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Le Une de Charlie Hebdo publiée ce mercredi. - Charlie HebdoAttaque au couteau au consulat de France de Djeddah, en Arabie saoudite

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Le consulat général de France à Djeddah a été ciblé par une attaque au couteau visant un vigile, ce jeudi 29 octobre au matin, annonce l’ambassade de France en Arabie saoudite. Un suspect a été arrêté.

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« L’assaillant a immédiatement été arrêté par les forces de sécurité saoudiennes après l’attaque. Le vigile a été emmené à l’hôpital et ses jours ne sont pas en danger. Nous appelons nos compatriotes en Arabie saoudite à faire preuve d’une vigilance maximale », a écrit l’ambassade française dans un communiqué.

La France prise pour cible

La police de la province de La Mecque, où se situe Djeddah, a indiqué que l’assaillant était Saoudien, mais n’a pas précisé la nationalité du vigile, qui a été légèrement blessé. L’ambassade de France à Ryad a fermement condamné cette attaque. Ni l’ambassade ni les autorités saoudiennes n’ont précisé le motif de l’agression.Au Bangladesh, 40 000 manifestants marchent dans Dacca contre Emmanuel Macron

Cette attaque intervient dans un contexte de colère au Moyen-Orient contre le président français, Emmanuel Macron, qui a promis que la France ne renoncerait pas aux caricatures du prophète Mahomet, provoquant des appels au boycott de produits français dans des pays arabes. Ce jeudi, les musulmans du monde entier célèbrent le Mawlid, la commémoration de la naissance de Mahomet.

En images : Nice sous le choc d’une nouvelle attaque mortelle

Une attaque au couteau a fait au moins plusieurs morts jeudi matin à Nice, près de l’église Notre-Dame.

Sur les lieux de l'attaque, à Nice.
Sur les lieux de l'attaque, à Nice.
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Sur les lieux de l’attaque, à Nice.

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INFORMATION EUROPE 1 – Avignon : un homme armé d’un couteau tué par la police

 

Un homme armé d’un couteau aurait tenté d’attaquer des policiers dans la rue ce jeudi vers 11h15 à Avignon, selon les informations recueillies par Europe 1. L’agresseur aurait crié « Allah Akbar » et menacé les fonctionnaires de police qui ont riposté en ouvrant le feu. Le suspect a succombé à ses blessures. Une enquête est ouverte.

Un homme armé d’un couteau aurait tenté d’attaquer des policiers dans la rue ce jeudi vers 11h15 à Avignon, selon les informations recueillies par Europe 1. L’agresseur aurait crié « Allah Akbar » et menacé les fonctionnaires de police avec un couteau, qui ont riposté en ouvrant le feu. Le suspect a succombé à ses blessures. Une enquête est ouverte.

Cette attaque est intervenu deux heures après l’attaque de la basilique Notre-Dame de Nice, où trois personnes ont été tuées par un homme lors d’une attaque au couteau.

L’individu a été interpellé par les forces de l’ordre en possession d’un couteau avec une grande lame alors qu’il s’apprêtait à monter dans une rame de tramway.

Police - Photo d'illustration© Bertrand Langlois Police – Photo d’illustration

La police a interpellé un homme armé d’un couteau en pleine rue ce jeudi matin. L’individu a été arrêté rue Victor Hugo, dans le 2e arrondissement de Lyon, ont indiqué des sources policières à BFMTV, confirmant les informations du Progrès.

L’homme a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à monter dans une rame de tramway, armé d’un couteau avec une lame de plusieurs dizaines de centimètres. Il n’y a eu aucun blessé.

L’homme, né en 1994 et d’origine afghane, est connu pour ses antécédents psychiatriques. Aux policiers, il a déclaré avoir entendu des voix qui lui ordonnaient de tuer.


LIBERATION
«Nice, comme la France, est en train de payer un tribut beaucoup trop lourd», a réagi Christian Estrosi après l'attaque de Nice.© VALERY HACHE «Nice, comme la France, est en train de payer un tribut beaucoup trop lourd», a réagi Christian Estrosi après l’attaque de Nice.

Le moment est à l’émotion dans la classe politique et les instances religieuses. L’extrême droite en profite pour demander des mesures plus fortes contre l’islamisme.

Trois personnes ont été tuées, dont une mortellement égorgée, ce jeudi matin près de l’église Notre-Dame de Nice, par un individu muni d’un couteau qui a été interpellé. Une attaque terroriste condamnée par la classe politique et les instances religieuses, qui font part de leur émotion.

«Nice, comme la France, est en train de payer un tribut beaucoup trop lourd», a réagi Christian Estrosi devant les caméras de BFMTV, en référence notamment aux attentats survenus en 2016 sur la promenade des Anglais et à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), pendant lequel le père Hamel avait été égorgé par deux jihadistes. «Nice est une nouvelle fois touchée dans son cœur par l’ »islamofascisme » que je ne cesse de dénoncer depuis cinq ans», a-t-il poursuivi dans une vidéo publiée sur compte Twitter, avant de remercier les forces de l’ordre et d’annoncer la fermeture de tous les lieux de culte de la ville. Et d’ajouter : «Il y a l’émotion, la compassion, la rage, la colère».

Le premier ministre Jean Castex dénonce une «attaque aussi lâche que barbare qui endeuille le pays tout entier». Parti en urgence de l’Assemblée nationale où il détaillait le plan de reconfinement pour rejoindre la cellule de crise de son ministère, il a annoncé le rétablissement du plan vigipirate au niveau «urgence attentat» partout en France.

Solidarité

La Conférences des évêques de France (CEF) a souhaité que «les chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre». «Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable», a déclaré à l’AFP le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a lui exprimé «son émotion et sa solidarité fraternelle aux Niçois et aux Catholiques de France». Le Conseil français du culte musulman (CFCM) «condamne avec force l’attentat terroriste» qui s’est produit  «En signe de Deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches, j’appelle les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid», a tweeté son compte.

L’évêque de Nice Mgr André Marceau a appelé à faire prévaloir «l’esprit de pardon»«Quelques semaines seulement après le passage dévastateur de la tempête Alex, mon émoi ne peut être que fort après ce nouveau drame qui endeuille notre diocèse», a réagi l’évêque dans un communiqué. «Ma tristesse est infinie en tant qu’humain devant ce que d’autres êtres, dits humains, peuvent commettre», a-t-il ajouté, tout en appelant à ce «que l’esprit de pardon du Christ prévale face à ces actes barbares». A trois jours de la Toussaint, toutes les églises de Nice sont fermées «jusqu’à nouvel ordre» et sous protection policière, a-t-il précisé.

Condamnation du radicalisme

Les chefs de parti ont été les premiers à réagir sur Twitter : «Pensée de compassion affligée pour les victimes de l’attentat de #Nice. Solidarité émue avec les catholiques de France», pour Mélenchon côté France insoumise. A gauche toujours, le chef PS Olivier Faure a repris les mots du maire de Nice : «L’islamisme radical a encore frappé. #Nice qui a déjà payé un lourd tribut est à nouveau en deuil. Sincères condoléances aux familles de victimes. Dans ce combat nous ne lâcherons rien.».

Côté parti de la majorité, Stanislas Guérini s’est lui exprimé : «L’horreur frappe à nouveau ce matin dans l’église Notre-Dame à #Nice. Je pense en cet instant aux victimes, à leurs proches, à tous nos concitoyens catholiques, aux Français attaqués à nouveau. Nous ne transigerons pas, nous ferons bloc, nous ferons Nation», a tweeté le délégué général d’En Marche.

«La barbarie terroriste islamiste frappe cette fois à Nice. Nos pensées les plus solidaires aux familles et à leur famille. Notre détermination totale et notre intransigeance face au terrorisme et à l’islamisme radical», a écrit le chef de file d’EE-LV Yannick Jadot. «Nous devons mener une lutte sans merci contre ces barbares», a commenté Christian Jacob, le président des Républicains.

A l’extrême droite, Marine Le Pen a saisi l’occasion, sans surprise : «L’accélération dramatique des actes de guerre islamistes contre nos concitoyens et notre pays impose à nos dirigeants une réponse globale visant à l’éradication de l’islamisme de notre sol.» «Déclenchons l’état d’urgence sécuritaire avec des mesures fortes pour enfin mener la guerre contre l’islamisme sur notre sol !», a renchéri Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. 

A l’étranger enfin la chancelière allemande Angela Merkel s’est dite «profondément bouleversée par les meurtres cruels» à Nice. «Dans ces heures difficiles, l’Allemagne adresse sa solidarité à la nation française», a-t-elle ajouté. Le Premier ministre britannique Boris Johnson est quant à lui «sous le choc» après «l’attaque barbare».

Une attaque au couteau a fait trois morts dans la basilique Notre-Dame à Nice. Ce nouveau drame fait revivre l’effroi de l’attentat du 14 juillet 2016.

Au lendemain de l'attentat de Nice sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016© (illustration) AFP Au lendemain de l’attentat de Nice sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016

C’est l’émotion, la tristesse et la colère qui dominent après l’attaque au couteau qui s’est produite dans la basilique Notre-Dame à Nice dans laquelle trois personnes ont trouvé la mort. Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête au vu du mode opératoire de l’assaillant. Ce nouvel attentat replonge Nice dans l’horreur terroriste après les autres drames que la ville a connu ces dernières années.

 

« C’est le troisième attentat à Nice, déplore avec émotion Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes. Notre ville est une ville martyre et elle paie un lourd tribu à la menace islamiste. Nice est une fois de plus frappée. »

L’attentat du 14 juillet

En plein cœur de la vague terroriste qu’a connue la France au cours des années 2015 et 2016, Nice a été frappé par un attentat le 14 juillet 2016. Au soir de la Fête nationale, des centaines de badauds s’étaient rassemblés sur la promenade des Anglais pour assister au traditionnel feu d’artifice lorsque Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien de 31 ans, a lancé son camion sur la foule. 86 personnes ont perdu la vie dans cette attaque, et 458 autres ont été blessées. Des familles, des enfants figurent parmi les victimes. L’assaillant a lui été abattu par la police.

Au mois de juin dernier, le parquet antiterroriste a réclamé un procès pour neuf personnes soupçonnées d’avoir apporté une aide au terroriste. Une réunion devait se tenir mercredi entre un magistrat et les familles des victimes de cet attentat, qui a suivi celui de Charlie Hebdo puis celui du 13-Novembre. La réunion avait été annulée, provoquant la colère de la famille.

Deux militaires blessés en 2015

Quelques mois avant de ce drame, Nice avait déjà été le théâtre d’une autre attaque terroriste. Le 3 février 2015, Moussa Coulibaly, un délinquant radicalisé, s’en est pris à trois militaires de l’opération Sentinelle devant un centre communautaire juif, abritant le Consistoire israélite de Nice, la Radio Shalom et une association juive, à quelques mètres de la basilique Notre-Dame. L’assaillant avait porté plusieurs coups de couteau aux militaires, en blessant deux légèrement.

Exprimant que peu ou pas de regret lors de son procès l’an dernier, Moussa Coulibaly a été condamné à 30 ans de réclusion. Les magistrats de la cour d’assises spéciale ont estimé que l’assaillant avait fait preuve lors de cette attaque d’une « détermination quasi fanatique », appliquant « à la lettre les injonctions » de l’Etat islamique à commettre des attentats sur le sol français. Sa « dangerosité » n’a pas été atténuée avec les années de détention.

Menace terroriste élevée

L’attaque de ce jeudi intervient dans un contexte de menace terroriste élevé, une menace aussi élevée qu’en 2015. Au début de la semaine, le directeur général de la police nationale a adressé un appel à la vigilance à ses services. Il appelait notamment à renforcer les rassemblements, notamment religieux à l’approche de la Toussaint L’agence Tabath, proche d’al-Qaïda, a proféré de nouvelles menaces ces derniers jours en pleine polémique sur la publication des caricatures du prophète Mahomet.

« On a été prévenu qu’il y avait des menaces », rappelle Gil Florini, Curé doyen de Nice Centre.

L’attaque s’est déroulée dans la basilique Notre-Dame de Nice.© VALERY HACHE/AFP L’attaque s’est déroulée dans la basilique Notre-Dame de Nice.

Une attaque au couteau à Nice a fait trois morts et plusieurs blessés, ce jeudi 29 octobre vers 9 h, à la basilique Notre-Dame. L’auteur des faits a été interpellé. Le parquet antiterroriste a été saisi.

– Un nouveau drame s’est déroulé ce jeudi 29 octobre, à Nice, vers 9 h, à la basilique Notre-Dame. Un individu a tué trois personnes et fait plusieurs blessés. Au moins une victime a été égorgée. Deux personnes ont été tuées dans l’église, et une autre est décédée dans un bar à proximité, après avoir fui.

– L’auteur de l’attaque a été interpellé. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».

– Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin préside actuellement une réunion de crise place Beauvau. Emmanuel Macron va se rendre sur le site de l’attaque en fin de matinée.

– Selon le maire de Nice Christian Estrosi, l’auteur d’une attaque à l’arme blanche a été interpellé par la police municipale. « Tout laisse supposer à un attentat terroriste au sein de la basilique », ajouté Christian Estrosi. Le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti avance que l’attaque s’est déroulée à « l’intérieur de l’église ».

Attentat de Nice : ce qu’on sait de l’assaillant et des victimes

4:53© AFP
Selon nos informations, l’assaillant est un homme d’une vingtaine d’années, qui parle français. Transporté en état d’urgence absolue à l’hôpital, il n’a cessé de répéter « Allah Akbar ». Les trois victimes ont, elles, été identifiées.

Quelques heures après l’attentat commis jeudi matin dans la basilique Notre-Dame de Nice, Europe 1 a pu reconstituer le déroulé des faits, ainsi que le profil de l’assaillant et des victimes. Alors que la basilique avait ouvert à 8h30, l’attaque s’est produite vers 9 heures. 

L’assaillant est entré dans la basilique en possession d’un sac contenant plusieurs couteaux. Il a attaqué trois personnes, qui sont mortes : 

• Une femme âgée de 70 ans, habituée de l’église, qui a été décapitée

• L’homme d’environ 45 ans, qui a été égorgé, est le sacristain de la basilique

• La troisième victime, une femme d’environ 30 ans, a été frappée à plusieurs reprises et a succombé à ses blessures dans un bar situé à proximité

L’auteur parle français et a répété plusieurs fois « Allah Akbar »

Vers 9h05, soit quelques minutes après l’attaque, la police municipale est intervenue en ouvrant le feu sur l’assaillant pour le neutraliser. A 9h30, l’antenne-RAID locale est arrivée sur place à la recherche d’éventuels autres auteurs. Ils ont retrouvé à l’intérieur un second sac, qui a été déminé et dans lequel ils ont retrouvé deux couteaux de cuisine. D’autres sacs, présents sur les lieux, sont en cours de déminage.

Selon nos informations, l’auteur de l’attaque est âgé d’environ 25 ans. Il parle français, prétend s’appeler Brahim et aurait reconnu les faits. Il n’est doté d’aucun papier d’identité ni de téléphone. La police technique et scientifique est mobilisée pour tenter de confirmer son identité. 

Il a été transporté dans un hôpital de la ville en état d’urgence absolue et sa chambre est sécurisée par des effectifs de la police nationale. Durant son transfert, l’homme n’a cessé de répéter « Allah Akbar ».

FRANCE-SECURITE-NICE-TURQUIE:La Turquie condamne l’attentat de Nice, se dit solidaire de la France

LA TURQUIE CONDAMNE L'ATTENTAT DE NICE, SE DIT SOLIDAIRE DE LA FRANCE© Reuters/ERIC GAILLARD LA TURQUIE CONDAMNE L’ATTENTAT DE NICE, SE DIT SOLIDAIRE DE LA FRANCE

ISTANBUL (Reuters) – Le ministère turc des Affaires étrangères a fermement condamné jeudi dans un communiqué l’attentat de Nice, ajoutant que la Turquie était solidaire du peuple français contre la violence et le terrorisme.

Les tensions sont vives entre la France et la Turquie depuis que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a condamné les propos d’Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature, y compris de Mahomet, en France après l’assassinat du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty le 16 octobre dernier.

Trois personnes, deux femmes et un homme, ont été tuées dans une attaque présumée terroriste à l’arme blanche jeudi vers 09h00 (08h00 GMT) en plein coeur de Nice. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’enquête.

(Tuvan Gumrukcu, version française Jean-Stéphane Brosse)

Après les échauffourées de mercredi matin sur l’autoroute A7, 250 Turcs ont défilé dans les rues de Décines pour intimider la communauté arménienne

Image d'illustration d'un drapeau turc.© Ozan KOSE / AFP Image d’illustration d’un drapeau turc.MENACE – Après les échauffourées de mercredi matin sur l’autoroute A7, 250 Turcs ont défilé dans les rues de Décines pour intimider la communauté arménienne

A la suite des affrontements s’étant déroulé mercredi matin au péage de Vienne ( Isère), des partisans turcs ont appelé à mener le soir-même une expédition punitive dans les rues de Décines ( Rhône) pour intimider les pro-Arménie.

Dans cette ville de l’est lyonnais, où la communauté arménienne est fortement implantée, près de 250 personnes ont défilé avec des drapeaux turcs et scandant « On va tuer les Arméniens » ou « Ils sont où les Arméniens ? ». Plusieurs internautes ont par ailleurs, relayer cette action sur les réseaux sociaux.

La municipalité, qui avait eu vent de cette manifestation dans la journée, avait déployé les forces de police nécessaires sur le terrain, rapporte Le Progrès. Les appels au calme, lancés par la communauté arménienne, et le dispositif de sécurité mis en place ont permis d’éviter les affrontements.

« Les tentatives d’intimidation n’ont pas leur place dans la République », a déclaré dans la soirée le préfet du Rhône, précisant que 65 verbalisations pour non-respect du couvre-feu avaient été dressées à l’encontre des manifestants turcs. Le calme est revenu en fin de soirée dans les rues de Décines.

De son côté, la Licra (Ligue contre le racisme et l’antisémitisme) a indiqué qu’elle avait saisi la justice. « Les Loups gris, organisation turque ultranationaliste violente, ont organisé hier à Vienne et à Décines de véritables « pogroms » contre des membres de la communauté arménienne. Ces mouvements doivent être dissous », argumente-t-elle.

Éric Ciotti et Christian Estrosi, respectivement maire de Nice et député des Alpes-Maritimes, ont réclamé une adaptation du droit à la « guerre » contre l’islamisme.

Eric Ciotti à l'Assemblée nationale.© BFMTV Eric Ciotti à l’Assemblée nationale.

Un homme a tué trois personnes ce jeudi matin aux alentours de 9h dans la basilique Notre-Dame-de-L’Assomption de Nice, avant d’être blessé et interpellé par les forces de l’ordre. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour « assassinat » et « tentative d’assassinat ». Christian Estrosi et Eric Ciotti, tous deux élus dans la région et membres des Républicains, ont tous deux réagi sur notre antenne.

Sur place, non loin de l’église, le maire de Nice, Christian Estrosi, s’est exprimé auprès de la presse: « Trop c’est trop, il est temps maintenant que la France s’exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire ».

« Nice paie un tribut beaucoup trop lourd »

Plus tôt, il a évoqué les précédentes attaques dans la ville: « Nice est en train de payer encore une fois un tribut beaucoup trop lourd en étant victime de l’islamofascisme. »

Il a justifié l’emploi de ce terme, alors que la motivation terroriste du crime, que tous soupçonnent, n’a pas encore été officiellement établi. « Cela ne fait aucun doute: l’auteur de ces actes n’a cessé de crier ‘Allahou akbar’ pendant qu il était médicalisé sur place. C’est dire le sens que tout ça peut prendre, et combien l’émotion est encore plus forte chez nous », a-t-il prolongé, en faisant référence à l’attentat particulièrement meurtrier qui avait endeuillé la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016.

Il a encore déclaré devant les caméras: « J’ai donné des instructions pour que toutes les églises soient mises sous surveillance et fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville ».

Eric Ciotti veut « changer de cadre »

Éric Ciotti, député élu dans les Alpes-Maritimes, a d’abord observé une minute de silence avec l’ensemble de ses collègues du Palais-Bourbon après avoir appris la nouvelle du drame. Puis, faisant le lien sur notre antenne avec les attentats les plus récents, il a dit: « On voit bien, après ce qui est arrivé à Samuel Paty, ou devant les locaux de Charlie Hebdo, qu’une véritable guerre – ce n’est pas nouveau – nous est déclarée. »

Et lui aussi pousse à un bouleversement du droit: « J’appelle de mes vœux une véritable réaction nationale. Il faut vraiment changer de cadre pour éradiquer les islamistes. » « Je crois aujourd’hui que le cadre juridique par lequel certains légitiment l’impuissance qui est la nôtre ne peut plus être adapté pour conduire cette guerre. Il faut changer de méthode », a-t-il développé.

« Arrêter ces pseudo-défenses des libertés individuelles »

Il a lancé: « On connaît des gens dangereux et il faut que le principe de précaution profite à la société. Il faut arrêter ces pseudo-défenses des libertés individuelles qui ne font que défendre les terroristes, et à protéger les terroristes. C’est la société qu’il faut protéger aujourd’hui. Je crois que la multiplication de ces drames, et nous savons qu’il y en aura d’autres car la menace est immense, doit nous amener à changer de cadre.

« Il y a aujourd’hui 4000 étrangers dans le fichier des radicalisés terroristes », a-t-il poursuivi. « Ils n’ont plus rien à faire en France. Nous savons qu’il y a 2540 détenus qui sont sortis ou vont sortir de prison. Ils nous menacent. Nous savons que 20.000 personnes constituent une menace dans notre pays, ne les laissons pas prospérer. »

« Cette guerre, soit les islamistes la gagnent, et dans quelques années la France n’est plus la France, ce sera une république islamiste, soit nous la gagnons », a-t-il achevé.

attention humanité en danger !

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Turquie : Erdogan dénonce l’attitude de Macron envers les musulmans de France et interroge sa « santé mentale »

Le président turc, dont le gouvernement s’oppose à la France sur de nombreux dossiers internationaux, s’est exprimé sur les mesures prises après l’assassinat de Samuel Paty.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président français Emmanuel Macron, le 5 janvier 2018 à Paris.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président français Emmanuel Macron, le 5 janvier 2018 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué, samedi 24 octobre, avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale », a déclaré le dirigeant turc, dans un discours télévisé.

De nombreux points de tension entre les deux hommes

Il y a deux semaines, Recep Tayyip Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France. Un projet de loi sur la lutte contre « les séparatismes » en France, qui vise l’islam radical, doit être présenté début décembre. Il vise à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains en France et comporte plusieurs points susceptibles de provoquer des tensions avec la Turquie, comme le contrôle renforcé des financements des mosquées ou l’interdiction de la formation des imams à l’étranger.

Ce contentieux vient s’ajouter à une longue liste de désaccords entre Emmanuel Macron et son homologue turc, qui prend régulièrement la défense des minorités musulmanes dans le monde. Des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara.

Erdogan interroge la « santé mentale » de Macron

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué samedi avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans, allant jusqu’à mettre en question sa « santé mentale ».

« Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale », a déclaré M. Erdogan, dans un discours télévisé.

Il y a deux semaines, M. Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France.

Un projet de loi sur la lutte contre « les séparatismes » en France, qui vise l’islam radical, doit être présenté début décembre. Il vise à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains en France et comporte plusieurs points susceptibles de provoquer des tensions avec la Turquie, comme le contrôle renforcé des financements des mosquées ou l’interdiction de la formation des imams à l’étranger.

Ce contentieux vient s’ajouter à une longue liste de désaccords entre M. Macron et son homologue turc, qui prend régulièrement la défense des minorités musulmanes dans le monde.

Des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara.

Erdogan dénonce l’attitude de Macron envers les musulmans de France

S. V.sam.

Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et français Emmanuel Macron, lors d'un sommet sur la Libye le 19 janvier 2020 à Berlin - Odd ANDERSEN © 2019 AFP
Les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et français Emmanuel Macron, lors d’un sommet sur la Libye le 19 janvier 2020 à Berlin – Odd ANDERSEN © 2019 AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué samedi avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans, allant jusqu’à mettre en question sa « santé mentale ».

« Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, dans un discours télévisé.

Des tensions entre la Turquie et la France

Il y a deux semaines, le président turc avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France.

Un projet de loi sur la lutte contre « les séparatismes » en France, qui vise l’islam radical, doit être présenté début décembre. Il vise à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains en France et comporte plusieurs points susceptibles de provoquer des tensions avec la Turquie, comme le contrôle renforcé des financements des mosquées ou l’interdiction de la formation des imams à l’étranger.

Ce contentieux vient s’ajouter à une longue liste de désaccords entre Emmanuel Macron et son homologue turc, qui prend régulièrement la défense des minorités musulmanes dans le monde. Des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara.

Erdogan dénonce l’attitude de Macron envers les musulmans de France

Vincent GibertJournaliste au HuffPost
 
Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan, ici à Osaka au Japon, le 28 juin 2019. (Photo: Ludovic MARIN / AFP)
Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan, ici à Osaka au Japon, le 28 juin 2019. (Photo: Ludovic MARIN / AFP)

RATP – Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris avec virulence ce samedi 24 octobre à son homologue français Emmanuel Macron à propos de son attitude envers les musulmans de France, mettant en doute sa “santé mentale” et l’invitant à “se faire soigner”.

“Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est: allez d’abord faire des examens de santé mentale”, a déclaré Erdogan, dans un discours télévisé.

“Macron a besoin de se faire soigner”, a-t-il affirmé.

“Quel problème a l’individu nommé Macron avec l’Islam et avec les musulmans?”, s’est interrogé Erdogan.

Il a aussi prédit qu’Emmanuel Macron allait perdre la prochaine élection présidentielle en 2022 “parce qu’il n’a rien accompli pour la France”.

“Vous passez votre temps à vous en prendre à Erdogan, ça ne vous rapportera rien”, a encore affirmé le président turc.

Une longue liste de désaccords

Il y a deux semaines, Erdogan avait dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le “séparatisme islamiste” et la nécessité de “structurer l’islam” en France.

Un projet de loi sur la lutte contre “les séparatismes” en France, qui vise l’islam radical, doit être présenté début décembre. Il vise à renforcer la laïcité et à consolider les principes républicains en France et comporte plusieurs points susceptibles de provoquer des tensions avec la Turquie, comme le contrôle renforcé des financements des mosquées ou l’interdiction de la formation des imams à l’étranger.

Ce contentieux vient s’ajouter à une longue liste de désaccords entre Emmanuel Macron et son homologue turc, qui prend régulièrement la défense des minorités musulmanes dans le monde.

Des tensions en Méditerranée au conflit en Libye, en passant par les affrontements au Karabakh, de nombreux dossiers opposent actuellement Paris et Ankara.

À voir également sur Le HuffPostHommage national à Samuel Paty: le discours de Macron

Emmanuel Macron : après Trump, c’est Erdogan qui le malmène en interrogeant sa “santé mentale”

 
 

Emmanuel Macron n’est pas épargné par ses homologues. Après Donald Trump, c’est au tour de Recep Tayyip Erdogan de le critiquer publiquement. Le président de la République de Turquie s’est autorisé une remarque désobligeante à propos du chef d’Etat français dans un discours télévisé ce samedi 24 octobre, rapporte l’AFP reprise par Franceinfo.

« Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale », a déclaré l’homme politique en réaction à l’attitude d’Emmanuel Macron envers les musulmans suite à l’attentat perpétré le 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Deux semaines auparavant, il déclarait considérer comme une provocation le projet de loi contre les « séparatismes », qui sera présenté par Jean Castex le 9 décembre.

Ce samedi 17 octobre, Emmanuel Macron en avait déjà pris pour son grade, cette fois-ci de la part de Donald Trump. Lors d’un meeting pour sa réélection, le président américain a remis en cause l’efficacité de l’accord pour le climat de Paris, duquel il s’était retiré en 2016… Et l’a rétrogradé via un lapsus révélateur.

« Vous savez ce que j’ai également arrêté ? L’accord sur l’environnement de Paris. J’aime beaucoup le Premier ministre Macron mais je lui ai demandé comment l’accord avançait, ils n’y arrivent pas vraiment », a-t-il déclaré. Avant de se vanter : « Je vous ai fait économiser des milliards de dollars

FRANCE-TURQUIE-ISLAM:Macron a besoin de se faire soigner, dit Erdogan

MACRON A BESOIN DE SE FAIRE SOIGNER, DIT ERDOGAN© Reuters/POOL MACRON A BESOIN DE SE FAIRE SOIGNER, DIT ERDOGAN

ISTANBUL (Reuters) – Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris une nouvelle fois samedi à son homologue français en déclarant qu’Emmanuel Macron avait besoin de se faire soigner en raison de son attitude envers les musulmans et l’islam.

« Quel est le problème de cette personne qui s’appelle Macron avec les musulmans et l’islam ? Macron a besoin d’un traitement au niveau mental », a déclaré le président turc lors d’un congrès régional de son parti à Kayseri, dans le centre de la Turquie.

Le président turc avait déjà condamné au début du mois les propos tenus par Emmanuel Macron au sujet du « séparatisme islamiste », qu’il avait qualifiés de « provocation » en dénonçant « l’impertinence » de son homologue français.

Erdogan dénonce l’attitude de Macron envers les musulmans de France

Source AFP
LePoint.fr
Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron (illustration). 
 
Recep Tayyip Erdogan et Emmanuel Macron (illustration). 

Recep Tayyip Erdogan s’immisce dans le débat sur l’islam de France. Samedi 24 octobre, le président truc a critiqué avec virulence l’attitude de son homologue français Emmanuel Macron envers les musulmans, allant jusqu’à mettre en question sa « santé mentale ».

« Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’État qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale », a-t-il déclaré dans un discours télévisé.

FRANCE-TURQUIE-ISLAM:La France juge inacceptables les propos d’Erdogan sur Macron

LA FRANCE JUGE INACCEPTABLES LES PROPOS D'ERDOGAN SUR MACRON© Reuters/Philippe Wojazer LA FRANCE JUGE INACCEPTABLES LES PROPOS D’ERDOGAN SUR MACRON

PARIS (Reuters) – L’Elysée a jugé samedi « inacceptables » les propos du président turc Recep Tayyip Erdogan qui s’en est une nouvelle pris au président Emmanuel Macron.

L’Elysée indique également avoir décidé de rappeler l’ambassadeur de France à Ankara pour consultation à Paris.


Vidéo: Erdogan critique l’attitude de Macron envers les musulmans de France et interroge sa «santé mentale» (Le Figaro)

« L’outrance et la grossièreté ne sont pas une méthode », fait savoir l’Elysée.

Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu’Emmanuel Macron avait besoin de se faire soigner en raison de son attitude envers les musulmans et l’islam.

Franceinfo

Après les propos du président turc, mettant en doute la « santé mentale » d’Emmanuel Macron, le ministre des Affaires étrangères dénonce, dimanche matin, « une propagande haineuse et calomnieuse » contre la France.

Dans le monde habituellement feutré de la diplomatie, il est rare de déceler une telle fermeté dans un communiqué du Quai d’Orsay. Surtout lorsqu’il est signé Jean-Yves Le Drian. Réagissant aux propos du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui invitait Emmanuel Macron à « faire des examens de santé mentale », le ministre français des Affaires étrangères dénonce, dimanche 25 octobre, « une volonté d’attiser la haine » contre la France et son président.

Le ministre des Affaires étrangères fustige les « insultes directes contre le président, exprimées au plus haut niveau de l’Etat turc (…) Un comportement inadmissible, a fortiori de la part d’un pays allié ».

Manque de solidarité

« A l’absence de toute marque officielle de condamnation ou de solidarité des autorités turques après l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine, s’ajoutent désormais depuis quelques jours une propagande haineuse et calomnieuse contre la France », poursuit Jean-Yves Le Drian. Il souligne par ailleurs que l’ambassadeur français en Turquie sera de retour à Paris « pour consultation », dès dimanche.

Deux semaines plus tôt, Recep Tayyip Erdogan avait déjà dénoncé comme une provocation les déclarations du président français sur le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France, alors que l’exécutif présentait un projet de loi sur ce thème.

Le Premier ministre du Pakistan accuse Macron d' »attaquer l’Islam »

Le Premier ministre du Pakistan accuse Macron d'"attaquer l'Islam"
 
Imran Khan said Macron’s remark would sow division

Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a accusé dimanche Emmanuel Macron d' »attaquer l’Islam », le président français ayant défendu la publication de caricatures du prophète Mahomet après la décapitation la semaine dernière d’un professeur qui en avait montré certaines à ses élèves.

« Le président Macron aurait pu jouer l’apaisement et refuser l’espace aux extrémistes plutôt que de créer une polarisation et une marginalisation supplémentaires qui conduisent inévitablement à la radicalisation », a écrit Imran Khan sur Twitter.

« Il est regrettable qu’il ait choisi d’encourager l’islamophobie en s’attaquant à l’Islam plutôt qu’aux terroristes qui pratiquent la violence, qu’il s’agisse de musulmans, de tenants de la suprématie blanche ou d’idéologues nazis », a poursuivi le Premier ministre pakistanais.

Emmanuel Macron avait affirmé mercredi soir que la France ne renoncerait pas « aux caricatures », y compris celles du prophète Mahomet, qui ont valu à l’enseignant d’être assassiné.

Il y a deux semaines, il avait évoqué un « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’Islam » en France, alors que l’exécutif présentait un futur projet de loi sur le projet.

Ex-champion de cricket et playboy, Imran Khan, volontiers populiste, se présente désormais comme un musulman très pieux, marié en troisième noces à une femme elle-même divorcée mais qui porte la burqa en public, un signe de conservatisme dans un pays où la grande majorité des femmes ne dissimulent pas leur visage.

Avant l’élection qui l’a porté au pouvoir, il avait déclaré que son parti était « entièrement » favorable à la loi anti-blasphème et qu’il « la défendrait », quand cette loi est utilisée de manière disproportionnée contre les minorités religieuses et qu’elle sert souvent à régler des comptes personnels, selon ses critiques.

Samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis en doute la « santé mentale » du président français pour ses propos envers les musulmans de France, l’invitant à « se faire soigner ».

La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite et ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans, notamment au Pakistan, où le blasphème est une question incendiaire. 

Même des allégations non prouvées d’offense à l’islam peuvent y entraîner assassinats et lynchages.

Il y a quelques semaines, un jeune Pakistanais avait attaqué au hachoir deux personnes à Paris dont il pensait, à tort qu’elles travaillaient pour Charlie Hebdo, après la republication récente des caricatures du prophète Mahomet.

Son père, interrogé par l’AFP, avait dit se sentir « très bien » après « la bonne action » de son fils.

Islamisme: pourquoi Macron ne cédera pas face à Erdogan

EDITO – Au delà de la réponse cinglante de l’Elysée à l’insulte d’Erdogan, Macron ouvre une nouvelle fois le débat de l’utilité de l’Otan, alors même que la Turquie en est toujours membre.

Erdogan Macron

La tension entre Erdogan et Macron n’a jamais été aussi forte.

POOL/AFP – LUDOVIC MARIN

Voilà que le « sultan » Erdogan fait le choix (politique et stratégique) d’insulter le président de la république française. Un vocabulaire à la… Trump, un alignement de grossièretés et de contrevérités aussitôt après qu’ Emmanuel Macron ait fait savoir qu’il combattrait « le séparatisme islamiste » et qu’il était indispensable de « structurer l’Islam en France ». Le président turc dans le texte: « tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : “Allez d’abord faire des examens de santé mentale ». Quelques semaines auparavant, Erdogan ne s’était déjà pas privé de menacer son homologue français: « Monsieur Macron, vous n’avez pas fini d’avoir des ennuis avec moi »! Mais Emmanuel Macron, lui, paraît disposé à relever le défi.

Il y a certes la réaction officielle de l’Elysée estimant- c’est bien le moins- « inacceptables » les propos du leader turc . « L’outrance et la grossièreté ne sont pas une méthode. Nous exigeons d’Erdogan qu’il change le cours de sa politique car elle est dangereuse à tous points de vue. Nous n’entrons pas dans des polémiques inutiles et n’acceptons pas les insultes ». Et de faire savoir le rappel pour consultation l’ambassadeur de France à Ankara. Puis le palais présidentiel de lâcher un dernier coup de patte en relevant « l’absence de message de condoléances et de soutien du président turc après l’assassinat de Samuel Paty ». L’affaire pourtant n’est pas close car Macron se soucie du cas Erdogan. Il prend le défi turc fort au sérieux.

L’Otan a-t-elle encore un sens

Recevant quelques journalistes peu avant de subir les horions d’Erdogan, le président avait longuement analysé ses désaccords, sinon bien plus, avec celui qu’il a surnommé le «Sultan»- dans le désordre, les menaces proférées envers les voisins grecs, le soutien- « irresponsable selon l’Elysée- à l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, l’offensive militaire menée en Syrie, la participation au processus de destruction en Libye. D’où cette interrogation persistante qui pousse Macron à une remise en cause essentielle, et même à une éventuelle rupture politique, militaire ou stratégique: l’OTAN, déjà mise à mal par la politique isolationniste des États-Unis d’Obama puis de Trump, a-t-elle seulement encore un sens si cette Turquie là, celle d’Erdogan, en reste membre? Poser cette question haut et fort, c’est déjà fournir, de la part du chef de l’état, une première réponse, pour chacun explicite. D’où la rage d’Erdogan qui, de surcroît, se mêle sans gêne aucune des affaires intérieures… françaises!

La moitié des imams de France vienne de Turquie

Erdogan donc n’a pas supporté. Pas supporté qu’Emmanuel Macron ait affirmé que « l’Islam est en crise et qu’il soit indispensable de l’organiser en France». D’où cette sèche réplique: « C’est une claire provocation. Parler de structurer l’islam relève de l’abus de pouvoir et de l’impertinence pour un chef d’Etat français. Qui es-tu pour parler de structurer l’islam »? Le tutoiement vaut insulte. Pour cogner davantage encore, Erdogan a « lâché » ses chiens donc « sa » presse aux ordres et à la botte. « Macron déclare la guerre à l’islam !, accuse le quotidien Yeni Safak. Macron a perdu la confiance de son opinion publique, d’où sa décision de suivre la voie des néonazis et de l’extrême droite en France ». Et d’appeler au boycott des produits français. Une offensive tout en nuance…

Le choc pourrait être rude, frontal même, car la Turquie a pris une part importante à la gestion du culte musulman en France. Le pouvoir islamiste d’Ankara a dépêché la moitié des 300 imams étrangers qui prêchent ici. Sont-ils acquis, ces imams, à la cause du Sultan Erdogan? Si c’est le cas, les tensions vont s’exacerber.

Manifestations, boycott, insultes… Vives réactions au Proche-Orient après les propos de Macron sur les caricatures de Mahomet

Des produits français ont été retirés des rayons de certaines enseignes au Qatar et des agences de voyage au Koweït ont suspendu réservations de vols vers la France.

Une banderole s\'en prenant à Emmanuel Macron déployée sur une place de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 25 octobre 2020.
Une banderole s’en prenant à Emmanuel Macron déployée sur une place de Naplouse, en Cisjordanie occupée, le 25 octobre 2020. (MOHAMAD TOROKMAN / REUTERS)

Des fromages retirés des rayons des magasins au Koweït, des photos d’Emmanuel Macron brûlées à Gaza, une condamnation d’une grande organisation de pays musulmans… Les expressions de colère contre la France et son président se sont multipliées, depuis vendredi 23 octobre, au Proche-Orient.

A travers les symboles français, ce sont les récentes déclarations du président de la République au sujet de l’islam et du droit de caricaturer le prophète Mahomet, qui sont visées, dans la foulée de l’assassinat de Samuel Paty par un terroriste islamiste. « Nous ne renoncerons pas aux caricatures », avait déclaré mercredi le président de la République dans son hommage à l’enseignant, pris pour cible après avoir montré en cours un dessin du prophète de l’islam publié par Charlie Hebdo. Franceinfo résume les différents actes de cette fronde.

Des manifestations en Israël et en Palestine

Environ 200 personnes se sont rassemblées samedi devant la résidence de l’ambassadeur de France en Israël, située à Jaffa, près de Tel-Aviv. Certains portaient des banderoles pour dénoncer la défense par Emmanuel Macron du droit de caricaturer le prophète Mahomet, alors que toute représentation du prophète est interdite dans l’islam. 

« Il faut respecter Moïse chez les Juifs, il faut respecter Jésus-Christ, qui est notre prophète aussi, et il faut respecter le prophète Mohammed, que la paix soit sur lui », a ainsi déclaré à la foule un manifestant, Amin Bukhari. « Celui qui atteint son honneur, atteint tout un peuple. » La manifestation s’est dispersée sans incidents.

Par ailleurs, à Khan Younès, dans l’enclave palestinienne de la bande de Gaza, une poignée de manifestants ont, selon des témoins cités par l’AFP, brûlé des photos d’Emmanuel Macron et appelé à la défense de Mahomet et de l’islam. Et à Naplouse, en Cisjordanie occupée, une photo de l’agence Reuters montre une banderole déployée sur une place, sur laquelle le président français est représenté avec un os dans la bouche, et cette légende : « Les nuages ne sont pas blessés par les aboiements du chien ».

Des appels au boycott

Depuis vendredi, sur les réseaux sociaux, des appels à ne plus acheter de produits français ont été relayés. En Jordanie, le Front d’action islamique, un parti d’opposition, a appelé les citoyens à boycotter les produits français. Dans certains pays, ces appels ont été suivis d’effets concrets. Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq al-Baladi ont annoncé qu’elles « retireraient » les produits français des magasins jusqu’à nouvel ordre. Un journaliste de l’AFP a constaté le retrait de confitures françaises des rayons d’un magasin Al-Meera.

Au Koweït, une soixantaine de sociétés coopératives ont annoncé un boycott des produits français, a indiqué à l’AFP le vice-président de la Fédération des coopératives, Khaled al-Otaibi. « Nous avons retiré tous les produits français, à savoir les fromages, crèmes et cosmétiques des rayons », a-t-il revendiqué. Des images de fromages Kiri et Babybel retirés de rayons dans le pays ont circulé sur les réseaux sociaux.

Quelque 430 agences de voyages du Koweït ont par ailleurs suspendu les réservations de vols vers la France, a indiqué à l’AFP le chef de la Fédération des agences de voyages koweïtiennes, Mohammad al-Motairi. Enfin, l’Université du Qatar a annoncé vendredi sur Twitter le report de la semaine culturelle française après « l’atteinte délibérée à l’islam et ses symboles ».

Une réaction significative, mais à nuancer, note tout de même le politologue Hasni Abdi sur franceinfo : « Il faut relativiser, parce que la réponse dans les pays musulmans n’est pas généralisée. Il n’y a pas de consensus sur cette réaction ou l’appel au boycott de produits français ». Il s’agit, selon lui, d’une « tentative de récupération » émanant de certains groupes et individus, mais pas d’une prise de position des pays concernés, contrairement à la réaction en 2005 à la publication des caricatures danoises de Mahomet.

Une condamnation de l’Organisation de coopération islamique

Vendredi, dans un communiqué, l’Organisation de coopération islamique (OCI), qui réunit 57 pays pour la plupart majoritairement musulmans, a également condamné la publication de caricatures de Mahomet en France, qu’elle considère comme une « attaque systématique et continue contre les sentiments des personnes de confession musulmane ». Elle déplore également le discours « de certains responsables français » – sans les désigner – qui, selon elle, « alimente des sentiments de haine au nom de gains politiques partisans ».

Des menaces de groupes armés palestiniens

Dans un communiqué, le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, a dit « prévenir » la France des « conséquences » que pourraient avoir les déclarations d’Emmanuel Macron sur les caricatures. « Insulter les religions et les prophètes ne relève pas de la liberté d’expression, mais favorise plutôt une culture de la haine », juge-t-il.

Le Jihad Islamique, deuxième groupe armé de Gaza après le Hamas, a également a soutenu « qu’offenser » l’islam, et son prophète Mahomet, était une « ligne rouge » qui « ne pouvait être tolérée ».

Des insultes d’Erdogan à Macron

Dans un discours télévisé, samedi, le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris à Emmanuel Macron : « Tout ce qu’on peut dire d’un chef d’Etat qui traite des millions de membres de communautés religieuses différentes de cette manière, c’est : allez d’abord faire des examens de santé mentale ».

Une attaque qui a suscité une vive réaction de l’Elysée, qui a dénoncé « l’outrance et la grossièreté » du président turc et jugé ses propos  »inacceptables ». L’ambassadeur de France à Ankara a été rappelé en France pour « consultation », un geste inédit dans l’histoire des relations entre les deux pays.

Dimanche, le Quai d’Orsay a une nouvelle fois dénoncé « une propagande haineuse et calomnieuse contre la France » de la part de la Turquie, et déploré « l’absence de toute marque officielle de condamnation ou de solidarité des autorités turques après l’attentat terroriste de Conflans-Sainte-Honorine ». Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a quant à lui dénoncé les déclarations du président turc et l’a appelé « à cesser cette spirale dangereuse de confrontation ».

Un responsable de la présidence turque a en revanche appuyé la ligne d’Ankara, estimant que « la politique insidieuse des caricatures offensantes, des accusations de séparatisme contre les musulmans et des perquisitions de mosquées » ont pour but « d’intimider les musulmans ».

Ces propos s’inscrivent dans un contexte qui va au-delà des suites de l’attentat contre Samuel Paty. Il y a deux semaines, avant l’assassinat de l’enseignant, Recep Tayyip Erdogan avait dénoncé comme une provocation le discours d’Emmanuel Macron contre le « séparatisme islamiste » et la nécessité de « structurer l’islam » en France.

Le dialogue entre Ankara et Paris est également tendu au sujet du conflit au Haut-Karabakh ou encore des ambitions turques en Méditerranée. « Quand on regarde les derniers mois, on s’aperçoit qu’il y a eu sans arrêt des accrochages entre la France et la Turquie »rappelle sur franceinfo Jean Marcou, professeur à Sciences-Po Grenoble. En novembre dernier, le président turc avait déjà mis en cause la santé mentale d’Emmanuel Macron, répliquant aux propos du président français sur la « mort cérébrale » de l’Otan en l’invitant à « examiner sa propre mort cérébrale »

avec AFP.
Des manifestants à Koweit, la capitale du pays éponyme, le 24 octobre 2020.© AFP Des manifestants à Koweit, la capitale du pays éponyme, le 24 octobre 2020.

De hashtags en arabe publiés sur les réseaux sociaux aux prises de positions de certains médias et gouvernements du Proche-Orient, l’émoi suscité par les propos du président Emmanuel Macron au sujet des caricatures du Prophète Mahomet ne faiblit pas. Certains pays, comme le Qatar, ont même décidé de retirer les produits français de leurs magasins.

Le torchon brûle. Les appels au boycott de produits français se sont multipliés samedi dans plusieurs pays du Proche-Orient. En Israël, près de 200 manifestants se sont réunis samedi soir devant la résidence de l’ambassadeur de France à Tel-Aviv.

Qu’est ce qui a allumé la mèche ?

« Nous nous porterons haut la laïcité. Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent. Nous continuerons ce combat pour la liberté et pour la raison […] ». Ces propos d’Emmanuel Macron ont suscité l’émoi de plusieurs pays musulmans entraînant un mouvement de contestation.

Le chef de l’État français s’est exprimé jeudi lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité par un assaillant islamiste après avoir montré à ses élèves de 4e des dessins de Mahomet à l’occasion d’un cours sur la liberté d’expression.

Qui appelle à ce boycott ?

Sur les réseaux sociaux, les appels au boycott de produits français se sont multipliés depuis vendredi, à travers les hashtags en arabe.

La Turquie, l’Iran, la Jordanie ou encore le Koweït ont dénoncé la publication des caricatures du Prophète. La représentation des prophètes est strictement interdite par l’islam sunnite et ridiculiser ou insulter le prophète Mahomet est passible de la peine de mort dans certains pays musulmans.

À lire aussi : Erdogan dénonce l’attitude de Macron envers les musulmans, l’Élysée rappelle son ambassadeur

Qui l’a déjà mis en œuvre ?

Au Koweït, des images montrant les fromages Kiri et Babybel retirés des rayons de certains magasins ont été relayées sur les réseaux sociaux.

 

Au Qatar, les chaînes de distribution Al-Meera et Souq al-Baladi ont annoncé qu’elles « retireraient » les produits français des magasins jusqu’à nouvel ordre. Dans l’un des magasins d’Al-Meera, un correspondant de l’AFP a vu des employés retirer des étagères des confitures de la marque St. Dalfour.

De son côté, l’Université du Qatar a annoncé vendredi sur Twitter le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et ses symboles ».

 

L’Organisation de coopération islamique, qui réunit les pays musulmans, a déploré « les propos de certains responsables français […] susceptibles de nuire aux relations franco-musulmanes ».

Une soixantaine de sociétés coopératives, qui sont de grands distributeurs au Koweït, ont annoncé un boycott des produits français, a précisé à l’AFP le vice-président de la Fédération des coopératives, Khaled al-Otaibi. « Nous avons retiré tous les produits français, à savoir les fromages, crèmes et cosmétiques des rayons et les avons restitués aux agents agréés de ces marques au Koweït », a-t-il expliqué.

 

Quelque 430 agences de voyages du Koweït ont par ailleurs suspendu les réservations de vols vers la France, a indiqué à l’AFP le chef de la Fédération des agences de voyages koweïtiennes, Mohammad al-Motairi.En Jordanie, le Front d’action islamique, un parti d’opposition, a appelé les citoyens à boycotter les produits français.

Les pays du Golfe, notamment le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, représentent un marché de plus en plus important pour les exportations de l’industrie agroalimentaire française.

Boycott de produits français au Proche-Orient : « La réponse dans les pays musulmans n’est pas généralisée », d’après un politologue

« Il y a deux perceptions différentes de la caricature et de la liberté d’expression », reconnaît Hasni Abidi, directeur du Centre d’Études et de Recherche du Monde Arabe et Méditerranéen. 

L\'appel au boycott des produits français dans les pays musulmans émane plus des réseaux sociaux que d\'une position officielle, selon le politologue Hasni Abidi.
L’appel au boycott des produits français dans les pays musulmans émane plus des réseaux sociaux que d’une position officielle, selon le politologue Hasni Abidi. (YASSER AL-ZAYYAT / AFP)

L’appel à boycotter les produits français émanant du Koweït et du Qatar, après qu’Emmanuel Macron a défendu publiquement le droit à la caricature, n’est pas une réponse unanime du monde musulman, rappelle sur franceinfo Hasni Abidi, politologue et directeur du Centre d’Études et de Recherche du Monde Arabe et Méditerranéen. « Il y a deux perceptions différentes de la caricature et de la liberté d’expression, mais en même temps, il faut relativiser, parce que la réponse dans les pays musulmans n’est pas généralisée ». Selon lui, « il n’y a pas de consensus sur cette réaction ou l’appel au boycott de produits français ».

Le politologue note une dissonance dans les discours au sein même de la population des pays concernés : « C’est très clivé, c’est complètement différent de la réaction après la publication de caricatures dans un journal danois. Là, il y avait un appel presque officiel de la part de plusieurs États et les produits danois ont complètement disparu des supermarchés ».

Des leaders religieux en Algérie ont condamné l’assassinat de Samuel Paty

D’après Hasni Abidi, cet appel au boycott a la particularité d’émaner de groupes d’individus. « Ce sont des coopératives, et c’est grâce aux réseaux sociaux. C’est-à-dire que l’État lui-même est dépassé par cet appel au boycott qui, c’est vrai, a été relayé par certains partis politiques ». Cela ne constitue pas selon lui une position officielle de la part des États. Les réseaux sociaux jouent un rôle déterminant dans la diffusion de ce message anti-français. 

Il faut lire ces tendances, pas comme une position officielle partagée par toute la population, mais comme une tentative de récupération, souvent politique et idéologique. Hasni Abidi, politologueà franceinfo


Hasni Abidi observe que cet appel au boycott des produits français provoque une fracture entre les différents pays du Moyen-Orient : « Il n’est pas partagé par tous les États, il y a même certains leaders religieux qui ont condamné l’assassinat de ce professeur, notamment en Algérie par exemple ». Selon lui, « il faut lire le monde musulman loin de ce bloc homogène ».

Controverse avec Erdogan : Marine Le Pen appelle à durcir la réponse

Controverse avec Erdogan : Marine Le Pen appelle à durcir la réponse
 
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, au siège du parti à Nanterre, près de Paris, le 19 octobre 2020

La présidente du RN, Marine Le Pen, a réagi dimanche aux attaques verbales contre le président Emmanuel Macron du président turc, Recep Tayyip Erdogan, en appelant à une réponse française et européenne plus forte.

Le rappel à Paris de l’ambassadeur de France à Ankara « est un geste significatif, on ne peut pas dire que c’est un geste fort », a-t-elle estimé lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

A la suite de l’Elysée samedi soir, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dénoncé dimanche les propos « inacceptables » du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait mis en question « la santé mentale » de son homologue français Emmanuel Macron en raison de son attitude envers les musulmans.

Mme Le Pen a invité à se tourner vers l’Union européenne pour l’interroger sur sa « complaisance totale » envers la Turquie. Ankara, a-t-elle soutenu, fait un « chantage » à la rétention des migrants présents sur son sol en échange de « milliards » versés par Bruxelles. Selon elle, « un signal clair » serait « d’abord arrêter de leur verser de l’argent ».

« M. Erdogan a choisi de ne pas présenter de condoléances après la décapitation d’un professeur et préfère insulter gravement le Président de la République alors que la France est en deuil. Le rappel de notre ambassadeur était inévitable et doit être salué », avait précédemment tweeté Mme Le Pen.

Le député LR Eric Ciotti a jugé pour sa part que « cette Turquie n’a plus rien à faire dans l’OTAN et ne peut pas intégrer l’Union Européenne ! Il est temps de s’affirmer et d’être clair sur la scène internationale ».

Respire!!…(si tu peux)

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La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon un rapport

 Franceinfo 

Londres (Royaume-Uni) arrive en tête des villes où ce coût est le plus élevé (11,4 milliards d’euros), devant Bucarest (Roumanie) et Berlin (Allemagne). Paris arrive en septième place, selon cette étude pour l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), publiée mercredi.© Fournis par Franceinfo

Des coûts liés aux morts prématurées, aux soins et aux journées de travail perdues. La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon un rapport (lien en anglais) publié mercredi 21 octobre.

Cette étude, réalisée par le cabinet CE Delft pour l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), une plateforme d’ONG basée à Bruxelles, se penche sur 432 villes des 27 pays de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse.

Le rapport met en regard les trois polluants principaux de l’air – les particules (PM), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3) – et leurs coûts sociaux, c’est-à-dire les coûts directs liés aux soins et indirects, tels la réduction de l’espérance de vie ou des maladies comme les bronchites chroniques graves.

Londres (Royaume-Uni) arrive en tête des villes où ce coût est le plus élevé (11,4 milliards d’euros), devant Bucarest (Roumanie) et Berlin (Allemagne). Paris arrive en septième place, selon le rapport.

En Europe, 480 000 morts prématurées par an

« Notre étude révèle combien un air toxique est nuisible à la santé mais aussi combien d’importantes inégalités existent entre les différents pays d’Europe », commente le secrétaire général de l’EPHA, Sascha Marschang, cité dans un communiqué de l’association Respire.

La situation peut être améliorée par des politiques publiques en matière de transports et les villes peuvent réduire les coûts en encourageant les mobilités non polluantes.Sascha Marschang, secrétaire général de l’EPHA

dans un communiqué

La pollution de l’air en ville est due à plusieurs facteurs : transports, chauffage des habitations, ou encore activités industrielles ou agricoles. Il est difficile d’évaluer précisément la part de chacun de ces secteurs, mais le rapport s’est toutefois penché sur celui des transports. Il estime qu’une augmentation de 1% du nombre de voitures dans une ville augmente les coûts sociaux de près de 0,5%.

En France, Paris arrive en tête de classement, avec un coût annuel total de 3,5 milliards d’euros et de 1 602 euros par habitant, devant Lyon, Nice (Alpes-Maritimes), Melun (Seine-et-Marne) et Douai (Nord). Le Conseil d’Etat a condamné en juillet l’Etat à une astreinte record pour la mauvaise qualité de l’air. Pour y remédier, le gouvernement compte sur la création de « zones à faibles émissions » dans plusieurs agglomérations.

La pollution de l’air est responsable de 48 000 morts prématurées par an en France, et 480 000 en Europe, selon l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Des chiffres qui pourraient être sous-estimés.

La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe

Par avec AFP
© AFP
La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon un rapport publié mercredi examinant les coûts liés aux décès prématurés, aux soins et aux journées de travail perdues dans 432 villes.

La pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an en Europe, selon un rapport publié mercredi examinant les coûts liés aux décès prématurés, aux soins et aux journées de travail perdues dans 432 villes. Ce rapport, réalisé par le cabinet CE Delft pour l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), plateforme d’ONG basée à Bruxelles, se penche sur 432 villes réparties dans les 27 pays de l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Norvège et la Suisse.

Il met en regard les trois polluants principaux de l’air, les particules (PM), le dioxyde d’azote (NO?) et l’ozone (O3) et leurs coûts sociaux, c’est-à-dire les coûts directs liés aux soins et indirects comme la réduction de l’espérance de vie ou des maladies comme les bronchites chroniques graves. Londres arrive en tête des villes où ce coût est le plus élevé (11,4 milliards d’euros), devant Bucarest et Berlin. Paris arrive en septième place, selon le rapport.En France, Paris arrive en tête de classement, devant Lyon, Nice, Melun et Douai

« Notre étude révèle combien un air toxique est nuisible à la santé mais aussi combien d’importantes inégalités existent entre les différents pays d’Europe », commente le secrétaire général de l’EPHA, Sascha Marschang, cité dans un communiqué de l’association Respire.  « La situation peut être améliorée par des politiques publiques en matière de transports et les villes peuvent réduire les coûts en encourageant les mobilités non polluantes », poursuit-il. La pollution de l’air en ville est due à plusieurs facteurs : transports, chauffage des habitations, ou encore des activités industrielles ou agricoles. S’il est compliqué d’évaluer précisément la part de chacun de ces secteurs, le rapport s’est penché sur celui des transports et estime qu’une augmentation de 1% du nombre de voitures dans une ville augmente les coûts sociaux de près de 0,5%.

En France, Paris arrive en tête de classement, avec un coût annuel total de 3,5 milliards d’euros et de 1.602 euros par habitant, devant Lyon, Nice, Melun et Douai.  Le Conseil d’Etat a condamné en juillet l’Etat à une astreinte record pour la mauvaise qualité de l’air. Pour y remédier, le gouvernement compte sur la création de « zones à faibles émissions » dans plusieurs agglomérations.

La pollution de l’air coûte 3,5 milliards d’euros par an à Paris

En Europe, Londres arrive en tête des villes où ce coût est le plus élevé avec 11,4 milliards d’euros, selon un rapport réalisé par le cabinet CE Delft.

Source AFP | Le Point.fr
Le Conseil d'Etat a condamne en juillet l'Etat francais a une astreinte record pour la mauvaise qualite de l'air.
Le Conseil d’État a condamné en juillet l’État français à une astreinte record pour la mauvaise qualité de l’air. © Manuel Cohen / Manuel Cohen / Manuel Cohen via AFP