L’argent fait-il le bonheur ?

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Le statut de cheminot doit-il disparaître ?

Le Premier ministre a annoncé le 26 février 2018 la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues. (illustration)

Orange avec AFP

C’est un petit tremblement de terre dans les transports publics français. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé lundi 26 février une réforme de la SNCF, qui devrait être adoptée « avant l’été » grâce au recours aux ordonnances.

Parmi les mesures annoncées, la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues. Une véritable déclaration de guerre pour les syndicats.

« La situation est alarmante, pour ne pas dire intenable. Les Français, qu’ils prennent ou non le train, payent de plus en plus cher pour un service public qui marche de moins en moins bien », a jugé le chef du gouvernement lors d’une intervention à Matignon. « Il est temps d’oser mener la réforme que tous les Français savent nécessaire », a-t-il souligné, prônant « un nouveau pacte ferroviaire ».

Parmi de nombreuses annonces, le Premier ministre a estimé que les futurs employés de la SNCF devront en bénéficier « des conditions de travail de tous les Français, celles du Code du travail ». « À l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut » de cheminot, a-t-il expliqué, reprenant une des propositions phare du rapport Spinetta.

« L’annonce de la fin du statut est vécue par les agents comme une vraie injustice et une vraie provocation », a déclaré à l’AFP Erik Meyer (SUD-Rail), tandis que la CGT a promis « une riposte à la hauteur ». « Je ne laisserai personne cracher à la figure des cheminots », s’est exclamé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, interrogé par Les Echos.

Les quatre syndicats représentatifs se retrouveront mardi après-midi pour discuter d’une réponse commune. Mais Unsa a fait savoir qu’elle proposerait une grève « avant le 22 mars », journée de mobilisation des cheminots commune avec les fonctionnaires.

Coignard – SNCF : la fabrique des outrances

/  Sophie Coignard
Coignard - SNCF : la fabrique des outrances
Le patron de la CGT-Cheminots juge que « pour faire plier le gouvernement », un mois de grève est nécessaire. (Photo d’illustration).

Sitôt connus le rapport Spinetta et les intentions du gouvernement, la surenchère des syndicats et des Insoumis contre toute idée de réforme a commencé.

« La fin du statut des cheminots n’est qu’un gage pour l’ouverture à la concurrence. Des idéologues acharnés qui défont la France. Résistance ! » dénonce le député La France insoumise Adrien Quatennens sur Twitter. « Résistance » ? Rien que cela ! Et contre quoi ? Quelques vieux avantages que vont garder les agents déjà embauchés, et que personne en haut lieu ne songe à leur retirer !

En évoquant « la fin du statut », cet élu de la nation utilise d’ailleurs un regrettable raccourci. Il s’agit simplement de ne plus embaucher de nouvel arrivant dans cette entreprise publique en état de faillite virtuelle selon un cadre juridique qui date de 1920, une époque où chauffeurs et conducteurs de locomotive à vapeur travaillaient dans des conditions qui seraient aujourd’hui considérées comme insoutenables. La dernière motrice à charbon a disparu… en 1974, il y a plus de 40 ans ? Ce fait ne semble ébranler personne dans rangs des « résistants »

Lire aussi Coignard – Cheminots : le crépuscule des privilèges

La fabrique des fantasmes tourne en revanche à plein régime depuis qu’Édouard Philippe a annoncé, lundi 26 février, que le gouvernement procédera par ordonnances et reprend à son compte une des propositions le plus polémiques du rapport rendu quelques jours plus tôt par le haut fonctionnaire et ancien patron d’Air France Jean-Cyril Spinetta : la fin de l’embauche « au statut », déjà inscrite dans la loi de 2014 « portant réforme ferroviaire », mais finalement pas appliquée devant les cris d’orfraie des syndicats.

Le refus de l’évidence

L’outrance est immédiatement devenue une discipline de haut niveau parmi les défenseurs autoproclamés du service public et des acquis sociaux réunis. Le patron de la CGT-Cheminots Laurent Brun se prépare à la lutte finale : « Pour faire plier le gouvernement, il va sans doute falloir un mois de grève », prévoit-il sans sembler se soucier un quart de seconde des conséquences pour les millions de voyageurs. Même le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, qu’on a connu plus modéré, a immédiatement fait rempart de son corps : « Je ne laisserai personne cracher à la figure des cheminots. »

Lire aussi Réforme de la SNCF – Unsa : « On est à la limite de la démocratie »

Cracher à la figure des cheminots, est-ce proférer, comme Édouard Philippe, une évidence que chacun peut constater : « Les Français, qu’ils prennent ou non le train, paient de plus en plus cher pour un service public qui marche de moins en moins bien » ?

Réforme de la SNCF : 69% des Français pour la fin du statut de cheminot, selon un sondage

C’est ce que montre une étude Harris Interactive pour RMC et Atlantico publiée mardi.

Un TGV à la gare de Lyon, à Paris, le 15 février 2018.
Un TGV à la gare de Lyon, à Paris, le 15 février 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)
avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

Les syndicats sont prêts au bras de fer avec le gouvernement. Mais vont-ils être soutenus ? Près de sept Français sur dix (69%) sont pour la fin du statut de cheminot, comme l’envisage la réforme par ordonnances de la SNCF que le gouvernement veut faire adopter « avant l’été », selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico, publié mardi 27 février.

D’après cette enquête d’opinion, 54% des Français se montrent favorables au recours aux ordonnances pour faire adopter cette réforme, comme le veut le gouvernement, alors que 46% y sont opposés. Une nette majorité de 69% se prononce pour un abandon du statut de cheminot, contre 31% qui y sont opposés.

Selon les sondés, cette réforme permettra avant tout de « réduire la dette de la SNCF » (pour 69%), « d’assurer une bonne qualité de service pour les clients » (66%), « d’assurer des prix attractifs pour les clients » (56%) et, à un degré moindre, « de conserver les lignes de train peu fréquentées présentes sur tout le territoire » (50%).

Un soutien à d’éventuelles grèves à 43%

Plus de la moitié des Français disent avoir confiance dans le gouvernement (53%) et la direction de l’entreprise ferroviaire (52%) « pour faire des propositions de réformes de la SNCF qui vont dans le bon sens ». Ils sont 45% à faire confiance aux syndicats.

Alors que les organisations syndicales doivent décider, mardi, d’une riposte unitaire, 43% des personnes interrogées affichent leur soutien à d’éventuelles grèves et manifestations à venir, 38% y étant opposées et 19% y étant indifférentes.

Le sondage a été réalisé en ligne le 26 février auprès d’un échantillon de 1 010 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas).

Réforme de la SNCF: 69% des Français sont pour la fin du statut de cheminot

LExpress.fr

Statut des cheminots: quels sont ses « avantages »?

Mis en place à partir de 1920, le statut des cheminots garantit l’emploi à vie, un avancement automatique, des avantages en nature et un régime spécial de retraite.

La fin du statut de cheminot? Près de sept Français sur dix (69%) sont pour, selon un sondage Harris interactive pour RMC et Atlantico, publié ce mardi.

LIRE AUSSI >> A la SNCF, le statut des cheminots va être déboulonné

D’après cette enquête d’opinion, 54% des Français se montrent favorables au recours aux ordonnances pour faire adopter cette réforme de la SNCF « avant l’été », comme le veut le gouvernement, alors que 46% y sont opposés. Une nette majorité de 69% se prononce pour un abandon du statut de cheminot, contre 31% qui y sont opposés.

Interrogé ce mardi sur RTL, le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin a défendu la disparition du statut de cheminot. « La SNCF n’a pas été créée pour les cheminots mais pour tous les Français », a-t-il indiqué, balayant le spectre du mouvement de grève de 1995. « Je ne crois pas que les syndicats, qui sont responsables, sont capables de prendre en otage les Français pendant de très longues semaines. Les usagers sont conscients qu’il y a un sujet SNCF […] L’opinion est prête. »

Minorité à faire confiance aux syndicats

Selon les sondés, cette réforme permettra avant tout de « réduire la dette de la SNCF » (pour 69%), « d’assurer une bonne qualité de service pour les clients » (66%), « d’assurer des prix attractifs pour les clients » (56%) et, à un degré moindre, « de conserver les lignes de train peu fréquentées présentes sur tout le territoire » (50%).

LIRE AUSSI >> « Le monde n’est plus comme avant », lance Macron à un cheminot

Plus de la moitié des Français disent avoir confiance dans le gouvernement (53%) et la direction de l’entreprise ferroviaire (52%) « pour faire des propositions de réformes de la SNCF qui vont dans le bon sens ». Ils sont une minorité (45%) à faire confiance aux syndicats.

Alors que les organisations syndicales doivent décider mardi d’une riposte unitaire, 43% des personnes interrogées affichent leur soutien à d’éventuelles grèves et manifestations à venir, 38% y étant opposées et 19% étant indifférentes.

SNCF : près de 3 Français sur 4 pour la fin du statut de cheminot

Les Echos
2156858_sncf-pres-de-3-francais-sur-4-pour-la-fin-du-statut-de-cheminot-web-tete-0301351390552Favorables à la réforme, les Français ne semblent pas se faire trop d’illusions quant aux effets qu’elle aura sur leur vie de voyageurs – SIPA/Patrick Leveque

Quelque 43 % des Français affichent leur soutien à d’éventuelles grèves. Plus de la moitié d’entre eux disent avoir confiance dans le gouvernement et la direction de la SNCF « pour faire des propositions de réformes qui vont dans le bon sens ».

Alors que  les organisations syndicales doivent décider ce mardi d’une riposte unitaire face au projet de réforme de la SNCF du gouvernement, ils ne semblent pas très soutenus par l’opinion publique. Selon un sondage Harris interactive pour RMC et Atlantico publié ce mardi en effet, seules 43 % des personnes interrogées affichent leur soutien à d’éventuelles grèves et manifestations à venir, 38 % y étant opposées et 19 % étant indifférentes.

Dans le détail de la réforme, près de sept Français sur dix (69 %) sont pour la fin du statut de cheminot , l’un des points clés de la réforme qui irrite les syndicats.

D’après cette enquête d’opinion, 54 % des Français se montrent également favorables au recours aux ordonnances pour faire adopter cette réforme , validant la méthode choisie par le gouvernement.

Ils sont aussi près de sept sur 10 (69 %) à estimer que cette réforme permettra avant tout de « réduire la dette de la SNCF ». Deux sur trois (66 %) estiment par ailleurs qu’elle permettra d’« assurer une bonne qualité de service pour les clients ».

Peu d’illusion sur les prix et les petites lignes

Favorables à la réforme et à la méthode envisagée, les Français semblent plus partagés quant aux effets qu’aura cette réforme de la SNCF sur leur vie quotidienne de voyageurs.

Ils sont en effet à peine un sur deux (56 %) à estimer que la réforme engagée par le gouvernement permettra « d’assurer des prix attractifs pour les clients ». Et qu’elle conduira à « conserver les lignes de train peu fréquentées présentes sur tout le territoire » (50 %).

Au final, plus de la moitié des Français disent avoir confiance dans le gouvernement (53 %) et la direction de l’entreprise ferroviaire (52 %) « pour faire des propositions de réformes de la SNCF qui vont dans le bon sens ». Ils sont une minorité (45 %) à faire confiance aux syndicats, selon ce sondage réalisé en ligne le 26 février auprès d’un échantillon de 1.010 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (selon la méthode des quotas).

A la demande de RMC et Atlantico.fr, Harris Interactive a interrogé un échantillon représentatif de Français sur la réforme de la SNCF en préparation. Il s’agissait notamment de savoir si les sondés étaient favorables ou non à l’utilisation des ordonnances par le gouvernement.

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Quels enseignements en retirer ?

Jean-Daniel Levy : Que, quelques heures après les annonces du premier ministre, le projet de réforme de la SNCF apparait relativement bien apprécié de la part des Français.

  • Sur la méthode : 54% des Français se déclarent favorables à ce que la réforme soit mise en œuvre en recourant aux ordonnances.
  • Rappelons qu’en septembre dernier seuls 35% des Français se déclaraient favorables à cette méthode (alors qu’il s’agissait de la loi travail) ;
  • Sur un des dispositif emblématique : 69% des Français indiquent être favorables à l’abandon du statut de cheminot pour les futurs salariés de la SNCF ;
  • Sur les perspectives : 69% des Français anticipent une réduction de la dette de la SNCF, les deux-tiers une bonne qualité de service pour les clients, 56% des prix plus attractifs et la moitié de la population interrogée n’anticipe pas l’arrêt de lignes de trains peu fréquentées.
  1. Que le gouvernement est, aujourd’hui, l’acteur en lequel les Français ont le plus confiance (53%) pour effectuer des propositions de réforme allant dans le bon sens, quasiment au même niveau que la direction de la SNCF (52%) mais plus que les organisations syndicales (45%).
  2. Qu’assez logiquement, vues ces opinions émises, le soutien aux mobilisations (alors que les Français n’ont pas forcément connaissance des mots d’ordre ni du front syndical) est minoritaire : 43% des répondants indiquent soutenir les appels. Rappelons qu’ils étaient 57% lorsqu’il s’agissait de la loi travail.
  3. Que, dans le détail, certaines réponses sont attendues, d’autres moins. Attendues le fait que les proches de La République En Marche soient en plein soutien avec les annonces du Premier Ministre (84% favorables aux ordonnances, anticipant pour moins 60% d’entre eux des conséquences positives, accordant leur confiance au gouvernement de manière marquée et ce bien plus qu’à l’égard des autres acteurs notamment les organisations syndicales). Attendues également les réponses positives (bien qu’un peu moins nettesde la part des proches des Républicains. Attendues également le fait que les salariés du public soient plus en soutien avec les cheminots que les autres (même si 60% se déclarent favorables à la fin du statut de cheminot pour les nouveaux salariés). Moins attendues les positions « mesurées » des sympathisant socialistes. Ces derniers anticipent, pour près des deux tiers, des conséquences positives que ce soit sur la dette de la SNCF ou encore les prix pratiqués.  De même une proposition assez proche s’accorde à considérer qu’un nouveau statut devra être proposé aux jeunes embauchés. Et, enfin, semble se rallier à une forme de « en même temps » : 53% des proches du PS déclarent avoir confiance, en l’espèce, au gouvernement. Et 66% soutenir les mobilisations à venir.
  4. L’ensemble de ces opinions, émises quelques heures après les annonces d’Edouard Philippe, s’inscrivent dans un contexte où – lorsque l’on parle de la SNCF – le terme « retard » est celui le plus souvent spontanément évoqué. Les références au service public, à l’efficacité… ne sont que peu restitués. Elles s’inscrivent également dans un contexte où les prix apparaissent – selon nos interviewés – élevés et n’offrent plus forcément de possibilités aux catégories populaires à y recourir aisément.

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Réforme de la SNCF : 54% des Français approuvent le recours aux ordonnances et seuls 43% d’entre eux soutiennent les grèves à venir

Dans ce sondage Harris Interactive, réalisé en exclusivité pour Atlantico en partenariat avec RMC, les Français se positionnent sur les différents aspects du plan de réforme présenté par le gouvernement.

Sondage

Info Atlantico
Exclusif - Réforme de la SNCF : 54% des Français approuvent le recours aux ordonnances et seuls 43% d’entre eux soutiennent les grèves à venir

L’Etat pourrait à terme reprendre la dette de la SNCF, confirme Le Maire

AFP
L’Etat pourrait à terme reprendre la dette de la SNCF, confirme Le Maire

Paris (AFP) – Le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a confirmé mardi que l’Etat pourrait reprendre à son compte la dette de la SNCF, actuellement proche de 47 milliards d’euros, sans toutefois préciser dans quelle proportion.

« D’ici la fin du quinquennat, nous pourrons envisager la reprise de la dette de la SNCF », mais cela « doit être un point d’aboutissement, pas un point de départ », a déclaré M. Le Maire, invité de l’émission Les 4 Vérités, sur France 2.

« Ca veut dire qu’une fois qu’on aura fait la transformation de la SNCF, qu’on aura transformé le statut des cheminots, dans le respect des cheminots et du travail qu’ils font, qu’on aura permis à la SNCF de renouer avec les bénéfices (…) nous pourrons envisager de reprendre la dette », a-t-il ajouté.

Interrogé sur la part que l’Etat pourrait reprendre à son compte, Bruno Le Maire s’est contenté d’affirmer avoir pour objectif que le contribuable ait à terme « moins à payer », grâce à l’amélioration de la situation financière de la SNCF.

« Aujourd’hui, la SNCF perd trois milliards d’euros par an. On ne peut pas continuer comme ça, on va droit dans le mur », a insisté le ministre, jugeant nécessaire que le groupe public soit « plus compétitif ».

En présentant lundi son projet de réforme de la SNCF, le Premier ministre Edouard Philippe a assuré que l’Etat prendrait « sa part de responsabilité » dans le traitement de la dette ferroviaire, sans préciser non plus le montant de la dette qui pourrait être repris par l’Etat.

Le projet de réforme, qui prévoit notamment la fin du statut de cheminot pour les nouvelles recrues, a suscité de vives réactions chez les syndicats, qui se sont dits prêts à une grève « dure » et reconductible pour s’opposer au plan de l’exécutif.

Interrogé sur la menace d’un long conflit social, Bruno Le Maire a nié toute volonté de s’engager dans un « bras de fer » et de passer « en force ».

« Ca fait 30 ans qu’on recule devant la transformation nécessaire de la SNCF, ça fait 30 ans qu’on voit les lignes se dégrader ». Nous avons la « volonté d’aller vite parce qu’on ne peut pas attendre pour transformer la SNCF », a-t-il justifié.

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DomiDomi                                  Combien connaissent véritablement le statu des roulants, puisque c’est d’eux dont parlent le gouvernement. Il est bien plus facile de niveler par le bas que par le dessus quitte à lancer des campagnes de désinformation. Pourquoi ne pas modifier le statut des journalistes, du personnel du sénat et du palais bourbon, de l’assemblée nationale, et des hauts représentants de l’état

aliali                                       les français sont nuls et les sondages sont faux…hahahahahahh !
ApophisApophis                            n’importe koi c est koi cette presse qui invente tout et rien . moi perso on ma jamais interroge
  • nafnaf50 –                         C’est dingue . on fait payer aux salaries les débilités des cadres dirigeants et intermédiaires qui eux restent en place et qui en plus auront de meilleures gratifications. Un classique qui démotive à jamais tous les salariés des entreprises francaises.

    Orange, Vinci, Areva, Banque postale,fonction publique territoriale, police,

    papouphilou –                et les avantages des journalistes doivent ils disparaitre?
    T2000 –                              à savoir que les fonctionnaires ne peuvent cotisés dans certains organismes privés, car ils sont gérés par les partenaires sociaux c’est à dire les syndicats du privées et les patronats du privé

    donc l’état ne peut verser de l’argent dans ces organismes sinon ils deviendraient public.

  • partisan88 –                      oui tout comme celui des agents edf gdf
    tudis –                                les grèves à répétitions ternissent la SNCF et fatiguent les Français
    Chatterbox                       Qu’ils s’estiment heureux! La réforme ne s’appliquera qu’aux nouveaux embauchés et il nous faudra 40 ans pour nous débarasser de ce statut privilégié, qui encourage les employés fainéants et méprise les usagers!
    Jebi Se ChouetteJebi Se Chouette     On n’en attendait pas moins des imb… pardon, des insoumis de toute façon.
    JibouleJiboule                         Le nivellement par le bas et la casse du service public… le rêve de toutes les pourritures à genoux devant les patrons comme ce gros Coignard
    Djidji-amore                         La SNCF doit être mise en faillite. C’est ce qui se serait passé depuis longtemps pour n’importe quelle entreprise.

    Je ne vois pas en quoi c’est un outil si important puisqu’il nous coute chaque année des milliards pour un résultat très discutable.
    L’aménagement du territoire, je préfère payer un prestataire européen pour qu’il le fasse plutôt que continuer à engraisser un cochon déjà bien dodu.                               Kako                                        Loi de 2014

    Ces syndicats d’un autre âge sont ils fondés à ne pas respecter une loi votée par la représentation nationale ? Se croient-ils au-dessus des lois pour menacer de prendre des centaines de millier d’utilisateurs en otage ?                                             anneg                                      Fascinant de voir à quel tout un tas de gens ne s’intéresse qu’à leur statut, au nom d’un service public dont manifestement ils se moquent, puisque jamais ils ne parlent de la qualité du service apporté au public.

    Balkis88                                 SNCF  Grâce à Sud Rail le fret est « en bonne santé ? « 

    Merci à eux                                                                                                                               vmax                                     Payer le juste prix. Bien sûr que le prix du billet va augmenter, et encore avec la concurrence, bien sûr que les salariés vont devoir travailler plus et plus longtemps, bien sûr que la concurrence va mettre les humains en concurrence, bien sûr que nous devons pouvoir prendre le train comme partout, bien sûr… Passez de 1950 en 2020 ne se fera pas sans douleur mais c’est la seule solution. De toute façon le mur de paris, là aussi, doit tomber et il tombera. Ceux qui utilisent un service le paie, la collectivité contrôle et aide selon ses moyens et l’entreprise gère, investit, transforme, adapté, innove… Une boîte moderne. Allez demander à monsieur Carlos Gohnes et ses salariés de quel monde venait Renault et qui maintenant est le premier constructeur mondial. Et les autoroutes privatisées qui avant étaient déficitaires et mal entretenues et que certains esprits bloqués au 19eme siècle voudraient ré nationaliser. Et et encore d’autres exemples, … Je consomme donc je paie.

    Fontsestian                           Il va falloir soutenir Macron et Philippe. Réduire la dette de la SNCF et alléger un peu la pression fiscale qu’elle génère c’est aussi un service au public et depuis des lustres tous les spécialistes disent qu’il faut réformer l’entreprise pour y parvenir.

    On comprend que les agents ne veuillent pas lâcher des avantages conséquents mais puisqu’il n’est pas question de les leur retirer je ne vois pas selon quelle logique il s’oppose à la refonte structurelle qui s’annonce.
    Les syndicats dinosauriens sautent sur l’occasion pour tenter de se refaire un peu de popularité et les organisations progressistes se sentent obligées de suivre pour ne pas se voir distancées.
    Nous allons probablement vers des troubles sociaux d’importance puisque nous savons qu’une poignée de gens stratégiquement placés peut perturber tout le pays.
    Macron, Philippe et le gouvernement ne pourront pas tenir sans le soutien des citoyens, ceux là même qui réclament des réformes et qui devront en accepter le prix ou y renoncer une fois encore.
    La dernière fois avant la faillite définitive ?                                                                         el connerie                                Juste une remarque .Qui a voté pour que cette politique soit mise en application ?
    réponse : ceux qui ont fait barrage à Marine Le Pen ! alors cesser de pleurer d’avoir mal voté pour la france !Le rôle des syndicats va être aussi et même principalement d’expliquer et de faire connaître la réalité du statut et du travail de cheminot. Les français, fidèles à eux-mêmes parlent beaucoup avant de savoir et jugent dans l’ignorance totale, agrémentée de parti-pris et de jalousie, entretenues par les manipulateurs d’opinion (le « président » et son comparatif des retraites cheminot/paysans … une honte, une ignominie).                                                              Quand les français finiront-ils par admettre que ce n’est pas en courbant l’échine et en caressant les petits chefs dans le sens du poil qu’on améliore sa situation, mais en militant ?
    L’individualisme est le père de la régression sociale, ce qui se vérifie au moins depuis 30 ans. Mais ils continuent…. gaillardement … en vociférant …

    Je pense que ce sont en réalité 85 ou 90% des français qui sont en faveur de la réforme de la SNCF et de la disparition du statut de cheminots qui n’a que trop duré. Comment messieurs les syndicalistes justifient-ils des retraites à 52 ans, une pension de retraite calculée sur les 6 meilleurs mois, des voyages gratuits, des durées hbdomadaires de travail inférieures à 30 h ? Les français veulent d’abord une justice sociale, et c’est pour cette raison qu’Emmanuel Macron a été élu. Du temps de Sarkozy, les français ont subit exactement l’inverse : tout pour les riches, rien pour les autres. Cette époque est définitivement révolue, et la droite n’existe plus en France. Il nous faut un retour des trains qui partent et arrivent à l’heure, des tarifs raisonnables, des employés de la SNCF qui ne se comportent pas comme des cowboys et qui ne se mettent pas en grève sous n’importe quel prétexte, un réseau ferréet des matériels roulants bien entretenus, une disparition progressive de tous les passages à niveau qui sont tous dangereux.
  • ben ouais la ponctualité c’est pas leur truc, les téléphones publics rendaient la monnaie quand ça sonnait dans le vide., pour un soixante neuf il y’ a pas besoin de discuter
  • Comme par hasard, ce sondage donne une majorité de français pour la suppression du statut de cheminot!

    Méthode Coué oblige…. On annonce qu’on va tout retourner et en plus sans vote ni discussions et ensuite on sort des sondages comme quoi tout le monde est d’accord…

  • Il suffit de parcourir les forums des grands média pour se rendre compte à quel point les français sont IGNORANTS de la réalité du statut de cheminot et encore plus de ce qui va être fait … puisque RIEN n’a été précisé … mais ils se précipitent pour donner leur avis, simplement parce qu’intoxiqués par la propagande du gouvernement et les « sorties » du « président » qui, par exemple, fait un parallèle entre la retraite des cheminots et celle des paysans !

    Plus médiocre, provocateur et malhonnête, je pense que c’est impossible.

  • Résultat de sondage évident sachant que depuis des années les médias présentent les entreprises publiques comme des nantis. Mais bizarrement on ne parle jamais des servitudes comme les horaires et repos décalés, ainsi que les vacances. Mais aussi la journée de carence dont on sait qu’elle est couverte à 80% par l’employeur dans le privé !!! Trop facile de dénoncer les avantages des autres sans regarder les siens !!!!!
  • Avant leurs devoirs, les français sont semble-t-il très attachés à leurs droits ! Cependant, certains droits sont antinomiques tel le droit de grève et le droit à la mobilité. Lequel doit primer sur l’autre. Le droit de grève concerne une minorité de syndicalistes alors que le droit à la mobilité concerne tous ceux qui empruntent chaque jour les moyens de transport. C’est la raison pour laquelle le service minimum a été instauré. Une excellente décision.

    Que les syndicalistes réfléchissent bien ; que diraient-ils s’ils se présentaient à l’hôpital et s’y voyaient refuser des soins pour cause de grève ? Nous vivons dans une société où nous sommes de plus en plus interdépendants ; c’est tellement trivial qu’on ne s’en aperçoit même plus.

    Aussi, il est clair, au-delà de tout sondage, qu’une grève à la SNCF sera très mal perçue par les usagers et ne sera pas soutenue par l’opinion publique. Il est évident qu’une telle grève ne dupera personne : il ne s’agit plus de défendre le service public mais de défendre un fossile, le statut de cheminot ! C’est un combat d’arrière garde, un combat perdu d’avance.

    Prendre une nouvelle fois les usagers en otage sera totalement contre productif. Les évolutions nécessaires et annoncées sont connues depuis longtemps. En ayant attendu le dernier moment pour réagir et en n’ayant que la grève à proposer, les syndicats français avouent leur sclérose et leur totale incapacité à réfléchir, à proposer, à évoluer en une mot, à s’adapter au monde actuel comme ont su le faire par exemple les syndicats d’outre-Rhin.

    Qu’on le veuille ou non, en France nous allons assister à la fin d’un monde et cela dans la douleur alors qu’il aurait pu en être autrement avec un zeste de clairvoyance et d’anticipation.

  • Sondage pour RMC et ATLANTICO ? On refait le même pour LE MONDE et l’OBS, puis un troisième pour LE FIGARO et les Echos et on a trois orientations, puisque les questions des sondages sont adaptées à leurs commanditaires …et leur électorat !
  • Dans sa lancée le gouvernement devrait réformer d’autres statuts , EDF, AIR FRANCE, DEPUTÉS, SENATEURS, FONCTIONNAIRES……et principalement celui des présidents de la république qui se permettent de vivre comme aux temps des rois de France.
                                                Il y a un autre statut à réformer de toute urgence : celui des bavards ignorants … comme ici sur le statut des cheminots et des raisons qui ont amené les paysans dans l’état où ils se trouvent !

    Après on pourra discuter sainement.
    La jalousie et l’envie exploitées par le gouvernement sont mauvaises conseillères                                            Oui et alors ça servirait à quoi d’après vous de supprimer le statut de tous ces gens?
    Développez un peu au lieu d’écrire n’importe quoi…ah oui, vous devez être de ceux qui parlent dans le vide et qui ne savent pas de quoi ils parlent. C’est sûr la France ira loin avec des gens comme vous……😜😜😜                                          Tout à fait d’accord avec vous : notre société occidentale regorge d’emplois inutiles, de rentes de situation, de fabrication d’objets inutiles, pire, jetables, de déchets, de procédures administratives lourdes, lentes et à faible valeur ajoutée, … Tout cela mérite d’être réformé car cela coûte cher au citoyen. Et lorsque cela sera réalisé, les 10 millions de chômeurs pèseront sur les derniers 20 millions d’actifs. Le problème est loin d’être aussi simpliste.

  •                                        En effet, avec un salaire équivalent à celui d’un pilote d’Air France, les présidents vivent comme Louis XIV, c’est évident. Le misérabilisme dans toute sa splendeur : je suis un médiocre fauché, dont je veux que tout le monde s’abaisse à mon niveau pour ne pas insulter ma condition.

    Pour votre information le président de la 5e puissance mondiale est au 7e rang des rémunérations. https://www.latribune.fr/ec…

Biogaz: 1pet pour se réchauffer!

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D-2Pourquoi le gouvernement veut accélérer l’essor du biogaz en France

  Giulietta Gamberini 
L'objectif du gouvernement est surtout d'accélérer l'installation d'unités de méthanisation, a expliqué Sébastien Lecornu.
L’objectif du gouvernement est surtout d’accélérer l’installation d’unités de méthanisation, a expliqué Sébastien Lecornu. (Crédits : DR)
Un groupe de travail lancé par Sébastien Lecornu se penche depuis le 1er février sur cette énergie renouvelable, qui pourrait contribuer positivement à la transition énergétique, à la gestion des déchets comme à la crise agricole. Emmanuel Macron a annoncé jeudi la mise en place d’un fonds de prêts de 100 millions d’euros, ainsi que d’un plan de réforme de la réglementation dont les contours pourraient être précisés samedi.

Des ressources pouvant aller « de quelques milliers d’euros de réduction de la facture énergétique à plus de 15.000 euros de revenus complémentaires ». Telle est la promesse aux agriculteurs recelée par la production d’énergies renouvelables, relève une étude de l’Ademe publiée jeudi 22 février. Sans compter la contribution à la transition énergétique, puisque 15% des exploitations professionnelles ont produit en 2015, 20% des énergies renouvelables françaises, relève le même rapport.

Parmi ces énergies, l’Ademe cite la méthanisation, technologie basée sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique afin de produire du biogaz, lequel peut ensuite soit être brûlé pour produire de l’énergie électrique et de la chaleur (cogénération), soit, après épuration, être injecté dans le réseau de gaz sous forme de biométhane. Elle figure également en tête d’affiche des politiques publiques: le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, y a consacré le 1er février un groupe de travail, censé préciser comment atteindre l’objectif déjà fixé en 2015 par la loi de transition énergétique pour la croissance verte: 10% de gaz renouvelable dans la consommation française à horizon 2030, soit une production annuelle de 30 TWh. Et le président de la République, Emmanuel Macron, vient tout juste d’annoncer, devant 1.000 jeunes agriculteurs reçus à l’Elysée jeudi 22 février, qu’un fond de prêts de 100 millions d’euros créé avec BPI France y sera consacré, accompagné d’un plan de réforme de la réglementation.

Un mode efficace de traitement des bio-déchets

Le gouvernement semble ainsi reconnaître plusieurs des atouts du biogaz soulignés par les professionnels. Forme d’énergie renouvelable non intermittente, il peut contribuer à sécuriser la transition énergétique ainsi que, sous la forme de biométhane, à verdir l’offre de gaz -laissé pour compte par le développement du photovoltaïque et de l’éolien. Et en même temps, « la méthanisation accroît l’offre de traitement vertueux des bio-déchets. De quatre tonnes de matière organique on produit 1 mégawattheure d’énergie ainsi que 3,4 tonnes d’engrais et de digestat, dont les agriculteurs peuvent se servir gratuitement afin d’enrichir leurs sols », ajoute Frédéric Flipo, directeur général délégué d’Evergaz, entreprise qui installe des unités de production de biogaz depuis 2008.

Ce sont en effet les agriculteurs qui, grâce aux bio-déchets qu’ils produisent, détiennent aujourd’hui 80% du potentiel méthanogène français -le reste venant des stations d’épuration de l’eau et des déchets ménagers. Ils peuvent soit installer leur propre unité, soit être associés à une installation collective territoriale. Or, le recours gratuit au digestat implique pour eux aussi une économie en intrants chimiques, qui selon Frédéric Flipo peut se chiffrer en centaines d’euros par hectare. A laquelle s’ajoute la possibilité de disposer de revenus moins aléatoires que ceux tirés de leur activité directe: selon l’étude de l’Ademe, les ventes du biogaz en 2015 ont atteint les 88 millions d’euros.

Une progression lente

L’objectif du gouvernement est alors surtout d’accélérer l’installation d’unités de méthanisation, a expliqué Sébastien Lecornu. Entre 2006, date à laquelle un arrêté a fixé les conditions d’achat de l’électricité produite par la valorisation de biogaz, et 2016, quelque 550 unités de production ont vu le jour, selon le dernier panorama du gaz renouvelable réalisé par le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et les gestionnaires de réseaux (Grdf, GRTgaz, TIGF). L’injection de biométhane dans les réseaux, réglementée seulement en 2011, ne concernait la même année que 5% de ces installations, 26 -qui seraient devenues 44 en 2017 selon le président du think tank France Biométhane Cédric de Saint-Jouan.

Malgré une progression de la production de biométhane pour les réseaux de gaz de 162% en une année, 215 gigawattheures (GWh) (soit l’équivalent de la consommation de près de 18.000 logements ou 1.000 bus) étaient produites en 2016, alors que l’objectif serait de 1,7 TWh en 2018 et 8 TWh en 2023, relève la même étude. Le biométhane représente encore moins de 1% du gaz consommé en France.

Procédures et contentieux

Les professionnels déplorent plusieurs obstacles, que la réforme réglementaire promise par Macron devrait justement contribuer à lever.

 « Aujourd’hui (la méthanisation, Ndlr.) c’est beaucoup trop compliqué, ça vous prend beaucoup trop de temps » a reconnu le chef de l’État face aux agriculteurs.

Cédric de Saint-Jouan met notamment l’accent sur « des régimes d’autorisations complexes, concernant tant les autorisations d’exploiter que des contraintes liées à la valorisation du digestat ».

« Nous sommes au croisement entre trois activités, chacune très technique et réglementée: l’agriculture, les déchets et l’énergie », explique-t-il.

Associés à la multiplication des recours, ces contraintes ralentissent les projets. Des 241 consacrés à la production de biométhane qui étaient en phase de développement avancé fin 2016, la plupart ne devraient pas rentrer en service avant 2018, soulignait dans son Panorama le SER. France Biométhane demande ainsi une simplification des procédures, ainsi que des mesures afin de limiter les contentieux. Frédéric Flipo insiste pour sa part sur la nécessité de sortir le digestat du statut de déchet.

Le think tank insiste aussi sur la nécessité d’améliorer la visibilité dont peuvent disposer les investisseurs, notamment en renforçant le système de de tarifs d’achat, essentiel afin de soutenir le développement d’installations d’injection de biométhane. Il propose notamment d’annualiser la capacité maximale d’injection (au-delà de laquelle s’appliquent les tarifs de marché, quatre fois inférieurs), « afin de s’adapter à la saisonnalité de la consommation de gaz », du moins dans l’attente que l’approvisionnement des installations s’industrialise. La mise en place d’un fonds de garantie « piloté par la BPI avec la participation de la Caisse des dépôts », tel que celui annoncé par Macron, fait aussi partie des préconisations de France Biométhane afin de « rassurer les acteurs financiers ».

Les cultures alimentaires limitées

Si de telles mesures étaient engagées, non seulement les objectifs pourraient être tenus, mais ils pourraient même être relevés, estime Cédric de Saint-Jouan, qui en 2030 pense pouvoir atteindre une production annuelle de 90 TWh. D’autant que, selon une étude de l’Ademe de 2017, 49% des agriculteurs envisagent des projets EnR. « La production de digestat pourrait d’ailleurs trouver de nouveaux marchés », souligne Frédéric Flipo, y compris auprès des actuels producteurs d’intrants chimiques, qui observent attentivement l’éclosion d’alternatives moins polluantes.

Le directeur général d’Evergaz insiste toutefois sur la nécessité de ne pas insérer en France de distorsions entre les installations qui utilisent le biogaz pour la cogénération et celles qui injectent du biométhane dans le réseau, en laissant le choix à chaque agriculteur en fonction des caractéristiques de son exploitation et de la proximité du réseau. Alors qu’une autre limite est surtout mise en avant par les associations de défense de l’environnement -présentes dans le groupe de travail de Lecornu-: celle de préserver le choix fait par la France de limiter -contrairement à son voisin allemand- l’utilisation de cultures alimentaires. Selon un décret publié en 2016, le plafond est fixé à « 15% du tonnage brut total des intrants par année civile ».

Salon de l’Agriculture. Les fermes françaises, un gisement de pétrole vert

Le colza avec ses fleurs jaunes produit des graines noires dont l’huile se substitue en partie au gazole dans le Diester. | Reuters

Selon une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), la production d’énergies renouvelables d’origine agricole a représenté un chiffre d’affaires d’1,4 milliard d’euros en 2015. C’est 2 % du chiffre d’affaires de l’agriculture.

Principale source à ce jour, la production de biocarburants (1 milliard d’euros), en particulier via le colza, dont l’huile se substitue partiellement au gazole dans le Diester.

Pour les 50 000 fermes engagées dans cette activité (soit 15 % des exploitations françaises) le revenu complémentaire est en moyenne de 15 000 € par an.

L’agriculture fournit ainsi 20 % des énergies renouvelables françaises. Elle produit autant d’énergies décarbonnées qu’elle n’a consommé d’énergies fossiles, soit 4,5 millions de tonnes en équivalent pétrole. Ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2030 et tripler d’ici à 2050.

L’envol de la méthanisation

La production de biogaz (du méthane, celui qui alimente chaudières et gazinières) est un axe majeur de développement, autant pour l’économie des fermes que pour le bien des énergies renouvelables françaises.

On compte déjà 356 méthaniseurs agricoles, principalement en Bretagne, Pays de la Loire et Grand Est, qui produisent 130 mégawatts d’électricité.

Le méthane est produit par la fermentation d’effluents d’élevage, de résidus de cultures, de déchets verts, de co-produits agroalimentaires, etc. Il peut alimenter un moteur qui produit de l’électricité, la chaleur étant récupérée.

900 sites de méthanisation agricole dans les cinq prochaines années

Autre solution, choisie sur 38 sites : injecter directement le méthane dans le réseau gazier français. À l’horizon 2022, l’agence table sur un peu plus de 900 sites de méthanisation agricole pour une production électrique totale de presque 300 mégawatts.

La France a véritablement changé de pied avec le plan Énergie méthanisation autonomie azote (EMAA) lancé en 2013. Cette méthanisation à la française, qui permet de produire engrais azoté issu des résidus de lisier après fermentation, diffère de la méthanisation allemande, principalement alimentée avec du maïs cultivé dans ce but.*

L’Etat promet un fonds de 100 millions d’euros pour garantir les emprunts

Après quelques années d’ajustement, « l’État a compris l’intérêt de favoriser le développement de cette filière », explique Jean-Marc Onno, éleveur dans le Morbihan et vice-président de l’association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF). Les tarifs électriques de reprise ont été relevés en 2016 et les délais d’instruction des dossiers réduits. Parallèlement, l’opérateur gazier français GRDF soutient l’injection de méthane agricole, en plein développement. Le nombre de projets instruits par l’Ademe bondit : 100 par an entre 2014 et 2017, 168 cette année.

Emmanuel Macron veut aller plus loin et rattraper le retard français. Jeudi, il a annoncé « la création d’un fonds de 100 millions d’euros qui permettra aux éleveurs de garantir leurs emprunts auprès des banques », se réjouit Jean-Marc Onno.

Mais attention ! L’investissement atteint près de 2,5 millions d’euros pour un méthaniseur d’une taille moyenne de 250 kWe. Même subventionné à hauteur de 15 à 20 %, c’est lourd. Un projet bancal peut couler une exploitation.

Cooperl et GRDF signent le plus important projet d’injection de biogaz biométhane en France

La coopérative agroalimentaire Cooperl s’équipe d’un poste d’injection pour raccorder au réseau de distribution de la ville de Lamballe (22), le biogaz produit, à partir de 2019, par son méthaniseur Emeraude bio-énergie. A terme, Emeraude bio-énergie produira 79 millions de kwh de gaz vert permettant d’alimenter 75% de la consommation locale de la ville de Lamballe, soit environ 3100 maisons. Ce site de production est le plus gros projet d’injection de biogaz de France dans le réseau de distribution exploité par GRDF, et le premier dans les Côtes d’Armor.

L’essor du biogaz en France, une piste pour la transition énergétique

Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie planche sur une généralisation du gaz renouvelable d’ici à 2050.

Le Monde | Nabil Wakim

Un camion décharge des déchets dans l'usine CVO (Centre de Valorisation Organique) à Sequedin (Nord) pour produire du biogaz,  le 19 Septembre 2007.

Et si les 11 millions de foyers qui consomment du gaz étaient alimentés par du gaz renouvelable produit dans l’Hexagone, plutôt que par du gaz fossile importé ? C’est la question à laquelle ont cherché à répondre les réseaux chargés de son transport et de sa distribution (GRDF et GRTgaz) et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), dans une étude rendue publique mardi 30 janvier.

L’objectif de ce document est de démontrer que le gaz, qui représente 21 % de la consommation énergétique en France, peut être un levier important dans la transition énergétique. Comment ? En s’appuyant sur l’émergence du gaz renouvelable, parfois appelé biogaz ou gaz vert, et d’imaginer l’impact sur l’économie et l’environnement qu’aurait sa généralisation. « Dans les scénarios de transition énergétique, on néglige souvent la chaleur et le gaz, qui occupent pourtant une place très importante », note Bruno Léchevin, le président l’Ademe.

Sujet relativement méconnu du grand public, le gaz vert ne représente aujourd’hui que 0,1 % de la consommation de gaz en France. Mais sa progression est rapide, et le réseau de distribution, GRDF, espère qu’il atteindra 30 % dès 2030.

Aujourd’hui, la quasi-totalité du gaz consommé dans l’Hexagone est importé de Russie, de Norvège ou encore d’AlgérieLe gaz renouvelable peut être obtenu de trois manières différentes. Aujourd’hui, on parle surtout de méthanisation : des micro-organismes dégradent des déchets agricoles, ou des déjections animales dans un méthaniseur, ce qui permet de produire du biogaz. Un autre processus nommé pyrogazéification utilise du bois ou des résidus de bois. Enfin, les surplus d’électricité produits par les éoliennes ou les panneaux solaires peuvent aussi servir à produire du gaz renouvelable à travers une opération élégamment appelée « Power to Gas ».

Mobilisation et barrages pour l’implantation d’un méthaniseur à Apprieu en Nord-Isère

© Céline Aubert. France 3 Alpes
© Céline Aubert. France 3 Alpes

Par France 3 Alpes

Eleveurs et agriculteurs, ils sont près d’une centaine à avoir mis en place, avec leurs tracteurs des barrages filtrants au rond-point de la bretelle d’accès de l’autoroute A 48 Lyon-Grenoble, et  au rond-point de la mairie d’Apprieu.

la circulation est donc perturbée depuis ce matin. Les manifestants distribuent des tracts aux automobilistes. Ils espèrent sensibiliser les riverains à leur combat: la défense du projet d’implantation du méthaniseur de la Croix Vanel .

© Céline Aubert. France 3 Alpes
© Céline Aubert. France 3 Alpes

Ce projet de méthanisateur collectif privé, destiné à traiter des déchets d’origine agricole se heurte à l’opposition d’un comité de défense. La municipalité a déposé un recours en annulation du permis de construire, pourtant délivré à la société  » Méthanisère  » par la préfecture.

Au total 13 exploitants agricoles installés sur les communes d’Apprieu, Colombe, La Murette, Oyeu, Rives sont  membres associés au sein de la société , mai le projet qui représente un investissement de 5 M€ est aujourd’hui au point mort.

Pour ses partisans, le méthaniseur , qui traite le résidus des productions agricoles est une  » solution, qui permettrait aux agriculteurs de satisfaire aux normes sanitaires et environnementales de stockage et d’épandage de leurs effluents, imposées par la « réglementation Nitrates « .
Ils y voient en outre « une aide non négligeable à la pérennité de l’agriculture de proximité. Le bénéfice tiré de la production de biogaz issue des déchets serait complémentaire à celui de l’activité agricole principale »

Mais les opposants au projet pointent du doigt  » des nuisances olfactives sur le site et l’augmentation du trafic routier, résultant du transport des matières ». Ils craignent  » la  possible dépréciation de la valeur de leurs biens fonciers et immobiliers ».

Commentaires

toto                                                       c’est très bien que la France commence à s’intéresser au biogaz, 20 ou 30 ans après les pays voisins.

Energie+                                             Les énergies renouvelables sont indispensables pour rendre les agriculteurs compétitifs par rapport à ceux d’Allemagne etc et leur permettre de se concentrer sur une agriculture bio et de qualité. Le biogaz permet de réduire les importations d’engrais et bien sûr de gaz et il est là aussi indispensable pour un mix à terme 100% renouvelables car elles deviennent plus compétitives stockage inclus que le nucléaire. Il y a lieu d’anticiper que ce dernier va être plus utile dans le cadre de la conquête spatiale tout comme le pétrole est plus utile sous ses multiples formes recyclables notamment que dans la combustion dans des moteurs thermiques polluants techniquement à bas rendement et plus que largement largués en terme d’efficacité et entre autres de consommation d’eau dans les comparatifs avec la mobilité électro-solaire.

pmxr                                                   En soi l’idée n’est pas mauvaise… mais probablement les empêcheurs de tourner en rond vont mettre un tas de normes en place, inspection tous les six mois…. pseudo spécialistes en tous genres ! C’est mort d’avance !

phidias                                                Dans le genre Géotrouve-tout : On pourrait aussi brancher les gens sur un ballon gonflable avec un tuyau pendant la nuit, avec soupape, et vidage le matin dans un container d’immeuble. Pareil avec les vaches, pour les carnassiers ce serait peut-être plus compliqué…Je vais en parler à mon pitbull, on verra bien.

Steph                                                    Pour déminer d’avance intox : il est interdit en France de faire de la culture énergetique comme faire pousser le maïs pour le fermenter et en tirer l’énergie.
La ressource doit venir de reste agricoles, des collecte de déchets verts ménagers, de cantines, de restaurants.

Bachoubouzouc                                  Si je comprend bien la fin de l’article, les agriculteurs ont le droit de mettre du maïs dans leur méthaniseur, il faut juste pas que ça dépasse 15%…
bertrand                                                vitez de sortir de pareilles conneries, c’est une vraie fakenews !!!

Rogger                                                     Bon pour revenir au biogaz , je ne vois pas trop de problème sauf à la nuisance de ce type de ce gaz est importante, car les mauvaises odeurs portent sur des km… Donc pas de problème pour la construction d’usine , mais loin très loin des habitations…
bertrand                                                  vous devez vivre dans une bulle car ce n’est pas le biogaz qui sent !!!!!
je confirme                                             Ce qui pue ce sont les épandages de lisier dans les champs, c’est à dire les effluents liquides des étables non traités.
Depuis que mon voisin éleveur passe par la méthanisation on respire beaucoup mieux au village.

malo                                                         après on va se plaindre que nous soyons obligés d »acheter nos fruits et légumes en Espagne ,,,,,?? Allez visiter des méthaneries vous y voyez de très bons fruits et légumes qui par des normes idiotes de bruxelles sont mises à la poubelle,
bertrand                                                   vous y voyez peut-être de beaux et bons légumes qui n’ont pas été vendus et qui pourrissent !!

malvenu                                                    propos méprisants ! pendant que les chinois achètent nos terres.. le français lui mangera la viande importée d Argentine ext… malbouffe et CETA
Rogger                                                      Personnellement je ne suis pas sûr que les agriculteurs français soit capables de fournir de bétail de bonne qualité … Élevage en étable à manger le fruits de l’industrie agroalimentaire…donc l’a mal bouffe elle est la….
bertrand                                                   si vous savez lire une étiquette, vous n’achèterez pas cette viande issue d’Argentine !!!

churchil                                                   ils se foutent de la gueule des gens !!!!!!!!!!! d’abord ils votent a gogo des impôts écolo protecteurs des ours blancs et de la banquise, ce qui assure une rente a segolene royal, puis ils sponsorisent le gaz qui contribue au réchauffement climatique!
Steph                                                      Ce méthane est produit de toutes façon et a un effet de serre 25 fois supérieur au CO2 qui en est issu des combustions, renseignez-vous mieux MDR                                                        A votre avis, quand une bouse de vache se décompose dans un champ, ça produit quoi et est ce que le méthane est récupéré?
La différence entre le biogaz et le gaz prout de vache c’est que le biogaz est utilisé pour produire de l’energie.

Marin                                                    Pour entrer dans son le vif du sujet et comprendre que décidément rien n’est simple !
https://actu.fr/societe/lanceurs-dalerte-dans-lot-sept-scientifiques-sopposent-lunite-methanisation-gramat_15412559.html
et puis?                                                  Je n’ai toujours pas compris en quoi l’épandage d’un compost issu de méthanisation allait endommager les sites archéologiques.
Ces personnes devraient d’urgence consulter un pédologue qui leur expliquera la nature des interactions entre la végétation, l’humus, le sol arable, le sous sol et la roche mère….
bertrand                                                 oui, il y a des inconvénients à cette méthanisation, mais il y a aussi des avantages et c’est le rôle du président de la république d’apporter des solutions. Maintenant, chaque agriculteur est libre d’en construire un ou pas !!!

André 29                                                  Super les méthaniseurs : actuellement 2% de la production électrique, solution pour les déchets sauf qu’ils ne dégradent ni les nitrates ni les phosphates, l’épandage sur la pauvre terre des boues va se poursuivre, bon nous payons quelque 10 millions par an pour cacher les algues vertes aux yeux des touristes. Quant à l’espérance pour la crise agricole, c’est surtout la crise d’un certain productivisme, là comme ailleurs on privatise les profits et on mutualise les contraintes par de l’argent public qui finance ce type d’installation. Bref, OK pour les méthaniseurs sous réserve de traiter la totalité de leurs sous produits et de stopper les épandages pour les installations autres que BIO.
Donc                                                           si je vous ai bien lu, le problème n’est pas le méthaniseur mais la concentration d’activités agricoles intensives qui dépasse la capacité d’accueil des sols.
André 29                                                    Pour la Bretagne il se dit qu’il existerait actuellement quelque 750000 vaches allaitantes, nombre de lapins et de poules élevés dans des conditions …des porcs par millions (14 peut être), pour mémoire les seuils d’impacts pour l’installation des porcheries furent relevés discrètement en 2013 passant de 450 à 2000 bestiaux et pour nourrir ce petit monde, la culture du mais représente approximativement la totalité de la Surface Agricole Utile d’un des quatre départements bretons. Les déjections de ce petit monde seraient comparables parait-il à un pays comme la France. Les terres n’en peuvent plus. Il serait temps que les journalistes s’intéressent à ces questions au lieu de se limiter aux communiqués des lobbies.

Mercure                                                         L’exemple allemand est détestable, car le bio gaz est énormément subventionné, ce qui permet à l’Allemagne de vendre ses produits agricoles à bas coût et de concurrencer les produits agricoles français. Oui au bio gaz, mais il ne faut pas se faire d’illusions cela ne sera que quelques % de la consommation. La seule vraie voie est la production d’hydrogène à partir des énergies renouvelables, lors des périodes de forte production, mais ce n’est pas du bio gaz.

sillages                                                          Pourquoi attend -on depuis si longtemps de passer à l hydrogène? 0 GES à la production,peut etre 3% au stockage, 0 GES à l’ utilisation, mais il est vrai faiblement rentable ( 20 % de l’ Electricité verte ou pas,produite). Mais il vaut mieux 20 % que de l’énergie perdue car elle ne peut être stockée.l ‘hydrogène peut être stocké.

extrême centre                                          Le Bio-gaz n’est pas une nouveauté…!!! On se réveille ou on continue de donner notre argent à des dictatures ?

le sceptique                                                  L’Allemagne a commencé une politique volontariste du biogaz dès 2000. Pourriez-vous en donner le bilan? La surface utilisée pour la production observée? Le prix du foncier agricole? L’évolution des tarifs d’achat? L’effet sur certaines importations (maïs)? Les conséquences écologiques? La transition énergétique a largement dépassé le stade de l’annonce par l’Ademe d’une promesse mirifique dans 30 ans. On a désormais des expériences, on voudrait des faits et chiffres sur les cas réels.

Ektor                                                             Et dans la foulée un bilan sur les expérimentations en cours en France et en Allemagne sur le power to gas.

Ici…c’est PARIS!

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Métro du Grand Paris : entre économies et retards

Le Premier ministre a annoncé jeudi des retards importants sur certains tronçons du futur métro du Grand Paris et dit viser une réduction de son coût d’environ 10%, même s’il a assuré que l’ensemble serait achevé comme prévu en 2030.

Exprimant sa volonté de “rendre totalement irréversible” le projet, Edouard Philippe a souligné “la nécessité de le recaler, de lisser la réalisation de certains tronçons, de les prioriser, pour en assurer la réalisation dans des délais réalistes”.

Quatre nouvelles lignes

Le Grand Paris Express comprend quatre lignes nouvelles de métro automatique, numérotées de 15 à 18, ainsi que des prolongements de la ligne 14. S’articulant autour d’une ligne circulaire, plusieurs branches doivent relier les aéroports d’Orly et Roissy-Charles de Gaulle, le pôle scientifique de Saclay et des quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis, comme Clichy-sous-Bois ou Montfermeil.

Le Premier ministre Edouard Philippe lors d'(une visite sur un chantier du Grand Paris à Champigny-sur-Marne, le 23 janvier 2018

(credit photo AFP/Archives) Le Premier ministre Edouard Philippe lors d'(une visite sur un chantier du Grand Paris à Champigny-sur-Marne, le 23 janvier 2018

Des axes stratégiques

Dans le détail, la ministre des Transports Elisabeth Borne a rassuré les habitants des quartiers sensibles de Clichy-Montfermeil, épicentres des émeutes urbaines de 2005. Ils auront bien leur métro en 2024 pour les désenclaver, comme l’avait encore promis le président Emmanuel Macron à l’automne.

Elle a aussi confirmé les prolongements de la ligne 14 au nord et au sud –de Saint-Denis Pleyel à l’aéroport d’Orly, via Paris– et le tronc commun des lignes 16 et 17 de Pleyel au Bourget RER, lancés au début du mois.

Ils sont stratégiques pour les jeux Olympiques de 2024, le village olympique devant être construit à Pleyel, et devraient donc être prêts à temps.

Mme Borne a ajouté que le Grand Paris Express pourrait également aller à cette échéance jusqu’à l’aéroport du Bourget –où doit s’installer le centre des médias des JO– si cela est “techniquement possible”.

En revanche, Saclay est le grand perdant de l’arbitrage gouvernemental. Le Grand Paris Express n’y arrivera qu’en 2027, avec trois ans de retard.

Transports alternatifs

Déjà privé de l’exposition universelle rêvée en 2025, ce pôle d’excellence du sud-ouest francilien était pourtant défendu, notamment, par les influents députés LREM de l’Essonne, Cédric Villani et Amélie de Montchalin.

Les autres tronçons devraient prendre jusqu’à six ans de retard.

Les élus ont immédiatement réagi, notamment la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (LR), qui estime que ces retards vont “porter atteinte à un grand nombre de projets phares pour la région et pour la France”.

Mme Pécresse va réunir “tous les présidents de départements franciliens concernés afin d’explorer avec eux toutes les pistes qui permettraient d’accélérer la réalisation des lignes du Grand Paris Express”, et étudier des modes de transport alternatifs, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Transparence du discours

M. Philippe a expliqué jeudi qu’il se devait de “tenir un langage de vérité”, le projet ayant rencontré des difficultés techniques, humaines et financières.

Mon rôle, le rôle du gouvernement, c’est de rappeler le principe de réalité.

A-t-il insisté lors d’une conférence de presse.

Il a demandé à la Société du Grand Paris (SGP) –la structure publique chargée de construire le métro– “de préparer un plan d’optimisation permettant de comprimer le coût global du projet”.

Le chef du gouvernement a précisé qu’il visait “une optimisation de l’ordre de 10%” de ce coût, soit 3,5 milliards d’économies à trouver sur une facture de 35 milliards, d’autant que quatre gares d’interconnexion avec le RER n’ont pas encore été financées.

S’il compte donner plus de moyens à la SGP, il a également annoncé le prochain départ du président de son directoire Philippe Yvin.

Une commission présidée par le député Gilles Carrez (LR) sera par ailleurs chargé de trouver des ressources supplémentaires pour financer les travaux.

La Cour des Comptes avait vertement critiqué dans un récent rapport le manque d’expertise technique et financière de la SGP, s’inquiétant d’une “trajectoire financière non maîtrisée” et craignant que sa dette ne devienne incontrôlable.

Grand Paris Express : les élus d’Île-de-France dénoncent un « scandale d’État »

La Tribune / César Armand

À la suite des annonces du gouvernement de ce matin sur le décalage dans le temps de certains tronçons et de lignes du Grand Paris Express, les élus de petite et grande couronne sont à la fois rassurés de voir un calendrier fixé, mais s’inquiètent déjà des conséquences de ces retards pour l’avenir de la région. Dans un communiqué au vitriol, les élus de la région jugent que l’État est incapable de « piloter ce projet ».

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé, dans la foulée des déclarations du gouvernement, qu'elle allait réunir tous les présidents des départements afin d'« explorer avec eux toutes les pistes qui permettraient d'accélérer la réalisation » et surtout d'évoquer avec eux « toutes les solutions alternatives de transport du quotidien qui pourraient alléger les difficultés de transport liées aux retards annoncés».© Fournis par La Tribune La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé, dans la foulée des déclarations du gouvernement, qu’elle allait réunir tous les présidents des départements afin d’« explorer avec eux toutes les…Il était présent à la réunion d’arbitrage avant d’assister à la conférence de presse d’Édouard Philippe et d’Élisabeth Borne qui ont annoncé le maintien du projet du Grand Paris Express dans son intégralité, mais ont aussi reporté entre 2027 et 2030 la réalisation de certaines lignes. À l’issue des annonces, Jean-Yves Le Bouillonnec, maire (PS) de Cachan, vice-président de la métropole du Grand Paris chargé des Finances et surtout président du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris (SGP), s’est dit satisfait de voir « l’État entrer dans l’histoire et assumer ses responsabilités : l’État ne paie pas un centime, mais c’est un projet de sa compétence. Il est donc engagé dans sa garantie, et c’est bien qu’il accompagne la démarche ».

En revanche, Grégoire de Lasteyrie, maire (LR) de Palaiseau, vice-président de Paris-Saclay chargé de l’Aménagement et de l’Attractivité territoire et président de l’Union des élus pour la ligne 18, regrette le report de la livraison du tronçon Orly-CEA Saint-Aubin :

« C’est une douche froide pour l’ensemble des personnes qui y étudient, y travaillent ou qui y vivent. C’est déjà extrêmement galère avec des routes surchargées et des RER vieillissants. Déjà 2024, c’était trop tard, imaginez la déception très forte liée à 2027 ! »

Comme d’autres élus locaux franciliens, et comme le soulignait le promoteur Alain Dinin, Pdg de Nexity dans nos colonnes, il va devoir suspendre des projets de construction de logements:

« On va lancer un moratoire sur l’ensemble des chantiers, y compris les logements familiaux. »

La promesse du renforcement d’une offre de desserte ne le rassure pas non plus :

« Il y a déjà des bus articulés qui passent et même en en mettant le maximum, on n’arrivera pas à gérer les flux de demain. C’est presque un pansement sur une jambe de bois. »

La fronde et la colère des grands élus

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a d’ailleurs annoncé, dans la foulée des déclarations du gouvernement, qu’elle allait réunir tous les présidents des départements afin d’« explorer avec eux toutes les pistes qui permettraient d’accélérer la réalisation » et surtout d’évoquer avec eux « toutes les solutions alternatives de transport du quotidien qui pourraient alléger les difficultés de transport liées aux retards annoncés».

Dans un communiqué commun, l’ensemble des grands élus de la région sont montés au créneau, jeudi soir, pour dénoncer un « scandale d’État » :

« Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France, Jean-Jacques Barbaux, Président du Département de la Seine-et-Marne, Pierre Bédier, Président du Département des Yvelines, François Durovray, Président du Département de l’Essonne, Patrick Devedjian, Président du Département des Hauts-de-Seine, Stéphane Troussel, Président du Département de la Seine-Saint-Denis, Christian Favier, Président du Département du Val-de-Marne, Marie-Christine Cavecchi, Présidente du Département du Val d’Oise, et de nombreux élus des territoires concernés ne cautionnent pas les annonces d’Édouard Philippe et y voient un absolu mépris du Premier Ministre pour la voix des élus et les habitants de petite et grande couronne », affirment-ils.

Selon eux, « Le Gouvernement invoque des problèmes techniques et financiers dont les élus n’ont pu juger le fondement n’ayant pas eu le droit de disposer de documents solides durant la prétendue concertation qui ne fût en réalité qu’un simulacre. La Cour des Comptes soulignait avec insistance que les élus membres du conseil de surveillance de la Société du Grand Paris étaient intentionnellement privés des informations qui auraient dû leur permettre d’exercer leur rôle de contrôle et de proposition ».

Les élus « déplorent » que les mesures de financement indispensables pour respecter le calendrier initial ne soient pas prises, dès à présent. Ils contestent la validité du budget de la Société du Grand Paris, dont l’absence de gouvernance en a fait « un bateau ivre ». Ils rappellent que les Franciliens contribuent massivement au financement de la Société du Grand Paris, notamment par la taxe spéciale d’équipement (taxe d’habitation et taxe foncière). Et que c’est par manque de financement de l’État que le calendrier initial n’a pas été tenu. Dès lors, ils concluent que « les annonces du Premier Ministre ne font que confirmer l’incapacité de l’État à piloter » ce « chantier du siècle ».

À cet égard, le conseiller régional Grégoire de Lasteyrie met en garde : « le Grand Paris Express est payé par les Franciliens, les bus par Île-de-France Mobilités. Il ne faudrait pas que l’État se reporte sur le conseil régional pour financer ces bus de substitution ».

Au Nord de Paris, à l’inverse, le sénateur (UDI) de Seine-Saint-Denis Vincent Capo-Canellas, ex-maire du Bourget, qui redoutait, mi-janvier, le renvoi aux calendes grecques de la ligne 17 et donc de la gare Le Bourget-Aéroport, juge « important » de regarder si « les entreprises pourront répondre au délai de 2024 à un prix acceptable ». Il n’en demeure pas moins vigilant quant aux intentions énoncées ce matin :

« Le Premier ministre a tenu un langage de vérité, mais que ces nouvelles décisions ne fassent pas l’objet d’un nouveau report. Si c’est un calendrier clair, que la phase d’économie potentielle n’amène pas à un déshabillage. »

Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, est beaucoup plus critique que le parlementaire : « je regrette tant sur la forme que sur le fond que l’Etat n’ait pas mesuré l’amplitude du projet. Ce ne sont pas des obstacles techniques, mais un choix discuté par des questions financières. Ne pas commander le nombre de tunneliers suffisant, c’est une occasion manquée alors que les 35 milliards d’euros vont accélérer les investissements et créer de la valeur ».

Le maire (LR) de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier, se dit, lui, « heureux d’avoir vu un Premier ministre décider du maintien du projet dans sa globalité ». Avec sa deuxième casquette de président de la métropole du Grand Paris, fier de la première édition de son concours « Inventons la métropole » où 19 des 51 projets reposent sur des quartiers de gare du Grand Paris Express, il ne peut dire le contraire : « je préfère du retard que l’absence de gares ». Au-delà de la rime facile, cet édile à la tête d’un collège de 131 maires redoute tout de même « les effets collatéraux sur les efforts d’aménagement » de ses confrères et consœurs : « il risque d’y avoir des conséquences financières pour ces communes où il y aura deux à quatre ans de retard ». Aussi, Patrick Ollier assure-t-il avoir demandé, dès le café préliminaire aux annonces, à Edouard Philippe comment l’État pouvait « soutenir les financements » des territoires concernés. Le Premier ministre lui aurait promis, dit-il, de « réfléchir avec ses services ».

Gilles Carrez à la rescousse pour trouver des financements

Son ancien vice-président chargé des Finances, le député (LR) du Val-de-Marne, Gilles Carrez, est chargé par le Gouvernement de trouver des ressources supplémentaires pour la Société du Grand Paris. Il reçoit déjà des propositions détonantes : « la maire du IXème arrondissement de Paris, Delphine Bürkli, m’a a écrit pour me proposer un péage urbain »… L’ancien président de la commission des Finances de l’Assemblée, qui avait commandé à la Cour des Comptes le rapport explosif dévoilé mi-janvier, écarte déjà cette piste de même qu’il assure qu’il ne soumettra « pas de nouveaux impôts, ni de subventions budgétaires, ni de financement national » quand le Grand Paris Express avance aujourd’hui, bon an mal an, grâce à une taxe prélevée sur les entreprises franciliennes.

Avant même de remettre ses propositions en mai à la ministre des Transports et de trouver d’ici là comment réaliser au moins 10 % d’économies, comme l’exige le gouvernement, Gilles Carrez rappelle que « la mariée était trop belle » – traduisez l’euphorie liée au lancement sarkozyste en 2009 – et qu’aujourd’hui, « on a besoin de vérité car on passe à l’opérationnel. Il ne faut pas s’engager sur des promesses qu’on pourra pas tenir ». L’ancien maire du Perreux-sur-Marne (94), habitué au RER A, continuera donc à défendre mordicus le super-métro : « ce projet est d’abord fait pour les habitants de l’Ile-de-France. Ils n’en peuvent plus ! Dès lors qu’on prend des engagements, il faut les tenir. Le prolongement de la ligne 14 à Saint-Ouen, annoncé en 2011 puis en 2017, se fera en 2020. Concentrons-nous sur le plus urgent pour les habitants ! »

Dans l’idéal, Gilles Carrez veut « s’en tenir à cette enveloppe de 35 milliards d’euros » : « si sans exploser les coûts, on arrive à tenir l’objectif de la rocade en 2030, on aura été performants. Maintenant que les études ont été menées à bien, il va falloir tenir ces coûts et ces délais ». Il n’empêche, en off, tous ces décideurs publics soulèvent le problème des tunneliers. Si le premier creuse déjà à Champigny (Val-de-Marne) la ligne 15 Sud, il en faudra 21 en simultané pour avancer au rythme de douze mètres par jour. Or, au-delà du coût estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros, seul un fabricant allemand est bien positionné pour les livrer en cinq à six mois dès la commande.

De même, puisqu’il faut vingt-quatre personnes en permanence sur une machine de cette taille, qui tourne vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, imaginez vingt-et-un tunneliers, et le coût en ressources humaines pour les entreprises du secteur. Et encore, l’absentéisme et la formation aux métiers de demain, qui frappe le BTP comme les autres, n’ont pas été évoqués non plus.

Grand Paris Express : les sites olympiques seront desservis, les habitants attendront

LP/infographie

Toutes les lignes du Grand Paris Express seront construites dans le département. Celles ayant une incidence sur les JO 2024 le seront dans les temps. Les autres devront attendre.

Le nouveau calendrier du supermétro ne fait pas que des heureux. En Seine-Saint-Denis, toutes les lignes du Grand Paris Express (14, 15, 16 et 17) seront construites, a confirmé ce jeudi le Premier ministre, Édouard Philippe. Mais pas forcément aux dates prévues. Certaines jugées moins prioritaires voient la durée de leurs travaux allongée de cinq à six ans. « Sur la forme comme sur le fond, je ne peux que regretter que le gouvernement n’ait pas mesuré l’ambition de ce projet », tacle Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental.

Sauvés par les Jeux olympiques. Olympiades obligent, la ligne 14 jusqu’à Saint-Denis, les tronçons des 16 et 17 entre Saint-Denis et l’aéroport du Bourget, sont maintenues pour 2024… Seul hic, la nouvelle gare Aéroport du Bourget. Si pour Vincent Capo-Canellas, ancien maire du Bourget et sénateur (UDI), « on revient de loin » car elle sera bien réalisée en 2024, reste la question de savoir si ce sera avant ou après les JO. Elle doit normalement desservir le parc des expositions, qui accueillera le centre des médias et ses 24 000 journalistes. « C’est l’image et la réputation internationale de la France qui sont en jeu. Ce serait dommage de rater l’échéance à quelques mois près », avance Yannick Hoppe, le maire (UDI) du Bourget. Car en l’état actuel du calendrier, « la gare ne verrait le jour qu’en octobre 2024 », rappelle-t-il. Soit trois mois après l’extinction de la flamme. « Rattraper trois mois en six ans, je pense que c’est faisable », espère l’élu.

La promesse de Macron tenue. Lors de sa venue à Clichy-sous-Bois en novembre dernier, le président de la République s’était engagé à ce que la première partie de la ligne 16, entre Le Bourget et Clichy-Montfermeil, soit réalisée en 2024. Elle le sera. Pour autant, les maires concernés affichent un enthousiasme modéré. « Les dates ne cessent de changer ces derniers mois, avant ou après les JO, qui croire ? s’interroge Olivier Klein, le maire (PS) de Clichy. J’espère que les travaux seront finis pour les JO car notre commune sera candidate pour être un site d’entraînement. » Pour Stéphane Gatignon, maire écologiste de Sevran, la question du désenclavement est essentielle. « Emmanuel Macron a bien compris que l’enjeu des transports dans nos banlieues si longtemps mis à l’écart, ça ne pouvait plus durer », analyse-t-il. Avant d’ajouter : « J’espère aussi qu’avec notre projet de vague à surf, si la discipline est retenue, nous pourrons devenir un site olympique ».

Les autres attendront. « Les JO, qui devaient être un accélérateur, sont finalement un frein ! », s’agace Sylvine Thomassin, maire (PS) de Bondy. La dernière partie de la ligne 16 entre Clichy et Noisy-le-Grand prévu en 2024, la ligne 15 Est, entre Saint-Denis-Pleyel et Rosny-sous-Bois, attendu pour 2025, et la ligne 17, entre Le Bourget et Roissy, d’abord envisagée pour 2024, ne seront finalement pas en service avant… 2030. Partout, des projets immobiliers ont été lancés autour des gares.

« C’est scandaleux, martèle Brigitte Marsigny, maire (LR) de Noisy. Beaucoup d’investissements ont été lancés autour de la gare de Noisy et maintenant on nous dit que le métro aura six ans de retard, quelle crédibilité avons-nous ? » Sentiment partagé par la députée (FI) Clémentine Autain. « La ligne 17 entre Le Bourget et Roissy est reportée alors que l’aéroport constitue le second plus grand bassin d’emplois d’Ile-de-France avec 90 000 salariés, c’est incohérent », fulmine-t-elle.

A Bondy, où deux stations de la ligne 15 doivent voir le jour, Sylvine Thomassin dénonce « un grand mépris pour la banlieue ». Claude Capillon, maire (LR) de Rosny-sous-Bois, est plus nuancé. « Nous sommes moins à plaindre que les autres, car nous aurons déjà trois stations de la ligne 11 en 2022, tempère l’élu. J’espère simplement que, cette fois, le gouvernement tiendra parole. »

Le gouvernement dévoile le calendrier du futur métro du Grand Paris

« La vérité oblige à dire que le calendrier de mise en service des différents tronçons du Grand Paris Express, tel qu’il est connu actuellement, ne correspond plus à la réalité », a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe.

 

Le gouvernement dévoile le calendrier du futur métro du Grand Paris

Ce jeudi 22 février, le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Transports Elisabeth Borne ont dévoilé le calendrier du futur métro du Grand Paris. « La vérité oblige à dire que le calendrier de mise en service des différents tronçons du Grand Paris Express, tel qu’il est connu actuellement, ne correspond plus à la réalité », a déclaré le chef du gouvernement, affirmant que l’intégralité du projet serait réalisée comme prévu en 2030.

Cependant des retards sont prévus pour certaines lignes. En 2024 devraient être terminées : la ligne 14 – qui doit relier Saint-Denis Pleyel à l’aéroport d’Orly en traversant la capitale ; la ligne 16, qui devrait bien arriver à Clichy Montfermeil (Seine-Saint-Denis) et la ligne 15 sud reliant Pont de Sèvres à Noisy-Champs (son bouclage final aurait cependant lieu en 2030). Quant à la ligne 17, qui devrait relier Saint-Denis Pleyel au Mesnil-Amelot, elle sera mise en service en 2027, selon la ministre des Transports.

In fine, la ligne 18 – qui ira de l’aéroport d’Orly au plateau de Saclay – ne sera pas terminée avant 2027. Sa section permettant d’aller jusqu’à Versailles ne devrait pas voir le jour avant 2030. A noter que pour le moment, seuls les travaux de prolongement de la ligne 14 ont commencé. Autre souci, la main-d’œuvre. Selon Edouard Philippe, « il faudra employer et former plus de 15.000 femmes et hommes ».

Autre problème et non des moindres : la facture qui ne cesse de s’envoler. Chiffré à 19 milliards d’euros lors du débat public en 2010, le super-métro devrait finalement coûter 35 milliards, et la note atteint même 38,5 milliards. « Mais mon rôle c’est de rappeler le principe de réalité et de redonner de la robustesse à un projet qui pourrait trembler sur ses bases », a déclaré Edouard Philippe, annonçant un changement de direction de la Société du Grand Paris. In fine, le chef de l’exécutif a également indiqué que le député LR Gilles Carrez, membre de la commission des finances, allait prochainement faire des propositions au gouvernement afin de « consolider le modèle économique de la Société du Grand Paris ».

Le Grand Paris Express globalement retardé

Le pragmatisme a conduit le gouvernement à reconnaître l’impossibilité de réaliser le futur métro du Grand Paris dans son intégralité pour 2024. L’objectif est maintenant pour 2030, sauf pour certains tronçons qui intéressent justement les voyageurs d’affaires pour se rendre à Orly et Roissy.

« Nous avons retenu deux priorités pour une mise en service en 2024 », a expliqué la ministre des transports Élisabeth Borne pour débuter son propos sur le Grand Paris Express. Ces deux priorités concernent les accès aux aéroports : les travaux de prolongement de la ligne 14 – qui doit relier Saint-Denis Pleyel à l’aéroport d’Orly en traversant la capitale – et le tronc commun des lignes 16 et 17 – qui doit connecter Pleyel à la gare du Bourget.

L’autre priorité est la ligne 16, qui devrait bien arriver à Clichy Montfermeil (Seine-Saint-Denis) en 2024, ainsi que la ligne 15 sud reliant Pont de Sèvres à Noisy-Champs.

Quant aux autres projets, le terme d’Elisabeth Borne est « recalage ». Autrement les projets ne sont pas abandonnés, mais le gouvernement n’y croit plus dans le délai des Jeux Olympiques. La ligne 17 ne devrait pas voir le jour avant 2027 au mieux pour sa partie Nord jusqu’au triangle de Gonesse. « La procédure d’appel d’offres permettra de déterminer s’il est possible de desservir le Bourget NDLR: où se trouveront plusieurs sites olympiques) d’ici 2024 », a précisé la ministre, qui envisage, dans le cas contraire, d’établir un système de navettes pour conduire les athlètes.

Même délai de 2027 au mieux pour la ligne 18 qui doit permettre d’aller de l’aéroport d’Orly au plateau de Saclay. Pour la section devant aller jusqu’à Versailles, ce ne sera pas avant 2030.
Le bouclage de la ligne 15 est renvoyé quant à lui à 2030.

La carte du projet global du Grand Paris Express

La carte du projet global du Grand Paris Express

Grand Paris : ce qu’ambitionne la métropole et les couacs [CARTE]

Grand Paris : ce qu'ambitionne la métropole et les couacs [CARTE] Le projet d’aménagement du Grand Paris autour d’un nouveau réseau de transports baptisé Grand Paris Express fait régulièrement parler de lui et doit être bouclé d’ici 2030 avec à la clé logements et équipements culturels durables…

A quoi ressemblent la métropole nouvellement constituée du Grand Paris et son projet d’aménagement et de nouveau métro automatique « inter-banlieues », le Grand Paris Express ? La région Ile-de-France occupe seulement 3 % du territoire hexagonal mais représente 19 % de la population française avec ses 12 millions d’habitants… et 31% du PIB national. Avec l’ambitieux projet du Grand Paris mêlant transports, urbanisme et architecture, la Métropole devrait rendre la capitale encore plus emblématique. Pour emprunter le premier tronçon du Grand Paris Express, cliquez sur l’image ci-dessus.

Grand Paris Express

En six lignes sur 200 kilomètres et 68 nouvelles gares, l’élaboration et la mise en service du réseau du Grand Paris Express s’étale jusque au moins 2030. Il s’agit au passage de développer et moderniser les transports d’Ile-de-France, un projet ambitieux porté par le gouvernement en tandem avec les collectivités territoriales. L’idée ? Partir du réseau existant mais aussi créer de toutes nouvelles lignes de métro automatiques pour un « Nouveau Grand Paris des Transports », tel que l’a présenté avec emphase le gouvernement le 6 mars 2013. Le coût global de réalisation du Grand Paris Express se chiffre actuellement à 24,7 milliards d’euros. Sont attendus sur le réseau pas moins de deux millions de voyageurs par jour. Le circuit doit relier zones d’habitat, grands pôles de compétitivité, bassins d’emplois et aéroports.

Métropole du Grand Paris

Les contours de la métropole du Grand Paris datent du 1er janvier 2016. Il s’agit de son « anniversaire » de création. Le décret ayant établi son périmètre, lui, a été publié au Journal officiel le 2 octobre 2015. Si on remonte encore un peu dans le temps, la création de la métropole du Grand Paris a d’abord été prévue par une loi, celle du 27 janvier 2014. Surnommée « loi MAPTAM », elle est dite « de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles ». Puis,  la loi du 7 août 2015, loi NOTRe sur l’organisation territoriale de la République, a confirmé sa date de création du 1er janvier 2016. C’est encore la loi qui le dit, la métropole du Grand Paris englobe la commune de Paris et les communes comprises dans les départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne : 132 municipalités en tout. Une adhésion restant ouverte, en région Ile-de-France, à d’autres communes, après délibération de leur conseil municipal : Argenteuil a par exemple rejoint la métropole après sa création par ce biais.
Le siège de la métropole se trouve à Paris. Quant à ses fonctions de comptable public, autrement dit d’agent public responsable de la prise en main de deniers publics, elles sont assurées par le directeur régional des finances publiques de la région d’Ile-de-France. Selon la loi NOTRe, la métropole du Grand Paris commencera à exercer ses compétences en plusieurs phases, s’étirant jusqu’à fin 2017. Des compétences recouvrant divers domaines, de l’urbanisme au logement, en passant par l’environnement, l’aménagement numérique et les équipements culturels et sportifs.

Par ailleurs, la Métropole du Grand Paris est divisée en 12 territoires bénéficiant du statut d’établissements publics territoriaux (EPT), auxquels vont êtres confiées progressivement les compétences suivantes :

  • aménagement (ex : actions de restructuration urbaine)
  • développement économique (ex : zones d’activité)
  • habitat (ex : améliorations du parc immobilier bâti)
  • élaboration du plan local d’urbanisme
  • politique de la ville
  • action sociale d’intérêt territorial
  • plan climat-air-énergie
  • assainissement et eau
  • gestion des déchets ménagers et assimilés
  • équipements culturels et sportifs d’intérêt territorial

Société du Grand Paris

L’Etat a mis sur pied un établissement public chargé de créer le nouveau métro circulaire automatique du Grand Paris : la « Société du Grand Paris ». Aux commandes du projet du Grand Paris Express, ce réseau de transport nouvelle génération, la Société du Grand Paris se base sur un tracé bien précis. Pour déterminer par où allait passer le métro en construction, un débat public inédit a eu lieu, mixant point de vue de la Région Ile-de-France et de l’Etat, des Franciliens et de leurs élus. Maître d’ouvrage du Grand Paris Express, la Société du Grand Paris, car on parle toujours d’elle, agit sous la tutelle collective des ministères de l’Environnement ; du Logement ; de l’Economie et des Finances.

Projet du Grand Paris

Le projet du Grand Paris concerne toute une métropole, 12 millions d’habitants et près du tiers du PIB français. Son objectif au sens large, d’après la Société du Grand Paris aux manettes du chantier urbain, social et économique, est d' »améliorer le cadre de vie des habitants, [de] corriger les inégalités territoriales et [de] construire une ville durable. » Au-delà des projets d’architecture et d’urbanisme, le volet phare du projet tient dans la réalisation de quatre nouvelles lignes de métro qui relieront les banlieues sans passer par Paris. Le calendrier de mise en service court de  2019 à 2030. Une modernisation et une extension des lignes existantes sont également prévues.

Grand Paris aménagement

L’aspect « aménagement » du Grand Paris, chantier complémentaire à celui du nouveau métro circulaire automatique du Grand Paris Express, comporte des projets urbains à base de logement, de zones d’activités économiques, de pôles universitaires ou encore d’équipements culturels. Construits en particulier autour des gares, ces lieux stratégiques par excellence, ils doivent servir un enjeu de taille : rééquilibrer la métropole du Grand Paris en donnant une nouvelle vie aux quartiers enclavés et/ou trop isolés. « Il faut redessiner la région dans la logique d’un meilleur équilibre entre les territoires, entre l’est et l’ouest, entre Paris et la banlieue », précise le site officiel de la Société du Grand Paris.

61 sites devaient au départ être métamorphosés aux quatre coins de l’Ile-de-France, dont les adresses ont été annoncées le 12 octobre 2016 dans le cadre du grand concours « Inventons la Métropole du Grand Paris », sur le modèle du challenge d’urbanisme « Réinventer Paris », qui portait lui sur 22 bâtiments et parcelles à réhabiliter intra-muros. La métropole et la Société du Grand Paris ainsi que la préfecture d’Ile-de-France ont donc lancé un appel d’offre à la mi-octobre 2016 en direction des professionnels de l’urbanisme et du logement. 225 hectares sont alors concernés , à réhabiliter ou à transformer : des gares, des anciennes écoles ou de simples terrains en sont quelques exemples. Dans la liste, des sites atypiques ressortent comme le marché aux puces de Saint-Ouen ou le Fort d’Aubervilliers. Les promoteurs comme les cabinets d’architectes avaient jusqu’à début janvier 2017 pour présenter leur projet de (ré)aménagement. Logements, commerces, bureaux, espaces verts… Les projets sélectionnés ont été communiqués mi-octobre 2017.

La cinquantaine de projets-lauréats est répertoriée sur le site du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris ». Ainsi qu’une carte des sites sélectionnés, à voir ici. D’autres appels à projet ont été lancés dans le cadre du Grand Paris, comme celui, des plus pragmatiques, annoncé le vendredi 21 octobre 2016 par la Société du Grand Paris : il concernait les déblais générés par le gigantesque chantier du Grand Paris Express. Le métro automatique de la rocade va en effet produire des tonnes de gravats. Objectif ? Optimiser leur traitement, leur transfert, leur stockage et leur réutilisation.

Cdg Express

Le projet « CDG express », pour Charles de Gaulle express, tient à la réalisation d’une infrastructure ferroviaire reliant Paris Gare de l’Est à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, avec pour caractéristiques principales :

  • une liaison directe
  • 20 minutes de temps de trajet
  • un train tous les quarts d’heure
  • de 5 heures à minuit, 7 j/7

Le projet CDG express part d’un constat : aujourd’hui, l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ne possède aucune desserte dédiée. Résultat : les passagers aériens n’ont d’autre choix que l’autoroute (l’A1 et l’A3), ou les transports en commun (RER B), respectivement polluants et encombrés, et guère adapté aux voyageurs des airs (peu de place pour les bagages dans le RER, par exemple). Au-delà des facilités de circulation induites, le projet anticipe l’éventuelle organisation de Jeux Olympiques de 2024 et d’une potentielle Exposition universelle 2025 à domicile. Enfin, un tel aménagement de transport permettrait, selon le ministère de l’Environnement, de faire passer la part de la route dans le trajet aéroport principal de Paris / coeur de la capitale et vice-versa à 40 % en 2025 au lieu de 56 % actuellement.

Grand Paris sud

Diminutif de « Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart », Grand Paris Sud est une nouvelle agglomération située au sud de l’Ile-de-France et rassemblant 24 communes sur deux départements, la Seine-et-Marne et l’Essonne.  Elle est née de la fusion des CA Evry Centre Essonne, Seine Essonne, Sénart en Essonne et Sénart . Cette structure intercommunale de la région Ile-de-France fait partie des 17 nouvelles intercommunalités créées en grande couronne en Ile-de-France au 1er janvier 2016. Autrement dit, 17 nouveaux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, issus du schéma régional de coopération intercommunale (SRCI). « Ce schéma régional réduit le nombre d’EPCI dans l’unité urbaine de 41 à 17, créant ainsi des regroupements ambitieux et les conditions d’un dialogue équilibré entre la future Métropole du Grand Paris et les territoires de la grande couronne  » a précisé le Préfet de Région sur le site officiel prefectures-regions.gouv.fr.

Carte du Grand Paris (plan)

Cette carte du Grand Paris Express donne à voir les lignes formant son réseau ainsi que les sites industrielles sis à proximité de ses gares.

  • La ligne de métro 14 (Saint-Lazare – Olympiades) relie le centre de Paris, le pôle d’affaires de Saint-Denis Pleyel au nord et l’aéroport d’Orly au sud. Epine dorsale du réseau du Grand Paris Express, la ligne 14 sera en correspondance avec les nouvelles lignes du GPE (15, 16, 17 et 18), 11 lignes du métro parisien et les 5 lignes de RER (A, B, C, D et E).
  • La ligne 15, rocade proche de Paris, traverse les trois départements limitrophes de la capitale que sont la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine. Elle rejoint aussi l’ouest de la Seine-et-Marne via son terminus de Noisy-Champs.
  • La ligne 16 raccorde Saint-Denis Pleyel à Noisy-Champs en passant par Le Bourget RER. Elle présente un tronc commun d’environ 5km avec la ligne 17. En correspondance avec RER A, RER E, RER B, lignes Transilien, sa liaison est directe vers les pôles du Bourget et de la Plaine Saint-Denis.
  • La ligne 17 se déroule au nord-est de Paris, de Saint-Denis-Pleyel au Mesnil-Amelot. Elle comporte un tronc commun avec la ligne 16. Ligne  » traversante  » (ni une radiale une ni rocade), la ligne 17 compte 5 gares de correspondance avec le RER B et D, des lignes existantes, ou des lignes encore en projet comme la ligne 14 rallongée au nord, les lignes 15 et 16 du Grand Paris Express et la Tangentielle nord, qui reliera le nord parisien en rocade sans passer par Paris.
  • La ligne 18 parcourt le sud-ouest de Paris, de l’aéroport d’Orly à la gare de Versailles-Chantiers.
  • Les lignes 4,11,12 et 14 seront prolongées. Les lignes 15, 16, 17 et 18 constituent quatre nouvelles lignes de métro automatique. 72 nouvelles gares complètent le projet.
Les lignes et les sites industriels du Grand Paris Express © Société du Grand Paris
  • Pour consulter la carte interactive et évolutive du projet du Grand Paris Express, cliquez ici.

Le gouvernement reprend la main sur le Grand Paris Express

  Albane Canto

Maîtriser les coûts, maîtriser les délais. C’est l’objectif de la reprise en main du dossier du Grand Paris Express, annoncée le 22 février par le Premier ministre. Edouard Philippe acte l’impossibilité de réaliser le projet tel qu’il est défini actuellement. « Jusqu’à présent, je ne suis pas sûr qu’on ait dit la vérité sur ce projet, en terme de coûts et de délais. Pour réaliser la ligne 14, on a creusé neuf kilomètres de tunnels en neuf ans. Là, nous allons construire 200 km de lignes en vingt ans« , a cadré Edouard Philippe.

« La priorité est donnée à la mise en service, pour 2024, des lignes qui desservent le plus grand nombre d’habitants« , a expliqué Elisabeth Borne, ministre des Transports. Soit l’extension de la ligne 14 vers le Nord et le Sud, la ligne 15 Sud et le tronçon commun aux lignes 16 et 17. Des lignes nécessaires pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024. La ligne 16, qui doit désenclaver les communes de la banlieue Est (entre Clichy-Montfermeil et Le Bourget RER) est également prioritaire.

Pour les autres lignes, il faudra attendre. Notamment sur le plateau de Saclay, qui doit être desservi par la ligne 18, et pour lequel une desserte par bus en site propre est avancée. L’échéance est repoussée à 2027, et 2030 pour la jonction jusqu’à Versailles. La ligne 17 vers le Nord est prévue pour 2027, et la ligne 15 est repoussée à 2030, du fait de « complexités géologiques inédites ». Pour rendre « irréversibles  » ces engagements, le gouvernement annonce le début de travaux sur toutes les lignes dès cette année et la signature des marchés d’ici à 2022. « Entre 2018 et 2022, date de la fin de notre mandat, nous aurons engagé 16 milliards d’euros de travaux« , déclare Edouard Philippe.

Edouard Philippe a également annoncé un « changement de direction pour une nouvelle impulsion« , une augmentation des moyens humains de la Société du Grand Paris (SGP), qui devra proposer un plan d’optimisation de son fonctionnement. Pour la partie financière, Edouard Philippe a missionné le député Gilles Carrez pour proposer un modèle économique à la SGP qui lui permette d’augmenter sa capacité d’emprunt.

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Commentaires

bh                                                   Le scandale est à venir, avec l’explosion des coûts prévus..

rene                                                quelle blague, c’est justement la multiplication de petits élus locaux qui ne veulent pas perdre de leurs privilèges, qui ralentit le projet

Delahaut                                        Quand on voit l’état des infrastructures routières, autouroutières, des transports en général dans et autour de Paris et de sa région, je ne sais pas si les collectivités territoriales concernées depuis 30 ans ont également étaient à la hauteur….😎
lecteurparisien                            Emmanuel Macron et Édouard Philippe reportent de cinq ans la construction de la plupart des lignes du Grand Paris Express. S’ils avaient compris l’importance de ce réseau de transport pour l’Île-de-France dans la concurrence internationale entre villes capitales, alors ils auraient imposé l’accélération de la construction des lignes 15 16 et 17. Emmanuel Macron n’a pas la dimension d’un Président de la République. Édouard Philippe a la dimension d’un maire d’une ville de province pas celle d’un premier ministre.

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b_1_q_0_p_01b_1_q_0_p_0Traces de pesticides: près de 3/4 des fruits et 41% des légumes non bio sont concernés

19 fruits et 33 légumes ont été passés au crible par l'association Générations Futures. / © PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
19 fruits et 33 légumes ont été passés au crible par l’association Générations Futures. / © PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Selon un rapport de l’association Générations Futures, près de 3/4 des fruits et 41 % des légumes non bio contiennent des traces importantes de pesticides. L’association appelle à augmenter le nombre de cultures biologiques.

Par France 3 PACA

Ce mardi, Générations futures rend public un rapport sur la présence des résidus de pesticides mesurés dans des fruits et légumes non bio consommés en France.

Normalement, Générations Futures achète dans les magasins les produits qu’elle analyse. Mais cette fois, ce rapport a été élaboré sur la base de données officielles produites par la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF). Ces analyses officielles ont permis de réaliser un classement des fruits et des légumes en fonction de la fréquence de la présence de résidus de pesticides mesurés et un classement des fruits et légumes en fonction de la fréquence des dépassements des limites maximales en résidus, sur une période allant de 2012 à 2016.

En tout ce sont 19 fruits et 33 légumes non bio qui ont pu être examinés. Selon cette étude, révélée mardi par nos confrères de franceinfo, plus de 70% des échantillons de fruits et 41% des échantillons de légumes analysés contiennent des pesticides.

Parmi les fruits étudiés, le plus touché est le raisin: près de 90% des échantillons de raisin, examinés par la répression des fraudes entre 2012 et 2016, contenaient des résidus de pesticides. Pour de nombreux autres fruits, près de 80% des échantillons contiennent des résidus de pesticides comme les clémentines. À l’inverse, les fruits les moins pollués sont l’avocat, le kiwi et la prune-mirabelle.

En ce qui concerne les 33 légumes, le plus contaminé est le céleri-branche : 84 % des échantillons testés contiennent des résidus de pesticides. Trois auters léguems dépassent le taux des 70%. Les légumes les moins contaminés sont le maïs et les asperges.

Il faudrait donc une « extension des cultures biologiques » selon l’association. Elle alerte aussi sur la contamination de multiples pesticides pour un seul aliment, appelé « l’effet cocktail« .

Le gouvernement a prévu un plan d’action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture, après l’échec d’une première série de mesures. Il devrait être présenté fin mars prochain.

Cinq fruits et légumes par jour…Et des traces de pesticides

Par AFP (mis à jour à )
Près des trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio portent des traces de pesticides quantifiables, les plus touchés étant le raisin et le céleri branche Photo ERIC PIERMONT. AFP

Près de trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio sont porteurs de traces de pesticides: c’est la conclusion d’un rapport publié mardi par Générations futures, qui appelle à «un élan» pour utiliser moins de produits phytosanitaires.

L’ONG, qui milite contre les pesticides, a compilé des données de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016 et a retenu 19 fruits et 33 légumes consommés en France pour lesquels les échantillons sont représentatifs.

Résultat: 72,6% des échantillons de fruits présentent des résidus de pesticides quantifiés, c’est-à-dire dont la quantité peut être mesurée. Dans le cas des légumes, ce chiffre tombe à 41,1%.

«On s’attendait à trouver des résidus de pesticides» dans des aliments issus de l’agriculture conventionnelle, a expliqué le directeur de l’ONG, François Veillerette, lors d’une conférence de presse. «Mais l’intérêt est d’avoir le détail sur une période assez longue», ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, explique-t-il.

Quel enseignement tirer de ce rapport? «Tout n’est pas à loger à la même enseigne», constate François Veillerette: parmi les fruits, le pourcentage d’échantillons le plus élevé présentant des traces de pesticides concerne le raisin (89%), devant les clémentines/mandarines (88,4%) et les cerises (87,7%). La pomme, le fruit le plus consommé en France, n’arrive qu’en huitième position (79,7%).

Ces écarts s’expliquent par «les différences de sensibilité des cultures», le raisin par exemple étant particulièrement sensibles aux maladies, indique M. Veillerette.

Parmi les légumes, les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraiches, hors persil, ciboulette et basilic (74,5%) et les endives (72,7%). Les pommes de terre arrivent à la septième place (57,9%) et les tomates à la 13e (48,9%).

– ‘Pas nécessairement un danger’ –

Le nombre d’échantillons de fruits dépassant les limites maximales de résidus (LMR) reste faible: 6,6% des cerises, 4,8% des mangues/papayes, 4,4% des oranges, 1,7% des pommes. Pour les légumes, les limites sont dépassées pour 29,4% des échantillons d’herbes fraiches, 16% de céleri branche, 2,9% de tomates et 2% de pommes de terre.

«Le fait de dépasser les LMR n’implique pas nécessairement un danger», précise Loic Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF.

Dans tous les cas, en cas de dépassement des LMR, un retrait du marché est demandé par la DGCCRF pour faire respecter les normes en vigueur.

«Il n’y a pas d’indications de risque sanitaire (lié aux pesticides, ndlr) à consommer des fruits et légumes», renchérit Jean-Luc Volatier, de l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

Générations futures a laissé de côté les fruits et légumes bio, faute de données suffisantes, et regrette que les chiffres de la DGCCRF «ne permettent pas de connaître la présence de cocktails de résidus de pesticides».

La DGCCRF a demandé un avis à l’Anses sur ce point.

Ce rapport «met bien en évidence l’urgence de la sortie d’un usage non maîtrisé des produits phytos comme le glyphosate», a réagi la secrétaire à la Transition écologique d’Etat Brune Poirson sur Twitter.

Alors que les mesures prises par le passé n’ont pas permis de réduire drastiquement l’usage de pesticides dans l’agriculture française, Générations futures espère que le nouveau plan du gouvernement «permettra réellement de (…) créer l’élan nécessaire pour un changement de pratiques».

Les consommateurs sont de plus en plus réticents à l’utilisation de produits phytosanitaires, reconnaît Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA, qui assure que le monde agricole «est clairement engagé pour trouver des alternatives». «Les normes sont beaucoup plus strictes en France» sur le nombre et le type de pesticides utilisés que dans d’autres pays, insiste-t-il.

Des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer de leur côté un label «zéro résidu de pesticides», différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.

Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante car «ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides» et elles ne «suppriment pas les pollutions environnementales».

Une inquiétante étude montre l’étendue des pesticides dans nos fruits et légumes

Paris Match  / La Rédaction avec AFP

Près de trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio sont porteurs de traces de pesticides, selon Générations futures.
Près de trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio sont porteurs de traces de pesticides, selon Générations futures. REUTERS/Darren Staples

L’association Générations futures a publié un rapport qui démontre que près de trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio sont porteurs de traces de pesticides.

Près de trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio sont porteurs de traces de pesticides: c’est la conclusion d’un rapport publié mardi par Générations futures, qui appelle à « un élan » pour utiliser moins de produits phytosanitaires. L’ONG, qui milite contre les pesticides, a compilé des données de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016 et a retenu 19 fruits et 33 légumes consommés en France pour lesquels les échantillons sont représentatifs. Résultat: 72,6% des échantillons de fruits présentent des résidus de pesticides quantifiés, c’est-à-dire dont la quantité peut être mesurée. Dans le cas des légumes, ce chiffre tombe à 41,1%. « On s’attendait à trouver des résidus de pesticides » dans des aliments issus de l’agriculture conventionnelle, a expliqué le directeur de l’ONG, François Veillerette, lors d’une conférence de presse. « Mais l’intérêt est d’avoir le détail sur une période assez longue », ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent, explique-t-il.

Quel enseignement tirer de ce rapport? « Tout n’est pas à loger à la même enseigne », constate François Veillerette: parmi les fruits, le pourcentage d’échantillons le plus élevé présentant des traces de pesticides concerne le raisin (89%), devant les clémentines/mandarines (88,4%) et les cerises (87,7%). La pomme, le fruit le plus consommé en France, n’arrive qu’en huitième position (79,7%). Ces écarts s’expliquent par « les différences de sensibilité des cultures », le raisin par exemple étant particulièrement sensibles aux maladies, indique M. Veillerette.

Parmi les légumes, les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraiches, hors persil, ciboulette et basilic (74,5%) et les endives (72,7%). Les pommes de terre arrivent à la septième place (57,9%) et les tomates à la 13e (48,9%).

« Pas nécessairement un danger »

Le nombre d’échantillons de fruits dépassant les limites maximales de résidus (LMR) reste faible: 6,6% des cerises, 4,8% des mangues/papayes, 4,4% des oranges, 1,7% des pommes. Pour les légumes, les limites sont dépassées pour 29,4% des échantillons d’herbes fraiches, 16% de céleri branche, 2,9% de tomates et 2% de pommes de terre. « Le fait de dépasser les LMR n’implique pas nécessairement un danger », précise Loic Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF. Quand c’est le cas, un retrait du marché est demandé. « Il n’y a pas d’indications de risque sanitaire (lié aux pesticides, ndlr) à consommer des fruits et légumes », renchérit Jean-Luc Volatier, de l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

Générations futures a laissé de côté les fruits et légumes bio, faute de données suffisantes, et regrette que les chiffres de la DGCCRF « ne permettent pas de connaître la présence de cocktails de résidus de pesticides ». Ce rapport « met bien en évidence l’urgence de la sortie d’un usage non maîtrisé des produits phytos comme le glyphosate », a réagi la secrétaire à la Transition écologique d’Etat Brune Poirson sur Twitter. Alors que les mesures prises par le passé n’ont pas permis de réduire drastiquement l’usage de pesticides dans l’agriculture française, Générations futures espère que le nouveau plan du gouvernement « permettra réellement de (…) créer l’élan nécessaire pour un changement de pratiques ».

Les consommateurs sont de plus en plus réticents à l’utilisation de produits phytosanitaires, reconnaît Eric Thirouin, secrétaire général adjoint de la FNSEA, qui assure que le monde agricole « est clairement engagé pour trouver des alternatives ». « Les normes sont beaucoup plus strictes en France » sur le nombre et le type de pesticides utilisés que dans d’autres pays, insiste-t-il aussi.

A lire :En 30 ans, 75% des insectes ont disparu en Europe

Des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer de leur côté un label « zéro résidu de pesticides », différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo. Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante car « ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et elles ne « suppriment pas les pollutions environnementales ».

L'étude a été menée sur 19 types de fruits et 33 types de légumes. Photo d'illustration.

L’étude a été menée sur 19 types de fruits et 33 types de légumes. Photo d’illustration. – Ludovic MARIN / AFP

Raisins, cerises, céleris… voici les fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides

Un rapport de l’ONG Générations futures met en évidence la présence de pesticides dans une majorité d’échantillons de fruits et légumes analysés. Découvrez les produits non-bios les plus contaminés, classés par ordre de toxicité.

À l’heure ou les consommateurs sont toujours plus incités à consommer « cinq fruits et légumes par jour », l’annonce fait tache et met en lumière l’insuffisance des moyens alloués à la lutte contre les pesticides. À quatre jours de l’ouverture du Salon de l’Agriculture, l’association Générations futures publie un rapport alarmiste pointant la présence importante de pesticides dans des fruits et légumes.

L’enquête a été menée à partir des données collectées par la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) entre 2012 et 2016, sur 19 fruits et 33 légumes non-bio. Les résultats sont clairs: 73% des échantillons de fruits et 41% de ceux de légumes contiennent des résidus de pesticides. Concernant les fruits, les résidus sont supérieurs aux limites autorisées dans 2,7% des cas.

Le raisin et le céleri particulièrement touchés

Dans le classement établi par l’ONG par degré de toxicité, on retrouve des produits bien familiers des consommateurs français. Notamment le raisin dont 89% des échantillons étudiés contenaient des résidus de pesticides quantifiables. Suivent notamment les mandarines (88,4%), les cerises (87,7%), ou encore les pamplemousses (85,7%). En queue de peloton, on peut trouver les kiwis dont « seulement » 27,1% des échantillons étudiés révélaient une présence de pesticides ou encore les avocats (23,1%).

Exemple : 89% des échantillons de raisins étudiés contenaient des traces de pesticides.

Le rayon légumes n’est guère plus rassurant pour la santé des consommateurs. Ainsi, 84,6% des échantillons de céleri-branche étaient contaminés par des pesticides, suivis de près par les herbes fraiches (74,5%) et les endives (72,7%). Globalement, le céleri est particulièrement sujet à la présence de pesticides puisque les céleris raves étudiés contiennent des pesticides pour 71,7% d’entre eux. Si vous voulez consommer des produits plus propres, vous pouvez vous tourner vers l’asperge et le maïs, dont les échantillons étudiés, à en croire les chiffres de Générations futures, ne révèlent une présence de pesticides que pour respectivement 3 et 1,9% d’entre eux.

Exemple : 84% des échantillons de céleri branche étudiés contenaient des traces de pesticides.

Déjà peu rassurants, ces résultats ne présentent en plus qu’une vision partielle. En effet, les données étudiées par la DGCCRF ne portent que sur des résidus quantifiés et non pas sur les résidus détectés mais non quantifiables. Ainsi, pour Générations futures, « les résultats présentés ignorent une partie des résidus réellement présents ».

Un besoin d’informations complémentaires

Comme le souligne Le Monde, les données de la DGCCRF n’abordent toutefois pas certains points précis comme le taux de concentration des pesticides présents dans les aliments contaminés, ni leur nature ou leur nom. Ainsi, note le quotidien, « il reste impossible à ce stade de déterminer les effets sanitaires liés à la consommation de ces fruits et légumes« . « On peut être en alerte, note par exemple Emmanuelle Kesse-Guyot épidémiologiste à l’INRA, interrogée par le quotidien, mais avant de dire que la situation est dangereuse il faut des informations complémentaires sur les pesticides concernés« .

Générations futures ne se montre pas plus confiante quant à la marge de manœuvre des autorités, notamment concernant les plans de surveillance actuels : « Les consommateurs ne retirent pas une information réellement utilisable des ces plans de surveillance (…) tous les aliments ne sont pas analysés tous les ans ou alors le sont en nombre trop faible pour que les résultats trouvés soient réellement significatifs« .

Et alors que, début février, producteurs maraîchers et arboriculteurs ont annoncé leur volonté de lancer un label « zéro résidus de pesticides« , l’ONG note que « ces offre ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et « ne suppriment pas les pollutions environnementale« . Elle demande « la transparence totale sur les pesticides utilisés dans la culture et le stockage des fruits, légumes et céréales, par un affichage complet« .

Les bons réflexes à avoir face aux pesticides dans les fruits et légumes

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Les bons réflexes à avoir face aux pesticides dans les fruits et légumes
@ Tobias SCHWARZ / AFP
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Selon un rapport publié mardi par l’ONG Générations Futures, près de trois-quarts des fruits et 41% des légumes non bio portent des traces de pesticides « quantifiables ».

Mieux vaut opter pour une salade maïs/asperges que pour un duo de céleri et d’endive. Selon une étude publiée mardi par Générations Futures, près de trois-quarts des fruits et 41% des légumes non bio portent des traces de pesticides « quantifiables » : en clair, ils en contiennent plus de 0,01 mg le kilo. Aussi, et surtout, le rapport de l’ONG, basé sur des données de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016, pointe de fortes différences entre les fruits et légumes. Comment s’y repérer ? Comment être certain d’éviter les pesticides ?

Cerises et mangues les plus touchées par les dépassements de limite. Générations Futures a retenu 19 fruits et 33 légumes pour lesquels les échantillons étaient représentatifs. Et les écarts sont plus ou moins importants d’un produit à l’autre : en moyenne, 89% des échantillons de raisins présentaient des marques de pesticides, 88,4% pour des clémentines/mandarines et 87,7% des cerises. Côtés légumes, les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraîches (74,5%) et les endives (72,7%).

Il n’est ici question que de pesticides autorisés pour l’agriculture. À très forte dose, ces derniers sont suspectés de provoquer cancers et dérèglement hormonaux, surtout lorsqu’ils sont mélangés entre eux. Il existe toutefois en France des limites assez strictes. Et seuls 2,7% des fruits testés et 3,5% des légumes dépassent la limite maximale autorisée pour leur espèce, selon Générations Futures. Les dépassements des limites maximales autorisées concernent avant tout les cerises (6,6% des échantillons) et les mangues/papayes (4,8%). Côté légumes, les herbes fraîches étaient les plus concernées par les dépassements des valeurs autorisées (29,4% des cas), devant le céleri-branche (16%)

Lavez, cuisez, et mangez bio. S’il existe peu de moyens de connaître la dose de pesticide présent dans un produit au moment de le choisir sur son étal, certains gestes permettent d’en éliminer la teneur : les éplucher, les laver et les cuire à la vapeur, par exemple. Une étude américaine publiée en octobre dans le Journal of Agricultural and food chemistry révèle également que tremper vos produits durant 15 minutes dans un mélange d’eau et de bicarbonate de soude (500 ml d’eau pour une cuillère à café) permet d’éliminer une grande partie des traces de pesticides.

Mais il n’y a qu’un seul et unique moyen d’être sûr de ne pas en croiser : manger bio. En France, trois labels permettent de faire le tri dans les produits : « AB », pour « Agriculture biologique », le logo bio européen (le voir ici) et le logo « Cohérence bio ». Le premier est décerné par un certificateur français et garantit que le produit est issu, de l’engrais au produit final, à 95% d’une culture sans pesticide. Le second garantit la même chose au niveau européen, même s’il tolère 0,9% d’OGM. Quant à Cohérence Bio, il vous assure une agriculture 100% écologique de bout en bout (engrais, eau, produits etc). Vous pouvez trouver l’ensemble des magasins et des producteurs qui proposent des produits Cohérence bio sur le site de l’organisme.

Les labels mentionnant une « agriculture raisonnée », en revanche, indiquent simplement que les agriculteurs s’engagent à limiter leur utilisation de pesticide, mais aucun organisme certificateur n’est là pour le vérifier.

Bientôt un nouveau plan d’action. Le gouvernement a par ailleurs prévu de présenter prochainement un plan d’action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture. En outre, des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer un label « zéro résidu de pesticides », différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo. Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante car « ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et elles ne « suppriment pas les pollutions environnementales ».

Sur le même sujet :

Des traces de pesticides dans 3/4 des fruits et 41% des légumes

media Vue intérieur du pavillon des fruits et légumes au marché de Rungis, près de Paris. RFI/Clémence Denavit

C’est un rapport publié ce mardi par l’ONG Générations futures qui l’affirme : près des trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio portent des traces quantifiables de pesticides. Les plus touchés sont le raisin et le céleri branche.

L’association Générations futures qui milite contre les pesticides, se base sur des données de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016 et a retenu 19 fruits et 33 légumes pour lesquels les échantillons étaient représentatifs. « Pour les fruits, nous avons pu constater, en moyenne, la présence de résidus de pesticides quantifiés dans 72,6% des échantillons analysés », selon un communiqué. Dans 2,7% des cas, ces résidus étaient supérieurs aux limites autorisées.

En moyenne, 89% des échantillons de raisins présentaient des marques de pesticides, 88,4% pour des clémentines ou mandarines et 87,7% des cerises. Concernant les dépassements des limites maximales, ils concernent avant tout les cerises (6,6% des échantillons) et les mangues ou papayes (4,8%).

Vers un label « zéro résidu de pesticides »?

Dans le cas des légumes, 41,1% avaient des traces de pesticides et 3,5% des échantillons montraient des résidus supérieurs aux limites maximales. Les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraîches (74,5%) et les endives (72,7%). Les herbes fraîches étaient les plus concernées par les dépassements des valeurs autorisées (29,4% des cas), devant le céleri branche (16%).

C’est intéressant pour le consommateur parce que ça lui permet de faire des choix de consommation s’il ne consomme pas bio. (…) À partir du classement qu’on a fait, on peut faire des choix de légumes et des fruits pour lesquels la présence de résidus pesticides est la moins évidente.
Nadine Lauverjat, coordinatrice de l’ONG Générations futures, à l’origine du rapport. 20/02/2018 – par Michèle Diaz Écouter

Les données de la DGCCRF portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables, ce qui fait dire à Générations futures que « les résultats présentés ignorent une partie des résidus réellement présents ». Le gouvernement a prévu un plan d’action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture, après l’échec d’une première série de mesures.

Des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer de leur côté un label « zéro résidu de pesticides », différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo. Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante, car « ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et elles ne « suppriment pas les pollutions environnementales ».

À lire: Les pesticides seraient jusqu’à 1 000 fois plus toxiques que ce qu’on dit

À consulter: Le rapport complet de l’association Générations futures

Des traces de pesticides dans 75 % des fruits et 41 % des légumes

Ph. badahos/shutterstock.com

Près des trois quarts des fruits et 41% des légumes non bio portent des traces de pesticides quantifiables, les plus touchés étant le raisin et le céleri branche, selon un rapport publié mardi par l’ONG Générations futures.

L’association, qui milite contre les pesticides, se base sur des données de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016 et a retenu 19 fruits et 33 légumes pour lesquels les échantillons étaient représentatifs.

« Pour les fruits, nous avons pu constater, en moyenne, la présence de résidus de pesticides quantifiés dans 72,6% des échantillons analysés », selon un communiqué. Dans 2,7% des cas, ces résidus étaient supérieurs aux limites autorisées.

En moyenne, 89% des échantillons de raisins présentaient des marques de pesticides, 88,4% pour des clémentines ou mandarines et 87,7% des cerises.

Concernant les dépassements des limites maximales, ils concernent avant tout les cerises (6,6% des échantillons) et les mangues ou papayes (4,8%).

Dans le cas des légumes, 41,1% avaient des traces de pesticides et 3,5% des échantillons montraient des résidus supérieurs aux limites maximales.

Les échantillons de céleri branche sont ceux présentant les traces les plus importantes de pesticides (84,6%), devant les herbes fraîches (74,5%) et les endives (72,7%). Les herbes fraîches étaient les plus concernées par les dépassements des valeurs autorisées (29,4% des cas), devant le céleri branche (16%).

Des résultats non quantifiables

Les données de la DGCCRF portent uniquement sur les résidus quantifiés et pas sur les résidus détectés mais non quantifiables, ce qui fait dire à Générations futures que « les résultats présentés ignorent une partie des résidus réellement présents ».

Le gouvernement français a prévu un plan d’action pour réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture, après l’échec d’une première série de mesures.

Des producteurs maraîchers et arboriculteurs veulent lancer de leur côté un label « zéro résidu de pesticides », différent du bio. Chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.

Pour Générations futures, cette solution n’est pas satisfaisante car « ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides » et elles ne « suppriment pas les pollutions environnementales ».

Pesticides : Quels sont les fruits et légumes les plus infectés ?

Une nouvelle étude inquiétante nous renseigne sur la présence de pesticides dans les fruits et légumes que nous mangeons.

Alors que le Salon de l’Agriculture ouvre ses portes dans quelques jours, l’ONG Générations Futures a analysé 19 fruits et 33 légumes non-issus de l’agriculture biologique. Ainsi, dans son rapport, publié mardi 20 février, dont Le Monde a tiré des extraits, l’association appelle le gouvernement

A prendre des dispositions rapides et efficaces pour la promotion de l’agriculture biologique. Et à réduire fortement l’usage des pesticides dans l’agriculture traditionnelle.

Les données de la répression des fraudes comme base

L’association, qui milite contre les pesticides, s’est basée sur des données de la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la période 2012-2016. Or, habituellement, pour mener ses enquêtes, Générations futures achète les produits à analyser dans les magasins. Cette fois, elle s’est appuyée sur des données officielles. Issues des « plans de surveillance », menés par la DGCCRF.

Ainsi, en compilant ces chiffres, Générations Futures a réalisé un classement de 19 fruits et de 33 légumes en fonction de leur probable toxicité. Car, selon des études récentes, ces pesticides pourraient avoir des conséquences sur notre santé. Par ailleurs, ce lien a déjà été maintes fois prouvé sur les agriculteurs qui manipulent ces produits. En effet, ils sont davantage atteints que la population générale par des cancers de la prostate, du sang. Ou encore par la maladie de Parkinson.

Le raisin est le fruit le plus contaminé par les pesticides

Sur les 19 fruits étudiés, le plus touché est le raisin. 89 % des échantillons de raisin, examinés par la répression des fraudes entre 2012 et 2016, contenaient des résidus de pesticides. Un résultat qui ne semble pas étonner. En effet, Générations Futures rappelle qu’en 2013 les viticulteurs ont appliqué, en moyenne, 19 traitements de pesticides. Un procédé destiné à lutter contre les champignons, les herbes ou les insectes.

Parmi les autres fruits infectés, viennent ensuite la clémentine-mandarine, la cerise, le pamplemousse, la fraise, la nectarine-pêche et l’orange. Avec plus de 80% des échantillons renfermant des résidus de pesticides. À l’inverse, les fruits les moins pollués sont l’avocat (23%), le kiwi (27 %) et la prune-mirabelle (35 %).

L’étude montre aussi que certains fruits dépassent les limites maximales autorisées en Europe concernant les pesticides. C’est le cas de près de 7 % des échantillons de cerises examinés. Et de près de 5 % pour les mangues et les papayes.

Le céleri-branche, le plus toxique des légumes

En ce qui concerne les 33 légumes passés au crible dans cette étude de Générations Futures, le plus contaminé est le céleri-branche. En effet, 84 % des échantillons testés contiennent des résidus de pesticides.

Toujours dans le haut du tableau, on trouve les herbes fraîches (74,5 %), l’endive (73%), le céleri-rave (71%) et la laitue. Ainsi, près d’un tiers des herbes fraîches, du céleri-branche, des blettes et des navets dépassent le seuil légal de résidus de pesticides fixé par l’Union européenne. À l’opposé, l’asperge (3 %) et le maïs (1,9 %) sont les légumes les moins pollués.

Enfin, l’association Générations Futures alerte également sur la présence de plusieurs pesticides dans un même aliment. En 2016, près de 40 % des échantillons de fruits et légumes examinés contenaient plus de deux pesticides. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) travaille sur cette question de « l’effet cocktail ». Un effet selon lequel la toxicité des pesticides augmente lorsqu’ils sont mélangés.

Les actions engagées par le gouvernement

Face à ce défi de santé publique, le gouvernement a prévu un plan d’action. Celui-ci prévoit de réduire les produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture. Dans le même temps, des producteurs maraîchers et arboriculteurs ont décidé de s’associer pour lancer un label « zéro résidu de pesticides ». Différent du label agriculture biologique, chaque produit ne pourra pas présenter plus de 0,01 mg de pesticide au kilo.

Toutefois, dans son étude, Générations Futures, arguent que ces solutions ne sont pas satisfaisantes. En effet, l’association estime :

Ces offres ne garantissent pas une absence d’utilisation de pesticides. Et elles ne suppriment pas les pollutions environnementales.

Pour Générations Futures, « l’idéal aujourd’hui est encore de consommer des produits bio », qui contiennent des résidus extrêmement faibles de pesticides.

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Nootsi« Il n’est ici question que de pesticides autorisés pour l’agriculture »… pour les produits français. Mais quid des productions étrangères (fruits espagnols par exemple) qui inondent nos marchés (et grande distribution)?

 

Réforme du bac

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M4Quatre épreuves écrites et un grand oral: le nouveau bac est lancé

LEXPRESS.fr
Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, le 11 septembre 2017 à Paris

Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, le 11 septembre 2017 à Paris afp.com/ALAIN JOCARD

Jean-Michel Blanquer a présenté ce mercredi les arbitrages autour de cette réforme de l’examen. Les élèves en troisième cette année seront les premiers à le passer, en 2021.

« C’est un aboutissement et un point de départ ». Jean-Michel Blanquer a présenté ce mercredi son nouveau baccalauréat avec moins d’épreuves et plus de contrôle continu. L’enjeu est majeur pour cet examen dont la réforme est menée en même temps que celle de l’accès à l’université. Promise par le candidat Macron, elle concerne les bacs généraux et technologiques, soit 70% des candidats.

En conférence de presse, le ministre a voulu insister sur trois dimensions qu’il veut donner à cet examen bicentenaire. « Une dimension sociale, qui va aller en s’accentuant avec l’accompagnement personnalisé repensé et les doublettes en terminales qui pourront être plus riches, plus originales dans établissement les plus défavorisés, a-t-il affirmé. Une dimension d’excellence, car chaque discipline sera plus approfondie. Et une dimension de modernité, sur la forme comme sur le fond, avec l’oral que l’on passe en fin de cycle mais aussi sur la nature des matières créées. »

Quatre épreuves finales à l’écrit

Ce bac nouvelle formule, que les élèves actuellement en classe de troisième seront les premiers à passer en 2021, consistera en quatre épreuves écrites:

  • Le français en première en juin
  • Deux épreuves dites de spécialité après les vacances de printemps en terminale
  • La philo fin juin

Un grand oral en fin de Terminale

Un grand oral, d’une durée de 20 minutes, aura lieu en juin. Il portera sur un projet entamé en première, en lien avec une des matières principales choisies par l’élève. « Savoir s’exprimer dans un français correct est essentiel pour les études, pour la vie personnelle et professionnelle, a précisé le ministère de l’Éducation. Parce que l’aisance à l’oral peut constituer un marqueur social, il convient justement d’offrir à tous les élèves l’acquisition de cette compétence ». Les candidats au bac techno conserveront, eux, leur « oral de projet » dans sa forme actuelle.

LIRE AUSSI >> Les lycéens sont-ils prêts pour le grand oral du bac?

Ces quatre épreuves écrites, contre une dizaine actuellement, et l’oral compteront pour 60% de la moyenne du bac.

Du contrôle continu

Le contrôle continu, qui représentera 40%, fait son apparition. Pour 30%, il s’agit de « partiels » semestriels en première et terminale passés simultanément par tous les élèves d’un même établissement sur des sujets tirés au sort d’une banque nationale numérique de sujets. Pour garantir l’égalité entre les candidats et les établissements, le ministère a donné des gages: les copies seront anonymes, corrigées par d’autres professeurs que l’élève, et une harmonisation des notes sera assurée.

Le livret scolaire des deux dernières années du lycée compteront eux pour 10% « afin de valoriser la régularité de l’élève ». Le partage pourrait aussi se faire à 60/40, sans prise en compte des notes du bulletin.

LIRE AUSSI >> Pourquoi le contrôle continu fait débat?

Philippe Tournier, secrétaire général du syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN), s’est félicité des arbitrages du ministre qui vont vers plus de « clarté et de simplicité ». « Le recrutement dans l’enseignement supérieur pourra désormais intégrer des épreuves nationales et anonymes significatives et ne s’effectuera plus exclusivement sur la base des bulletins scolaires comme c’est le cas aujourd’hui », a-t-il indiqué.

Frédérique Rolet, secrétaire générale et porte-parole du SNES-FSU, s’inquiète, elle, du temps consacrer à ces périodes de partiels. « L’organisation risque d’être lourde pour les établissements, dit-elle. Les professeurs mobilisés et qui corrigeront seront-ils dispensés de cours pour leurs autres classes? Et il faudra aussi s’assurer qu’au moment des évaluations les professeurs d’un même lycée se sont arrêtés au même chapitre du programme. » La syndicaliste pointe un autre écueil, l' »affaiblissement du caractère national du bac »: « Il y aura des soupçons que les professeurs ne corrigent pas tous de la manière d’un lycée à l’autre. »

La fin des séries L, ES et S

Jean-Michel Blanquer a tranché. Fini les séries L, ES et S. Elles sont remplacées par un tronc commun et trois « spécialités » en Première (pour trois fois quatre heures), ramenées à deux en Terminale (deux fois six heures). Les lycéens pourront changer de spécialité entre les deux niveaux.

Les élèves choisiront parmi 11 « spécialités »: mathématiques, physique-chimie, sciences et vie de la Terre, histoire-géographie et géopolitique, sciences économiques et sociales, littérature et philosophie, langues et littérature étrangère, arts, écologie, agronomie et territoires, Numérique et sciences informatiques, sciences de l’ingénieur, physique-chimie.

Les épreuves écrites passées en Terminale pour le bac au printemps seront liées à ces deux spécialités. Et quelles que soient les spécialités choisies, les lycéens suivront le tronc commun avec le français, la philo, l’histoire-géographie, deux langues vivantes, le sport (16 heures hebdomadaires au total en Première et Terminale).

La fin des séries ne règle pas le problème de « la hiérarchie implicite entre elles », affirme Frédérique Rolet. Selon elle, beaucoup de professeurs de SVT, de SES ou encore de Sciences physiques, sont également inquiets: « Ils ne savent pas combien d’heures ils vont conserver, et comment cela va être régulé. » De son côté, Philippe Tournier salue « des enseignements moins nombreux aux horaires plus importants permettront de mieux ancrer les apprentissages et donneront le temps aux professeurs d’aborder sereinement les notions nécessaires tout en accompagnant mieux des élèves qu’ils verront plus souvent ».

Par ailleurs, 1h30 par semaine seront concernés à l’orientation.

Quatre principes inchangés

  • Le bac est obtenu à partir d’une moyenne générale de 10/20
  • Il n’existe pas de note éliminatoire ou de note plancher
  • Le système actuel de compensation et de mentions est maintenu
  • L’oral de rattrapage est maintenu en tant que seconde chance

Des dividendes aux actionnaires , ne serait ce pas le capitalisme?

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ablLes 6 chiffres qui montrent qu’Emmanuel Macron n’a pas encore redressé la France

Les fondamentaux de l’économie tricolore restent dégradés

L’économie française se porte-t-elle vraiment mieux ? “Il y a eu plusieurs surprises positives sur le front de la croissance économique en 2017, et l’activité devrait rester dynamique en 2018, avec une progression attendue de 1,8% du produit intérieur brut”, estime Julien marcilly, chef-économiste de l’assureur-crédit Coface. Il souligne en particulier la très bonne orientation des investissements des sociétés, qui “ont reconstitué leurs marges, du moins dans l’industrie, et cherchent à répondre à leurs insuffisances en matière d’équipements. Par ailleurs, les défaillances d’entreprises devraient continuer de diminuer, quoique à un rythme moindre, après un reflux de 7% en 2017”. Pour autant, l’Hexagone continue d’afficher des fondamentaux dégradés et des chiffres décevants dans de nombreux domaines. Tour d’horizon dans ce diaporama, rédigé le 12 février 2018.

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62,3 milliards d’euros : le déficit commercial de l’Hexagone en 2017, après 48,1 milliards en 2016

62,3 milliards d’euros : le déficit commercial de l’Hexagone en 2017, après 48,1 milliards en 2016

Le dernier excédent commercial de l’Hexagone n’est plus qu’un lointain  souvenir : il date de 1999. “Notre commerce extérieur s’est dégradé en deux temps. De 2000 à 2011, puis à partir de 2015. Nos contre-performances des années 2000 étaient liées à l’internationalisation des économies émergentes (notamment de la Chine, qui a gagné des parts de marché depuis son adhésion à l’OMC en 2001), qui a pesé sur nos exportations, tandis que la flambée du cours de l’or noir a fait flamber notre facture pétrolière – et donc nos importations”, explique l’expert. “A partir de 2015, c’est vis-à-vis de nos voisins européens que notre solde commercial s’est détérioré. Une dégradation due aux échanges avec des pays comme l’Allemagne et l’Espagne sur les biens manufacturés. La raison ? Les coûts salariaux ont progressé plus fortement dans l’Hexagone que chez eux. Notre compétitivité-prix s’est d’autant plus détériorée que nos entreprises ont profité de la modération salariale et du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) pour reconstituer leurs marges, plutôt que pour gagner des parts de marché”, souligne-t-il.

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A 9,7%, le taux de chômage reste élevé, quoiqu’en amélioration

A 9,7%, le taux de chômage reste élevé, quoiqu’en amélioration

Après avoir atteint un sommet à 10,5% (2013 et 2015), le taux de chômage (hors Mayotte) a été ramené à 9,7%, selon les derniers chiffres de l’Insee, datés de novembre 2017. Même si le taux de chômage tend à refluer, la baisse est bien moins rapide que dans des pays comme l’Espagne. “Le taux de chômage de l’Hexagone reste supérieur à la moyenne de la zone euro. Il faut dire que notre marché du travail demeure peu flexible : nos firmes licencient moins en période de crise mais elles embauchent moins quand la conjoncture repart”, explique Julien Marcilly. Pire, “l’économie française sort d’une crise plus longue que les précédentes. Du coup, le chômage de longue durée est très important. 900.000 chômeurs sont sans emploi depuis plus de trois ans. Et beaucoup sont difficilement employables, sans formation”, souligne-t-il.

Photo 3/7© ACDEFI (sources Eurostat, ACDEFI)
Après +2,1% en 2016 et +1,3% en 2017, la consommation des ménages sera freinée par la hausse de l'inflation en 2018

Après +2,1% en 2016 et +1,3% en 2017, la consommation des ménages sera freinée par la hausse de l’inflation en 2018

Si la consommation des ménages a retrouvé quelques couleurs, soutenue par l’amélioration du marché du travail, “elle devrait être affectée en 2018 par le retour de l’inflation, qui érodera le pouvoir d’achat des ménages”, relève Julien Marcilly, qui table sur une progression limitée à 1,7%.

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-2,9% : le déficit public ne se réduit pas assez vite…

-2,9% : le déficit public ne se réduit pas assez vite…

Ressorti à 3,4% en 2016, le déficit public de l’Hexagone devrait être ramené à 2,9% en 2017 puis 2,8% cette année, selon des estimations de la Coface. “Une réduction liée à l’amélioration de la conjoncture économique”, explique Julien Marcilly. Il dénonce toutefois le rythme trop lent de sa contraction, qui souffre de la comparaison avec nos voisins…

Photo 5/7© ACDEFI (sources Insee, Destatis, prévisions ACDEFI)
… l’inversion de la dette publique (97% du PIB!) n’est toujours pas en vue !

… l’inversion de la dette publique (97% du PIB!) n’est toujours pas en vue !

Si la dette publique, rapportée au produit intérieur brut, tend à refluer depuis quelques années dans des pays comme l’Allemagne (voir illustration ci-dessus), “celle de l’Hexagone ne fera que se stabiliser, à près de 97% du PIB, à fin 2018. Parmi les plus élevées de la zone euro, notre dette publique restera l’une des rares à ne pas s’alléger”, souligne Julien Marcilly.

Photo 6/7© ACDEFI (sources Destatis, Insee, FMI, Eurostat, ACDEFI)
+9% pour le CAC40 en 2017 : la Bourse de Paris continue de souffrir de la comparaison avec les autres

+9% pour le CAC40 en 2017 : la Bourse de Paris continue de souffrir de la comparaison avec les autres

Le CAC40 n’a pas fait d’étincelles l’an dernier (+9%), en dépit de la défaite de Mélenchon et Le Pen à la présidentielle, du raffermissement de la croissance, de la réduction de l’impôt sur les sociétés et du lancement des réformes. L’indice phare parisien a été distancé par la plupart des autres grands indices actions : +25% pour le Dow Jones, +14% pour l’indice italien FTSE MIB, +36% pour l’hongkongais HangSeng, +26% pour le brésilien iBovespa et +19% pour le japonais Nikkei225 ! Décidément, l’Hexagone a encore du chemin à faire pour remonter la pente…

Les 10 métiers où vous avez le plus de chances d’être recruté

Eh oui, il y a aussi des métiers où l’on vous attend les bras ouverts !

En général, lorsque l’on pense à la recherche d’un emploi, on imagine que l’on va devoir affronter la concurrence de dizaines d’autres candidats pour un même poste, plusieurs entretiens d’embauche à la suite, et une période d’essai à n’en plus finir si l’on a eu le bonheur d’être recruté. Mais, parfois, ce scénario n’a vraiment pas lieu d’être ! Notamment s’il y a plus d’offre que de demande. C’est le cas dans ce classement des 10 métiers où vous avez le plus de chances d’être recruté. Pour Capital, le site d’offres d’emploi Jobintree a recensé, sur le mois de janvier 2018, les offres qui ont suscité le moins de candidatures. Découvrez-les dans le classement ci-dessous !

Photo 1/11© JGI /Jamie Gril / Getty Images
10.Ingénieur Unix Linux

10.Ingénieur Unix Linux >> Notre service – Vous…

Sa mascotte est un manchot au pelage noir et blanc. Vous ne la connaissez pas ? Eh bien, ce job n’est sans doute pas fait pour vous. L’ingénieur Unix Linux arrive à la dixième place de ce classement. Au quotidien, il peut s’occuper de la création d’un nouveau système réseau, encadrer et soutenir les équipes, ou encore apporter une assistance technique aux utilisateurs.

Photo 2/11© Pixabay
9.Psychiatre

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On vient le voir lorsque ça ne va pas. Mais contrairement à tous les autres “psy”, c’est le seul à devoir justifier d’une formation de médecin. Il s’occupe de tous les types de troubles psychiques, comme la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, l’anorexie, ou encore l’anxiété. Le psychiatre peut travailler dans son propre cabinet, en libéral, ou bien à l’hôpital, voire dans des structures spécialisées.

Photo 3/11© Smith collection
8.Géomaticien

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Si vous pensez que ce métier mixe le géomètre et le mathématicien, vous faites fausse route. En revanche, si vous comprenez qu’il mêle géographie et informatique, vous avez tout bon. Qu’il travaille dans l’urbanisme, les transports, le marketing, ou encore l’environnement, le géomaticien est là pour aider des secteurs d’activité qui ont besoin d’analyse spatiale.

Photo 4/11© Pixabay
7.Ébéniste

7.Ébéniste >> Notre service – Vous…

Sa spécialité, c’est le bois. L’ébéniste peut exercer en tant qu’artisan, à son compte, ou dans une entreprise. Au quotidien, il rénove ou fabrique des meubles, de la commode au placard, en passant par la copie de fauteuil Louis XV. Le métier est accessible dès la classe de 3ème, via un CAP (ébéniste, arts du bois option marqueteur, dessinateur industriel d’ameublement), mais aussi au niveau bac (BMA ébéniste, BTM ébéniste) et bac + 2 (BTMS ébéniste, DMA Arts de l’habitat).

Photo 5/11© PeopleImages / Getty Images
6.Développeur économique

6.Développeur économique >> Notre service – Vous…

Il n’a rien à voir avec le développeur web, et pour cause. Le développeur économique est chargé d’accélérer la création d’activités économiques nouvelles dans une ville ou zone rurale. Au quotidien, il démarre d’abord par un état des lieux, avant de s’occuper de la stratégie, mais aussi des partenariats. Il peut travailler dans les agences de développement économique, les collectivités territoriales, ou encore les cabinets de conseil.

Photo 6/11© Pixabay
5.Cordonnier

5.Cordonnier >> Notre service – Vous…

Tout comme l’ébéniste, le cordonnier est un artisan. Il n’est pas spécialiste du bois, comme son confrère, mais des chaussures, vêtements en cuir et autres sacs. Au quotidien, il accueille les clients pour des réparations, examine l’état du produit apporté, avant de fixer un prix à la réparation, ainsi qu’une date pour que le client vienne récupérer son bien. Le cordonnier travaille le plus souvent dans sa propre boutique, ou intégré à un centre commercial.

Photo 7/11© Pixabay
4.Contrôleur aérien

4.Contrôleur aérien >> Notre service – Vous…

On l’appelle aussi “aiguilleur du ciel”. Le contrôleur aérien est un fonctionnaire, ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA). À l’intérieur d’une tour de contrôle, dans un aéroport, il surveille les décollages et atterrissages d’avions, mais aussi les survols de l’espace aérien de l’aéroport et de ses alentours. Le contrôleur aérien est en lien direct avec les pilotes d’avion, pour les aider à décoller et à atterrir.

Photo 8/11© Pixabay
3.Consultant télécom

3.Consultant télécom >> Notre service – Vous…

Dans une entreprise ou une collectivité locale, le consultant télécom est chargé d’améliorer le contrôle des dépenses en télécommunication, d’établir un cahier des charges, ou encore de faire l’inventaire des lignes téléphoniques (mobiles ou fixes) et internet. Il doit être un réel passionné de télécommunication et donc au courant des dernières nouveautés dans le domaine.

Photo 9/11© Pixabay
2.Chargé d’affaires

2.Chargé d’affaires >> Notre service – Vous…

Il travaille dans un établissement bancaire, mais exclusivement au contact d’entreprises, pas des particuliers. Le chargé d’affaires gère donc un portefeuille de clients professionnels. Au quotidien, il propose des produits et services, visite des entreprises, analyse leurs situations financières, a de bonnes capacités d’écoute et de négociation.

Photo 10/11© Prasit photo / Getty Images
1.Accompagnateur de voyages

1.Accompagnateur de voyages >> Notre service – Vous…

Et le “winner” de ce classement des métiers où vous avez le plus de chance d’être recruté est… l’accompagnateur de voyages ! Ce job peut faire rêver : il permet de partir en voyage, que ce soit à l’autre bout du monde, ou dans un pays frontalier. Sa mission principale est d’aiguiller et d’accompagner les touristes pendant toute la durée de leur voyage, et ce, pour le compte d’une agence.


SoLocal (ex-Pages jaunes) va supprimer 1.000 postes sur près de 4.500

20Minutes

20 Minutes avec AFP
EMPLOI – Huit cents postes seront supprimés dès l’année 2018, a annoncé le groupe ce mardi…

Pages jaunes, illustration.© DR Pages jaunes, illustration. Le groupe SoLocal, héritier des annuaires téléphoniques PagesJaunes, a annoncé ce mardi la suppression de 1.000 postes, sur près de 4.500, sur la période 2018-2019, dont 800 dès cette année.

Ces suppressions de postes s’effectueront dans un premier temps via des départs volontaires puis, si nécessaire, par des départs contraints, a déclaré Eric Boustouller, directeur général de SoLocal, lors d’une rencontre avec des journalistes à Paris.

Une « croissance du chiffre d’affaires à partir de 2019 » ?

« On prévoit de revenir à une croissance du chiffre d’affaires à partir de 2019 », a-t-il ajouté, expliquant que celui-ci était en déclin depuis 8-10 ans. Le groupe, qui outre les PagesJaunes exploite aussi le site Mappy, prévoit par ailleurs, dans le cadre de son plan de transformation, la création d’une centaine de postes sur « de nouvelles compétences » dans le numérique.

Dans un communiqué, le groupe chiffre la « charge globale » pour son plan de transformation à environ 180 millions d’euros, une somme qui devrait être « tout ou partie provisionnée dès 2018 ». L’entreprise indique avoir initié dès mardi matin le processus d’information-consultation avec les instances représentatives du personnel, « qui devrait être finalisé au plus tard à la fin du mois de juin 2018 ».

Une « réorganisation extrêmement violente »

Il s’agit d’une « réorganisation extrêmement violente », a réagi Belhassen Essaadi, de la CFDT. « On s’attendait à une réorganisation, mais pas de cette taille. Tous les services sont touchés », a -t-il ajouté. Une moitié des suppressions de postes viserait les commerciaux, responsables commerciaux et directeurs des ventes.

Sur les 19 agences implantées actuellement en province, en resteraient quatre. Des services seront regroupés au siège de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), selon les syndicats.

L’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, Autonome, FO et CGT) devait s’exprimer plus tard dans la journée, après avoir analysé le projet.

Suppressions d’emplois : Carrefour est-il le grand méchant que décrit la France insoumise ?

Force est de constater que le nouveau PDG est davantage un homme d’ingénierie financière et de haut de bilan que de projet collectif et de vista à la manière d’un Antoine Riboud.

Pas si simple

  • Les consommateurs français aiment la grande distribution et les centres commerciaux où l’on  » trouve tout sous un même toit  » pour reprendre la formule consacrée issue des fondateurs de Carrefour, Marcel Fournier et les frères Defforey. Certaines études veulent nous en faire douter mais les chiffres de volumes de ventes demeurent. Il faut donc aborder la crise de Carrefour avec prudence et en se méfiant des conclusions hâtives. Pour certains, la messe est dite : Carrefour est un ogre sans scrupule qui sait servir des dividendes en hausse croissante depuis 2012, encaisser 134 millions de CICE et dépasser les 80 milliards de CA.

image: http://www.atlantico.fr/sites/atlantico.fr/files/u71369/2018/02/graph.jpg

Pour d’autres Carrefour est une future proie pour Amazon qui complète désormais son offre titanesque par des incursions dans l’alimentaire et dans le commerce physique.

La réalité est au milieu du chemin mais force est de constater que le nouveau PDG est davantage un homme d’ingénierie financière et de haut de bilan (voir Fnac / Darty ) que de projet collectif et de vista à la manière d’un Antoine Riboud qui a su inventer BSN puis Danone. Il sera plus à l’aise dans la revente des magasins Dia que dans la définition d’une Nouvelle frontière pour ses milliers de collaborateurs et de collaboratrices.

Un premier constat s’impose, la distribution a perdu ses fortes capacités de différenciation et elle doit simultanément réussir à domestiquer une stratégie de digitalisation compatible avec le format de ses 246 hypermarchés français.

Concernant cette dernière, il est désormais avéré que l’acquisition de Rueducommerce a été un échec car Carrefour a étouffé ce pure player dans le même genre qu’en 1985 lorsque Carrefour avait englouti Euromarché et sa propre capacité d’innovation.

Longtemps leader, Carrefour en a les défauts et a du mal à intégrer la singularité d’une acquisition. Dia en est un exemple. Alors que fourmillent des études pointues qui concluent que les produits physiques représenteront encore plus de 80% du CA dans les prochaines années.

Cette position impériale, révélatrice de l’hubris de certains dirigeants, se retourne désormais contre le groupe qui a raté l’essor du Drive si l’on compare sa position avec les succès des centres Leclerc. Et qui a raté sa réorganisation interne en ne comptant pas moins de 12 sièges du groupe en France d’où l’explication de la plupart des 2.400 départs volontaires.

Ce qui est troublant, c’est que le marché boursier a plus applaudi le plan de digitalisation à 5 ans qu’un plan alternatif qui aurait alors dessiné les contours du magasin du futur : avec des produits bio issus de circuits courts, avec des ressorts nouveaux pour les sacro-saints achats d’impulsion, etc.

Le Secrétaire général, Laurent Vallée a l’oreille du président Alexandre Bompard ce qui prémunit probablement de décisions aux contours incertains. Responsable de la sécurité et la qualité alimentaires, il sera un vecteur évident pour un rebond dans un domaine où le consommateur est désormais ultra-sensible.

  • Marie Cheval, ex-Boursorama, aura pour tâche d’élaborer la nouvelle offre digitale en liaison avec Publicis. Les moyens seront là : plus de 2,8 milliards d’euros sur 5 ans. L’idée étant de parvenir à être le leader du e-commerce alimentaire. A ce jour, il suffit d’un peu d’attention consumériste pour voir – sans détour – l’avance prise, par exemple, par Auchan Direct.

Focalisés sur la contraction des effectifs, les syndicats escomptent qu’il n’y aura pas de distribution de dividendes 2017 en 2018. Peine perdue compte-tenu des contraintes issues de l’actionnariat du groupe.

Mettre la pression sur des reclassements internes – qui doivent être de l’ordre du possible – parait plus crédible que les larmes voyantes au point d’être outrancières de ce député France insoumise nommé Alexis Corbière.

En France, les députés – les dignes – pleurent lors de catastrophes comme celle des mines de Courrières en 1906. Loin des médias et près des familles.

 

Plus de 400 suppressions de postes annoncées chez Castorama et Brico Dépôt

ECONOMIE Les suppressions d’emplois se partagent entre 321 chez Castorama et 88 chez Brico Dépôt, dans un groupe fort de 20.000 employés en France…

20 Minutes avec AFP

Un magasin Castorama

Un magasin Castorama — JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Pas moins de 409 postes vont être supprimés en France chez Castorama et Brico Dépôt, a annoncé ce mardi le groupe anglais Kingfisher, spécialisé dans les magasins de bricolage.

Une décision que déplorent les syndicats qui pointent « toujours plus de dividendes aux actionnaires ».

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Le « plan de transformation » nommé « One Kingfisher » prévoit un programme d’« investissements informatiques, la mise en place d’une centrale d’achat unique, des évolutions des métiers du marketing et du commerce, ainsi que la création d’un centre de services partagés en Pologne pour gérer ses activités de transactions financières et comptables », a détaillé Kingfisher dans un communiqué.

Restaurer la compétitivité et renouer avec la croissance

« La mise en oeuvre de ce projet entraînerait en France la suppression de 409 postes, la création de 102 postes et le transfert de 164 postes – à conditions d’emplois équivalentes », ajoute la direction.

Les suppressions d’emplois se partagent entre 321 chez Castorama et 88 chez Brico Dépôt, dans un groupe fort de 20.000 employés en France.

« Dans un contexte de mutations profondes du secteur du commerce, ces évolutions doivent permettre aux enseignes de restaurer leur compétitivité et de renouer avec la croissance, en proposant à la clientèle des produits de qualité à un prix hautement concurrentiel et en développant la qualité de service », explique la direction.

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Pour le délégué central CFE-CGC chez Brico-dépôt, Philippe Banse « l’activité commerciale du groupe, le chiffre d’affaires, régressent certes, mais les résultats opérationnels et les actions en Angleterre progressent tous les ans ». « Il y a eu de la part de la direction un manque d’anticipation du commerce sur internet », a-t-il critiqué auprès de l’AFP.

« C’est toujours pour donner plus de dividendes aux actionnaires »

Kingfisher a annoncé en septembre un recul de 8,1 % de son bénéfice net au premier semestre, à 295 millions de livres (332 millions d’euros).

« C’est intolérable, c’est toujours pour donner plus de dividendes aux actionnaires », a également dénoncé auprès de l’AFP Nicolas Euzenot, délégué CGT de Castorama. « Ils déroulent le projet comme un rouleau compresseur et les dommages collatéraux sont là ».

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Le syndicaliste dénonce dans les transferts « un plan social déguisé » : « La plupart des salariés concernés ne vont pas vouloir changer de métier, surtout ceux proches de la retraite », a-t-il dit.

La directrice générale du groupe Kingfisher, la Française Véronique Laury, avait annoncé le 8 novembre, dans une vidéo diffusée dans l’ensemble des sociétés, le regroupement des activités comptabilité et contrôle de gestion dans un centre de services à Cracovie. Le plan devrait être effectif à horizon fin 2018.

Fumer …tue…..légalement

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M4Les cigarettiers, accusés de tricher sur les taux de goudron

Une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été déposée contre les quatre grands fabricants de cigarettes par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), qui les accuse de tricher sur les taux de goudrons et nicotine AFP/Archives – Yasser Al-Zayyat

Une plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été déposée contre les quatre grands fabricants de cigarettes par le Comité national contre le tabagisme (CNCT), qui les accuse de tricher sur les taux de goudrons et nicotine, a-t-il annoncé vendredi.

Le CNCT pointe du doigt « l’existence de minuscules trous » dans les filtres de cigarettes destinés à « falsifier les tests » en agissant comme un « système de ventilation invisible », a-t-il indiqué dans un communiqué.

« Ce dispositif de micro-orifices dans le filtre des cigarettes empéche les autorités de savoir si les seuils de goudron, de nicotine, et de monoxyde de carbone qu’elles ont fixés sont dépassés », fait valoir le CNCT.

La plainte, dont l’AFP a obtenu copie, vise les filiales françaises des quatre grands cigarettiers, Philip Morris, British American Tobacco, Japan Tobacco International et Imperial Brands (dont Seita est une filiale). Elle a été déposée le 18 janvier au parquet de Paris, a précisé à l’AFP l’avocat du CNCT, Pierre Kopp.

Dans sa plainte, le CNCT assure que « la teneur réelle en goudron et nicotine inhalée par les fumeurs serait entre 2 et 10 fois supérieure pour le goudron et 5 fois supérieure pour la nicotine ».

« Les fumeurs qui pensent fumer un paquet par jour en fument en fait l’équivalent de deux à dix », poursuit le CNCT.

Selon lui, les micro-trous dans les filtres font baisser le taux des substances dangereuses uniquement lorsque la cigarette est testée par une machine et pas quand elle est fumée par un individu, car les perforations au laser sont alors bloquées par les doigts et les lèvres du fumeur.

L’existence de « trous de ventilation » dans les filtres à cigarettes n’est pas nouvelle. Elle date selon le CNCT de la fin des années 50, au moment où les mesures du taux de goudrons et de nicotine ont commencé à être imposés aux Etats-Unis.

« Aujourd’hui, 97% des cigarettes comportent des perforations invisibles du filtre », souligne le CNCT.

« Notre objectif, c’est qu’on en parle et que les Français comprennent quel est le comportement de cette industrie », a déclaré à l’AFP le président du CNCT, le professeur Yves Martinet. « Son objectif, c’est de rendre les gens accros à la nicotine, pour qu’ils reviennent acheter leur drogue ».

La mention des taux de goudron et de nicotine ne figure plus sur les paquets depuis l’apparition du paquet neutre le 1er janvier 2017.

Le tabac, responsable de cancers et de maladies cardiovasculaires, cause quelque 75.000 décès par an en France.

Tabac : les industriels accusés de mentir sur les taux de goudron et de nicotine

Une plainte du Comité national contre le tabagisme (CNCT) a été déposée contre les filiales françaises de 4 grands cigarettiers.

Mensonges ?

 

Tabac : les industriels accusés de mentir sur les taux de goudron et de nicotine

Se dirige-t-on vers un scandale national ? Selon le Monde, une plainte du Comité national contre le tabagisme (CNCT) a été déposée contre les filiales françaises de British American Tobacco, Philip Morris, Japan Tobacco et Imperial Brand, 4 des principaux cigarettiers mondiaux. L’objet des accusations ? La teneur en goudron et en nicotine officielle serait bien plus basse que celle inhalée par les fumeurs. « La teneur réelle en goudron et nicotine serait, selon les sources, entre deux et dix fois supérieure [à celle indiquée] pour le goudron et cinq fois supérieure pour la nicotine » explique la plainte.

En l’occurrence, c’est du côté du filtre qu’il faut se pencher. Perclus de trous microscopique, il fait baisser les taux de goudrons et de nicotine par ventilation. En testant la cigarette sur un régulateur, on obtient donc des teneurs standard. Sauf que la pression des doigts et des lèvres des fumeurs va obstruer une partie de ces trous et rendre inefficace le système. « Les fumeurs qui pensent fumer un paquet par jour en fument en fait l’équivalent de deux à dix » explique l’association au Monde, qui souligne que les cigarettiers connaissaient très le problème. Depuis 2016, les informations sur les teneurs ne sont néanmoins plus inscrites sur les paquets.

Cigarettes : les fabricants mentiraient sur le taux de goudron et de nicotine

Une plainte a été déposée par le Comité national contre le tabagisme devant le procureur de la République, comme le révèle « Le Monde ».

  6Medias | Le Point.fr

Un fumeur (illustration).
Un fumeur (illustration).

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP/ KENZO TRIBOUILLARD

REALISTEVISION                         Les analyses ci dessus sont importantes mais insuffisantes, car plusieurs études sur le vecteur de propagation du tabagisme faisait apparaitre le taux de sucre comme vecteur principal. En effet le sucre allié à la nicotine pénètre beaucoup plus facilement la barrière hémato-encéphalique avec pour cible les canaux d’acétylcholines situés au niveau des synapses. Ce mélange détonant ouvre au maximum ces canaux, provoque une dépendance plus rapide rend le sevrage beaucoup plus difficile.

pepere58                                         Pas grave. Ceux il fument le font volontairement. Pire ils passent leur temps à insulter ceux qui essaient de les sortir de cette prison. Alors qu’ ils assument.

Evitons les « plombiers » polonais!!

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siLe gouvernement lève le voile sur la réforme disputée de l’apprentissage

  AFP
La ministre du travail Muriel Penicaud le 18 octobre 2018 à Matignon, à ParisLa ministre du travail Muriel Penicaud le 18 octobre 2018 à Matignon, à Paris Photo Patrick KOVARIK. AFP

Le gouvernement dévoile vendredi sa réforme de l’apprentissage, qui aura donné lieu jusqu’au bout à d’intenses batailles, notamment entre le Medef et les régions, peu enclines à en partager le pilotage.

Alors que le chômage des jeunes reste très élevé et que certains métiers manquent de bras, l’exécutif veut relancer cette filière toujours à la peine, malgré les mesures de soutien prises par les gouvernements successifs.

D’après les derniers chiffres, l’apprentissage a continué de remonter la pente en 2017 avec 421.700 apprentis dénombrés et des entrées en hausse. Mais l’objectif de 500.000 apprentis, fixé il y a des années, est encore loin.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne veut rien de moins qu’une «révolution copernicienne». Elle a même emmené patronat et syndicats en Suisse et au Danemark, où l’apprentissage est bien plus répandu qu’en France.

Mais la concertation aura été tendue de bout en bout.

La CGT a décidé de bouder la réunion de vendredi, «opération de communication gouvernementale» qui «percute de plein fouet la liberté de négocier» car elle se tient à Matignon en même temps qu’une séance de négociation sur la formation professionnelle. «On regrette cette décision mais notre porte reste ouverte», a réagi Matignon.

Dès le lancement de la concertation à l’automne, c’est entre le Medef et les régions que le ton était monté. En jeu, le transfert de la gouvernance de l’apprentissage aux branches professionnelles. Le Medef poussant à ce qu’il n’y ait qu’un «seul pilote» dans l’avion: les branches. Les régions hurlant à «la privatisation» du système.

Jeudi encore, ces dernières ont dû batailler pour conserver des prérogatives et une part de l’argent destiné à l’apprentissage.

A la tête des Régions de France (ex-ARF), Hervé Morin est monté au créneau pour récupérer la compétence de l’orientation, actuellement du ressort de l’Education nationale, aussi partie prenante des discussions.

– Nouvelle taxe –

Le bras de fer entre les régions et le patronat a chamboulé la concertation, écourtée, percutant au passage la négociation parallèle sur la formation professionnelle.

Laurent Berger (CFDT) a mis son grain de sel en plaidant pour que les régions gardent une partie de leurs prérogatives car «il y a des branches qui ne sont pas en capacité» d’organiser leur filière d’apprentissage, a-t-il expliqué.

Il semble y avoir eu aussi des frottements au sein même du gouvernement — Education, Travail, et Matignon — sur la ligne à suivre. «Un gouvernement pas complètement unifié dans sa voix», a lâché pudiquement la négociatrice du Medef récemment.

Le patronat a lui aussi connu quelques hoquets, entre le Medef, la CPME et l’U2P (commerçants, artisans et professions libérales).

Un compromis s’est finalement dessiné autour d’un contrat d’objectifs et de moyens entre les branches professionnelles, l’Etat et les régions.

La question du financement, qui pourrait en partie aller aux régions pour assurer l’égalité au sein des territoires, est encore discutée dans le cadre d’une «contribution alternance» remplaçant la taxe d’apprentissage.

Cette nouvelle contribution pourrait représenter 0,85% de la masse salariale, selon un chiffre lancé lors de la négociation sur la réforme de la formation professionnelle.

Les régions ont par ailleurs donné leur accord au principe d’un financement des CFA (Centres de formation des apprentis) en fonction du nombre d’apprentis inscrits.

Sur les autres sujets, la concertation a abouti à une quarantaine de propositions, dont la possibilité d’être apprenti sans limite d’âge ou des aménagements de réglementations pour les apprentis mineurs.

La ministre du Travail a déjà indiqué qu’elle reprendrait l’idée de permettre à des jeunes d’entrer en apprentissage «toute l’année, de mieux les «éclairer» sur cette voie et «valoriser» les maîtres d’apprentissage.

Le gouvernement entend aussi s’appuyer sur le rapport du député européen Jean Arthuis pour favoriser les échanges d’apprentis au niveau européen («Erasmus des apprentis»).

Réforme de l’apprentissage : les mesures clefs

2152039_reforme-de-lapprentissage-les-mesures-clefs-web-tete-0301274314899Edouard Philippe et Muriel Penicaud. – Vincent Loison/SIPA

Le Premier ministre va annoncer ce vendredi une vingtaine de mesures pour réformer l’apprentissage. Nombre d’entre elles vont dans le sens des préconisations du rapport Brunet.

Edouard Philippe, le Premier ministre, va annoncer ce vendredi une vingtaine de mesures pour réformer l’apprentissage .

Financement. En lieu et place du circuit horriblement compliqué actuel, l’alternance (apprentissage et professionnalisation) sera financée par une contribution unique de 0,85 % de la masse salariale répartie entre les branches professionnelles. Une fraction dite de « péréquation nationale » d’environ un quart garantira que tout contrat d’apprentissage sera bien financé. Un point qui devrait rassurer les artisans. Reste à négocier l’autre fraction de péréquation, régionale celle-là. Les régions y tiennent pour garantir qu’une section d’apprentissage puisse être maintenue dans une zone malgré un nombre insuffisant de jeunes en contrat.

Gouvernance. Le sujet a fait l’objet d’un bras de fer féroce. Aujourd’hui, l’ouverture d’un centre de formation d’apprentis (CFA) ou d’une section dans un CFA est soumise à l’autorisation des régions. Un point que le Medef et la CPME n’ont eu de cesse de dénoncer. Le patronat a obtenu gain de cause puisque la réforme va acter d’un principe de liberté. Mais les régions conserveront voix au chapitre via des conventions d’objectifs et de moyens (le nom pourrait changer) fixant avec le monde économique les axes stratégiques et les investissements en matière d’apprentissage sur plusieurs années. La carte scolaire, c’est-à-dire la carte des CFA et lycées professionnels, fera l’objet de discussions au sein des Crefop, des instances de concertation quadripartite (Etat, région, représentants des salariés et des employeurs). Les régions conserveront également une fraction de la TICPE pour couvrir leurs investissements (environ 180 millions par an).

CFA. C’est un bouleversement majeur. Aujourd’hui, chaque CFA tire son financement de plusieurs sources : taxe d’apprentissage, conseils régionaux, chambres consulaires… A charge pour eux de taper à toutes les portes pour équilibrer leur budget, quitte à ce que des sections ne soient pas remplies. Avec la réforme, il s’agit de basculer vers une logique d’offre et de demande : chaque CFA sera financé au contrat, c’est-à-dire qu’il touchera une certaine somme pour chaque jeune engagé par une entreprise selon un barème national par diplôme. Plus ils rempliront leurs sections, plus ils toucheront et couvriront leurs frais de fonctionnement. Moins ils rempliront… Le gouvernement fait le pari qu’avec ce schéma de fonctionnement libéral, servi par une contribution d’alternance largement suffisante, les besoins des entreprises seront mieux servis.

Aides, salaires, ruptures. Si l’apprentissage ne décolle pas c’est, notamment, parce que les entreprises font face à de nombreuses lourdeurs réglementaires. Pour les lever, le Premier ministre, Edouard Philippe, devrait reprendre bon nombre des propositions du récent rapport Brunet. Ainsi, la rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeur au-delà de la période d’essai ne nécessitera plus de passer par les Prud’hommes. L’apprenti pourra aussi rompre son contrat, mais accompagné d’un médiateur. Autre changement attendu, « le quatre en un » : les trois aides actuelles et le crédit d’impôt vont être fondus en une seule aide. Le Premier ministre va aussi dévoiler une refonte des grilles salariales des apprentis (un pourcentage du SMIC) mais sans supprimer le critère d’âge. Trop coûteux pour les artisans.

Diplômes.  Le rapport Brunet proposait d’impliquer davantage les entreprises via leurs branches professionnelles. Celles-ci devraient obtenir un pouvoir de codécision avec l’Education nationale ou les autres organismes certificateurs, sur les référentiels d’activités professionnelles, censés devenir ainsi plus proches des évolutions et des besoins des entreprises. Pour permettre aux jeunes de se réorienter et de changer de formation, le rapport proposait aussi de « recentrer les diplômes professionnels autour de familles de métiers » (socle des métiers de la relation et des services, socle des métiers de l’énergie, etc.) Le sujet risque d’être conflictuel avec le principal syndicat de l’enseignement professionnel, le SNUEP-FSU. Où l’on redoute une « réduction du nombre de filières professionnelles » si, en lieu et place des 80 bacs professionnels actuels, les élèves de seconde doivent choisir, non plus un métier, mais s’orienter vers dix familles de métiers.

Un « sas » vers l’entreprise. C’est un autre sujet qui pourrait être retenu par le gouvernement : l’idée d’un « sas », un enseignement de transition vers l’activité professionnelle (ETAP), proposé aux lycées et dans les CFA. Il serait destiné à l’acquisition des « gestes et codes professionnels », et pourrait donner lieu à une certification. De quoi, là encore, faire bondir les représentants syndicaux de l’enseignement professionnel qui redoutent que l’ETAP ne consiste à « formater les jeunes aux attentes des entreprises », et débouche sur la suppression de l’actuel enseignement de Prévention, Santé, Environnement (PSE). Le rapport Brunet voyait cet enseignement comme permettant « d’initier à l’apprentissage un nombre significativement plus important de jeunes qu’aujourd’hui ».

Le gouvernement lève le voile sur la réforme disputée de l’apprentissage

Déborah CLAUDE
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Tout apprenti d’au moins 18 ans bénéficiera sans conditions d’une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire

Paris (AFP) – Le gouvernement dévoile vendredi sa réforme de l’apprentissage, qui aura donné lieu jusqu’au bout à d’intenses batailles, notamment entre le Medef et les régions, peu enclines à en partager le pilotage.

Une première mesure – une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire – a été confirmée à l’AFP par le ministère du Travail, suite à une information de RTL. En fin de matinée, le gouvernement annoncera ses arbitrages sur le statut de l’apprenti, mais aussi sur la gouvernance et le financement de cette voie qui peine à décoller.

Alors que le chômage des jeunes reste très élevé et que certains métiers manquent de bras, l’objectif de 500.000 apprentis, fixé il y a des années, est encore loin, malgré les mesures de soutien prises par les gouvernements successifs. On dénombrait 421.700 apprentis en 2017.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne veut rien de moins qu’une « révolution copernicienne ». Elle a même emmené patronat et syndicats en Suisse et au Danemark, où l’apprentissage est bien plus répandu qu’en France.

Mais la concertation aura été tendue de bout en bout.

La CGT a décidé de bouder la réunion de vendredi, « opération de communication gouvernementale » qui « percute de plein fouet la liberté de négocier » car elle se tient à Matignon en même temps qu’une séance de négociation sur la formation professionnelle. « On regrette cette décision mais notre porte reste ouverte », a réagi Matignon.

Dès le lancement de la concertation à l’automne, c’est entre le Medef et les régions que le ton était monté. En jeu, le transfert de la gouvernance de l’apprentissage aux branches professionnelles. Le Medef poussant à ce qu’il n’y ait qu’un « seul pilote » dans l’avion: les branches. Les régions protestant contre « la privatisation » du système.

Jeudi encore, ces dernières ont dû batailler pour conserver des prérogatives et une part de l’argent destiné à l’apprentissage.

A la tête des Régions de France (ex-ARF), Hervé Morin est monté au créneau pour récupérer la compétence de l’orientation, actuellement du ressort de l’Education nationale, aussi partie prenante des discussions.

– nouvelle taxe –

Le bras de fer entre les régions et le patronat a chamboulé la concertation, écourtée, percutant au passage la négociation parallèle sur la formation professionnelle.

Laurent Berger (CFDT) a mis son grain de sel en plaidant pour que les régions gardent une partie de leurs prérogatives car « il y a des branches qui ne sont pas en capacité » d’organiser leur filière d’apprentissage, a-t-il expliqué.

Il semble y avoir eu aussi des frottements au sein même du gouvernement — Education, Travail, et Matignon — sur la ligne à suivre. « Un gouvernement pas complètement unifié dans sa voix », a lâché pudiquement la négociatrice du Medef récemment.

Le patronat a lui aussi connu quelques hoquets, entre le Medef, la CPME et l’U2P (commerçants, artisans et professions libérales).

Un compromis s’est finalement dessiné autour d’un contrat d’objectifs et de moyens entre les branches professionnelles, l’Etat et les régions.

Une « contribution alternance » devrait remplacer la taxe d’apprentissage. Elle pourrait représenter 0,85% de la masse salariale, selon un chiffre lancé lors de la négociation sur la réforme de la formation professionnelle.

Les régions en recevraient une partie pour assurer l’égalité au sein des territoires.

Ces dernières ont par ailleurs donné leur accord au principe d’un financement des CFA (Centres de formation des apprentis) en fonction du nombre d’apprentis inscrits.

Sur les autres sujets, la concertation a abouti à une quarantaine de propositions, dont la possibilité d’être apprenti sans limite d’âge ou des aménagements de réglementations pour les apprentis mineurs.

La ministre du Travail a déjà indiqué qu’elle reprendrait l’idée de permettre à des jeunes d’entrer en apprentissage « toute l’année, de mieux les « éclairer » sur cette voie et « valoriser » les maîtres d’apprentissage.

Le gouvernement entend aussi s’appuyer sur le rapport du député européen Jean Arthuis pour favoriser les échanges d’apprentis au niveau européen (« Erasmus des apprentis »).

Le gouvernement lève le voile sur sa réforme de l’apprentissage

Le gouvernement lève le voile sur sa réforme de l'apprentissage
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, avait promis « une révolution copernicienne » pour l’apprentissage en France.@ LUDOVIC MARIN / AFP

L’exécutif présente sa copie vendredi pour mettre en avant et faire décoller l’apprentissage, une filière souvent dénigrée en France.

Après trois mois de concertation, le gouvernement présente vendredi matin sa copie pour réformer l’apprentissage. Le but est de faire décoller cette filière d’accès à l’emploi qui végète depuis des années en France (430.000 apprentis aujourd’hui), alors qu’elle fonctionne à plein chez plusieurs de nos voisins, notamment en Allemagne. Edouard Philippe en personne va dévoiler le contenu de la réforme, il s’exprimera en présence des trois ministres qui ont travaillé sur le sujet : Muriel Pénicaud, Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal.

Renforcer l’information aux jeunes. Sur l’apprentissage, attendez-vous à une révolution copernicienne, avait annoncé la ministre du Travail. Avec d’abord une réforme de l’orientation et le choix de porter les efforts sur l’information au collège pour faire comprendre aux jeunes et à leurs parents que l’apprentissage est une voie d’excellence, qui offre un taux d’insertion élevé et des niveaux de rémunération attractifs. « On estime que des jeunes bien orientés et bien informés pourront choisir l’apprentissage de manière claire, n’auront pas peur de s’engager dans des voix de formations professionnalisantes et cela pourra permettre d’éviter des ruptures de contrats à cause de jeunes qui vont dans l’apprentissage, se sont trompé de métier parce qu’ils n’ont pas été suffisamment informés quand ils ont du faire leur choix, et se retrouvent à rompre leur contrat »; explique auprès d’Europe 1 Aurélien Cadiou, président de l’association nationale des apprentis de France.

Autre grande innovation : les jeunes qui s’engagent dans l’apprentissage ne seront plus prisonniers du calendrier scolaire. S’ils veulent changer d’apprentissage en cours de route, ils pourront le faire. Ils ne seront plus obligés d’attendre, comme aujourd’hui, la rentrée de l’année suivante.

Un pilotage partagé. Reste la question la plus sensible politiquement : qui aura la main sur l’ouverture et la fermeture des centres de formation d’apprentis sur le territoire ? Aujourd’hui, ce sont les régions. Le patronat veut que dorénavant ce soit lui pour que les centres de formation soient créés là où se situent les besoins des entreprises, quitte à bousculer la carte des lycées professionnels que financent parallèlement les régions. Le gouvernement devrait finalement trancher pour un pilotage partagé : les régions et les branches professionnelles s’entendront sur les objectifs, mais le financement se fera au nombre de contrats d’apprentissage réalisés. Les patrons y tiennent beaucoup, car c’est une façon de flécher l’argent là où sont les besoins.

Le gouvernement lève le voile sur la réforme disputée de l’apprentissage

Déborah CLAUDE

Tout apprenti d’au moins 18 ans bénéficiera sans conditions d’une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire© AFP/Archives PHILIPPE HUGUEN

Le gouvernement dévoile vendredi sa réforme de l’apprentissage, qui aura donné lieu jusqu’au bout à d’intenses batailles, notamment entre le Medef et les régions, peu enclines à en partager le pilotage.

Une première mesure – une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire – a été confirmée à l’AFP par le ministère du Travail, suite à une information de RTL. En fin de matinée, le gouvernement annoncera ses arbitrages sur le statut de l’apprenti, mais aussi sur la gouvernance et le financement de cette voie qui peine à décoller.

Alors que le chômage des jeunes reste très élevé et que certains métiers manquent de bras, l’objectif de 500.000 apprentis, fixé il y a des années, est encore loin, malgré les mesures de soutien prises par les gouvernements successifs. On dénombrait 421.700 apprentis en 2017.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ne veut rien de moins qu’une “révolution copernicienne”. Elle a même emmené patronat et syndicats en Suisse et au Danemark, où l’apprentissage est bien plus répandu qu’en France.

Mais la concertation aura été tendue de bout en bout.

La CGT a décidé de bouder la réunion de vendredi, “opération de communication gouvernementale” qui “percute de plein fouet la liberté de négocier” car elle se tient à Matignon en même temps qu’une séance de négociation sur la formation professionnelle. “On regrette cette décision mais notre porte reste ouverte”, a réagi Matignon.

Dès le lancement de la concertation à l’automne, c’est entre le Medef et les régions que le ton était monté. En jeu, le transfert de la gouvernance de l’apprentissage aux branches professionnelles. Le Medef poussant à ce qu’il n’y ait qu’un “seul pilote” dans l’avion: les branches. Les régions protestant contre “la privatisation” du système.

Jeudi encore, ces dernières ont dû batailler pour conserver des prérogatives et une part de l’argent destiné à l’apprentissage.

A la tête des Régions de France (ex-ARF), Hervé Morin est monté au créneau pour récupérer la compétence de l’orientation, actuellement du ressort de l’Education nationale, aussi partie prenante des discussions.

nouvelle taxe

Le bras de fer entre les régions et le patronat a chamboulé la concertation, écourtée, percutant au passage la négociation parallèle sur la formation professionnelle.

Laurent Berger (CFDT) a mis son grain de sel en plaidant pour que les régions gardent une partie de leurs prérogatives car “il y a des branches qui ne sont pas en capacité” d’organiser leur filière d’apprentissage, a-t-il expliqué.

Il semble y avoir eu aussi des frottements au sein même du gouvernement — Education, Travail, et Matignon — sur la ligne à suivre. “Un gouvernement pas complètement unifié dans sa voix”, a lâché pudiquement la négociatrice du Medef récemment.

Le patronat a lui aussi connu quelques hoquets, entre le Medef, la CPME et l’U2P (commerçants, artisans et professions libérales).

Un compromis s’est finalement dessiné autour d’un contrat d’objectifs et de moyens entre les branches professionnelles, l’Etat et les régions.

Une “contribution alternance” devrait remplacer la taxe d’apprentissage. Elle pourrait représenter 0,85% de la masse salariale, selon un chiffre lancé lors de la négociation sur la réforme de la formation professionnelle.

Les régions en recevraient une partie pour assurer l’égalité au sein des territoires.

Ces dernières ont par ailleurs donné leur accord au principe d’un financement des CFA (Centres de formation des apprentis) en fonction du nombre d’apprentis inscrits.

Sur les autres sujets, la concertation a abouti à une quarantaine de propositions, dont la possibilité d’être apprenti sans limite d’âge ou des aménagements de réglementations pour les apprentis mineurs.

La ministre du Travail a déjà indiqué qu’elle reprendrait l’idée de permettre à des jeunes d’entrer en apprentissage “toute l’année, de mieux les “éclairer” sur cette voie et “valoriser” les maîtres d’apprentissage.

Le gouvernement entend aussi s’appuyer sur le rapport du député européen Jean Arthuis pour favoriser les échanges d’apprentis au niveau européen (“Erasmus des apprentis”).Comment le gouvernement veut réformer l’apprentissage

Le Figaro

Hayat Gazzane
figarofr: L'apprentissage a attiré 421.700 jeunes l'an dernier.© MARTIN BUREAU/AFP L’apprentissage a attiré 421.700 jeunes l’an dernier. Après plusieurs mois de négociations avec les partenaires sociaux et les régions, le Premier ministre Édouard Philippe dévoile ce vendredi les principales mesures de la réforme de l’apprentissage. Objectif : faire de cette filière une voie d’excellence.

L’apprentissage ne doit plus être une voie de garage. C’est en tout cas ce que souhaite le gouvernement qui présente ce vendredi sa réforme visant à redorer le blason de cette filière. Le Premier ministre, Édouard Philippe, entouré de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, et de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, devrait annoncer une vingtaine de mesures, fruit de négociations difficiles et d’intenses batailles notamment entre le Medef et les régions.

Au cœur de la réforme: le transfert de la gouvernance de l’apprentissage. Cette dernière sera désormais confiée aux branches professionnelles, le Medef poussant à ce qu’il n’y ait qu’un «seul pilote» dans l’avion. Les branches seront ainsi libres d’ouvrir des centres de formation, sans l’obligation d’obtenir le feu vert de la région. Ces dernières, qui ont hurlé à «la privatisation» du système, ne sont toutefois pas entièrement écartées. Un compromis s’est finalement dessiné autour d’un contrat d’objectifs et de moyens entre les deux parties. «Nous avons accepté le principe de liberté, mais dans le cadre de conventions d’objectifs et de moyens pluriannuelles. Ces conventions fixeront les plans d’investissement et l’orientation que l’on veut donner à l’apprentissage. À cela s’ajoutera la possibilité pour une région de fermer une section d’apprentissage dont les résultats ne sont pas conformes aux attentes», explique Hervé Morin, à la tête des Régions de France, dans un entretien aux Échos. Ce dernier est aussi monté au créneau pour récupérer la compétence de l’orientation, actuellement du ressort de l’Éducation nationale, aussi partie prenante des discussions.

Une aide au permis de conduire

Autre volet de la réforme: le financement de la filière. Le gouvernement devrait acter la mise en place d’une «contribution alternance» qui remplacerait la taxe d’apprentissage. Cette nouvelle contribution pourrait représenter 0,85% de la masse salariale, répartie entre les branches professionnelles. Une fraction pourrait aller aux régions pour assurer l’égalité au sein des territoires. «Nous avons demandé, et c’était une ligne rouge absolue, que l’on ait des moyens permettant d’assurer à n’importe quel jeune de France, en zone rurale ou en quartier sensible notamment, d’accéder à l’apprentissage», explique Hervé Morin. Les régions ont par ailleurs donné leur accord au principe d’un financement des CFA (Centres de formation des apprentis) en fonction du nombre d’apprentis inscrits.

Sur les autres sujets, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a déjà fait savoir qu’elle reprendrait l’idée de permettre à des jeunes d’entrer en apprentissage toute l’année, de mieux les «éclairer» sur cette voie et de «valoriser» les maîtres d’apprentissage. Le gouvernement entend aussi s’appuyer sur le rapport du député européen Jean Arthuis pour favoriser les échanges d’apprentis au niveau européen (l’«Erasmus des apprentis»). Selon RTL, le gouvernement va également annoncer que l’État va prendre en charge 500 euros du permis de conduire des apprentis de 18 ans et plus. Cette aide devrait concerner 150 à 200.000 apprentis, selon la radio.

Pour Muriel Pénicaud, l’enjeu est de taille. Le chômage des jeunes reste très élevé et certains métiers manquent de bras. D’où la nécessité de relancer cette filière toujours à la peine, malgré les mesures de soutien prises par les gouvernements successifs. D’après les derniers chiffres de la Dares, l’apprentissage a remonté la pente en 2017 avec 421.700 apprentis dénombrés et des entrées en hausse, mais l’objectif de 500.000 apprentis, fixé il y a des années, est encore loin. Ce projet de loi, qui promet une «révolution copernicienne» selon les propos de la ministre du Travail, sera présenté «à peu près à la même date» que le projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), examiné en conseil des ministres le 18 avril. Il devrait être voté pendant l’été et entrer en vigueur en 2019

France-La réforme de l’apprentissage dévoilée vendredi

PARIS, 7 février (Reuters) – Edouard Philippe et la ministre du Travail présenteront vendredi leur réforme de l’apprentissage, prochain chantier social du quinquennat d’Emmanuel Macron avec ceux de la formation professionnelle et de l’assurance chômage.

« Dès vendredi matin avec Muriel Pénicaud, nous aurons l’occasion avec les acteurs de cette réforme (…) de faire le point dans une réunion multilatérale et de dire les pistes sur lesquelles nous sommes en train de nous mettre d’accord », a dit le Premier ministre mercredi.

Les phrases prononcées par le chef du gouvernement pouvaient laisser entendre que des pistes sur les trois versants du futur projet de loi – apprentissage, formation professionnelle et assurance chômage – seraient évoquées mais Matignon a précisé que les déclarations de vendredi ne concerneraient que l’apprentissage.

Le projet de loi sera présenté « à peu près à la même date » que le projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), examiné en conseil des ministres le 18 avril, a ajouté Edouard Philippe.

La triple réforme devrait être votée pendant l’été et entrer en vigueur en 2019.

La CGT a critiqué l’annonce par le Premier ministre des pistes de la réforme alors que des négociations sont en cours entre syndicats et organisations patronales.

« C’est inadmissible et un déni de liberté de négociation. Cela montre la faiblesse du projet gouvernemental qui essaye de gagner du temps pour empêcher que les propositions syndicales deviennent majoritaires dans la population », a dit à Reuters Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT.

La présidente de la concertation sur l’apprentissage, Sylvie Brunet, a présenté le 31 janvier une quarantaine de propositions pour faciliter l’accès à cette voie de formation que la ministre veut utiliser comme levier pour s’attaquer au chômage des jeunes.

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routardroutard                             Les ordures faisandées halal droite gauche veulent ferrer des nouveaux électeurs
CHRISTIANCHRISTIAN                     bonne idée à condition que ce soit exclusivement pour les français…..
YesYes                                  Un pouvoir d’achat retrouvé serait une bien meilleure chose !
jean claudejean claude                     il devient en effet urgent de former des jeunes au monde du travail
Il n’est pas normal que chaque années 300 000 places ne trouvent pas de personnes qualifiées
PAR TARANISPAR TARANIS                  Tiens la millionnaire de chez Danone.
miam miammiam miam                     Tous ces acteurs ne sont pas prêt à lâcher tant le gateau est savoureux. Pauvre CGT, les responsables pensent t’ils aux jeunes sans formation , sans emploi ? Dans les autre pays comment font ils ?

Vous avez demandé la police!!?..le sénile de l’intérieur vous propose:..!

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89La police de sécurité du quotidien : tournant ou rendez-vous manqué ?

Plutôt que de créer une nouvelle brigade spécialisée, le gouvernement ouvre des chantiers ambitieux dont les effets se feront attendre.Des agents de police, le 5 février à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).© PHILIPPE HUGUEN / AFP Des agents de police, le 5 février à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). La police de sécurité du quotidien (PSQ) que devait lancer le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, jeudi 8 février, sera-t-elle regardée dans dix ans comme un tournant dans l’histoire de la police française ? Ou comme un rendez-vous manqué ? Le contexte politique et social actuel est, à plusieurs égards, propice à une refonte ambitieuse de la sécurité publique. Parce que le malaise est profond au sein des forces de l’ordre qui, dans les commissariats, les brigades ou sur la voie publique, traitent de la délinquance ordinaire. Parce que les attentes sont nombreuses parmi la population. Parce que c’est un engagement de campagne du chef de l’Etat.

Alors que le précédent quinquennat a été accaparé par la lutte antiterroriste, Emmanuel Macron a promis une police « plus proche du terrain, mieux intégrée dans le tissu social des quartiers, mieux à même d’intervenir avec discernement et de traiter les problèmes de proximité ». Ce chantier s’ouvre quinze ans après l’enterrement de la police de proximité par Nicolas Sarkozy qui, ministre de l’intérieur, avait déclaré : « La police de proximité est là pour prévenir mais, si elle est faite au détriment du travail d’investigation et d’interpellation, elle ne sert à rien… »

Le basculement vers une police de l’intervention et de la répression a depuis montré ses limites. Les policiers et les gendarmes le disent, lorsqu’ils dénoncent les effets pervers d’une politique du résultat qui les pousse à faire du chiffre sans considérer la finalité de leur action. C’est multiplier les interpellations de « shiteux » ou de sans-papiers, accumuler les verbalisations d’automobilistes, en négligeant les trafics, en se détournant du travail de renseignement et des modes de régulation « douce ».

C’est aussi faire le constat d’un fossé qui se creuse entre la police et la population dans les quartiers pauvres. Régulièrement, l’actualité rappelle cette hostilité, à l’instar de la violente agression de quatre policiers au moyen de cocktails Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016, ou de l’interpellation du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en février 2017, victime d’un viol présumé au moyen d’une matraque télescopique.

Nombreux griefs

En ce sens, l’absence dans les mesures annoncées jeudi de toute réflexion sur les contrôles d’identité – dont la forme routinisée et discriminatoire est documentée – fera des déçus. Quant aux nombreux griefs sur lesquels achoppe le « malaise policier », qui vont du sentiment d’une réponse judiciaire inadaptée au manque de moyens, en passant par la lourdeur de la procédure pénale, ils ne devraient pas trouver d’issue à court terme.

Le choix de Gérard Collomb est que sa réforme « infuse » tout au long du quinquennat. S’il n’a pas cédé à la création d’une énième brigade spécialisée qui aurait prêché seule une façon de faire de la police différemment, ceux qui critiquaient le flou de la PSQ risquent d’être confortés dans leur scepticisme.

Des chantiers sont ouverts, et le gouvernement sera jugé sur ce qu’ils produiront à terme. Le recentrage des policiers sur leur cœur de métier, avec la suppression de certaines tâches, s’étalera sur plusieurs années ; la simplification de la procédure pénale sera négociée dans les prochains mois avec le ministère de la justice ; la réforme de la formation des policiers est encore incertaine et devra, pour réussir, s’affranchir des corporatismes de l’institution.

Ainsi en est-il aussi de la fin de la politique du chiffre, que promet le ministre de l’intérieur. Si l’évaluation de l’action de la police par la population, et l’association des maires à la définition de stratégies locales de lutte contre la délinquance ne restent pas des vœux pieux, elles feront date.

Gérard Collomb présente la police de sécurité du quotidien : ce qu’il faut retenir des annonces du ministre de l’Intérieur

Jour J pour la police de sécurité du quotidien: Gérard Collomb lève le voile jeudi sur cette réforme promise par le candidat Macron, dans une interview au « Monde », avant de s’exprimer devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité, dans le grand amphithéâtre de l’Ecole militaire, à Paris.

Gérard Collomb, à la sortie de l\'Elysée, à Paris, le 17 janvier 2018. 
Gérard Collomb, à la sortie de l’Elysée, à Paris, le 17 janvier 2018.  (LUDOVIC MARIN / AFP)
avatarfranceinfo avec AFPFrance Télévisions

C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le ministre de l’Intérieur a dévoilé les contours de la police de sécurité du quotidien (PSQ), jeudi 8 février, dans un entretien au Monde (article payant). Evoquant un « nouvel état d’esprit », Gérard Collomb promet la « fin de la politique du chiffre » et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français. Voici ce qu’il faut retenir des annonces du locataire de la place Beauvau.

A quoi ressemblera cette police ?

Trente quartiers difficiles bénéficieront de « moyens supplémentaires » d’ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien, a annoncé Gérard Collomb : « Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs », sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées. D’ici un an, ils recevront 600 effectifs supplémentaires et des moyens matériels fléchés.

Par ailleurs, le ministre annonce la création de 10 000 postes entre 2018 et 2022.

Quels sont les quartiers concernés ?

Ces quartiers de « reconquête républicaine », selon l’expression du ministre, sont, du côté de la police, ceux de Trappes (Yvelines), des Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), du Mirail à Toulouse, du Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, du Gros saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et des Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis).

Du côté de la gendarmerie, 20 départements – essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France, parmi lesquels l’Ain, l’Hérault ou le Calvados – disposeront de 500 renforts, ajoute Gérard Collomb, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.

Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus ». 

Police de sécurité du quotidien: trente quartiers ciblés et un « nouvel état d’esprit »

AFP
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, lors d'une visite à la gendarmerie de Libourne le 17 novembre 2017

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, lors d’une visite à la gendarmerie de Libourne le 17 novembre 2017              afp.com/MEHDI FEDOUACH

Paris – Davantage de moyens dans des quartiers difficiles et un « nouvel état d’esprit » plus proche de la population: Gérard Collomb dévoile jeudi la police de sécurité du quotidien (PSQ), réforme promise par le candidat Macron et très attendue par les élus et les forces de l’ordre.

Dix mois après son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur s’exprimera à 15H00 devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité à l’Ecole militaire, à Paris. Mais, avant même cette grand-messe, il a donné les grandes lignes de la PSQ.

« C’est surtout une méthode de travail, un nouvel état d’esprit pour l’ensemble des forces« , a-t-il indiqué dans un entretien au Monde, promettant une « plus grande présence sur le terrain » pour policiers et gendarmes.

D’ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieront ainsi de « moyens supplémentaires » – un renfort de 15 à 30 policiers à chaque fois -, sans pour autant que soient constituées de nouvelles brigades spécialisées.

Ces quartiers de « reconquête républicaine » sont ciblés en zone police: entre autres, Trappes (Yvelines), Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg ou les quartiers nord de Marseille.

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts. Le ministre veut porter le nombre de « brigades de contact » à 250 unités d’ici la fin 2018: expérimentées depuis mars 2017 par la gendarmerie, elles visent aussi à assurer une plus grande proximité avec la population.

Proclamant la « fin de la politique du chiffre« , le ministre de l’Intérieur propose même « que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques« . Il évoque ainsi le recours à des enquêtes de satisfaction.

Pour apaiser les relations parfois tendues entre police et population, en particulier les jeunes, M. Collomb a annoncé en outre, dans un entretien au site du Point, que le nombre de caméras-mobiles ou caméras-piétons – accrochées sur le torse de l’agent en patrouille – dispositif lancé sous le précédent quinquennat, serait multiplié par quatre pour atteindre 10.000 chez les forces de l’ordre d’ici à 2019.

Ce dispositif constitue une alternative à la délivrance de récépissés lors des contrôles d’identité. Ces récépissés sont pourtant réclamés par les associations de défense des libertés.

Le ministre a également précisé que 60.000 tablettes numériques et smartphones seraient confiés aux gendarmes d’ici à 2020, ainsi que 50.000 chez les policiers, pour un accès rapide et direct aux fichiers de la délinquance.

– « Affaire Théo » et grogne policière –

La PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, est née dans le contexte brûlant de « l’affaire Théo » – le viol présumé à la matraque d’un jeune homme lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois – et du mouvement de grogne des policiers après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016.

En octobre dernier, le chef de l’Etat promettait une « nouvelle doctrine, qui constituera notre référence en matière de sécurité publique pour les années à venir« .

Avec une volonté: ne pas ressusciter la police de proximité, cette « pol prox » devenue le symbole de l’échec de la politique sécuritaire du gouvernement Jospin et un épouvantail pour la droite.

Mais, si elle affirme des principes et dégage des moyens, la PSQ recycle aussi des mesures déjà lancées.

Ces derniers mois, elle a d’ailleurs suscité chez les élus et les forces de l’ordre autant d’attentes que d’interrogations.

Des dizaines de communes (Aulnay-sous-Bois, Lille, Grenoble, Toulouse, etc.) se sont portées candidates, avec bien souvent l’espoir de glaner des effectifs supplémentaires au regard des 10.000 créations de postes annoncées.

Au sein des forces de l’ordre, d’aucuns craignent que les annonces ministérielles ne se limitent notamment à labelliser « PSQ » des mesures ou chantiers déjà actés, comme la forfaitisation des amendes pour consommation de cannabis.

Pour les syndicats policiers, les grandes ambitions ont déjà été mises à mal par une concertation en pointillés.

Gérard Collomb fait au contraire valoir l’envoi d’un questionnaire aux 250.000 policiers et gendarmes. Quelque 70.000 y ont répondu pour réclamer, sans surprise, moins de contraintes administratives et plus de travail de terrain.

Police de sécurité du quotidien : trente quartiers ciblés et un “nouvel état d’esprit”

Gregory DANEL

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, lors d’une visite à la gendarmerie de Libourne le 17 novembre 2017© AFP/Archives MEHDI FEDOUACH

Davantage de moyens dans des quartiers difficiles et un “nouvel état d’esprit” plus proche de la population: Gérard Collomb dévoile jeudi la police de sécurité du quotidien (PSQ), réforme promise par le candidat Macron et très attendue par les élus et les forces de l’ordre.

Dix mois après son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur s’exprimera à 15H00 devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité à l’Ecole militaire, à Paris. Mais, avant même cette grand-messe, il a donné les grandes lignes de la PSQ.

“C’est surtout une méthode de travail, un nouvel état d’esprit pour l’ensemble des forces”, a-t-il indiqué dans un entretien au Monde, promettant une “plus grande présence sur le terrain” pour policiers et gendarmes.

D’ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieront ainsi de “moyens supplémentaires” – un renfort de 15 à 30 policiers à chaque fois -, sans pour autant que soient constituées de nouvelles brigades spécialisées.

Ces quartiers de “reconquête républicaine” sont ciblés en zone police: entre autres, Trappes (Yvelines), Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg ou les quartiers nord de Marseille.

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts. Le ministre veut porter le nombre de “brigades de contact” à 250 unités d’ici la fin 2018: expérimentées depuis mars 2017 par la gendarmerie, elles visent aussi à assurer une plus grande proximité avec la population.

Proclamant la “fin de la politique du chiffre”, le ministre de l’Intérieur propose même “que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques”. Il évoque ainsi le recours à des enquêtes de satisfaction.

Pour apaiser les relations parfois tendues entre police et population, en particulier les jeunes, M. Collomb a annoncé en outre, dans un entretien au site du Point, que le nombre de caméras-mobiles ou caméras-piétons – accrochées sur le torse de l’agent en patrouille – dispositif lancé sous le précédent quinquennat, serait multiplié par quatre pour atteindre 10.000 chez les forces de l’ordre d’ici à 2019.

Ce dispositif constitue une alternative à la délivrance de récépissés lors des contrôles d’identité. Ces récépissés sont pourtant réclamés par les associations de défense des libertés.

Le ministre a également précisé que 60.000 tablettes numériques et smartphones seraient confiés aux gendarmes d’ici à 2020, ainsi que 50.000 chez les policiers, pour un accès rapide et direct aux fichiers de la délinquance.

“Affaire Théo” et grogne policière

La PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, est née dans le contexte brûlant de “l’affaire Théo” – le viol présumé à la matraque d’un jeune homme lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois – et du mouvement de grogne des policiers après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016.

En octobre dernier, le chef de l’Etat promettait une “nouvelle doctrine, qui constituera notre référence en matière de sécurité publique pour les années à venir”.

Avec une volonté: ne pas ressusciter la police de proximité, cette “pol prox” devenue le symbole de l’échec de la politique sécuritaire du gouvernement Jospin et un épouvantail pour la droite.

Mais, si elle affirme des principes et dégage des moyens, la PSQ recycle aussi des mesures déjà lancées.

Ces derniers mois, elle a d’ailleurs suscité chez les élus et les forces de l’ordre autant d’attentes que d’interrogations.

Des dizaines de communes (Aulnay-sous-Bois, Lille, Grenoble, Toulouse, etc.) se sont portées candidates, avec bien souvent l’espoir de glaner des effectifs supplémentaires au regard des 10.000 créations de postes annoncées.

Au sein des forces de l’ordre, d’aucuns craignent que les annonces ministérielles ne se limitent notamment à labelliser “PSQ” des mesures ou chantiers déjà actés, comme la forfaitisation des amendes pour consommation de cannabis.

Pour les syndicats policiers, les grandes ambitions ont déjà été mises à mal par une concertation en pointillés.

Gérard Collomb fait au contraire valoir l’envoi d’un questionnaire aux 250.000 policiers et gendarmes. Quelque 70.000 y ont répondu pour réclamer, sans surprise, moins de contraintes administratives et plus de travail de terrain.

Police de sécurité du quotidien: des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

Police de sécurité du quotidien: des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

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Le Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb s’est exprimé ce jeudi quant à la réforme sur la police de sécurité du quotidien. 30 quartiers difficiles devraient notamment bénéficier de moyens supplémentaires.

Trente quartiers difficiles bénéficieront de « moyens supplémentaires » d’ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ce jeudi dans un entretien au Monde.

La PSQ officiellement lancée

« Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs », sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, a affirmé le ministre, avant de lancer officiellement la PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, cet après-midi à l’Ecole militaire à Paris.

Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus ».

Des quartiers ciblés

Ces quartiers de « reconquête républicaine », selon l’expression du ministre, sont ciblés en zone police: entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis).

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.

La fin de la politique du chiffre

Qualifiant la PSQ de « méthode de travail » et de « nouvel état d’esprit », Gérard Collomb promet la « fin de la politique du chiffre » et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français.

« Nous ne serons plus dans une politique du chiffre (…) Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d’enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », a-t-il avancé.

Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu’ils « appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, le relation avec la population ».

Police de sécurité du quotidien : des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

Police de sécurité du quotidien : des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles
@ XAVIER LEOTY / AFP

Quinze à trente policiers seront notamment nommés en renfort dans ces différents quartiers, à indiqué jeudi le ministre de l’Intérieur.

Trente quartiers difficiles bénéficieront de « moyens supplémentaires » d’ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb jeudi dans un entretien au Monde. Dans ces zones du ressort de la police, « quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs », sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, a affirmé le ministre, avant de lancer officiellement la PSQ cet après-midi à l’Ecole militaire à Paris.

500 renforts gendarmerie dans 20 départements. Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus ». Ces quartiers de « reconquête républicaine », selon l’expression du ministre, sont ciblés en zone police : entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis). En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.

La « fin de la politique du chiffre ». Qualifiant la PSQ de « méthode de travail » et de « nouvel état d’esprit », Gérard Collomb promet la « fin de la politique du chiffre » et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français. « Nous ne serons plus dans une politique du chiffre […] Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d’enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », a-t-il avancé.

Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu’ils « appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, le relation avec la population ».

Police de sécurité du quotidien: trente quartiers ciblés et un « nouvel état d’esprit »

Gregory DANEL
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, lors d’une visite à la gendarmerie de Libourne le 17 novembre 2017

Paris (AFP) – Davantage de moyens dans des quartiers difficiles et un « nouvel état d’esprit » plus proche de la population: Gérard Collomb dévoile jeudi la police de sécurité du quotidien (PSQ), réforme promise par le candidat Macron et très attendue par les élus et les forces de l’ordre.

Dix mois après son arrivée place Beauvau, le ministre de l’Intérieur s’exprimera à 15H00 devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité à l’Ecole militaire, à Paris. Mais, avant même cette grand-messe, il a donné les grandes lignes de la PSQ.

« C’est surtout une méthode de travail, un nouvel état d’esprit pour l’ensemble des forces », a-t-il indiqué dans un entretien au Monde, promettant une « plus grande présence sur le terrain » pour policiers et gendarmes.

D’ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieront ainsi de « moyens supplémentaires » – un renfort de 15 à 30 policiers à chaque fois -, sans pour autant que soient constituées de nouvelles brigades spécialisées.

Ces quartiers de « reconquête républicaine » sont ciblés en zone police: entre autres, Trappes (Yvelines), Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg ou les quartiers nord de Marseille.

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts. Le ministre veut porter le nombre de « brigades de contact » à 250 unités d’ici la fin 2018: expérimentées depuis mars 2017 par la gendarmerie, elles visent aussi à assurer une plus grande proximité avec la population.

Proclamant la « fin de la politique du chiffre », le ministre de l’Intérieur propose même « que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques ». Il évoque ainsi le recours à des enquêtes de satisfaction.

Pour apaiser les relations parfois tendues entre police et population, en particulier les jeunes, M. Collomb a annoncé en outre, dans un entretien au site du Point, que le nombre de caméras-mobiles ou caméras-piétons – accrochées sur le torse de l’agent en patrouille – dispositif lancé sous le précédent quinquennat, serait multiplié par quatre pour atteindre 10.000 chez les forces de l’ordre d’ici à 2019.

Ce dispositif constitue une alternative à la délivrance de récépissés lors des contrôles d’identité. Ces récépissés sont pourtant réclamés par les associations de défense des libertés.

Le ministre a également précisé que 60.000 tablettes numériques et smartphones seraient confiés aux gendarmes d’ici à 2020, ainsi que 50.000 chez les policiers, pour un accès rapide et direct aux fichiers de la délinquance.

– « Affaire Théo » et grogne policière –

La PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, est née dans le contexte brûlant de « l’affaire Théo » – le viol présumé à la matraque d’un jeune homme lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois – et du mouvement de grogne des policiers après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016.

En octobre dernier, le chef de l’Etat promettait une « nouvelle doctrine, qui constituera notre référence en matière de sécurité publique pour les années à venir ».

Avec une volonté: ne pas ressusciter la police de proximité, cette « pol prox » devenue le symbole de l’échec de la politique sécuritaire du gouvernement Jospin et un épouvantail pour la droite.

Mais, si elle affirme des principes et dégage des moyens, la PSQ recycle aussi des mesures déjà lancées.

Ces derniers mois, elle a d’ailleurs suscité chez les élus et les forces de l’ordre autant d’attentes que d’interrogations.

Des dizaines de communes (Aulnay-sous-Bois, Lille, Grenoble, Toulouse, etc.) se sont portées candidates, avec bien souvent l’espoir de glaner des effectifs supplémentaires au regard des 10.000 créations de postes annoncées.

Au sein des forces de l’ordre, d’aucuns craignent que les annonces ministérielles ne se limitent notamment à labelliser « PSQ » des mesures ou chantiers déjà actés, comme la forfaitisation des amendes pour consommation de cannabis.

Pour les syndicats policiers, les grandes ambitions ont déjà été mises à mal par une concertation en pointillés.

Gérard Collomb fait au contraire valoir l’envoi d’un questionnaire aux 250.000 policiers et gendarmes. Quelque 70.000 y ont répondu pour réclamer, sans surprise, moins de contraintes administratives et plus de travail de terrain.

Police de sécurité du quotidien : des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

Police de sécurité du quotidien : des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

C’était une promesse de campagne du candidat Macron. Le ministre de l’Intérieur présente ce jeudi dans Le Monde la «PSQ», alors qu’élus et policiers s’interrogent sur l’ampleur réelle de cette réforme présentée par le président de la République comme une nouvelle «référence en matière de sécurité publique».

Jour J pour la police de sécurité du quotidien (PSQ). Gérard Collomb présente ce jeudi cette réforme promise par le candidat Macron, qui suscite chez les élus et les forces de l’ordre autant d’attentes que d’interrogations. Dans un entretien au Monde , le ministre de l’Intérieur annonce que trente quartiers difficiles bénéficieront de «moyens supplémentaires» d’ici à janvier 2019 dans le cadre de cette «PSQ».

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«Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs», sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, affirme le ministre dans le quotidien, avant de lancer officiellement la PSQ ce jeudi après-midi à l’École militaire à Paris. Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des «territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus».

Ces territoires de «reconquête républicaine», selon l’expression du ministre, sont ciblés en zone police: entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis). En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.

La fin de la «politique du chiffre»

Qualifiant la PSQ de «méthode de travail» et de «nouvel état d’esprit», Gérard Collomb promet la «fin de la politique du chiffre» et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français. «Nous ne serons plus dans une politique du chiffre (…) Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d’enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques», avance-t-il.

Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu’ils «appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, la relation avec la population».

Si la création de la PSQ entend rapprocher les forces de l’ordre des Français, les contrôles d’identité, qui concentrent l’hostilité entre la police et les jeunes des quartiers, ne seront cependant pas supprimés. «Ils doivent être réalisés à chaque fois que cela est nécessaire, mais avec le souci d’une déontologie que nous rappelons toujours», indique le ministre. Toutefois, Gérard Collomb assure que «la révolution numérique va changer la réalité du contrôle d’identité». «Hier, il pouvait prendre quinze minutes. Avec les tablettes numériques dont nous équipons nos forces – 60.000 pour la gendarmerie, 50.000 pour la police d’ici 2019 -, il prendra deux minutes», poursuit-il.

Police de sécurité du quotidien : un vrai dispositif innovant ?
Cette police de sécurité du quotidien sera-t-elle un dispositif innovant ou un remis des tentatives passées ? Depuis la fameuse police de proximité, il y a presque 20 ans, droite et gauche s’y sont essayé. Mais personne n’a trouvé le bon dispos

«Les policiers et gendarmes sont les premiers à demander des réformes»

Au sein des forces de l’ordre, d’aucuns craignent que les annonces ministérielles se limitent à labelliser «PSQ» des mesures ou chantiers déjà actés – la forfaitisation de la consommation de cannabis ou la création d’un délit punissant le harcèlement de rue. «Ça ne peut pas être qu’un label sinon ça ne sera qu’une opération de communication, estime Céline Berthon, secrétaire générale du syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). Si on ne change aucun de nos ingrédients. Comment va-t-on être en mesure de fournir un service de meilleure qualité?»

Pour Gérard Collomb, «les policiers et gendarmes sont les premiers à demander des réformes profondes». «Il ne faut pas croire qu’ils sont satisfaits de la façon dont ils sont aujourd’hui contraints d’exercer leur métier. Ils se sont éloignés de la population et cet éloignement est vécu difficilement. Ils vivent mal de passer sept heures au bureau à remplir des papiers pour une heure sur le terrain. La réforme va donc répondre à leurs aspirations. En particulier, en matière de procédure pénale», ajoute-t-il à l’adresse des forces de l’ordre.

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La PSQ «se fera avec les élus ou ne se fera pas», argue par ailleurs le ministre de l’Intérieur. «Beaucoup de polices municipales se sont professionnalisées, la vidéoprotection est devenue un outil indispensable. C’est pourquoi j’ai demandé aux responsables locaux de la police et de la gendarmerie de contacter dans les deux mois à venir chacun des maires de France pour construire des coopérations renforcées localement», ajoute-t-il. Le ministre entend enfin créer un «continuum police nationale, police municipale et entreprise de sécurité privée». Deux députés sont chargés de lui faire des propositions à ce sujet. «En ce domaine, conclut-il, nous ne devons rien nous interdire».

Police de sécurité du quotidien: Gérard Collomb dévoile les premiers noms des quartiers concernés

Le ministre de l’Intérieur a dévoilé les grandes lignes de son plan dans un entretien au « Monde ».

Benoit Tessier / Reuters
Quartiers concernés, moyens… ce que prévoit la police de sécurité du quotidien.

POLITIQUE – On en sait (un peu) plus sur cette police de proximité qui ne dit pas son nom. Trente quartiers difficiles bénéficieront de « moyens supplémentaires » d’ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ce jeudi 8 février dans un entretien au Monde.

« Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs », sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, a affirmé le ministre, avant de lancer officiellement la PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, cet après-midi à l’Ecole militaire à Paris.

Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus ».

Ces quartiers de « reconquête républicaine », selon l’expression du ministre, sont ciblés en zone police: entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis).

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.

« Fin de la politique du chiffre »

Qualifiant la PSQ de « méthode de travail » et de « nouvel état d’esprit », Gérard Collomb promet la « fin de la politique du chiffre » et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français.

« Nous ne serons plus dans une politique du chiffre (…) Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d’enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », a-t-il avancé.

Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu’ils « appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, le relation avec la population ».

Strasbourg : Gérard Collomb annonce des renforts de policiers supplémentaires pour le Neuhof-Meinau

Intervention le soir du Nouvel an dans le quartier - Photo Jean-Marc Loos / © Jean-Marc Loos - Journal l'Alsace
Intervention le soir du Nouvel an dans le quartier – Photo Jean-Marc Loos / © Jean-Marc Loos – Journal l’Alsace

Promis par Emmanuel Macron, le projet de police de sécurité du quotidien vient d’être présenté par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Il prévoit 15 à 30 policiers supplémentaires dans 30 quartiers difficiles de l’Hexagone dont celui du Neuhof-Meinau à Strasbourg.

Par Judith Jung

«Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront renforcer les effectifs», d’ici 2019 dans le quartier strasbourgeois du Neuhof-Meinau a annoncé Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur dans un entretien au quotidien Le Monde. « Dans un premier temps, dès septembre 2018 et d’ici à janvier 2019, 30 quartiers de reconquête républicaine bénéficieront, en zone police, de moyens supplémentaires.[…]. Quinze à trente policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs. Cela permettra, par exemple, de réaliser davantage de patrouilles la nuit ou d’avoir une action spécifique de lutte contre le trafic de stupéfiants. »

Le ministre décrit les 30 quartiers sélectionnés comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte et où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux ». Cette police de sécurité du quotidien doit être une nouvelle méthode de travail permettant de rapprocher les forces de l’ordre et les citoyens. « Nous ne serons plus dans une politique du chiffre et du « reporting » comme par le passé. Je préfère des policiers qui prennent le temps d’enquêter pour arrêter les délinquants plutôt que de consacrer une grande partie de leur journée à faire remonter des chiffre », explique le ministre de l’Intérieur.

Police de sécurité du quotidien : « Certains quartiers devront » d’abord « être reconquis », selon le directeur de la police

Police de sécurité du quotidien : "Certains quartiers devront" d'abord "être reconquis", selon le directeur de la police
Eric Morvan, directeur général de la police nationale, a expliqué, vendredi sur franceinfo, que les effectifs supplémentaires dans le cadre de la police de sécurité du quotidien seront déployés dans les quartiers à partir du mois de septembre.

« Par quartier et en moyenne, c’est une quinzaine » de policiers qui vont être déployés dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a expliqué Eric Morvan, directeur général de la police nationale, vendredi 9 février sur franceinfo. Cette réforme promise par le candidat Emmanuel Macron après l’affaire Théo et la grogne inédite dans la police a été dévoilée par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, jeudi.

franceinfo : Les quartiers dits difficiles ont-ils été mis de côté pendant un temps ?

Eric Morvan : Il y a une diversité de situations. Il y a des quartiers où il y a une délinquance importante qui sont enkystés depuis longtemps. Certains n’ont pas encore basculés, mais il faut y apporter une attention toute particulière. Il y a des quartiers plus calmes qu’il faut accompagner, notamment dans les politiques locales de rénovation urbaine. La police locale de sécurité du quotidien a pour ambition de prendre toute la diversité de ces situations. C’est vrai que certains quartiers particulièrement difficiles devront être reconquis avant de pouvoir y développer une police de contact avec la population.

Combien de policiers vont être déployés ?

Par quartier et en moyenne, c’est une quinzaine, mais l’effort ne se situe pas uniquement à ce niveau-là. Il faut évidemment plus d’effectifs, mais il faut aussi mieux utiliser les effectifs dont nous disposons déjà. C’est l’abandon de tâches indues, la modernisation de leurs pratiques avec des outils numériques, la simplification de la procédure pénale. C’est de la disponibilité supplémentaire pour être au contact de la population.

Qu’est-ce qui va changer sur le terrain ?

La présence. Jusqu’à aujourd’hui, nous avions une police qui a glissé petit à petit vers l’urgence de l’intervention. On ne voyait les policiers que lorsqu’il y avait un souci. On a, dans ces conditions-là, une relation compliquée avec les gens que l’on côtoie. Ce que nous cherchons à faire, c’est une police de la présence, qu’elle fasse partie du paysage naturellement et pas seulement en cas de conflit.

Quand seront déployées ces polices du quotidien ?

Tout de suite. La police de sécurité du quotidien, c’est toute une série de doctrines qui vont être définies au plus près du terrain. Les effectifs supplémentaires seront déployés dans les quartiers au mois de septembre, au moment où nos promotions vont sortir des écoles de police.

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commentaires

AliciaAlicia                                       Il y a certains quartiers de Toulouse où personne ne peut entrer, pas même les pompiers ou les ambulances alors imaginez comme une police de proximité pourra le faire, personne ne peut y accéder…….. on nous raconte des histoires !

Psy KikiPsy Kiki                                   Opération marketing

A GerberA Gerber                                 les ordures musulmanes ont déjà appliqué la charia

Collombophile hésitant     L’addition des politiques de sécurité du quotidien fera-t’elle une politique quinquénale de la sécurité ? Impossible à dire, puisqu’il sera interdit de faire du chiffre.

PHILÉMON FROG                  Les gros chiffres ça impressionne mais 1,3 millions d’h/an sur les stupéfiants, pour 145 000 policiers et 100 000 gendarmes, ce n’est pas énormes (5 h/an par agent), même si évidemment tous ne sont pas affectés à cette mission. Il y a là d’excellentes mesures (retour de la police de proximité dont la suppression fut une grave faute de Sarkozy ; fin du fétichisme du chiffre instaurée par le même ; territoires ; tablettes…). Mais la lutte contre la délinquance est d’abord sociale. Et là, rien !

AlainF                                  30 quartiers sur 1000 ? Notre grand FM nous impressionneras toujours .

aloes                                      Il a toujours été dit que la démarche initiale serait expérimentale ….

Gaëtan                                 Comme d’hab’ l’annonce est belle, « YAPLUKA » . Attendons de voir les effets. Toutefois pourquoi les forces de l’ordre ont été consultées et pas la population?

MICHEL RIEUTORD           Enfin !!! La police pourra s’occuper de la criminalité

AndréAndré                          Ils peuvent tenter tout ce qu’ils veulent , ce n’est pas la Police qui est en cause !!! Tant que la justice fera preuve d’un tel laxisme vis à vis de primo-délinquants et de multi-récidivistes !!!! tout le reste n’est que blabla et branlette intellectuelle !!!
alainTalainT                          Et allez , encore un bricolage poudre aux yeux. C’est à la justice de nettoyer les rues , la police fait sont travail!
VendettaVendetta                        Et on recommence avec une police de proximité mais sous un autre nom…
Quand comprendront-ils que ça fait des années qu’il faut de la répression ?
DOMINICDOMINIC                      Sarkozy n’a jamais utiliser son Karcher ? Mais il à su supprimer des milliers de postes de policiers, gendarmes, douaniers, gardiens de prison et militaires
YakaYaka                              Il faut arrêter de photographier cet collomb, on dirait que le type sort d’un gag
DOMINICDOMINIC                     Et à aussi désorganiser les RG
wiccanswiccans                        ils vont en chi(e)r un max les pauvres!
ChristianChristian                     Travail d’arabe,mon bon Prostamol!Arabes dont vous êtes le mentor , ne l’oublions surtout jamais!!

Des nouvelles de la petite Belkaçem, fossoyeuse de l’Education Française….?

ABCDABCD                            trente quartiers ciblés et un « nouvel état d’esprit »
Le 93? les quartiers nord de Marseille? les 408 ç Besançon? etc, etc…
Le lien commun à ces quartiers serait, selon mes informations, la couleur des habitants (plutôt bien bronzés) leur religion (plutôt musulmane), leur QI (plutot inférieur a 50), leurs revenus (plutôt dans l’agriculture, production d’herbe séchées euphorisantes), d’origine plutôt diverses, (Afrique du nord, Roumanie, ….)
Bref, y a du boulot et pour longtemps!
Courage aux force de l’ordre, c’est pas gagné

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