas) ; médias (TF1) et télécoms (Bouygues Telecom) (Euronext Paris, compartiment A : ISIN : FR0000120503)

À PROPOS DE RTL GROUP

RTL Group, leader dans la diffusion, le contenu et le numérique, détient des participations dans 67 chaînes de télévision, dix plateformes de streaming et 38 stations de radio, ainsi que dans des sociétés de production du monde entier et des réseaux de vidéo numérique. Dans le portefeuille de chaînes du plus grand groupe audiovisuel européen, on retrouve RTL Television en Allemagne, M6 en France et les chaînes RTL aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Croatie et en Hongrie ainsi qu’Antena 3 en Espagne. Les familles de chaînes de RTL Group se positionnent comme numéro un ou deux dans huit pays européens. La station de radio phare du groupe est RTL Radio (France), alors que RTL Group détient également des participations dans d’autres stations en France, en Allemagne, en Belgique, en Espagne et au Luxembourg. La division de production de contenus de RTL Group, Fremantle, est l’une des plus grandes créatrices, productrices et distributrices de contenus de fiction et de divertissement dans le monde. Fremantle dispose d’un réseau international d’équipes, de sociétés et de labels de production dans pas moins de 30 pays, produisant en tout plus de 12 000 heures de programmes originaux et distribuant plus de 30 000 heures de contenus à travers le monde. En combinant les services de streaming de ses diffuseurs (dont TV Now, 6play, Salto et Videoland) et son entreprise de vidéo numérique Divimove avec plus de 360 chaînes YouTube détenues par Fremantle, RTL Group est devenu le groupe de médias européen leader dans le secteur de la vidéo numérique. RTL Group détient également les activités ad-tech Smartclip et Yospace ainsi que Bedrock, société spécialisée dans les technologies de streaming. La régie publicitaire internationale de RTL Group est RTL AdConnect. Bertelsmann est l’actionnaire majoritaire de RTL Group, qui est coté aux bourses de Francfort et Luxembourg et fait partie du SDAX.

DISCLAIMER

Le présent communiqué contient certaines projections et déclarations prospectives relatives aux performances futures attendues du groupe fusionné.

De telles déclarations sont parfois identifiées par l’usage du futur, du mode conditionnel et de termes prospectifs tels que « estime », « vise », « prévoit », « a l’intention de », « devrait », « a l’ambition de », « considère », « croit », « pourrait » et toute autre expression similaire. Ces déclarations sont fondées sur des données, des hypothèses ou des estimations que les groupes TF1 et M6 considèrent raisonnables. Les résultats réels futurs pourraient être substantiellement différents de ceux projetés ou attendus tels que présentés dans les déclarations prospectives, en particulier en raison des incertitudes inhérentes à la possibilité que les synergies et la création de valeur découlant de l’opération ne se réalisent pas dans les délais prévus, le risque que les entreprises ne soient pas intégrées avec succès, la possibilité que la transaction ne reçoive pas les approbations nécessaires, que le moment prévu de ces approbations soit retardé ou exige des mesures qui auront une incidence défavorable sur les avantages prévus de la transaction, et la possibilité que la transaction ne se réalise pas.

Toute déclaration prospective contenue dans le présent communiqué de presse doit être lue avec les présents avertissements. Toute déclaration prospective n’est valable qu’au jour où celle-ci est faite. Les groupes TF1 et M6 ne prennent aucun engagement de publier une mise à jour ou une révision des informations, des objectifs, des perspectives ou des déclarations prospectives qui sont contenus dans le présent communiqué ou que TF1 et M6 pourraient communiquer, sous réserve des obligations législatives ou règlementaires applicables à TF1 et M6.

Aucune information du présent communiqué ne doit être interprétée comme une prévision de résultat ou une estimation pour une période quelconque. Les personnes destinataires de ce communiqué sont invitées à ne pas accorder un crédit excessif à ces déclarations prospectives.

Le communiqué n’est donné qu’à titre informatif et ne constitue ni une offre, ni une invitation à échanger ou à vendre, ni à solliciter une offre de souscription ou d’achat, ni une invitation à acheter ou souscrire des titres, de tout ou partie des activités ou des actifs décrits aux présentes, ou tout autre intérêt ou la sollicitation d’un vote ou d’une approbation dans quelque juridiction que ce soit en rapport avec la transaction proposée ou autrement. Ce communiqué ne doit en aucun cas être interprété comme une recommandation adressée au lecteur.

Le communiqué n’est ni un prospectus, ni une notice d’information portant sur des instruments financiers ou un autre document d’offre au sens du Règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017, tel que modifié de temps à autre et mis en œuvre dans chaque État membre de l’Espace économique européen et conformément aux lois et règlements français.

TF1 sur le point de fusionner avec M6

TF1 sur le point de fusionner avec M6
Stephane GRANGIER/Corbis/Getty Images

Selon les informations du Figaro et des Echos, la maison mère de M6 est entrée en négociations avec la filiale du groupe Bouygues.

Écrit par Xavier MartinagePublié le 17/05/2021 à 21h11 Mis à jour le 18/05/2021 à 7h45

M6 et TF1 sont sur le point de fusionner. Selon des informations du Figaro et des Echos, la filiale du groupe Bouygues pourrait racheter 30% de la chaîne détenue par le groupe Bertelsmann. Des négociations devraient d’ailleurs commencer très vite, Le Figaro évoque une officialisation annoncée mardi 18 mai au matin. « M6 et TF1 fusionnent et le groupe Bouygues devient l’actionnaire majoritaire de la nouvelle entité avec 30% des parts, devant RTL Group, filiale de l’allemand Bertelsmann actuellement actionnaire principal », a indiqué M6 dans un communiqué dans la soirée.

Dans un communiqué, les trois groupes ont précisé : « TF1, M6, Bouygues et RTL Group annoncent qu’elles ont conclu des protocoles d’accord d’entrée en négociations exclusives pour fusionner les activités de TF1 et M6 et créer un groupe de médias français d’envergure ». Cela devrait représenter un chiffre d’affaires annuel de 3,4 milliards d’euros.

Dans cette opération, la maison mère de M6 conserverait tout de même 16% du capital afin de pouvoir négocier avec l’Autorité de la concurrence. L’offre de TF1 aurait été choisie selon Les Echos au détriment de celles de Vivendi, Daniel Kretinsky ou Mediaset. D’après les informations du Figaro, Nicolas de Tavernost, président actuel du directoire du groupe M6, pourrait diriger le nouvel ensemble créé en tant que président directeur général.

>> A lire aussi – M6 dégage une rentabilité record, la part d’audience augmente

Longues négociations à venir

Reste à attendre la position de l’Autorité de la concurrence. Car cette possible fusion pourrait engendrer un énorme changement dans le paysage audiovisuel français. Les deux groupes ont les plus grandes recettes publicitaires du pays, rassemblant à eux deux quasiment deux tiers des recettes totales. Selon Le Figaro, TF1 a engrangé en 2020 1,41 milliard d’euros tandis que M6 réalisait 830 millions de recettes publicitaires.

En outre, selon nos confrères, seules sept autorisations peuvent être accordées à un même groupe audiovisuel pour diffuser sur les ondes hertziennes. Le groupe M6 détenant déjà cinq fréquences : M6, W9, 6ter, Gulli et Paris Première). Un rachat par TF1 également propriétaire de cinq canaux (TF1, TMC, LCI, TFX, TF1 Cinéma Séries) pourrait impliquer la cession de trois chaînes.

Bertelsmann, qui détient 48,3% du capital du groupe M6 via sa filiale RTL Group, n’avait pas caché ses désirs de vente en début d’année et l’offre de TF1 semblait tenir la corde. De son côté, Thomas Rabe, le PDG de Bertelsmann plaide depuis des mois pour un rapprochement entre les deux groupes, qui consisterait « à poursuivre activement la consolidation du marché ». Il aimerait ainsi pouvoir concurrencer les nouvelles plateformes telles que Netflix ou Disney +. Si cette alliance devait être entérinée, elle ne se ferait pas avant 18 mois. Les négociations ne font que commencer.

M6 : un rapprochement avec TF1 confirmé !

 Boursier.com

L’avenir du groupe de télévision M6, mis en vente par son principal actionnaire, l’allemand Bertelsmann, est désormais scellé. Le groupe Bouygues et sa filiale TF1 ont annoncé lundi soir entrer en négociations exclusives avec l’allemand Bertelsmann pour le rachat du groupe de médias M6.

Dans un communiqué commun avec TF1 et M6 et RTL Group, Bouygues a précisé qu’il détiendra 30% de la nouvelle entité et que Bertelsmann en conservera 16%, confirmant une information d’abord rapportée par le site internet du ‘Figaro’. TF1 était déjà cité la semaine dernière comme favori dans ce dossier.

Le projet vise à fusionner TF1 et M6, en vue de créer le groupe de médias français proposant

l’offre la plus diversifiée en TV, radio, digital, production de contenus et technologies, au

bénéfice de tous les publics et de la filière audiovisuelle française. Une opération « capable d’apporter une réponse française aux défis des plateformes mondiales », précise le communiqué.

Le ‘Figaro’ avait indiqué quelques heures plus tôt que Bouygues allait débourser 641 millions d’euros pour acheter 30% des titres du groupe M6 mis en vente par l’allemand Bertelsmann, mais que ce dernier conserverait 16% du capital pour faciliter les négociations auprès de l’autorité de la concurrence et pour profiter pleinement des synergies mises en place. Le solde de la société restera coté en Bourse.

Le nouvel ensemble sera dirigé par Nicolas de Tavernost, l’actuel PDG de M6, tandis que Gilles Pelisson, le PDG du groupe TF1, ne sera plus aux manettes, avait précisé ‘Le Figaro’.

Un ratio déchange de 2,10 actions TF1 pour une action M6

Selon le communiqué de Bouygues et TF1, le potentiel de synergies est estimé entre 250 et 350 millions d’euros annuels à l’issue des trois premières années d’activité suivant la clôture de la transaction.

L’opération serait mise en oeuvre sur la base d’un ratio d’échange économique global de 2,10 actions TF1 pour chaque action M6 (après distribution d’un dividende extraordinaire de 1,50 euro par action aux actionnaires de M6, et distribution de dividendes ordinaires de 1,00 euro par action M6 et de 0,45 euro par action TF1 en 2022).

La finalisation de la transaction, qui a été approuvée à l’unanimité par les conseils d’administration de TF1, Bouygues et RTL Group et le conseil de surveillance de M6, est visée d’ici la fin de 2022, précise encore le communiqué.

Le nouvel ensemble contrôlerait plus de 70% du marché publicitaire TV français

Selon le quotidien, rien ne pourra être effectif avant 18 mois, le temps de négocier ce rapprochement avec l’autorité de la concurrence. Les discussions s’annoncent longues tant l’opération bouleverse le paysage audiovisuel français. Le rapprochement entre le leader de la télévision gratuite privée TF1 et le numéro 2, M6, devrait soulever de nombreuses interrogations, notamment au sein de l’écosystème publicitaire.

En 2020, le groupe TF1 a réalisé 1,41 milliard d’euros de recettes publicitaires quand M6 en réalisait 830 millions. En réunissant les deux entités, le nouvel ensemble contrôlerait plus de 70% du marché publicitaire télé français. D’ores et déjà l’Union des marques qui représente les annonceurs a fait savoir qu’il ne voit pas ce rapprochement d’un bon oeil.

Le trio Niel-Pigasse-Capton en challengers

Plusieurs autres groupes de médias étaient sur les rangs pour acquérir la part de Bertelsmann dans M6, dont le trio Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre-Antoine Capton. Selon le journal, le trio « préparerait une offre ‘canon' », qui ne serait toutefois pas suffisante pour devancer la filiale de Bouygues. Vivendi et l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky sont aussi cités.

Selon ‘Le Figaro’, Thomas Rabe, le PDG de Bertelsmann, tenait à marier M6 avec TF1 pour construire un nouvel ensemble capable de résister à l’essor des plateformes de streaming vidéo comme Netflix ou Disney+ (Walt Disney).© Reuters

TF1 et M6 veulent créer un nouveau champion français de la télévision

 RFI Les chaînes privées françaises TF1 et M6 envisagent de fusionner. (image d'illustration)© AFP/File Les chaînes privées françaises TF1 et M6 envisagent de fusionner. (image d’illustration)

Les chaines privées TF1 et M6 envisagent de fusionner. Elles sont en négociations exclusives pour former un géant de la télévision. Le groupe Bouygues, maison mère de TF1, veut acheter 30% des parts à l’Allemand Bertelsmann, propriétaire de M6 pour environ 641 million d’euros. 

Cette fusion entre les deux premiers groupes français de télévision gratuite a pour objectif de faire face à la concurrence féroce des plateformes de streaming comme Disney ou Netflix. Mais pas seulement ; le but est également de faire des économies de synergie, de l’ordre de 250 à 350 million d’euros par an, au moins pour les trois premières années après la fusion.

Le rapprochement créera un géant de la télévision française avec un chiffre d’affaires annuel de 3 milliard 400 millions d’euros. La nouvelle entité, qui regroupera 10 chaines, dépassera même le groupe public France télévision avec plus de 30% de parts d’audience. Le nouveau née sera aussi un acteur majeur dans le secteur publicitaire des médias car il représentera les trois quarts des parts de marché en France.

Mais cette opération de fusion, non encore conclue, devra encore répondre à de nombreuses contraintes réglementaires comme celle de la surveillance anti-concentration spécifiques aux médias. La procédure pourrait durer 18 mois.

Big bang dans les médias : les groupes TF1 et M6 vont fusionner

Le propriétaire de groupe M6, RTL Group, ouvre des négociations exclusives avec Bouygues. Nicolas de Tavernost sera PDG du nouvel ensemble.

La creation de l'entite fusionnee TF1-M6 est soumise a l'approbation de l'Autorite de la Concurrence.
La création de l’entité fusionnée TF1-M6 est soumise à l’approbation de l’Autorité de la Concurrence.© LIONEL BONAVENTURE / AFP

Par Olivier Ubertalli

Et le gagnant pour le rachat du groupe M6 est… le groupe Bouygues-TF1 ! Comme révélé par Le Point et Le Figaro, le groupe de Martin Bouygues a remporté la compétition orchestrée par la banque d’affaires JP Morgan pour le compte du géant allemand Bertelsmann-RTL Group, maison mère de la société française. RTL Group et M6 ont annoncé lundi soir l’ouverture de négociations exclusives avec Bouygues-TF1 en vue bien d’une fusion de groupe TF1 et groupe M6. Objectif : peser face aux géants américain Netflix, Disney+ et consorts qui bouleversent l’industrie audiovisuelle. L’entité fusionnée TF1-M6 pèsera 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, pour un profit opérationnel courant de 461 millions d’euros. Elle aura dans sa corbeille les deux premières chaînes de télévision privée e, Fra,ce, TF1 et M6, ainsi que les radios RTL, Fun Radio… Bouygues disposera de quatre administrateurs, contre deux pour RTL Group, sur un conseil d’administration qui en comprendra douze.

Bouygues sera l’actionnaire de contrôle du nouvel ensemble, avec 30 % du capital, contre environ 16 % pour Bertelsmann-RTL Group, après l’acquisition par Bouygues de 11 % de la nouvelle société pour un montant de 641 millions d’euros. Nicolas de Tavernost sera nommé PDG du nouvel ensemble. À 70 ans, ce sera donc lui le patron opérationnel. Il sera en lien étroit avec le principal actionnaire, Bouygues, où Gilles Pélisson sera nommé directeur général adjoint en charge des médias et du développement. 

Le schéma de fusion a été validé à l’unanimité par les conseils d’admistration de RTL Group, Bouygues, TF1 et le conseil de surveillance de M6. Comme nous l’écrivions auparavant, l’opération n’est pas sans risque. Elle est en particulier soumise à l’approbation de l’Autorité de la concurrence. Reste également à voir comment réagiront les annonceurs, TF1-M6 devant peser entre 65 % et 75 % du marché publicitaire, et les producteurs. « La consolidation est une impérieuse nécessité pour que le public français et l’ensemble de la filière continuent de jouer un rôle prédominant face à une concurrence internationale exacerbée qui connait une accélération fulgurante. La combinaison des savoir-faire des deux groupes permettra une réponse française ambitieuse », souligne Nicolas de Tavernost, président du directoire de groupe M6, dans un communiqué. La fusion est « une formidable opportunité de créer un acteur majeur français du total vidéo qui garantira
l’indépendance, la qualité des contenus et le pluralisme », assure le PDG de TF1, Gilles Pélisson.

À LIRE AUSSIM6-TF1 : fusion impossible ?

« Il était évident que l’acheteur soit français »

Après un premier tour en mars, ils n’étaient plus que cinq à prétendre conquérir la fiancée audiovisuelle : Bouygues et sa filiale TF1, Vivendi (Canal+), Xavier Niel, qui candidate en son nom sans l’opérateur Free ni le producteur Mediawan, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky (CMI France) et Mediaset, le groupe de Silvio Berlusconi. Ces cinq sociétés ont déposé leurs offres jeudi dernier à la banque d’affaires JP Morgan, chargé par RTL Group de les réunir.

« Étant donné que le dossier intéresse beaucoup les politiques, il était évident que l’acheteur soit français », commente une source proche du dossier. À l’Élysée, on dément toute ingérence. « Nous suivons ce dossier comme tous les dossiers industriels. C’est davantage aux régulateurs de regarder de près », assure-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron.

À LIRE AUSSINicolas de Tavernost : « M6 et TF1 sont des nains par rapport à Netflix »

La force de M6 et RTL

La lutte entre les candidats fut acharnée. Il faut dire que depuis la prise de contrôle de la Cinq par Hachette, à la fin de l’année 1990, une opération qui a presque coûté la peau de Jean-Luc Lagardère et du groupe Matra-Hachette, on n’avait pas vu passer à Paris un tel dossier audiovisuel. M6 est la seconde chaîne privée de France derrière le leader incontesté TF1, la quatrième en termes d’audience (9 % en 2020), derrière la Une, France 2 et France 3. RTL, où officient Yves Calvi, Laurent Ruquier, Cyril Lignac, Julien Courbet, Pascal Praud et Thomas Sotto, est la deuxième radio de France derrière France Inter. Elle affiche une part d’audience de 12,4 % entre janvier et mars 2021, contre 13,3 % pour la radio publique, selon les chiffres de Médiamétrie.

Vache à lait 

Groupe M6 est un petit empire développé d’une main de maître par l’inoxydable Nicolas de Tavernost, le président du directoire, âgé de 70 ans. Il possède également Gulli, W9, 6ter, Paris Première, Téva… et les stations Fun Radio et RTL2. Son chiffre d’affaires tutoie habituellement 1,5 milliard d’euros, hors pandémie. En raison de la chute du marché publicitaire, il a atteint 1,2 milliard en 2020. Nicolas de Tavernost en a fait un modèle de rentabilité, avec une marge opérationnelle courante de plus de 20 %.

Mariage entre M6 et TF1 : un big bang dans le paysage audiovisuel français

Le groupe M6 a confirmé lundi soir à l’AFP qu’il allait fusionner avec TF1 pour former un géant de la télévision française. Mais à l’échelle mondiale, ce mariage n’est finalement pas si extraordinaire selon Nicolas Barré. Il fait le point sur une question d’actualité économique.

TF1 et M6 désormais dans le même groupe. Le groupe de médias allemand Bertelsmann, propriétaire de M6, a choisi de vendre la chaîne au groupe Bouygues. C’est un big bang dans le paysage audiovisuel français.

À l’échelle française, c’est un big bang. Et vous allez entendre des cris d’orfraie sur le thème : « c’est terrible, où va-t-on, TF1 et M6 vont dominer le paysage etc ». Mais il faut élargir la focale. À l’échelle de ce qu’est le paysage des médias aujourd’hui, cette opération n’est pas un big bang, c’est un tout petit bang. Ce lundi aux États-Unis, ATT annonçait le mariage de Warner, sa branche média, rachetée 85 milliards de dollars il y a trois ans, avec Discovery, autre empire des médias. Les deux combinés valent 130 milliards de dollars. TF1 vaut deux milliards de dollars et 2,5 milliards pour M6. Même réunis, ce sont des nains à l’échelle mondiale.

Mais ils vont dominer le marché français ?

Ils auront une part dominante sur le marché de la publicité et l’autorité de la concurrence va regarder le sujet, bien sûr. Mais il faut bien être conscient que l’enjeu de la bataille n’est plus là. Pourquoi assiste-t-on au même moment à ce mariage de géants de la télévision aux États-Unis ? Pour tenir tête à ces autres géants que sont Netflix et Disney. Et pour rivaliser avec eux dans le streaming, qui LE marché en forte croissance. Et qui est un marché mondial. Encore une fois, revenons aux ordres de grandeur. Ce nouveau groupe américain dépense 20 milliards de dollars par an dans les contenus. Netflix, 17 milliards. Autrement dit, chacun d’eux dépense, dans la production de programmes ou l’achat de droits, à peu près 10 fois la valeur de TF1.

Même en rapprochant TF1 et M6, ils restent petits.

Leurs concurrents, c’est Netflix et Disney. L’enjeu demain, quel est-il ? C’est que pour la première fois dans notre histoire, les médias dominants sur le marché français seront étrangers. Ça, c’est un big bang. Les centres de décision des médias qui dominent le marché européen aujourd’hui sont à Los Gatos ou à Burbank en Californie, les sièges de Netflix et de Disney. Le rapprochement de TF1 et M6 arrive peut-être même trop tard pour éviter cette domination. À moins qu’il soit le prélude à d’autres rapprochements sur le marché européen. 

TF1 va annoncer le rachat de 30% du groupe M6-Le Figaro

BERTELSMANN-M6/M&A (URGENT):France-TF1 va annoncer le rachat de 30% du groupe M6-Le Figaro

PARIS, 17 mai (Reuters) – Le groupes Bouygues et sa filiale TF1 s’apprêtent à annoncer le rachat de 30% des titres du groupe de médias M6 mis en vente par le groupe allemand Berteslmann, rapporte lundi le site internet du Figaro.

Le journal précise qu’aux termes de l’accord qui devrait être annoncé mardi matin, Berteslmann conservera 16% du capital de M6 pour faciliter les négociations auprès de l’autorité de la concurrence.

Bouygues fait partie avec Vivendi des candidats ayant transmis une offre pour le rachat de la participation de contrôle de Berteslmann, avaient déclaré en mars des sources proches du dossier à Reuters.

______________________________________________________

Warner Media et Discovery forment un nouveau géant des médias

 Challenges.fr Une femme photographie son chien devant une fresque de "Game of Thrones" avant une soirée de visionnage de la série diffusée sur© AFP/Archives – Robyn Beck Une femme photographie son chien devant une fresque de « Game of Thrones » avant une soirée de visionnage de la série diffusée sur

Le groupe américain de télécommunications AT&T va fusionner sa filiale Warner Media avec Discovery, créant un nouveau mastodonte du divertissement pour mieux tenir tête à Netflix et autres géants du streaming. Cette opération, qui devrait se conclure mi-2022, combine deux des plus grands groupes de médias aux Etats-Unis.

Le groupe américain de télécommunications AT&T va fusionner sa filiale Warner Media avec Discovery, créant un nouveau mastodonte du divertissement pour mieux tenir tête à Netflix et autres géants du streaming. Cette opération, qui devrait se conclure mi-2022, combine deux des plus grands groupes de médias aux Etats-Unis, proposant à la fois des chaînes du câble traditionnelles (CNN et HBO côté Warner Media, Discovery Channel, HGTV, Food Network, et Eurosport côté Discovery) et des plateformes de streaming. Le mariage annoncé ce lundi arrive au moment où le paysage audiovisuel américain est de plus en plus dominé par les grands noms du streaming que sont Netflix, Disney+, Amazon Prime Video ou Apple TV.

Face à ce nouveau modèle économique, sans publicité mais avec abonnement, plusieurs groupes ont déjà ressenti le besoin de muscler leur offre pour garder leur stature dans la jungle impitoyable du divertissement américain. AT&T, premier câblo-opérateur américain et deuxième opérateur mobile, avait ainsi lancé sa propre plateforme de streaming HBO MAX en 2020, et Discovery la sienne, baptisée Discovery+, en début d’année. « La nouvelle entreprise sera en mesure d’investir dans davantage de contenus originaux pour ses services de streaming, d’améliorer les options de programmation sur ses chaînes de télévision payante (…) et de proposer plus d’expériences vidéos innovantes ainsi que plus de choix aux spectateurs », soulignent les deux groupes dans un communiqué lundi.

HBO MAX comptait 61 millions d’abonnés fin 2020 et Discovery+ 15 millions fin avril, tandis que Netflix en comptait 204 millions et que les plateformes de Disney (Disney+, ESPN+, Hulu) en recensaient 146 millions. Le chiffre d’affaires anticipé de la nouvelle entreprise est d’environ 52 milliards de dollars à l’horizon 2023. Des synergies sur les coûts à hauteur de 3 milliards de dollars par an sont également attendues. La nouvelle entité sera dirigée par le patron de Discovery, David Zaslav.

Un pari raté

L’opération acte en revanche l’échec de la stratégie d’AT&T dans les médias. L’ambition, guidée par le précédent patron Randall Stephenson, était de miser gros sur le divertissement en créant un groupe proposant à la fois la production de contenus et sa distribution, d’offrir par exemple des séries en streaming à regarder sur ses téléphones mobiles. Le groupe avait dans un premier temps racheté, en 2015, l’opérateur satellitaire DirectTV. Il avait, trois ans plus tard, bouclé le rachat de Time Warner – l’ancien nom de WarnerMedia – pour 85 milliards de dollars.Des gens assient devant la chaîne CNN le 29 novembre 2012 à Atlanta (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives - Kevin C. Cox)© Fournis par Challenges Des gens assient devant la chaîne CNN le 29 novembre 2012 à Atlanta (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives – Kevin C. Cox) 

En plus de CNN et HBO, AT&T avait alors mis la main sur les énormes productions Harry Potter et Batman via les studios Warner Bros, ainsi que sur les chaînes TNT, TBS et Cartoon Network. Mais pour Richard Greenfield, analyste à Lightshed Partners, AT&T n’est jamais parvenu à créer les « synergies » désirées entre ses différentes opérations. « Dans l’environnement médiatique actuel, il faut avoir une taille suffisante sur un marché spécifique pour être à la fois assez grand et assez agile afin de s’adapter aux changements technologiques et se tailler un espace significatif dans un paysage dominé par les plateformes », a-t-il estimé dans un message de blog. Sous la houlette du nouveau directeur général, John Stankey, AT&T avait déjà vendu fin 2020 la plateforme de streaming spécialisée dans les séries d’animation japonaise Crunchyroll à Sony et annoncé en février la cession d’une partie de DirectTV à la société d’investissement TPG.

La fusion avec Discovery permettra aussi à AT&T, qui affichait une dette nette de 169 milliards de dollars fin mars en raison notamment de ses nombreuses acquisitions dans les médias, de renflouer un peu ses caisses. L’entreprise recevra en effet environ 43 milliards de dollars en espèces et en titres de créances, et ses actionnaires 71% de l’entité nouvellement créée. Ceux de Discovery possèderont 29% du nouveau groupe, selon un communiqué commun paru lundi. En Bourse, le titre des deux entreprises montait nettement dans les premiers échanges, AT&T prenant 4% et Discovery 6,7%.

Un nouveau colosse du streaming voit le jour avec la fusion de WarnerMedia et Discovery

 RFI Le groupe américain AT&T fusionne sa filiale WarnerMedia avec Discovery. Le chiffre d'affaires anticipé de la nouvelle entreprise est d'environ 52 milliards de dollars à l'horizon 2023.© Getty Images – John Lamb Le groupe américain AT&T fusionne sa filiale WarnerMedia avec Discovery. Le chiffre d’affaires anticipé de la nouvelle entreprise est d’environ 52 milliards de dollars à l’horizon 2023.

Le groupe américain de télécommunications AT&T a annoncé avoir conclu un accord de rapprochement avec le groupe de médias Discovery. Si ce projet aboutit, la nouvelle entité sera un concurrent sérieux de Netflix et de Disney. 

Pour être compétitif dans le streaming, il faut être grand, surtout quand il s’agit de tenir tête à d’autres géants du secteur comme Netflix, Amazon Prime et Disney.

La nouvelle entité, sortie de la fusion entre WarnerMedia et Discovery aura la taille pour cela ; ce nouveau géant du streaming est valorisé à environ 150 milliards de dollars. WarnerMedia et Discovery sont en effet parmi les plus grands groupes de médias américains. Ensemble, ils ont réalisé plus de 41 milliards de dollars de chiffres d’affaires l’an dernier. 

WarnerMedia est propriétaire de la plateforme de streaming HBO Max, des studios Warner Bros et de chaînes câblées comme CNN. Discovery possède quant à lui des chaînes thématiques dans plusieurs pays du monde, dont la chaîne Eurosport.

Avec une telle offre, la nouvelle entreprise espère dominer un jour le marché du streaming où Netflix est roi. L’objectif de l’opération est aussi de faire des économies de synergie, environ 3 milliards de dollars par an.

AT&T et Discovery créent un nouveau géant des médias

 Boursier.com

Le géant américain des télécommunications AT&T a confirmé la rumeur ce lundi, annonçant un accord avec l’opérateur new-yorkais de réseaux câblés et de services en ligne Discovery concernant le rapprochement de leurs activités de médias. L’opération va donc créer un nouveau géant des médias susceptible de mieux rivaliser avec Netflix ou Disney. AT&T détient notamment HBO ou CNN, ainsi que les studios de cinéma Warner Bros. Dans le cadre du deal dévoilé, l’opérateur recevra environ 43 milliards de dollars pour l’apport de ses actifs dans les médias au nouvel ensemble. Le projet réunirait notamment des franchises telles qu’Harry Potter et Batman, et le catalogue de chaînes thématiques de Discovery (HGTV, TLC…), qui couvre la nature et la science, mais aussi la cuisine ou la décoration.

La transaction marque aussi un revirement stratégique majeur pour AT&T, qui visait auparavant la convergence entre télécommunications et médias. AT&T avait ainsi déboursé 109 milliards de dollars pour racheter le conglomérat Time Warner en 2018. Cette évolution stratégique radicale a été rendue nécessaire par la montée en puissance du streaming, accélérée par les confinement, au moment même où les opérateurs doivent par ailleurs investir massivement dans le déploiement des réseaux 5G.

Les 43 milliards de dollars revenant à AT&T lui seront payés en numéraire et en titres de dettes. Les actionnaires actuels d’AT&T détiendront environ 71% du nouvel ensemble et ceux de Discovery 29%. David Zaslav, CEO actuel de Discovery, dirigera la nouvelle entité.

John Stankey, CEO d’AT&T, précise que l’accord réunit deux leaders du divertissement aux forces complémentaires en termes de contenus, et positionne la nouvelle compagnie au mieux pour devenir l’un des leaders globaux du streaming DTC (direct to consumer). Le rapprochement soutiendra le lancement international et la « fantastique croissance » de HBO Max, qui bénéficiera de l’empreinte de Discovery…© Reuters

 

«L’État français doit apprendre à regarder en face son histoire»

Laisser un commentaire

Covid-19 : la France est « en train de sortir » de la crise sanitaire, affirme Jean Castex

 Alexis BOISSELIER.À Paris, un serveur prépare la terrasse de son établissement en vue de la réouverture le 19 mai.© LUDOVIC MARIN / AFP À Paris, un serveur prépare la terrasse de son établissement en vue de la réouverture le 19 mai.

Alors que la situation continue de s’améliorer en France, Jean Castex a détaillé les contours du retour progressif à la normale. Pour accompagner ce déconfinement, les députés ont approuvé l’idée d’un pass sanitaire. Suivez notre direct du mardi 11 mai consacré à la pandémie de Covid-19.

La France « en train de sortir » de la crise sanitaire. Le premier ministre Jean Castex a précisé les contours d’un retour progressif à la normale, sur fond d’accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19, désormais ouverte aux plus de 50 ans.

Vers la création d’un pass sanitaire. Malgré les réticences et mises en garde des oppositions et du Modem, les députés ont donné un premier feu vert à la création par le gouvernement d’un « pass sanitaire » lundi soir au premier jour de l’examen d’un projet de loi qui doit desserrer le corset de l’état d’urgence sanitaire sans baisser la garde face au Covid.

Le variant indien est « préoccupant », selon l’OMS. Au moment où l’Europe allège ses restrictions anti-covid, l’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre la forme du variant apparu en Inde, désormais classé comme « préoccupant »

La France est « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire, assure Castex

 www.nouvelobs.com © Copyright 2021, L’Obs

La France est « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire due au Covid-19, a estimé ce lundi 10 mai le Premier ministre Jean Castex, dans un entretien au « Parisien ». Mais même si « nous touchons au but », cette sortie « va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée », souligne-t-il.

Pour cela « notre dispositif est équilibré » et prévoit « des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement », indique le Premier ministre qui répond ici aux inquiétudes des épidémiologistes quant à une réouverture trop rapide du pays.

« Rester hyper vigilants »

Interrogé sur la possibilité d’une « quatrième vague » épidémique, Jean Castex estime qu’il ne faut « rien exclure et rester hyper vigilants », contrairement à l’été dernier où « il est clair qu’on a cru collectivement que c’était fini, et donc il y a eu une forme de relâchement ». Cette fois, il assure que la France est parmi les pays les plus exigeants en Europe.« Au 15 mai, si la courbe des contaminations est faiblement descendante, il ne faudrait pas grand-chose pour que ça reprenne »

Mais à quand une fin définitive de l’épidémie ? « Certains scientifiques nous disent que ce sera le cas d’ici un an environ », ajoute le Premier ministre qui assure : « Nous avons progressé pour nous mettre à l’abri de ses effets les plus lourds. »

Sur la levée du couvre-feu le 30 juin, « l’histoire de cette épidémie nous apprend à être prudent, mais c’est bien notre objectif ». Il doit déjà être reculé à 21 heures le 19 mai, 23 heures le 9 juin.

« La vie commencera à reprendre son cours ! »

Le Premier ministre a aussi détaillé les modalités de réouvertures des commerces, cinémas ou encore hôtels, fermés depuis plusieurs mois voire plusieurs semaines. A partir du 19 mai « on va pouvoir retrouver les terrasses, retourner au théâtre, au cinéma, au musée… avec des règles, certes, mais la vie commencera à reprendre son cours ! », se félicite-t-il.

« En terrasse par exemple, il y aura une jauge de 50 % de la capacité d’accueil. Il faudra être assis, six à table maximum, sans aller à l’intérieur de l’établissement. Au cinéma ou au spectacle, la règle sera 1 siège sur 3, avec un plafond de 800 personnes par salle », précise le chef du gouvernement.L’Union européenne n’a pas renouvelé son contrat avec AstraZeneca

Pour la levée des mesures de soutien économique, le chef du gouvernement promet « progressivité » et « adaptabilité »« On ne débranchera pas les dispositifs brutalement » et « nous ferons du sur-mesure pour tenir compte des différences de situation », promet-il.

Le Premier ministre se dit aussi « optimiste » sur l’objectif de 20 millions de personnes vaccinées « au sortir du week-end de l’Ascension », même si les « hésitations » autour du vaccin AstraZeneca« nous ont fait baisser de rythme »« Nous avons aussi procédé à des commandes de vaccins qui permettraient de faire un rappel vaccinal à l’automne, si cela était nécessaire », ajoute-t-il.

Un passe sanitaire pour les « grands événements »

Il est en revanche un peu moins confiant sur la fin du port du masque« Nous n’y sommes pas encore. Le port du masque sera sans doute, à l’avenir, un moyen de protection naturel au-delà de la Covid », comme pour la grippe hivernale, juge-t-il.

De son côté, le passe sanitaire, en cours d’examen parlementaire, doit être réservé « aux grands événements qui rassemblent environ plus de mille personnes au même moment », promet-il. Il ne sera pas exigé « dans les lieux de travail, d’enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes ».Le meilleur prévisionniste du monde prédit « un rebond assez fort de l’économie française »

Au chapitre sportif, il pourra y avoir des « fan zones » pour l’Euro de football, mais avec « un protocole sanitaire adapté ». Quant au Tour de France, « on n’imposera pas le passe sanitaire pour les spectateurs au bord des routes, Ce serait d’ailleurs impossible ».

« C’est une tribune politique d’extrême droite »

Egalement interrogé sur la nouvelle tribune de militaires publiée par « Valeurs actuelles » dimanche, Jean Castex la qualifie de « manœuvre politique » de « l’extrême droite ». Cette tribune, anonyme contrairement à la première mais aussi soutenue par une partie de la droite et Marine Le Pen, alerte sur le risque d’une « guerre civile » en France.

« C’est une tribune politique d’extrême droite, appelons un chat un chat », s’est insurgé le Premier ministre, avant de critiquer l’anonymat des signataires. « Qu’ils s’affichent et qu’ils assument s’ils considèrent que l’essentiel est en jeu », a-t-il insisté, tout en exprimant sa « confiance dans l’Armée ».

Jean Castex: la France est «en train de sortir durablement» de la crise sanitaire

Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire», a assuré le premier ministre dans un entretien au Parisien, même si cette sortie doit se faire de «façon progressive». Par Le Figaro avec AFP Publié hier à 21:02, Mis à jour hier à 22:32

La France est «en train de sortir durablement» de la crise sanitaire due au Covid-19, a estimé lundi le premier ministre Jean Castex, dans un entretien au Parisien . «Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire», déclare le chef du gouvernement. Mais même si «nous touchons au but», cette sortie «va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée», souligne-t-il. À découvrir

À lire aussi :Covid-19: Jean Castex face à la presse ou la grande lassitude du jeudi soir

Pour cela «notre dispositif est équilibré» et prévoit «des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement». Interrogé sur la possibilité d’une «quatrième vague» épidémique, Jean Castex estime qu’il ne faut «rien exclure et rester hyper vigilants», et assure que la France est à cet égard parmi les pays les plus exigeants en Europe. «Nous avons aussi procédé à des commandes de vaccins qui permettraient de faire un rappel vaccinal à l’automne, si cela était nécessaire», ajoute-t-il.

Le «pass sanitaire» réservé aux «grands événements»

Quant à une fin définitive de l’épidémie, «certains scientifiques nous disent que ce sera le cas d’ici un an environ», ajoute le premier ministre, «mais nous avons progressé pour nous mettre à l’abri de ses effets les plus lourds». Quant à la levée du couvre-feu le 30 juin, «l’histoire de cette épidémie nous apprend à être prudent, mais c’est bien notre objectif». À partir du 19 mai «on va pouvoir retrouver les terrasses, retourner au théâtre, au cinéma, au musée… avec des règles, certes, mais la vie commencera à reprendre son cours !», se félicite-t-il.

À lire aussi :Terrasses, commerces, loisirs, cérémonies, sport… les derniers détails sur le déconfinement

Pour les rassemblements privés, «nous maintenons la recommandation de six personnes pour la période de mai-juin, et nous la réévaluerons d’ici l’été». Le premier ministre se dit aussi «optimiste» sur l’objectif de 20 millions de personnes vaccinées «au sortir du week-end de l’Ascension», même si les «hésitations» autour du vaccin AstraZeneca «nous ont fait baisser de rythme». Le «pass sanitaire», en cours d’examen parlementaire, doit être réservé «aux grands événements qui rassemblent environ plus de mille personnes au même moment», promet-il. Il ne sera pas exigé «dans les lieux de travail, d’enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes».

Au chapitre sportif, il pourra y avoir des «fans zones» pour l’Euro de football, mais avec «un protocole sanitaire adapté». Quant au Tour de France, «on n’imposera pas le pass sanitaire pour les spectateurs au bord des routes, Ce serait d’ailleurs impossible». Pour la levée des mesures de soutien économique, le chef du gouvernement promet «progressivité» et «adaptabilité». «On ne débranchera pas les dispositifs brutalement» et «nous ferons du sur-mesure pour tenir compte des différences de situation», promet-il.

Covid-19 : pour Castex, la France est «en train de sortir» de la crise sanitaire

 LIBERATION, AFP © SEBASTIEN BOZON

Pékin veut une «ligne de démarcation» sur l’Everest. La Chine va installer une «ligne de démarcation» au sommet de l’Everest afin d’éviter tout risque de contamination au Covid-19 par des alpinistes en provenance du Népal. Alors que les frontières sont pratiquement fermées depuis mars 2020, le pays entend désormais étendre sa surveillance au sommet enneigé du Toit du monde, qu’il partage avec le Népal à 8 848 mètres d’altitude. Chine nouvelle n’a pas précisé comment Pékin entendait concrètement marquer son territoire sur l’étroit sommet de la plus haute montagne du monde, où seuls quelques alpinistes peuvent tenir en même temps. Ces mesures chinoises sont annoncées alors que du côté népalais de la montagne, plus de 30 évacuations médicales du camp de base situé à 5 364 mètres d’altitude ont déjà eu lieu depuis le début de la saison, certains alpinistes étant porteurs du coronavirus.

Etat d’urgence et «Pass sanitaire» en débat à l’Assemblée. Desserrer le corset de l’état d’urgence sanitaire sans baisser la garde face au Covid : les députés examinent lundi le projet de sortie de crise prévoyant la levée progressive des restrictions, mais de nouvelles mesures comme le «pass sanitaire» font grincer quelques dents. C’est la deuxième fois en un an que le gouvernement présente un régime transitoire de sortie de l’état de l’urgence. Au début de l’été 2020, députés et sénateurs avaient voté un texte dont les bases sont similaires à celui qui sera examiné dans l’hémicycle du Palais Bourbon, puis au Sénat le 18 mai. Entre-temps, le régime d’exception instauré en mars 2020 a été réactivé en octobre, puis prolongé en février, alors que le bilan humain de la pandémie dépasse en France les 100 000 morts. Dans les faits, les huit articles du projet de loi de «gestion de sortie de la crise sanitaire» examinés lundi vont continuer d’octroyer au gouvernement du 2 juin au 31 octobre des pouvoirs de police sanitaire jugés exorbitants par les oppositions et certains défenseurs des libertés publiques.

La France booste sa campagne de vaccination. Dès ce lundi matin, tous les Français âgés de 50 ans et plus peuvent se faire vacciner sans condition, cinq jours plus tôt qu’initialement prévu. A partir de mercredi, les injections seront en outre accessibles aux plus de 18 ans lorsqu’un créneau sera disponible la veille pour le lendemain sur les plateformes de prises de rendez-vous comme Doctolib, afin de ne gâcher aucune dose. Si l’objectif fixé par le gouvernement de 30 millions de Français vaccinés mi-juin reste incertain, la barre des 20 millions de personnes ayant reçu au moins une injection mi-mai (contre plus de 17,8 millions actuellement) devrait être atteinte «le 17 mai», estime le patron de Doctolib, Stanislas Niox-Chateau. Selon lui, «on vaccine désormais à flux tendu» mais «le facteur limitant reste le nombre de doses». Autre frein, la vaccination «deux à trois fois» moindre «les week-ends et les jours fériés», une tendance à combattre à l’approche de plusieurs ponts (Ascension, Pentecôte), a-t-il insisté, appelant aussi à se «reposer davantage» sur les médecins libéraux et les pharmaciens est réservé.

Nouvelle étape de déconfinement au Royaume-Uni. Le Premier ministre britannique Boris Johnson va confirmer lundi l’assouplissement de restrictions liées à la pandémie causée par le coronavirus, s’appuyant sur l’amélioration de la situation sanitaire, ont annoncé ses services dimanche. Le dirigeant conservateur va rendre publique la troisième étape de sa feuille de route en matière de déconfinement lundi après-midi, après avoir fait le point avec ses ministres dans la matinée. Cette nouvelle étape prendra effet le 17 mai, date à laquelle certaines restrictions concernant les voyages à l’étranger sont aussi allégées. A partir de cette date, les Britanniques devraient être autorisés à se rencontrer dans des endroits clos : six personnes au maximum ou deux foyers. Le ministre d’Etat Michael Gove a expliqué dimanche à la BBC que le gouvernement souhaitait autoriser de nouveau les «contacts entre amis et membres des familles», qui pourraient avoir le droit de se serrer dans les bras.

Le vaccin AstraZeneca ne sera «probablement» pas élargi aux moins de 55 ans. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué ce matin sur LCI qu’Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation français de la stratégie vaccinale, n’est pas favorable à l’extension de l’accès à ce sérum. L’avis de la Haute autorité de santé est encore attendu. Cette nouvelle intervient alors que l’Union Européenne n’a pas renouvelé de commande auprès du laboratoire anglo-suédois après juin, comme annoncé dimanche par Thierry Breton, commissaire européen chargé du marché intérieur. Pour le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, «pour répondre aux variants, on voit que d’autres vaccins (qu’AstraZeneca) sont aujourd’hui plus efficaces», a-t-il annoncé dimanche en marge d’un sommet européen.

En Allemagne, tous les adultes vont pouvoir bénéficier du Johnson & Johnson. Jusqu’ici réservé aux plus de 60 ans, le vaccin américain est désormais accessible à tous les adultes, après consultation avec leur médecin, a annoncé la ministre de la Santé Jens Spahn lors d’une conférence de presse lundi. La campagne s’élargit de plus en plus Outre-Rhin : les moins de 55 ans de certaines régions ont déjà accès à l’AstraZeneca, contrairement à la France qui réserve ce vaccin aux plus de 55 ans. Jeudi dernier, Berlin annonçait même que tous les adolescents de plus de 12 ans pourraient se faire vacciner contre le coronavirus d’ici la fin de l’été, sous réserve d’accord de l’Agence européenne des médicaments. A date, sept millions de personnes ont été vaccinées dans le pays.

Olivier Véran confirme que les terrasses de cafés, bars et restaurants rouvriront bien le 19 mai dans toute la France. Tous les départements étant désormais sous le seuil fixé par le chef de l’Etat (un taux d’incidence de 400), l’intégralité des terrasses du territoire rouvrira donc bien dans 9 jours, a souligné le ministre des solidarités et de la santé, lundi sur LCI. «C’est heureux, les conditions le permettent», estime le ministre. Avec 18 000 cas positifs contre 40 000 chaque jour il y a six semaines, «l’épidémie poursuit sa décroissance […] Nous sommes passés en dessous de la barre symbolique des 5 000 patients en réanimation», s’est félicité Olivier Véran. Les établissements seront toutefois toujours soumis au couvre-feu, repoussé à 21 heures dès le mercredi 19 mai, puis 23 heures à partir du mercredi 9 juin.

A 10 semaines du lancement des Jeux olympiques de Tokyo, le président du comité international olympique est contraint de reporter sa visite au Japon à cause de la pandémie du coronavirus. Initialement prévu les 17 et 18 mai, le voyage de Thomas Bach sera repoussé à juin selon le comité d’organisation des JO. Au Japon, l’état d’urgence doit être prolongé jusqu’au 31 mai dans certains départements durement touchés par la pandémie, notamment Tokyo et son agglomération, 37 millions d’habitants. Le gouvernement japonais et les organisateurs l’assurent : déjà reportés d’un an, les JO pourront avoir lieu «en toute sécurité» cet été.

Vidéo: Olivier Véran: «L’épidémie diminue entre 20% et 25% chaque semaine» (Le Figaro)Video Player is loading.PauseSponsoriséCurrent Time 0:00/Duration 0:00Loaded: 0%Son0HQPlein écranOlivier Véran: «L’épidémie diminue entre 20% et 25% chaque semaine»Cliquez ici pour agrandir

Six doses de Pfizer au lieu d’une… Une jeune Italienne a reçu dimanche par erreur six doses du vaccin anti-Covid de Pfizer-BioNTech et a été placée sous observation, mais en bonne santé, dans un hôpital de Toscane (centre), a rapporté lundi l’agence AGI. Une infirmière s’est trompée et au lieu d’injecter une dose du vaccin à la jeune stagiaire en médecine de 23 ans, lui a injecté le flacon entier, soit l’équivalent de six doses, selon la même source. Selon AGI, l’expérimentation avec le vaccin de Pfizer-BioNTech concernant un éventuel surdosage s’est arrêtée à quatre doses injectées en même temps, ce cas de six doses étant donc inconnu dans la littérature médicale.

En Europe, un souffle prudent de liberté. Plusieurs pays lèvent peu à peu les restrictions prévues pour endiguer la propagation du coronavirus. En Espagne, à minuit dans la nuit de dimanche à lundi, des cris de joie ont marqué la fin de l’état d’urgence sanitaire, instauré en octobre. Des centaines de personnes se sont regroupées dans plusieurs villes, dont Madrid, sans respect des gestes barrières, alors que «la menace du virus est toujours là», a rappelé le ministre de la Justice. A Milan, en Italie, les chanteurs lyriques reprennent du service lundi soir, alors que le théâtre de la Scala rouvre ses portes. «Il y aura des larmes de bonheur», prédit son directeur, Dominique Meyer, un français. En Grèce, la totalité des élèves peut désormais revenir en classe, après six mois de fermeture. En Irlande, après de longs mois de confinement, les déplacements sont à nouveau autorisés à l’intérieur du pays et les commerces non essentiels peuvent rouvrir sur rendez-vous.

Pas besoin d’une nouvelle formule pour Pfizer /BioNTech contre les variants ? Mutations sud-africaines, indiennes, brésiliennes… Le laboratoire allemand a fait part lundi de sa confiance dans l’efficacité de son sérum contre les différentes souches du Covid. «A ce jour, rien n’indique qu’une adaptation du vaccin actuel de BioNTech contre les principaux variants émergents identifiés soit nécessaire», a indiqué l’entreprise BioNTech dans un communiqué. Dans le doute, elle a toutefois précisé qu’elle travaillait sur «une stratégie complète pour faire face à ces variants si le besoin s’en faisait sentir à l’avenir». En avril, le directeur général de Pfizer avait évoqué l’hypothèse d’une troisième dose pour renouveler l’immunité des personnes déjà vaccinées.

Pharmaciens et médecins pourront commander le vaccin Moderna dès le 17 mai. Réservé jusqu’ici aux centres de vaccination, ce vaccin à ARN messager devait être disponible pour les pharmaciens et médecins en juin, mais son arrivée se fera finalement un peu plus tôt que prévu. «Les commandes seront ouvertes les 17 et 18 mai, puis confirmées le 21, pour une livraison le 27, donc les premières vaccinations à l’officine auront lieu le 28», précise Philippe Besset, président de la FSPF, premier syndicat de pharmaciens.

La Grande-Bretagne diminue son niveau d’alerte, avant les restrictions. Les autorités sanitaires britanniques ont décidé lundi d’abaisser d’un cran le niveau d’alerte face au Covid. Il passe de 4 (transmission élevée) à 3 (épidémie en circulation générale). Grâce à la vaccination notamment, «le nombre de cas, de décès et la pression sur les hôpitaux ont baissé constamment», ont souligné les autorités médicales britanniques, tout en prévenant : «le Covid continue de circuler avec des gens qui attrapent et répandent le virus tous les jours, de sorte que nous devons tous rester vigilants.» La baisse du niveau d’alerte intervient alors que le Premier ministre britannique, Boris Johnson, va confirmer lundi après-midi la poursuite de la levée des restrictions. Avec cette troisième étape du déconfinement, qui prendra effet le 17 mai, les pubs et restaurants, dont seules les terrasses sont ouvertes actuellement, pourront servir des clients à l’intérieur également.

Bientôt un vaccin unique contre la grippe et le Covid-19 ? L’entreprise de biotechnologie américaine Novavax teste un vaccin combinant ceux mis au point séparément contre la grippe et le Covid-19, et les premiers essais réalisés sur des furets et des hamsters ont «suscité des réponses solides contre à la fois la grippe A et B et une protection contre le SARS-CoV-2», a annoncé la société dans un communiqué. Elle prévoit de commencer les tests sur des humains, d’abord en très petit nombre, «d’ici la fin de l’année»«Nous pensons que ce nouveau vaccin candidat issu d’une combinaison […] pourrait être un futur outil important dans la lutte de long terme contre ces deux virus respiratoires», a déclaré Gregory Glenn, en charge de la recherche et du développement. Novavax a annoncé vouloir déposer une demande d’autorisation en urgence de son vaccin contre le Covid-19 au Royaume-Uni «au deuxième trimestre 2021», puis aux Etats-Unis.

Pas d’alcool sur les plages d’Ille-et-Vilaine. Le préfet de Bretagne Emmanuel Berthier a décidé d’interdire la consommation d’alcool sur le littoral bretillien de «6h à 19h», et ce, jusqu’au 31 mai inclus. Une mesure qui concerne également les digues et les promenades balnéaires, d’après le communiqué. La décision a été prise «au regard de la situation épidémiologique en Ille-et-Vilaine, où le taux d’incidence atteignait encore 162,3 cas pour 100 000 habitants (le) 7 mai», précise la préfecture, soulignant «que la consommation d’alcool est propice aux regroupements». Cette annonce intervient alors que de nombreux touristes sont attendus sur le littoral breton en raison des ponts de de mai et de la fin des restrictions de déplacement sur le territoire national.

Le variant «indien» classé comme «préoccupant» par l’OMS. «Il y a des informations selon lesquelles le B.1.617 [le variant du Covid-19 découvert en Indendlr] est plus contagieux» mais aussi des éléments qui permettent de penser qu’il présente un degré de résistance aux vaccins, a déclaré lundi la docteure Maria Van Kerkhove, responsable technique de la lutte contre le virus au sein de l’Organisation mondiale de la santé. Il rejoint ainsi les mutations britanniques (B.1.1.7), sud-africaines (501Y.V2) et brésiliennes (P.1) dans cette liste officielle des variants of concern, ou «VOC», en anglais.

Le nombre de patients hospitalisés en réanimation passe sous la barre des 4 900. Au total, on comptait 4 870 personnes dans les services de soins critiques, qui rassemblent réanimation, soins intensifs et surveillance continue, contre 4 971 malades la veille. Cet indicateur surveillé de très près par les autorités sanitaires, s’éloigne doucement de la barre des 6 000 malades dépassée le 26 avril, et du pic de la première vague du printemps 2020 (environ 7 000 patients). Le nombre total de malades du Covid-19 hospitalisés est en légère baisse à 25 666 contre 25 797 dimanche. En 24 heures, 293 personnes ont été emportées par le Covid-19, contre 116 la veille.

«Nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire», estime Jean Castex. Le Premier ministre a précisé lundi soir, dans un entretien au Parisien, les contours d’un retour progressif à la normale, sur fond d’accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19, désormais ouverte aux plus de 50 ans. «Cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée. Mais la tendance est claire, nous touchons au but et c’est une bonne nouvelle», a déclaré le chef du gouvernement. Il a apporté des précisions notamment sur les modalités d’ouverture des cafés, bars et restaurants, qui pourront rouvrir dès le 19 mai pour des tablées de six convives, puis leurs salles le 9 juin, mais ils devront se limiter à la moitié de la capacité de celles-ci. Retrouvez le détail de l’assouplissement des restrictions ici.

Coronavirus : « Nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise », selon Castex

Dans un entretien au « Parisien » publié ce lundi 10 mai, le Premier ministre a estimé que la France est « en train de sortir durablement » de la pandémie.

Jean Castex le 23 avril 2021
Jean Castex le 23 avril 2021 Crédit : BERTRAND GUAY / AFP

« Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire », déclare le chef du gouvernement. Tels sont les mots de Jean Castex qui a assuré que la France était « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire due à la Covid-19, dans un entretien au Parisien ce lundi 10 mai. 

Mais même si « nous touchons au but », cette sortie « va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée », a tenu à nuancer le Premier ministre. « Notre dispositif est équilibré » et prévoit « des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement ».

Le chef du gouvernement a précisé le calendrier autour de la levée progressive des restrictions sanitaires. Ainsi, il a confirmé « notre objectif » de levée du couvre-feu le 30 juin et qu’à partir du 19 mai « on va pouvoir retrouver les terrasses, retourner au théâtre, au cinéma, au musée… avec des règles, certes, mais la vie commencera à reprendre son cours ! » 

Il a par ailleurs rappelé certaines règles dans certains lieux qui vont rouvrir : « En terrasse par exemple, il y aura une jauge de 50 % de la capacité d’accueil. Il faudra être assis, six à table maximum, sans aller à l’intérieur de l’établissement. Au cinéma ou au spectacle, la règle sera 1 siège sur 3, avec un plafond de 800 personnes par salle », a précisé Jean Castex. S’agissant des commerces, « tous rouvriront, y compris les grands centres commerciaux, avec une jauge de 8 m2 par client ». Les marchés couverts rouvriront également « dans ces mêmes conditions », ceux en plein air « avec une jauge de 4 m2 ». À lire aussi épidémieRéouverture des commerces et terrasses : ce qui vous attend le 19 mai

Pour la levée des mesures de soutien économique, le chef du gouvernement promet « progressivité » et « adaptabilité ». « On ne débranchera pas les dispositifs brutalement » et « nous ferons du sur-mesure pour tenir compte des différences de situation« , promet-il.

Pour les rassemblements privés, « nous maintenons la recommandation de six personnes pour la période de mai-juin, et nous la réévaluerons d’ici l’été ».

Le calendrier sportif précisé

Au chapitre sportif, il pourra y avoir des « fan zones » pour l’Euro de football, mais avec « un protocole sanitaire adapté. Quant au Tour de France, « on n’imposera pas le pass sanitaire pour les spectateurs au bord des routes, Ce serait d’ailleurs impossible ».

Quid de la vaccination ?

Le Premier ministre s’est dit « optimiste » sur l’objectif de 20 millions de personnes vaccinées « au sortir du week-end de l’Ascension« , même si les « hésitations » autour du vaccin AstraZeneca « nous ont fait baisser de rythme.

Le pass sanitaire, en cours d’examen parlementaire, doit être réservé « aux grands événements qui rassemblent environ plus de 1.000 personnes au même moment », promet-il. Il ne sera pas exigé « dans les lieux de travail, d’enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes ».

Faut-il se méfier d’une quatrième vague ?

Le chef du gouvernement estime qu’il ne faut « rien exclure et rester hyper vigilants » sur la possibilité d’une « quatrième vague » épidémique, et assure que la France est à cet égard parmi les pays les plus exigeants en Europe ». « Nous avons aussi procédé à des commandes de vaccins qui permettraient de faire un rappel vaccinal à l’automne, si cela était nécessaire« , ajoute-t-il.

Concernant une fin définitive de l’épidémie, « certains scientifiques nous disent que ce sera le cas d’ici un an environ », confie Jean Castex, mais « nous avons progressé pour nous mettre à l’abri de ses effets les plus lourds ».

La France « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire, selon Castex

 Europe 1 Dans une interview au "Parisien", le Premier ministre Jean Castex s'exprime sur divers sujets dont la crise sanitaire du Covid-19, estimant que la France est "en train", d'en "sortir durablement" et précisant les étapes du déconfinement.© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP Dans une interview au « Parisien », le Premier ministre Jean Castex s’exprime sur divers sujets dont la crise sanitaire du Covid-19, estimant que la France est « en train », d’en « sortir durablement » et précisant les étapes du déconfinement.

La France est « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire due au Covid-19, a estimé lundi le Premier ministre Jean Castex, dans un entretien au Parisien. « Je le dis de la façon la plus claire : nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire », déclare le chef du gouvernement. Mais même si « nous touchons au but », cette sortie « va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée », souligne-t-il.

>> EN DIRECT – Coronavirus : suivez l’évolution de la situation lundi 10 mai

La levée du couvre-feu le 30 juin reste « notre objectif »

Pour cela « notre dispositif est équilibré » et prévoit « des mesures de freinages au cas où la situation épidémique déraperait localement », poursuit Jean Castex. Interrogé sur la possibilité d’une « quatrième vague » épidémique, il estime qu’il ne faut « rien exclure et rester hyper vigilants », et assure que la France est à cet égard parmi les pays les plus exigeants en Europe ». « Nous avons aussi procédé à des commandes de vaccins qui permettraient de faire un rappel vaccinal à l’automne, si cela était nécessaire », ajoute-t-il.

Quant à une fin définitive de l’épidémie, « certains scientifiques nous disent que ce sera le cas d’ici un an environ », ajoute le Premier ministre, mais « nous avons progressé pour nous mettre à l’abri de ses effets les plus lourds ». A propos de la levée du couvre-feu le 30 juin, le chef du gouvernement indique que « l’histoire de cette épidémie nous apprend à être prudent, mais c’est bien notre objectif ».

Une jauge de 50% des capacités d’accueil au restaurant

A partir du 19 mai « on va pouvoir retrouver les terrasses, retourner au théâtre, au cinéma, au musée… avec des règles, certes, mais la vie commencera à reprendre son cours ! », se félicite-t-il. « En terrasse par exemple, il y aura une jauge de 50 % de la capacité d’accueil. Il faudra être assis, six à table maximum, sans aller à l’intérieur de l’établissement. Au cinéma ou au spectacle, la règle sera 1 siège sur 3, avec un plafond de 800 personnes par salle », précise le chef du gouvernement.

S’agissant des commerces, « tous rouvriront, y compris les grands centres commerciaux, avec une jauge de 8 m2 par client ». Les marchés couverts rouvriront également « dans ces mêmes conditions », ceux en plein air « avec une jauge de 4 m2 ». Pour les rassemblements privés, « nous maintenons la recommandation de six personnes pour la période de mai-juin, et nous la réévaluerons d’ici l’été ».

Des « fan zones » avec un protocole sanitaire adapté pour l’Euro

Le Premier ministre se dit aussi « optimiste » sur l’objectif de 20 millions de personnes vaccinées « au sortir du week-end de l’Ascension », même si les « hésitations » autour du vaccin AstraZeneca « nous ont fait baisser de rythme. Le « pass sanitaire », en cours d’examen parlementaire, doit être réservé « aux grands événements qui rassemblent environ plus de mille personnes au même moment », promet-il. Il ne sera pas exigé « dans les lieux de travail, d’enseignement, dans les services publics, les musées, les bibliothèques, les grands magasins, les marchés, les lieux de vacances ou encore les lieux de cultes ».

Au chapitre sportif, il pourra y avoir des « fan zones » pour l’Euro de football, mais avec « un protocole sanitaire adapté. Quant au Tour de France, « on n’imposera pas le pass sanitaire pour les spectateurs au bord des routes, Ce serait d’ailleurs impossible ». Pour la levée des mesures de soutien économique, le chef du gouvernement promet « progressivité » et « adaptabilité ».

« On ne débranchera pas les dispositifs brutalement » et « nous ferons du sur-mesure pour tenir compte des différences de situation », promet-il.

« L’exceptionnelle violence » de LR critiquée

Egalement interrogé par Le Parisien sur l’échec de l’accord entre la majorité présidentielle et le président sortant de PACA Renaud Muselier, Jean Castex dénonce « l’exceptionnelle violence » du parti les Républicains. « J’ai vu un parti politique tirer à boulets rouges contre » cet accord, « allant jusqu’à dire que s’allier avec le RN ou avec la majorité présidentielle, ce serait la même chose. C’est tout simplement sidérant », déplore le Premier ministre.

Dans cet entretien, Jean Castex qualifie enfin de « manœuvre politique » de « l’extrême droite » la nouvelle tribune de militaires, tout en exprimant sa « confiance dans l’Armée ». « C’est une tribune politique d’extrême droite, appelons un chat un chat », s’insurge le Premier ministre, avant de critiquer l’anonymat des signataires. « Qu’ils s’affichent et qu’ils assument s’ils considèrent que l’essentiel est en jeu », a-t-il insisté.

La France est en train de sortir « durablement » de la crise, assure Jean Castex

Monde AFP

La France est « en train de sortir durablement » de la crise sanitaire due au Covid-19, a estimé lundi le Premier ministre Jean Castex, dans un entretien au Parisien.

La France est en train de sortir "durablement" de la crise, assure Jean Castex

« Nous touchons au but »: le premier ministre Jean Castex a précisé lundi les contours d’un retour progressif à la normale, sur fond d’accélération de la campagne de vaccination contre le Covid-19, désormais ouverte aux plus de 50 ans.

« Je le dis de la façon la plus claire: nous sommes enfin en train de sortir durablement de cette crise sanitaire. Evidemment, cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée. Mais la tendance est claire, nous touchons au but et c’est une bonne nouvelle », a déclaré le chef du gouvernement dans un entretien au Parisien.

A neuf jours de la réouverture des terrasses, de certains commerces et d’autres activités en France, Matignon a apporté des précisions notamment sur les modalités d’ouverture des cafés, bars et restaurants.

Ces derniers pourront rouvrir dès le 19 mai pour des tablées de six convives, puis leurs salles le 9 juin, mais ils devront se limiter à la moitié de la capacité de celles-ci.

Alors que la France s’apprête à desserrer l’étau des restrictions, la campagne de vaccination s’intensifie. Depuis lundi, les centres de vaccination sont ouverts à tous les plus de 50 ans qui ont trouvé un rendez-vous, sans condition de santé.

18 millions de doses 

Mercredi, s’ajouteront les adultes de tout âge qui auront déniché un créneau disponible la veille pour le lendemain.

Avec plus de 18 millions de premières doses injectées, le gouvernement espère tenir son objectif de 20 millions de premières injections mi-mai, soit « au sortir du week-end de l’Ascension », même si les « hésitations » autour du vaccin AstraZeneca « nous ont fait baisser de rythme, a souligné le Premier ministre.

« Si on arrive à vacciner plus vite qu’aujourd’hui, on peut atteindre les 50% de vaccinés début juillet. Et si on était à un niveau de circulation bas, rêvons, 5.000 (cas) par jour (contre un peu moins de 20.000 actuellement) alors, oui, on pourrait aborder l’été dans de bonnes conditions », a projeté lundi matin sur France Inter l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui guide le gouvernement.

Vacciner plus, mais avec ou sans AstraZeneca ? Interrogé sur la possibilité d’élargir le vaccin du laboratoire anglo-suédois aux moins de 55 ans, le ministre de la Santé Olivier Véran a semblé enterrer l’hypothèse en répondant « probablement non à l’heure actuelle ».

La Haute autorité de santé (HAS) se prononcera sur le sujet en « milieu de semaine », a-t-elle indiqué à l’AFP.

Elle avait décidé mi-mars de restreindre l’utilisation de ce vaccin aux plus de 55 ans seulement à cause de rares cas de thromboses atypiques. Olivier Véran avait saisi l’instance fin avril sur une éventuelle autorisation pour tous les volontaires, quel que soit leur âge, s’ils signaient une décharge.

Réas en baisse 

Samedi, le Premier ministre Jean Castex a exhorté la population à « se faire vacciner avec tous les vaccins, en particulier avec l’AstraZeneca ».

Mais s' »il faut continuer de le faire parce qu’il (le vaccin AstraZeneca) nous aidera à la sortie de crise (…) pour répondre aux variants, on voit que d’autres vaccins sont aujourd’hui plus efficaces », a ajouté Emmanuel Macron, à Strasbourg, après l’annonce selon laquelle l’Union européenne n’avait pas encore renouvelé son contrat auprès du laboratoire anglo-suédois au-delà du mois de juin.

Selon un document du ministère de la Santé que s’est procuré l’AFP, au 5 mai, seulement 54% des 7,3 millions de doses d’AstraZeneca avaient été injectées en France, contre 79% pour Moderna, et 89% pour Pfizer/BioNTech.

De son côté, Olivier Véran a expliqué que sur 2 millions de doses d’AZ reçues la semaine dernière, « 700.000 ont été commandées par les médecins libéraux, infirmiers, sages-femmes » vers lesquels ce vaccin est dirigé, 700 à 800.000 sont mises de côté pour une deuxième injection et le reste est gardé pour les centres de vaccination, qui ont la priorité sur les vaccins dits à ARN messager, comme ceux de Pfizer et Moderna.

Du côté des indicateurs, la tendance à la baisse se poursuivait lundi avec moins de 4.900 personnes dans les services de réanimation.

Cet indicateur, surveillé de très près par les autorités sanitaires, s’éloigne de la barre des 6.000 malades dépassée le 26 avril, et du pic de la première vague du printemps 2020 (environ 7.000 patients).

Du côté des décès, 293 nouveaux décès en 24 heures de personnes atteintes de la maladie ont été comptabilisés dans les hôpitaux, Au total, 106.713 personnes atteintes par le virus sont mortes depuis le début de l’épidémie.