Alexandre Benalla affirme avoir gardé contact avec Emmanuel Macron après son licenciement… l’Elysée répond
Dans un entretien accordé à Mediapart dimanche 30 décembre, l’ancien collaborateur du chef de l’Etat prétend avoir régulièrement échangé avec ce dernier depuis son licenciement.
Affaire Benalla, épisode 57 (ou presque). Pendant quelques semaines, les Gilets jaunes avaient un peu éclipsé Alexandre Benalla, l’ancien chargé de mission de l’Elysée accusé de « violences volontaires » lors des manifestations du 1er mai. Malheureusement pour le Palais, Noël a offert un nouveau rebondissement à cette histoire en passe d’être oubliée par l’actualité. Reprenons. Le 22 décembre dernier, Emmanuel Macron se trouvait au Tchad pour un voyage officiel. Ce soir-là, il réveillonne avec des centaines de militaires de l’opération Barkhane, engagés au Sahel pour la lutte contre le terrorisme, et plus exactement contre les djihadistes de la zone sahélienne ainsi que ceux de Boko Haram. Un article publié lundi 24 décembre dans Le Monde, confirmant des informations de La Lettre du continent, parle d’un voyage d’Alexandre Benalla début décembre… au Tchad. Rebelotte, nouvelle polémique. Et puisqu’avec lui, on trouve plusieurs affaires dans l’Affaire, une interview accordée à Mediapart dimanche 30 décembre, provoque un nouveau petit séisme.
« Alexandre Benalla a affirmé (…) avoir échangé très régulièrement avec Emmanuel Macron, sur des ‘thématiques diverses’ comme les Gilets jaunes, depuis sa mise à l’écart l’été dernier », peut-on lire ce dimanche sur le site de Mediapart. « La présidence de la République avait pourtant assuré qu’elle n’entretenait ‘plus aucun contact’ avec lui. » Selon l’ancien collaborateur du chef de l’Etat, ces discussions se seraient tenues via l’application Telegram. « Nous échangeons sur des thématiques diverses. C’est souvent sur le mode ‘Comment tu vois les choses ?’. Cela peut aussi bien concerner les Gilets jaunes, des considérations sur Untel ou sur Untel ou sur des questions de sécurité. C’est, en gros : ‘Comment tu sens le truc ?’« , lance Alexandre Benalla. Le « lien » serait toutefois « coupé » depuis les révélations concernant l’utilisation d’un passeport diplomatique malgré son éviction de l’Elysée.
Au cours de cet entretien accordé à Mediapart dans lequel il revient longuement sur l’affaire des passeports diplomatiques, Alexandre Benalla ajoute : « Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable. » Toujours selon lui, le Président est un homme « brillant » mais entouré de « technocrates » appartenant à « une famille pire que la mafia. » Le jeune homme de 27 ans, qui dit aujourd’hui avoir le « cœur jaune » (en référence au mouvement des Gilets jaunes), assure n’avoir jamais reçu « formellement » de lettre de licenciement. Interrogé par BFMTV, l’Elysée affirme que ce dernier se venge après son licenciement pour faute grave avec un « faisceau de contre-vérités et d’approximations. » Le Palais entend ainsi ne pas « poursuivre un dialogue par presse interposée. »
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Affaire Benalla: L’Elysée dément une quelconque restitution des passeports à Alexandre Benalla
POLEMIQUE Le palais présidentiel accuse ce lundi Alexandre Benalla d’entretenir pour se venger « tout un faisceau de contrevérités et d’approximations »…
La querelle publique continue, entre l’Elysée et Alexandre Benalla. Ce lundi, le Palais a démenti les dires de son ancien salarié, selon lesquels ses deux passeports diplomatiques lui avaient été rendus. « Dans la mesure où on me les a rendus, je n’ai pas vu de raison de ne pas les utiliser. » Telle est la ligne de défense d’Alexandre Benalla, empêtré dans une nouvelle affaire.
La polémique est cette fois-ci liée aux deux passeports diplomatiques qu’Alexandre Benalla, reconverti dans les affaires, a continué d’utiliser après son renvoi de l’Elysée pour se rendre dans différents pays africains ainsi qu’en Israël.
Rendus dans une pochette ?
L’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron a précisé au Journal du Dimanche avoir rendu les passeports aux services de l’Elysée fin août mais qu’ils lui auraient ensuite été retournés avec d’autres effets personnels dans une pochette, début octobre, par un « membre de la présidence » lors d’un rendez-vous près du palais présidentiel. Un retour qu’il dit avoir considéré comme un sésame pour utiliser ces deux documents.
Ce lundi, l’Elysée a confirmé les informations d’Europe 1, qui a pu consulter les lettres envoyées par le ministère des Affaires étrangères à Alexandre Benalla et qui met à mal cette version. Datée du 26 juillet dernier, la première demande expressément à Alexandre Benalla de rendre les deux passeports diplomatiques : n°17CD04141 et n°17CD09254, valides jusqu’au 19 septembre 2022.
« Un dialogue par presse interposée »
Ce courrier, adressé par recommandé avec accusé de réception, a été suivi d’autres lettres encore, jusqu’à récemment, réitérant la demande, précise Europe 1. Ces demandes répétées prouveraient que les passeports n’ont jamais été remis. L’Elysée dément en tout cas la version d’Alexandre Benalla selon laquelle les passeports lui auraient été rendus, avec ses affaires début octobre, et accuse celui-ci d’un « faisceau de contre-vérités ».
« Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée avec M. Benalla qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contrevérités et d’approximations », a déclaré l’Elysée à l’AFP. Le ministère des Affaires étrangères dénonce des propos « faux » et « fantaisistes » dans un communiqué.
Alexandre Benalla a affirmé dimanche à Mediapart avoir continué à échanger régulièrement avec le chef de l’Etat, via la messagerie Telegram, depuis son licenciement de l’Elysée en juillet, précisant avoir conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable.
Ouverture d’une enquête préliminaire
Souhaitant en revenir « aux faits », le palais présidentiel a assuré de nouveau ce lundi qu’Alexandre Benalla « n’a tenu l’Elysée au courant d’une partie de ses déplacements que le 20/12, c’est-à-dire après que des journalistes ont appris l’existence de son déplacement au Tchad ».
La controverse sur l’utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla a pris samedi un tour judiciaire, avec l’ouverture par le parquet de Paris d’une enquête préliminaire, notamment pour « abus de confiance ». L’intéressé juge, lui, « l’affaire disproportionnée » et promet de rendre les deux passeports dans les prochains jours.
Affaire Benalla : l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques de l’ancien chargé de mission
Contrairement à ce qu’affirme Alexandre Benalla dans un entretien à Mediapart, l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques et les avoir confiés à l’ancien chargé de mission en octobre dernier, a appris franceinfo auprès de l’Elysée lundi 31 décembre. La présidence de la République souligne à nouveau avoir demandé au Quai d’Orsay de récupérer les deux documents.
L’ancien chargé de mission auprès de la présidence de la République a assuré que ses passeports diplomatiques lui ont été restitués « début octobre », avec le reste de ses effets personnels. « Dans un sac plastique, un chéquier, des clés et… les passeports diplomatiques », détaille-t-il dans un entretien à Mediapart (article payant), lundi 31 décembre. Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, le 19 septembre, Alexandre Benalla avait déclaré avoir laissé ses deux passeports dans son ancien bureau à l’Elysée.
Selon les informations de Mediapart et du Monde, Alexandre Benalla a continué de voyager avec ces documents après avoir quitté ses fonctions à l’Elysée. Le parquet de Paris, saisi par le ministre des Affaires étrangères, a ouvert samedi une enquête préliminaire pour « abus de confiance », « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle » et « exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels ».
Affaire Benalla : l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques de l’ancien chargé de mission
Contrairement à ce qu’affirme Alexandre Benalla dans un entretien à Mediapart, l’Elysée dément catégoriquement avoir détenu les deux passeports diplomatiques et les avoir confiés à l’ancien chargé de mission en octobre dernier, a appris franceinfo auprès de l’Elysée lundi 31 décembre. La présidence de la République souligne à nouveau avoir demandé au Quai d’Orsay de récupérer les deux documents.
L’ancien chargé de mission auprès de la présidence de la République a assuré que ses passeports diplomatiques lui ont été restitués « début octobre », avec le reste de ses effets personnels. « Dans un sac plastique, un chéquier, des clés et… les passeports diplomatiques », détaille-t-il dans un entretien à Mediapart (article payant), lundi 31 décembre. Lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat, le 19 septembre, Alexandre Benalla avait déclaré avoir laissé ses deux passeports dans son ancien bureau à l’Elysée.
Selon les informations de Mediapart et du Monde, Alexandre Benalla a continué de voyager avec ces documents après avoir quitté ses fonctions à l’Elysée. Le parquet de Paris, saisi par le ministre des Affaires étrangères, a ouvert samedi une enquête préliminaire pour « abus de confiance », « usage sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle » et « exercice d’une activité dans des conditions de nature à créer dans l’esprit du public une confusion avec l’exercice d’une fonction publique ou d’une activité réservée aux officiers publics ou ministériels ».
Passeports de Benalla : l’Elysée dément les lui avoir remis et parle de «contrevérités»
La présidence de la République l’accuse de se « venger de son licenciement pour faute grave ».
A quelques heures de 2019, la nouvelle affaire Benalla, à propos de ses passeports diplomatiques, continue de faire des remous. Dernier épisode en date en début d’après-midi ce lundi : l’Elysée, le siège de la présidence de la République, accuse l’ancien garde du corps du président de contrevérités.
« Nous ne souhaitons pas poursuivre un dialogue par presse interposée avec Monsieur Benalla, qui se venge de son licenciement pour faute grave en entretenant tout un faisceau de contrevérités et d’approximations », explique l’Elysée. Cette déclaration intervient alors que l’ex-chargé de mission du président Emmanuel Macron a affirmé, à « Mediapart », avoir continué à échanger régulièrement avec le chef de l’Etat depuis son licenciement l’été dernier. Il assure avoir conservé la preuve de ces échanges sur son téléphone portable.
La présidence dit en savoir moins que les médias
Souhaitant en revenir « aux faits », le palais présidentiel assure qu’Alexandre Benalla « n’a tenu l’Elysée au courant d’une partie de ses déplacements que le 20 décembre, c’est-à-dire après que des journalistes ont appris l’existence de son déplacement au Tchad ».
A propos des passeports diplomatiques qu’une personne de l’Elysée aurait remis en octobre à Benalla, selon les déclarations de l’ex-chargé de mission, l’Elysée affirme n’avoir pas détenu ces documents et donc n’avoir pu les lui remettre, laissant entendre que Benalla ne les a jamais rendus. « L’Elysée a procédé depuis son licenciement à toutes les diligences pour récupérer les passeports et autres titres de l’intéressé. Il revient à la justice de donner suite à l’éventuelle utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla depuis son départ de l’Elysée, utilisation dont l’Elysée n’avait pas connaissance avant que la presse ne la révèle », a insisté le siège de la présidence.
La controverse sur l’utilisation de ces passeports diplomatiques par Alexandre Benalla a pris, samedi, un tour judiciaire, avec l’ouverture par le parquet de Paris d’une enquête préliminaire, notamment pour « abus de confiance ». Ce lundi après-midi, le ministère des Affaires étrangères dénonce les propos « faux » et « fantaisistes » de Benalla. Il ajoute que celui-ci n’a « bénéficié d’aucune indulgence particulière » de sa part et que « plusieurs démarches » ont été effectuées pour obtenir la restitution des passeports.
Affaire Benalla : l’opposition se réveille, l’Elysée riposte
Dysfonctionnement de l’appareil d’Etat ou privilège indu ? Vendredi, des élus de tous bords se sont émus qu’Alexandre Benalla puisse disposer d’un passeport diplomatique sept mois après sa mise à pied. Au point de réclamer haut et fort des éclaircissements à l’Elysée. Dénonçant des «mensonges et dissimulations», l’opposition de droite a la première appelé Emmanuel Macron, qui doit présenter lundi ses vœux aux Français, à «dire la vérité sur cette affaire». «M. Benalla n’est pas un agent autonome. Qui peut croire cette fable», a attaqué sur RTL Gilles Platret, porte-parole du parti Les Républicains, non sans faire part de son souhait que la «justice soit saisie». Un message rapidement relayé par sa collègue Laurence Sailliet sur LCI : «Comment est-ce possible que l’Elysée ne le sache pas et le ministère de l’Intérieur non plus ? C’est très inquiétant.» Par voie de communiqué, le sénateur LR Damien Regnard a sommé le Président de «dire la vérité aux Français». Continuant sur sa lancée critique contre le chef de l’Etat après une brève lune de miel, le chef de file des députés UDI-Agir, Jean-Christophe Largarde, s’y est mis sur Twitter : «Ça suffit ! Je crois qu’à un moment ou à un autre, il faudra qu'[Emmanuel Macron] s’exprime sur le sujet.» Et le même d’exprimer un sentiment très partagé : «Que Benalla menace en retour de parler interroge sur ce qu’il croit avoir comme moyen de pression. Mais qu’il ait encore un passeport diplomatique dépasse l’entendement ! République trouble ?»
«Le minimum dans une démocratie normale»
La gauche n’est pas en reste. Le numéro un du Parti socialiste, Olivier Faure, a fait part vendredi de son inquiétude «soit sur l’amateurisme de cette présidence, soit sur son double langage.» De son côté, le député Eric Coquerel (La France insoumise) «demande» de «rouvrir une commission d’enquête à l’Assemblée nationale sur tous les tenants des affaires Benalla. Ce serait un minimum dans une démocratie normale». Au milieu de l’été, la majorité LREM avait sabordé la commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée consacrée aux faits de violence survenus en marge de la manifestation du 1er Mai. Le Sénat, où la droite est majoritaire, avait pris le relais, cuisinant Benalla et une partie de l’état-major policier.
Même si au sein de la majorité, la thèse du «dysfonctionnement» administratif prévaut, le trouble est palpable. Dans un tweet, le député LREM Matthieu Orphelin résume : «Il faudra que la justice s’occupe de ce nouvel épisode et détermine les responsabilités de ces manquements.» Et le député LREM Bruno Questel de réclamer «une enquête administrative du ministère des Affaires étrangères». Pour Cendra Motin, députée LREM de l’Isère, «il y a une faute des services de l’Elysée, qui sont d’ailleurs actuellement en pleine refonte […] Ce n’est pas normal que deux passeports diplomatiques ne soient pas trouvables». Bref, «personne n’avait besoin que cette affaire resurgisse», a souligné la parlementaire sur France Info.
L’Elysée et le Quai d’Orsay contre-attaquent
Sentant la pression monter, l’Elysée a contre-attaqué vendredi. Dans un communiqué, la présidence plaide l’ignorance, indiquant ne disposer «à ce stade d’aucune information remontée par les services de l’Etat concernés sur l’utilisation par Benalla des passeports diplomatiques qui lui avaient été attribués dans le cadre exclusif de ses fonctions» auprès d’Emmanuel Macron. En clair, si Benalla continuait d’utiliser ses passeports, les services de l’Elysée n’en savaient rien. De quoi crédibiliser l’hypothèse du dysfonctionnement administratif. Pour faire bonne mesure, l’Elysée précise avoir, «dès le licenciement pour motif disciplinaire» de Benalla, «demandé aux administrations compétentes de procéder aux démarches nécessaires afin que ces passeports soient restitués et ne puissent plus être utilisés». En clair, le ministère des Affaires étrangères. Qui, depuis le début de cette nouvelle affaire Benalla, explique avoir réclamé les passeports diplomatiques à l’intéressé. En vain. En fin de journée, peu après le communiqué présidentiel, le chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian, a indiqué son intention de saisir le procureur de la République. Entre l’Elysée et le Quai d’Orsay, pas de dysfonctionnement.
Passeports diplomatiques: la version de Benalla contredite
POLITIQUE – Dans le parole contre parole dans lequel se sont engagés Alexandre Benalla et l’Elysée dans le cadre des activités africaines de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron, des faits viennent sérieusement contredire la version du celui qui est désormais poursuivi pour « abus de confiance ».
Selon Le Monde et Europe 1, ceux-ci remontent au 25 juillet, lors de la perquisition du bureau élyséen de l’ex-garde du corps, alors au coeur de la polémique après les révélations du premier volet de « l’affaire Benalla ». Au cours de cette opération qui s’est déroulée quelques semaines après la démission de l’intéressé, aucun passeport diplomatique n’a été retrouvé dans ses affaires. Or, devant les sénateurs, Alexandre Benalla avait expliqué (et sous serment) que ces documents se trouvaient dans ce bureau. « Quand j’ai répondu aux sénateurs, le 19 septembre, les passeports se trouvaient bien dans mon ancien bureau à l’Elysée », avait-il insisté auprès du JDD.
« Ses effets personnels ont été entreposés dans un carton fermé et ce carton se trouve toujours à l’Élysée car malgré de multiples appels, Alexandre Benalla n’est jamais venu les chercher et nous ne les lui avons pas remis », jure l’entourage du président cité par Europe 1. « Si nous avions les passeports, nous n’aurions pas demandé leur restitution », assure une autre source élyséenne, citée cette fois par Le Figaro.
Alors, où se trouvaient ces fameux documents dont l’ex-garde du corps assure avoir obtenu restitution par « la présidence »? Pas à son domicile en tout cas, puisque Le Monde affirme qu’aucun passeport diplomatique n’a non plus été retrouvé lors de la perquisition de son appartement parisien. « Un coffre, dont on ignore toujours ce qu’il contenait, avait, en revanche, été déplacé la veille dans un lieu inconnu », rappelle également le quotidien du soir.
S’il appartient désormais à la justice de faire toute la lumière sur cette énième affaire dont se serait passé le pouvoir macronien, les résultats des perquisitions menées en juillet semblent -à ce stade- aller dans le sens de la version martelée par l’Elysée. Quoi qu’il en soit Alexandre Benalla a indiqué au JDD ce dimanche 30 décembre qu’il rendra « dans les prochains jours » ses passeports diplomatiques ».
Alexandre Benalla affirme être resté en contact avec Emmanuel Macron depuis l’été
L’ancien conseiller de l’Élysée Alexandre Benalla a affirmé dimanche à Mediapart qu’il avait régulièrement échangé avec le président Macron sur la messagerie Telegram depuis son licenciement cet été.La saga de l’été continue cet hiver. Alexandre Benalla a affirmé dimanche 30 décembre à Mediapart avoir continué à échanger régulièrement avec Emmanuel Macron, via la messagerie Telegram, depuis son licenciement de l’Élysée. La présidence avait pourtant assuré ne plus entretenir aucun contact avec l’ancien chargé de mission depuis son départ cet été après sa mise en cause pour des violences le 1er mai.
« Ça va être très dur de le démentir parce que tous ces échanges sont sur mon téléphone portable », déclare Alexandre Benalla dans cet entretien mis en ligne dans la nuit de dimanche à lundi. « Nous échangeons sur des thématiques diverses. C’est souvent sur le mode ‘comment tu vois les choses ?’. Cela peut aussi bien concerner les gilets jaunes, des considérations sur untel ou sur untel ou sur des questions de sécurité », des échanges du type qu’il avait déjà avec le chef de l’État quand il était son homme de confiance à l’Élysée.
« Là, le lien est coupé «
Il ajoute échanger aussi de manière régulière avec d’autres membres de la présidence, comme il l’avait déjà affirmé ces derniers jours dans un courrier adressé à l’Élysée. Ces échanges ont eu lieu jusqu’aux récentes révélations de Mediapart sur son utilisation d’un passeport diplomatique pour des voyages d’affaires en Afrique. « Là, le lien est coupé « , selon lui.
Après ces révélations, le ministère des Affaires étrangères a saisi le procureur de la République qui a ouvert une enquête pour « usage sans droit » de passeports diplomatiques.
Alexandre Benalla, qui a récemment effectué plusieurs voyages en Afrique et rencontré des dirigeants, affirme aussi avoir toujours rendu compte au président ou à son entourage de ses faits et gestes. « J’explique que j’ai vu telle personne, je détaille les propos qui m’ont été rapportés et de quelle nature ils sont. Après, ils en font ce qu’ils veulent. Y compris le président de la République, qui est informé en direct », dit-il. L’Élysée avait pourtant insisté mardi sur le fait qu’Alexandre Benalla n’était « pas un émissaire officiel ou officieux » de la présidence.
Benalla dit vouloir « du bien » à Macron
« Je suis un élément extérieur qui veut du bien au mec (Emmanuel Macron) qui lui a fait confiance », affirme Alexandre Benalla. « J’aurais pu claquer la porte et passer à autre chose. Mais on continue à me solliciter, alors je continue à répondre. » « Cela dérange un certain nombre de personnes, qui sont puissantes et qui font comme si le président était sous curatelle. Ils lui font faire des conneries phénoménales », accuse l’ex-chargé de mission.
Il raconte enfin que début octobre, une personne de l’Élysée lui a rendu des effets personnels et ses passeports diplomatiques dans une rue près du Palais avec pour seule consigne « tu ne fais pas de bêtises avec ». « Si on ne veut pas que j’utilise ces passeports, il n’y a qu’à les désactiver et les inscrire à des fichiers », plaide-t-il, précisant les avoir utilisés pour entrer dans « une dizaine de pays » depuis l’automne.
« Quand vous voyagez à l’étranger avec un passeport diplomatique, l’ambassade de France est au courant que vous arrivez », assure-t-il. L’Élysée et le Quai d’Orsay ont affirmé n’avoir pas été informés de l’utilisation de ces passeports et avoir réclamé à Alexandre Benalla leur restitution.