Un polar dans le frigo

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Pourquoi la Fnac convoite Darty

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Le groupe d’électroménager britannique a indiqué ce mercredi 30 septembre avoir reçu une offre de la Fnac, qu’il va « étudier au plus près ».

« il faut relancer le dialogue social »

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 Poutine et Obama coordonnent leur action

La France ouvre une enquête pour « crimes de guerre » contre la Syrie

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Un homme devant les ruines de son immeuble à Alep en Syrie le 17 septembre 2015.

Une enquête préliminaire pour « crimes de guerre » a été ouverte en France le 15 septembre, visant le régime du président Bachar Al-Assad, pour des exactions commises en Syrie entre 2011 et 2013. Après un signalement du Quai d’Orsay, le parquet de Paris a ouvert cette enquête, a confirmé à l’AFP une source proche du dossier. Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a expliqué cette démarche :

« Face à ces crimes qui heurtent la conscience humaine, à cette bureaucratie de l’horreur, face à cette négation des valeurs d’humanité, il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité de ces assassins ».

L’enquête se base notamment sur le témoignage de « César », un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant 55 000 photographies effroyables de corps torturés. Ces clichés, auquel Le Monde a eu un accès exclusif, ont nourri le rapport, dévoilé le 20 janvier 2014 par la chaîne américaine CNN et le quotidien britannique The Guardian, qui accuse le régime syrien d’avoir torturé et tué « à l’échelle industrielle ».

Travail sur la base de photographies

Pour savoir si la justice française est compétente pour juger les responsables présumés de ces crimes, il faut qu’un Français ou un Franco-Syrien figure parmi les victimes, ce que s’attachent à savoir les gendarmes de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG), précise Europe 1.

Ils travailleront notamment à partir des photos accumulées pendant deux ans par cet homme se faisant appeler « César », qui fut photographe aux ordres du régime syrien avant d’être exfiltré de Syrie en juillet 2013. Il dit avoir travaillé dans une unité de documentation de la police militaire syrienne.

L’annonce de cette enquête intervient alors que la crise syrienne est au centre de l’Assemblée générale des Nations unies. François Hollande avait affirmé à l’ONU qu’« on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau », excluant ainsi Bachar Al-Assad d’une solution politique au conflit. Le président américain Barack Obama a insisté sur le départ du président syrien pour vaincre les djihadistes de l’Etat islamique (EI), alors que la Russie insiste pour le maintenir au pouvoir.

Lire la synthèse : Au bout d’un an, quel est le bilan de la coalition internationale contre l’EI ?

La France ouvre une enquête pour « crimes de guerre » contre le régime de Bachar-al Assad

Cette enquête s’appuie sur le rapport César, un ancien photographe légiste qui travaillait pour la police militaire syrienne et qui a fui la Syrie en juillet 2013 avec une carte mémoire contenant 55 000 clichés de corps torturés.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale le 15 septembre dernier, contre le régime de Bachar al-Assad pour « crimes de guerre », après que le Quai d’Orsay lui a fourni un lourd dossier contenant 55 000 photos d’exactions commises en Syrie entre 2011 et 2013. Cette enquête s’appuie sur le « rapport César », un ancien photographe légiste qui travaillait pour la police militaire syrienne et qui a fui la Syrie en juillet 2013 avec une carte mémoire contenant 55 000 clichés de corps torturés. Selon Laurent Fabius, ce reportage institué « Assad’s secret massacres » (en français : Les massacres secrets d’Assad) témoigne de « la cruauté systématique du régime de Bachar al-Assad ». Le rapport César devait s’ajouter au dossier de l’ONU, sur la responsabilité du régime syrien dans les « tortures de masse ».

11 000 victimes seraient représentées sur ces 55 000 clichés d’une violente insoutenable. Selon Europe 1, seraient photographiés, des cadavres dans un hôpital militaire de Damas, mais également les corps mutilés de prisonniers considérés comme des opposants au régime Assad. César était chargé d’identifier les dépouilles de ces hommes. « Face à ces crimes qui heurtent la conscience humaine, à cette bureaucratie de l’horreur, face à cette négation des valeurs d’humanité, il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité de ces assassins » a déclaré le chef de la diplomatie française.

Le pôle Génocide du tribunal de grande instance de Paris, créé en 2012, serait en charge de l’affaire et aurait jugé le récit du photographe « extrêmement convaincant ». Mais pour que la France puisse juger le régime syrien dans cette affaire, il faudrait qu’un Français ou qu’un Franco-syrien soit identifié parmi les victimes, rapporte Europe 1. C’est à cela que travaillent les autorités de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG).

Bachar al-Assad: la France ouvre une enquête pour « crimes de guerre » contre le régime syrien

ASSAD

Une enquête pénale pour « crimes de guerre » a été ouverte en France visant le régime de Bachar al-Assad, pour des exactions commises en Syrie entre 2011 et 2013, a appris l’AFP mardi 29 septembre. Après un signalement du Quai d’Orsay, le parquet de Paris a ouvert le 15 septembre une enquête préliminaire pour « crimes de guerre », a annoncé une source proche du dossier.

L’information a été confirmée par une source diplomatique. L’enquête se base notamment sur le témoignage de « César », un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant 55.000 photographies effroyables de corps torturés.

« Crimes qui heurtent la conscience humaine »

Le ministère des Affaires étrangères a signalé les faits au procureur de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité publique à transmettre à la justice les informations qu’elle possède si elle a connaissance d’un crime ou d’un délit quel qu’il soit, a expliqué la source proche du dossier.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a invoqué mardi « la responsabilité d’agir contre l’impunité » à propos de l’ouverture de cette enquête. « Il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité », a déclaré Laurent Fabius qui se trouve à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies, en dénonçant des « crimes qui heurtent la conscience humaine ».

Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) ont été chargés de mener les investigations.

Des milliers de photos de tortures

Les enquêteurs travailleront notamment à partir des milliers de photos de tortures accumulées pendant deux ans par cet homme se faisant appeler « César », qui fut photographe aux ordres du régime syrien avant d’être exfiltré de Syrie en juillet 2013. Il dit avoir travaillé dans une unité de documentation de la police militaire syrienne.

L’annonce de cette enquête intervient alors que la crise syrienne est au centre de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Mardi, le président américain Barack Obama a insisté sur le départ du président syrien Bachar al-Assad pour vaincre les jihadistes de l’Etat islamique alors que la Russie insiste au contraire pour le maintenir au pouvoir.

De son côté, le président François Hollande a affirmé lundi à l’ONU qu' »on ne peut pas faire travailler ensemble les victimes et le bourreau », excluant ainsi Bachar al-Assad d’une solution politique au conflit.

Lire aussi :

• Obama et Poutine en première ligne pour une sortie de crise en Syrie

• Les États-Unis et la Russie forcés de s’allier, rare mais pas inédit

#Syrie La justice française a ouvert une enquête contre le régime Assad pour « crimes de guerre« 

(AY-COLLECTION/SIPA)

Une enquête pénale pour « crimes de guerre » a été ouverte en France contre le régime de Bachar al-Assad, pour des exactions commises en Syrie entre 2011 et 2013, a-t-on appris mardi soir.

Après un signalement du Quai d’Orsay, le parquet de Paris a ouvert le 15 septembre une enquête préliminaire pour « crimes de guerre », a annoncé une source proche du dossier, une information confirmée par une source diplomatique. L’enquête se base notamment sur le témoignage de « César », un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant 55.000 photographies effroyables de corps torturés.

« Il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité », a déclaré à New York le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, en dénonçant des « crimes qui heurtent la conscience humaine ».

Syrie: la justice française ouvre une enquête visant Bachar el-Assad

 LEXPRESS.fr avec AFP

le-president-bachar-al-assad-centre-parle-avec-ses-troupes-dans-le-quartier-jobar-le-31-decembre-2014_5180115Le régime de Bachar al-Assad est soupçonné de crimes de guerre en Syrie.     afp.com

Pour la première fois, le parquet de Paris a ouvert le 15 septembre une enquête pour « crimes de guerre » visant le régime syrien. Celle-ci se base notamment sur les photographies de corps torturés ramenées par un ancien militaire.

Des magistrats et policiers français vont enquêter sur le conflit syrien. Pour la première fois, une enquête préliminaire pour « crimes de guerre » et visant le régime de Bachar el-Assad a été ouverte en France. C’est après un signalement du Quai d’Orsay que le parquet de Paris a pris cette décision le 15 septembre dernier, a précisé mardi une source proche du dossier, confirmant des informations d’Europe 1.

L’enquête pénale vise plus précisément les exactions commises en Syrie entre 2011 et 2013, présumément par le pouvoir syrien en place. « Face à ces crimes qui heurtent la conscience humaine, à cette bureaucratie de l’horreur, face à cette négation des valeurs d’humanité, il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité de ces assassins », a commenté le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius dans une déclaration transmise.

Ce sont les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) ont été chargés de mener les investigations.

« Tortures de masse »

L’enquête se base notamment sur le témoignage de « César », un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant 55 000 photographies effroyables de corps torturés. Cet homme dit avoir travaillé dans une unité de documentation. Le « rapport César -des milliers de photos insoutenables, authentifiées par de nombreux experts, qui montrent des cadavres torturés et morts de faim dans les prisons du régime- témoigne de la cruauté systématique du régime de Bachar al-Assad », a estimé Laurent Fabius, qui se trouve à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies.

Lors d’une conférence de presse à Paris en mars 2014, plusieurs photos d’une cruauté insoutenable, provenant d’une carte-mémoire emportée par « César », avaient été projetées à l’Institut du monde arabe. Ecrit en anglais en lettres couleur sang, et intitulé « Assad’s secret massacres » (les massacres secrets d’Assad), le photoreportage était destiné aux instances internationales dont l’ONU, pour instruire un dossier sur la responsabilité du régime dans des « tortures de masse ».

Des corps décharnés

Sur ces clichés, on voyait des yeux arrachés, des gens avec des lésions sur le dos ou le ventre, des corps décharnés et aussi une photo montrant une centaine de cadavres gisant dans un hangar, au milieu de sacs de plastique devant servir à les enterrer. Damas avait alors qualifié ce rapport de « politique ».

Le chef de la diplomatie française a appelé l’ONU et notamment la Commission d’enquête internationale sur la Syrie « à poursuivre avec une détermination renforcée son enquête ». Le Quai d’Orsay a signalé les faits au procureur de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité publique à transmettre à la justice les informations qu’elle possède si elle a connaissance d’un crime ou d’un délit quel qu’il soit.

Enquête en France contre Bachar al-Assad : « Notre responsabilité est d’agir contre l’impunité », dit Laurent Fabius

Le ministre des Affaires étrangères a commenté l’ouverture en France de l’enquête pénale visant le régime de Bachar al-Assad.

Laurent Fabius, le 29 septembre 2015 à New York
Crédit : AFP  Laurent Fabius, le 29 septembre 2015 à New York

« Il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité », a-t-il ainsi déclaré. « Face à ces crimes qui heurtent la conscience humaine, à cette bureaucratie de l’horreur, face à cette négation des valeurs d’humanité, il est de notre responsabilité d’agir contre l’impunité de ces assassins », a affirmé le ministre des Affaires étrangères ». L’enquête se base notamment sur le témoignage de « César« , un ex-photographe de la police militaire syrienne qui s’était enfui de Syrie en juillet 2013, en emportant 55.000 photographies effroyables de corps torturés. Le « rapport César – des milliers de photos insoutenables, authentifiées par de nombreux experts, qui montrent des cadavres torturés et morts de faim dans les prisons du régime – témoigne de la cruauté systématique du régime de Bachar  al-Assad », a affirmé M. Fabius, qui se trouve à New York pour l’Assemblée générale des Nations unies.

Le chef de la diplomatie française a appelé l’ONU et notamment la Commission d’enquête internationale sur la Syrie « à poursuivre avec une détermination renforcée son enquête ». Le Quai d’Orsay a signalé les faits au procureur de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, qui oblige toute autorité publique à transmettre à la justice les informations qu’elle possède si elle a connaissance d’un crime ou d’un délit quel qu’il soit. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCHGCG) ont été chargés de  mener les investigations.

Le parquet de Paris a ouvert l’enquête préliminaire le 15 septembre dernier après que le Quai d’Orsay lui a fourni les 55.000 éléments photographiques mettant en avant les corps torturés des opposants au régime de Bachar al-Assad.

La France en croisade contre les « crimes de guerre » du régime Assad

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pénale préliminaire pour des exactions commises en Syrie par le gouvernement de Bachar el-Assad.

Source AFP | Le Point.fr

Le 20 août 2011, des membres de la communauté syrienne de France ont manifesté contre le régime Assad.
Le 20 août 2011, des membres de la communauté syrienne de France ont manifesté contre le régime Assad.Copyright (c) 1998 Hewlett-Packard Company©Michel Stoupak

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commentaires

fr
vive le FN et Poutine ! le journaliste est insupportable…
L’abus d’OTAN est dangereux pour la santé
Le problème semble plus vaste qu’il n’est présenté par les médias. En gros, Poutine, en fonction des accords géo-stratégiques majeurs passés avec la Syrie, ne lâchera pas Bachar al-Assad. L’OTAN, inquiet des ces accords qui privilégient la Russie en Méditerranée du sud (un peu comme pour l’Ukraine et la Mer Noire), refuse ce leadership géographique et veut évincer Bachar, ce qui annulerait, de fait, ces accords. Comme on peut le constater, la guerre froide n’est pas finie et l’OTAN est prête à sacrifier la sécurité de l’Europe pour garder la « pôle position ». Actuellement, l’état syrien, avec l’aide des russes, reste (malheureusement) le plus efficace dans le conflit contre Daesh sur son propre territoire et le destituer ouvrirait une grande brèche à l’état islamique (les russes se retirant). Fermer cette faille impliquerait une occupation militaire de l’OTAN en Syrie, ce qui a très très peu de chance de se produire dans l’immédiat. Donc la question que l’on peut se poser est la suivante : vaut-il mieux une Russie plus présente et plus proche au niveau stratégique ou laisser l’état islamique progresser sur toute la frontière sud de la Turquie ? En poussant plus loin : doit-on craindre que la Russie, à terme, domine l’Europe ou que l’état islamique s’infiltre profondément dans toute l’Union Européenne, attendant le jour de l’insurrection islamique ? A ces questions, F. Hollande a déjà répondu : « Daesh c’est le mal et Bachar Al-Assad est très très méchant »… Citoyen, fais ton choix…
  • korben      BACHAR ennemi public n°1 de la FRANCE invité d’honneur de la fête nationale du 14 juillet ……..je ne pense pas que l’on puisse se changer en dictateur sanguinaire en quelques mois , et oui , ainsi va le monde , alors messieurs les politiques socialistes un peu d’humilité les français ont la mémoire longue

  • sissi08       Vont-ils l’éliminer comme pour Kadafi sous NS ? Ils sont prêts à tout au PS. J’en ai froid dans le dos. M. Poutine lui donnera au pire, l’asile politique pour éviter un bain de sang.

  • papou5201       Et vous Mr Fabius vous êtes encore au pouvoir avec les casseroles qui vous poursuivre depuis 1980
    Alors Mr le donneur de leçons balayer devant votre porte avant de donner des leçons de morale vous êtes très mal placé pour être crédible !!!!!!!
  •  ………………….  •

    • Massacre de la Ghouta 2013
      Wikipedia :
      En janvier 2014, Richard Lloyd, ancien inspecteur de l’ONU spécialiste des missiles, et Theodore Postol, professeur au MIT, publient un rapport de 23 pages selon lequel le régime syrien ne peut être tenu responsable du massacre. Ils ont pour cela étudié des « centaines » de photos et des vidéos d’ogive, de restes de roquettes, d’impacts sur le sol, et de barils contenant le gaz sarin, publiées sur Internet, et se sont livrés à une analyse physique interne qui a permis, selon le docteur George Stejic, directeur des laboratoires Tesla qui emploient Richard Lloyd, d’établir le volume de gaz sarin utilisé, la portée des missiles, leur direction ainsi que l’endroit d’où ils ont été tirés. Le rapport contredit le rapport américain, notamment en affirmant que les roquettes tirées étaient de courte portée, une conclusion que François Géré, directeur de l’Institut français d’analyse stratégique (Ifas), juge « crédible », d’autant plus qu’elle est évoquée par le rapport final de l’ONU. Or, le rapport américain affirme que les roquettes ont été tirées depuis le « coeur » du territoire contrôlé par le régime à Damas : au contraire, tout point situé à deux kilomètres des impacts se situe en territoire rebelle. Mais d’après François Géré et Olivier Lepick, il est probable que le régime ait avancé ses vecteurs de lancement au plus près des positions adverses, pour réduire le temps de passage au-dessus de ses propres troupes et ainsi diminuer les risques de bavure. Olivier Lepick affirme par ailleurs : « Ce rapport repose sur beaucoup d’hypothèses très difficiles à vérifier d’un point de vue technique, telles que la portée des missiles, la distance qu’ils ont parcourue et le calcul des charges de propulsion ». De son côté, l’ONU ne souhaite pas commenter le rapport29.

      En juin 2014, dans un éditorial du journal Le Point, Franz-Olivier Giesbert, affirme en citant Richard Lloyd, que seuls les rebelles djihadistes ont pu perpétrer l’attaque chimique de Ghouta. Il accuse notamment le quotidien Le Monde et le gouvernement français, d’avoir désigné sans preuves, afin de justifier d’éventuelles frappes à venir, le régime de Bachar al-Assad

    • Kazuma  • 

      Ces sacro-saints gauchistes de france qui ont armé des islamistes qui ne sont rien d’autres que des terroristes, essaient de donner des leçons aux autres, c’est comique.

      Irreductible Gaulois  • 

      Fabius est plus fort pour juger les autres que pour répondre de ses actes.

      daniel  • 

      Ah, quel clown cet Hollandouille 1er !!!

      Monkey63  • 

      Fabius se prend vraiment pour un être supérieur aux autres. Il accumule bêtises sur bêtises et,maintenant il pense que la France peut se substituée au Tribunal pénal International seul habilité à juger les crimes de guerre. Pendant ce temps là notre Justice qui à déjà fort à faire perd tu temps avec les obsessions de Fabius.

      marcel57  • 

      d’accord mais aussi enquète sur les responsables français qui ont livré depuis 4 ans des armes aux djihadistes se faisant complices de la poursuite de la guerre et du génocide des minorités religieuses en cours

      françois  • 

      La France et surtout le « moi je », feraient mieux de s’occuper de ses fesses, la Syrie ne fait pas partie de l’Europe, donc!!!!!!!!!!!!!!!!!!De quoi il se mêle le plouck!

      Anis Bal  • 

      les grands fo Q..que sont obaba et moajeu….on bombarde les rebelles en SYRIE..qui se battent contre bachar (apres les avoir armés) Mais on ne veut pas s’allier avec les RUSSES,car ils sont alliés a POUTINE..!!.

      Vivement 2017  • 

      cette bande de tarés feraient de faire des enquêtes sur les crevards djihadistes qui se trouvent EN FRANCE …..le danger est là pour nous chaque jour !

      Corrina  •

      Hollande ou l’art de retourner sa veste !
      il y a quelques temps il finançait, maintenant il sanctionne !
      il est difficile de le comprendre !
      et quand va-t-il s’occuper de NOS problèmes ?

    Alain Mille  • 

    • encore une salauperie de propagande de guerre, relayée par les merdias aux ordres du système oligarchique, dont hollande et fabius sont les puthers soumises

      Rascasse  •

      Que la justice française s’occupe en priorité des crimes contre l’humanité vivant dans la France
      il y a de quoi faire avec toute la pourriture qu’on a ici.

    Mars et çà repart!

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     Dans l’Univers
    L’eau sur Mars

    Canyon de la vallée Nanedi photographié par la sonde MGS en janvier 1998.
    © Cliché NASA/JPL/MSSS

    Vue du site d’atterrissage de la sonde Mars Pathfinder dans la vallée Ares.
    © Cliché NASA/JPL

    Mars vue par la sonde Viking.
    © NASA’s planetary photojournal

    Vue d’Olympus Mons enregistrée par la sonde MGS, un matin d’hiver en avril 1998.
    © Cliché NASA/JPL/MSSS

    Un exemple de cratère à « éjectats lobés », situé vers 40° de latitude sud.
    © Cliché NASA/JPL/MSSS

    Traces de ruissellements, vues sur le mur d’une alvéole située dans les plaines australes.
    © Cliché NASA/JPL/MSSS


    Mars est aujourd’hui un monde désolé, balayé par les tempêtes de poussières, et plus aride que les déserts terrestres. Les températures moyennes, bien inférieures à 0°Celsius, et la faible pression atmosphérique, 6 hectopascals en moyenne, interdisent la présence d’eau liquide à sa surface. Mais Mars n’a pas toujours été une planète aussi désertique. Dans les années 1970, les photographies des sondes Mariner et Viking ont révélé d’énormes chenaux d’écoulement et des vallées sinueuses formant de vastes réseaux. La grande majorité des scientifiques s’accordent à penser que ces canyons martiens ont été creusés par de l’eau liquide, il y a des milliards d’années. Certaines vallées semblent résulter d’un écoulement d’eau souterrain ayant produit l’effondrement du sol et permis le transport de sédiments. Les chenaux d’écoulement semblent quant à eux résulter de crues catastrophiques provoquées par une résurgence brutale d’eau souterraine. Les missions plus récentes, Mars Pathfinder et Mars Global Surveyor (MGS), ont conforté cette vision. Pathfinder, qui s’est posé dans un chenal d’écoulement, a photographié de gros blocs de pierre, très vraisemblablement charriés par des flots torrentiels. Les images à haute résolution de MGS ont montré des vallées découpées rappellant les rivières terrestres, des dépôts de sédiments en terrasse et peut-être même des lacs asséchés.

    Si de l’eau a coulé sur Mars dans un passé lointain, c’est que son climat était plus chaud et son atmosphère plus dense qu’aujourd’hui. Peu après sa formation, il y a 4,5 milliards d’années, Mars s’est probablement, comme la Terre, enveloppée d’une atmosphère épaisse en raison de l’activité volcanique ou d’autres formes de dégazage. Des calculs montrent qu’une pression de 1 à 5 atmosphères de gaz carbonique (CO2) est suffisante pour maintenir, par effet de serre, la température superficielle de Mars au-dessus de 0°Celsius et permettre ainsi la présence d’eau liquide. Mais des questions fondamentales restent sans réponse. Pourquoi le climat martien a-t-il changé si dramatiquement ? Comment Mars a-t-elle perdu son atmosphère ? Qu’est devenue l’énorme quantité d’eau qui a un jour coulé sur la planète ? On pense généralement, qu’en réagissant chimiquement avec les roches de la surface, le gaz carbonique s’est trouvé fixé sous forme de carbonates (calcite, dolomite, sidérite…) dans le sol. Une forte activité géochimique a pu tout d’abord permettre de recycler les carbonates et de relâcher le gaz carbonique dans l’atmosphère par volcanisme. Mais Mars, moins massive que la Terre, n’a pas pu entretenir longtemps un cycle géochimique et un volcanisme suffisamment actifs. La pression du gaz carbonique a peu à peu décliné et l’effet de serre est devenu insuffisant pour maintenir la température atmosphérique au-dessus du point de congélation de l’eau.

    Qu’est alors devenue l’eau?
    La mince atmosphère actuelle, composée à 95 % de gaz carbonique, n’en contient que des quantités infimes. Cette vapeur d’eau peut se condenser sous forme de givre à la surface, particulièrement vers le pôle Nord où elle forme une calotte de glace permanente (en revanche, la calotte polaire sud, plus froide, semble majoritairement constituée de gaz carbonique gelé). De fins nuages de glace sont également visibles dans l’atmosphère, surtout les matins d’hiver dans l’hémisphère nord. Mais cette eau, sous forme de vapeur ou de glace, ne représente qu’une très faible fraction de l’eau martienne « primordiale ». On pense que des quantités considérables d’eau se sont échappées dans l’espace au cours du temps. En effet, la vapeur d’eau (H2O) est décomposée par le rayonnement ultraviolet du Soleil dans la haute atmosphère, et les atomes d’hydrogène (H) formés, très légers, peuvent échapper à l’attraction gravitationnelle de Mars. Des mesures de l’abondance relative des isotopes de l’hydrogène dans la vapeur d’eau indiquent que plus de 90 % de l’eau évaporée dans l’atmosphère a été perdue par ce mécanisme. Mais de nombreux scientifiques pensent qu’une grande partie de l’eau originelle se trouve aujourd’hui figée dans la croûte martienne sous forme de pergélisol. Une preuve indirecte en est fournie par la présence de cratères météoritiques dits à « éjectats lobés », principalement entre 30° et 70° de latitude sud. Le matériau éjecté par les collisions semble avoir formé une coulée de boue aux abords de ces cratères, ce qui s’explique si l’énergie des impacts a liquéfié la glace située en profondeur dans le sol.

    L’idée que Mars est froide, aride, et inactive depuis des milliards d’années vient d’être remise en cause par des clichés pris par la sonde MGS, en orbite autour de la planète depuis 1997. Les scientifiques ont observé des ravines sur les murs de quelques cratères d’impact, les parois d’alvéoles situées à haute latitude australe, et les flancs de deux grandes vallées. Ces marques, semblables à des torrents asséchés, ont probablement été créées par des résurgences d’eau. Elles se concentrent sur les pentes non exposées au soleil, entre 30° et 70° de latitude sud. Les ruissellements sont géologiquement récents – moins de quelques millions d’années – car les structures formées ne sont pas cratérisées. De plus, dans la vallée Nirgal, les dépôts produits recouvrent partiellement des champs de dunes plus anciens. Il reste à comprendre comment la glace du sous-sol a pu fondre dans un passé récent et jaillir en source par endroits, alors que les conditions atmosphériques actuelles l’interdisent. Une possibilité est l’existence d’épisodes de réchauffement induits par la forte inclinaison de l’axe des pôles qui a pu atteindre 45° dans le passé. Une telle configuration aurait permis la fonte partielle du pergélisol, principalement à haute latitude, ainsi que la vaporisation d’une partie de la glace polaire, augmentant ainsi la pression atmosphérique et l’effet de serre. Les conditions auraient alors été réunies pour qu’apparaissent des résurgences d’eau liquide à la surface. Les scientifiques espèrent en apprendre plus avec de nouvelles observations de la sonde MGS et, dans le futur, grâce à la mission Mars Express de l’Agence Spatiale Européenne et au réseau franco-américain de stations de surface Net Lander.

    Bruno Bézard
    Département de Recherche Spatiale, Observatoire de Paris-Meudon
    Bruno.Bezard@obspm.fr

    De l’eau salée s’écoulerait sur la planète Mars

    LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Hervé Morin

    La NASA avait fait miroiter il y a quelques jours une « découverte scientifique majeure » concernant Mars. Depuis, les spéculations allaient bon train sur la webosphère, toujours prête à s’enflammer lorsqu’il est question de la Planète rouge : détection d’une forme de vie, de sources d’eau liquide ? Le suspense a pris fin avec la mise en ligne d’un article présenté lors du Congrès européen de science planétaire, qui se tient à Nantes jusqu’au 2 octobre. Parallèlement, la revue Nature Geoscience a publié, lundi 28 septembre, des travaux de la même équipe détaillant les observations conduites par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO).

    Quel était donc ce « mystère martien » enfin résolu, évoqué par l’agence américaine – à qui il a pu arriver de « survendre » certaines découvertes ? Il concerne la nature de coulées saisonnières sombres observées sur des pentes de Mars, lorsque la température y devient plus clémente. Selon Lujendra Ojha (Georgia Tech, Atlanta) et ses collègues, ces écoulements sont constitués de saumures de différentes compositions, faites de chlorate et perchlorate de magnésium et de perchlorate de sodium, mêlés à un peu d’eau.

    Les traces sombres visibles sur ce paysage martien seraient dues à des coulées intermittentes de saumure.

    Un mélange salé pour rester à l’état liquide

    La découverte de telles saumures n’étonnera guère les spécialistes : MRO et son prédécesseur Mars Global Surveyor ont observé depuis longtemps des coulées qui ravinent Mars, en été, sur les versants exposés au soleil. Or on sait que les conditions de température et de pression à la surface de Mars ne permettent pas la stagnation ou l’écoulement en surface d’eau liquide, qui soit gèle, soit s’évapore immédiatement. Il a donc fallu imaginer des combinaisons de sels qui maintiennent le mélange à l’état liquide : sulfate de fer, sels de sodium et d’ammonium, etc. Plusieurs modélisations avaient été avancées ces dernières années.

    Parallèlement, l’atterrisseur de la NASA Phoenix – actif près de la calotte polaire Nord de Mars en 2008 – y avait confirmé la présence de perchlorates, également subodorée sur les sites d’atterrissage des missions Viking, lors de nouvelles analyses des données datant de la fin des années 1970. Enfin, en mai 2015, la revue Nature Geoscience annonçait déjà la présence de telles saumures dans l’environnement du rover Curiosity.

    Les traînées sombres sur les pentes du cratère martien Garni, longues de quelques centaines de mètres, seraient des coulées de saumure.

    Pourraient-elle être sources de vie ? « Si nous combinons ces observations avec la thermodynamique de la formation de ces saumures et à nos connaissances actuelles sur les organismes terrestres, est-il possible pour des organismes de survivre sur ces saumures martiennes ?, s’interrogeait Vincent Chevrier (université de l’Arkansas), qui avait cosigné cette étude. Ma réponse est non. »

    « L’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre »

    La nouvelle étude de Nature Geoscience ne dit pas autre chose : « L’activité de l’eau dans les solutions de perchlorate pourrait être trop faible pour servir de support à la vie telle que nous la connaissons sur Terre », rappelle-t-elle, même si elle mentionne une sorte d’analogue sur Terre, dans le désert de l’Atacama, où des bactéries extrêmophiles parviennent à survivre.

    L’étude détaille la façon dont une nouvelle méthode d’analyse des données recueillies par le spectromètre de MRO a permis de déterminer la composition des coulées intermittentes. « Ce que le spectromètre a analysé, ce ne sont pas les coulées liquides elles-mêmes, précise Marion Massé, du laboratoire Planétologie et géodynamique (université de Nantes-CNRS), cosignataire de l’article, mais la signature des sels une fois l’eau évaporée. »

    Ces coulées intermittentes sont situées sur une des pentes du cratère Horowitz.

    Le mécanisme imaginé est le suivant : les chlorates et perchlorates présents dans le sol agiraient comme les sels utilisés sur les routes pour prévenir le verglas, ou ceux employés pour lutter contre la condensation dans certaines pièces humides : ils absorberaient la rosée du soir et du matin, en quantité suffisante pour alourdir le sol et entraîner son écoulement lent sur des pentes dépassant 30°. « Nous allons tenter de reproduire ce phénomène en laboratoire », précise Marion Massé, qui insiste sur la nécessité de vérifier que la faible teneur en eau de l’atmosphère martienne ne contredit pas cette théorie. Et de procéder avec prudence, les perchlorates ayant une fâcheuse tendance à exploser

    Contrairement à ce que laissait supposer la NASA, le mystère n’est donc pas entièrement résolu. Ces résultats portent sur quatre sites, dont les signataires de l’étude estiment qu’il serait « justifié » de les explorer pour valider cette hypothèse. Nul doute que l’agence américaine, toujours en quête de crédits pour ses missions d’exploration, veillera à relayer cette demande.

    Eau sur Mars: les réponses aux 7 questions que vous vous posez

    ESPACE – C’est un des mystères de Mars qui vient d’être résolu. Il y a bien de l’eau à l’état liquide sur la planète rouge, a annoncé la Nasa.

    C’est une petite révolution scientifique, mais qu’est-ce que cela implique? Le HuffPost répond aux questions que vous vous posez, avec l’aide de François Raulin, professeur à l’université Paris Est Créteil et exobiologiste.

    Attendez, on ne savait pas déjà qu’il y avait de l’eau ?

    Les titres de presse peuvent parfois être trompeurs (mea culpa). Jusqu’à aujourd’hui, on savait qu’il y avait 2% d’eau sur Mars… gelée. La présence de glace est connue depuis 2003, grâce à la sonde européenne Mars Express. « En 2008, le robot Phoenix avait trouvé de la glace en creusant de quelques centimètres dans le sol martien », précise François Raulin.

    eau sur mars

    Non, non, je me souviens parfaitement d’eau liquide…

    Vous faites peut-être référence à des travaux de la Nasa, publiés en mars dernier, évoquant un océan aussi grand que l’Antarctique. Mais il y a des milliards d’années. Selon ces chercheurs, Mars a perdu 87% de son eau depuis et le reste est majoritairement glacé.

    eau sur mars

    Et donc il y a de l’eau partout ?

    Non, on parle de zones bien spécifiques, où se trouvent des « RSL », des sortes de coulées noires qui apparaissent, en général à flanc de montagne. Elles sont situées dans des régions bien spécifiques, mais plus d’une douzaine ont été observées grâce à la sonde spatiale américaine MRO, lancée en 2005. Depuis 2010, des chercheurs ont commencé à analyser ces données.

    eau sur mars

    D’accord, mais comment se forment ces coulées ?

    Jusqu’alors, c’était un « des mystères de Mars », explique François Raulin. « Elles apparaissent et disparaissent et nous n’avions pas d’explication sur leur origine », précise-t-il. Ce que les scientifiques ont découvert, c’est la présence de plusieurs types de sels hydratés appelés « perchlorates ». « Quand on mélange ces sels et de l’eau, celle-ci devient sombre. Quand l’eau s’évapore, ces lignes deviennent plus claires », schématise l’exobiologiste.

    eau sur mars

    Je croyais qu’il faisait froid sur Mars. L’eau ne gèle pas ?

    Effectivement, il fait en moyenne moins de 60 degrés sur Mars. Mais ces fameux perchlorates fonctionnent un peu comme le sel classique. « Une eau pure, à une température négative, va geler, surtout si l’atmosphère est ténue, comme sur Mars. Mais si l’eau est très salée, le point de fusion est abaissé », précise François Raulin. Faites le test: mettez une bouteille d’eau très très salée dans votre congélateur.

    L’étude présentée par la Nasa précise que ces coulées noires sont localisées à des endroits où la température est supérieure à -23°C. A l’inverse, les coulées disparaissent dès que la température descend sous ce seuil. « De plus, ces lignes apparaissent en général sur des pentes exposées au soleil », précise l’exobiologiste.

    eau sur mars

    Et on pourrait la boire?

    « Il vaudrait mieux ne pas la boire, car elle est très chargée en perchlorates, mais ce n’est pas pire qu’à certains endroits de la Terre », selon François Raulin. Et si on imagine que cette eau pourra être utilisée lors d’une exploration humaine de Mars, les choses ne sont pas si simples. En effet, ces zones, de même que d’autres bien spécifiques, sont appelées des « régions spéciales ». Ce sont des lieux où la température et l’hygrométrie permettraient à des bactéries humaines de se développer.

    Or, si l’on veut explorer ce genre de régions, il est nécessaire de stériliser drastiquement les outils d’exploration. Inenvisageable donc d’y poser une mission humaine. Pourquoi? La réponse est logique et ancienne, rappelle François Raulin: « L’objectif de ces règles édictées il y a 60 ans par l’ONU est de préserver Mars et d’éviter une contamination terrestre. Car sinon, comment savoir s’il y a de la vie sur Mars? »

    eau sur mars

    Mais au final, il y a de la vie sur Mars ?

    La présence d’eau liquide et de carbone est considérée par la communauté scientifique comme une condition sine qua non à la vie. L’annonce du jour est donc plutôt une bonne nouvelle, mais nous sommes encore loin de savoir si la vie existe ailleurs que sur la Terre.

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    • Si l’homme va sur Mars, il habitera là-dedans

    • Seul sur Mars : ce qu’en dit la science

    Il y a de l’eau liquide sur Mars : voilà pourquoi c’est important

    La présence de certains sels hydratés dans des lignes sombres qui apparaissent de manière saisonnière serait la preuve que l’on attendait.

    Ces traînées sombres auraient été formée par l'eau qui coule actuellement sur Mars. (NASA/JPL/University of Arizona)Ces traînées sombres auraient été formée par l’eau qui coule actuellement sur Mars. (NASA/JPL/University of Arizona)

    A-t-on enfin trouvé de l’eau coulant à la surface de la planète rouge ? C’est la question que les amateurs d’espace se posent depuis jeudi dernier, lorsque la Nasa les a appâtés avec l’annonce… d’une annonce sur un « mystère résolu », qui a tout de suite mis les chroniqueurs scientifiques sur la piste de l’eau.

    De l’eau sur Mars, on l’attend depuis longtemps. De l’eau liquide, en tout cas, car nous savons déjà qu’il y a de la glace aux pôles, et peut-être même des ceintures de glaciers sous la poussière martienne. De nombreux chercheurs s’accordent aujourd’hui pour dire que Mars a eu au moins un océan dans son hémisphère nord, dans un lointain passé, même s’il y a des théories alternatives : un scénario évoquait récemment l’hypothèse d’un passé glacé, donc sans océans.

    Jusqu’ici, donc, nous avons eu des indices de la possible présence d’eau liquide, mais pas de preuve absolue. L’un des phénomènes les plus prometteurs en ce domaine est ce que l’on a baptisé les « Recurring Slope Lineae » (RSL), ou « lignes de pente récurrentes ». Ce sont des éléments du paysage martien à caractère saisonnier, détectés en 2011 par l’un des instruments de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter. Ces lignes sombres, de 50 cm à 5 m de large, s’étendent vers le bas des pentes des montagnes, et apparaissent et disparaissent au rythme des réchauffements et refroidissements de l’atmosphère martienne.

    Crédit image : animation montrant les « lignes de pente récurrentes » prises par la caméra HiRise de Mars Reconnaissance Orbiter (Nasa/JPL-Caltech/Univ. of Arizona)

    Les sels révélateurs

    Restait à démontrer qu’il s’agissait bien d’eau, et c’est ce qui a été fait aujourd’hui : selon une étude qui vient d’être publiée dans « Nature Geosciences« , la sonde Mars Reconnaissance Orbiter a détecté la signature spectrale de sels hydratés en différents lieux de Mars. Ce serait donc le signe que les fameuses RSL seraient bien liées à de l’eau liquide.

    Les auteurs ont analysé les données recueillies par le spectromètre de Mars Reconnaissance Orbiter, et ont pu voir que la lumière infrarouge reflétée par certaines des zones sombres, au début de leur apparition, signalait la présence de sels hydratés, « pièce à conviction de la présence d’eau sur les sites inspectés », selon les scientifiques. Ils expliquent :

    Ces sels abaisseraient le point de congélation d’une saumure liquide, juste comme le sel sur les routes fait fondre plus rapidement la glace et la neige. »

    Lujendra Ojha, auteur principal de cette étude, précise : « Nous avons découvert les sels hydratés seulement lorsque les marques saisonnières étaient les plus larges, ce qui suggère que soit les bandes sombres elles-mêmes, soit un processus qui les forme est la source de l’hydratation. Dans tous les cas, la détection de sels hydratés sur ces pentes signifie que l’eau joue un rôle essentiel dans la formation de ces bandes ». Ces sels seraient donc LA preuve de l’existence actuelle d’eau liquide sur Mars.

    Mais d’où vient donc cette eau ?

    L’eau pourrait provenir de l’absorption de vapeur d’eau de l’atmosphère, un phénomène connu sous le nom de déliquescence. C’est en tout cas la thèse qu’a soutenue un groupe de scientifiques lors de l’European Planetary Space Congress, qui a lieu à Nantes jusqu’à vendredi. Parmi ces chercheurs, on retrouve Lujendra Ojha et Mary Beth Wilhelm, deux intervenants de la conférence de presse de la Nasa.

    Selon eux, si la source des RSL était des réserves de glace souterraine qui fonde lors des printemps et étés martiens, celle-ci serait difficile à reconstituer chaque année, et les réserves se seraient épuisées au fil du temps. Quant à la possibilité de sources d’eau souterraine, qui jailliraient au printemps, elles ne pourraient expliquer la présence de RSL en certains lieux, comme les dunes de sable perméable à l’équateur qui « auraient peu de chances » d’héberger des sources souterraines. Reste donc l’origine atmosphérique, malgré la faible concentration en vapeur d’eau de l’air martien.

    Pourquoi il est important de trouver de l’eau

    L’eau, c’est avant tout un milieu dans lequel on peut trouver des traces éventuelles de vie. Traces de vie passée, ou de vie microbienne présente, c’est là où il faudrait envoyer des sondes afin de les détecter, si elles existent. « Une question à laquelle nous avons les moyens technologiques de répondre », assure John Grunsfeld, adminstrateur associé de la NASA.

    Mais la présence d’eau liquide est aussi un facteur important pour les futures missions martiennes. Si l’on veut implanter des installations permanentes ou même temporaires, avoir un possible approvisionnement en eau ne serait pas à négliger, même si l’eau en question est saturée de sels.

    Reste tout de même un bémol : depuis le temps qu’on nous annonce la présence d’eau liquide sur Mars, on pourrait croire que l’on en a une preuve irréfutable. Or, annonce d’aujourd’hui comprise, ce ne sont encore qu’un faisceau d’indices concordants. Comme l’écrit la journaliste scientifique Alexandra Witze sur Twitter : « Si j’avais un dollar pour chaque article que j’ai écrit sur la découverte d’eau sur Mars… »  Pour faire mieux qu’aujourd’hui, la Nasa devra nous fournir un seau d’eau martienne !

    Sciences

    Pour comprendre d’où vient l’or, il faut regarder vers l’espaceIl y a de l’eau liquide sur Mars : voilà

    La Nasa a la preuve que de l’eau coule sur Mars, une découverte révolutionnaire

    « C’est une avancée significative qui paraît confirmer que l’eau sous forme de ruisseaux de saumure, coule aujourd’hui à la surface de Mars », a déclaré John Grunsfeld, administrateur adjoint de la Nasa, lors d’une conférence de presse à la suite de la publication de cette découverte dans la revue britannique Nature Geoscience.

    Selon l’ancien astronaute, cette découverte « rend possible que la vie pourrait exister sur Mars ».

    Cette dernière avancée, obtenue grâce aux images fournies par des observations d’une sonde de la Nasa, le « Mars Reconnaissance Orbiter », à l’aide d’un spectromètre, « appuient fortement l’hypothèse » de la présence d’eau liquide sur Mars de nos jours, ajoutent ces scientifiques français et américains.

    « Mars n’est pas la planète sèche et aride que nous pensions qu’elle était », a quant à lui souligné Jim Green, le responsable des sciences planétaires à l’Agence spatiale américaine.

    Dans un lointain passé Mars était similaire à la Terre avec des lacs, des rivières qui ont creusé des vallées et aussi probablement un vaste océan, a-t-il rappelé. « Aujourd’hui nous révolutionnons notre compréhension de cette planète ».

    « Nos orbiteurs (autour de Mars) découvrent beaucoup d’humidité dans l’atmosphère » et ont déterminé que le sol martien est nettement plus humide qu’anticipé, précise-t-il.

    Les scientifiques avaient émis depuis longtemps l’hypothèse que ces traces saisonnières d’écoulement sur des terrains fortement en pente à différents endroits de Mars pouvaient être formées par des coulées de saumure, une solution aqueuse saturée en sel qui ne peut se former sans la présence d’eau.

    – ‘Possibilité de vie’ –

    Ces traces observées pour la première fois il y a environ quatre ans, qui peuvent faire jusqu’à quelques centaines de mètres de long sur cinq mètres de large, apparaissent seulement pendant les saisons moins froides, s’allongent puis disparaissent quand les températures chutent. Elle apparaissent quand le thermomètre est à moins 23 degrés Celsius, une température à laquelle l’eau peut encore être liquide si elle est fortement chargée de ces sels minéraux.

    Les scientifiques n’avaient pas pu étayer jusqu’à présent l’hypothèse que ces traînées saisonnières résultent de l’écoulement d’eau sous forme de saumure.

    En avril, d’autres scientifiques avaient rapporté dans le même Nature Geoscience que des perchlorates de calcium étaient présents sur le sol de Mars. Le perchlorate, un type de sel similaire à celui découvert sur ces coulées, est très absorbant et abaisse le point de gel de l’eau de sorte qu’elle reste liquide à des températures nettement plus basses.

    Pour Tim O’Brien, professeur d’astrophysique à l’Université de Manchester au Royaume-Uni, qui n’a pas participé à cette recherche, « cette découverte est vraiment exaltante ».

    « La Nasa a pu analyser la signature de ce matériau (ces sels hydratés ndlr) et peut voir qu’il s’agit de saumure, ce qui montre clairement que l’eau liquide joue un rôle », a-t-il ajouté.

    Mais « les scientifiques ne savent pas d’où vient cette eau, si elle suinte du sous-sol mélangée à des sels minéraux pour former de la saumure où si elle vient de l’atmosphère, comme c’est le cas sur la Terre », a noté le professeur O’Brien.

    Il souligne que « la présence d’eau liquide accroît la possibilité de formes de vie microbienne sur Mars aujourd’hui mais ne prouve pas pour autant l’existence de la vie ».

    « Toute vie telle que nous la connaissons a besoin d’eau et maintenant que nous avons trouvé de l’eau sur Mars il pourrait y avoir de la vie », souligne l’astrophysicien.

    « Notre exploration de Mars a toujours été guidée par la recherche de l’eau dans notre quête pour la vie dans l’univers et désormais nous avons des indications scientifiques convaincantes qui valident ce que nous suspections », a souligné John Grunsfeld.

    De l’eau sur Mars : pourquoi le scoop de la Nasa ne mérite pas le bruit qu’il a fait

    L’attente aura été longue : dès jeudi 28 septembre, la NASA a commencé son effet d’annonce. Et si, de fait, il s’agit d’une découverte importante, la nouvelle n’a rien d’aussi spectaculaire qu’on aurait pu le croire, comme en témoigne la présence surprise de John Grunsfeld, l’un des astronautes les plus titrés de la NASA.

    Atlantico : Après un effet d’annonce qui a démarré ce jeudi 24 septembre, la NASA a enfin annoncé sa découverte ce lundi 28 septembre. La présence d’eau à l’état liquide sur la planète rouge est désormais avérée. Comment peut-on expliquer un tel phénomène ?

    Olivier Sanguy : Un contexte rapide : on sait qu’il y a de l’eau sur Mars et depuis maintenant longtemps. Mais cette eau existe soit sous forme solide, de la glace donc, soit sous forme de vapeur. En effet, normalement, l’eau liquide n’est pas possible sur Mars en raison des conditions de température et de pression atmosphérique qui règnent à la surface de la planète rouge. Pour faire simple, lorsque de la glace d’eau «fond» sur Mars, elle se sublime et passe donc directement de sa forme solide à celle de gaz donc de vapeur d’eau. Mais depuis des années, des images des sondes qui tournent autour de Mars, notamment Mars Global Surveyor et Mars Reconnaissance Orbiter (cette dernière fonctionne toujours) montrent des traces sombres sur des pentes. Des traces qui font penser à l’action de l’eau liquide s’écoulant le long de ces pentes. On les appelles RSL pour Recurring Slope Lineae soit traits ou lignes récurrentes sur des pentes. De 50 cm à 5 m de large pour des longueurs de centaines de mètres, elles apparaissent en été à l’équateur et jusqu’à des latitudes moyennes pour ensuite disparaître puis revenir à l’été suivant. Mais l’eau liquide ne pouvant exister à la surface de Mars, comment expliquer ces RSL ? La réponse apportée par la conférence de presse de la NASA du 28 septembre est qu’il s’agit bien d’eau liquide, mais extrêmement salée par des perchlorates. Ceux-ci agissent comme le sel qu’on répand sur les routes en hiver pour éviter que ne se forme du verglas. Sur Mars, cette eau chargée de perchlorates reste liquide jusqu’à -70 °C ! C’est ainsi qu’elle peut s’écouler le long de pentes sur certains reliefs malgré les basses températures et la faible pression.

    Quelles ont été les recherches qui ont permis cette découverte ? Comment ont-elles été menées ?

    Il s’agit d’un travail qui s’étale sur plusieurs années. C’est un chercheur d’origine népalaise, Lujendra Ojha du Georgia Institute of Technology aux USA, qui s’est penché sur l’hypothèse des saumures, ces eaux chargées de perchlorates. Il travaille avec Alfred McEwen, responsable scientifique de la caméra haute résolution HiRISE de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter qui a acquis plusieurs images montrant l’apparition des RSL l’été, leur disparition à l’automne puis leur réapparition à l’été suivant. C’est grâce à un autre instrument de Mars Reconnaissance Orbiter qu’ils, avec d’autres scientifiques, en sont arrivés à la conclusion exposée ce 28 septembre. L’instrument en question est le spectromètre CRISM qui a détecté la signature spectrale des perchlorates là où il y a des RSL. Cela montre que ces écoulements sont bien de l’eau très salée. Certes, CRISM n’a pa observé les écoulements eux-mêmes, mais les traces laissés par ceux-ci. Les indices sont suffisants pour qu’on puisse affirmer que de l’eau liquide s’écoule sur Mars, selon certaines conditions bien précises toutefois.

    Fondamentalement, qu’est-ce que cette découverte a de profondément révolutionnaire ? Est-elle susceptible de modifier la perception dont nous imaginions Mars ou la façon dont nous menons nos recherches spatiales ?

    La découverte n’est peut être pas si révolutionnaire en tant que telle. Ces écoulements et le rôle éventuel de l’eau liquide sont étudiés depuis plusieurs années. La nouveauté, est que l’on dispose de mesures associées à un travail sérieux qui démontrent que ces écoulements sont constitués de saumures : on répond donc au pourquoi, à savoir comment de l’eau liquide peut subsister à la surface suffisamment longtemps pour faire les fameuses traces sombres. Certes, on peut dire que l’annonce de la NASA prend l’eau en ce sens qu’elle est moins spectaculaire que spéculée par certains, mais elle prend aussi l’eau en ce sens qu’elle adresse bien la problématique de l’eau liquide sur Mars ! En fait, l’intéressant réside ailleurs. On a donc des perchlorates hydratés qui coulent sur Mars. Mais d’où vient cette eau ? S’agit-il d’eau mélangée au sous-sol sous forme de glace comme on l’envisage depuis longtemps ? Ou bien les perchlorates piègent-ils l’humidité contenue dans l’air martien comme cela a été évoqué lors de la conférence de presse ? Ce serait très intéressant car Mars serait alors une planète moins aride que ce qu’on pensait jusqu’à maintenant !

    Enfin, la présence d’eau sur la planète rouge est-elle susceptible de favoriser la présence d’une vie comparable à celle sur Terre ?

    Cette eau là pas vraiment. Chargée de perchlorates comme elle doit l’être, on ne peut pas dire que ce soit un environnement favorable au vivant, même si des organismes extrémophiles pourraient, conditionnel fortement de rigueur, s’en accommoder. Les perchlorates sont toxiques et certains font même d’excellents carburants pour fusées ! Pas vraiment la recette idéale pour la vie… Surtout, ces écoulements sont trop épisodiques pour laisser le temps aux mécanismes du vivant d’agir. En revanche, en étant plus général, on peut constater que l’eau est peut-être plus présente sur Mars que ce que l’on pouvait théoriser de façon prudente. Or, la vie telle que nous la connaissons a besoin d’eau liquide. Le rover Curiosity a de plus déjà démontré que de l’eau liquide, sans perchlorates, avait coulé sur la planète rouge il y a fort longtemps, voici environ 3 milliards d’années lorsque les conditions de température et pression étaient différentes. Mars a donc été habitable, mais pas forcément habitée, nuance importante. Malgré tout, on voit très bien que les missions successives apportent chacune des pièces du puzzle martien. Rien que la preuve que des microbes ont pu par le passé se développer sur Mars serait d’une importance capitale : on démontrerait alors que la vie a éclos ailleurs que sur Terre.

    De l’eau sur Mars : la planète rouge en Doodle sur Google

    La Nasa envisage la première mission habitée vers la planète rouge au plus tôt en 2030. La découverte d’eau sur Mars dope l’espoir d’y trouver la vie.

    Source AFP | Le Point.fr

    La Nasa ignore encore d'où vient cette  eau responsable de ces traînées qui apparaissent sur des pentes abruptes  à certains endroits de la Planète rouge.
    La Nasa ignore encore d’où vient cette eau responsable de ces traînées qui apparaissent sur des pentes abruptes à certains endroits de la Planète rouge.AFP PHOTO /NASA/JPL/UNIVERSITY OF ARIZON

    La découverte d’eau sur Mars ouvre la voie à un voyage habité « autour de 2030 »

    V.G. avec AFP

    une-image-fournie-par-la-nasa-le-27-septembre-2015-montre-la-surface-de-mars_5427491Une image fournie par la NASA le 27 septembre 2015, montre la surface de Mars. Les traces sombres seraient dues à des coulées d’eau salée.    afp.com/-

    L’annonce de la découverte d’eau liquide sur Mars par la Nasa n’augure pas seulement la possibilité de trouver de la vie, elle relance aussi l’idée de futurs voyages habités sur la planète rouge.

    De source sûre: il y a de l’eau sur Mars. La Nasa avait promis une annonce fracassante pour ce lundi 28 septembre, elle n’a pas menti. L’agence spatiale américaine a affirmé détenir des preuves révélant la présence d’eau liquide salée sur la planète Rouge.

    Dans la revue Nature Geoscience, des scientifiques américains et français ont détaillé cette découverte. Ils ont trouvé des signes de sels minéraux « hydratés » -nécessitant la présence d’eau- dans d’impressionnantes traces sombres à la surface de Mars. Voir l’animation qui montre l’évolution de ces « traces sombres » sur plusieurs saisons martiennes:

    Au-delà de la confirmation de quasi-certaine présence d’eau sur Mars, une hypothèse soutenue depuis longtemps par de nombreux scientifiques, cette découverte révolutionne la compréhension de la planète rouge. Elle relance aussi l’ambition d’envoyer des hommes sur Mars et la quête d’une forme de vie extra-terrestre.

    Comment cette preuve a-t-elle été découverte?

    Les informations nécessaires à cette découverte ont été obtenues grâce aux images fournies par les observations de Mars Reconnaissance Orbiter. Cet appareil de la Nasa, équipé d’un spectromètre, a permis aux scientifiques de conclure que « Mars n’est pas la planète sèche et aride que nous pensions qu’elle était ».

    Y a-t-il de la vie?

    Pas si sûr, car l’eau liquide ne suffit en elle-même. Pour se développer convenablement, la vie a également besoin d’une température équilibrée, d’une gravité suffisamment importante, de la présence d’une atmosphère etc. Mais comme le rappelle FTVI, il existe sur Terre, notamment en Antarctique, des bactéries capables de se développer et se reproduire dans des humidifications semblables à celles observées sur Mars.

    Bientôt un voyage sur Mars?

    « Notre exploration de Mars a toujours été guidée par la recherche de l’eau dans notre quête pour la vie dans l’univers. Désormais nous avons des indications scientifiques convaincantes qui valident ce que nous suspections », a déclaré John Grunsfeld, un ancien astronaute et administrateur associé à la Nasa.

    Va-t-on envoyer des hommes sur Mars? Les observations recueillies laissent penser que « Mars a les ressources nécessaires pour de futurs voyageurs », explique John Grunsfeld. Il est donc « possible », d’organiser une mission humaine « dans un futur proche », a lancé la Nasa. Sur le site communautaire Reddit -où la Nasa organise un chat-, les scientifiques de l’agence spatiales américaines vont même plus loin en donnant une date: « autour des années 2030 ».

    ===========

    Commentaires

    Huangshang  • 

    « si j’étais un microbe sur Mars »…mdr j’adore cette phrase. La science ça fait rêver.

    Anis Bal  • 

    SI GUY BEART ..n’etait pas mort…ma planète est comme l’eau elle est comme l’eau claire…

    Mata_Los_EstadosUnidos  • 

    La NASA n a plus de fric ! Alors ils divaguent, ils dissertent pour se faire
    remarquer…

    Cruella  • 

    MARS ????? C’est une image de la guerre qui est là ….. AU REVOIR ET DORMEZ BIEN !!!!

    Bruno  • 

    Pendant ce temps, les Martiens observent tranquillement les Terriens en train de tâtonner…

    DENIS  •

    Mais oui il y a eu ou il y a de la vie sur Mars. Cette annonce de l’eau qui coule n’est qu’un début. Même les photos livrées au grand public révèlent des fossiles…Alors…La Nasa le sait déjà. Chaque annonce en son temps.

    le pacha  • 

    Foutaise…on n’est même pas sur de l’existence des ces planétes et même notre propre planète reste encore méconnue !

    Lou  • 

    L’eau sur Mars, je m’en fiche, par contre l’eau de chez moi qui marron, abîme tout , de mauvaise qualité personne ne fait le nécessaire ,

    Ferdi  • 

    nous sommes sauvés il y a de l’eau sur mars

    killgrouik  • 

    Donc on a de l’oxygène et de l’hydrogène ainsi que des sels sans doutes utilisables à des fins chimiques, ce qui rend une mission sur mars plus que possible.

    Paul  •

    Oh les terriens sont subjugués!; il y eu peut être une goutte sur Mars, pourtant ils ont 70% d’eau à proximité d’eux et pourtant ils ne font pas attention à ce miracle qui étanche leurs soif tous les jours, ils font pire ignorer cette manne d’eau sur la terre ! ils détruisent les océans et l’eau des nappes phréatiques…Alors SVP les scientifiques et les médias, arrêtez votre hypocrisie et vos faux semblants d’émerveillement au dessus de votre tête, vous avez mieux juste à vos pieds…

    Alain  • 

    Bien sur qu’il y a de l’eau sur Mars, sinon je prendrais mon bain comment ? Bande de gros nazes !

    Maurice  • 

    Ils ne savent rien mais ils nous disent tout !

    Omega Man  •

    « ruisseaux de saumure », les martiens vont pouvoir faire des conserves…

    HamHam  • 

    Sacré Dédé

    textostérhum  • 

    L eau coule à flot sur Mars et sur Terre c est la bière …héhé

    TORPILLE  • 

    Ho Ho Ho HO de l’ho, non d’un chien de l’Eau sur Mars, ils nous disent PAS tout, et quand j’écrit que nous venons de Mars on ne me publie PAS , à ces journaleux … Mais la vérité que la planète rouge, n’et pas rouge pour rien ….. bombe hydrogène ?????.

    Patrick  • 

    Super ! Allons vite nous installer l�-bas et y f… le #$%$ comme sur Terre.

    Elodie  • 

    Après l’eau sur Mars, l’encre sur Terre….;-)).

    CATHELYNE  • 

    lol info comme d’hab STERILE

    Sergiodarbin  •

    de l’eau sur mars !!! super,!je vous invite tous a boire un petit pastis sur mars c’est ma tournée.

    Etienne33  • 

    Parfait, que tous les américains déménagent là-bas cela supprimera trente cinq pour cent de la pollution sur Terre d’un seul coup.

    Hans                                            Si il y a de la saumure, c’est que probablement il y a de la choucroute pas loin. Elle doit être enterrée. Ils sont pas rapides à la NASA, il faut tout leur dire.

    TrancheChair                             Dans le restaurant martien ou travaille Elvis Presley?

    André-Sz                                      Simplement, je propose que la Nasa expédie sur Mars une bonne poignée de bactéries qui survivent dans le désert de l’Atacama … Nos arrière-petits-enfants recevront en retour une visite amicale de petits hommes verts …

    Marcel Godefroy                          Après l’eau chaude les savants découvrent l’eau salée , sidérant !

    Jean-Baptiste Clamence            Pour résumer: pas de publication peer-reviewed, ce qui signifie que la NASA se raconte à elle même sa vie et qu’elle est bon public. Le phénomène est totalement spéculatif – on ne sait même pas s’il est possible puisqu’on doit essayer de le reproduire en labo, alors même que les conditions exactes ne sont pas connues. Bref du beau fouttage de gueule à l’américaine.

    TrancheChair                               Lisez encore ….. ceci veut dire « peer-reviewed »: « Parallèlement, la revue Nature Geoscience a publié, lundi 28 septembre, des travaux de la même équipe détaillant les observations conduites par la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). »

    Cedre2002                                   Annonce scientifique majeure ! C’est tellement excitant . Nos enfants et petits enfants trouverons des traces de vies qui nous paraissent aujourd’hui totalement fantasques . L’univers et l’Evolution ont bien plus d’imagination que nos petits cerveaux; il suffit de regarder la nature qui nous entoure pour en prendre conscience .

    Pierre Darun                                reste plus qu’à trouver du ricard, des cahuètes , et on pourra coloniser cette planète ^^
    ERWITT GEORGESERWITT GEORGES    C’est très bien d’avoir trouvé de l’eau sur MARS mais ne serait il pas plus urgent de faire en sorte que celle qui se trouve sur notre TERRE indispensable à notre existence cesse d’être polluée par les industries chimiques …cette eau est vitale pour notre civilisation et pour tous les animaux vivants sur notre planète, alors ne serait il pas temps de stopper ce suicide collectif en interdisant tout rejets nocifs et toute forme de pollution dans cette eau …. les sources disparaissent et les océans sont devenus des poubelles ou l’on jette tout ce qui nous encombre .. le nucléaire , les produits chimiques dangereux , les explosifs périmés , des armes des bateaux entiers de produits nocifs et des millions de tonnes de plastiques ……
    Flying BlueFlying Blue       Merci pour cet article instructif.
    julienas                                            Avant d’aller cultiver des plantes sur mars… Aidons la planète à se nourrir convenablement certaines populations auraient besoin d aide, de matériel. Et de tas d’autres choses pour cultiver leur sol… Donner des millions voir des milliards à leurs gouvernants ne donne que bonne conscience. …

    JOJOZz

    @Triicia :                                         Heureusement que les scientifiques ne pensent pas comme vous nous n’irions pas bien loin, et heureusement que ces scientifiques et les divers organismes tels que la NASA et l’ESA se moque éperdument de votre avis. Si tout le monde pensait comme vous, nous serions encore cantonnés à l’Afrique et n’aurions jamais pu dominer et étendre notre espèce sur la planète. La découverte de l’univers et de la possible vie (forte probable) ailleurs dans cet univers est la cause la plus louable jamais entreprise par l’homme, vous êtes dans l’erreur la plus totale.

    « un défi à l’Etat »

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     Le scandale VW

    SNCF : Vivement la concurrence !

    Capital.fr l Emmanuelle Andreani

    AAeSoS0© Tous droits réservés TGV SNCF
    En mai dernier, chez l’opérateur privé de transports Transdev (qui exploite des bus, des tramways et des métros), on a bien failli sabrer le champagne. Le motif ? Un rapport parlementaire qui révélait pour la première fois le vrai coût des Intercités (les ex-Corail et les trains de nuit) : 340 millions d’euros de pertes par an pour la SNCF, en grande partie compensées par des subventions. En conclusion, le texte appelait à ouvrir quelques lignes à des concurrents de la compagnie, histoire de voir s’ils pourraient faire mieux… «On s’est dit, ça y est ! On va enfin pouvoir montrer de quoi on est capables ! », se souvient un haut dirigeant de Transdev. L’entreprise, déjà présente dans des dizaines de villes en France, attend depuis des années qu’on l’autorise à faire rouler des trains. Las, le 3 juillet, le ministre des Transports, Alain Vidalies, a annoncé qu’il ne retenait pas la proposition…Briser le monopole de l’opérateur historique ? Tous nos voisins ont déjà franchi le pas. Au Royaume-Uni, en Allemagne, en Autriche, en Italie, aux Pays-Bas, en Suède, au Portugal, en Pologne et récemment en Espagne, des trains privés circulent aux côtés de ceux de l’opérateur historique. Chez nous, l’idée fait surface à chaque nouveau quinquennat… avant de retomber dans l’oubli. La proposition d’ouvrir les Intercités à la concurrence a, par exemple, été mise sur la table en 2008 par Nicolas Sarkozy. Mais qui s’en souvient ? Aujourd’hui, la droite le jure, si elle revient au pouvoir en 2017, elle s’attellera à cette réforme. « Ce sera l’une des premières que nous ferons voter ! », promet le secrétaire d’Etat aux Transports sous Sarkozy, Dominique Bussereau. Bien vrai ? De toute façon, nous n’aurons bientôt plus le choix : Bruxelles, qui a imposé la libéralisation du fret en 2006, compte en effet rendre la concurrence obligatoire dans le transport de voyageurs entre 2019 et 2022… Eh bien, c’est une très bonne nouvelle ! « Pendant des années, on nous a fait croire que libéraliser le rail était une hérésie, s’agace Yves Crozet, économiste spécialisé dans les transports et professeur à l’université Lyon 2. Mais en réalité, nous aurons tout à y gagner. »

    Il faut dire que notre SNCF nationale ne nous offre guère de motifs de nous réjouir. Selon une enquête de l’UFC-Que choisir, le taux de satisfaction des usagers, qui était encore de 73% en 2006, est tombé à 54% cette année. En cause, la ponctualité défaillante (sur les lignes TER et RER, près de 10% des trains arrivent avec plus de six minutes de retard), mais aussi l’état des rames. Correct dans beaucoup de TGV et de TER, il est plus que médiocre dans les RER et surtout dans les Intercités, dont la moyenne d’âge dépasse 33 ans… Quant aux tarifs, les usagers les jugent opaques et excessifs au regard du service rendu. Du coup, l’idée de mettre la SNCF en concurrence fait son chemin parmi les Français. Selon un sondage Ipsos commandé par Transdev en mai 2014, 69% d’entre eux estiment que ce serait une «bonne chose». La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), qui peste régulièrement contre les manquements de notre compagnie nationale, plaide désormais elle aussi pour l’ouverture du rail. Dans une récente tribune, ses responsables estimaient que cela «permettrait d’améliorer les performances économiques et la qualité du service».

    C’est clairement ce qui s’est passé chez nos voisins. En Allemagne, par exemple, où 25% des lignes régionales sont empruntées par des trains privés (1% sur les grandes lignes), la ponctualité n’a cessé de progresser. L’an dernier, la proportion de convois arrivant à l’heure a atteint 94,9%, cinq points de plus que chez nous ! Le score est identique aux Pays-Bas et il frôle les 97% en Autriche, deux pays qui ont adopté à peu près le même système. Les Britanniques aussi n’ont qu’à se louer de la mise en concurrence de leurs chemins de fer, décidée en 1994. Certes, les débuts ont été calamiteux, car les Anglais n’y sont pas allés de main morte. L’entreprise nationale a été démantelée de façon très brutale, sa branche voyage découpée en vingt- cinq entités régionales, elles-mêmes vendues au privé. Du coup, le réseau a été complètement désorganisé, les retards et les problèmes de correspondance se sont multipliés, si bien qu’il a fallu revoir la réforme. Le nombre de concessions régionales a été réduit, le réseau, un temps privatisé, a été renationalisé, et un sévère système de pénalités a été mis en place : il sanctionne les retards ou le manque de propreté, par exemple.

    Mais les résultats sont là. Aujourd’hui, les trains british n’ont plus rien à envier aux rames tricolores ! Une visite dans le London Overground, l’équivalent de notre RER, permet de s’en convaincre : les gares sont ultramodernes et en excellent état (les opérateurs sont chargés de les entretenir), on pourrait manger par terre tant les quais sont propres et il n’y a pas un déchet à bord. «Un seul graffiti peut nous valoir une centaine de livres d’amende s’il n’est pas nettoyé au bout d’une heure», commente Sam Russell, un responsable de Lorol, l’entreprise qui gère l’Overground. En Italie, où la principale ligne à grande vitesse (Milan-Naples via Rome) est désormais desservie par la compagnie privée NTV en plus de l’historique Trenitalia, c’est le confort à bord qui a fait un bond en avant. Pour se démarquer, NTV a défini de nouveaux standards : Wi-Fi gratuit accessible dans toute la rame, petits salons en classe affaires, restauration soignée à bord… Et en plus, cette émulation a fait chuter les prix de 30% !

    Il y a peu de chances que cela se produise en France. D’abord parce que nous ne sommes pas prêts à ouvrir nos lignes de TGV. «Chez nous, prévoit Yves Crozet, on commencera vraisemblablement par ouvrir les lignes les plus subventionnées, les TER ou les Intercités, comme cela a été le cas en Allemagne.» Ensuite parce que les tarifs hexagonaux sont déjà relativement bas par rapport à ceux du reste de l’Europe. Un avantage en trompe-l’œil, car nos trains sont littéralement gavés de subventions publiques. Le croira-t-on ? Sur la ligne Lyon-Bordeaux, les pouvoirs publics, Etat ou collectivités locales, ont versé l’an dernier 275 euros pour chaque passager ! Au total, la SNCF et les lignes régionales ont englouti la bagatelle de 13,5 milliards d’euros d’argent public en 2014, 3,5 milliards de plus qu’en 2010, soit près de 700 euros par contribuable. Quant à la dette du système ferroviaire, qui continue de se creuser à la vitesse de 3 milliards d’euros par an, elle devrait atteindre 56,7 milliards en 2020. «Pour stopper cette inquiétante dérive, nous n’avons plus le choix, il faut libéraliser les chemins de fer de toute urgence !, s’égosille Dominique Bussereau. Ça a marché chez nos voisins allemands, pourquoi s’en priver ? » Outre-Rhin, les aides versées par les Länder pour faire fonctionner les trains régionaux ont en effet chuté de 21%. Chez nous, la facture des TER – 5,8 milliards en 2014 – n’a cessé de grimper sur la même période au rythme de 4,4% par an…

    Par-delà ces histoires de gros chiffres, ce qu’espèrent les partisans de l’ouverture, c’est qu’elle oblige la SNCF à faire enfin sa mue. Après tout, la Deutsche Bahn aussi était enkystée depuis des décennies dans des pratiques d’un autre âge et personne ne pensait outre-Rhin qu’elle serait capable de se réformer. Placés au pied du mur par l’ouverture à la concurrence, ses syndicats ont pourtant accepté, presque sans mot dire, une impressionnante série de réformes. En quelques années à peine, la productivité a été dopée – elle a grimpé de 28% depuis 1994 – de nouvelles règles de travail ont été imposées, des dizaines de milliers de postes supprimés, et le coûteux statut des cheminots a été réformé. De quoi faire rêver (ou trembler) en France, où les avantages accordés aux conducteurs, contrôleurs et agents d’entretien (retraite à 52 ou 57 ans, avancement de carrière à l’ancienneté…) font mécaniquement augmenter la masse salariale plus vite que l’inflation. Cette masse s’est envolée de 1,3 milliard d’euros en dix ans, malgré 25.000 suppressions de postes…

    Tout cela, le patron de la SNCF l’a bien en tête. Pris en tenailles entre l’immobilisme de la CGT (52% des voix avec SUD-Rail) et la pleutrerie des gouvernements tétanisés par la perspective de la moindre grève, Guillaume Pepy n’a disposé jusqu’à présent que de peu de marge de manœuvre. Las de se voir en permanence critiqué pour la timidité de ses réformes, il compte désormais sur le spectre de la concurrence pour avancer ses pions. Depuis quelques mois, il milite tout haut pour une «ouverture expérimentale» du rail. «Cela peut être un outil pour améliorer notre transformation, expliquait-il fin juin à Capital. Pour ne pas se retrouver avec des concurrents qui proposent le même service en beaucoup moins cher, nous nous sommes engagés à baisser nos coûts.» Le choc risque en effet d’être rude : les dirigeants de Transdev font d’ores et déjà miroiter aux élus régionaux des rabais immédiats de l’ordre de 20 à 25%…

    Dans le fret, libéralisé depuis 2006, cet argument n’a pourtant pas suffi à convaincre les syndicats. Il aura fallu attendre 2010 et des dizaines de contrats perdus au bénéfice des rivaux du privé pour que les choses commencent à bouger, timidement : la polyvalence a été introduite et 4.000 postes ont été supprimés. De toute évidence, Guillaume Pepy n’a pas l’ intention de se laisser engluer une seconde fois. S’il ne parle plus de toucher au statut des cheminots, le patron de la SNCF espère au moins convaincre les syndicats d’accepter une réforme de l’organisation des tâches et donc du fameux RH077. Ce Code du travail maison, rigide, complexe et long comme le bras, fixe les temps de service, de pause déjeuner et de repos minimaux à la minute près. «C’est ce règlement qui empêche, en pratique, beaucoup de nos employés de faire 35 heures productives», soupire le boss. Cet hiver, le sujet va enfin être mis sur la table à l’occasion des négociations sur le «cadre social harmonisé», sorte de convention collective du rail qui doit unifier les conditions de travail chez tous les opérateurs, dans la perspective d’une libéralisation. Dans l’entourage du président, on assure être confiant. «Nous allons peut-être avoir droit à quelques grèves, mais le gouvernement devrait nous garantir son soutien face aux syndicats.»

    Dernier argument des pro-concurrence : son effet sur le trafic. En Angleterre, il a grossi de plus de 80% depuis 1995. En Allemagne, les taux de remplissage ont grimpé en flèche et le nombre de trains sur les voies a augmenté de 27%. Résultat : plus de billets vendus et surtout plus de recettes pour les gestionnaires des réseaux, qui perçoivent des péages à chaque passage. C’est cela qui leur permet de financer les travaux d’entretien. Or cet argent, nos infrastructures en auraient bien besoin : faute d’investissements, leur état se dégrade en effet de façon préoccupante, à tel point que les trains ne peuvent rouler à vitesse normale que sur 3.000 kilomètres de lignes. «On estime qu’il nous manque 1,8 milliard d’euros par an rien que pour stopper le vieillissement des voies, atteste Guillaume Pepy. Pour vraiment les renouveler, il en faudrait beaucoup plus !»

    Jusqu’à présent, les gouvernements, de gauche comme de droite, ne s’en sont guère préoccupés. Ils ont préféré investir des milliards dans de nouvelles lignes de TGV. Nicolas Sarkozy en a lancé pas moins de quatre (Tours-Bordeaux, Le Mans-Rennes, contournement Nîmes-Montpellier et Rhin-Rhône). Après avoir récemment donné son feu vert à la LGV Poitiers Limoges – 1,6 milliard d’euros de budget prévu – passant outre l’avis défavorable du Conseil d’Etat, le gouvernement vient de valider les projets de lignes Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. «L’Etat est peuplé d’élus locaux qui rêvent tous d’avoir le TGV chez eux, soupire Yves Crozet. En Europe, tout le monde a compris que cela ne servait à rien de construire de nouvelles lignes, si celles qui existent déjà sont en mauvais état. Mais nous, on s’entête… »

    Qui va financer le projet fou de la LGV Lyon-Turin ?

    Après des années d’atermoiements, le chantier de la liaison Lyon-Turin devrait être lancé début 2016. Problème, il n’est toujours pas financé. La France, en particulier, ne sait pas comment régler les 2,2 milliards d’euros du tunnel de 57 km prévu sous les Alpes. Cofinancé avec l’Italie et l’UE, ce seul ouvrage coûtera 8,5 milliards.

    Une taxe sur les poids lourds est envisagée, mais le précédent de l’écotaxe n’est pas de bon augure… Et ce n’est que le début ! Au total, la liaison, prévue pour 2035, doit coûter 26 milliards d’euros. Or ce chiffre n’a cessé de grimper. Et des irrégularités ont déjà été signalées…

    Le match France-Allemagne du transport ferroviaire 

    . Productivité : 28% en plus depuis 1994 en Allemagne ; 20% en moins que ses concurrents pour la SNCF.

    . Subventions : 19% en moins en dix ans en Allemagne ; 47% en plus en dix ans en France.

    . Résultats : 500 millions d’euros de profits sur le réseau allemand en 2013 ; 3,2 milliards de pertes pour le réseau français.

    La SNCF va vous faire aimer autre chose que le TGV

    Capture d'écran du site Ouibus

    Capture d’écran du site Ouibus

    L’autocar et le low-cost bousculent le concept de «TGV pour tous» des origines. La SNCF en profite pour s’émanciper de la condition d’opérateur ferroviaire classique.

    La réforme du système ferroviaire, effective depuis juillet 2015 et qui a réuni l’ancienne SNCF et Réseau ferré de France (RFF) dans un même groupe, a servi de cadre à un changement profond de stratégie. En devenant SNCF Mobilités, l’ancienne entreprise de services ferroviaires signifiait clairement qu’elle ne se cantonnerait plus au seul chemin de fer, et qu’elle s’ouvrait à toutes les formes de déplacement sur rail ou sur route. Le pli était déjà pris puisque certaines liaisons sur des lignes régionales sont déjà assurées par autocar lorsque le train devient trop déficitaire. Mais cette fois, on change de dimension.

    Est-ce parce qu’il a regretté que la SNCF n’ait pas été à l’origine d’Autolib’? Comme pour rattraper le temps perdu, Guillaume Pépy, président de SNCF Mobilités, a déclenché chez la vieille dame du chemin de fer une fringale d’innovations.

    Elle s’est d’abord lancée dans le covoiturage avec IDVroom, puis dans la location de véhicules de courte durée avec Zipcar, à propulsion uniquement électrique avec Wattmobile. Avec Ouicar, elle s’est tournée vers la location de voitures entre particuliers. De l’autopartage sous toutes ses formes, à base de numérique à haute dose! Mais toutes ces nouveautés qui tournent autour de la voiture s’inscrivent le plus souvent dans une offre complémentaire au train.

    Économie du partage et loi Macron

    Avec l’autocar, le changement est plus structurel. Les trajets de longue distance vivent un véritable chamboulement, que les services de proximité dans les régions ont déjà connu. Avec Ouibus, la SNCF propose carrément une nouvelle offre concurrente du train. Elle s’engouffre dans la libéralisation du transport par autocar introduite par la loi Macron, pour proposer des trajets à des prix inaccessibles au chemin de fer. Objectif: ouvrir 130 liaisons nationales vers 46 destinations dans l’Hexagone et capter 4 millions de voyageurs dès l’an prochain. Car il n’est pas question pour l’entreprise de laisser une nouvelle concurrence s’installer et siphonner son marché sans répliquer par une offre adaptée.

    Dans le transport de marchandises, le camion a déjà supplanté le train pour les transports express et de messagerie

    Avec des tarifs en autocar dix à quinze fois moins cher qu’en TGV (sur un Paris-Nantes plein tarif par exemple), cette nouvelle stratégie de la SNCF va bouleverser les habitudes de transport sur les lignes desservies, forcément au détriment du TGV mais aussi des trains Intercités, même si les temps de parcours seront trois à quatre fois plus long en autocar qu’en train à grande vitesse.

    Dans la foulée, Ouibus absorbe la marque IDbus sous laquelle la SNCF propose depuis 2012 des liaisons internationales par la route à destination de capitales européennes, à des prix plus compétitifs que ceux du train.

    Le low-cost bouscule le TGV pour tous

    Ainsi, la SNCF passe à la vitesse supérieure sur la route dans le transport de voyageurs comme ce fut le cas dans le transport de marchandises où, avec la filiale Geodis, le camion a supplanté le train pour les transports express et de messagerie.

    Mais la nouvelle stratégie ne se limite pas à une concurrence rail-route à l’intérieur du même opérateur. Une prestation de TGV low-cost a également vu le jour avec Ouigo au départ, en région parisienne, de Marne-la-Vallée. Lancée début 2013, cette nouvelle offre devrait tripler d’ici à 2016 pour être étendue à 50 liaisons. Grâce à des tarifs à partir de 10 euros, ce nouveau service devrait attirer l’an prochain, selon la direction, 6 millions de voyageurs même si les conditions de voyage sont plus spartiates et si les gares desservies sont d’un accès plus compliqué que dans les centres-villes.

    Et le TGV traditionnel, dans ces conditions? Près de trente-cinq ans après son inauguration sur la ligne Paris-Lyon, il ne fait plus les beaux jours de la SNCF. À la différence du Japon, de l’Allemagne ou de la Chine où le train à vitesse est un produit haut de gamme, la France s’est toujours attachée à un concept de «TGV pour tous», ce qui explique la politique du «tout TGV» mise en œuvre pendant plusieurs décennies au détriment des autres liaisons ferroviaires. Les trains Intercités ont vieilli, la maintenance du réseau secondaire a souffert des arbitrages avec le réseau de lignes à grande vitesse…

    La construction de nouvelles lignes TGV est en panne, à l’exception de quelques tronçons en cours de réalisation

    C’est aussi au nom de cette priorité au TGV que la SNCF a multiplié les offres commerciales (cartes de réduction diverses, IDTGV, Prem’s…) pour faire converger sur son train à grande vitesse toutes les catégories de voyageurs. Ce qui a largement contribué à l’opacité de la tarification, mais permet à huit voyageurs sur dix de ne pas acquitter le plein tarif dans l’achat de billets TGV. Pour les autres, le TGV n’est déjà plus tellement compétitif et, face à la concurrence de l’automobile et des compagnies aériennes à bas prix, le chiffre d’affaires de cette activité recule.

    Une stratégie entièrement révisitée

    Malgré la priorité dont elle a profité, la très grande vitesse ne peut plus assurer l’avenir de la SNCF.

    Tout d’abord, comme l’a préconisé la commission Mobilité 21, la construction de nouvelles lignes est en panne, à l’exception de quelques tronçons en cours de réalisation, à cause des coûts de construction (au moins 10 millions d’euros du kilomètre, parfois plus en fonction des ouvrages d’art à réaliser) et de la difficulté à assurer des retours sur investissement compatibles avec les impératifs d’exploitation.

    On ne parle d’ailleurs plus de projets de trains encore plus rapides qui pourraient circuler à 400 km/h en vitesse commerciale: compte tenu de la conjoncture, ils ne semblent plus d’actualité. La priorité serait plutôt d’améliorer le taux de ponctualité: en 2014, environ 10% des TGV ont enregistré à l’arrivée un retard approchant en moyenne trente minutes. Avec des pics de plusieurs heures dans le cas de ruptures de caténaires causées par des sollicitations excessives –c’est-à-dire trop de trafic à des vitesses élevées pour lesquelles les contraintes sont plus fortes.

    Ensuite, «le modèle économique de l’activité TGV doit être révisé en profondeur alors que son niveau de rentabilité a fortement reculé», indique SNCF Mobilités dans la présentation des résultats financiers de 2014. En sept ans, le taux de rentabilité a baissé de 40%. «La grande vitesse ferroviaire est un modèle porté au-delà de sa pertinence», avait déjà jugé la Cour des comptes.

    La grande vitesse ferroviaire est un modèle porté au-delà de sa pertinence

    Cour des comptes

    Un modèle économique à réinventer

    Il n’y a pas que les TGV dont la rentabilité s’érode. Les trains Intercités, par ailleurs subventionnés au titre de leur contribution à l’équilibre des territoires, génèrent un déficit croissant du fait de la baisse continue du trafic qui ne se reporte donc pas suffisamment sur le TGV. Au point que pour 2015, la SNCF –entreprise publique– a dû opérer une hausse des tarifs de 2,6% des tarifs dans un contexte d’inflation quasi nulle. Un fort mauvais exemple, pour une entreprise publique!

    Guillaume Pépy avait ouvert le chantier de la rénovation dès 2012: «Nous allons pouvoir réinventer le modèle économique du TGV», avait-il déclaré. En réalité, c’est toute la stratégie de la SNCF transformée en SNCF Mobilités qui est remise à plat. Avec la diversification des activités sur la route, la SNCF va pouvoir se montrer plus sélective dans l’offre de ses trains Intercités, comme le préconise un récent rapport, sans pour autant se voir reprocher de déserter certaines liaisons qui pourront être assurées par autocar en longue distance comme elles le sont déjà sur des liaisons régionales. Ce qui n’empêche pas que des trains Intercités  pourront continuer à soulager, sur le réseau secondaire, certains tronçons de lignes à grande vitesse qui approchent de la saturation.

    Du TGV haut de gamme

    Par ailleurs, en transférant une partie de son offre low-cost sur la route avec Ouibus ou sur des gares ferroviaires excentrées avec Ouigo, la SNCF se crée des marges de manœuvre pour relever ses tarifs TGV (hors Ouigo) et restaurer la rentabilité de la grande vitesse en la transformant en un produit plus haut de gamme. Quitte à faire le ménage dans une tarification devenue incompréhensible, et sans qu’on puisse l’accuser de se détourner de la clientèle modeste. Car d’autres services seront proposés à des tarifs beaucoup plus accessibles. Mais pas forcément en train ni pour les mêmes temps de trajets.

    Le TGV, un mode de transport haut de gamme? La grande vitesse à un coût qui doit être répercuté; le «TGV pour tous» tel qu’il a été développé a atteint ses limites. L’important, c’est que des offres alternatives existent à nouveau.

    La SNCF brade ses prix pour faire face à la concurrence

    La SNCF brade les prix : après son TGV à bas coût lancé il y a quelques mois, elle revient avec des cars à prix mini.

    (France 3)
    Francetv info

    La SNCF joue sur tous les tableaux pour garder une clientèle tentée par le covoiturage. C’est aussi un tournant pour l’entreprise qui ne cache plus sa volonté de se diversifier et de développer le low-cost pour éviter de se faire dépasser par des concurrents. La SNCF propose 25 000 voyages à cinq euros et assume désormais de proposer du low-cost aux passagers.

    Des billets à 5 euros

    Elle va proposer de nouveaux trains supplémentaires à bas coûts dans le Nord et l’ouest de la France. Longtemps tabou à la SNCF, le low-cost s’étend. En plus des trains, la SNCF ne s’arrête pas là dans son offre. Dès l’an prochain, elle va mettre sur la route 127 nouveaux véhicules pour contrer la concurrence.

    Pour attirer les clients, 25 000 voyages sont déjà proposés à un prix de cinq euros. Un bonheur pour les passagers : « J’avais du temps pour voyager aujourd’hui et pas beaucoup d’argent pour revenir de vacances. Là, les billets de lancement étaient à cinq euros donc c’est un tarif qui défi toute concurrence », décrit une passagère. Une première formule séduisante pour seulement quelques jours, ensuite les prix varieront entre 9 et 30 euros, selon la destination.

    La SNCF et la RATP seront marquées de plus près encore sur la ponctualité

    TRANSPORT C’est l’une des contreparties des quatrièmes contrats de génération passés entre la région et les deux entreprises ferroviaires présentés ce jeudi…

    Le 28 octobre 2014, des voyageurs du RER C attendent leur train ‡ la station Gravigny-Balizy.
    Le 28 octobre 2014, des voyageurs du RER C attendent leur train ‡ la station Gravigny-Balizy. – F. Pouliquen / 20 Minutes

    Fabrice Pouliquen

    Vingt milliards d’euros, cela ne se donne pas sans contrepartie. Le président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, et son vice-président transport, Pierre Serne, l’ont rappelé à plusieurs reprises ce jeudi après-midi à l’heure de présenter les quatrièmes contrats de générations qui vont lier, à compter de 2016, la région à la SNCF et à la RATP pour l’exploitation du réseau francilien.

    Changement de méthode

    Des vingt milliards d’euros alloués, la région en attend donc des contreparties. Des investissements, des embauches, mais aussi plus de ponctualité. Mais faut-il encore savoir la mesurer. La méthode actuellement utilisée est souvent décriée par les associations d’usagers. Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, promet des changements en la matière. « L’objectif de ponctualité sera désormais évalué à la fin de chaque mois [et non plus par trimestre comme c’est le cas actuellement] et c’est cet objectif de ponctualité, atteint ou pas atteint, qui déclenchera les bonus et les malus. Surtout, nous ne mesurerons plus seulement le niveau de ponctualités. Nous regarderons aussi s’il y a progression ou pas. »

    Un site en cours d’ouverture

    « Une de nos attentions a aussi été de prendre en compte les branches dans les calculs de ponctualité et non plus seulement les tronçons centraux des lignes », indique Sophie Mougard, directrice générale du Stif. Il s’agissait d’une attente forte des associations d’usagers pour mieux coller aux réalités vécues par les voyageurs. » Les statistiques distingueront désormais aussi « heure pleine » et « heure creuse ».

    Enfin, la nouvelle méthodologie prendra également mieux en compte les arrêts non marqués, indique Pierre Serne. La technique est parfois utilisée par les opérateurs de transports pour rattraper du retard. « Ce n’est pas idiot, mais elle est source de très forte frustration pour les usagers des petites gares qui voient passer des trains devant eux », indique le vice-président de la région Île-de-France.

    Enfin, la SNCF a ouvert un site Internet, maponcutalite.transilien.com, qui indiquera prochainement la ponctualité des trains sur les lignes franciliennes dont elle a la charge, en continu.

    Des poids lourds à la conquête du globe

    SNCF n’est pas seul à faire le calcul. La crise européenne pousse les groupes de transport vers les pays en croissance, de plus en plus courtisés. Ainsi, côté français, Transdev est particulièrement actif en Australie, tandis que RATP Dev renforce ses positions en Grande-Bretagne. À l’étranger, la concurrence n’est pas en reste, avec DB et des opérateurs asiatiques de plus en plus offensifs.

    © Céline Keller / Les Infos


    Entre acquisitions et partenariats

    RATP DEV

    Présente dans 12 pays, la filiale internationale du groupe RATP est en concurrence avec Keolis. Pour la société d’exploitation et maintenance de réseaux urbains et interurbains, l’année 2013 a été faste.
    Par exemple, elle a acquis en mars une entreprise de bus et d’autocars dans la région de Manchester, au Royaume-Uni. La société renforce ainsi sa présence outre-Manche, où elle est déjà l’un des principaux opérateurs de bus du Grand Londres.
    En mai, elle a remporté, associée à des partenaires brésiliens, un contrat portant sur la construction et l’exploitation des lignes de tramway de Rio de Janeiro, où se tiendront les JO de 2016. RATP Dev opère déjà une ligne du métro automatique de São Paulo. La société est aussi présente en Suisse, en Italie, en Afrique du Nord, aux États-Unis, en Inde, en Chine, en Corée du Sud et en Afrique du Sud.

    Chiffre clé : Le CA réalisé à l’international par RATP Dev s’élève à 475 millions d’euros, contre 2,35 milliards pour Keolis.


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    L’AUSTRALIE COMME TÊTE DE PONT

    TRANSDEV

    Pour l’ancien Veolia Transdev, redevenu Transdev en mars dernier, 2013 est une année… australienne. Fin avril, le concurrent de Keolis revient à Melbourne en remportant 30% du réseau de bus. L’opérateur exploite déjà différents modes de transport public dans la région (car et ferry fluvial en Australie, tramway et train de banlieue en Nouvelle-Zélande), ainsi que le transport de personnels, notamment sur les sites miniers.
    Après une période difficile à la suite de la fusion entre Veolia et Transdev en 2011, le groupe renoue avec la croissance. Fin avril, il décroche un contrat de tramway dans la ville chinoise de Shenyang, en partenariat avec RATP Dev.
    En liaison car longue distance, Transdev est aussi concurrent d’iDbus avec sa filiale Eurolines.

    Chiffres clé : Présent dans 27 pays à travers le monde, Transdev a réalisé en 2012 un CA de 7,6 milliards d’euros.


    Le concurrent le plus complet

    Deutsche Bahn

    Le groupe ferroviaire allemand est le plus comparable à SNCF. Présent dans 130 pays, DB effectue 42% de son chiffre d’affaire à l’international. Pour le trafic voyageurs, DB Arriva est le fer de lance du groupe hors d’Allemagne. Cette société a gagné des marchés dans le transport par bus aux Pays-Bas et en Hongrie. Par ailleurs, elle a acquis en mars 2013 les services de bus de Transdev en Europe de l’Est.
    Les résultats de SNCF et DB dans le transport de voyageurs sur moyenne distance sont du même ordre. En longue distance, SNCF arrive en tête. En revanche, sur le transport de marchandises, DB Schenker Rail & Logistics est mieux placée que SNCF : son chiffre d’affaire est deux fois plus élevé que celui de SNCF Geodis. De nouvelles expansions sont à noter en Grande-Bretagne, mais aussi à Singapour, en Chine, en Inde et au Mexique.

    Chiffre clé : Chiffre d’affaire réalisé en 2012 : plus de 39 milliards d’euros contre près de 34 milliards pour SNCF.

    Un train de la société allemande concurrente Ice arrêté en gare

    Concurrence mondiale

    Les offensifs de la grande vitesse

    Les Espagnols, les Japonais, les Chinois et les Sud-Coréens sont des concurrents importants de SNCF sur le marché de la grande vitesse internationale.
    Focus sur ces deux derniers :

    • La Chine a inauguré en décembre dernier la plus longue ligne à grande vitesse du monde (entre Pékin et Canton). Le record de vitesse affiché de 486 km/h, la rapidité de construction et le bas prix ont convaincu certaines autorités organisatrices, notamment en Turquie et au Venezuela. Cependant, l’accident de juillet 2011 (qui a causé la mort d’une quarantaine de personnes) a mis en lumière de graves défauts de sécurité. Les entreprises chinoises sont ainsi écartées de l’appel d’offres de la Ligne Grande Vitesse (LGV) brésilienne, qui exige une période de cinq ans sans accident.
    • En revanche, les Sud-Coréens y participeront, tout comme les Japonais et les Espagnols. Avec leur dernier modèle de train à grande vitesse (attendu sur les lignes à 370 km/h en 2017), les Sud-Coréens visent clairement les marchés étrangers. Leurs atouts : une meilleure réputation que les constructeurs chinois et des prix plus bas que ceux pratiqués par les Européens et les Japonais.
    • Concurrence TER-autocars : la SNCF répond à Jacques Auxiette

      Répondant aux critiques du président de la région Pays de la Loire, la SNCF a assuré que sa nouvelle offre de TGV et autocars low-cost était « complémentaire » à celle des TER, et devait faire croître le marché.

       La directrice générale de SNCF Voyageurs, Barabara Dalibard, réfute toute concurrence entre l'offre d'autoocars Ouibus et les TER financés par les régions. © DRLa directrice générale de SNCF Voyageurs, Barabara Dalibard, réfute toute concurrence entre l’offre d’autoocars Ouibus et les TER financés par les régions. © DR

      « Lorsque nous avons bâti notre offre, nous l’avons bâtie de façon très complémentaire, avec l’objectif d’articuler l’ensemble de nos offres de train – TGV, Intercités, TER – avec les bus de façon plus efficace pour aller chercher de nouveaux clients », a assuré Barbara Dalibard, directrice générale de SNCF Voyageurs, à l’AFP le 8 septembre 2015.  C’est sa réponse aux critiques de Jacques Auxiette, président (PS) des Pays de la Loire qui estime que Ouibus, l’offre d’autocars de la SNCF, fait directement concurrence à certaines liaisons TER dans sa région.

      « Notre objectif, c’est bien d’augmenter la part de marché, aussi, du train », a-t-elle continué, estimant que « mettre sur le marché de nouvelles offres va stimuler le marché », afin d' »augmenter l’ensemble du trafic voyageurs « . Le TER est un « service régional, qui a la logique qu’on retrouve dans les conventions (entre la SNCF et les régions, de service public, NDLR) et qui n’est pas la même logique que le développement d’une offre de type Ouibus. Chacun doit voir sa zone de pertinence », a souligné Barbara Dalibard. Selon elle, « c’est très important qu’on ait ces complémentarités pour faire croître la mobilité partagée ».

      Subventionné par les TER ?

      Jacques Auxiette, qui est également président de la commission des transports de l’Association des régions de France (ARF) et membre du conseil de surveillance de la SNCF, avait dénoncé la nouvelle offre low cost de la SNCF, et prévenu que son déploiement « ne se fera(it) pas avec l’aide des subventions régionales ». « Ces nouveaux services aux usagers que (la SNCF) propose de développer se fait indirectement avec l’aide de la région (…) : est-ce la contribution annuelle des régions qui lui permet d’envisager des tarifs aussi bas, en dehors de toute réalité économique ? » interrogeait-il.

      Barbara Dalibard a souligné qu’il n’y avait « pas de subvention croisée entre du TER et du bus, on ne peut pas imaginer ça », et a précisé que l’objectif était de « construire des offres qui, à la fin, sont rentables et ont leur propre équilibre économique ».

      (AFP)

      La SNCF présente son futur siège TGV 1re classe

      Relaxnews (AFP)
      il y a 2 jours
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      Une exposition gratuite et ouverte à tous se tiendra au Palais de Tokyo (Paris XVIe), les 26 et 27 septembre prochains, pour permettre au public de découvrir le nouveau siège TGV première classe de la SNCF, et les coulisses de sa conception. Ce nouvel équipement sera installé dans les rames de l’EuroDuplex Atlantique, et en particulier sur la ligne Paris-Bordeaux, dès 2017.

      Ce nouveau siège réservé à la première classe est le fruit d’une collaboration entre les équipes de recherche et de design de la SNCF et un collectif d’experts.

      Centré sur le confort, ce nouvel équipement pivotant intègre un renfort lombaire qui s’ajuste automatique selon l’inclinaison du dossier. Il permet aux usagers de profiter de deux positions différentes sans gêner les autres voyageurs : une première adaptée au travail et une seconde au repos.

      Un secrétaire a été intégré au dossier de ce siège pour permettre aux usagers de pouvoir travailler pendant les différents trajets. Il est équipé d’un porte-gobelet, de prises électriques et de prises USB individuelles, et peut accueillir un ordinateur, des livres, une tablette ou des journaux.

      Un porte-veste, des liseuses, et un miroir de courtoisie viennent compléter le tout.

    La nouvelle ligne TGV qui mettra Rennes à moins d'une heure et demie de Paris en 2017 est presque achevée en Bretagne, la pose des derniers rails en passe de relier cette semaine la capitale bretonne

    AFP/AFP/Archives – La nouvelle ligne TGV qui mettra Rennes à moins d’une heure et demie de Paris en 2017 est presque achevée en Bretagne, la pose des derniers rails en passe de relier cette semaine la capitale …

    Lune de sang

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    Une pleine lune exceptionnelle et son éclipse totale en images

    Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

    L’éclipse de lune qui a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi 28 septembre a été visible à l’œil nu, sans filtre et sans danger de la côte ouest des Etats-Unis à l’Asie centrale. Cette pleine lune « des récoltes », qui se produit au plus près de l’équinoxe d’automne dans l’hémisphère Nord, est doublement exceptionnelle cette année : notre satellite circule au plus près de la Terre, son périgée, à moins de 357 000 kilomètres de distance, et offre donc son plus gros diamètre apparent. Et il circule dans le même plan que la Terre autour du Soleil – le plan de l’écliptique –, traversant l’ombre de notre planète pour s’éclipser.

    Foule dans les rues américaines pour observer la « super Lune de sang »

    De nombreux Américains se sont pressés dans les rues pour observer dans la nuit de dimanche à lundi la « super Lune de sang », exceptionnelle combinaison de deux phénomènes astronomiques lors de laquelle la lune – particulièrement grosse et brillante – s’est teintée de rouge.

    La « super Lune de sang » a été observable de l’ensemble du continent américain, en Europe, en Afrique, en Asie de l’Ouest et dans l’est du Pacifique pendant un peu plus d’une heure à partir de 02h11 GMT.

    A Brooklyn, dans le centre de New York, une foule d’habitants s’est massée sur les places et les trottoirs, les yeux levés vers le ciel, essayant de prendre des photos avec leurs smartphones.

    Alors que les New-Yorkais ont bénéficié d’un ciel clair, dans d’autres villes américaines, comme Washington, les nuages ont gâché une bonne partie du spectacle.

    Aux premières heures de lundi, la Lune était à son périgée, point le plus proche de notre planète. Elle est alors apparue 30% plus lumineuse et 14% plus grande.

    De plus, notre planète était lundi parfaitement alignée avec la Lune et le Soleil, privant ainsi la Lune, qui ne produit pas sa propre lumière, de la lumière qu’elle reçoit du Soleil et qui lui donne normalement sa couleur blanche.

    Cependant quelques rayons de lumière, déviés par l’atmosphère de la Terre ont continué de l’éclairer et sont venus jeter cette étrange lumière rouge sur l’astre lunaire.

    La dernière combinaison d’une éclipse lunaire et d’une super Lune remonte à 1982, selon la Nasa, et la prochaine ne se produira pas avant 2033.

    PHOTOS. Super-lune de sang: les plus belles images de ce phénomène exceptionnel

    SCIENCES – Si vous vous êtes couché très tard (ou levé très tôt), vous avez peut-être eu la chance de la voir. Une « super Lune de sang », exceptionnelle combinaison de deux phénomènes astronomiques lors de laquelle la lune (particulièrement grosse et brillante) se teinte de rouge a illuminé le ciel dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 septembre.

    La dernière combinaison d’une éclipse lunaire et d’une super lune remontait à 1982, selon la Nasa, et la prochaine ne se reproduira pas avant 2033. Elle a été visible depuis l’ensemble du continent américain, en Europe, en Afrique, en Asie de l’Ouest et dans l’est du Pacifique pendant un peu plus d’une heure à partir de 04h11 du matin, heure française.

    Si vous l’avez manquée, il est encore temps de se rattraper puisque de nombreux astronomes, photographes et internautes s’en sont donnés à cœur joie dans le monde:

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    — Neil deGrasse Tyson (@neiltyson) September 27, 2015

    Certains ont tout de même pointé du doigt un phénomène indésirable: la pollution, non seulement lumineuse mais aussi celle aux particules. Comme le soulignait Pascal Descamps, astronome à l’Observatoire de Paris, « la couleur de la lune va dépendre de l’état de l’atmosphère terrestre. Si elle est chargée en particules, par exemple à cause d’une pollution importante, les rayons rouges seront, eux aussi, diffusés et n’atteindront pas la lune ».

    « Si l’astre est rouge sang, on pourra se rassurer sur l’état atmosphérique de la terre. S’il est très sombre, voire quasi-invisible, c’est que c’est vraiment catastrophique », expliquait-il avant la super-lune qui n’a donc pas forcément tenu toutes ses promesses aux yeux de certains:

    Lire aussi :

    Super pleine Lune: un phénomène astronomique remarquable

    EN IMAGES. Une « Super Lune » exceptionnelle

     LEXPRESS.fr

    super-lune-a-paris_5426919La « Super Lune » a pu être observée de l’ensemble du continent américain, en Europe, en Afrique, en Asie et dans l’est du Pacifique pendant un peu plus d’une heure. REUTERS

    Pendant un peu plus d’une heure, la lune s’est teintée de rouge dans la nuit de dimanche à lundi. Un phénomène exceptionnel lié à l’alignement parfait de la Terre, du Soleil et de la Lune, observable un peu partout dans le monde.

    Le phénomène ne se reproduira plus avant 2033. Les habitants du monde entier ont bien compris le caractère exceptionnel de l’éclipse totale de lune qui s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi. Pour observer ce spectacle rare – l’alignement parfait de la Terre, la Lune et le Soleil – il fallait se lever très tôt, ou carrément ne pas se coucher du tout. Smartphones, télescopes et appareils photo à la main, vous étiez nombreux à immortaliser le phénomène et à poster vos photos sur les réseaux sociaux.

    La « Super Lune » a été observable de l’ensemble du continent américain, en Europe, en Afrique, en Asie de l’Ouest et dans l’est du Pacifique pendant un peu plus d’une heure à partir de 02h11 cette nuit.

    Une « Super Lune » rouge

    Sa couleur rouge brique a particulièrement attiré l’attention des spectateurs du monde entier. Elle a été visible dès lors que la Lune est passée dans l’ombre de la Terre. Le maximum de l’éclipse a pu être observé à 4h45 cette nuit.

    Le spectacle a pu être filmé en direct depuis la ville d’Oklahoma, au Sud des Etats-Unis.

    Outre sa couleur rouge, la Lune a émerveillé les astronomes amateurs de par sa taille, plus grosse qu’à l’accoutumée, et sa brillance intense.

    Partout dans le monde, le phénomène a donné lieu à des photos exceptionnelles, comme ici à Glastonbury, au sud du Royaume-Uni.

    Ou encore ici à Londres et Los Angeles.

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    De son côté, Paris n’a pas échappé à la règle. La « Super Lune », qui y a été largement visible, a permis là encore la réalisation de photos étonnantes.

    super-lune-a-paris_5426919REUTERS

    Sur son compte Instagram, la Nasa n’a pas manqué d’immortaliser le spectacle.

    #Lune Eclipse de lune : foules dans les rues pour observer la « Super Blood Moon« 

    Passionnés et curieux se sont pressés dans les rues dans la nuit de dimanche à lundi pour observer la « super Lune de sang », exceptionnelle combinaison de deux phénomènes astronomiques lors de laquelle la lune – particulièrement grosse et brillante – s’est teintée de rouge.

    Cette « super Lune de sang » (Super Blood Moon) était observable sur l’ensemble du continent américain, mais aussi en Europe, en Afrique, en Asie de l’Ouest et dans l’est du Pacifique pendant un peu plus d’une heure à partir de 2h11 GMT (4h11 heure française).

    Aux premières heures de lundi, la Lune était à son périgée, point le plus proche de notre planète. Elle est alors apparue 30% plus lumineuse et 14% plus grande. De plus, notre planète était lundi parfaitement alignée avec la Lune et le Soleil, privant ainsi la Lune, qui ne produit pas sa propre lumière, de la lumière qu’elle reçoit du Soleil et qui lui donne normalement sa couleur blanche.

    Cependant quelques rayons de lumière, déviés par l’atmosphère de la Terre ont continué de l’éclairer et sont venus jeter cette étrange lumière rouge sur l’astre lunaire. La dernière combinaison d’une éclipse lunaire et d’une super Lune remonte à 1982, selon la Nasa, et la prochaine ne se produira pas avant 2033.

    La Lune cuivrée, objet de tous les regards

    VIDÉO. Dans la nuit de dimanche à lundi, les amateurs d’astronomie ont admiré une éclipse de Lune rare, puisqu’elle était doublée d’un phénomène de super Lune.

    Source AFP | Le Point.fr

    L'éclipse de super Lune vue depuis Trébons-sur-la-Grasse, en Haute-Garonne, le 28 septembre.
    L’éclipse de super Lune vue depuis Trébons-sur-la-Grasse, en Haute-Garonne, le 28 septembre.AFP©REMY GABALDA

    en route pour l’aventure !

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    LGV : le gouvernement valide Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax

    Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique, a annoncé samedi le ministre des Transports, Alain Vidalies.

    « J’ai averti aujourd’hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d’enquête publique avait émis un avis négatif », a indiqué par téléphone à l’AFP le ministre, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons.

    La commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, avait rendu le 30 mars un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros.

    Selon le ministre des Transports, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement.

    Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

    Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, sont mobilisés de longue date pour défendre ce projet qui mettra notamment Toulouse à 3 heures 10 de Paris.

    « C’est une excellente nouvelle pour le sud de l’Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l’épine dorsale », s’est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

    « A quelques semaines de la COP21, le Gouvernement donne un signe fort aux élus du grand Sud-Ouest qui n’ont pas cessé d’expliquer que leur territoire ne devait pas demeurer abandonné par la grande vitesse ferroviaire », a-t-il ajouté.

    Martin Malvy s’est dit « particulièrement satisfait ». « C’est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l’emploi. L’étape franchie aujourd’hui est l’une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s’est également félicité de cette décision : » La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l’Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l’Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités », a-t-il twitté.

    De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix : « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter.

    Le gouvernement valide les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax

    Le Monde.fr avec AFP

    Le gouvernement a validé les projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.

    Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesse (LGV) BordeauxToulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), a annoncé samedi 26 le ministre des transports, Alain Vidalies.

    Le ministre a précisé avoir averti Alain Rousset, le président de la région Aquitaine, Alain Juppé, le maire de Bordeaux et Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées, de la décision gouvernementale.

    La commission d’enquête publique avait pourtant rendu, en mars, un avis négatif sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros.

    Nécessité que la France « ne soit pas en retard »

    Mais, selon M. Vidalies, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement.

    Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

    Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, et le maire Les Républicains de Bordeaux se sont félicités de la décision. De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix : « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter.

    Les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax validées par le gouvernement

    SNCF TGV

    TRANSPORTS – Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique, a annoncé ce samedi 26 septembre le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies.

    « J’ai averti aujourd’hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d’enquête publique avait émis un avis négatif », a indiqué par téléphone à l’AFP Alain Vidalies, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons. Le secrétaire d’Etat a confirmé la nouvelle sur Twitter:

    La commission d’enquête publique sur les projets de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, vers l’Espagne, avait rendu le 30 mars un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros.

    Selon Alain Vidalies, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement. Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

    Juppé se réjouit, pas Bové

    Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, sont mobilisés de longue date pour défendre ce projet qui mettra notamment Toulouse à 3 heures 10 de Paris.

    « C’est une excellente nouvelle pour le sud de l’Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l’épine dorsale », s’est félicité Alain Rousset dans un communiqué. « A quelques semaines de la COP21, le Gouvernement donne un signe fort aux élus du grand Sud-Ouest qui n’ont pas cessé d’expliquer que leur territoire ne devait pas demeurer abandonné par la grande vitesse ferroviaire », a-t-il ajouté.

    Martin Malvy s’est dit « particulièrement satisfait ». « C’est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l’emploi. L’étape franchie aujourd’hui est l’une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter », a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s’est également félicité de cette décision : » La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l’Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l’Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités », a-t-il twitté.

    De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix : « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter.

    Un projet qui ne fait pas l’unanimité

    Le projet de LGV est la cible de nombreuses critiques. Un collectif d’opposants au prolongement de la LGV vers Toulouse et l’Espagne a rendu publique, en juillet dernier, une lettre ouverte adressée au président François Hollande pour souligner qu' »une écrasante majorité » des populations concernées juge le projet « contraire à l’intérêt général ».

    Ces opposants – riverains, viticulteurs de Sauternes et Barsac ou associations de protection de l’environnement – rappellent que l’enquête publique portant sur le projet des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax a été « un exercice de démocratie » rassemblant « plus de 14.000 contributions ». « Les résultats ont été clairs, comme les conclusions de la commission d’enquête », insistent-ils: à une « écrasante majorité de plus de 90% », le public a jugé « ce projet contraire à l’intérêt général », écrivent les signataires de cette lettre datée du 23 juin.

    Ils ajoutent que la Commission d’enquête publique, « confortée par un récent rapport de la Cour des Comptes, n’a pas été en reste et a logiquement émis un avis défavorable » en estimant que ce projet « correspond à un besoin non partagé, qu’il s’agit d’une infrastructure lourde pour un service non garanti, que le financement public est incertain, que la rentabilité socio-économique est insuffisante ».

    Lire aussi :

    L’avenir du vin de Sauternes menacé par des lignes à grande vitesse

    LGV Bordeaux-Toulouse: le tracé dévoilé par le ministre des Transports

    Les folles dérives du TGV dénoncées par la Cour des comptes

    TGV: les lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax validées

     LEXPRESS.fr avec AFP

    le-reseau-de-lignes-ferroviaires-a-grande-vitesse-en-france-est-trop-vaste-et-peu-coherent-avec-une-rentabilite-en-baisse-et-un-cout-devenu-non-soutenable-estime-la-cour-des-comptes_5135473Le réseau de lignes ferroviaires à grande vitesse en France est trop vaste et « peu cohérent », avec une rentabilité en baisse et un coût « devenu non soutenable », estime la Cour des comptes afp.com/Jean-Francois Monier

    Le gouvernement a validé la réalisation des liaisons Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax par ligne à grande vitesse. La commission d’enquête publique avait pourtant émis un avis négatif.

    Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique, a annoncé samedi le ministre des Transports Alain Vidalies. La conclusion du chantier mettrait Toulouse à 1h15 de Bordeaux en train à grande vitesse (TGV), soit à peine plus de trois heures de Paris. Le projet prévoit en outre la construction de 167 km de ligne distribuant deux nouvelles gare à Agen et Montauban.

    Avis négatif de la commission d’enquête

    « J’ai averti aujourd’hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d’enquête publique avait émis un avis négatif », a indiqué par téléphone le ministre, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons.

    La commission d’enquête publique avait en effet rendu le 30 mars un avis défavorable sur la déclaration d’utilité publique de ces projets ferroviaires, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros. Mais, selon le ministre des Transports, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement. Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

    Satisfaction de Juppé, Bové mécontent

    Les présidents PS des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy, sont mobilisés de longue date pour défendre ce projet qui mettra notamment Toulouse à 3 heures 10 de Paris. « C’est une excellente nouvelle pour le sud de l’Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l’épine dorsale », s’est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

    Martin Malvy s’est dit « particulièrement satisfait ». « C’est une condition majeure à la poursuite de notre développement et à la diversification de l’emploi. L’étape franchie aujourd’hui est l’une des plus importantes de toutes celles que nous avons du surmonter », a-t-il ajouté. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s’est également félicité de cette décision : » La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l’Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l’Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités », a-t-il twitté.

    De son côté, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix: « LGV Bordeaux Toulouse: enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes, mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il réagi sur Twitter.

    Le gouvernement valide les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax

    PARIS (Reuters) – Le gouvernement a annoncé samedi avoir validé les projets de lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax malgré l’avis consultatif défavorable émis par une commission d’enquête publique chargée d’évaluer la pertinence de leur construction.

    « Le gouvernement a décidé de poursuivre la procédure GPSO (grand projet ferroviaire du Sud-Ouest NDLR) pour les LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse en saisissant pour avis le Conseil d’Etat », écrit le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies sur son compte Twitter. « Ce soutien du gouvernement aux LGV Bordeaux-Dax et Toulouse marque une étape importante pour l’avenir de l’arc Atlantique et du Sud-Ouest ».

    Cette décision a aussitôt été dénoncée par l’eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts (EELV) José Bové. « LGV Bordeaux Toulouse : enquête publique défavorable, avis négatif de la Cour des comptes mais accord du gouvernement. On marche à l’envers », a-t-il écrit sur Twitter.

    Elle a en revanche été saluée par le maire Les Républicains de Bordeaux, Alain Juppé, qui a estimé que le gouvernement avait « entendu nos collectivités ».

    « La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l’Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l’Aquitaine », a-t-il écrit, toujours sur Twitter.

    Dans son rapport publié en mars, la commission d’enquête estimait que si le projet était positif en termes de gain de temps et de retombées économiques pour les grandes métropoles, les aspects environnementaux n’avaient pas été suffisamment pris en compte.

    Elle notait également que les alternatives à la grande vitesse n’avaient pas été suffisamment étudiées et que les deux lignes favoriseraient une certaine métropolisation au détriment des zones rurales et des villes moyennes.

    Le coût de la création de ces 327 km de lignes nouvelles est estimé à 8,3 milliards d’euros. Les travaux devraient durer de cinq à sept ans. Bordeaux-Toulouse doit être mis en service en 2024 et Bordeaux-Dax en 2027.

    Ces deux projets s’inscrivent dans la continuité de la LGV Tours-Bordeaux qui devrait être mise en service en juillet 2017 et mettra Bordeaux à deux heures de Paris.

    L’axe Bordeaux-Espagne fait partie d’un corridor prioritaire dans le cadre de la politique européenne des transports qui permettrait un raccordement au projet de ligne nouvelle Vitoria-Bilbao-San Sebastian.

    LGV Bordeaux vers Dax et Toulouse : le ministère des Transports reste favorable

    Éric Ballanger, France Bleu Béarn, France Bleu Gascogne, France Bleu Gironde, France Bleu Pays Basque et France Bleu Toulouse

    © Radio France

    Selon les informations de France Bleu Gascogne, le ministère des Transports vient de déposer un rapport dans lequel il propose de poursuivre le projet. C’est le Premier ministre Manuel Valls, qui va arbitrer d’ici la fin de la semaine.

    C’est imminent. Et c’est désormais le Premier ministre Manuel Valls qui doit trancher. Il va le faire **d’ici la fin de cette semaine ou tout début de la semaine prochaine** au plus tard. Il va trancher entre deux avis. Oui ou non. Blanc ou noir.

    Principal argument : l’aménagement du territoire

    Le ministère des Transports a déposé son rapport sur le bureau du premier ministre dans lequel il propose de donner un avis favorable à la LGV._ _Malgré cette fameuse enquête d’utilité publique qui avait rendu un avis défavorable en mars dernier estimant que le projet était trop cher, pas utile et favorisait trop les grandes métropoles.

    L’argument développé par le ministère des Transports, c’est l’aménagement du territoire et surtout le déséquilibre entre les lignes TGV à l’est et au sud alors qu’il n’y en a pas en Aquitaine.

    Le ministère de l’Economie et des Finances est contre. Au Premier ministre de trancher

    Reste que le ministère de l’Economie et des Finances est contre. C’est donc le Premier ministre qui arrive en bout de ligne et qui va décider. Il est tenu par le calendrier car si l’on veut poursuivre cette LGV, il faut lancer, avant le premier octobre, la procédure qui permettra aux communes traversées de modifier leur plan local d’urbanisme et ça, ce doit être achevé d’ici juin prochain.

    LIRE AUSSI :

    Mobilisation générale en faveur de la LGV à l’appel d’Alain Rousset président de la région Aquitaine

    CARTE : le parcours de la LGV après Bordeaux

    TGV : deux lignes controversées du Sud-Ouest validées

    C’est officiel. Les deux lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax ont été validées par le gouvernement, a annoncé le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, ce samedi 26 septembre. Une décision qui intervient malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique. Les deux lignes Bordeaux-Toulouse devraient entrer en vigueur d’ici 2024 et Bordeaux-Dax pour 2027. Toulouse ne sera donc plus qu’à 3h10 de Paris en TGV.

    « C’est un grand projet »

    Dans le Sud-Ouest, la majorité des élus se disent satisfaits. « C’est un grand projet pour l’arc atlantique, pour l’Aquitaine, mais c’est aussi un grand projet européen. Il faut savoir qu’en Espagne la grande vitesse va arriver à la frontière française en 2019 – 2020″, a souligné, Alain Vidalies.

    De leur côté, les opposants au projet n’ont pas manqué de crier leur indignation. Ils dénoncent notamment le coût des travaux avec plus de huit milliards d’euros annoncés.

    LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse : le gouvernement donne son feu vert

    Le ministre des Transports a indiqué samedi que le gouvernement allait signer la déclaration d’utilité publique pour les lignes à grande vitesse vers Dax et Toulouse

    LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse : le gouvernement donne son feu vert
    La LGV mettrait Bordeaux à 1h05 de Toulouse ©
    archives Fabien Cottereau
    Le gouvernement va donner son feu vert pour la poursuite du projet Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Alain Vidalies, ministre des Transports, a confirmé samedi à Alain Rousset, président de la région Aquitaine, que le Premier ministre allait signer la déclaration d’utilité publique pour les lignes à grande vitesse Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Et ce en dépit de l’avis défavorable rendu en début d’année par la commission d’enquête publique à la suite d’une consultation qui avait duré plusieurs semaines.Selon le ministre des Transports, présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons, « les arguments en matière d’aménagement du territoire pour tout l’Arc atlantique, qui est en retard sur le développement de la grande vitesse par rapport à l’Arc méditerranéen » ont pesé dans la décision du gouvernement.

    « Une excellente nouvelle » pour Alain Rousset

    Le soutien de l’Europe « qui a labellisé ce projet comme un projet important » et la nécessité que la « France ne soit pas en retard » par rapport au développement de la grande vitesse du côté espagnol, ont également joué, a-t-il ajouté.

    « C’est une excellente nouvelle pour le sud de l’Aquitaine et pour la future grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes dont la LGV Paris-Dax sera l’épine dorsale », s’est félicité Alain Rousset dans un communiqué.

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, s’est également félicité de cette décision : » La LGV ira à Toulouse et à Dax vers l’Espagne. Bonne nouvelle pour Bordeaux et l’Aquitaine. Le gouvernement a entendu nos collectivités », a-t-il twitté.

    Ce projet, dont le coût est estimé à 8,3 milliards d’euros, avait suscité de nombreuses oppositions le long du tracé prévu. Parmi les opposants, l’eurodéputé écologiste José Bové a regretté ce choix :

    En octobre 2013, le ministre des Transports d’alors, Frédéric Cuvillier, déclarait dans nos colonnes qu’il souhaitait voir les deux lignes achevées « d’ici à 2024 pour Bordeaux-Toulouse et d’ici à 2027 pour Bordeaux-Dax ».

    Avec la LGV, il ne faudrait plus que 1h05 pour rallier Toulouse depuis Bordeaux.

    LGV : les lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux Dax validées

      •  Lefigaro.fr avec AFP
    Le gouvernement a validé la réalisation des lignes à grande vitesses (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, dans le cadre du Grand projet ferroviaire du sud-ouest (GPSO), malgré l’avis négatif de la commission d’enquête publique, a annoncé aujourd’hui le ministre des Transports Alain Vidalies.

    « J’ai averti aujourd’hui Alain Rousset, Alain Juppé et Martin Malvy de la décision prise par le gouvernement de continuer la procédure GPSO sur les deux lignes vers Toulouse et vers Dax, sur laquelle la commission d’enquête publique avait émis un avis négatif », a indiqué par téléphone à l’AFP le ministre, qui était présent à la Fête de la rose de la fédération socialiste des Landes à Soustons.

    Histoire d’eau autour de la LGV
    Les participants lors de la réunion.

    Les participants lors de la réunion.
    RIVAULT Jean-Pierre

    Une réunion s’est tenue à la mairie de Marigny-Chémereau dans le cadre du projet de renaturation du lit de la rivière Longère avec la restauration de sa zone humide et sa continuité écologique avec la présentation d’un état des lieux et un diagnostic de la situation actuelle.

    Mesures compensatoires de la LGV SEA

    Ce projet intégré aux mesures compensatoires environnementales de la LGV SEA vient renforcer l’intérêt de l’intervention sur cette zone humide qui subit une accumulation d’effets perturbateurs avec notamment la problématique d’assèchements en début d’été.
    Il y a aussi l’effet contraire avec le pont de Giez qui constitue un obstacle hydraulique et écologique entre la confluence Longère Vonne et la digue de Cotelequin.
    En effet, la présence d’un seuil en aval de ce pont fait que dès les hautes eaux, la route inonde ce qui oblige a interrompre la circulation. Il a été souligné l’impact des prélèvements agricoles pour l’irrigation sur le débit de la Longère, tout particulièrement en début d’été.
    Le secteur du bassin versant de la Longère a été retenu pour un projet de réalisation d’une retenue d’eau pour limiter les impacts de ces prélèvements. La construction d’un réservoir permettrait peut-être d’atténuer les assec plus ou moins précoces constatés sur la zone humide.
    Ce projet  fait partie des travaux connexes envisagés à l’occasion de l’aménagement foncier en cours sur la commune (aménagement foncier agricole et forestier induit par le passage de la LGV-SEA sur la commune).

    Reboiser les berges en toute liberté

    Il semble qu’un compromis puisse être trouvé en optant pour une gestion des habitats avec alternance de linéaires de berges arborées et  herbacées. Les participants conviennent qu’il faudra faire le choix d’un système passif ne nécessitant pas d’intervention et le minimum d’entretien.Il a été convenu que la période d’étiage 2016 serait la plus favorable pour réaliser ces travaux de renaturation.

    ============

    commentaires
    • Babyjon 2
      Vous savez ce que c’est qu’un « lapide » ?
      Non ?
      Eh bien, un lapide c’est un tlain qui va tlès tlès vite…
    • Bordeluche et fier de l’être            vous voulez que l’on s’en souvienne pour les régionales, mais pour qui voter puisque Alain JUPPÉ trouve cette décision excellente, donc il est une fois de plus inutile de voter, nos élus se foutent de nous en permanence.
      Je suis trop vieux, hélas, pour m’expatrier, mais p…. qu’est ce que mes impôts locaux vont augmenter.
    • oeil de Floirac        Le tgv à Dax, la c’est du grand art.
    • vague à l’âme                                   Encore une décision qui devrait nous éclairer sur nos élus.

      A. Rousset était prêt à tout pour obtenir sa LGV malgré les refus depuis des années. Juppé en profite.
      Et nous on va payer.
      Vraiment ras le bol

    • Armand Louis Paul                           Excellente nouvelle ! La LGV et le TGV jusqu’à Toulouse est enfin sur les rails.

      A tous les grincheux et à tous les opposants, cette nouvelle ne peut que réjouir celles et ceux qui demandent depuis des années un projet structurant indispensable au développement économique de toute une région. La ligne vers DAX est hélas pour un peu plus tard alors que les Espagnols seront arrivés à la frontière en 2019. Il faudra aussi poursuivre la rénovation des services TER. Nul doute aussi que le ligne Agen Auch soit rouverte au trafic voyageur.

    • Tachlanes                                         La DUP des LGV Bordeaux Toulouse et Bordeaux est signée.

      Signée malgré l’avis défavorable de deux des trois enquêtes publiques. Signée malgré l’avis unanime de toutes les études universitaires qui démontrent le non sens de l’affirmation du développement induit par les LGV. Signée malgré l’avis de unanime de tous les rapports institutionnels demandant l’arrêt des nouvelles LGV. Signée malgré l’opposition massive des citoyens qui se sont toujours majoritairement exprimés dans ce sens et en particulier lors des enquêtes publiques.
      Il faut croire que le rêve de nos grands élus politiques locaux prime tout, prime la réalité des faits, prime l’avis des citoyens, prime le bon sens économique. Le rêve deviendrait-il la nouvelle forme de gouvernement ?

    • manech40170
      @ilpleut                                            les dessertes locales seront desservies par des bus de la « Sud-Ouest_Macron&Co »
    • oceanatalntique                           Cette décision est honteuse le tracé de ce lgv ne sera que défiguration du paysage massacre de là faune et la flore!!! que veulent ils au juste que notre belle région. ressemble au sud est… tout cela pour arriver plus vite en Espagne.. ils ont tous la folie des grandeurs et nous allons le payer tres cher. tout cet argent gaspillé aurait dû servir à créer des entreprises, à procurer du travail à tous les chômeurs de l’aquitaine ..
    • SK ET HL
      @EUSCALITCH                          où à mont de marsan ?  VOUS AVEZ ENVIE DE RIRE .??????????????
    • Théodoric33                              Eh bien moi, je trouve cela très bien. Beaucoup protestent, dénoncent quand le Sud-Est est servi et continuent quand cela est au tour du Sud-Ouest. En bref, pour faire court, quand rien n’est fait cela ne va pas !!! quelque chose est fait, cela ne va pas non plus!!! bref, certains se complaisent dans ce schéma, et bien qu’ils y restent !!! Avant de penser aux Parigo, pensent à tes drôles!!! à l’emploi !!! et à ta Région !!!
    • …et ça continue encore et encore ( la gabegie ) c’est que le début d’accord d’accord…( eh oui, pour les présidentielles rien ne sera trop coûteux et inutile, en pure perte car ça donne encore plus envie de voter aux extrêmes pour virer cette UMPS qui nous a mené à la faillite !!)

    • yves  • 

      Lignes pas rentable selon la cour des comptes et la direction de la SNCF. Cela va creuser encore son déficit, mais il faut à tout prix flatter l’ego de tous les politiques, pour qu’ils puissent se faire réélire en se targuant d’avoir fait venir le TGV dans leur ville. Cela ne va plus être un TGV mais un tortillard presque vide en dehors des périodes de vacances. Le contribuable ouvrira encore son porte-monnaie

    • johny  Ils endettent le pays et ses habitants pour enrichir bouygues et cie. La LGV Tours-Bordeaux ouvre en 2017 et on sait déjà que c’est un futur gouffre financier.
      mylène  •  Et si tout ceci n’était qu’un calcul électoral????
      Thierry  •  Et la LGV PACA ???? Toujours pas !!!
      marcel  •  C’est les écolos qui vont être contents……………
      VICTOR  • Quel anachronisme à l’ère du télétravail ! Au moins avec les chars à boeufs lorsque le vin de Bordeaux arrivait à Paris, les bouteilles millésimées avaient déjà trois ans sans qu’il ne soit besoin d’aliéner le territoire.
      Jimmy  •  Le TGV est arrivé à Nice au début des années 80,quand aurons-nous enfin droit à la « grande vitesse » ?… émeric  •  On demande votre avis mais au final on s’en cogne. Quelle leçon de démocratie.
      jb  •  Combien de kilomètres carrés de bonnes terres agricoles gaspillées au moment où les cars pouvaient faire la liaison plus facilement grâce à Macron……
      alain de loin  •  On se gratte le derche pour 8 milliards, étalés jusqu’en 2027, alors que l’on trouve en urgence plusieurs milliards pour des cafards clandos muzz … Les priorités du gouvernement ne sont pas toujours celles du pays – mais c’est bien de dépenser AUSSI, un tout petit peu, pour les infrastructures … bouygues, vinci et bien d’autre vont recevoir des cadeaux des sans dents qu ils placeront aussitot ds les paradis fiscaux

    DJ Core  • 

    Ils les ont bien mesuré les quais ce coup ci ?

    thierry  •  

    Décidément les socialos aiment bien Juppé…lol

    Lacoste  • 

    l’utilité est pour qui ??????

    dany  • 

    comme par hasard juste avant les régionales mais personne n’est dupe le financement n’est pas prévu : le miroir aux alouettes ne fonctionne +

    Patrick D  •

    Si les écolos débilos sont contre, alors ces projets sont sûrement excellents.

    Vendetta  •

    8.3 milliards qui n’iront pas dans la rénovation des trains de banlieues.

    Ness  • 

    Faut supprimer la Cour des comptes qui ne sert plus à rien, de belles économies à venir, encore 17 mois à ce farcir la gabegie des cocos, en espérant que personne ne se fasse tuer contre ce projet .

    didier  • 

    Le gouvernement valide avec notre fric,les impôts n’ont pas fini d’augmenter.

    Raymond  •

    C EST BIEN !!!!!

    Frank  • 

    On le savait déjà, on en a la confirmation: les enquêtes d’utilité publique ne sont que des formalités quel que soit le résultat final et les avis de la Cour des Comptes valent si peu quand une « grande décision » est prise par le Gouvernement. Des responsables? Il n’y en a pas non plus; juste des décideurs.

    Dominique Dallaire                        Pourquoi ne pas justifier cette politique par le coût carbone affiché sur les billets d’avion? A quand le coût affiché sur nos billets de train? Quant aux destructions diverses écologiques des espèces en voie de disparition, nous avons déjà bien oeuvré en ce sens, et bientôt un train traversera l’Amazonie…Combien d’espèces disparaitront suite à ce projet? Faut il l’inscrire sur les tickets aussi ?

    Robert BIGEAT                               Le TGV est une erreur conceptuelle de base, comme le furent en leur temps, le Concorde puis le nucléaire. Deux gaullisteries. Dans tous les cas on apprend vite que ces projets puis programmes sont d’abord des gouffres à milliards, et même qu’ils sont dangereux, Concorde s’est écrasé et une catastrophe majeure en France, nous menace sérieusement. Quant au TGV, infesté de champs électromagnétiques, inexistants à ce niveau sur les autres trains, je déconseille de jamais y mettre les pieds.

    EP                                                   l’argument du retard sur le TGV espagnol est ridicule : le gouvernement cache ses vraies raisons qui sont probablement que ces lignes mêmes si elles sont un gouffre financier et une absurdité économique sont exigées par les élus locaux d’aquitaine et Midi-Pyrénées qui menacent de ne pas continuer à financer la construction en cours de la ligne tours-bordeaux qui est elle aussi un gouffre financier.

    Chris69                                            Où comment essayer de ne pas perdre de régions en décembre ! Mises en service en 2024 et 2027, de toutes façons ce ne sont pas les décideurs d’aujourd’hui qui seront là pour payer les deficits !

    Guillaume Franck                           Les lignes TGV existantes ne sont +rentables car fortement concurrencées par le covoiturage et maintenant le car bien moins cher. Donc il n’est pas nécessaire d’investir 8/10 milliards pour gagner quelques minutes. Le but de cette manœuvre c’est de flatter l’égo des maires qui auront comme certains copains leur gare TGV. La ligne Est possède même des gares fantômes sans clients qui ont poussé par clientélisme. Investissons cet argent dans le moteur électrique chose plus utile et urgente.

    Pakette

    @ »dubitatif »:                                        Mais si , vous ne le saviez pas,que quand un projet est validé, il est financé par des forces supérieures.

    Dubitatif                                             Projets « validés ». Dont acte. Mais avec quel argent les réalisera-t-on ?

    cestmonavis je le donne                     Ca sert à quoi bx dasse..c’est à coté. Ou alors faut faire bx dasse tls.

    Dolami                                                Le clientélisme n’est pas mort. La grande vitesse entre Paris et Bordeaux est encore une vue de l’esprit et du portefeuille, mais il faut aller à Dax en grande vitesse. Pour Toulouse cela peut se comprendre. Mais combien d’arrêts sur ces lignes, combien de maires à satisfaire…

    La vérité si je mens..où l’effet Bolloré

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     sans-titre1

    Grand Journal : Maïtena Biraben dérape en direct au sujet du Front national

    La présentatrice du Grand Journal a répété à deux reprises que le FN tenait un “discours de vérité”. Des propos qui ont immédiatement fait réagir les téléspectateurs sur les réseaux sociaux.

    Alors que les audiences du Grand Journal sont qualifiées de “catastrophiques” par la chaine elle-même, l’émission de jeudi soir ne va pas améliorer son image. Au cours de l’émission, la présentatrice Maïtena Biraben a tenu des propos polémiques à l’égard du Front national qui ont été immédiatement critiqués sur les réseaux sociaux.

    Face à l’avocat pénaliste Eric Dupont-Moretti dans une émission consacrée au “politiquement correct”, Maïtena Biraben a rapidement franchi la ligne rouge en qualifiant le discours de Marine Le Pen de “discours de vérité” à deux reprises. La séquence est visible à partir de la 18eme minute.

    La retranscription de l’échange :

    Maïtena Biraben – Les Syriens qui sont venus d’Allemagne en France (…) sont pour la moitié d’entre eux repartis. Vous le comprenez ? Ca vous pose un problème ?

    Eric Dupont-Moretti – Oui j’habite une région où il y a des villages abandonnés et je me dis : ‘On ne pourrait pas leur donner ?’. Ils pourraient les reconstruire et participer à l’économie. Il faudrait d’ailleurs un jour que l’on dise ce que les immigrés ont apporté. Ma mère faisait partie de ceux là. Ca me touche infiniment.

    Maïtena Biraben – Vous dites que la France n’est plus le pays des droits de l’homme.

    Eric Dupont-Moretti – Oui, c’est le pays le plus condamné par Strasbourg. Enfin derrière la Turquie, ce qui n’est tout de même pas un truc fantastique.

    Maïtena Biraben – Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que ça change ?

    Eric Dupont-Moretti – Il faudrait que les juges aient le courage d’aller de l’avant. Malheureusement, les avancées en termes de libertés publiques ce sont des coups de pieds au cul que l’on s’est pris de Strasbourg. Par exemple, la présence de l’avocat en garde à vue, c’est un coup de pied au cul venu de Strasbourg.

    Maïtena Biraben – Vous savez que ces propos, les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui. Rarement par le Parti socialiste, très rarement par les partis classiques, c’est quelque chose qui vous pose problème ? Ou que vous entendez et qu’à la fin des fins, vous comprenez ?

    Eric Dupont-Moretti – Le Front national est pour moi un véritable problème. Je pense que c’est une petite entreprise qui marche bien.

    Maïtena Biraben – (elle le coupe) C’est le premier parti de France, Eric Dupont Moretti.

    Eric Dupont-Moretti – C’est terrifiant et rien n’y fait. Et quand on voit cette petite mascarade entre le père et la fille… Les électeurs n’ont pas à l’évidence pas pris acte de cela. Le vieux s’est occupé des juifs, elle s’occupe des arabes. Je trouve que ces gens n’ont pas ces fondamentaux qui sont à mes yeux essentiel dans ce qu’est la nation. Je ne me reconnais pas dans ces gens là…

    Maïtena Biraben – (elle le coupe à nouveau) Et pourtant les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national.

    Eric Dupont-Moretti – Hélas et c’est pour moi absolument, terrifiant. Terrifiant. C’est un parti fondé sur la haine et je pense qu’en période de crise, la peur de l’autre revient de façon récurrente. C’est leur fond de commerce.

    Contrairement aux dires de l’animatrice phare de Canal +, le Front national n’est pas le premier parti de France que ce soit en nombre d’adhérents, en nombre d’élus ou bien encore en nombre de voix. Et ses propos au sujet du “discours de vérité” du FN répétés à deux reprises interrogent sur le revirement éditorial de la chaîne. Tout cela alors que Vincent Bolloré était auditionné aujourd’hui au CSA après avoir liquidé tout l’état major de la chaîne cet été.

    Le Grand Journal: selon Maïtena Biraben, le FN « tient un discours de vérité »

    La présentatrice de Canal+ Maïtena Biraben célèbre le 30e anniversaire de la chaîne cryptée le 4 novembre 2014 au Palais de Tokyo à Paris.© AFP/KENZO TRIBOUILLARD La présentatrice de Canal+ Maïtena Biraben célèbre le 30e anniversaire de la chaîne cryptée le 4 novembre 2014 au Palais de Tokyo à Paris. La présentatrice, en interviewant l’avocat Eric Dupont-Moretti, a présenté le FN comme « le premier parti de France » qui tient « les propos de la vérité ». Polémique instantanée. Ce vendredi matin, l’avocat défend Maïtena Biraben.Le Grand Journal n’en finit plus de rater sa première rentrée de l’ère Bolloré. Plombée par des audiences en chute libre, l’émission phare de Canal+ vient de faire une nouvelle sortie de route ce jeudi avec sa présentatrice Maïtena Biraben. Au cours d’une interview de l’avocat Eric Dupont-Moretti, cette dernière a clairement dérapé en tenant des propos qui pouvaient sembler tout à fait favorables au Front national.

    « Le discours de vérité »

    « C’est le premier parti de France », a-t-elle d’abord assuré. Il s’agit d’une reprise sans pincettes du message martelé par les partisans du FN après le premier tour des départementales de mars dernier. La sortie de la présentatrice fait fi de la dispersion des voix avant un second tour où le FN n’a finalement remporté aucun département. Elle fait également fi du fait que le PS et Les Républicains comptent bien plus d’adhérents que le FN (respectivement 130 000 et 180 000 contre 50 000). Elle ne s’est malheureusement pas arrêté là.

    A deux reprises, la présentatrice a fait preuve d’ambiguïté concernant les positions défendues par le FN. « Les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui, rarement par le Pari socialiste, très rarement par les partis classiques », a-t-elle déclaré pour interroger son invité sur l’attrait du FN. Et d’en remettre une couche juste après: « Et pourtant les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national ».

    Le soutien du FN

    Dans 20 minutes, l’avocat Eric Dupond-Moretti, invité jeudi soir du Grand Journal, s’énerve contre cette polémique: « C’est du direct. Qui peut penser que Maïtena Biraben pense qu’il s’agisse d’un discours de vérité? » L’avocat précise qu’il fallait interpréter cette phrase comme celle de Fabius en 1984, « Le Front national pose les bonnes questions mais apporte de mauvaises réponses ». Dupond-Moretti ajoute: « C’est débile de faire une polémique comme ça. Le langage est complètement cadenassé. C’est insupportable ces conneries. »

    Le Front national, de son côté, ne s’est pas privé pour tirer profit de la polémique. Marion Maréchal-Le Pen a ainsi soutenu sur Twitter Maïtena Biraben, la jugeant « à l’épreuve du conformisme idéologique de sa profession ».

    « Discours de vérité du Front national »: Maïtena Biraben répond à la polémique

     LEXPRESS.fr

    maitena-biraben-canal_5379193Maïtena Biraben n’a pas dérapé. C’est elle qui le dit. AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

    Sans rien reconnaître de l’ambiguité de ses propos qui pouvaient passer pour une promotion du parti d’extrême-droite, la présentatrice s’est bornée à dire qu’il n’était question « que de la forme ». Un peu court.

    Après 24 heures de silence, Maïtena Biraben est revenu sur ses propos polémiques sur le Front national. « Les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national », avait-elle dit au cours de son interview de l’avocat Eric Dupont-Moretti dans Le Grand Journal.

    L’animatrice ne s’est pas excusée. « Il est question de forme, pas du fond », a-t-elle expliqué, visiblement agacée, en ouverture du Grand Journal de ce vendredi. « J’aurais pu dire un discours cash, un discours anti-langue de bois, c’était sans ambigüité pour mon invité », a-t-elle ajouté, en invitant ceux qui auraient un « doute » à aller voir le « replay » de l’émission.

    « Personne ne le regarde, mais tout le monde le critique »

    Aucune maladresse donc pour la présentatrice difficilement soupçonnable de vouloir faire le jeu d’un FN malgré tout venu à sa rescousse. A n’en pas douter, la réponse a été longuement travaillée avec la communicante de crise Anne Hommel, qui l’accompagne depuis sa prise de fonction à la tête du Grand Journal.

    L’étoile montante de Canal+ a fini par appeler ses « confrères » journalistes à être « un tout petit plus détendus ». Pas sûr cependant que cette polémique permette de relever les audiences catastrophiques du programme. « Le Grand Journal, personne ne le regarde mais tout le monde critique », a, à cet égard, rappelé son chroniqueur-reporter-comédien Cyrille Eldin.

    Maïtena Biraben ou le symptôme de la « lepénisation des esprits »

    A force d’asséner, de ressasser, de marteler ses mensonges, le Front National finit par réussir à les imposer dans le débat public. Jusque sur le plateau du Grand Journal.

    Le brevet de « vérité » accordé au Front National jeudi soir 25 septembre par Maïtena Biraben sur le plateau du Grand Journal est un lourd de sens. Non pas sur les convictions politiques de l’animatrice elle-même, dont on ignore à peu près tout, et qui n’ont pas grande importance. Pas davantage sur sa compétence professionnelle : tout journaliste est susceptible de commettre des erreurs, surtout en direct, et l’on se gardera bien de prétendre donner des leçons. Sans doute la brutale reprise en main de Canal+ par Vincent Bolloré n’est-elle pas étrangère à ce dérapage, tant elle fait peser une lourde ambiance sur l’ensemble de la chaîne, et plus encore sur sa vitrine que fut le Grand Journal.

    Mais là n’est pas l’essentiel. Au-delà de ces circonstances, il est une leçon à tirer de ce malheureux épisode. La sortie, sans doute involontaire, de Maïtena Biraben n’est pas un scandale, c’est un symptôme. Le signe qu’à force d’asséner, de ressasser, de marteler ses mensonges, le Front National finit par réussir à les imposer dans le débat public. On appelle ça la « lepénisation des esprits » et celui de Maïtena Biraben a semblé un instant, et sans même s’en rendre compte, atteint par ce mal qui ronge depuis déjà longtemps le débat public.

    Quel est le principal symptôme de cette pathologie ? Elle se manifeste lorsqu’une idée fausse portée, et clamée sur tous les tons par l’extrême droite, finit par se grimer en une prétendue évidence de bon sens. Ainsi, la faute commise par Maïtena Biraben n’est-elle en rien une faute morale, mais tout simplement une faute professionnelle. En l’espace de quelques secondes, l’animatrice a commis deux erreurs factuelles. Décryptage.

    « Un discours de vérité ». Vraiment ?

    La première erreur consiste à expliquer doctement :

    Les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est le discours du Front National ».

    Ah, bon ? Notons bien que Maïtena Biraben ne dit pas « une partie des Français », et pas même une « frange croissante des Français ». Non, elle affirme : « Les Français ». Tous. Sans exception.

    Rappelons que si le Front national est estimé à environ un quart des suffrages dans la plupart des sondages, cela signifie que 75 % des électeurs ne votent pas pour lui. Ce qui fait quand même les trois quarts des Français qui ne se reconnaissent pas dans le discours du parti d’extrême droite. Ajoutons au passage que si la patronne du FN a plutôt le vent en poupe, sa dernière cote d’avenir mesurée par l’institut Sofres ne s’élève qu’à… 26 % des personnes interrogées qui souhaitent « lui voir jouer un rôle important dans les semaines et mois à venir « . Elle est très loin du peloton de tête, nettement distancée, par exemple, par Alain Juppé (43%), Manuel Valls (38%), Ségolène Royal (31 %) ou encore Emmanuel Macron (28%).

    Le « premier parti de France ». Faux !

    La deuxième erreur factuelle est tout aussi grave : Maïtena Biraben affirme, là aussi comme une évidence, que le FN serait « le premier parti de France ».

    Marine Le Pen et ses acolytes ont beau le répéter, c’est faux ! Aux dernières élections départementales, en mars 2015, le parti d’extrême droite a été nettement devancé par l’UMP. Même chose lors du dernier scrutin présidentiel, en 2012, où Marine Le Pen n’est arrivée qu’en troisième position derrière François Hollande et Nicolas Sarkozy. Il n’y a qu’aux européennes de juin 2014 où le FN ait décroché la pole position avec 24,8 % des voix, dans un contexte d’abstention record, 57 % des inscrits n’ayant pas voté !

    De même, le FN ne dispose-t-il que de deux députés sur 577, deux sénateurs sur 348, une dizaine de mairies sur 36.000 communes, et il n’a remporté qu’une trentaine de cantons sur plus de 2.000 en mars dernier, ce qui est loin d’en faire le premier parti de France.

    Enfin, le parti d’extrême droite n’est pas non plus celui qui a le plus grand nombre de militants. Le FN disposait en effet, selon ses propres chiffres, de 51.000 adhérents lors du référendum interne portant sur la « présidence d’honneur » de Jean-Marie Le Pen en juin dernier. Ils étaient à la même période 130.000 inscrits au PS, pour le vote du congrès de Poitiers, et le parti Les Républicains compte aujourd’hui 178.000 adhérents.

    Le poids des mots justes

    Le Front National n’est donc en rien « le premier parti de France » dans les faits. Le souci, c’est qu’il semble parfois le devenir dans de nombreuses têtes.

    Ainsi Maïtena Biraben a-t-elle commis une troisième erreur, plus lourde encore, et sans doute là aussi involontaire, lorsqu’elle lui a attribué, toujours comme une évidence, l’honneur d' »incarner des propos de vérité » que ne tiendraient plus le PS et la droite. La langue de l’animatrice a sûrement fourché. Car rien ne justifie de proférer un tel jugement de valeur parfaitement subjectif si ce n’est… un certain air du temps.

    Il y a longtemps que le FN se déguise en parti du peuple exprimant les « vérités » de celui-ci, et tout un pan du choeur médiatique reprend mécaniquement cette antienne sans prendre conscience que la grande majorité du peuple demeure foncièrement hostile au parti d’extrême droite.

    Les ressorts de cette « lepénisation des esprits » sont aisément explicables. Elle tient à la paresse avec laquelle nombre d’observateurs ont gobé le mensonge fondateur du « marinisme ».

    Non, sous la férule de Marine Le Pen, le Front national ne s’est ni recentré, ni respectabilisé. Ce n’est pas parce qu’il s’est débarrassé de son fondateur, et de ses saillies antisémites, qu’il se serait en quoi que ce soit ramolli ou qu’il se serait transformé en parti de gouvernement. Au contraire, il suffit de lire et de relire son programme, et d’écouter Marine Le Pen et ses lieutenants vitupérer leur haine contre les étrangers pour constater que le FN demeure, sans l’ombre d’un doute, un parti foncièrement raciste et xénophobe. A ce titre, l’actuelle crise des réfugiés devrait dessiller les yeux des plus naïfs et servir de révélateur quant à la vraie nature du « marinisme ».

    Depuis des semaines, sans jamais faire preuve de la moindre compassion pour l’une ou l’autre des 3.500 victimes, hommes, femmes et enfants, noyées depuis le début de l’année dans la Méditerranée, Marine Le Pen répète qu’il faut par tous les moyens repousser ces « envahisseurs » qui prétendraient « détruire la France ». La présidente du FN ne parle jamais de « réfugiés », ni même de « migrants », mais de « clandestins » qu’il faudrait tous, sans exception, et quelle que soit leur situation, renvoyer en bloc dans leur pays d’origine, même si celui-ci est en guerre comme la Syrie ou l’Irak.

    L’extrême droite sait que le combat politique est aussi un combat lexical. Il serait temps que les défenseurs des idéaux des Lumières et des valeurs de la République s’en souviennent. Et s’appliquent, à leur tour, à user des mots justes.

    « Grand Journal » : Maïtena Biraben sur le FN, « il était question de forme et pas de fond »

    Sur Canal+, la présentatrice a mentionné le supposé « discours de vérité » du Front national. Du petit lait pour le parti de Marine Le Pen.

    La présentatrice Maïtena Biraben et l'équipe du
    La présentatrice Maïtena Biraben et l’équipe du « Grand Journal », le 4 septembre 2015 sur le plateau de l’émission. (MAXPPP)

    Après la catastrophe industrielle, la polémique. La présentatrice du « Grand Journal », Maïtena Biraben, est sous le feu des critiques pour avoir évoqué à deux reprises, jeudi 24 septembre, le supposé « discours de vérité » du Front national. Une affirmation qui lui vaut de nombreuses critiques et le soutien des dirigeants frontistes.

    Francetv info rembobine le film de cette polémique.

    Acte 1 : lors d’une interview d’Eric Dupont-Moretti, Maïtena Biraben parle du « discours de vérité » du FN

    Sur le plateau, l’avocat Eric Dupont-Moretti répond aux questions de Maïtena Biraben sur le « politiquement correct ». « Les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui, rarement par le Parti socialiste, très rarement par les partis classiques », avance la présentatrice, ajoutant ensuite que « les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national ». 

    Et quand l’avocat qualifie le parti d’extrême droite de « petite entreprise qui marche bien », elle l’interrompt pour préciser que « c’est le premier parti de France ».

    Ces deux expressions – « discours de vérité », « premier parti de France » – occupent une place de choix dans les éléments de language du Front national. Comme l’explique Le Monde, le FN compte pourtant « trois fois moins d’adhérents que le PS et l’UMP ». Si, aux départementales, il a bien obtenu le plus grand nombre de voix aux deux tours, « il arrive à peine huitième » en nombre d’élus (62). Toutes élections confondues, le FN compte 1 624 élus et figure au 7e rang.

    Acte 2 : des internautes et des personnalités du PAF s’offusquent

    Ces petites phrases ne passent pas inaperçues. Des internautes et des personnalités médiatiques, comme Roger Zabel ou Didier Porte, dénoncent immédiatement ces propos sur Twitter.

    Sur BFMTV, Philippe Gildas, ex-présentateur de l’émission « Nulle part ailleurs » sur Canal+, a sobrement commenté : « Je n’ai jamais fait une connerie comme celle-là. »

    Acte 3 : Eric Dupont-Moretti puis le FN volent à son secours

    Témoin privilégié de cette bourde, le célèbre avocat pénaliste défend la présentatrice. « C’est du direct. Qui peut penser que Maïtena Biraben pense qu’il s’agisse d’un discours de vérité ? confie-t-il à 20 MinutesC’est débile de faire une polémique comme ça. Le langage est complètement cadenassé. C’est insupportable ces conneries. »

    Sans surprise, des dirigeants frontistes, sans doute satisfaits de voir leurs éléments de langage repris par la présentatrice, prennent sa défense sur Twitter.

    Acte 4 : Maïtena Biraben ne regrette rien et parle d’une « question de forme »

    Au lendemain de la polémique, Maïtena Biraben s’est justifié, au début du « Grand journal ». Elle a avancé une question de forme et non de fond dans l’utilisation de l’expression « discours de vérité ». « C’était d’ailleurs très clair pour Maître Dupont-Moretti, qui était présent sur le plateau et que je remercie », a-t-elle rajouté.

    Sans regrets, la présentatrice a renvoyé ses détraqueurs au replay de l’émission pour éviter « tout nouveau raccourci » et a ajouté ironique :« Merci à mes collègues de suivre avec autant d’attention notre émission, (…) mais n’hésitez pas à être un tout petit peu plus détendus. »

    Grand Journal : le FN soutient Maïtena Biraben, Dupond-Moretti la défend

    5126387_biraben_545x460_autocropLa journaliste Maïtena Biraben sur le plateau du Grand Journal, le 4 septembre dernier. (LP/OLIVIER LEJEUNE)

    Maïtena Biraben fera-t-elle une mise au point ce vendredi soir à l’ouverture du Grand Journal ? Depuis jeudi soir, la journaliste est tancée pour deux questions posées en direct à son invité, l’avocat Eric Dupond-Moretti, dans lesquelles elle semble affirmer que le Front national est le « premier parti de France », un argument du FN pour démontrer son ascension, et qu’il est seul à tenir « un discours de vérité », phrase qu’elle prononce à deux reprises.

    Un soutien encombrant pour l’ancienne animatrice du « Supplément », qui a pris les rênes du « Grand Journal à la rentrée ». Un soutien immérité, selon Eric Dupond-Moretti. Le ténor du barreau, joint par 20 Minutes, estime « débile de faire une polémique comme ça ». « C’est du direct. Qui peut penser que Maïtena Biraben pense qu’il s’agisse d’un discours de vérité ? », défend l’avocat. « Le langage est complètement cadenassé. C’est insupportable, ces conneries».

    Le Grand Journal : pour Maïtena Biraben, le Front national tient «un discours de vérité»

    LE SCAN TÉLÉ – L’animatrice du talk-show de Canal + a regretté que ni le Parti socialiste ni les autres partis «classiques» ne tiennent les «propos de la vérité» que le Front national, selon elle, incarne.

    Maïtena Biraben recevait, ce jeudi soir, l’avocat Éric Dupont-Moretti dans une émission consacrée au «politiquement correct». La journaliste l’a interrogé sur ses déclarations antérieures, selon lesquelles la France ne serait plus «le pays des droits de l’homme». Évoquant ensuite le Front national, l’animatrice a estimé que les «Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national». Elle déplorait que ni le Parti socialiste ni les partis classiques ne se saisissent aussi franchement des enjeux.

    Maïtena Biraben. – Vous dites que la France n’est plus le pays des droits de l’homme…

    Éric Dupont-Moretti. – Oui, c’est le pays le plus condamné par Strasbourg. Enfin derrière la Turquie, ce qui n’est tout de même pas un truc fantastique.

    M.B. – Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que ça change?

    É. D.-M. – Il faudrait que les juges aient le courage d’aller de l’avant. Malheureusement, les avancées en termes de libertés publiques, ce sont des coups de pieds au cul que l’on s’est pris de Strasbourg. Par exemple, la présence de l’avocat en garde à vue, c’est un coup de pied au cul venu de Strasbourg.

    M.B. – Vous savez que ces propos, les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui. Rarement par le Parti socialiste, très rarement par les partis classiques, c’est quelque chose qui vous pose problème? Ou que vous entendez et qu’à la fin des fins, vous comprenez?

    É. D.-M. – Le Front national est pour moi un véritable problème. Je pense que c’est une petite entreprise qui marche bien. (…).C’est terrifiant et rien n’y fait. Et quand on voit cette petite mascarade entre le père et la fille. Les électeurs n’ont pas à l’évidence pas pris acte de cela. Le vieux s’est occupé des Juifs, elle s’occupe des Arabes. Je trouve que ces gens n’ont pas ces fondamentaux qui sont à mes yeux essentiels dans ce qu’est la nation. Je ne me reconnais pas dans ces gens-là…

    M.B. – Et pourtant les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national…

    É. D.-M. – Hélas et c’est, pour moi, absolument terrifiant. Terrifiant. C’est un parti fondé sur la haine et je pense qu’en période de crise, la peur de l’autre revient de façon récurrente. C’est leur fonds de commerce.

    Maïtena Biraben : des personnalités du FN lui apportent leur soutien !

    Public

    Ses propos sur le FN ne passent pas !Jeudi 24 septembre, Maïtena Biraben prononçait ces mots en direct, dans Le Grand Journal de Canal Plus, qu’elle présente à la place d’Antoine de Caunes depuis la rentrée. « Les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national » lançait l’animatrice face à son invité, l’avocat Eric Dupont-Moretti.

    Maïtena Biraben : des personnalités du FN lui apportent leur soutien !©Abaca Maïtena Biraben: des personnalités du FN lui apportent leur soutien ! Vivement critiquée depuis, Maïtena Biraben peut compter sur le soutien des personnalités du Front National qui n’ont pas tardé à s’emparer d sujet. Marion Maréchal Le Pen, Gilbert Collard ou encore Florian Philippot ont tous réagi sur Twitter.

    « Maïtena Biraben à l’épreuve du conformisme idéologique de sa profession. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… » a twetté la première, « Quand M Biraben dit que le FN tient un discours de vérité, les patineurs du PAF parlent de dérapage: sur la banquise du conformisme ça glisse » le second et « La caste perd la tête : lyncher une journaliste car elle pose des questions qui déplaisent aux chantres de la pensée unique. #MaïtenaBiraben » pour le dernier.

    Maïtena Biraben et le FN : derrière le dérapage, un changement de ligne ?

    LE MONDE Alexis Delcambre et Alexandre Piquard

    L’animatrice du « Grand Journal », Maïtena Biraben, est visée par une polémique pour avoir évoqué deux fois au cours de l’émission, jeudi 24 septembre, le discours « de vérité » du Front national, dans lequel, selon elle, « les Français se reconnaissent ». Simple maladresse d’expression surexploitée médiatiquement ou phrase révélatrice ? Difficile de répondre. Pour Eric Dupond-Moretti, l’avocat que Mme Biraben interrogeait ce jour-là, la polémique est « débile ». De son côté, joint par Le Monde, Canal+ a choisi de ne pas commenter. Mme Biraben, elle, a assuré que son expression désignait « la forme, pas le fond » du discours frontiste.

    Lire aussi : Maïtena Biraben assure avoir voulu parler « de la forme, pas du fond » du discours du FN

    À un moment où la chaîne est scrutée, car elle a changé de mains depuis l’arrivée de Vincent Bolloré à la tête de Vivendi, plusieurs séquences du « Grand Journal » impliquant des responsables du FN ont récemment été taxées de complaisance. Lors de l’émission du 9 septembre, un sujet, tourné le week-end précédent à l’université d’été du Front national, montrait le journaliste Cyrille Eldin plaisantant avec Marine Le Pen et d’autres cadres. Quelques jours plus tard, le 15 septembre, Maïtena Biraben recevait Robert Ménard, le maire de Béziers, présenté comme « un pro de la com ».

    « Une chaîne de bobos de gauche »

    L’animatrice du « Grand Journal » est consciente que Canal+ a une image de chaîne de « bobos de gauche ». Et fait le lien avec le traitement du FN, comme elle l’a expliqué à TéléObs en juin, alors qu’elle était en charge du « Supplément » :

    « S’il y a bien une personne que j’attends, c’est Marine Le Pen. Elle ne veut pas venir sur Canal+. Elle considère que c’est une chaîne de bobos de gauche et j’en pâtis. Je suis certainement bobo mais personne ne peut dire si je suis de gauche ou de droite. Je le répète : elle est la bienvenue dans Le Supplément quand elle veut. »

    Maïtena Biraben a précisé aussi sa vision du traitement journalistique du FN :

    « Je ne comprends pas cette polémique qui consiste à se demander s’il faut ou non interviewer les personnalités du FN. Si ce parti est autorisé, je ne vois pas pourquoi je me pincerais le nez pour recevoir ses élus. Ils nous doivent des comptes, pas plus pas moins que ceux d’autres partis. »

    Elle rêve aussi d’accueillir « Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Matteo Renzi, Yanis Varoufakis, le ministre grec des finances, Hillary Clinton, Bill Gates ou Vladimir Poutine. (…) Je ne m’interdis rien. »

    Contre un Canal+ « arrogant » et « parisien »

    L’approche personnelle revendiquée par Maïtena Biraben prend un relief particulier dans un contexte de grande attente autour de la ligne du « nouveau Canal », repris en main depuis juillet par l’homme d’affaires Vincent Bolloré. Depuis leur arrivée à la tête de Canal+, M. Bolloré et ses hommes insistent sur le fait que les chaînes du groupe doivent éviter d’être trop « clivantes », notamment avec les sujets politiques ou religieux. À la direction de Vivendi, on souhaite ainsi tourner le dos à un Canal+ décrit comme trop « arrogant » et « parisien ».

    Ces qualificatifs ne sont pas sans rappeler ceux-là mêmes qu’employait récemment encore Marine Le Pen ou Eric Zemmour pour parler de la chaîne. Ces dernières années, la présidente du FN a choisi de cibler Canal+, faisant de la chaîne un symbole, à ses yeux, du « conformisme » et du « prêt-à-penser ».

    Cela ne l’a pas empêché d’accepter souvent les invitations de la chaîne, bien avant l’arrivée de Maïtena Biraben au « Grand Journal » : elle s’est rendue quatre fois dans le talk-show entre 2004 et 2011 puis, depuis 2011, au moins une fois par an, mais pas jusqu’ici en 2015. Elle a également été invitée au moins trois fois de la matinale d’i-Télé cette année.

    Dans ses relations avec Canal+, Mme Le Pen a régulièrement mis en scène son hostilité envers un média qu’elle a décrit peuplé de « bobos horribles ». La tension a été particulièrement vive avec « Le Petit Journal », qu’elle a – sans succès – attaqué en justice en 2011 et dont les journalistes ont été à maintes reprises refoulés d’événements organisés par le FN, avant qu’une équipe de l’émission soit agressée lors du défilé du parti le 1er mai 2015. En février, Mme Le Pen, interrogée lors d’un déplacement, assurait même : « Je ne réponds pas à Canal+. » Plus généralement, Mme Le Pen a multiplié les échanges musclés avec des figures de Canal+ comme Michel Denisot ou Anne-Sophie Lapix, qui l’avait mise en difficulté en janvier 2012 dans Dimanche +.

    Le souvenir de l’éviction d’Eric Zemmour

    Cette relation houleuse avec le FN – la chaîne n’est pas la seule : Mediapart, Le Monde ou France Inter, entre autres, ont aussi subi ses critiques – a-t-elle vocation à s’apaiser ? Les mots de Maïtena Biraben, lâchés en direct, ne suffisent pas à l’établir.

    Depuis juillet, la prise de contrôle de Canal+ par le nouveau patron de Vivendi s’est accompagnée d’un soupçon de motivations politiques. M. Bolloré a été accusé de vouloir supprimer les « Guignols » pour faire plaisir à son ami Nicolas Sarkozy, ce qu’il a démenti.

    Lire aussi : Face au CSA, Vincent Bolloré multiplie les gestes d’apaisement

    Mais la vision exprimée par Vivendi d’une chaîne qui ne doit pas exclure des catégories de personnes – et de spectateurs et clients – évoque l’argumentation d’une radio comme RTL pour justifier le maintien à l’antenne d’Eric Zemmour, considéré comme incarnant un courant de l’opinion. La direction précédente de la chaîne d’information en continu du groupe Canal+, i-Télé, limogée depuis, s’était illustrée par son éviction de l’essayiste militant, fin 2014. Une décision qui avait déplu à la direction de Vivendi.

    À la rentrée, la nomination à la direction de la rédaction d’i-Télé de Guillaume Zeller – fidèle de M. Bolloré passé par la chaîne Direct 8 mais aussi proche du catholicisme traditionaliste – a alimenté en interne les craintes d’une droitisation de la chaîne d’information.

    Lors d’une réunion, une journaliste de la chaîne a demandé à M. Zeller si Patrick Buisson, l’ancien conseiller maurrassien de Nicolas Sarkozy, pourrait arriver sur la chaîne. Le directeur de la rédaction a fermement démenti, en haussant le ton. Et depuis, il a assuré au Conseil supérieur de l’audiovisuel, comme M. Bolloré, qu’i-Télé produirait une information « impartiale », « équilibrée » et non partisane. Donc pas marquée à droite mais pas à gauche non plus.

    Lire aussi : Les médias selon Vincent Bolloré

    Les prochaines semaines du « Grand Journal » et l’évolution des chaînes de Canal+ et de sa production montreront si la reprise en main par Vivendi marque aussi une inflexion d’image et de ligne.

    Maïtena Biraben répond pendant « Le Grand Journal » à la polémique sur le « discours de vérité » du FN

    MÉDIAS – Maïtena Biraben est revenue vendredi 25 septembre sur la polémique qui entourait ses propos de la veille sur le FN et son « discours de vérité » face à l’avocat pénaliste Eric Dupont-Moretti.

    Comme l’avait annoncé Canal+ un peu plus tôt, la journaliste a apporté une brève explication à l’ouverture du « Grand Journal » qu’elle anime depuis maintenant trois semaines. « Alors, on en parle ? », a-t-elle lancée avant d’assurer que son expression ne faire référence « à la forme et pas au fond ».

    « Cela a été sans ambiguïté pour Éric Dupond-Moretti qui en a témoigné ce matin et je l’en remercie », a-t-elle continué en précisant qu’elle aurait « pu dire anti-langue de bois ou cash ».

    « Alors pour éviter tout raccourci, je vous renvoie au replay […] et je remercie beaucoup mes confrères de suivre avec autant d’attention notre émission, surtout continuez mais n’hésitez à être un tout petit peu détendus », a-t-elle conclu.

    La polémique n’a quoi qu’il en soit pas servi l’audience du « Grand Journal », à un plus bas historique vendredi soir, selon jeanmarcmorandini.com, avec seulement 457.000 spectateurs.

    Lire aussi :

    » Dupond-Moretti défend Biraben

    » La leçon de journalisme de Philippe Gildas

    Maïtena Biraben et « le discours de vérité » du FN: pourquoi c’est insupportable

    Sur Canal Plus, Maïtena Biraben évoque le « discours de vérité » du FN. Sur France 2, Manuel Valls est invité à lire un tweet qui se moque de lui. Quand la télévision va-t-elle cesser de jouer avec le journalisme politique?

    Maïtena Biraben Canal+ Capture d'écranMaïtena Biraben Canal+ Capture d’écran

    La politique ne peut plus être un objet de divertissement à la télévision. Que ce soit sur Canal Plus, dans Le Grand journal, ou sur France 2, dans Des Paroles et des actes. C’est la leçon qu’il faut retenir de la journée de jeudi, où à deux reprises, avec Maitena Biraben et David Pujadas, la télévision du divertissement a montré sa limite: elle n’est plus en adéquation avec l’époque.

    Commençons par Le Grand journal. Interviewant l’avocat Dupont-Moretti, la présentatrice vedette de Canal Plus a d’abord décrété que le « Front national est le premier parti de France », reprenant sans distance ni recul, et surtout sans connaissances visibles de la carte électorale, les éléments de langage martelés par Marine Le Pen et Florian Philippot depuis trois ans. Première faute.

    Pire encore, Maitena Biraben en a commis une seconde, amalgamant sans discernement Front national et vérité : « Les propos de la vérité sont souvent tenus et incarnés par le Front national aujourd’hui, rarement par le Pari socialiste, très rarement par les partis classiques ». Circonstance aggravante, elle va même user deux fois de la formule : « Et pourtant les Français se reconnaissent dans ce discours de vérité qui est tenu par le Front national ».

    Il est vraisemblable que Maitena Biraben ne s’est pas rendue compte que sa formule légitime le Front national. Sans doute voulait-elle dire que les Français qui votent Marine Le Pen pensent qu’elle tient un discours de vérité. Cette innocence auto-satisfaite n’en est que plus accablante, preuve que l’on ne s’improvise par journaliste politique le temps d’un été quand on a jusque là animé des émissions de divertissement.

    Maitena Biraben ne sait pas que l’on ne naît pas Alain Duhamel, mais qu’on le devient.

    Ses prédécesseurs au Grand journal, Michel Denisot ou Antoine de Caunes, avaient eu la sagesse de s’entourer de Jean-Michel Aphatie qui (quoi que l’on pense de ses positions) maîtrisait le sujet. La faute des producteurs du Grand journal (on l’a déjà dit, on le répète) c’est de continuer à faire de la politique à la télévision un objet de divertissement comme un autre, et de confier la gestion de l’animation de leur émission à une présentatrice qui est incompétente en la matière. Avec ce dérapage, ils paient le prix fort. L’émission était morte, elle est aujourd’hui enterrée.

    Divertir le téléspectateur

    Quelques heures après le dérapage Biraben, en est survenu un autre, sur le plateau de l’émission Des Paroles et des actes, sur France 2, qui accueillait Manuel Valls, Premier ministre. Il s’est produit un moment de télévision tout aussi révélateur que celui survenu au Grand journal.

    Au terme du long marathon que suit l’invité du jour voici que l’on voit arriver sur le plateau Karim Rissouli, transfuge du Grand journal, pour une séquence bilan consacrée aux commentaires des internautes sur le réseau social Twitter.

    Sur le plateau de DPDA, Rissouli fait du Canal des années 90. Il demande à Valls de faire du Obama, de lire lui-même des tweets le concernant. Rissouli se croit encore aux cotés de De Caunes. Il présente un tweet « gentil » et un tweet « méchant » à lire par Manuel Valls, le tout avec un sourire ironique. En cet instant là, Rissouli se sert de Manuel Valls comme il a appris à se servir des politiques sur un plateau de télévision, comme un jouet qui doit divertir le téléspectateur. La vedette, ce n’est pas Valls, c’est Rissouli.

    Mais Manuel Valls n’est pas dupe. Il sait que s’il se plie sans se rebeller à l’exercice que veut lui imposer Rissouli, on ne retiendra que cela de l’émission. Le piège est terrible. Sa force est alors de comprendre qu’il doit en sortir. Résultat : le Premier ministre dynamite d’une formule le show Rissouli : « La politique, ce n’est pas un spectacle ». Sonné, Rissouli tente de se défendre, sans se rendre compte qu’il s’enterre encore plus. « C’était un moment d’auto-dérision pour se détendre ».

    Auto-dérision, Premier ministre, Manuel Valls, crise, terrorisme, migrants: cherchez l’intrus.

    Comme Maitena Biraben, Karim Rissouli a un train de retard sur l’époque. Et sur les politiques. Car ce que dit Manuel Valls, « La politique n’est pas un spectacle » est partagé par de plus en plus d’élus et de responsables politiques, qui supportent de moins en moins d’être traités sur les plateaux de télévision en objet de divertissement.

    La révolte des politiques

    Le mouvement est invisible, mais il est réel. Il se manifeste sous la forme de partage de ressenti, au détour d’une conversation, sous la forme de confidence, en fin de déjeuner… Les politiques testent les journalistes politiques sur ce que devient la politique à la télévision… « Vous en pensez quoi vous ? ». Et s’ils constatent que le journaliste politique traditionnel partage leur point de vue, leur inquiétude, ils se lâchent. Ils disent qu’ils aimeraient de nouveau être traités en politiques à la télévision, et non plus en objet de dérision. Un jour ils se plaignent du traitement infligé à Cambadélis par Léa Salamé sur le plateau de On n’est pas couché. Un autre ils déplorent le manque de culture politique de Maitena Biraben sur le plateau du Grand journal…

    D’où vient cette révolte encore sourde, mais réelle, après des années où, il faut bien le dire, ces mêmes politiques ne se sont pas privés de tirer profit de la télévision du divertissement? Tout simplement du terrain. Ils le disent. La crise, les grands enjeux, le rendez-vous de l’histoire. Dans les permanences de députés ou sur les marchés, les réunions publiques ou les salles d’attente des mairies, ils sont confrontés à des Français exigeants et intransigeants, qui attendent d’eux du sérieux, encore du sérieux et toujours du sérieux, et ne supportent plus de les voir « faire les clowns à la télé ».

    Partout, ces responsables publics voient monter le ressentiment et le rejet d’une élite considérée comme déconnectée et éloignée de leurs préoccupations. Ces élus sont pris en tenaille, entre une télévision qui les traite comme des éléments de divertissement, et des électeurs qui ne veulent plus les voir se rendre complices de la télévision qui réduit le politique au rôle de jouet.

    Dans ce contexte, ce que dit Manuel Valls à Karim Rissouli est le reflet de ce que pensent aujourd’hui, à droite comme à gauche, une écrasante majorité de politique : « A force de faire tomber du piédestal les responsables politiques, quels qu’ils soient, il ne faut pas s’étonner que la démocratie se fissure ».

    Les téléspectateurs de DPDA se sont-ils alors sentis proches de Manuel Valls, à rebours de Pujadas et Rissouli, qui tiennent à ce que le tweet « méchant » soit quand même lu. C’est donc Rissouli qui s’y colle, se couvrant une dernière fois de honte : « Ça aurait été plus drôle dans sa voix ». Donc, il ne s’agissait que de faire rire aux dépens de Manuel Valls.

    Il faut re-sacraliser la politique

    Pauvre Karim Rissouli, et pauvre Maitena Biraben, journalistes chargés de rendre compte de l’époque et qui ne voient pas que l’époque est en train de changer. Chacun dans leur genre, ils contribuent à tuer le journalisme politique à la télévision, et la politique avec. Et c’est un phénomène inquiétant.

    Il est temps que les responsables des grandes chaînes, privées et publiques, prennent enfin conscience de la hauteur de l’enjeu. Il est urgent de remettre l’Eglise au centre du village, de re-sacraliser la politique à la télévision. Il faut remettre la politique dans des émissions politiques et cesser de la représenter comme un « spectacle » destinée à divertir des Français qui ne veulent plus la contempler conçue comme un divertissement.

    Oui, il est temps de renouer avec un vrai journalisme politique, incarné par de vrais journalistes politiques, faute de quoi, comme le dit Manuel Valls, « il ne faudra pas s’étonner que la démocratie se fissure ». De ce point de vue, ironie de l’histoire de la représentation politique à la télévision, c’est L’Heure de vérité.

    « Le FN tient un discours de vérité » : les propos de Maïtena Biraben font jaser

    TELEVISION – Jeudi soir, lors de son émission du grand Journal, la présentatrice a répété par deux fois que le « FN tenait un discours de vérité », et qu’il était « le premier parti de France ». Une sortie qui a fait réagir sur Twitter.

    Maïtena Biraben (photo 2013) a-t-elle été trop loin ?

    Maïtena Biraben (photo 2013) a-t-elle été trop loin ?           Photo: Capture d’écran/Le Grand Journal

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    commentaires

    veve4849                                Maïtena a agressé ( l’autre jour ) un partisan du FN, cela était visible qu’elle ne partageait pas du tout ses idées, et voilà que maintenant on l’accuse du contraire, elle a été ODIEUSE avec son interlocuteur, alors SVP arrêtez cette mascarade ;elle est à 300% anti FN à mon grand regret !!!!

    vizires                                   Où est le pb ? Si il fait 40° à l’ombre ,et que MLP affirme qu’il fait chaud ,on n’est pas obligé de dire le contraire .

    Paillot.francoise4146         Penser comme le FN est-il devenu une tare ? Grave, sommes nous encore dans une république ? Nous avons le droit de penser différemment, nous avons le droit de voter différemment, enfin je l’espère… La pensée unique de la gauche devient lourde à supporter… Allons nous finir dans des geôles socialistes ?

    Jimbee                                Le FN fait dire à Mme Biraben quelque chose qu’elle n’a pas dit ! Décidément ce parti est « très fort » quand il s’agit de détourner des propos ! Dommage que M. Moretti ait été un peu « aveugle » et manqué d’à propos pour remettre en perspective ce… « dérapage » (?) Mme Biraben est souvent très naïve et montre le visage polissé et peu intelligent d’une chaine qui a de moins en moins d’attrait… à qui la faute ? aux donneurs de leçons, aux patrons, aux spectateurs qui acceptent le pire en pensant que c’est le meilleur. l’avenir et la prise de distance le diront peut-être un jour !

    Mjrlio                                  Elle n’affirme rien, elle fait un constat ou plutôt elle pose une question. Que l’on soit d’accord ou non avec les théories du FN , je rappelle aux moralisateurs et chefs de la pensée obligatoire, que oui nous sommes en France, que nous sommes libres de penser comme bon nous semble, que nous n’avons pas besoin de ces fonctionnaires pour nous dire comment et quoi penser et voter (je précise fonctionnaire car il y a rarement des forces vives et des créateurs d’emplois pour nous soviétiser la pensée).

    Sumo                                    Personnellement je n’ai encore rien compris a cette histoire…

    Danseur                               Les médias étant à gauche et les élections très proches rien de plus logique d’insulter le FN même quand il est absent des débats.

    1871                                      moi, j’aurais honte que ce parti prenne ma défense !

    Altofeu66

     @lifou                                  « la bête revient »…c’est pas gentil pour Maitena Biraben…moi je la trouve plutot mignone…la bête. Chacun ses gouts, vous préfèrez sans doute Martine Aubry ou Taubira. « on résistera »… moi pas.

    Bardamu777

    @Enforce…                        La présumée haine des commentateurs proche du fn n’a rien à envier au mépris que vous affichez. Quant à leur manque d’éducation supposé, relisez donc la lettre diffusée hier par le « surdiplômé  » Cambadélis vous y trouverez une magnifique faute d’accord : « … Les régions que nous avons dirigés ensemble… » au lieu de « dirigées ». Insulter les gens dont vous ne partagez pas les idées n’est ni un signe d’éducation ni une preuve d’intelligence.

    Reflechir                            Ces polémiques  » à la noix  » nuisent plus au sacro saint  » vivre ensemble  » qu’ elles améliorent la situation. A force de vouloir bâillonner les gens  » on  » finit par faire prendre corps aux reproches …

    Jacquou                              A l’image de son patron qui l’a nommée à droite toute, qu’en pense Sarkozy ? je croyais qu’il voulait combattre l’extrême droite UMP/FN. Même combat

    jean lafrancejean lafrance
    Comme c est amusant de voir chaque jour , les bobos se contorsionner entre la vérité et leurs dogmes.
    Robert SineRobert Sine
    A longueur de journée, des éditorialistes (dont Monsieur Dély) disent des énormités au moins aussi grosses que celles de Maitena, sans que cela ne choque nos apôtres de la bienpensance. Je pense aussi que factuellement, ce que dit Maitena est faux, mais je crois que ce n’est pas la fausseté de son propos qui attire sur lui les courroux, mais surtout son caractère politiquement incorrect.
    Cela m’amuse de plus en plus de voir cette hystérisation du débat politique français, avec ses différents procès en hérésie et autres excommunications. Je trouve savoureux que cela tombe sur Maitena car elle a elle-même versé dans ce genre de loisirs qui est devenu une spécialité du monde médiatico-politique. Elle avait en effet elle-même demandé à Frederecick Taddei de rendre des comptes sur le fait d’inviter une personnalité aussi « trouble » que Jean Bricmont ( http://www.eteignezvotreordinateur.com/frederic-taddei-injustement-malmene-dans-le-supplement-de-canal/ ). Grosso modo il s’agit d’un rationaliste de gauche à l’ancienne, (ceci est un compliment pour moi : je ne crois en effet pas que le rejet du rationalisme au profit du postmodernisme ait constitué un progrès intellectuel, ni même moral pour la gauche) défenseur de la liberté d’expression dans la lignée des John Stuart Mill et Bertrand Russell, que certains individus de gauche ont décidé de cataloguer dans la catégorie « facho et antisémite ». C’est un peu l’histoire de l’arroseur arrosé, ou plu
    Hughes BizotHughes Bizot
    la vraie question est de savoir pourquoi on n’assiste pas à la PSisation des esprits! Le FN est haut dans l’opinion. cela est une première dans le pays et arrive après trois années de gauche. Cette gauche qui favorise chaque jour là lepenisation des esprits préfère stigmatiser les intellectuels et tous les autres plutôt que de s’interroger sur sa responsabilité. mais peut être que cette gauche préfère un FN haut pour avoir une dernière chance en 2017
    Solent Ingam                       Si il y a bien une expression annonciatrice qu’une grosse c…. va être dite, c’est bien « les français » pensent que… ou sont… les variantes sont infinies.

    Ça n’a pas loupé.

    Jean-pierre BraxJean-pierre Brax
    QUAND « L’EXEMPLE » VIENT « D’EN HAUT » ?« Macron : « Le FN est une forme de Syriza à la française ». Invité dans les locaux du journal La Provence ce lundi, Emmanuel Macron a notamment été interrogé sur la montée du Front National en région Paca. Le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique a notamment fait un parallèle entre les idées de Syriza en Grèce et celles d’extrême droite et d’extrême gauche en France, parlant de « coagulation des contraires ». » (La Provence du 6 juillet 2015)…
    « Non, Marine Le Pen n’était pas de nouveau invitée ce mardi matin chez Jean-Jacques Bourdin. C’est Nadine Morano qui intervenait sur BFMTV/RMC. C’est donc bien l’eurodéputée « Les Républicains » (LR) qui a prononcé cette phrase, à propos de la crise migratoire actuelle en Europe : « On n’est pas encore à un niveau de remplacement mais ce sentiment d’être envahis est réel, et c’est une révolte ».
    Une référence à la fameuse théorie du « grand remplacement », introduite en France par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus, selon laquelle l’immigration non européenne viserait à se substituer au peuplement d’origine. » (Metro News du 22 septembre 2015)…
    « Manuel Valls est alors député de l’Essonne et maire d’Evry. Suivi par les caméras de Direct 8 sur une brocante à Evry en juin 2009, il trouve que la population n’est pas assez diversifiée à son goût. La phrase qu’il murmure à l’oreille Christian Gravel, son conseiller, qui s’o

    jean jacques lejuene                 Les commentaires sont des déserts intellectuels, malheureusement !
    mamiza 1mamiza 1
    « . Il serait temps que les défenseurs des idéaux des Lumières et des valeurs de la République s’en souviennent. Et s’appliquent, à leur tour, à user des mots justes. »Oulala ! « Maïzena » qui nous offre (pour combien de temps encore?) notre brouet quotidien d’infos et de pipolades, est bien loin de ces nobles considérations, elle qui pour le moment, comme tous ses petits camarades, en est à se demander si la semaine prochaine à l’antenne ne sera pas la dernière !

    alexdaugeee                              Polémique ridicule. Personne ne peut la soupçonner d’être favorable au Front National. Jalousies de confrères,c’est tout. Elle fait aussi- et très injustement- les frais du comportement scandaleux de son nouveau patron bretonnant. Bolloré.

    Pierpoljeff                                 On a tres bien compris ce que vous vouliez dire, Maitena.

    Rascal d’Arradon                      Elle ne s’interdit pas de recevoir Obama, Poutine ou le pape. C’est bien ; elle peut toujours rêver.

    Karim                                        Aux modérateurs, Bonjour, J’ai laissé un commentaire, dont j’ai gardé une copie, où j’évoquais mon désabonnement de Canal+. Si je constate que mon commentaire a été censuré, je me désabonnerai du Monde cet après midi et ferai une lettre en Recommandé à la direction du Monde. Dans cette attente, Cordialement. Karim

    Uchronik451                             Cool Karim. Ce n’est pas si grave, ce n’est qu’un commentaire sur un sujet pas si important. Et le Monde reste qd même le meilleur quotidien français

     Pierre TANGUY            M. Bolloré  » a démenti »….. M. Bolloré dément, ceci expliquerait cela !

    aloes                                        Je crois que le Monde pousse un peu .Voir dans des propos un peu maladroits un changement de ligne éditoriale , c’est peut être aller un peu vite ….

    Laurent Dulac                          Quelle « maladresse »? Sur un plateau de télévision, vous avez deux douzaines de personnes qui écoutent et scrutent en permanence la performance de l’animateur/trice. Si elle ne s’est pas corrigée avant la fin de l’émission, c’est qu’elle assumait pleinement. Il ne peut en aucun cas s’agit d’une « maladresse » en l’occurence. Alors, oui, Le Monde est en droit d’imaginer un changement de ligne. Même s’il s’agit probablement plus d’une tentative de buzz visant à attirer les gogos chez Maïtena.

    Marc GOUMONT                       si je comprends bien, le fait d’être attiré par l’idéologie d’extrême droite comme bien d’autres intellectuels ex de « gauche », est pour une journaliste une simple erreur de débutante qui ne sait pas encore comment articuler correctement les figures de la rhétorique journalistique . Tout ça bien sûr n’a rien à voir avec le fonds.

    Laurent Dulac 

    @Marc!                                      pensez-vous réellement que si Biraben avait invoqué le « discours de vérité du NPA » cela serait passé comme une lettre à la poste? Vous vivez à une autre époque. Tous les ténors de droite se seraient levés comme un seul homme pour dénoncer les « médias à la botte ». Et Bolloré aurait licencié la « gaffeuse » pour faute grave.

    Thierry Chevalier                    
    @M. B. Roger-Petit:                  Votre article dit vrai sur certains points, avec notamment le fait que certains hommes politiques ont voulus « jouer » avec les médias. Mais je suis en complet désaccord sur votre conclusion ou vous écrivez « il ne faudra pas s’étonner que la démocratie se fissure », sur ce SEUL argument que les médias désacralisent le ou la politique. C’est une conclusion bien hâtive ou alors incomplète de votre part.

    Nos hommes politiques sont seuls en grande partie responsables, bien trop éloignés de la vraie vie (du secteur privé surtout) de part leur profil et parcours. Ils n’ont pas bien compris les évolutions de ces 20 à 30 dernières années du monde qui nous entoure et se réfugient dans leurs dogmes et postures (à droite comme à gauche) pensant se faire réélire avec des recettes qui n’ont plus de saveur.

    Sauf qu’ils n’ont pas compris qu’une grande majorité de français en sont conscients.

    philippe Laurent                         Pour re-sacraliser la Politique …. Il faudrait changer les Politiques
    Michel MerlinMichel Merlin   BRP, Dupont-Moretti, Valls, ne sont que les 3 du jour parmi tous les potentats défendant leurs privilèges en écrasant le peuple et la démocratie de leur mépris. Comme Christine Lagarde se moquant publiquement de Varoufakis qui venait d’être soutenu par 60% des électeurs.
    Mathieu MIRICA                           Votre article me rappelle la triste période du communisme triomphant à l’est de l’Europe des années soixante-dix, lorsque toutes les télévisions devaient faire le même commentaire politique bien mis au point au comité central du parti.

    Les femmes et les hommes politiques se font eux même grâce aux électeurs encore libres en France.
    Quelle tristesse de retrouver en France après l’an 2010 un essai aussi épouvantable !

    Alan Des BonnairesAlan Des Bonnaires   Excellent papier.
    Et encore n’avez-vous pas évoqué les sketches d’Eldin, desquels se dégage un infini sentiment de malaise, dès lors :
    1 – qu’ils rabaissent la politique et ses acteurs au rang de « rigolos sympas »
    2 – que par là même tous se retrouvent « dans le même sac », ou l’art et la manière de lisser les différences et de gommer le message politique. Il devient unanimement vulgaire.Et le mérite revient à Valls de dire ce qu’il a dit hier.
    Car le problème de beaucoup, c’est qu’ils s’y prêtent…. Et depuis longtemps… Les innombrables exemples vinrent d’en haut…
    Giscard et son accordéon…. Ne parlons pas de Sarkozy… Et tous ces ministres, qui aimeraient sans doute être ailleurs mais qui n’osent pas dire non quand leur est demandé de rigoler avec le téléspectateur…
    Valls a osé.

    Gilbert Duroux                              Encore une fois, BRP est à côté de la plaque. Ce n’est pas la télé qui a inventé la politique spectacle, c’est d’abord le monde politique qui a oublié pourquoi il était fait. Quand on voit de tels dénis de démocratie (référendum sur le TCE passé par pertes et profits, élections verrouillées : pas un ouvrier à l’Assemblée nationale…), quand on voit que les élus, une fois élus, n’ont qu’une obsession, se faire réélire, on se dit que le ver est dans le fruit dès le départ. Si pour se faire réélire, il faut montrer son cul, croyez-moi, il n’y a pas besoin de la télévision et des émissions de divertissements pour que ces chers élus baissent leur bénard.
    ETIENNE RAYNAUD                     Non mais on croit rêver !   Les hommes politiques ont usé et abusé des média ‘people’ à coups d’expositions médiatiques de leur vie privée, de rdv confessions chez Drucker, Canal, Fogiel etc… , de tweets privilégiant la réaction à chaud sur la réflexion, du court termisme et des calculs électoraux sur les réflexions à long terme… Alors, un peu facile…

    Quant à l’ITW de Cambadelis par Lea Salame, elle a juste fait le boulot d’un intervieweur politique, pas d’une ITW complaisance règle de la télévision française.
    Donc si on réclame de la hauteur, du recul… que les hommes politiques commencent par devenir exemplaires dans leur communication et acceptent la contradiction lors d’ITW

    Patrick Nantrick                            Qu’a t elle dit à part une vérité, certainement pas de quoi en faire ce fromage, oui il y a dans le discours des partis politiques une part de vérité, malheureusement ces vérités ne sont pas concentrées dans un seul parti.
    Guy SGuy S             Tiens parfois un langage de vérité ! Et elle a raison ! Va t’on lui faire un procès pour ça ? Et pourtant, vous savez tous que je suis anti FN
    Rod Maquis'art Rod Maquis’art   Le petit journal a au contraire mis en évidence le coté anxiogène du discours d’extrème droite , celle de MLP qui pioche à fond dans les préoccupations sociales de toutes sortes, des gens , à qui on fait tout dire .

    La stratégie mise en place .. on va pas la voir venir .. et la gauche qui fait l’autruche après l’œuf à la coque qu’elle nous a pondu ! ( et nous on peut tremper les mouillettes ?!)
    ça promet !

    Bienvenue chez canal faf !
    Je pense à Gildas , il doit ètre effondré , et pourtant il en a vu et il en a fait des conneries sur canal !! Mais là , on est hors tout .

    Jean888                                      Entre énoncer des vérités et donner des solutions il y a un monde. Refuser de voir la réalité parce que le FN en parle est pour le mois idiot. Ne pas proposer des solutions aux problèmes soulever par le FN       c’est le faire grandir. Tout cela est surement trop subtil pour nos gaucho-pavloviens.
    eric CHEVALIER                          Au revoir Canal plus……, on va laisser Bolloré se croire patron de chaîne tout seul.           Il pourra embaucher Bourdin, Zemmour, Pernault, les animateurs évadés fiscaux également….,

    Ce serait bien de tous les concentrer sur une seule chaîne de tv.
    Canal chaîne de l’extrême droite, j’y crois pas…
    J’imagine que tous ceux qui crachaient sur elle, classe bobo etc…., ne lui trouvent que des qualités.
    Ses proches et amis doivent être très très mal, elle va devoir quitter le 9e bobo, pour Neuilly après ça.

    la crise c’est du passé!!!

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    Le gouvernement mise sur un déficit de la Sécurité sociale inférieur à 10 milliards d’euros en 2016

    Le Monde.fr avec AFP

    La commission des comptes de la Sécurité sociale  a prévenu qu’il est illusoire d’« espérer » un retour à l’équilibre avant 2020 ou 2021.

    Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, a dévoilé, jeudi 24 septembre, sur Europe 1, ses objectifs et sa méthode pour réduire le déficit de la Sécurité sociale.

    « Je suis venue apporter de bonnes nouvelles. Bien sûr, il y a encore un déficit et nous devons poursuivre les efforts, mais les efforts ont porté leurs fruits. Lorsque je suis arrivée, le déficit de la Sécurité sociale était de 21 milliards. Il est un peu inférieur à 13 milliards cette année, ce qui veut dire que nous l’avons réduit de 40 %. Et l’objectif pour l’année prochaine est d’aller en dessous de cette barre symbolique des 10 milliards, et c’est ce à quoi je m’emploie. »

    Elle a aussi ajouté que la branche vieillesse du régime général serait « en léger excédent » pour « la première fois depuis 2004 », résultat en grande partie imputable au relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, adopté en 2010.

    Le déficit de la branche famille se résorberait de plus de 1 milliard d’euros par rapport à 2014, (à – 1,6 milliard), notamment grâce à la modulation des allocations familiales, entrée en vigueur en juillet. Mais la branche maladie, la plus déficitaire, s’enfonce un peu plus dans le rouge en 2015, à moins 7,4 milliards d’euros, contre moins 6,5 en 2014, selon les dernières prévisions de la commission.

    Marisol Touraine et Christian Eckert, le ministre du budget, dévoileront le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2016, à l’issue de la réunion jeudi matin de la commission des comptes de la Sécurité sociale, qui a actualisé la situation pour 2015.

    La commission des comptes de la Sécurité sociale a prévenu qu’il est illusoire d’« espérer » un retour à l’équilibre avant 2020 ou 2021. Pour y parvenir, la ministre compte développer l’ambulatoire (moins d’hospitalisations, plus de soins en ville) et les génériques, maîtriser la masse salariale à l’hôpital, autant de leviers d’économies, détaillés dans un plan triennal de plus de 10 milliards d’euros d’ici à la fin du quinquennat.

    VIDÉO. Sécurité sociale : Marisol Touraine vise un déficit sous les 10 milliards d’euros en 2016

    TROU DE LA SECU

    ÉCONOMIE – La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine vise un déficit de la Sécurité sociale (régime général et fonds de solidarité vieillesse) « sous les 10 milliards d’euros » en 2016, en amélioration de 3 milliards par rapport à 2015, a-t-elle annoncé jeudi.

    « L’objectif, pour l’année prochaine, c’est d’aller en dessous de cette barre symbolique des 10 milliards », a-t-elle déclaré sur Europe 1, peu avant de présenter son projet de budget à la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Elle a aussi confirmé que la branche vieillesse du régime général serait « en léger excédent » pour « la première fois depuis 2004 ».

    En 2012, « quand je suis arrivée, le déficit (de la Sécu, nldr) était de 21 milliards », a rappelé la ministre. « Il est un peu inférieur à 13 milliards cette année, c’est-à-dire que nous l’avons réduit de 40% », s’est-elle félicitée.

    « Des efforts sont demandés, il portent des résultats »

    Selon les dernières prévisions de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, les déficits cumulés du régime général (maladie, vieillesse, famille, accident du travail) et du FSV atteindront 12,8 milliards d’euros en 2015, soit 400 millions d’euros de moins qu’en 2014.

    Insistant sur la bonne forme de la branche vieillisse, Marisol Touraine a estimé qu’elle était liée aux « politiques portées, (à) la réforme de 2013 ». « Des efforts sont demandés, il portent des résultats », a-t-elle dit, voulant « rassurer » les Français sur la « capacité » du gouvernement à « garantir les retraites ».

    Interrogée sur le déficit de la branche maladie, qui se creuserait encore, à -7,4 milliards en 2015, la ministre a assuré que des « efforts importants » seraient réalisés par « tout le système de santé » mais « pas par les Français ». « Depuis 2012, j’ai une ligne de conduite: pas de déremboursement, pas de franchise supplémentaire », a-t-elle rappelé.

    Accompagnée du secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, Marisol Touraine dévoilera à la mi-journée son projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016 et des pistes pour faire économiser 3,4 milliards d’euros à l’assurance maladie.

    Lire aussi :

    » Les bons (et les mauvais) comptes de la Sécurité sociale

    » 33% des Français prêts à abandonner la Sécu

    » Sans carte Vitale, c’est le bazar

    #Sécu Alerte bonne nouvelle : la branche retraite de la Sécu en excédent pour la première fois depuis 2004. Marisol Touraine vise un déficit sous les 10 milliards d’euros l’an prochain

    (SIPA)

    La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine vise un déficit de la Sécurité sociale « sous les 10 milliards d’euros » en 2016, ce qui constituerait une amélioration de 3 milliards par rapport à 2015, a-t-elle annoncé ce jeudi matin sur Europe 1.

    « L’objectif, pour l’année prochaine, c’est d’aller en dessous des 10 milliards », a-t-elle déclaré peu avant de présenter son projet de budget à la Commission des comptes de la Sécurité sociale, confirmant que la branche vieillesse du régime général serait « en léger excédent » pour « la première fois depuis 2004 ».

    Dans quelques jours, le gouvernement va confirmer qu’il faut trouver 3,4 milliards d’économies l’an prochain. Un montant sans précédent pour éviter de creuser le déficit. Qui sera mis à contribution ?

    Pour les patients ou les professionnels de la santé, 2016 ressemblera à une cure d’amaigrissement avec un objectif de taille : une économie de 3,4 milliards d’euros pour réduire le déficit de la Sécurité sociale.

    Parmi les pistes explorées, les transports médicaux, dont les dépenses ont été multipliées par deux en dix ans. Les pouvoirs publics veulent faire le ménage dans ce secteur qui manque de transparence. Quelque 110 millions d’euros d’économies sont escomptées en 2016.

    Arrêts de travail, génériques, soins à domicile scrutés à la loupe

    Autre cible, les arrêts de travail. Ils pourraient être mieux encadrés et donc moins nombreux. L’an prochain, 100 millions d’euros d’économie sont espérés.
    Enfin, le prix des médicaments. Plus de produits génériques devraient permettre de réduire les dépenses de 39 millions d’euros. Les patients qui entrent à l’hôpital pourraient quant à eux ressortir plus rapidement pour suivre leurs soins à domicile.

    Sécu: Touraine vise un déficit sous les 10 milliards d’euros en 2016

     AFP

    La branche retraite de la Sécu en excédent dès 2016

    LEXPRESS.fr

    une-large-majorite-de-francais-55-dit-craindre-une-faillite-des-regimes-de-retraites-complementaires-selon-un-sondage-publie-le-17-fevrier-2015_5214433Le déficit se réduirait en 2015 pour atteindre 0,6 milliard d’euros, avant d’arriver à l’équilibre en 2016. afp.com/Joel Saget

    Bonne nouvelle, grâce au départ à 62 ans et à la faible inflation qui limite les revalorisations des pensions, la branche retraite repasse dans le vert l’année prochaine. Mais la Sécu devrait rester en déficit jusqu’en 2020 ou 2021.

    Le régime de la branche retraite de la Sécurité sociale serait en excédent à compter de 2016, après « plus d’une décennie de déficit », selon un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS). Le déficit se réduirait en 2015 pour atteindre 0,6 milliard d’euros. Le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et le très faible niveau d’inflation qui aboutit à des revalorisations proches de zéro, expliquent le phénomène.

    L’assurance maladie, mauvaise élève

    En revanche, le retour à l’équilibre des comptes de la Sécu n’est pas « à espérer » avant 2020 ou 2021. Un diagnostic qui confirme celui tout récent de la Cour des comptes. Le déficit de la Sécu devrait tout de même se réduire légèrement en 2015, à 12,8 milliards d’euros, un chiffre en amélioration de 400 millions par rapport à 2014.

    Dans le détail, le déficit du régime général (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail) se maintiendrait sous la barre des 10 milliards, à 9 milliards d’euros. Le déficit global atteindrait 12,8 milliards avec le Fonds de solidarité vieillesse. En revanche, l’assurance maladie verrait sa situation se dégrader de 900 millions d’euros par rapport à 2014, à 7,4 milliards.

    Sécurité sociale : Marisol Touraine vise un déficit « sous les 10 milliards d’euros »

    Alors que le projet de budget de la Sécurité sociale sera présenté ce matin, Marisol Touraine a annoncé qu’elle visait un déficit « sous les 10 milliards d’euros » en 2016.

    Marisol Touraine à l'Elysée BERTRAND GUAY / AFPMarisol Touraine à l’Elysée BERTRAND GUAY / AFP

    La ministre des Affaires sociales Marisol Touraine vise un déficit de la Sécurité sociale (régime général et fonds de solidarité vieillesse) « sous les 10 milliards d’euros » en 2016, en amélioration de 3 milliards par rapport à 2015, a-t-elle annoncé jeudi. « L’objectif, pour l’année prochaine, c’est d’aller en dessous des 10 milliards », a-t-elle déclaré sur Europe 1, peu avant de présenter son projet de budget à la Commission des comptes de la Sécurité sociale, confirmant que la branche vieillesse du régime général serait « en léger excédent » pour « la première fois depuis 2004 ».

    Avec un « déficit persistant », l’assurance maladie reste malgré elle la mauvaise élève de la Sécurité sociale, dont le projet de budget est présenté ce jeudi 24 septembre dans la matinée. Un exercice périlleux pour le gouvernement, qui refuse de nouvelles économies sur le « dos des Français ». Les ministres de la Santé Marisol Touraine et du Budget Christian Eckert dévoileront le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2016, à l’issue de la réunion de la Commission des comptes de la Sécurité sociale, qui a actualisé la situation pour 2015. Ils auront de quoi se féliciter : les déficits cumulés du régime général (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail) et du Fonds solidarité vieillesse devraient reculer à 12,8 milliards d’euros, soit 400 millions de moins qu’en 2014. Autre bonne nouvelle : alors que le déficit du régime général sera maintenu sous la barre des 10 milliards d’euros, sa branche retraite deviendrait excédentaire en 2016, après plus d’une décennie de déficits. Des résultats en grande partie imputables au relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, adopté en 2010. Le déficit de la branche famille se résorberait de plus de 1 milliard d’euros par rapport à 2014, (à -1,6 milliard), notamment grâce à la modulation des allocations familiales, entrée en vigueur en juillet.

    Mais la branche maladie, la plus déficitaire, s’enfonce un peu plus dans le rouge en 2015, à -7,4 milliards d’euros, contre -6,5 en 2014, selon les dernières prévisions de la Commission. Une situation « paradoxale », souligne-t-elle, alors que les dépenses de santé n’ont augmenté que de 2%, conformément aux limites imposées par le gouvernement au secteur. Faible croissance, inflation nulle et taux de chômage élevé ont entraîné une baisse des cotisations, incapables de compenser la hausse naturelle des dépenses, liée au vieillissement de la population comme à l’extension des maladies chroniques et du progrès technologique. Le gouvernement a donc resserré la vis pour l’année prochaine, limitant la progression des dépenses à 1,75%, un taux historiquement bas, qui implique « un effort d’économies évalué à 3,4 milliards d’euros », rappelle la Commission.

    Pas d’équilibre attendu avant 2020

    « Il ne faut pas compter sur moi pour réduire le déficit de la Sécurité sociale sur le dos des Français », prévient d’emblée Marisol Touraine, qui s’est refusée à piocher dans la poche des assurés via les franchises ou les déremboursements. Développement de l’ambulatoire (moins d’hospitalisations, plus de soins en ville) et des génériques, maîtrise de la masse salariale à l’hôpital… Les principaux leviers d’économies, détaillés dans un plan triennal de plus de dix milliards d’euros d’ici à la fin du quinquennat, sont déjà connus. Mais d' »importantes marges d’efficience » subsistent, selon l’Assurance maladie, qui a présenté en juillet son plan annuel pour grappiller 715 millions d’euros en 2016. Elle préconise ainsi de renforcer le « virage ambulatoire », avec notamment 78 millions d’euros à trouver dans la réduction des séjours après un accouchement, ou encore d’inciter les médecins à mieux prescrire pour enrayer la hausse des arrêts de travail, avec quelque 100 millions d’euros d’économies à la clé. Elle prône également une régulation accrue des transports sanitaires pour économiser 109 millions d’euros en 2016. Le gouvernement devra trancher dans un contexte tendu à l’hôpital comme en ville, les médecins libéraux réclamant des revalorisations tarifaires.

    Le projet de budget sera par ailleurs l’occasion d’harmoniser la revalorisation des prestations sociales (hors retraites) au 1er avril et de l’indexer sur l’inflation des douze derniers mois, au lieu de l’inflation prévisionnelle. La réforme entraînerait une stagnation des aides l’année prochaine, et donc de substantielles économies. Il contiendra aussi de « nouvelles mesures » pour tenter d’améliorer le très décrié Régime social des indépendants (RSI), avec, peut-être, la révision des barèmes de cotisation. Des annonces pour une meilleure couverture complémentaire des salariés précaires et des retraités sont également attendues. Quoi qu’il en soit, inutile d' »espérer » un retour à l’équilibre avant 2020 ou 2021, a prévenu la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

    Sécurité sociale : pas de retour à l’équilibre « à espérer » avant 2020

      latribune.fr  |  (Avec AFP)
    A l'issue de la réunion de la Commission jeudi matin, le gouvernement dévoilera ses nouvelles pistes d'économies.
    A l’issue de la réunion de la Commission jeudi matin, le gouvernement dévoilera ses nouvelles pistes d’économies. (Crédits : reuters.com)
    Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale n’est pas « à espérer » avant 2020 ou 2021, estime la Commission des comptes de la sécurité sociale. Mais, selon elle, le régime de la branche retraite devrait être dans le vert à partir de 2016.

    La situation de la Sécurité sociale va s’améliorer, mais le chemin est encore long. Elle devrait terminer l’année 2015 avec un déficit de 12,8 milliards d’euros, soit 400 millions d’euros de moins qu’en 2014, selon un rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) consulté mercredi 23 septembre par l’AFP. Les nouvelles prévisions sont meilleures que ce que la commission avait envisagé avant l’été mais cette dernière note des « évolutions contrastées » selon les branches.

    Dans le détail:

    • Le déficit du régime général (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail) se maintiendrait sous la barre des 10 milliards, à 9 milliards d’euros. Mais avec le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), le déficit global atteindrait 12,8 milliards (contre 13,2 en 2014), selon ce rapport qui sera présenté jeudi aux ministres de la Santé Marisol Touraine et du Budget Christian Eckert.
    • L’assurance maladie verrait sa situation se dégrader de 900 millions d’euros par rapport à 2014, à 7,4 milliards. La faute à « une progression de ses dépenses (3,4%) plus rapide que celle de ses recettes (2,9%).
    • En revanche, le régime de la branche retraite va mieux, « après plus d’une décennie de déficit » et serait en excédent à compter de 2016, selon les prévisions du rapport. Ce déficit se réduirait en 2015 pour atteindre 600 millions d’euros. Le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et le très faible niveau d’inflation qui aboutit à des revalorisations proches de zéro, expliquent ce phénomène, selon la Commission des comptes. L’application de la réforme de 2010 conduirait à une baisse du nombre des départs en retraite, lequel s’élèverait en 2015 à 610.000 (-7,2%).
    • Côté famille, les dépenses consacrées aux prestations familiales devraient reculer cette année de 12%, notamment grâce à la réforme des allocations familiales placées désormais sous condition de ressources. Le déficit de la branche famille, qui était de 3,2 milliards en 2013 et de 2,7 en 2014, devrait baisser à 1,6 milliard.

    Malgré tout, le retour à l’équilibre des comptes de la Sécu n’est pas « à espérer » avant 2020 ou 2021, prévient l’organisme.

    De nouvelles pistes d’économies

    A l’issue de la réunion de la Commission jeudi matin, le gouvernement dévoilera ses nouvelles pistes d’économies. Sans mesures nouvelles, le déficit de la sécurité sociale s’accroîtrait de 1,5 milliard d’euros en 2016, selon la Commission.

    La Sécurité sociale devrait finir l’année 2015 avec un déficit en léger recul

    La Sécurité sociale devrait finir l’année 2015 avec un déficit en léger recul qui devrait atteindre 12,8 milliards d’euros. Un chiffre en amélioration de 400 millions par rapport à 2014, selon le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) consulté mercredi par l’AFP.

    Les nouvelles prévisions sont meilleures que ce que la commission avait envisagé avant l’été mais la commission note des « évolutions contrastées » selon les branches.

    Dans le détail, le déficit du régime général (maladie, vieillesse, famille, accidents du travail) se maintiendrait sous la barre des 10 milliards, à 9 milliards d’euros. Mais avec le Fonds de solidarité vieillesse (FSV), le déficit global atteindrait 12,8 milliards (contre 13,2 en 2014), selon ce rapport qui sera présenté jeudi aux ministres de la Santé Marisol Touraine et du Budget Christian Eckert.

    Le gouvernement dévoilera dans la foulée son projet de budget 2016 pour la Sécu.

    L’assurance maladie verrait sa situation se dégrader de 900 millions d’euros par rapport à 2014, à 7,4 milliards. La faute à « une progression de ses dépenses (3,4%) plus rapide que celle de ses recettes (2,9%).

    – La branche retraite va mieux –

    En revanche, le régime de la branche retraite va mieux, « après plus d’une décennie de déficit » et serait en excédent à compter de 2016, selon les prévisions du rapport.

    Ce déficit se réduirait en 2015 pour atteindre 600 millions d’euros. Le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans et le très faible niveau d’inflation qui aboutit à des revalorisations proches de zéro, expliquent le phénomène, selon la Commission des comptes.

    L’application de la réforme de 2010 conduirait à une baisse du nombre des départs en retraite, lequel s’élèverait en 2015 à 610.000 (-7,2%).

    Côté famille, les dépenses consacrées aux prestations familiales devraient reculer cette année de 12%, notamment grâce à la réforme des allocations familiales placées désormais sous condition de ressources. Le déficit de la branche famille, qui était de 3,2 milliards en 2013 et de 2,7 en 2014, devrait baisser à 1,6 milliard.

    Malgré tout, le retour à l’équilibre des comptes de la Sécu n’est pas « à espérer » avant 2020 ou 2021, prévient-elle.

    A l’issue de la réunion de la Commission jeudi matin, le gouvernement dévoilera ses nouvelles pistes d’économies.

    Sans mesures nouvelles, le déficit de la sécurité sociale s’accroîtrait de 1,5 milliard d’euros en 2016, selon la Commission.

    Le déficit de la Sécu sera ramené sous les 10 milliards en 2016

    PARIS (Reuters) – Le gouvernement français ambitionne de ramener le déficit de la Sécurité sociale sous dix milliards d’euros en 2016, soit une baisse de trois milliards par rapport à cette année, a annoncé jeudi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.

    « Lorsque je suis arrivée, le déficit de la Sécurité sociale était de 21 milliards. Il est un peu inférieur à 13 milliards cette année, ce qui veut dire que nous l’avons réduit de 40%, et l’objectif pour l’année prochaine est d’aller en dessous de cette barre symbolique de dix milliards », a-t-elle dit sur Europe 1.

    Dans un rapport qui sera examiné ce jeudi, la Commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) a revu en légère baisse sa prévision de déficit pour 2015, à 12,8 milliards d’euros, soit un montant inférieur de 400 millions à celui de 2014.

    Alors que les comptes de la branche vieillesse devraient redevenir excédentaire l’an prochain, ceux de l’assurance maladie verront leur déficit s’accroître si de nouvelles mesures ne sont pas prises, a estimé la Commission.

    Le gouvernement a déjà prévu de ramener à 1,75%, contre 2,05% en 2015, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam), mais la CCSS a estimé que des mesures supplémentaires « en dépenses ou en recettes » étaient nécessaires pour obtenir une réduction significative du déficit.

    Marisol Touraine et le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert devraient en dire plus, lors d’une conférence de presse en fin de matinée jeudi, sur les grandes lignes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2016 qui sera présenté début octobre.

    La ministre a souligné que tous les organismes de santé devraient faire des efforts, évoquant plus particulièrement la poursuite du développement de la chirurgie ambulatoire, moins coûteuse, ou une rationalisation des examens et soins pré-anesthésiques.

    Elle a quaifié d’autre part de « très encourageants » les résultats des études menées sur les expérimentations de ventes de médicaments à l’unité.

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    Commentaires

    toinemarie  • 

    beaucoup trop d aides sociales qui n incitent pas les gens a retrousées les manches .

    fd  • 

    et demain on rase gratis comme d’hab…

    pulho  • 

    Il faut effacer cette dette et laisser les gens vivre un peu !

    tariarnatuile  •

    Impayés envers notre sécurité sociale pour soigner leurs ressortissants qui viennent spécialement pour se faire soigner en France,
    Arabie Saoudite 3 milliards 500 millions !
    Etats Unis 3 milliards !
    Algérie 9 milliards !
    Qui est chargé de faire régler ces factures ?

    jb  • 

    les français payent de leurs deniers la baisse du déficit tandis que d autres résidents sur le territoire en profitent plein pot

    Stéphane  • 

    Ce chiffre est bien entendu erroné. Le déficit va se creuser inexorablement car il va bien falloir payer des soins médicaux et des allocs aux migrants qui sont déjà installés sur notre territoire et à ceux qui vont arriver.

    ardennais  •  

    avec tout ce que la france s appréte à acceuillir l’année prochaine le trou va augmenter de 3 milliards mais pas grave le con tribuable paiera!!!

    alain de loin  •

    Moins de déficits ??? MORT DE RIRE !!!! Dès qu’il y a un sou dans la caisse, on sait d’ où il vient : du NON-remboursement d’un médoc lambda, et on sait où il va : il SERA dépensé en « réduction de charges » pour les requins du Médef ….

    Sylvanoskovitch  •

    1° – Le déficit sera toujours supérieur à 13 Mds. Les chiffres de 2016 seront annoncés en été 2017, soit après les élections. Cette promesse n’a donc aucune valeur.
    2° – Même ramené à 10 Mds, ce déficit resterait scandaleusement élevé. Il ne devrait pas y avoir de déficit, quand on voit les quantités phénoménales que l’on verse à le sécu (ne serait-ce qu’en charges sur les salaires)

    Lucien  • 

    titre propagandiste car ce n’est pas le déficit de la sécurité social qui diminue mais le déficit annuel. Nuance …

    Zep Tepi  • 

    Pour sauver la sécu, faut accueillir plus de migrants.

    lefruitier  •

    C’est peu, avec tout ce qui est déremboursé !

    Hiair  • 

    Par contre la croissance nulle (0%) au 2è trimestre contrairement à ce que « prévoyait » sapin qui était « optimiste » : peu d’article ; la note de la France abaissée par une agence de notation (la 3è baisse avec ce gouvernement) : peu d’article.

    Insoumy  • 

    Une paille 12 milliards d’euros de déficit. C’est cela qu’on appelle une gestion saine?
    On en est à combien d’endettement de la Sécu?

    ana  •

    heureusement que les migrants arrivent par millions pour relever le déficit ! nous avons de la chance d’avoir un gouvernement qui sait prendre ses responsabilités en terme de gestion ! bravo le ps il faut continuer dans cette direction !

    RÂLEUR A VIE  • 

    AVEC LE PAQUET DE MIGRANTS QUI SONT ARRIVES PLUS CEUX QUI VONT VENIR, ARRETEZ DE NOUS PRENDRE POUR DES KONS , PAS GRAVE LES FRANCAIS LES VRAIS SERONT DE MOINS EN MOINS REMBOURSES , ET ON LES ACCABLERA DE DEPASSEMENT D’HONORAIRE POUR SOIGNER GRATOS LES MUZS ET COMPAGNIES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Bruno Francois  •

    Et par rapport aux prévisions budgétaires ?
    Ah oui, il est interdit d’en parler, car les prévisions n’ont pas été respectées.

    bobi  • 

    Supprimer ce monstre et que chacun se DEMERDE !

    Radada  •

    «  » le deficit progresse moins vite que prevu donc il recule » »
    comme la depense publique, comme le chomage, comme tout a gauche quoi…….

    Popeye  • 

    Légère réduction du déficit mais grosses pertes pour les cotisants beaucoup de médicaments ne sont plus remboursés ni par la CAM, ni par les mutuelles et les dépassements d’honoraires coûtent la peau des fesses aux cotisants qui n’ont pas la prise en charge de ceux ci par leur mutuelle.

    Cemanomie                                 Si la maladie de Lyme était reconnue la Sécu ferait de grosses économies, notamment au niveau des examens : IRM, Scanner, examens sanguins etc…..

    Petits arrangements sous le tapis

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    Non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage Tapie

    Le Monde.fr avec AFP

    Le procureur du CJR a requis un non-lieu en faveur de l'ancienne ministre de l'économie Christine Lagarde – ici à Monrovia, au Liberia, le 11 septembre 2015 – dans l’affaire de l’arbitrage Tapie.

    Un an après sa mise en examen, le ministère public a requis un non-lieu pour l’ancienne ministre de l’économie, Christine Lagarde, dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008.

    Jean-Claude Marin, procureur général de la Cour de cassation près de la Cour de justice de la République (CJR), a requis un non-lieu pour la directrice du Fonds monétaire international, a affirmé mardi 22 septembre à l’Agence FRance-Presse une source proche du dossier, confirmant une information d’i-Télé.

    Les poursuites visant Mme Lagarde pourraient être abandonnées si les magistrats instructeurs de la CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient ces recommandations. Sollicitée, la CJR n’a pas confirmé cette information, et l’avocat de Christine Lagarde à Paris, Yves Repiquet, n’a pas donné suite.

    Mise en examen pour « négligence »

    La directrice du FMI, d’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois rendu.

    Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé. « Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance », a dit durant l’enquête celle qui affirme n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.

    L’ancienne ministre a aussi déclaré ne pas avoir souvenir que son directeur de cabinet, Stéphane Richard, l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Elysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie. La réunion a suscité son « étonnement » et la présence de l’homme d’affaires l’a « surprise », a-t-elle dit.

    L’affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 ayant octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie – dont 45 millions d’euros au titre du préjudice moral – pour clore le vieux litige qui opposait l’homme d’affaires au Crédit lyonnais sur la revente d’Adidas en 1994.

    Les juges d’instruction soupçonnent cette sentence d’être le fruit d’un « simulacre » d’arbitrage organisé avec l’aval du pouvoir de l’époque. Sont notamment en cause les liens qui existaient entre un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, et le camp Tapie. La cour d’appel de Paris a décidé en février d’annuler cet arbitrage pour « fraude » et de rejuger le litige. Une audience doit se tenir le 29 septembre.

    Dans le volet non ministériel de l’affaire, six personnes sont aussi mises en examen, notamment pour « escroquerie en bande organisée » : Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, Stéphane Richard, ainsi que les anciens patrons des structures chargées de gérer le passif du Lyonnais, le CDR et l’EPFR. L’ancien secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, entendu au début de septembre par les juges d’instruction, est de nouveau convoqué le 14 octobre et pourrait être à son tour mis en examen.

    Lire aussi : Affaire Tapie : l’audition de Claude Guéant suspendue

    Arbitrage Tapie: non-lieu requis pour Christine Lagarde

     LEXPRESS.fr avec AFP

    christine-lagarde-le-9-avril-2015-a-washington_5420819Christine Lagarde est poursuivie pour « négligence » dans l’arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais. afp.com/SAUL LOEB

    La directrice du FMI avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008.

    Un an après sa mise en examen, le ministère public a requis un non-lieu pour Christine Lagarde dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008. C’est une source proche du dossier qui l’affirme à l’AFP, confirmant une information d’I-Télé.

    Si les magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient ces recommandations, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Economie seraient abandonnées.

    Lagarde assume

    La directrice du FMI, d’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu.

    Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé. L’ancienne ministre a aussi dit ne pas avoir souvenir que son directeur de cabinet, Stéphane Richard, l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Élysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie.

    La réunion a suscité son « étonnement » et la présence de l’homme d’affaires l’a « surprise », a-t-elle dit. « A ma connaissance aucune instruction n’avait été donnée à mes collaborateurs. Cependant, je ne puis que constater que l’un de mes collaborateurs a parlé du contentieux Adidas avec ceux du président de la République ».

    403 millions d’euros

    L’affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 ayant octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie – dont 45 millions d’euros au titre du préjudice moral – pour clore le vieux litige qui opposait l’homme d’affaires au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas en 1994.

    Les juges d’instruction soupçonnent cette sentence d’être le fruit d’un « simulacre » d’arbitrage organisé avec l’aval du pouvoir de l’époque. Sont notamment en cause les liens qui existaient entre un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, et le camp Tapie.

    #ArbitrageTapie Le parquet requiert un non-lieu en faveur de Christine Lagarde dans l’affaire de l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008

    (AFP)

    Un an après la mise en examen de Christine Lagarde, Jean-Claude Marin, procureur général de la Cour de cassation près de la Cour de justice de la République (CJR), a requis un non-lieu pour la directrice du Fonds monétaire international dans le dossier Tapie, a assuré hier une source proche du dossier à l’AFP, confirmant une information d’I-Télé.

    Sollicités, la CJR n’a pas confirmé cette information et l’avocat de Christine Lagarde à Paris, Yves Repiquet, n’a pas donné suite. Si les magistrats instructeurs de la CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient ces recommandations, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Economie seraient abandonnées.

    La directrice du FMI, d’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu. Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé.

    « Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance », avait assuré, durant l’enquête, celle qui affirme n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.

    L’ancienne ministre a notamment affirmé ne pas se souvenir que son directeur de cabinet, Stéphane Richard, l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Elysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie.

    Arbitrage Tapie: non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde

    Jean-Claude Marin, procureur général de la Cour de cassation près de la Cour de justice de la République (CJR), a requis un non-lieu pour la directrice du Fonds monétaire international dans le dossier Tapie, a affirmé mardi à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information d’I-Télé.

    Sollicités, la CJR n’a pas confirmé cette information et l’avocat de Christine Lagarde à Paris, Yves Repiquet, n’a pas donné suite.

    Si les magistrats instructeurs de la CJR, seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction, suivaient ces recommandations, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Economie seraient abandonnées.

    La directrice du FMI, d’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu.

    Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé.

    « Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance », a dit durant l’enquête celle qui affirme n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.

    – Réunion cruciale à l’Elysée –

    L’ancienne ministre a aussi dit ne pas avoir souvenir que son directeur de cabinet, Stéphane Richard, l’ait informée d’une réunion cruciale le 30 juillet 2007 à l’Élysée, juste avant la décision d’aller à l’arbitrage, sous l’égide de Claude Guéant, et en présence de Bernard Tapie.

    La réunion a suscité son « étonnement » et la présence de l’homme d’affaires l’a « surprise », a-t-elle dit. « A ma connaissance aucune instruction n’avait été donnée à mes collaborateurs. Cependant, je ne puis que constater que l’un de mes collaborateurs a parlé du contentieux Adidas avec ceux du président de la République ».

    L’affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 ayant octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie – dont 45 millions d’euros au titre du préjudice moral – pour clore le vieux litige qui opposait l’homme d’affaires au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas en 1994.

    Les juges d’instruction soupçonnent cette sentence d’être le fruit d’un « simulacre » d’arbitrage organisé avec l’aval du pouvoir de l’époque. Sont notamment en cause les liens qui existaient entre un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, et le camp Tapie.

    La cour d’appel de Paris a décidé en février d’annuler cet arbitrage pour « fraude » et de rejuger le litige. Une audience doit se tenir le 29 septembre.

    Dans le volet non ministériel de l’affaire, six personnes sont mises en examen notamment pour « escroquerie en bande organisée »: Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, un des trois juges-arbitres, Pierre Estoup, Stéphane Richard, ainsi que les anciens patrons des structures chargées de gérer le passif du Lyonnais, le CDR et l’EPFR.

    L’ancien secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, entendu début septembre par les juges d’instruction, est de nouveau convoqué le 14 octobre et pourrait être à son tour mis en examen.

    Non-lieu requis en faveur de Christine Lagarde dans l’affaire Tapie

    Le ministère public a requis un non-lieu pour Christine Lagarde dans l’enquête sur l’arbitrage controversé dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008. Les poursuites contre l’ancienne ministre de l’Economie pourraient être abandonnées.

    Ces recommandations seront-elles suivies? Le ministère public a requis un non-lieu pour la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, dans l’enquête sur l’arbitrage controversé à plus de 400 millions d’euros dont avait bénéficié Bernard Tapie en 2008. Si les magistrats instructeurs de la Cour de justice de la République (CJR) -seule instance habilitée à enquêter sur les membres du gouvernement pour les faits commis dans l’exercice de leur fonction- suivaient ces recommandations, les poursuites visant l’ancienne ministre de l’Economie seraient abandonnées.

    D’’abord placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté, Christine Lagarde avait été mise en examen le 27 août 2014 pour « négligence » dans cette affaire, les juges lui reprochant notamment de ne pas avoir formellement contesté l’arbitrage une fois qu’il a été rendu.

    Christine Lagarde a de son côté toujours assumé la décision de préférer à la justice de droit commun la solution d’un arbitrage privé. « Je ne peux pas croire un seul instant qu’il y ait eu une volonté de quiconque d’orchestrer un arbitrage de complaisance », a dit durant l’enquête celle qui affirme n’avoir jamais abordé le sujet avec Nicolas Sarkozy ou l’un de ses collaborateurs.

    Un « simulacre » d’arbitrage organisé avec l’aval du pouvoir

    L’affaire porte sur la sentence arbitrale de 2008 ayant octroyé 403 millions d’euros à Bernard Tapie – dont 45 millions d’euros au titre du préjudice moral – pour clore le vieux litige qui opposait l’homme d’affaires au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas en 1994.

    Les juges d’instruction soupçonnent cette sentence d’être le fruit d’un « simulacre » d’arbitrage organisé avec l’aval du pouvoir de l’époque. Sont notamment en cause les liens qui existaient entre un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, et le camp Tapie.

    La cour d’appel de Paris a décidé en février d’annuler cet arbitrage pour « fraude » et de rejuger le litige. Une audience doit se tenir le 29 septembre.

    Dans le volet non ministériel de l’affaire, six personnes sont mises en examen notamment pour « escroquerie en bande organisée »: Bernard Tapie, son avocat Maurice Lantourne, un des trois juges-arbitres, Pierre Estoup, Stéphane Richard, ainsi que les anciens patrons des structures chargées de gérer le passif du Lyonnais, le CDR et l’EPFR. L’ancien secrétaire général de l’Elysée Claude Guéant, entendu début septembre par les juges d’instruction, est de nouveau convoqué le 14 octobre et pourrait être à son tour mis en examen.

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    Commentaires

    • Xav  •                   Soit elle est incompétente et ne devrait pas être au FMI, soit elle est responsable et devrait être en prison !
      Michel 24  •         FMI??? sur le Fond, Manque , d’ Impartialité??? non ,non, çà se saurait!!! F  •  normal elle est de droite ! copine à Sarkozy roi du non lieu !
      Zygene  •             La France possède l’élite des crapules…!
      Dorothée  •           Plus c’est gros, plus ça passe !!!!! Etre la responsable de ce ministère et ne pas être au
      courant de cette affaire, Qui peut imaginer cela? Et pourtant on en trouve quand même.
      Ces malades devraient être soignés pour incapacité psychique…..
      beber  •                Lagarde candidate a la présidentielle 2017 ???
      Tout est possible
      france  •                c’est bisar ils ont tous des non lieu
      tolbiase  •              Le contraire eu été étonnant..
      .philippe  •              Sans blague?
      philippe  •               En France on devrait appeler ça un non-lieu commun.
    • boscavert              exception française,  pourquoi un non lieu? pourquoi pas la relaxe? des doutes sur sa culpabilité existent ils? Un grand nombre d’affaires concernant des politiques se terminent par un non lieu; encore une exception Française!!! 
    • nonpub                étonnant ! Les loups ne se mangent pas entre eux et le nombre de ministre condamnés par cette justice d’exception démontre à quel point il est important que le droit commun devienne la norme ! Une petite pensée pour ceux qui verront dans cette requête la démonstration d’un complot de gauche, cette cour a aussi blanchi fabius

    Kick out the jam

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    L'Allemagne ouvre ses portesL’Allemagne ouvre ses portes

    Volkswagen, la confiance avec le marché américain est rompue

    Volkswagen a menti sur les normes de pollution et installé sur ses voitures diesel un système élaboré pour masquer les émissions toxiques. La firme Volkswagen ne conteste pas les accusations de l’agence américaine de l’environnement. Le constructeur rappelle 500 000 voitures, retire du marché les modèles incriminés, et risque une amende record de 18 milliards de dollars. L’agence a annoncé par ailleurs qu’elle allait effectuer des tests sur d’autres marques automobiles.

    Toutes les campagnes de publicité Volkswagen et Audi aux Etats-Unis sont basées sur la confiance, le savoir-faire allemand, la fiabilité. Aujourd’hui, la confiance est rompue et l’enquête de l’agence américaine de l’environnement va coûter cher à la firme automobile européenne.

    © REUTERS/Shannon StapletonLe constructeur risque une amende évaluée à 18 milliards de dollars, plus de 37 000 dollars pour chaque voiture en circulation. La firme se voit par ailleurs obligée de retirer du marché tous les véhicules, neufs et occasion, équipés du système qui masque la réelle pollution. Cela représente, d’après les estimations, environ 25% des voitures diesel vendues chaque mois par Volkswagen sur le territoire américain. La firme ne conteste rien, présente des excuses, et promet de coopérer avec la justice.

    De son côté, l’agence américaine de l’environnement (EPA) se demande si d’autres compagnies automobiles n’ont pas mis en place un système similaire, un système qui triche sur les normes de pollution, afin d’améliorer les performances des voitures. L’EPA va lancer des tests de grande envergure chez les autres constructeurs.

    Volkswagen: pourquoi le groupe va payer sa fraude aux Etats-Unis pendant des années (mais s’en tirer quand même)

    VOLKSWAGEN

    AUTOMOBILE – « Désastre », « choc », « débâcle »… La presse allemande ne sait plus comment qualifier les manipulations dont le fleuron national Volkswagen s’est rendu coupable.

    Comme l’a révélé le 18 septembre l’agence environnementale américaine (EPA), le constructeur a triché aux Etats-Unis sur les contrôles anti-pollution, une duperie dont les conséquences sont encore difficiles à évaluer.

    Rien que ce 21 septembre, le groupe Volkswagen a perdu 15 milliards d’euros de capitalisation à la Bourse de Francfort. Le titre de cette compagnie allemande s’est stabilisé en perte de 18,6% à la fermeture.

    L’affaire « va avoir pour le groupe des conséquences financières considérables, qui ne sont pas encore calculables », estime le spécialiste automobile Ferdinand Dudenhöffer, « l’image et la crédibilité de Volkswagen dans le monde entier sont maintenant entamées ».

    Volkswagen va laisser des plumes dans ce scandale, et pas qu’un peu. Mais le numéro 1 mondial des ventes automobile a les ressources pour s’en tirer…

    Bye bye « Deutsche Qualität »

    La réputation irréprochable de la mécanique allemande appartient au passé. C’est la première conséquence, et la plus difficile à quantifier de ce scandale. Car Volkswagen ne s’est pas rendue coupable d’une omission, ou d’une dissimulation peu glorieuse, mais bien d’une duperie industrielle savamment organisée.

    « La pollution des voitures est mesurée sur des cycles de roulage typique. Tous les constructeurs sont tentés d’optimiser les moteurs pour ces exercices, c’est comparable à du bachotage, décrypte un expert du secteur pour Le HuffPost. Mais ils peuvent aussi être tentés de rajouter une boucle de logiciel qui détecte ces exercices. Le moteur réduit alors sa consommation et les émissions de gaz. »

    En Europe, la norme des tests anti-pollution MVEG (Motor Vehicle Emissions Group) fixe les temps d’accélération, la vitesse maximale, les points de freinage, la durée du trajet… Un bon logiciel n’a aucune difficulté à repérer l’exercice, mais c’est parfaitement interdit. Aux Etats-Unis, le principe est identique.

    Les régulateurs sont bien conscients du côté artificiel du MVEG. Ils sont d’ailleurs en passe de le remplacer par le RDE (Real Driving Emissions), plus réalistes.

    Mais pour Volkswagen, le mal est fait. « A partir du moment où la qualité est remise en cause, l’image d’éthique et de fiabilité est mise à mal, confirme Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle de l’épargne. C’est là qu’on voit l’importance d’une marque dans la valeur financière d’une entreprise. »

    La Corée du Sud et l’Allemagne ont annoncé ce lundi 21 septembre qu’elles allaient mener des enquêtes approfondies à leur tour. « Une chose est claire, c’est une affaire grave », a réagi pour sa part le ministre de l’Economie et vice-chancelier Sigmar Gabriel, mais « je suis sûr que la société va clarifier les choses rapidement et en profondeur ».

    Une amende équivalente à près de deux ans de bénéfice

    Pour chaque véhicule, l’administration américaine peut infliger jusqu’à 37.500 dollars d’amende au constructeur allemand. Avec 482.000 voitures hors la loi, Volkswagen risque de payer jusqu’à 18,07 milliards de dollars (16,05 milliards d’euros).

    Même pour une entreprise de 202 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, cela représente la majeure partie de ses bénéfices des deux dernières années, à savoir 20 milliards d’euros.

    Pas étonnant que les actionnaires réagissent mal à la nouvelle. Leurs dividendes peuvent fondre comme neige au soleil, tandis que le constructeur devra réduire ses investissements, au risque de se faire rattraper par ses concurrents.

    Le casse tête de la remise aux normes des 500.000 véhicules

    Selon les autorités américaines 482.000 véhicules de marque Volkswagen et Audi, construits entre 2009 et 2015 et vendus aux Etats-Unis, ont été équipés du fameux logiciel capable de détecter quand il est soumis à un test de mesure anti-pollution.

    « S’ils ont optimisé le logiciel, c’est pour éviter de rajouter de la mécanique, comme des filtres supplémentaires, ou des réservoirs d’adjuvants chimiques anti-émissions, décrypte un expert automobile pour Le HuffPost. Pour remettre les voitures dans les clous des normes environnementales, il faut revoir tout le compromis consommation, puissance, couple. »

    En clair, Volkswagen peut soit rappeler les véhicules pour rajouter des pièces mécaniques, et cela va vite être cher, soit les régler pour consommer moins, au détriment de la puissance. Et ses clients ne vont pas apprécier du tout… Le coût des remises en conformité peut se chiffrer en centaines de millions, voire en milliards d’euros.

    Et il faut rajouter les manques à gagner. Volkswagen a indiqué ce 21 septembre qu’il cessait pour l’instant de commercialiser les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux Etats-Unis, sachant que les diesel y représentaient 23% des ventes de la marque VW en août.

    Mais Volkswagen a de la ressource…

    Malgré le coût exorbitant de cette fraude, Volkswagen a les moyens de traverser la crise. D’abord, il serait surprenant que l’amende soit fixée au plafond de 16 milliards d’euros. Il y aura une négociation qui permettra certainement de l’alléger.

    Ensuite, Volkswagen est une très grosse entreprise en bonne santé. « Si c’était arrivé à PSA, ce serait son arrêt de mort. Pour VW, cela veut dire que les deux, ou trois prochaines années seront plus dures », tempère Philippe Crevel, du Cercle de l’épargne.

    En plus de Volkswagen et Audi, les deux marques victimes du scandale, le groupe peut compter sur ses dix autres pour faire le dos rond (Porsche, Bugatti, Bentley, Seat, Skoda, Ducati…).

    Enfin, malgré la chute spectaculaire de son titre de 20%, l’entreprise reste valorisée plus de 60 milliards d’euros. Le risque d’OPA est d’autant plus minime que son actionnariat est verrouillé. « Le capitalisme allemand est d’une rare complexité, notamment à cause des liens familiaux des actionnaires. En plus, l’Etat allemand est toujours au capital », pointe Philippe Crevel.

    Lire aussi :

    • Volkswagen décroche de 16% en bourse après sa tricherie aux États-Unis

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    Volkswagen serait visé par une enquête pénale aux Etats-Unis

     LEXPRESS.fr

    le-logo-volkswagen-a-l-avant-d-une-voiture-a-berlin-en-mars-2015_5419889Volkswagen entâché par un scandale de fraude aux tests anti-pollution.   afp.com/Tobias Schwarz

    L’allemand a reconnu avoir trompé les autorités pour passer les tests anti-pollution aux Etats-Unis. L’agence américaine de l’environnement étend son enquête aux autres constructeurs automobiles.

    Volkswagen, qui a perdu lundi plus de 15 milliards d’euros de capitalisation boursière à la suite de la révélation de sa triche aux contrôles anti-pollution, serait désormais visé par une enquête pénale aux Etats-Unis, selon des médias américains. Si elle était confirmée, cette enquête s’ajouterait à celle menée par l’agence fédérale de l’environnement (EPA) qui a révélé le scandale vendredi et pourrait en théorie infliger à VW une amende de 18 milliards de dollars.

    En Allemagne, Berlin a en outre ordonné des « tests approfondis » sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen. Avant une enquête européenne ? Possible. Selon l’ONG qui a fait éclater le scandale, l’International Council on Clean Transportation, il n’est « pas exclu » que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak.

    Les Etats-Unis étendent leurs investigations à d’autres constructeurs

    Ce scandale sera « dans les prochaines semaines » au coeur d’une audition du Congrès américain, ont annoncé les deux élus à la tête du sous-comité à l’Energie et au Commerce de la Chambre des représentants américaine. « Nous sommes préoccupés par le fait que des acheteurs d’automobiles aient pu être trompés (…) Le peuple américain a droit à des réponses et à des garanties que cela ne se reproduira pas », ont indiqué les deux élus, Fred Upton et Tim Murphy, dans un communiqué commun.

    L’agence environnementale américaine a par ailleurs annoncé lundi avoir étendu à d’autres constructeurs ses investigations sur les tests antipollution. « L’EPA et la CARB (son homologue californienne) ont commencé des tests sur des véhicules diesel déjà en circulation produits par d’autres constructeurs pour détecter la présence de possibles ‘logiciels trompeurs' », a indiqué une porte-parole. L’agence environnementale ne précise pas quels constructeurs étaient désormais visés par l’enquête. Parmi les groupes américains, Fiat Chrysler (FCA US) est celui qui mise le plus sur le diesel, suivi par General Motors (GM). Le japonais Mazda est aussi présent sur ce marché.

    Le piédestal de Volkswagen vacille après une duperie aux Etats-Unis

     Volkswagen a triché aux Etats-Unis sur les contrôles anti-pollution, une duperie qui va lui coûter très cher et pourrait déclencher des investigations en chaîne, alors que Berlin a ordonné des « tests approfondis » sur certains modèles du géant de l’automobile.

    Lundi, ce sont plus de 15 milliards d’euros de capitalisation boursière qui sont partis en fumée à la Bourse de Francfort. Le titre du constructeur allemand a fini en baisse de 17,14% à 133,70 euros. Les autres titres automobiles et des équipementiers en Europe ont aussi accusé le coup.

    L’affaire révélée vendredi dernier « va avoir des conséquences financières considérables pour Volkswagen, qui ne sont pas encore calculables », estime le spécialiste automobile Ferdinand Dudenhöffer, interrogé par l’AFP. « L’image et la crédibilité de Volkswagen dans le monde entier sont maintenant entamées ». L’est également la réputation d’un fleuron de l’industrie allemande, aux liens étroits avec la politique puisque l’Etat régional de Basse-Saxe en est actionnaire à hauteur de 20%.

    Le gouvernement allemand a d’ailleurs ordonné la conduite immédiate de « tests approfondis sur les modèles diesel » de la marque. Le PDG du groupe Martin Winterkorn y a apporté son « entier soutien », a annoncé le ministère des Transports. Selon les autorités américaines, 482.000 véhicules de marque Volkswagen et Audi, construits entre 2009 et 2015 et vendus aux Etats-Unis, ont été équipés d’un logiciel capable de détecter automatiquement les tests de mesure anti-pollution pour en fausser les résultats. Hors contrôles, les voitures contrevenaient aux normes environnementales.

    D’autres groupes pourraient être sur la sellette aux Etats-Unis. Les autorités américaines ont annoncé lundi avoir étendu leurs investigations à d’autres constructeurs pour « détecter » la présence de tels logiciels dans des voitures déjà en circulation dans le pays.

    – Soupçons en Europe –

    « C’est une affaire grave », a réagi le ministre de l’Economie et vice-chancelier Sigmar Gabriel, se disant « sûr que la société va clarifier les choses rapidement et en profondeur ». Le mastodonte allemand, récemment couronné numéro un mondial des ventes devant Toyota, s’expose non seulement à des amendes pouvant atteindre 18 milliards de dollars (16 milliards d’euros), mais aussi au coût – des millions voire des milliards de dollars- du rappel de tous les véhicules concernés, et à de possibles poursuites judiciaires.

    Et le scandale menace de faire des petits.

    Selon l’ONG qui a contribué à révéler le scandale, l’International Council on Clean Transportation, il n’est « pas exclu » que Volkswagen ait eu recours aux mêmes techniques de dissimulation en Europe, a déclaré son directeur exécutif Drew Kodjak dans un entretien à l’AFP. « Il appartient aux régulateurs du continent de déterminer s’ils sont oui ou non en présence d’un « logiciel trompeur » comme aux Etats-Unis », a-t-il déclaré.

    Dorothee Saar, de l’ONG de protection de l’environnement Deutsche Umwelthilfe, estime qu’en Europe, « les constructeurs savent qu’il n’y a pas de contrôle postérieur ». « Ils sont un peu plus prudents quand ils veulent exporter leurs produits dans un pays comme les Etats-Unis, où les autorités environnementales font beaucoup de vérifications », assure-t-elle.

    Berlin veut procéder à des vérifications auprès de tous les constructeurs. La Corée du Sud va de son côté contrôler les niveaux d’émission de polluants de trois modèles de Volkswagen, selon l’agence Yonhap. Un porte-parole du groupe a indiqué que celui-ci cessait jusqu’à nouvel ordre de commercialiser les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux Etats-Unis. Selon l’agence allemande DPA, une partie du conseil de surveillance du groupe tiendra mercredi une réunion de crise

    – Le patron sur la sellette –

    L’affaire tombe à un bien mauvais moment pour Volkswagen. Faute de produits adaptés à ce marché friand de gros 4×4, la marque est à la peine aux Etats-Unis et la technologie diesel devait lui permettre de gagner des parts de marché. Le constructeur va devenir « un paria pour le gouvernement et peut-être aussi pour les consommateurs américains », juge Max Warburton, analyste de Bernstein.

    « C’est dans l’intérêt de Volkswagen de détailler publiquement et aussi vite que possible comment il va s’y prendre pour réparer les dégâts afin de ne pas perdre ses clients pour de bon », a commenté Jessica Caldwell, du cabinet américain Edmunds.com spécialisé dans l’automobile. Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen, a déjà fait son mea culpa dimanche mais risque son poste. Il doit théoriquement être prolongé à la tête du groupe pour deux ans, jusqu’à fin 2018, lors d’une réunion du conseil de surveillance vendredi 25 septembre.

    Volkswagen accusé de tromperie : la grosse sortie de route du géant allemand

    L' Obs

    Le géant allemand est mis en cause aux Etats-Unis pour avoir triché sur les systèmes anti-pollution de certaines de ses voitures. Une affaire aux conséquences lourdes.

    Volkswagen est accusée de tromperie aux Etats-Unis. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)Volkswagen est accusée de tromperie aux Etats-Unis. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

    Volkswagen est tombé de son piédestal. En trichant aux Etats-Unis sur les contrôles antipollution, la célèbre marque allemande risque aujourd’hui très gros financièrement et en termes d’image.

    En Bourse, l’action Volkswagen paye déjà le prix fort : l’action du constructeur automobile a dévissé, lundi 21 septembre, de plus de 17% à Francfort. Soit 15 milliards d’euros de capitalisation boursière qui sont partis en fumée en une seule journée.

    # Une duperie à grande à échelle

    Le scandale a éclaté vendredi dernier. Ce jour-là, l’agence fédérale américaine de protection de l’environnement, l’EPA, annonce que le premier constructeur automobile d’Europe a équipé plusieurs centaines de milliers de voitures VW et Audi d’un logiciel visant à truquer les données sur les émissions polluantes.

    Concrètement, ce sont 482.000 véhicules, fabriqués entre 2009 et 2015 et vendus aux Etats-Unis, qui ont été équipés d’un logiciel sophistiqué capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis par les autorités à un test de mesure de la pollution.

    Un système qui permettait d’enclencher – a priori à l’insu des conducteurs – un mécanisme interne de limitation des émissions de gaz polluants. Hors contrôles, les voitures contrevenaient donc aux normes environnementales.

    # Des conséquences financières colossales

    Des révélations qui ont de quoi ébranler le géant allemand au slogan « Das Auto ». L’affaire « va avoir pour le groupe des conséquences financières considérables, qui ne sont pas encore calculables », estime le spécialiste automobile Ferdinand Dudenhöffer, interrogé par l’AFP, « l’image et la crédibilité de Volkswagen dans le monde entier sont maintenant entamées ».

    Et avec elles la réputation d’un fleuron de l’industrie allemande, aux liens étroits avec la politique puisque l’Etat régional de Basse-Saxe en est actionnaire à hauteur de 20%.

    Le mastodonte allemand s’expose ainsi non seulement à des amendes pouvant se monter au total à 16 milliards d’euros (soit près d’une fois et demie son bénéfice net 2014 !), mais aussi au coût – des millions, voire des milliards de dollars – des rappels de tous les véhicules concernés, et à de possibles poursuites judiciaires de la part de leurs propriétaires.

    Autre conséquence possible, d’après l’agence de notation financière Fitch, la note (« A ») du géant allemand pourrait être mise sous pression par une aggravation de la crise.

    # L’Allemagne sous le choc

    « Désastre », « choc », « débâcle » : les titres de la presse allemande lundi étaient à la mesure de la commotion suscitée par la révélation de la manipulation du constructeur, fierté nationale et récemment couronné numéro un mondial des ventes.

    Au pied du mur, Volkswagen, qui n’a pu que reconnaître avoir « abusé de la confiance de ses clients », a ordonné à ses concessionnaires aux Etats-Unis d’interrompre la vente de certains modèles diesel.

    Inquiet de voir l’affaire éclabousser tout le secteur automobile allemand, un pilier de l’économie nationale, le gouvernement est très vite monté au créneau. Le ministre de l’Economie, Sigmar Gabriel, a ainsi appelé le constructeur à faire toute la lumière sur ces accusations en parlant d’un « grave incident ».

    Un responsable du ministère de l’Environnement a qualifié l’attitude présumée de Volkswagen de « tromperie manifeste du consommateur ».

    Maid le scandale menace de faire des petits. Le gouvernement a de fait annoncé des contrôles visant à déterminer si des données sur les émissions polluantes avaient également été faussées en Allemagne, voire dans toute l’Europe. Des « tests approfondis » seront donc menées sur tous les modèles diesel de la marque Volkswagen, a annoncé en fin de soirée le ministre des Transports, Alexander Dobrindt, au quotidien allemand « Bild ».

    Aux Etats-Unis, l’agence fédérale de protection de l’environnement américaine a décidé d’étendre à d’autres constructeurs automobiles ses investigations sur les manoeuvres déployées par Volkswagen pour contourner les règles antipollution.

    # Une affaire qui tombe au plus mal

    Pour Volkswagen, le scandale survient au plus mauvais moment. Faute de produits adaptés à ce marché friand de gros 4×4, la marque allemande est à la peine depuis des années aux Etats-Unis. La technologie diesel devait lui permettre de se différencier pour gagner des parts de marché.

    Martin Winterkorn, le patron de Volkswagen depuis 2007, a fait son mea culpa dimanche et promis de coopérer avec les autorités américaines. Mais sur cette affaire, il risque son poste.

    Il doit théoriquement être prolongé à la tête du groupe pour deux ans, jusqu’à fin 2018, au cours d’une réunion du conseil de surveillance vendredi 25 septembre. Ce doit être la consécration pour cet homme de 68 ans après le duel en coulisses qui l’avait opposé au printemps à son ancien mentor et homme fort de Volkswagen, Ferdinand Piëch.

    Volkswagen, accusé de tromperie, s’effondre en Bourse

    BERLIN (Reuters) – Volkswagen a plongé de 18,6% lundi en Bourse après avoir chuté un temps de plus de 20%, sa plus forte baisse sur une seule séance en 78 ans d’existence, après les accusations américaines de tromperie sur les émissions polluantes de ses voitures, qui l’exposent à des amendes colossales et pourraient avoir des retombées en Europe.

    L’agence fédérale américaine de protection de l’environnement, l’EPA, a annoncé vendredi que le premier constructeur automobile d’Europe avait équipé plusieurs centaines de milliers de voitures VW et Audi d’un logiciel visant à truquer les données sur les émissions polluantes.

    Le groupe s’expose en théorie à des amendes d’un montant total de 18 milliards de dollars (15,8 milliards d’euros), soit près d’une fois et demie son bénéfice net 2014.

    Volkswagen, qui a reconnu avoir « abusé de la confiance de ses clients », a ordonné à ses concessionnaires aux Etats-Unis d’interrompre la vente de certains modèles diesel.

    En Allemagne, le ministre de l’Economie, Sigmar Gabriel, a appelé le constructeur à faire toute la lumière sur ces accusations en parlant d’un « grave incident ». Il a exprimé sa crainte de voir l’affaire éclabousser tout le secteur automobile allemand, un pilier de l’économie nationale.

    Un responsable du ministère de l’Environnement a pour sa part qualifié l’attitude présumée de Volkswagen de « tromperie manifeste du consommateur ». Le gouvernement a annoncé des contrôles visant à déterminer si des données sur les émissions polluantes avaient également été faussées en Allemagne, voire dans toute l’Europe.

    Selon l’agence Bloomberg, qui cite deux responsables américains, le département de la Justice des Etats-Unis a ouvert une enquête au civil.

    « DÉSASTRE »

    Le ministre-président de Basse-Saxe, un Land qui possède 12,4% du capital du groupe, a jugé qu’une enquête rapide et approfondie était nécessaire avant de prendre des décisions.

    Représentant des salariés au sein des organes dirigeants, Bernd Osterloh a pour sa part déclaré que Martin Winterkorn devrait démissionner de la présidence du directoire si sa responsabilité personnelle dans l’affaire était établie.

    Un jugement partagé par plusieurs analystes.

    « Ce désastre va au-delà de toutes les prévisions », a déclaré Ferdinand Dudenhöffer, responsable du Center for Automative Research de l’université Duisburg-Essen.

    Martin Winterkorn a dirigé la marque VW de 2007 à 2015, période qui couvre les six années visées par les enquêtes américaines.

    Selon une source proche de Volkswagen, une éventuelle décision sur un mécanisme de contrôle des émissions polluantes aurait été prise par le siège en Allemagne et non par les divisions régionales concernées.

    Les doutes sur les niveaux d’émissions des moteurs diesel de Volkswagen ont émergé en 2014, ce qui a amené l’autorité californienne de surveillance de l’air (CARB) à ouvrir une enquête, écrit cette dernière dans une lettre adressée à VW le 18 septembre.

    La CARB a informé Volkswagen en juillet que ses propres tests indiquaient toujours des émissions excessives, ce qui a conduit le constructeur allemand à reconnaître le 3 septembre qu’il avait incorporé un logiciel permettant de contourner les contrôles.

    Les observateurs jugent qu’il est trop tôt pour déterminer si d’autres constructeurs ont eux aussi enfreint les règles et pour évaluer le coût financier du scandale pour Volkswagen.

    Daimler, maison mère de Mercedes-Benz, et BMW ont l’un et l’autre déclaré lundi que les accusations des autorités américaines ne les concernaient pas.

    LA COMMISSION EUROPÉENNE ATTEND D’EN SAVOIR PLUS

    L’EPA et les autorités californiennes ont annoncé qu’elles allaient effectuer des tests sur des véhicules autres que Volkswagen.

    La Commission européenne a dit être en contact avec le groupe allemand et les régulateurs américains. Elle a jugé prématuré de se prononcer sur d’éventuelles mesures de surveillance en Europe et sur la possibilité que des véhicules Volkswagen soient concernés par le même problème en Europe.

    Selon une source industrielle, les appareils de contrôle des émissions des moteurs diesel de Volkswagen sont fournis par l’équipementier allemand Robert Bosch.

    Prié de dire si Bosch avait fourni à VW le module au coeur de l’enquête de l’EPA, un porte-parole de l’équipementier a répondu que « l’intégration (des équipements) est de la responsabilité du constructeur ».

    En Bourse, l’action Volkswagen a déjà payé le prix fort: son cours a perdu pendant un temps plus de 20%, inscrivant un plus bas de trois ans à 125,40 euros avant de clôturer à 132,20 euros. Sa capitalisation boursière a ainsi fondu de plus de 14 milliards d’euros.

    La holding Porsche, qui contrôle 51% des actions ordinaires VW, a perdu quant à elle 17,22%. Quant à l’indice Stoxx européen du secteur automobile, il a cédé 4,09%, de loin la pire performance sectorielle en Europe.

    « UNE ÉNORME PERTE DE CONFIANCE DANS LA DIRECTION »

    Pour Ingo Speich, un gérant de fonds d’Union Investment, qui détient environ 0,4% du capital, « le marché s’attend à quelque chose qui ira au-delà du seul dossier américain ».

    « Il faut admettre, au vu des faits, qu’il y a une énorme perte de confiance dans la direction. C’est le principal problème », a-t-il ajouté.

    Pour Martin Winterkorn, l’éclatement de cette affaire tombe d’autant plus mal qu’il vient de sortir vainqueur d’une lutte de pouvoir après l’éviction du président du conseil de surveillance Ferdinand Piëch.

    Le comité de pilotage du conseil de surveillance du groupe se réunira mercredi matin pour examiner les accusations portées par les autorités américaines, a-t-on appris auprès de trois personnes informées de l’initiative.

    Certains analystes critiquent depuis longtemps la gestion très centralisée de Volkswagen, à laquelle ils reprochent de retarder les lancements de nouveaux modèles et de nuire à la compétitivité du groupe sur les marchés internationaux.

    Les analystes d’Exane BNP Paribas jugent pour leur part que les difficultés de Volkswagen pourraient éclabousser d’autres constructeurs de voitures diesel, notamment aux Etats-Unis, un marché sur lequel elles ont toujours eu du mal à percer.

    En Allemagne, l’« affaire Volkswagen » provoque une onde de choc

    Le Monde.fr | Cécile Boutelet (Berlin, correspondance)

    Dimanche 20 septembre, Volkswagen a reconnu avoir trompé les contrôleurs américains sur les niveaux d’émissions polluantes de ses véhicules diesel produits aux Etats-Unis.

    En Allemagne, on l’appelle déjà le « scandale des émissions polluantes ». Les manipulations du groupe Volkswagen (VW) pour contourner la législation américaine sur les émissions de gaz polluants de ses véhicules ont provoqué une onde de choc sans précédent, lundi 21 septembre. Il faut dire qu’outre-Rhin, le constructeur automobile est une fierté nationale, qui plus est considéré comme une entreprise modèle.

    Que Volkswagen ait pu se rendre coupable d’une aussi vaste escroquerie dépasse l’entendement et suscite une très large et très forte désapprobation. Politiques, associations écologistes et de consommateurs ont condamné, lundi, à l’unisson les agissements de l’entreprise. Les critiques sont si dures que la démission de Martin Winterkorn, le PDG du groupe, qui avait réalisé un quasi sans-faute jusqu’ici, est ouvertement évoquée.

    Lire aussi : Volkswagen, ébranlé par un scandale, s’effondre en Bourse

    Le constructeur allemand a admis avoir utilisé un logiciel interdit et très sophistiqué pour contourner la législation et manipuler les données indiquant les émissions réelles de ses véhicules. « Nous avons reconnu les faits devant les autorités. Les accusations sont justifiées. Nous collaborons activement », a déclaré un porte-parole du groupe.

    Lire aussi : Volkswagen secoué par des accusations de pollution aux Etats-Unis

    « Beaucoup de soucis pour la réputation de l’industrie allemande »

    Le ministre-président du Land de Basse-Saxe, Stephan Weil, qui siège également au conseil de surveillance du groupe VW, n’a rien fait pour ménager l’entreprise phare de sa région : « Une manipulation des émissions lors des tests officiels est totalement inacceptable et ne peut être justifiée par rien. Il est évident que le groupe VW se doit de respecter la législation », a-t-il déclaré à Hanovre.

    Au ministère de l’économie, on n’est pas plus tendre : le ministre et vice-chancelier Sigmar Gabriel a déclaré lundi : « Il s’agit d’un incident très grave. Chacun peut comprendre que nous nous faisons beaucoup de soucis pour la réputation de toute l’industrie automobile allemande, considérée avec raison comme excellente. » « Nous sommes devant un cas de tromperie manifeste du consommateur et de dommage à l’environnement », a déclaré le secrétaire d’Etat à l’environnement, Jochen Flasbarth. Le gouvernement allemand a ordonné des « tests approfondis » sur tous les modèles diesel de Volkswagen.

    Enquête du parquet

    Le parquet de Brunswick, dont dépend la ville de Wolfsburg, en Basse-Saxe, siège de l’entreprise, examine actuellement si les faits reprochés à Volkswagen peuvent être considérés comme un délit en droit allemand. Le procureur général Klaus Ziehe, interrogé par le quotidien Handelsblatt, a déclaré suivre la situation avec attention, car il ne semble pas « invraisemblable » que la fraude trouve ses racines à Wolfsburg.

    « C’est un dommage énorme pour l’industrie allemande. La perte de prestige est une catastrophe pour l’entreprise comme pour l’ensemble de l’industrie automobile », a déclaré le président du groupe parlementaire CSU au Bundestag, Max Straubinger.

    « Comment peut-on être stupide au point de mettre en danger d’un coup de plume la réputation des constructeurs automobiles allemands ? », a lancé Klaus Müller, directeur de la fédération des associations de consommateurs.

    Lire aussi : Volkswagen : le modèle allemand à l’épreuve

    « Pointe émergée de l’iceberg »

    Les autres constructeurs, eux, sont en l’occurrence restés jusqu’ici très discrets sur la question, alors même que le salon automobile de Francfort, grand-messe du secteur, bat son plein. L’autorité fédérale de contrôle des véhicules doit maintenant vérifier si les contrôleurs allemands ont également été dupés par les constructeurs.

    Selon l’association pour le transport écologiste VCD, la manipulation chez VW ne serait que « la pointe émergée de l’iceberg ». L’association a demandé, dès 2013, des analyses complémentaires sur les émissions, nourrissant le soupçon qu’elles seraient en réalité beaucoup moins élevées lors des tests que dans le trafic normal. « Il faut s’attendre à ce que d’autres constructeurs manipulent leurs émissions, et pas seulement aux États-Unis », a déclaré le porte-parole de l’association Gerd Lottsiepen.

    L’agence fédérale de protection de l’environnement américaine a déclaré lundi soir avoir étendu à d’autres constructeurs automobiles ses investigations « pour détecter la présence de possibles “logiciels trompeurs” ».

    Lire aussi : Volkswagen : les Etats-Unis étendent leurs enquêtes à d’autres constructeurs

    Contrôles antipollution: Séoul convoque les représentants de Volkswagen

    Les représentants de Volkswagen ont été convoqués par le gouvernement sud-coréen pour discuter des contrôles antipollution sur les véhicules du groupe, dans la foulée du scandale aux Etats-Unis, a annoncé mardi le ministère sud-coréen de l’Environnement.

    « Nous avons convoqué les représentants et les ingénieurs de Volkswagen à une réunion au ministère mercredi après-midi », a déclaré à l’AFP Park Pan-Kyu, directeur adjoint du ministère.

    « Nous allons commencer dès le mois prochain à conduire des tests et nous en annoncerons les résultats fin novembre », a-t-il ajouté.

    Il a indiqué qu’il était trop tôt pour évoquer les éventuelles pénalités que pourrait décider la Corée du Sud contre le constructeur allemand.

    Les autorités américaines ont révélé que 482.000 véhicules de marque Volkswagen et Audi, construits entre 2009 et 2015 et vendus aux Etats-Unis, avaient été équipés d’un logiciel capable de détecter automatiquement les tests de mesure antipollution pour en fausser les résultats. Hors contrôles, les voitures contrevenaient aux normes environnementales.

    Sur les cinq modèles équipés de ce logiciel aux Etats-Unis, quatre ont été importés en Corée du Sud. Environ 59.000 de ces véhicules sont actuellement en circulation en Corée du Sud, a précisé M. Park.

    Le PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, a dit « regretter » dimanche avoir « déçu » ses clients après la révélation des soupçons de tricherie.

    Le titre du constructeur allemand a perdu lundi 17% à la Bourse de Francfort.

    Accusé de tricherie, le groupe Volkswagen s’effondre en bourse

    Herbert Diess, PDG du groupe, a présenté ses excuses à ses clients, promettant de coopérer avec les autorités américaines © MaxPPP

    L’action Volkswagen était en chute libre ce lundi matin après des révélations de tricherie par les autorités américaines. Le groupe aurait mis au point un système pour dissimuler le niveau réel des émissions ses voitures diesels. Cette faute pourrait coûter très cher au constructeur, qui va arrêter la commercialisation des modèles incriminés.

    L’action Volkswagen fait grise mine ce lundi à la bourse de Frankfort. Le titre perd 20% de parts de marché après la révélation de tricherie du groupe automobile allemand. Il aurait mis au point un système pour dissimuler le niveau réel des émissions de gaz polluants de ses voitures diesels, vendues aux Etats-Unis. Comment s’y est pris le constructeur ?

    Un mécanisme intermittent

    Volkswagen est soupçonné d’avoir doté quelques 482 000 véhicules diesel vendus outre-Atlantique de ce système capable de détecter automatiquement un test de mesure anti-pollution. Un logiciel qui avait la particularité pendant les tests de limiter les émissions de gaz polluants et donc de permettre l’obtention d’un certificat écologique. Sauf qu’une fois le test fini, le mécanisme anti-pollution se désactivait laissant s’échapper du moteur davantage de polluants.

    Cette affaire, révélée ce week-end par l’agence environnementale américaine, risque de coûter très cher au groupe allemand. Les pénalités financières peuvent théoriquement atteindre 18 milliards de dollars, à raison de 37.000 dollars par voitures concernées.

    Laurent Meillaud, expert en automobile invité de France Info, ne comprend pas l’intérêt d’un tel stratagème : « c’est une très mauvaise idée qui peut se retourner contre eux et leur coûter très cher au final« , regrette le spécialiste de la voiture de demain, consterné.

    « Ce que je ne comprends pas, c’est qu’un groupe comme Volkswagen a pourtant les moyens de financer de la recheche. Ces 18 milliards de dollars d’amende, c’est l’équivalent de ce qu’ils dépensent chaque année pour l’innovation. C’est incroyable. » (Laurent Meillaud, expert en automobile)

    Pour Laurent Meillaud, expert en automobile spécialiste de la voiture de demain, « Volkswagen n’est pas à l’abri d’un procès » de ses clients.

    Fin de commercialisation des modèles mis en cause

    Outre-Rhin, on accuse le coup. Le patron du constructeur allemand, Herbet Deiss, fait son mea culpa : « Je regrette personnellement et profondément que nous ayons déçu la confiance de nos clients et du public » s’excuse-t-il, avant d’ajouter qu’il promet de coopérer avec les autorités américaines.

    Le géant de l’automobile a indiqué qu’il cessait jusqu’à nouvel ordre de commercialiser les modèles diesel quatre cylindres de ses marques VW et Audi aux Etats-Unis. En août, ces derniers représentaient 23% des ventes américaines, soit 240 000 voitures depuis le mois de janvier.

    Mais l’histoire risque de ne pas s’arrêter là : « Volkswagen n’est pas à l’abri d’un procès de ses clients », estime Laurent Meillaud ajoutant que « des propriétaires lésés pourraient être tentés de se retourner contre le constructeur, et là, l’amende serait bien plus élevée. »

    Quand un ex-ministre d’Obama encensait les moteurs diesel de Volkswagen

    • « C’est grand jour Volkswagen, Tennessee Etats-Unis ! », s’était enflammé secrétaire d’Etat Transports Ray LaHood, inaugurant l’usine VW Chattanooga.

      « C’est un grand jour pour Volkswagen, pour le Tennessee et pour les Etats-Unis ! », s’était enflammé le secrétaire d’Etat aux Transports Ray LaHood, en inaugurant l’usine VW de Chattanooga. – Carolyn Kaster/AP/SIPA

    En 2011, Volkswagen, poursuivi pour avoir menti aux Etats-Unis sur les performances de ses moteurs diesel, inaugurait une usine américaine utilisant cette technologie. Le ministre américain des Transports de l’époque avait alors prononcé un discours flamboyant pour VW et ses moteurs écologiques.

    Le groupe allemand Volkswagen est empêtré aux Etats-Unis dans un scandale sans précédent pour avoir menti sur les performances environnementales de ses moteurs diesel . Les conséquences de tels agissements pourraient être très graves, voir fatales pour le constructeur allemand déjà à la peine ces temps-ci avec ses ventes outre-Atlantique. Il y a un peu plus de quatre ans, au moment de lancer les véhicules diesel aujourd’hui au cœur de la tornade sur le premier marché automobile mondial, le climat était tout autre.

    Le 24 mai 2011 était un jour de fête pour Volkswagen, qui inaugurait son usine américaine de Chattanooga dans l’Etat du Tennessee. Devaient y être assemblés jusqu’à 150.000 véhicules par an, en commençant par la version américaine de la berline Passat. Le modèle étant muni d’un moteur diesel ajouté du préfixe « clean » pour souligner son caractère peu polluant. Le président américain Barack Obama n’ayant pu honorer l’invitation pour y prononcer un discours, il avait envoyé pour le représenter son secrétaire d’Etat aux transports, le républicain Ray LaHood. « C’est un grand jour pour Volkswagen, pour le Tennessee et pour les Etats-Unis ! », s’était enflammé d’emblée l’homme politique. Avec 2.000 emplois directs créés sur place, VW apportait il est vrai une précieuse contribution à la stratégie américaine de réindustrialisation du pays.

    Une fourniture énergétique plus sûre

    Surtout, l’Allemand était encensé pour sa technologie dans les moteurs diesels censée contribuer à un « nouveau système de transport pour un nouveau centenaire », selon les mots du ministre. « Nous le savons, Clean Diesel est un ingrédient dans la recette pour une fourniture d’énergie durablement plus sûre ! », s’exclamait-il encore. De quoi servir les intérêts américains, car « si un tiers des véhicules aux Etats-Unis utilisait déjà le clean diesel, nous pourrions économiser chaque jour 1,4 million de barils de pétrole », soit la quantité quotidienne importée à l’époque d’Arabie Saoudite.

    Avec tous ces arguments en sa faveur, VW avait de quoi caresser le porte-monnaie des ménages américains. Surtout que les prix de l’essence connaissaient alors une flambée à la pompe. Or, il n’en a rien été, à voir les médiocres performances des ventes de VW aux Etats-Unis.

    Aussi, une petite phrase prononcée le même jour par le ministre LaHood revêtait un caractère prémonitoire : après avoir rappelé que les Américains dépensent le plus d’argent pour leur mobilité, après le coût du logement, il avait insisté sur « d’autres impératifs comme une démarche responsable avec notre air et notre climat », un élément « plus que jamais présent dans la conscience des Américains ». Ces derniers « aiment Volkswagen, et aujourd’hui plus que jamais ! », avaient été les derniers mots du ministre ce jour de mai 2011. L’administration Obama va désormais montrer au groupe de Wolfsburg jusqu’où cela peut mener de trahir sa confiance.

    Scandale Volkswagen : l’Allemagne met la direction sous pression Nicolas Barotte

    VIDÉO – Berlin veut pouvoir vérifier qu’il n’y a pas eu tricherie en Allemagne. Le scandale sonne comme une rupture de confiance. La marque a annoncé qu’elle cessait de commercialiser ses modèles diesel aux États-Unis.

    Le gouvernement allemand a réclamé lundi aux constructeurs automobiles des informations lui permettant de vérifier s’il y a eu en Allemagne des tricheries sur les normes anti-pollution des voitures, telles que celles admises par Volkswagen aux États-Unis. «Nous attendons des constructeurs automobiles des informations fiables, afin que la KBA, l’autorité compétente, puisse vérifier si des manipulations comparables ont aussi eu lieu en Allemagne ou en Europe», a déclaré, lors d’un point presse régulier du gouvernement, Andreas Kübler, porte-parole du ministère de l’Environnement. Son collègue du ministère des Transports avait affirmé auparavant ne pas être en mesure pour l’heure de dire s’il y avait eu ou pas de telles tricheries de la part de Volkswagen également en Europe.

    Le scandale sonne comme une rupture de confiance. En Allemagne, les réactions sont vives contre Volkswagen, accusé d’avoir triché aux États-Unis pour masquer les émissions de gaz polluant de ses véhicules diesel. Le coût de l’amende encourue se compte en milliards d’euros (jusqu’à 15). Mais les conséquences «sur l’image de la marque sont encore plus graves», souligne le quotidien Süddeutsche Zeitung. Pour étayer le propos, Der Spiegel rappelle le slogan de la dernière campagne de publicité du géant de l’automobile: «Pas de compromis», puis «Le temps n’est-il pas venu pour le savoir-faire allemand?».

    Pour les médias allemands, à l’image de Bild, le quotidien le plus lu du pays, le PDG du groupe, Martin Winterkorn se trouve désormais sous pression. «Son retrait est demandé», souligne le journal. Du Salon de l’automobile de Francfort, l’un des grands rendez-vous du secteur, Martin Winterkorn a réagi dimanche en présentant des excuses: «Je regrette profondément, que nous ayons déçu la confiance de nos clients et de l’opinion», a-t-il déclaré.

    Pour le géant de l’automobile, qui vient d’annoncer qu’il cessait la commercialisation de ses véhicules diesel de marque Volkswagen et Audi aux États-Unis, 2015 restera comme une année de tourmente. En avril dernier, le groupe avait connu une violente lutte de pouvoir à son sommet et la fin d’une époque, celle du patriarche Ferdinand Piëch. Le président du conseil de surveillance, figure de l’industrie allemande, avait perdu son bras de fer avec le PDG Martin Winterkorn, son ancien protégé, dont il avait souhaité le départ. Pendant des années le tandem Piëch, Winterkorn avait assuré le succès de VW. Un ancien syndicaliste, Berthold Huber, avait désigné pour assurer l’intérim et ramener le calme et la sérénité à la tête du groupe. Mais à en croire les médias allemands, notamment Der Spiegel, Ferdinand Piëch n’a pas perdu toute son influence. Début septembre, il a favorisé la nomination de Hans Dieter Pötsch à la présidence du conseil de surveillance à la place de celle de Martin Winterkorn.

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    Commentaires

    olivierd  •  

    que ça vienne des américains en matière de pollution ça me fait beaucoup rire mais les pubs françaises sur le sérieux allemand on va peut être en revenir….

    Charleric  • 

    et les gros 4×4 – pickup ricains, ça pollue pas ? j’ai testé un hummer limousine, avec frigo télé machine à glaçon sono boule à facette.. on tournait à quasiment 100 litres au 100 km en ville !!!

    holott  •

    Est-ce que les conducteurs français, qui se sont fait rouler, vont-ils porter plainte?
    Parce que en attendant, ça pollue aussi en France!

    El Spirito  • 

    Même ce genre d’arnaque a été calculé dans ses coûts si un procès devait arriver donc,WW a déjà provisionner le montant de l’amende..et je ne lui jette pas la pierre,ils font tous ça aux USA…Le prix d’un procès face à celui d’un rappel…voir le film « Fight club » qui l’explique très bien!

    marc h  • 

    On va peut être enfin pouvoir parler des problèmes récurrents sur les boites automatiques robotisées « DSG 6 et DSG7 » qui équipent de nombreux modèles du groupe VW , faits qui ont valu à ce groupe de devoir rappeler en Chine de nombreux véhicules équipés de ces boites qui cassent prématurément .
    Mais en France et en Europe , c’est toujours silence radio . les réparations et mises à niveau, se font subrepticement , lors de révisions sans que le propriétaire du véhicule soit averti …

    Anti Taxes  •

    Deutsche qualität^^

    Style  • 

    « un logiciel visant à truquer les données sur les émissions polluantes »
    – allez, des détails…
    Car comment un « logiciel » peut-il « truquer » les « données » du garage ou on fait son Controle Technique?

    Ray  •

    Combien ils en ont vendu en Grèce ?

    Legaud  • 

    La bas çà rigole pas avec les normes
    la BNP c 9 milliards pour voir rompu un embargo avec l’Iran..
    çà va douiller pour les schleus
    devront baisser le salaire des migrants, et en embaucher encore plus
    c clair

    Penziz  •

    ça concernerait 480 000 véhicules aux USA, ailleurs c’est le mystère, ils ne doivent pas polluer les panzers

    Psy Kiki  •  

    Les bagnoles allemandes « en dessous de 45 keuros » me font toujours penser au sketch de coluche sur la lessive omo…
    – Monsieur le kéké, j’ai à ma droite une bagnole X bien équipée à 25 000 euros, à ma gauche une voiture allemande dotée des mêmes équipements, moins confortable, tenant moins bien le pavé, avec moins de place à l’arrière, pas plus fiable, pas plus puissante à 32 000 euros…que choisissez vous?
    – « Ah bah l’allemande hein… C’est la pub qui m’ a dit de l’acheter…J’ai aussi acheté un casque monster beats 300 euros avec un son exécrable, un sac Mikael kors en plastique à 250 euros, un montre guess à 300 euros avec un mécanisme qui en vaut 10 et bien sur, un iPhone!! »
    – Bien joué monsieur kéké!!! Ouvrez grand votre crâne on a encore plein de choses à vous uriner dedans…

    Etienne  • 

    Est-ce que le déclin de VW à commencé ?

    pierrety  • 

    Das ist eine colossale conspiration

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