Macron, shérif Mouloud et vieilles salades: contre le lynchage de la démocratie

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Alexandre Benalla affirme avoir gardé contact avec Emmanuel Macron après son licenciement… l’Elysée répond

Alexandre Benalla affirme avoir gardé contact avec Emmanuel Macron après son licenciement... l'Elysée répond
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Dans un entretien accordé à Mediapart dimanche 30 décembre, l’ancien collaborateur du chef de l’Etat prétend avoir régulièrement échangé avec ce dernier depuis son licenciement.

Affaire Benalla, épisode 57 (ou presque). Pendant quelques semaines, les Gilets jaunes avaient un peu éclipsé Alexandre Benalla, l’ancien chargé de mission de l’Elysée accusé de « violences volontaires » lors des manifestations du 1er mai. Malheureusement pour le Palais, Noël a offert un nouveau rebondissement à cette histoire en passe d’être oubliée par l’actualité. Reprenons. Le 22 décembre dernier, Emmanuel Macron se trouvait au Tchad pour un voyage officiel. Ce soir-là, il réveillonne avec des centaines de militaires de l’opération Barkhane, engagés au Sahel pour la lutte contre le terrorisme, et plus exactement contre les djihadistes de la zone sahélienne ainsi que ceux de Boko Haram. Un article publié lundi 24 décembre dans Le Monde, confirmant des informations de La Lettre du continent, parle d’un voyage d’Alexandre Benalla début décembre… au Tchad. Rebelotte, nouvelle polémique. Et puisqu’avec lui, on trouve plusieurs affaires dans l’Affaire, une interview accordée à Mediapart dimanche 30 décembre, provoque un nouveau petit séisme.

« Alexandre Benalla a affirmé (…) avoir échangé très régulièrement avec Emmanuel Macron, sur des ‘thématiques diverses’ comme les Gilets jaunes, depuis sa mise à l’écart l’été dernier », peut-on lire ce dimanche sur le site de Mediapart. « La présidence de la République avait pourtant assuré qu’elle n’entretenait ‘plus aucun contact’ avec lui. » Selon l’ancien collaborateur du chef de l’Etat, ces discussions se seraient tenues via l’application Telegram. « Nous échangeons sur des thématiques diverses. C’est souvent sur le mode ‘Comment tu vois les choses ?’. Cela peut aussi bien concerner les Gilets jaunes, des considérations sur Untel ou sur Untel ou sur des questions de sécurité. C’est, en gros : ‘Comment tu sens le truc ?’« , lance Alexandre Benalla. Le « lien » serait toutefois « coupé » depuis les révélations concernant l’utilisation d’un passeport diplomatique malgré son éviction de l’Elysée.

Au cours de cet entretien accordé à Mediapart dans lequel il revient longuement sur l’affaire des passeports diplomatiques, Alexandre Benalla ajoute : « Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable. » Toujours selon lui, le Président est un homme « brillant » mais entouré de « technocrates » appartenant à « une famille pire que la mafia. » Le jeune homme de 27 ans, qui dit aujourd’hui avoir le « cœur jaune » (en référence au mouvement des Gilets jaunes), assure n’avoir jamais reçu « formellement » de lettre de licenciement. Interrogé par BFMTV, l’Elysée affirme que ce dernier se venge après son licenciement pour faute grave avec un « faisceau de contre-vérités et d’approximations. » Le Palais entend ainsi ne pas « poursuivre un dialogue par presse interposée. »

À lire aussi : Alexandre Benalla, le retour ? L’ex-collaborateur de l’Elysée perturbe le Noël des Macron

Affaire Benalla: L’Elysée dément une quelconque restitution des passeports à Alexandre Benalla

POLEMIQUE Le palais présidentiel accuse ce lundi Alexandre Benalla d’entretenir pour se venger « tout un faisceau de contrevérités et d’approximations »…

F.P. avec AFP

 

Alexandre Benalla, le 19 septembre 2018 devant la Commission d'enquête du Sénat.
Alexandre Benalla, le 19 septembre 2018 devant la Commission d’enquête du Sénat. — Bertrand GUAY / AFP

La querelle publique continue, entre l’Elysée et Alexandre Benalla. Ce lundi, le Palais a démenti les dires de son ancien salarié, selon lesquels ses deux passeports diplomatiques lui avaient été rendus. « Dans la mesure où on me les a rendus, je n’ai pas vu de raison de ne pas les utiliser. » Telle est la ligne de défense d’Alexandre Benalla, empêtré dans une nouvelle affaire.

La polémique est cette fois-ci liée aux deux passeports diplomatiques qu’Alexandre Benalla, reconverti dans les affaires, a continué d’utiliser après son renvoi de l’Elysée pour se rendre dans différents pays africains ainsi qu’en Israël.

Rendus dans une pochette ?

L’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron a précisé au Journal du Dimanche avoir rendu les passeports aux services de l’Elysée fin août mais qu’ils lui auraient ensuite été retournés avec d’autres effets personnels dans une pochette, début octobre, par un « membre de la présidence » lors d’un rendez-vous près du palais présidentiel. Un retour qu’il dit avoir considéré comme un sésame pour utiliser ces deux documents.

Ce lundi, l’Elysée a confirmé les informations d’Europe 1, qui a pu consulter les lettres envoyées par le ministère des Affaires étrangères à Alexandre Benalla et qui met à mal cette version. Datée du 26 juillet dernier, la première demande expressément à Alexandre Benalla de rendre les deux passeports diplomatiques : n°17CD04141 et n°17CD09254, valides jusqu’au 19 septembre 2022.

« Un dialogue par presse interposée »

Ce courrier, adressé par recommandé avec accusé de réception, a été suivi d’autres lettres encore, jusqu’à récemment, réitérant la demande, précise Europe 1. Ces demandes répétées prouveraient que les passeports n’ont jamais été remis. L’Elysée dément en tout cas la version d’Alexandre Benalla selon laquelle les passeports lui auraient été rendus, avec ses affaires début octobre, et accuse celui-ci d’un « faisceau de contre-vérités ».

« Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contrevérités et d’approximations », a déclaré l’Elysée à l’AFP. Le ministère des Affaires étrangères dénonce des propos « faux » et « fantaisistes » dans un communiqué.

Alexandre Benalla a affirmé dimanche à Mediapart avoir continué à échanger régulièrement avec le chef de l’Etat, via la messagerie Telegram, depuis son licenciement de l’Elysée en juillet, précisant avoir conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable.

Ouverture d’une enquête préliminaire

Souhaitant en revenir « aux faits », le palais présidentiel a assuré de nouveau ce lundi qu’Alexandre Benalla « n’a tenu l’Elysée au courant d’une partie de ses déplacements que le 20/12, c’est-à-dire après que des journalistes ont appris l’existence de son déplacement au Tchad ».

La controverse sur l’utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla a pris samedi un tour judiciaire, avec l’ouverture par le parquet de Paris d’une enquête préliminaire, notamment pour « abus de confiance ». L’intéressé juge, lui, « l’affaire disproportionnée » et promet de rendre les deux passeports dans les prochains jours.

Franceinfo
Alexandre Benalla a déclaré que l’Elysée lui a restitué ses passeports diplomatiques « début octobre ».

© Fournis par France Télévisions Contrairement à ce qu’affirme Alexandre Benalla dans un entretien à Mediapart, l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques et les avoir confiés à l’ancien chargé de mission en octobre dernier, a appris franceinfo auprès de l’Elysée lundi 31 décembre. La présidence de la République souligne à nouveau avoir demandé au Quai d’Orsay de récupérer les deux documents.

L’ancien chargé de mission auprès de la présidence de la République a assuré que ses passeports diplomatiques lui ont été restitués « début octobre », avec le reste de ses effets personnels. « Dans un sac plastique, un chéquier, des clés et… les passeports diplomatiques », détaille-t-il dans un entretien à Mediapart (article payant), lundi 31 décembre. Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, le 19 septembre, Alexandre Benalla avait déclaré avoir laissé ses deux passeports dans son ancien bureau à l’Elysée.

Selon les informations de Mediapart et du Monde, Alexandre Benalla a continué de voyager avec ces documents après avoir quitté ses fonctions à l’Elysée. Le parquet de Paris, saisi par le ministre des Affaires étrangères, a ouvert samedi une enquête préliminaire pour « abus de confiance », « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle » et « exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels ».

Franceinfo
Alexandre Benalla a déclaré que l’Elysée lui a restitué ses passeports diplomatiques « début octobre ».

© Fournis par France Télévisions Contrairement à ce qu’affirme Alexandre Benalla dans un entretien à Mediapart, l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques et les avoir confiés à l’ancien chargé de mission en octobre dernier, a appris franceinfo auprès de l’Elysée lundi 31 décembre. La présidence de la République souligne à nouveau avoir demandé au Quai d’Orsay de récupérer les deux documents.

L’ancien chargé de mission auprès de la présidence de la République a assuré que ses passeports diplomatiques lui ont été restitués « début octobre », avec le reste de ses effets personnels. « Dans un sac plastique, un chéquier, des clés et… les passeports diplomatiques », détaille-t-il dans un entretien à Mediapart (article payant), lundi 31 décembre. Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, le 19 septembre, Alexandre Benalla avait déclaré avoir laissé ses deux passeports dans son ancien bureau à l’Elysée.

Selon les informations de Mediapart et du Monde, Alexandre Benalla a continué de voyager avec ces documents après avoir quitté ses fonctions à l’Elysée. Le parquet de Paris, saisi par le ministre des Affaires étrangères, a ouvert samedi une enquête préliminaire pour « abus de confiance », « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle » et « exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels ».

 

 

Le vrai visage du « peuple »

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Franceinfo
Ces faits « portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République » et sont « susceptibles d’être qualifiés pénalement », précise la préfecture dans un communiqué.

© Fournis par France Télévisions Un pantin à l’effigie du président Emmanuel Macron a été décapité, vendredi soir, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Angoulême (Charente), une « mise en scène macabre » qui a été signalée au parquet d’Angoulême, a annoncé samedi 22 décembre la préfecture de Charente.

Gilets jaunes : l’effigie de Macron décapitée en Charente, signalement à la justice

L.P avec AFP
Illustration – Le chef de l’Etat est largement ciblé par les manifestants depuis le début du mouvement (ici à Dole dans le Jura, le 17 novembre dernier). SEBASTIEN BOZON / AFP

Les auteurs de cette mise en scène pourraient être poursuivis.

Un pantin à l’effigie du président Emmanuel Macron a été décapité vendredi soir lors d’une manifestation de Gilets jaunes à Angoulême, une « mise en scène macabre » qui a été signalée au parquet d’Angoulême, a annoncé samedi la préfecture de Charente.

Ces faits « portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République » et sont « susceptibles d’être qualifiés pénalement », précise la préfecture dans un communiqué.

C’est la préfète de la Charente, Mme Marie Lajus, qui les a signalés au parquet du TGI d’Angoulême. « Cette manifestation avait fait l’objet d’une déclaration en préfecture mais le détail de son déroulement n’avait pas été précisé », précise la préfecture.

Jean-David Cavaillé, procureur de la République en Charente, a précisé à Sud-Ouest avoir ouvert une enquête pour « provocation au crime et outrage ».

Ces faits « portent gravement atteinte tant à la personne qu’à la fonction du président de la République » et sont « susceptibles d’être qualifiés pénalement », précise la préfecture dans un communiqué. C’est la préfète de la Charente, Marie Lajus, qui les a signalés au parquet du tribunal de grande instance d’Angoulême. « Cette manifestation avait fait l’objet d’une déclaration en préfecture, mais le détail de son déroulement n’avait pas été précisé », précise la préfecture.

Sud Ouest Charente @SO_Charente

Gilets jaunes : une effigie de Macron décapitée à Angoulême http://dlvr.it/Qv937M

Pascal Riché
Des manifestants ont chanté ce samedi matin à Montmartre ce signe de ralliement antisystème mais aussi antisémite, popularisé par Dieudonné. L’humoriste antisémite peut jubiler.

"Quenelle" à Lyon le 26 janvier 2014. En 2018, qui ignore encore le sens antisémite de ce geste? © Copyright 2018, L’Obs « Quenelle » à Lyon le 26 janvier 2014. En 2018, qui ignore encore le sens antisémite de ce geste? Ce samedi matin, à Montmartre, un groupe de gilets jaunes a joyeusement entonné le chant de la quenelle, geste à l’appui. Musique : celle du chant des partisans. Parolier : Dieudonné. Le texte est d’une vulgarité crasse (“Macron la sens-tu / qui se glisse dans ton cul / la quenelle …”), mais là n’est pas le problème. Le problème, c’est que ce chant est un hymne antisémite codé et ceux qui l’ont entonné ne peuvent l’ignorer, sauf à avoir vécu ces dernières années sur une autre planète.

Une mécanique virale

Avec la quenelle, Dieudonné a inventé en 2005 le geste le plus provocateur qu’on puisse imaginer. Le bras droit tendu vers le bas, la main gauche touchant l’épaule droite, il était censé au départ signifier “on va leur mettre jusque là”. Une variante sodomite du bras d’honneur… Des commentateurs ont vu dans la quenelle une sorte de “salut hitlérien à l’envers”.

C’était à l’origine un rapprochement absurde, mais l’humoriste, comprenant le parti qu’il pouvait en tirer, ne s’est pas récrié. Lorsqu’il a présenté une “liste antisioniste” aux européennes de 2009, il faisait “la quenelle” sur ses affiches électorales. Et déclarait :  « L’idée de glisser ma petite quenelle dans le fond du fion du sionisme est un projet qui me reste très cher. »

Le geste est devenu pour lui une façon d’afficher, sans le dire, son antisémitisme. Il joue alors avec l’idée, non sans délice. Pour mettre la quenelle en musique, le choix du  »Chant des partisans » (hymne de la résistance à l’occupation nazie)  est un clin d’oeil à la période de la Shoah. Sans parler des « Quenelles d’or », ce prix que Dieudonné remet chaque année à des personnalités opposées à Israël ou au “sionisme”…

Et ça marche : à partir de 2013, le geste se répand, malgré les nombreuses récriminations, ou plutôt à cause d’elles. Plus il entraîne des réactions indignées (comme celle du président de la LICRA, qui le qualifie en 2013 de « salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah »), plus il devient viral, signe de ralliement affiché sur des selfies ou des vidéos postées sur les réseaux sociaux. Et à chaque fois qu’une personnalité est surprise en train de faire une quenelle (Jean-Marie Le Pen, Tony Parker, Nicolas Anelka…), le scandale rebondit.

Dieudonné, sa « quenelle », ses fans : les secrets d’un discours manipulateur et redoutableDieudonné fait mine de ne plus rien contrôler : « Aujourd’hui, cette formule magique ne m’appartient plus. Elle appartient à la révolution. Soyez subversifs, glissez des quenelles, désobéissez, faites chier ce système de merde?! »  La mécanique est parfaite. Pendant ce temps, sa compagne Noémie Montagne déposé les marques « Quenelle » et « Quenelle + » à l’INPI, pour des produits dérivés. Il n’y a pas de petits profits.

Antisémitisme juridiquement acceptable

Certes, celui qui aujourd’hui “fait une quenelle” s’affiche avant tout comme “anti-système”  et non antisémite – ce qui était peut-être le cas chez les gilets jaunes à Montmartre.  Mais c’est justement la confusion recherchée par Dieudonné (mais aussi par son ex-complice le rouge-brun Alain Soral, qui revendique la paternité du geste). Car dans l’imaginaire délirant des antisémites, ce sont les juifs qui tirent les ficelles du fameux système.

Juridiquement, la quenelle n’est pas susceptible de condamnation pénale, sauf dans certaines circonstances précises (devant une synagogue, par exemple, comme ce fut le cas à Bordeaux). C’est justement ce qui en fait la force. Mais aujourd’hui, après les très nombreux débats du début des années 2010 sur le sujet, personne ne peut être dupe de la charge antisémite que porte ce symbole, sauf peut-être les plus naïfs des naïfs.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, Dieudonné s’est rendu sur plusieurs ronds-points et manifestations. Il a été à chaque fois acclamé et aucun des porte-parole du mouvement ne s’est, à notre connaissance, offusqué. Sur Twitter, il collectionne les photos de gilets jaunes faisant son geste fétiche. Et sur sa boutique en ligne, ne perdant jamais le nord, il vend un “Gilet de haute visibilité ‘Macron la sens-tu la quenelle ?’”.

Des journalistes de BFMTV et du Progrès agressés par des Gilets jaunes dans la Loire

L.P, avec AFP
Des journalistes de BFMTV et du Progrès agressés par des Gilets jaunes dans la Loire
Archives – Des Gilets jaunes et des CRS sur l’A47, entre Lyon et saint-Etienne, le 17 novembre dernier

Deux agressions ont eu lieu à une heure d’intervalle sur une aire d’autoroute près de Saint-Chamond.

Une équipe de BFMTV et une journaliste du Progrès ont été prises à partie samedi matin à Saint-Chamond (Loire) par des Gilets jaunes, tandis qu’ils couvraient leur action de blocage de l’autoroute A47, a-t-on appris auprès de leurs rédactions.

Le reporter et le cameraman de BFMTV, accompagnés par deux agents de sécurité, ont déclaré avoir été ciblés par un groupe d’une vingtaine de Gilets jaunes après avoir réalisé un duplex depuis l’aire du Pays du Gier, à Saint-Chamond.

LIRE AUSSI > Gilets jaunes : suivez en direct l’acte 6

L’équipe de télévision a réussi à les empêcher de leur soustraire leur caméra, mais celle-ci a été endommagée durant l’altercation. « Les micros ont été arrachés. Elle n’est plus en état de fonctionner », a précisé l’un des journalistes, en ajoutant qu’un des agents de sécurité a été légèrement blessé à une main.

BFMTV devrait porter plainte

Il précise que la direction de la chaîne d’information en continu, dont « le nom a été conspué par les agresseurs », va très vraisemblablement déposer une plainte.

Une heure plus tard, sur le même site, en bordure de l’A47, qui était coupée dans les deux sens par des incendies allumés sur la chaussée, une journaliste du quotidien régional La Tribune-Le Progrès a, à son tour, été agressée par deux personnes vêtues de gilets jaunes.

« Ce couple l’a bousculée pour s’emparer de son smartphone avec lequel elle prenait des photos. D’autres Gilets jaunes sont intervenus pour récupérer et lui restituer l’appareil », a déclaré le directeur départemental du quotidien, Patrick Maugé, qui a annoncé son intention de porter plainte.

Ce n’est pas la première fois que des journalistes sont pris à partie depuis le début du mouvement.

Marine Thoron

Depuis le lancement du mouvement des Gilets jaunes, ils sont nombreux à se rendre à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi) pour lancer leur business.

Marque déposée : quand être Gilet jaune devient un business© Getty Images Marque déposée : quand être Gilet jaune devient un business « Fiers d’être gilets jaunes », « Je suis gilet jaune » ou, plus original, « Gilet jaune ou Gil et John », les noms dérivés au mouvement fleurissent et les plus audacieux n’hésitent pas à aller déposer leur idée auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Selon cette base des données consultable en ligne, les demandes concernent différentes catégories de produits et services, mais le plus souvent il s’agit des domaines comme le textile, l’imprimerie et la publicité. Depuis novembre dernier, 24 demandes d’enregistrement de marque sur le thème des Gilets jaunes ont été faites, rapporte20Minutes. Le dernier dépôt en date a été fait par René, indépendant et patron d’une petite entreprise. Il manifeste tous les samedis depuis le 17 novembre dernier. « Ce n’est pas pour faire du profit, j’ai payé de ma poche pour le dépôt. Je fais ça pour protéger le mouvement et éviter que les partis et les syndicats ne s’en emparent », explique-t-il au Parisien.

Pour des questions de sécurité…

Des produits dérivés liés au mouvement ont rapidement envahi les sites internet. Par exemple, sur le site Mongiletjaune.org, on peut acheter un Gilet jaune senteur pour voiture remplaçant le traditionnel sapin. « Il ne nous paraissait pas concevable d’avoir pendant les mois […] à venir un gilet jaune en tissu n’en faisant qu’à sa tête dans les virages et se reflétant dangereusement dans notre pare-brise », explique le vendeur à 20Minutes qui se défend de vouloir faire un business. Des stickers en soutien aux Gilets jaunes sont également disponibles sur de nombreux sites internet. Sur eBay par exemple, pour deux euros, vous avez un autocollant rond avec un Gilet jaune sur un fond noir.

Les anti-Gilets jaunes peuvent aussi trouver chaussure à leur pied. Le site Redbubbkle met en vente des tee-shirts avec l’inscription « je suis gilet Jaune, je suis un mouton » sur fond de carte de France. Il faudra tout de même débourser 17,85 euros pour montrer à tout le monde que vous ne soutenez pas le mouvement des Gilets jaunes

«Dites donc, c’est la révolution en France !»

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Un pompier devant des voitures en feu, lors des manifestations des « gilets jaunes », samedi 1er décembre à Paris.Gilets jaunes : 863 entreprises mettent leurs salariés au chômage partiel
AMAZON remercie les gilets jaunes!!
FACEBOOK remercie les gilets jaunes
BFM TV remercie les gilets jaunes
Selon les calculs du Centre des monuments nationaux, le coût de la réfection de l’Arc de Triomphe devrait être de l’ordre du million d’euros.
Gilets Jaunes: à Paris, le coût des dégâts dépasse les 3 millions d’euros

le mouvement des « gilets jaunes » pourrait entraîner jusqu’à 10 milliards d’euros de perte pour l’économie, sans compter de nombreux licenciements.

Même les nazis ne l’ont pas fait!

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daech-260215-3Saccage de l’Arc de Triomphe : et si on osait dire la vérité ?

Il est de bon ton – allumez votre poste sur France Info, vous comprendrez – d’imputer les violences et la casse de samedi « à l’utra-droite, à l’ultra-gauche et à des gilets jaunes radicalisés ». Tout le monde est renvoyé dos à dos, un partout, la balle au centre, c’est bien pratique.

Sauf qu’il y a les faits.

François de Sales est le patron des journalistes, mais un autre saint bien connu pour son scepticisme et ses pieds sur terre pourrait aussi faire l’affaire. Saint Thomas : « Je crois ce que je vois. »

Et qu’ai-je vu, samedi, sur les Champs-Élysées ? Un mélange hétéroclite de paysans de l’Aveyron ou d’employés bretons – sans doute capables, poussés à bout, de violentes colères comme souvent les taiseux – et de casseurs professionnels suréquipés, arborant (au choix ou en même temps) dreadlocks, capuches noires rabattues ou gilet jaune frappé du « A » anarchiste. Donc, soit Bob Marley est devenu tendance à « l’utra-droite », soit il n’y avait, là où je me trouvais, que des groupuscules de l’autre bout de l’échiquier. Peut-être, après tout, l’ultra-droite s’était-elle donné rendez-vous ailleurs ? Admettons.

Mais il y a l’Arc de Triomphe.

À l’Arc de Triomphe aussi, nous explique-t-on très sérieusement, il faut incriminer TOUS les ultras. Eu égard à leur antimilitarisme viscéral, on penserait plutôt à la gauche ? Non, on aurait trouvé des preuves de coresponsabilité : ces ennemis jurés, qui ne peuvent se croiser à une vente Fred Perry sans qu’il advienne un drame, auraient tagué tranquillement de concert, côte à côte : sur l’Arc de Triomphe, on a trouvé le « A » de « anarchie » entouré d’un cercle, « nik l’État », « classe contre classe », « pas de guerre entre les peuples et pas de paix entre les classes », « gilets jaunes antifas », « vive les enfants de Cayenne » ou encore « justice pour Adama », toutes luttes dont on connaît la coloration politique.

Selon le site du Point, pourtant, « l’ultra-droite est parvenue à signaler sa présence sur le monument : « L’Ultra-droite perdra Manu », ont relevé les policiers »* (sic). Très forts, les policiers. Mais peut-être un peu daltoniens ? À moins que ce ne soit au journaliste du Point qu’il faille offrir des lunettes pour Noël ? Car la photo de l’Arc de Triomphe tagué parle d’elle-même : il est écrit, en haut, « L’ultra-droite Perdra » – encre noire et écriture scripte – puis, en bas, « MANU MA TUER », en encre rouge et en majuscules, ce qui laisse supposer à tout observateur, même frais émoulu du cours préparatoire, qu’il s’agit de deux tags différents, bien sûr, et non de la même phrase. Si l’on s’en tient à la thèse du Point, pourtant, notre tagueur d’ultra-droite se serait interrompu au milieu de sa phrase pour changer de couleur et de style d’écriture, et aurait ensuite écrit un « MA TUER » sans queue ni tête, puisqu’il n’y a plus de sujet, « MANU » fonctionnant avec la phrase du haut…

Mais, me direz-vous, pourquoi ratiociner sur ce sujet ?

Parce que la mise à sac de l’Arc de Triomphe est une action hautement symbolique qui a profondément indigné et sur laquelle il importe de ne pas raconter n’importe quoi.

Parce qu’incriminer tout le monde, c’est n’incriminer personne. Surtout pas ces groupuscules d’extrême-gauche au modus operandi bien huilé, on les avait vus à l’œuvre dans les universités, à l’endroit desquels les gouvernements successifs, de gauche par sympathie, de droite par trouillopathie – pathologie autrement nommée syndrome Malik Oussekine – ont fait preuve d’une incommensurable indulgence, et qui aujourd’hui infiltrent et radicalisent les gilets jaunes.

Enfin parce que quiconque a couvert ces manifs le sait : les journalistes accusés de décrire non pas ce qu’il voient mais ce qu’ils aimeraient voir sont, pour les gilets jaunes, une profession démonétisée. Leur faire retrouver crédit passe par une implacable quête de vérité.

C’est bien l’ultra-gauche qui a mis à sac, sinon la totalité du quartier, au moins l’Arc de Triomphe. Et elle l’a signé.

«Gilets jaunes» : les images de l’Arc de Triomphe saccagé

Quelques stigmates subsistent au lendemain des violences qui ont embrasé Paris en marge de la manifestation des «gilets jaunes» samedi. Ici, l’Arc de Triomphe est encore recouvert de graffitis.

EN IMAGES – Samedi, le monument parisien, symbole national, a été pris d’assaut par certains manifestants. Tags, mobiliers détruits et statues ravagées sont à déplorer ce dimanche matin. Emmanuel Macron s’est rendu sur les lieux.

«Aucune cause ne justifie que l’Arc de Triomphe soit souillé», a dénoncé Emmanuel Macron dans un discours samedi soir en Argentine après le G20. Quelques heures plus tôt à Paris, le monument datant de 1836, situé dans le VIIIe arrondissement de la capitale, a été le théâtre de violences. Certains individus, en marge du mouvement des «gilets jaunes», n’ont pas hésité à taguer les piliers de ce symbole national. «Les gilets jaunes triompheront», «Macron démission», «augmenter le RSA», «Justice pour Adama», pouvait-on lire. Ce dimanche, le président de la République s’est rendu place de l’Étoile. Il s’est recueilli devant la sépulture du Soldat inconnu autour de laquelle ont été perpétrées les violences.

» LIRE AUSSI – Ce que nous avons vu à l’intérieur de l’Arc de triomphe saccagé

Le Centre des monuments nationaux (CMN) à la tâche ce dimanche 2 décembre pour nettoyer les tags de la veille..

L’intérieur a également été saccagé. Car des individus sont parvenus à monter au sommet du monument. Sur leur chemin, ils ont détruit le matériel et mobilier des boutiques de souvenir, ainsi que plusieurs statues anciennes, dont ce moulage de 1899 d’une partie de la sculpture de François Rude Le départ des volontaires de 1792, autrement appelé La Marseillaise, qui représente Marianne.

Une partie de La Marseillaise de François Rude saccagée à l'intérieur de l'Arc de triomphe.

Peu connu, le musée situé à l’intérieur du bâtiment présente documents originaux, gravures, dessins, photos, maquettes sur la construction de l’Arc. Ainsi que des faits historiques, comme le retour des cendres de Napoléon Ier le 15 décembre 1840, la veillée funèbre de Victor Hugo le 29 mai 1885, le défilé de la Victoire du 14 juillet 1919, l’hommage du général De Gaulle sur la tombe du Soldat inconnu dans Paris libéré le 26 août 1944.

» LIRE AUSSI – Arc de Triomphe: les dégâts se chiffrent à «plusieurs centaines de milliers d’euros»

Philippe Bélaval, le president du Centre des monuments nationaux, a partagé l’étendu des dégâts de ces casseurs sur Twitter en parlant d’un bâtiment «ravagé».

Depuis ce dimanche matin, le Centre des monuments nationaux est à la tâche pour réparer les dégâts. Les tags extérieurs étaient en train d’être retirés en milieu de matinée. Exceptionnellement, le monument est fermé au public.

À l'intérieur de l'Arc de Triomphe samedi soir.

Plusieurs membres du gouvernement ont condamné les violences qui ont frappé l’Arc de Triomphe, ce symbole républicain, hommage aux soldats tombés pour la France. Comme Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées ou Franck Riester, ministre de la Culture.

L’Arc de Triomphe se trouve dans le VIIIe arrondissement de Paris, place de l’Étoile, à l’extrémité des Champs-Élysées. Il domine l’axe historique parisien qui relie en ligne droite La Défense (ouest) au Louvre (est). Avec 55 m de haut, 45 m de large et 22 m de profondeur, il est considéré, selon le site du monument, comme le plus grand arc au monde. Il faut gravir 284 marches pour accéder à une terrasse panoramique qui offre une vue à 360° sur Paris. Il a été construit à partir de 1806 à l’initiative de Napoléon, et inauguré en 1836 par le roi des Français, Louis-Philippe, qui l’a dédié aux armées de la Révolution et de l’Empire. Ses concepteurs se sont inspirés de l’arc romain de Titus à arche unique.

Samedi soir, Emmanuel Macron a précisé que les «coupables de violences seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice». Au total, à Paris, 412 personnes ont été interpellées et 378 placées en garde à vue, selon un bilan de la préfecture de police dimanche. 133 personnes ont été blessées, dont 23 membres des forces de l’autre dans ces violences qui ont atteint des proportions inédites à Paris depuis des décennies.

Paris : le saccage de l’Arc de Triomphe, «une atteinte à l’image de la France»

 Philippe Baverel
Le 1er décembre 2018. Manifestation gilets jaunes place de l’étoile devant l’arc de triomphe. Les inscriptions sru ce monument national ont choqué. LP/Philippe de Poulpiquet

Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, estime le montant des dégâts à 1 million d’euros. Tout ne pourra pas être restauré, regrette-t-il.

Plus encore que les vitrines brisées, les images de l’Arc de Triomphe tagué et vandalisé par les casseurs samedi, ont marqué les esprits -et singulièrement ce moulage de la Victoire à l’effigie de Marianne défiguré. Président du Centre des monuments nationaux et responsable à ce titre de l’Arc de Triomphe et de son musée, Philippe Bélaval dresse le bilan des dégradations commises dans ce monument-phare des Champs-Elysées (VIIIe) qui ne rouvrira pas avant « quelques jours ». Treize personnes, dont un mineur, soupçonnées d’avoir commis ces dégradations vont être présentées ce mardi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Comment réagissez-vous au saccage de l’Arc de Triomphe ?

PHILIPPE BÉLAVAL. Je réagis avec beaucoup de consternation. Les auteurs de ces actes s’en sont pris à un monument symbolique, très lié à l’Histoire de la France. Voulu par Napoléon, inauguré en 1836 par le roi Louis-Philippe, l’Arc de Triomphe a une forte résonance patriotique. D’autant qu’après la Première Guerre mondiale, y a pris place la tombe du soldat inconnu. Je ne sais pas quelles étaient les intentions de ceux qui ont commis ces actes de vandalisme mais ils ont porté atteinte à l’image de la France et de la République.

Comment les casseurs ont-il pu pénétrer à l’intérieur de l’Arc de Triomphe et accéder au musée ?

Comme nous l’avaient demandé les autorités, le monument est resté fermé samedi. Mais des graffitis ont été tagués sur les murs, c’est un vrai désastre. Et les échauffourées ont été si violentes aux abords que les portes en bronze ont été enfoncées. A l’intérieur, dans le musée qui se trouve au sommet, tout a été saccagé : salles d’exposition, boutique, locaux du personnel, toilettes…

Quel est le montant des dégradations ?

C’est de l’ordre du million d’euros. Le problème est moins dans le chiffrage que dans les réparations et la remise en ordre. Le moulage de la Victoire qui représente Marianne, reproduction en plâtre des années 1890 d’un haut-relief en pierre sculpté par François Rude sur la façade, a été défiguré mais nous allons le restaurer. Même chose pour le buste en marbre de Napoléon qui a été décapité. En revanche, j’émets de grandes réserves sur la maquette en plâtre de l’Arc de Triomphe des années 1930, réduite en miettes.

Quand pensez-vous rouvrir l’Arc de Triomphe ?

D’ici à quelques jours, une semaine peut-être…

Ce mardi après-midi, treize individus dont un mineur, soupçonnés d’avoir participé au pillage de l’Arc de Triomphe, ont été présentés à un juge d’instruction pour « intrusion non autorisée dans un lieu historique », « vols aggravés » et « dégradations d’un bien classé commises en réunion ». Avez-vous des précisions ?

Il appartient à la Justice de faire son travail. Certains auteurs de ces actes ont été arrêtés dès samedi soir alors qu’ils étaient encore à l’intérieur du monument.

UN MILLIER DE PERSONNES POUR RAVIVER LA FLAMME

Anne Hidalgo a participé ce mardi soir au ravivage de la flamme

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LP/Olivier Corsan Trois semaines après la commémoration du centenaire de l’armistice de la Grande guerre, qui a rassemblé 70 dirigeants du monde entier (dont Donald Trump et Vladimir Poutine) sous l’Arc de Triomphe, Anne Hidalgo (PS), maire de Paris et Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, ont participé ce mardi au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu, cérémonie qui a lieu chaque jour à 18 h 30. « Pendant la minute de silence, nous aurons une pensée pour que la tombe du soldat inconnu reste un symbole fort du pays », a déclaré le général Bruno Dary, président du comité de la flamme. Trois jours après les actes de vandalisme commis à l’Arc de Triomphe, un millier de personnes ont assisté à cette célébration. Parmi elles, Cyrille, ingénieur de 42 ans, venu pour « témoigner de mon soutien à la Nation. Le saccage commis ici samedi est honteux »

Paris: les vidéos du saccage de l’Arc de Triomphe

Les scènes de guérilla urbaine samedi autour des Champs-Elysées et ensuite dans d’autres quartiers de Paris ont choqué la majorité. Plusieurs figures de l’opposition ont accusé le gouvernement de mettre en scène ces violences pour discréditer le mouvement des «gilets jaunes».

Place de l’Etoile noyée sous les gaz lacrymogènes, scènes de saccage et de pillage dans Paris, voitures en feu, plus de deux cent interpellations: le Premier ministre Edouard Philippe a fait état dès la mi-journée d’une «violence rarement atteinte», avant même que les violences ne s’étendent à d’autres quartiers de la capitale. En raison de ces heurts, il a annulé dans la soirée son voyage prévu dimanche et lundi pour le sommet sur le climat COP 24 en Pologne.

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Saccage de l’Arc de triomphe : des centaines de milliers d’euros de dégâts

Statues détruites, boutiques de souvenir endommagées... les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d'euros./ photo AFP
Statues détruites, boutiques de souvenir endommagées… les dégâts se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d’euros./ photo AFP

Samedi, l’Arc de triomphe a été le théâtre de violents affrontements entre les manifestants et les policiers. Tags, mobiliers détruits et statues ravagées sont à déplorer. Ces dégradations ont suscité l’émoi au sommet de l’État.

En marge de la manifestation des gilets jaunes, de nombreux incidents ont éclaté. Une partie des manifestants a réussi à monter au sommet du monument et en a profité pour le saccager.  Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux, a partagé via Twitter l’étendue des dégâts à l’intérieur du monument et parle d’un site «ravagé ».

Interviewé par le Figaro, Philippe Bélaval a indiqué que les dégâts se chiffrent à plusieurs « centaines de milliers d’euros ».

Les images montrent les dommages engendrés par les casseurs sur des statues, des œuvres d’art et sur le mobilier des boutiques de souvenirs.

Plusieurs statues mais aussi des pièces d’expositions ont été prises d’assaut par les casseurs : une Marianne a notamment eu le crâne brisé. Philippe Bélaval a été l’un des premiers sur Twitter à révéler les dégâts à l’intérieur de l’Arc de Triomphe.

« Nous sommes choqués, atterrés »

Franck Riester, ministre de la Culture a également réagi sur Twitter en rappelant notamment qu’en s’en prenant à l’Arc de Triomphe, les manifestants ont attaqué la France, son histoire et ses valeurs.

La maire de Paris, Anne Hidalgo interviewée sur BFMTV se dit « atterrée » par les violences dans la capitale. « Je veux exprimer ici plus que mon indignation, le mot indignation est faible face aux dégradations que nous avons vues hier dans Paris. Cette dégradation hautement symbolique d’un monument qui est aussi une tombe, la tombe du soldat inconnu. Nous sommes choqués, atterrés que des casseurs aient pu s’en prendre aux biens, aux personnes mais aussi à ces symboles de la République et de notre pacte républicain. »

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