Vol au-dessus d’un nid…de pognon!

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nnyUn vol Tokyo-Paris à 350.000 euros pour Edouard Philippe et sa délégation

BFMTV

C. P. avec AFP
Le Premier ministre et sa délégation ont pu voyager à bord d’un A340 de luxe entre Tokyo et Paris le 5 décembre.

Matignon a affrété pour 350.000 euros un avion d’un loueur privé afin de permettre à Edouard Philippe de rentrer plus vite de sa visite en Nouvelle-Calédonie et d’éviter de terminer le voyage dans un avion de l’Etat jugé trop inconfortable, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Venu en Nouvelle-Calédonie en vol commercial, le Premier ministre débute son voyage retour le 5 décembre dans l’A340 de l’armée de l’air mobilisé pour l’occasion, qui avait emmené une partie de sa délégation à l’aller.

100 sièges de type première classe

Mais lors de l’escale technique à Tokyo, Edouard Philippe descend de l’appareil avec sa délégation, dont plusieurs ministres, pour embarquer dans un autre gros porteur, un A340 de luxe avec 100 sièges de type première classe, loué à l’entreprise spécialisée Aero Vision.

Au final, cet avion de location, qui s’est posé le 6 décembre à 7h30 à Orly, aura permis au Premier ministre, dans de meilleures conditions de confort, de gagner deux heures: celui de l’armée s’est posé à 9h30 à Roissy, quasiment à vide.

Sollicité par l’AFP, Matignon a confirmé que « la délégation du Premier ministre, composée de 60 personnes, a fait le vol Tokyo-Paris sur un vol loué pour la somme de 350.000 euros, soit 6.000 euros par personne ».

L’avion de l’armée utilisé « exceptionnellement »

Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas terminé son vol sur l’A340 de l’armée, qui a redécollé de Tokyo pour Paris après une escale de deux heures?

Premier argument de Matignon: cet avion, assez ancien et sans sièges business, « ne sert pas en temps normal à transporter ni des autorités militaires ni des membres du gouvernement en long courrier et de nuit ».

En l’absence de l’A330 présidentiel, il a été utilisé « exceptionnellement » par le Premier ministre entre Nouméa et Tokyo « justement pour faire des économies », plaide-t-on à Matignon.

Revenir « dans les temps impartis »

Autre justification: les deux heures ont permis au Premier ministre de revenir « dans les temps impartis », alors qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à décoller pour l’Algérie et qu’un Conseil de Défense était prévu à l’Elysée à 8 heures.

Même si la règle souffre de nombreuses exceptions, en l’absence du chef de l’Etat, le Premier ministre doit se trouver en métropole, rappelle Matignon.

« Au total, le coût des vols pour ce déplacement ministériel a coûté 30% moins cher pour l’Etat que le dernier voyage similaire en Nouvelle-Calédonie », celui de Manuel Valls en 2016, a également souligné Matignon.

Le Premier ministre Edouard Philippe sort du Palais de l'Elysée le 13 décembre 2017© BERTRAND GUAY / AFP Le Premier ministre Edouard Philippe sort du Palais de l’Elysée le 13 décembre 2017

Le Tokyo-Paris à 350 000 euros d’Edouard Philippe pour rentrer de Nouvelle-Calédonie

Le Premier ministre Edouard Philippe et sa délégation ont fait une partie du voyage retour de Nouvelle-Calédonie à bord d’un avion d’un loueur privé affrété pour 350 000 euros, au lieu de rester à bord de l’A340 de l’armée, jugé moins confortable.
CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL / AFP

Matignon a affrété pour 350.000 euros un avion d’un loueur privé afin de permettre à Edouard Philippe de rentrer plus vite de sa visite en Nouvelle-Calédonie et d’éviter de terminer le voyage dans un avion de l’Etat jugé trop inconfortable, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.

Venu en Nouvelle-Calédonie en vol commercial, le Premier ministre débute son voyage retour le 5 décembre dans l’A340 de l’armée de l’air mobilisé pour l’occasion, qui avait emmené une partie de sa délégation à l’aller.

Mais lors de l’escale technique à Tokyo, Edouard Philippe Philippe descend de l’appareil avec sa délégation, dont plusieurs ministres, pour embarquer dans un autre gros porteur, un A340 de luxe avec 100 sièges de type première classe, loué à l’entreprise spécialisée Aero Vision.

Au final, cet avion de location, qui s’est posé le 6 décembre à 07h30 à Orly, aura permis au Premier ministre, dans de meilleures conditions de confort, de gagner deux heures: celui de l’armée s’est posé à 09h30 à Roissy, quasiment à vide.

Matignon plaide des « économies » par rapport à un précédent voyage

Sollicité par l’AFP, Matignon a confirmé que « la délégation du Premier ministre, composée de 60 personnes, a fait le vol Tokyo-Paris sur un vol loué pour la somme de 350.000 euros, soit 6.000 euros par personne ».

Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas terminé son vol sur l’A340 de l’armée, qui a redécollé de Tokyo pour Paris après une escale de deux heures?

Premier argument de Matignon: cet avion, assez ancien et sans sièges business, « ne sert pas en temps normal à transporter ni des autorités militaires ni des membres du gouvernement en long courrier et de nuit ».

En l’absence de l’A330 présidentiel, il a été utilisé « exceptionnellement » par le Premier ministre entre Nouméa et Tokyo « justement pour faire des économies », plaide-t-on à Matignon.

Autre justification: les deux heures ont permis au Premier ministre de revenir « dans les temps impartis », alors qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à décoller pour l’Algérie et qu’un Conseil de Défense était prévu à l’Elysée à 8 heures.

Même si la règle souffre de nombreuses exceptions, en l’absence du chef de l’Etat, le Premier ministre doit se trouver en métropole, rappelle Matignon.

« Au total, le coût des vols pour ce déplacement ministériel a coûté 30% moins cher pour l’Etat que le dernier voyage similaire en Nouvelle-Calédonie », celui de Manuel Valls en 2016, a également souligné Matignon.

Matignon a affrété un vol Tokyo-Paris à 350 000 euros pour Edouard Philippe et sa délégation

Le vol qui a ramené le Premier ministre et sa délégation de leur voyage en Nouvelle-Calédonie a coûté 6 000 euros par personne.

Le Premier ministre Edouard Philippe, à Tiga, en Nouvelle-Calédonie, le 3 décembre 2017.
Le Premier ministre Edouard Philippe, à Tiga, en Nouvelle-Calédonie, le 3 décembre 2017. (FRED PAYET / AFP)
avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

Il s’agissait d’arriver vite et de voyager confortablement. Matignon a affrété, pour 350 000 euros, un avion d’un loueur privé, afin de permettre au Premier ministre Edouard Philippe de rentrer plus vite de sa visite en Nouvelle-Calédonie, selon une source proche du dossier. Le cabinet d’Edouard Philippe a confirmé à l’AFP que la délégation, « composée de 60 personnes », avait bien « fait le vol Tokyo-Paris sur un vol loué pour la somme de 350 000 euros, soit 6 000 euros par personne ».

Arrivé en Nouvelle-Calédonie en vol commercial, le Premier ministre a débuté son voyage retour, le 5 décembre, dans l’A340 de l’armée de l’air mobilisé pour l’occasion, qui avait déjà emmené une partie de sa délégation à l’aller. Mais lors de l’escale à Tokyo, Edouard Philippe en est descendu pour embarquer dans un autre A340, celui-ci équipé de 100 sièges de type première classe, loué à l’entreprise spécialisée Aero Vision. Au final, cet avion de luxe, qui s’est posé le 6 décembre à 7h30 à Orly, a permis au Premier ministre, dans de meilleures conditions de confort, de gagner deux heures. Celui de l’armée s’est posé à 9h30 à Roissy, presque vide.

Un avion de l’armée utilisé « exceptionnellement »

Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas terminé son vol sur l’A340 de l’armée ? Selon Matignon, cet avion, assez ancien et sans sièges business, « ne sert pas en temps normal à transporter ni des autorités militaires ni des membres du gouvernement en long courrier et de nuit ». Il a été utilisé « exceptionnellement » par le Premier ministre, entre Nouméa et Tokyo, « justement pour faire des économies », plaide Matignon. Autre justification : les deux heures ont permis au Premier ministre de rentrer à Paris « dans les temps impartis », alors qu’Emmanuel Macron s’apprêtait à décoller pour l’Algérie et qu’un Conseil de Défense était prévu à l’Elysée à 8 heures.

« Au total, le coût des vols pour ce déplacement ministériel a coûté 30% moins cher pour l’Etat que le dernier voyage similaire en Nouvelle-Calédonie », celui de Manuel Valls en 2016, précise encore le cabinet du Premier ministre.

Actualités des marchés: geek ou élève!…faut choisir!

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ielLes téléphones portables interdits « à l’école et au collège » dès la rentrée 2018, annonce Jean-Michel Blanque

Le ministre de l’Education nationale a annoncé cette mesure dimanche 10 décembre, lors de l’émission « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ».

© Fournis par Francetv infoC’est une réforme qu’il défendait depuis plusieurs mois. Invité de l’émission « Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI« , dimanche 10 décembre, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé l’interdiction des téléphones portables dans les écoles et collèges dès la rentrée 2018. « Est-ce qu’on va interdire les téléphones portables à l’école et au collège ? Réponse : oui (…) à la rentrée 2018 », a affirmé le ministre.

L’interdiction des téléphones portables était une promesse emblématique de campagne d’Emmanuel Macron. En septembre, dans une interview accordée àL’Expresspeu après la rentrée scolaire, Jean-Michel Blanquer avait déclaré qu’« avec les principaux, les professeurs et les parents, nous devons trouver le moyen de protéger nos élèves de la dispersion occasionnée par les écrans et les téléphones ».

Les téléphones portables interdits dans les écoles et les collèges à la rentrée 2018

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a fait cette annonce ce dimanche.

 

Les téléphones portables interdits dans les écoles et les collèges à la rentrée 2018

Les enfants rivés sur leur téléphone portable pendant les cours, bientôt une image du passé ? Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce dimanche, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annonce qu’ils seraient interdits dans les écoles et les collèges à partir de la rentrée 2018.

« Nous sommes en train de travailler sur cette question pour les modalités », a précisé le ministre, qui avait par le passé évoqué l’éventualité d’installer des casiers qui ferment pour que les élèves puissent les ranger..

« Parfois vous pouvez avoir besoin du téléphone portable pour des usages pédagogiques (…) pour des situations d’urgence, donc il faut qu’ils soient en quelque sorte confinés », a expliqué le ministre.

Il précise que cette interdiction « existe déjà » dans certains établissements et quil « y a des collèges qui réussissent à le faire », ce qui prouverait la faisabilité de la mesure.

Selon Jean-Michel Blanquer, la question des écrans est un message de « santé publique ». « Il est bon que les enfants ne soient pas trop, voire pas du tout, devant les écrans avant l’âge de 7 ans ».

Blanquer confirme l’interdiction du portable à l’école et au collège à la rentrée 2018

  AFP
Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer lors d’une conférence de presse, le 8 décembre 2017 à Paris Photo ludovic MARIN. AFP

Le ministre de l'Education  Jean-Michel Blanquer lors d'une conférence de presse, le 8 décembre 2017 à Paris

Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a confirmé dimanche l’interdiction à la rentrée 2018 du téléphone portable pour les élèves des écoles et collèges, mesure qui figurait dans le programme de campagne d’Emmanuel Macron.

«Est-ce qu’on va interdire les téléphones portables dans les écoles et les collèges? Réponse: oui», a déclaré M. Blanquer, invité du «Grand jury» RTL-Le Figaro-LCI.

Cette mesure entrera en vigueur «à la rentrée 2018», «nous sommes en train de travailler sur cette question pour les modalités», a-t-il ajouté. En septembre, il avait évoqué pour ce faire «des casiers qui ferment».

«Parfois vous pouvez avoir besoin du téléphone portable pour des usages pédagogiques (…) pour des situations d’urgence, donc il faut qu’ils soient en quelque sorte confinés», a déclaré dimanche le ministre, soulignant qu’un tel bannissement du portable «existe déjà» dans certains établissements, «il y a des collèges qui réussissent à le faire».

Au-delà du seul cadre scolaire, dans un «message de santé publique qui concerne les familles», il a souligné qu’il est «bon» que les enfants «ne soient pas devant trop, voire pas du tout, devant les écrans avant l’âge de sept ans».

« Plus de téléphones portables dans les écoles et collèges à la rentrée 2018 », annonce Jean-Michel Blanquer

La mesure, confirmée dimanche par le ministre de l’éducation nationale, était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

LE MONDE |

De nombreux enseignants s’alarment du « fléau » et de la « guerre sans fin » que représentent les portables à l’école.

Les téléphones portables seront interdits dans les écoles et collèges à partir de la rentrée 2018, a annoncé le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dimanche 10 décembre lors de l’émission « Le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ». « Nous sommes en train de travailler sur cette question, cela peut prendre des modalités diverses, a-t-il déclaré. Vous pouvez en avoir besoin pour des usages pédagogiques, pour des situations d’urgence, donc, il faut que les téléphones portables soient confinés. »

Il s’agissait d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.

De nombreux enseignants s’alarment du « fléau » et de la « guerre sans fin » que représentent les portables à l’école. Plus de huit adolescents sur dix étaient équipés en smartphone, selon une étude du Credoc de 2015, contre 20 % en 2011. Et la tendance gagne l’école primaire, où les élèves commencent à en être dotés parfois dès le CM1, à partir du moment où ils vont seuls à l’école, car cela rassure les parents de pouvoir les joindre à tout moment.

Lire notre article :   Collège et lycée : peut-on et doit-on encore bannir les téléphones portables de l’école ?

La mise en œuvre de cette mesure s’annonce compliquée. Le code de l’éducation proscrit déjà l’utilisation des téléphones portables dans les collèges et les écoles durant les cours. L’interdiction dans la cour de récréation et pendant les intercours laisse, en revanche, les syndicats d’enseignants dubitatifs, tant pour des raisons de respect du choix des parents (qui veulent pouvoir joindre leur enfant après les cours) que de contraintes pratiques (les employés de la vie scolaire devraient passer leur temps à fouiller les sacs des élèves).

Yeroushalaim, c’est par là..mec!

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terDonald Trump reconnaît officiellement « Jérusalem comme la capitale d’Israël », une décision qui aura des « conséquences dangereuses » selon les Palestiniens

© Fournis par Francetv infoAprès des mois de spéculation, le président des Etats-Unis a fait cette annonce mercredi 6 décembre.

« Le moment est venu de reconnaître officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël », a déclaré Donald Trump, mercredi 6 décembre, depuis la Maison Blanche, à Washington (Etats-Unis). Une décision qui aura des « conséquences dangereuses », avait mis en garde l’Autorité palestinienne à la veille de cette officialisation. Donald Trump a également annoncé avoir engagé une réflexion pour le déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.

« Aujourd’hui, enfin, nous reconnaissons l’évidence, à savoir que Jérusalem est la capitale d’Israël », a martèlé le président américain, rompant des décennies de diplomatie américaine, tout en promettant de faire tout son possible pour un accord de paix israélo-palestinien.

Cette décision intervient malgré les vives réactions de pratiquement toute la communauté internationale contre cette initiative et elle rompt avec la ligne observée depuis des décennies par ses prédécesseurs. La communauté internationale ne reconnaît pas la souveraineté d’Israël sur la totalité de la ville, qui abrite des lieux saints pour à la fois les religions juive, chrétienne et musulmane.

Jérusalem : « La décision de Trump peut déclencher un flux de violence incontrôlable »

Jérusalem : "La décision de Trump peut déclencher un flux de violence incontrôlable"
Donald Trump ((MANDEL NGAN / AFP))

Pour l’historien Vincent Lemire, la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël « annule 70 ans de droit international ».

Benjamin Aleberteau

Des décennies de diplomatie américaine et internationale rompues en une courte déclaration. Le président des Etats-Unis Donald Trump, a décidé, mercredi 6 décembre, de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et d’y installer l’ambassade américaine.

Une décision dangereuse, pour Vincent Lemire, historien et auteur du livre « Jérusalem, histoire d’une ville-monde ». Depuis Jérusalem, il détaille pour « l’Obs » les conséquences d’un tel choix politique. Interview.

En quoi la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Israël est-elle dangereuse pour le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens ?

Elle est dangereuse pour deux raisons. D’abord, jusqu’ici, les Etats-Unis étaient les médiateurs en chef, pratiquement irremplaçables. A partir du moment où ils s’alignent sur les positions israéliennes les plus à droite, ils annulent de facto leur rôle possible de médiateur. Il faudrait les remplacer par un acteur qui soit reconnu par les deux parties comme honnête et neutre.

La seconde raison est que, sur le terrain, cette décision peut déclencher un flux de violence absolument incontrôlable.

Quels intérêts poussent Donald Trump à faire ce choix ?

C’est un peu contre-intuitif parce que les Etats-Unis étaient censés présenter un plan de paix globale fin décembre-début janvier. Mais Trump est islamophobe et passionnément pro-israélien. Il a une vision de l’islam complément réactionnaire. Ses décisions correspondent à son idéologie.

Il a des convictions très proches de la droite évangéliste américaine, qui est très pro-israélienne. De plus, Trump est plongé dans des affaires extrêmement compliquées depuis deux jours, comme Netanyahou. Et la meilleure tactique de Trump, c’est les contre-feux. On l’a déjà vu.

Cette décision aura-t-elle des conséquences concrètes ou est-elle seulement de l’ordre du symbole ?

Il n’y aura pas de conséquences concrètes immédiatement dans la ville de Jérusalem. En revanche, cette décision des Etats-Unis, membre fondateur du Conseil de sécurité de l’ONU, tire un trait sur 70 ans de droit international sur la question d’Israël.

Le cadre des négociations ne sera plus jamais le même. C’est une conséquence immense. La position des acteurs sera totalement bouleversée.

Quelle va être la réaction des pays voisins ?

Avec les pré-réactions, on est déjà dans un niveau élevé. La Turquie menace de rompre à nouveau ses relations avec l’Israël ; la Jordanie risque de ne pas rouvrir son ambassade en Israël ; l’Arabie saoudite est en train de sortir la cause palestinienne de son agenda diplomatique ; la Chine, membre permanent du conseil de sécurité, monte à la charge pour la première fois dans le conflit israélo-palestinien…

Tous les acteurs de la région sont obligés de se positionner par rapport à ça. Et il ne faut pas oublier les opinions publiques…

Qu’en pensent les Israéliens et les Américains ?

On ne voit pas du tout d’indices d’inquiétude du côté israélien. Il faut avoir en tête l’actualité des portiques de juillet dernier, qui était une humiliation très sévère pour Netanyahou, la droite israélienne religieuse et les services de sécurité. C’était une lourde défaite, et ça a été la première vraie victoire palestinienne à Jérusalem depuis la Guerre des Six jours. On sent une volonté de laver l’affront de la crise des portiques.

Les Juifs américains, eux, sont absolument contre : ils ont voté à 76% pour Clinton. Ils s’inquiètent d’un embrasement possible. La décision de Trump est, en revanche, supportée par la droite américaine. Pour les évangélistes américains les plus durs, la présence de l’Etat d’Israël sur toute la terre sainte doit permettre le retour du messie.

D’autres pays reconnaissent-ils Jérusalem comme capitale de l’Israël ?

Seize pays avaient leur ambassade à Jérusalem avant la loi de 1980, qui revendique tout Jérusalem, ouest et est, comme capitale. Immédiatement après, l’ONU a demandé à tous les pays, dont les Pays-Bas, de retirer leur ambassade de Jérusalem, direction Tel-Aviv. Une décision unilatérale peut avoir un effet boomerang.

Trump a-t-il conscience de l’importance de ce choix ?

Trump n’est pas isolé. Il est en ligne avec son électorat, en ligne avec son administration, en ligne avec ses convictions et en ligne avec sa famille qui sont, en partie, ses conseillers. Il ne faut pas dépeindre Trump comme un chien fou.

Après sa décision de sortir de l’Unesco, sa menace de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien, et son choix de quitter les accords de Paris, ce n’est pas une première pour Trump. C’est totalement dans sa façon de faire.

Comment se passe la situation sur place ?

Je dis souvent que Jérusalem est l’œil du cyclone : l’œil de cyclone organise la violence autour de lui, mais à l’intérieur, c’est extrêmement calme. Il y aura évidemment des manifestations et des protestations.

L’autorité palestinienne et le Hamas ont appelé à se rejoindre jusqu’à samedi soir. La municipalité de Jérusalem devrait quant à elle organiser une célébration de la décision de Trump, copiée sur la célébration de novembre 1947, après le plan de partage de l’ONU…

Propos recueillis par Benjamin Aleberteau, le 6 décembre 2017

 Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël

Statut de Jérusalem: critiques dans le monde entier après la décision de Trump

 AFP
Statut de Jérusalem: critiques dans le monde entier après la décision de Trump

La décision mercredi du président américain Donald Trump de reconnaître « officiellement Jérusalem comme capitale d’Israël » a suscité une vague de condamnations au sein de la communauté internationale, à l’exception évidemment d’Israël. Voici les principales réactions:

– Israël salue un « jour historique »

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué comme un « jour historique » la décision de Donald Trump. M. Netanyahu a aussi assuré que la décision du président américain ne changerait rien en ce qui concerne les lieux saints des trois grandes religions monothéistes à Jérusalem, affirmant l’engagement israélien à maintenir le « statu quo ».

– Mahmoud Abbas: les Etats-Unis « sapent délibérément tous les efforts de paix »

« Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis sapent délibérément tous les efforts de paix et proclament qu’ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu’ils ont joué au cours des dernières décennies », a affirmé le président palestinien Mahmoud Abbas sur la télévision palestinienne.

– OLP : Washington « disqualifié »

Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a estimé que Donald Trump avait « détruit » la solution dite à deux Etats. M. Trump a aussi « disqualifié les Etats-Unis de tout rôle dans un quelconque processus de paix », a-t-il ajouté.

– Hamas: Trump ouvre « les portes de l’enfer »

Pour le mouvement islamiste palestinien Hamas, la décision du président américain ouvre « les portes de l’enfer pour les intérêts américains dans la région ».

Ismaïl Radouane, un haut responsable du Hamas s’exprimant devant des journalistes dans la bande de Gaza, a appelé les pays arabes et musulmans à « couper les liens économiques et politiques » avec les ambassades américaines, et à expulser les ambassadeurs américains.

– Arabie Saoudite: une décision « injustifiée et irresponsable » –

L’Arabie saoudite a exprimé « de profonds regrets » rappelant qu’il « a déjà mis en garde contre les graves conséquences que peut avoir cette décision injustifiée et irresponsable », a souligné un communiqué du Palais royal cité par les médias d’Etat.

Le communiqué saoudien dit espérer « voir l’administration américaine revenir sur cette décision » qui « va à l’encontre des droits historiques des Palestiniens à Jérusalem (…) et va compliquer le conflit entre Israël et les Palestinien ».

Pour Ryad il s’agit « d’un recul dans les efforts en faveur du processus de paix et d’une violation de la position américaine historiquement neutre sur Jerusalem ».

– L’Iran prédit une « nouvelle Intifada »

Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé dans un communiqué une « provocation et une décision insensée de la part des Etats-Unis (…) qui va provoquer une nouvelle Intifada et pousser à des comportements plus radicaux et à davantage de colère et de violence ».

La décision de M. Trump est une « violation claire des résolutions internationales », a-t-il ajouté en estimant que Jérusalem était « une partie intégrante de la Palestine ».

– Jordanie: « une violation du droit international »

« La décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, et le transfert de l’ambassade des Etats-Unis vers cette ville, constitue une violation des décisions du droit international et de la charte des Nations unies », a estimé le porte-parole du gouvernement jordanien, Mohammed Moumenié.

– Turquie: « irresponsable »

« Nous condamnons la déclaration irresponsable de l’administration américaine (…) cette décision est contraire au droit international et aux résolutions de l’ONU », a réagi le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu sur Twitter.

– La Tunisie « profondément préoccupée »

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères affirme que la Tunisie est « profondément préoccupée » et dénonce « une atteinte primordiale au statut juridique et historique de la ville et une violation des décisions de l’ ONU ». « Cette décision pousse à plus de tensions et représente une provocation pour les sentiments des arabes et des musulmans ».

– La Syrie soutient « ceux qui sont loyaux à la cause palestinienne »

La présidence syrienne, sur page officielle Facebook, estime que « l’avenir de Jérusalem n’est pas déterminé par un Etat ou un président mais par son histoire, sa volonté et la détermination de ceux qui sont loyaux à la cause palestinienne ».

– Le Liban « rejette et dénonce cette décision »

Le Premier ministre libanais Saad Hariri « rejette et dénonce cette décision et annonce aujourd’hui sa plus totale solidarité avec le peuple palestinien ».

– L’ONU « contre toute mesure unilatérale »

Le statut de Jérusalem ne peut être résolu que par une « négociation directe » entre Israéliens et Palestiniens, a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, en rappelant avoir toujours été « contre toute mesure unilatérale ». « Il n’y a pas d’alternative à la solution de deux Etats » avec « Jérusalem comme capitale d’Israël et de la Palestine ».

– L’UE « exprime sa sérieuse préoccupation »

« L’Union européenne exprime sa sérieuse préoccupation à propos de l’annonce aujourd’hui du président des Etats-Unis Trump sur Jérusalem et les répercussions que cela peut avoir sur la perspective de paix », a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué.

– France: « regrettable »

Le président français Emmanuel Macron a jugé « regrettable » la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem capitale de l’Etat d’Israël et appelé à « éviter à tout prix les violences ».

Lors d’une conférence de presse à Alger, il a rappelé « l’attachement de la France et de l’Europe à la solution de deux Etats, Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues avec Jérusalem comme capitale des deux Etats ».

– L’Allemagne « ne soutient pas cette position »

Le gouvernement allemand « ne soutient pas cette position car le statut de Jérusalem ne peut être négocier que dans le cadre d’une solution de deux Etats », a déclaré la chancelière Angela Merkel, citée dans un tweet de son porte-parole Steffen Seibert.

– Le Royaume-Uni « pas d’accord »

« Nous ne sommes pas d’accord avec la décision américaine de transférer son ambassade à Jérusalem et de reconnaître Jérusalem comme la capitale israélienne avant un accord final sur son statut », a déclaré la Première ministre britannique Theresa May dans un communiqué, estimant que cette décision n’était « d’aucune aide » pour les perspectives de paix dans la région.

– Italie: le statut de Jérusalem doit être « défini dans le cadre d’un processus de paix »

« Jérusalem ville sainte, unique au monde. Son futur doit être défini dans le cadre d’un processus de paix basé sur les deux Etats, Israël et Palestine », a réagi sur Twitter du chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni.

– Le Canada appelle « au calme »

« La question du statut de Jérusalem ne peut être résolue que dans le cadre d’un règlement général du conflit israélo-palestinien », a affirmé Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères. Le gouvernement canadien, « allié indéfectible de l’Etat d’Israël », appelle l’ensemble des protagonistes au « calme ».

Donald Trump isolé sur la scène internationale après sa décision sur Jérusalem

Le président américain Donald Trump le 6 décembre 2017 à la Maison Blanche, à Washington DC.

Le président américain a reconnu mercredi soir Jérusalem comme la capitale d’Israël. Une décision en rupture avec ces prédécesseurs, qui lui a valu les critiques de plusieurs dirigeants internationaux.

  • Plumeetpinceau     Trump, c’est le type qui se balade avec une torche au milieu d’une montagne de produits inflammables. Lui, il s’en fiche, cela n’aura aucune conséquence pour lui, mais pour des milliers d’Israéliens et de Palestiniens c’est la mort assuré, à terme, sans parler de l’inévitable flambée de violence qui va doper les islamistes fous, partout sur Terre. Combien de morts aux prochains attentats en France, mister Trump?
    belin                                        Des décennies de tirs de roquettes de la part du Hamas ou du Fatah, d’attentats comme on en subit en France, ah elle est belle la diplomatie internationale !
    • MarieTheopphyle                Et alors ? C’est pour cela qu’il faut tirer un trait sur 70 ans de droit international ? Vous êtes comme les Evangélistes américains, à côté de la plaque !
    • Vanoff                                   Tout à fait d’accord. Il n’y a que les niais qui peuvent croire que des négociations peuvent venir à bout de ce problème. Des négociations il y en a depuis des décennies, elles ont permis d’engraisser des politiques de tous horizons et de tous bords. Conseils, commissions, réunions, palabres, propositions idiotes ou infaisables, visites des lieux (sauf là où les bombes tombent) restaurants, traiteurs, hôtels de luxe, plage, défraiements…~et ce sans jamais le moindre résultat! Une superbe poule aux œufs d’or pour nos magnifiques démocraties donneuses de leçons
  • billiejoe                                         Comme quoi les politiques n’ont aucune responsabilité. Ils peuvent semer la pagaille (pour ne pas être vulgaire), ils ne sont responsables ni financièrement, ni pénalement de quoi que ce soit. A quand le permis de vote?
  • clchar                                             Combien de morts à venir dans tous les camps et dans le monde suite à cette régression?
  • tazorc                     La capitale d’Israel est Tel Aviv, pourquoi changer? Pour faire plaisir aux fanatiques religieux?
    LabalanceLabalance                             Trump commence sérieusement à se mettre tout le monde à dos ; il ne pourra avoir que des actions par la force, pas de négociations.
    DracDrac                                         allez Trump !
    SaloméSalomé                                    Mais il s’en bat les kouilles des commentaires des sans kouilles…. il applique son programme…
    mm                                              Le taré est en train de ridiculiser son pauvre pays illetré
    MKKMKK                                        Et ça rabâche, et ça rabâche chez les défèques niouzes et les baveux de la désinfo ! Ceux à qui ça ne plaît pas ce sont bien les merdias du harcèlement anti-Trump.
    La trumpophobie, ça en fait dire des concetés !
    marc lmarc l                                       Trump est un fauteur de haines et de conflits tous azimuths ..
    Mais sa décision a l’avantage de clarifier les choses et de sortir de 40 années d’hypocrisie US, prétendus médiateurs alors qu’ils ont systématiquement empêché l’application des résolutions des Nations Unies et la reconnaissance de l’Etat Palestinien en multipliant leurs vetos .
    191 Etats représentés à l’ONU sont aujourd’hui unanimes à dénoncer la position des seuls Trump et Netanyahu.
    Le gouvernement Trump, sortant de fait du dialogue pour la paix, laisse fort opportunément au reste du monde et au premier chef à l’UE, le soin d’oeuvrer plus loyalement et plus efficacement pour rechercher un compromis
    LOUNCENYLOUNCENY                              Quand le châtiment divin devient inévitable, alors le peuple perd sa lucidité au point de confier son destin à un débile par qui le mal se concrétisera.
    Trump acculé de toute part, ne trouve pas mieux issue que de créer des contre-feux qui mettront davantage le monde à feu et à sang.Ainsi les enquêtes sur son élections passeront au second plan.
    bryan74bryan74                                     si tous les pays musulman ou pas sont contre trump et Netanyahou c’est qu’ il faut chercher le fauteur de trouble
    JOCELYNJOCELYN                                       je sais que çà choque en france un président qui tient ses promesses, mais c’était dans son programme et il a été élu démocratiquement avec ce programme
    FAIS LE POUR TOIFAIS LE POOUR TOI                  nos dirigeants ont pris la mauvaise habitude de baisser leur froc devant l’islamerde ALLEZ D TRUMP ,,, EN FORCE
    DeeDee                                               « Arabes et musulmans du Proche-Orient, Nations unies, ou dirigeants européens, ils sont nombreux à avoir fait part de leur désaccord »
    Trump est un formidable et puissant détecteur de khons.
    BetsssBetsss                                           erdogan ce clown qui rompt tout lien avec Israël si cette décision le dérange, pour soutenir les terros en Syrie il faisait moins de manière, les musulmans sont des traîtres entre eux les israéliens ont raison de continuer a pousser.
    Optimist                                               Oh ça lui va bien à erdogan de donner des leçons !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    ThyThy                                                Taré et inculte.
    HannibalHannibal                                       Sur le terrain ça ne changera rien : Israël occupe Jérusalem depuis 50 ans, y installe ses colonies réservées aux juifs et se soucie comme d’une guigne des résolutions de l’ONU et du droit international, avec le soutien inconditionnel des États-Unis envers et contre tous. Alors la déclaration de Trump change quoi? Elle vient après la dénonciation du traité commercial avec l’Asie, le retrait des USA de l’Accord de Paris, de l’Unesco aussi. Je ne serais pas surpris que les USA de Trump quittent aussi l’ONU, comme le Japon et l’Italie fasciste avaient quitté la SDN. L’Amérique s’enferme derrière son mur et claque la porte après un dernier bras d’honneur au reste du monde. Il est temps qu’une Europe régénérée par le départ des Anglais prenne désormais le leadership du monde libre.
    yvanyvan                                                Bravo Trump !
    ClaudeClaude                                            apprenti sorcier et pitre ou comment attiser les braises et déclencher de nouveaux conflits; mode d’emploi .les USA ne sont plus pris au sérieux avec cet énergumène
    nina5493nina5493                                        pourquoi écouter ce bouffon ? zézingage me paraît approprié !
    VivdanseVivdanse                                       ce mec est un furoncle qu’il faut crever!
    BigWomenBigWomen                                 FDP : occupe toi de ton peuple qui souffre des catastrophes naturelles .
    LobeliaroseLobeliarose                                  B.Obama , B.Clinton, et Busch..l’avaient promis… D.Trump aussi !!!!
    Depuis 1995, chaque président américain doit décider tous les six mois s’il renouvelle une clause dérogatoire à une loi votée par le Congrès, sous la présidence de Bill Clinton, prévoyant le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.
    Edin                                                       On disait la même chose sur Macron

    A propos Macron on disait la même chose, pas de cohérence dans ses propositions politiques, floue, etc. , etc. , mais finalement chez Macron, « tout est bien », « c’est permis », « c’est accepté », « il sait ce qu’il fait », « tout va bien »…                                  Majorons                                                Il n’a qu’une ambition

    Et malheureusement, pour nous tous car je croix qu’il souhaite la 3 ième guerre mondiale.