Miracle! (il) nuit debout

Laisser un commentaire

2.0

Croissance : la France sur la voie de la guérison

LE MONDE ECONOMIE Patrick Roger

Construction de logements à Grenoble

En se risquant à diagnostiquer que « la France va mieux », le 14 avril sur France 2, lors de l’émission « Dialogues citoyens », François Hollande a déclenché une avalanche de commentaires sarcastiques ou sceptiques. « Il est difficile d’être à ce point en décalage avec l’opinion de la grande majorité des Français », a sèchement réagi celui qui se présente comme le favori, selon les enquêtes d’opinion, de la primaire de la droite pour l’élection présidentielle de 2017, Alain Juppé.

Pourtant, les récents indicateurs économiques, à commencer par le chiffre de la croissance au premier trimestre, publié vendredi 29 avril (+ 0,5 %), ne donnent pas tort au président de la République. Jamais, depuis le début de son mandat, autant de clignotants n’avaient envoyé de signaux favorables. La plupart des économistes s’accordent à y voir une réelle embellie. Fragile mais réelle.

Sur le front de l’emploi, tout d’abord. Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à Pôle emploi enregistre une diminution de 60 000 personnes au mois de mars (– 1,7 %). Un reflux significatif d’autant plus que, sur le premier trimestre, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A est en baisse de 49 500. L’année 2015 avait déjà marqué une reprise dans le secteur marchand avec la création de 82 000 emplois.

Les données publiées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) sur les embauches au premier trimestre 2016 confirment cette amélioration. Le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois progresse…

« Ça va (un peu) mieux », mais ce n’est pas la croissance ou le chômage qui le prouvent

ÉCONOMIE – Il arrive quand même à François Hollande d’avoir de la chance. Dans la même séquence, il a pu se féliciter d’un contrat d’armement « historique », des bons chiffres du chômage et d’une croissance meilleure que prévue au premier trimestre.

Alors, « ça va mieux », comme il s’en était vanté lors de ses Dialogues Citoyens sur France 2? Eh bien, tout dépend de la manière d’aborder le sujet. Si l’on se place dans la perspective de ces dernières semaines, voire de ces derniers mois, le président a raison.

Pour le comprendre, il vaut mieux sortir des chiffres du PIB ou du chômage, toujours difficiles à interpréter tant ils sont irréguliers. Il existe des indicateurs économique plus pointus, et plus fiables qui démontrent mieux l’embellie de notre économie.

Mais attention aux excès d’enthousiasme, ils risquent de vous faire tomber de haut si ces bonnes nouvelles ne se confirment pas dans la durée. La comparaison avec nos voisins européens montre que l’économie française est encore dans un triste état…

  • Les carnets de commandes se remplissent, surtout dans les service

Dans ce domaine, ce sont les indicateurs « PMI » qui servent de référence. Quand cet indice synthétique est inférieur à 50, l’activité se contracte, quand il est supérieur, elle se développe.

Selon le cabinet d’analyse économique Markit, l’indice PMI de l’Activité Globale en France s’est redressé à 50,5 en avril, contre 50 en mars, « un plus haut de 5 mois ». Cette progression est due au dynamisme de services (50,8 en avril contre 49,9 en mars). Au contraire, l’indice PMI de l’industrie manufacturière est au plus bas depuis huit mois (48,3 contre 49,6 en mars).

  • Les entreprises sont plus rentables

Oui, la politique de baisse des charges sur les entreprises porte ses fruits. Entre le CICE et le Pacte de responsabilité, cumulés avec la baisse des prix du pétrole, le taux de marge des entreprises augmente à nouveau.

Ainsi au quatrième trimestre 2015, le taux de marge des entreprises non financières a atteint 31,4 % de la valeur ajoutée, soit son plus haut niveau depuis début 2011.

Résultat, la capacité d’autofinancement des entreprises est en hausse 10 points sur un an. Fin 2015, 86,6 % des entreprises étaient capables d’autofinancer leurs investissements. Mis bout à bout, ces éléments expliquent que les défaillances d’entreprises soit en forte baisse (-10% en premier trimestre par rapport à 2015).

  • Le moral des ménages et des entrepreneurs retrouve des couleurs

Les ménages français ne sont pas convertis à l’optimiste, mais leur moral se stabilise. En avril, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle est stable pour le troisième mois consécutif. La proportion de ménages estimant qu’il est opportun de faire des achats importants n’a pas bougé non plus.

En revanche, l’opinion sur leur capacité d’épargne actuelle se redresse un peu, après avoir atteint le mois précédent son plus bas niveau depuis mars 2012.

En parallèle, l’indicateur de climat des affaires en France est aussi resté stable. Calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, il est un point au-dessus de son niveau de long terme (100). Le climat gagne deux points dans l’industrie et le bâtiment, tandis qu’il perd un point dans les services et deux points dans le commerce de détail.

  • Le BTP donne des signes encourageants

Selon l’Observatoire économique des régions, le nombre total de logements mis en chantier fin mars 2016 était de 338.700 unités sur un an, en progrès de +3,3% par rapport à mars 2015.

Ce rebond est dû à la construction de logements collectifs (immeuble) qui connait une croissance de +6,2% sur 12 mois. Les mises en chantier se fixent à 206.900 logements collectifs, au plus haut depuis 2012.

Le nombre total de logements autorisés est également en forte croissance (+8,2% sur un an) à 378.400 unités.

  • … mais il est encore trop tôt pour crier victoire

Si l’amélioration de ces indicateurs doit réjouir les Français, elle ne peut pas faire oublier que l’économie française reste dans un triste état.

« L’amélioration des chiffres du chômage est essentiellement due à la baisse du chômage des moins de 25 ans. Mais la France reste 5 points au-dessus de la moyenne européenne dans ce domaine », avertit Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque. Ce que François Hollande semblait d’ailleurs ignorer…

 

Quant au taux de chômage global, il reste non seulement à un niveau historiquement élevé, mais il stagne alors que le reste de l’Europe a entamé sa descente depuis un, voire deux ans.

https://www.google.fr/publicdata/embed?ds=z8o7pt6rd5uqa6_&ctype=l&strail=false&bcs=d&nselm=h&met_y=unemployment_rate&fdim_y=seasonality:sa&scale_y=lin&ind_y=false&rdim=country_group&idim=country:de:es:fr:it:uk&idim=country_group:eu&ifdim=country_group&tstart=1322521200000&tend=1454022000000&hl=fr&dl=fr&ind=false

Enfin, le bon chiffre du PIB demande à être confirmé. « Le fort niveau de consommation est à relativiser parce que les Français ne s’attendent pas à des hausses de revenus, détaille Christopher Dembik. La forte hausse au premier trimestre peut être rééquilibrée au deuxième trimestre. »

Lire aussi :• La croissance au premier trimestre plus élevée que prévu

• Le top 10 des pires questions en entretien d’embauche


• Sous-marins, chômage… Premières victoires du pari « Ça va mieux » de Hollande

Croissance : avec 0,5% au 1er trimestre, la France fait mieux que prévu

Par latribune.fr  |  (Avec AFP)
Michel Sapin, ministre des Finances, s'est félicité des "fruits" de l'action du gouvernement, jugeant qu'une "croissance solide a été enclenchée".
Michel Sapin, ministre des Finances, s’est félicité des « fruits » de l’action du gouvernement, jugeant qu’une « croissance solide a été enclenchée ». (Crédits : Reuters)
Les économistes, et l’Insee elle-même, tablaient sur une hausse de 0,4% du PIB au premier trimestre. La forte hausse de la consommation et la vigueur des investissements privés ont soutenu la croissance. L’Insee a également confirmé les chiffres de l’année dernière.

Dans une première estimation, l’Insee a annoncé une hausse de 0,5% du PIB au 1er trimestre. Ce chiffre est meilleur qu’attendu puisque les analystes tablaient en moyenne sur une hausse de 0,4%.

Cette performance a été permise par une forte hausse de la consommation des ménages et la poursuite de celle de l’investissement des entreprises, selon la première estimation publiée vendredi par l’Insee.

Le PIB 2015 confirmé

L’institut a confirmé dans le même temps le niveau de croissance du dernier trimestre 2015, +0,3%, ce qui fait que le produit intérieur brut de la France (PIB) a bien progressé l’an passé en moyenne de 1,2%, son niveau le plus élevé depuis 2011, après +0,2% en 2014.

Trente économistes interrogés par Reuters prévoyaient une hausse de 0,4% (prévision médiane) au 1er trimestre, leurs estimations allant de +0,1% à +0,4%. La dernière prévision de l’Insee, publiée mi-mars, était également de +0,4%, de même que celle de la Banque de France.

Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin estime qu’une « croissance solide est enclenchée, avec une consommation en forte hausse et un investissement des entreprises qui accélère ».

« Notre action porte ses fruits, nous la poursuivrons avec détermination dans les prochains mois », s’est réjoui le ministre dans une déclaration transmise à l’AFP. « C’est une croissance solide qui est enclenchée », a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté du président du groupe socialiste et apparentés au Sénat, Didier Guillaume, pour qui, pas de doute, « ça va mieux ».

Satisfaction, mais du bout des lèvres, aussi, de l’ancienne présidente du Medef Laurence Parisot.

 Un acquis de croissance substantiel

L’acquis de croissance pour 2016, à savoir la marque pour toute l’année si le PIB des trois derniers trimestres devait stagner, « est déjà de 1% à l’issue du 1er trimestre, ce qui signifie qu’avec moins de 0,4% de croissance chaque trimestre, l’objectif de 1,5% (retenu par le gouvernement) sur l’année sera atteint », ajoute-t-il.

La contribution de la demande intérieure finale à la croissance du trimestre a été positive de 0,9 point, soit un plus haut depuis le dernier trimestre 2006.

Mais celle de la variation des stocks des entreprises, qui restait sur deux trimestres solides, a été négative de 0,2 point et la contribution du commerce extérieur reste dans le rouge à -0,2 point, en raison d’un léger recul des exportations et d’une hausse des importations.

Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 1,2%, soit leur plus forte hausse depuis fin 2004, cette progression concernant tant les biens fabriqués (+2,4%), que l’énergie (+1,5% à la faveur de températures plus basses que fin 2015) et les services (+0,6%).

Les investissements privés en soutien

Ces derniers ont bénéficié notamment du rebond des dépenses dans l’hébergement-restauration, un secteur pénalisé fin 2015 par les attentats islamistes de novembre à Paris et Saint-Denis.

L’investissement global a augmenté de 0,9% grâce aux entreprises (+1,6%), dont les dépenses dans ce domaine dépassent enfin le record établi au premier trimestre 2008, avant la crise.

Celui des ménages accuse en revanche un onzième trimestre consécutif de baisse, signe que le rebond signalé dans le logement peine à se concrétiser.

Pourquoi il faut 1,5% de croissance pour faire baisser le chômage

Le seuil à partir duquel la croissance peut faire baisser le chômage dépend de la productivité de l’économie. Plus les salariés sont efficaces, plus la croissance doit être forte pour créer des emplois.

• Comment calcule-t-on le taux de croissance à partir duquel l’économie créé des emplois?

Ce taux de croissance minimum dépend de la productivité de l’économie: si les salariés d’une entreprise se mettent à produire plus dans le même laps de temps parce qu’ils sont plus efficaces, leur employeur aura besoin d’embaucher d’autant moins si son carnet de commandes se remplit. A l’échelle de l’économie toute entière, une productivité en hausse de 1% sur un an nécessite ainsi une croissance du PIB au moins égale à 1% pour que l’économie créeé des emplois. «Actuellement, nous estimons que la croissance de la productivité avoisine les 0,8% ou 0,9%. C’est à partir de ce seuil de croissance seulement que les entreprises devraient recommencer à embaucher», explique Eric Heyer, économiste à l’OFCE.

Mais créer des emplois ne signifie pas encore faire baisser le chômage. Une autre variable entre en effet en ligne de compte: la population active. Chaque année, de nouveaux salariés font leur entrée sur le marché du travail et recherchent un emploi. En 2014, l’Insee a ainsi compté 160.000 actifs de plus que l’année précédente, surtout parce que les seniors ont travaillé davantage. Cela signifie que cette année-là, le taux de chômage ne pouvait pas baisser tant que l’économie n’avait pas créé plus de 160.000 postes. «En additionnant la hausse de la population active avec celle de la productivité, on obtient le taux de croissance minimum à partir duquel le chômage peut baisser. Aujourd’hui, c’est en effet environ 1,5%», constate Jean-François Ouvrard, directeur des études chez COE-Rexecode.

• Ce chiffre est-il fiable?

Il n’y a pas de consensus total sur ce chiffre parce que la croissance de la productivité est difficile à mesurer. «Le chiffre de 0,8 ou 0,9% n’est qu’une moyenne sur plusieurs années, explique Eric Heyer. A l’intérieur même du cycle de productivité, il y a des variations. En période de crise par exemple, les entreprises françaises ne se séparent pas tout de suite de leurs salariés, ce qui fait baisser leur productivité. A l’inverse, elles ne réembauchent pas dès que la croissance repart. Notre analyse est que les entreprises n’ont pas suffisamment licencié pendant la dernière crise et que de ce fait, même si la croissance dépasse les 0,8 ou 0,9%, elles préfèreront restaurer leur productivité plutôt que d’embaucher. Nous observons que c’est actuellement plutôt autour de 1,2% de croissance que l’économie recrée des emplois».

D’autres facteurs contribuent à relativiser ce seuil fatidique. Créés sur deniers publics, les emplois aidés peuvent par exemple faire baisser le chômage sans croissance. L’emploi à temps partiel, en ce qu’il est une façon de partager le travail, contribue aussi à réduire le nombre de chômeurs pour un taux de croissance donné, mais au détriment de la qualité de l’emploi. Enfin, l’Allemagne, en créant des «mini-jobs» peu rémunérés, a par exemple remis sur le marché du travail des personnes, moins qualifiés, qui en étaient jusque là exclues. Ses gains de productivité ont de fait diminué. Berlin a ainsi fait baisser le taux de croissance à partir duquel le chômage baisse.

• Ce seuil varie-t-il dans le temps et selon les pays?

Oui, car la croissance de la productivité, comme celle de la population active, varient selon les époques et les lieux. La productivité française augmentait par exemple beaucoup plus vite par le passé. Sa croissance était encore d’environ 2% dans les années 1980. L’industrie, secteur où les gains de productivité sont plus importants que dans les services à la personne par exemple, pesait alors plus lourd dans l’économie. Il faut aujourd’hui moins de croissance pour faire baisser le taux de chômage que dans les années 1980.

La population active n’est pas moins inconstante. Si elle augmente aujourd’hui de plus de 100.000 personnes par an en moyenne, l’Insee prévoit qu’elle augmentera beaucoup moins, voire qu’elle diminuera aux alentours de 2030. Chaque emploi crée permettra alors de faire baisser le chômage. En Allemagne, la population active croît encore faiblement, mais devrait diminuer bien plus vite que chez nous. Sauf recours à l’immigration, les entreprises allemandes devraient alors éprouver encore plus de difficultés à trouver de la main d’oeuvre.

• Une productivité faible, c’est donc bon pour l’emploi?

A court terme oui, mais pas à long terme. Si une faible croissance de la productivité permet de créer rapidement des emplois, elle nuit en effet, à long terme, à la compétitivité de l’économie. «On pourrait croire que les gains de productivité sont l’ennemi de l’emploi, mais c’est tout le contraire! explique Jean-François Ouvrard. Réaliser des gains de productivité, c’est une façon de s’enrichir. Ils permettent aux entreprises de se constituer des marges, d’innover… La baisse du temps de travail ces cent dernières années n’a été possible que parce que la productivité avait fortement augmenté!»

• Est-il possible de modifier ce seuil?

Les gouvernements ont la possibilité d’enrichir la croissance en emplois. Ils le font régulièrement en allégeant le coût du travail sur les bas salaires. C’est encore l’objectif du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE). Baisser le coût du travail permet aux entreprises d’embaucher davantage pour un même carnet de commande. Mais en encourageant l’emploi des personnes les moins qualifiés aux dépens des plus qualifiées, ces politiques contribuent aussi à diminuer les gains de productivité, et donc le seuil à partir duquel l’économie crée des emplois. «Mais ces politiques sont insuffisantes, prévient Jean-François Ouvrard. S’il y a un problème de coût du travail sur les bas salaires, il faut le traiter, mais il faut aussi s’attacher à mener une politique en faveur de l’innovation pour favoriser la compétitivité de l’économie à long terme».

==================

Commentaires

PIERRE-MARIE MURAZ        Hé, ho, la gauche, ça va mieux ! à répéter tous les matins … puis prendre un anti émétique, plus un somnifère !

 

OK je sors                                  « Le chômage touche 5,5 millions de personnes, 10% de la population active » M. Roger, comment pouvez-vous écrire un ânerie pareille : la population active fait 55 millions de personnes maintenant ?

 

Guy Abeille                                5,5 millions de « chômeurs toutes catégories » ne sont pas 10% de la population active. Cette dernière (recensement 2012, derniers chiffres Insee) est de 29,6 millions ; les 5,5 millions rapportés à ce nombre représentent donc 18,5% du total. Le taux de chômage se réfère (essentiellement) à la catégorie A (aucune activité) ; il est donc, en effet, inférieur. Mais il ne faut pas confondre les deux données.

 

 thierry caron                    Bien sûr, de toute manière il fallait bien que la croissance revienne. Sauf que « croissance » ne signifie pas forcément emploi, il se peut très bien que la croissance qui vienne ne touche, comme pour la croissance internet, que quelques techniciens et ingénieurs, pendant que le reste des chômeurs restent sur le bord du chemin ! On aura alors quelques secteurs porteurs et…de plus en plus de chômeurs ! Alors quand est ce qu’on change notre logique sociale ? Jamais ? C’est ridicule…

perplexe                                     On sent à quel point il vous déplairait que la situation s’améliore…

JULIEN GUEZENNEC                Rendez-vous dans 10 ans pour juger ce quinquennat. Beaucoup regretteront leur jugement de 2016.

aloes                                             +1   Je ne cesse de le dire avec modération depuis un an , et je me fait tacler par des contradicteurs sans modération

Fais ..excuse

grand                                             Une question la consommation des ménages en hausse mais avec quel argent ????

Francky                                       C’est marrant comme tout s’arrange quand les élections arrivent. Peut être devrions nous faire des élections présidentielles tous les ans… 🙂

élu ps  :                                         baisse du chômage ,hausse de la croissance,dissolution des « nuits debout »,un à un tous les problèmes sont réglés avec fermeté et humanité.dans peu de temps le pays doit ^être prêt pour l’euro foot qui sera une superbe fête pour les français,sans compter le bonheur des jeux olympiques qui suivront.cessons de nous déchirer pour des broutilles et préparons nous pour les merveilleuses fêtes sportives à venir.

revanchard  :                             La France va ENFIN finir dans la Moyenne de croissance de l’U.E. : 1,7%, quelle performance vu les taux d’intérêts négatifs, et un endettement rapporté au PIB toujours pas dans les clous, en dessous des 3% après 3 reports consécutifs de la commission européenne, donc un endettement toujours en hausse à plus de 96%, soit plus de 2.000 milliards d’euros.

nico  :                                            les hirondelles s’accumulent enfin! avec l’Euro au T3 et son petit boost conjoncturel on devrait être en ligne fin septembre…
dilemblue  :                                  aussi bien que l’Allemagne les états-unis et le royaume-uni !
Réponse de clairvoyant :       Beaucoup mieux que les américains, puisque leur taux de +0,5% au T1 est un taux ANNUALISE ! D’un trimestre à l’autre (pour pouvoir comparer avec nous), il doit donc être de +0,1% !

gc  :                                                  vive la baisse du pétrole qui a pu libérer un peu de pouvoir d’achat aux français et ainsi augmenter la croissance par la consommation. Évidemment cela aurait pu être encore mieux avec moins d’augmentation des taxes sur ce produit !

non, le nuage n’a pas contourné la France

Un commentaire

Trente coups de cloche ont retenti peu après minuit près de Tchernobyl pour marquer le trentième anniversaire de la pire catastrophe nucléaire de l’histoire: l’explosion le 26 avril 1986 du quatrième réacteur de la centrale ukrainienne V.I. Lénine.

Les survivants se recueillent chaque année dans l‘église St. Michael de Slavutych, la ville construite après le drame pour accueillir une partie des près de 350.000 personnes évacuées de ce qui constitue toujours une zone d’exclusion.

Natalya, une ancienne salariée de la centrale, est l’une d’entre-elles: “Je rends hommage aujourd’hui à ces gens, ces employés qui travaillaient avec moi. Je rends hommage à mon fils et mon mari qui nous ont quitté”, dit-elle.

A Kiev, à une centaine de kilomètres de Tchernobyl, les commémorations vont se poursuivre toute la journée.

Si l’explosion n’a fait qu’une trentaine de victimes directes, les effets de la radioactivité auraient provoqué plusieurs milliers de morts prématurées. Le bilan humain fait toujours débat. Un rapport de l’ONU publié en 2005 évoque 4.000 décès dans les pays les plus touchés: l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie, alors républiques soviétiques. Pour l’ONG Greenpeace, la tragédie a fait 200.000 morts et contaminé de larges régions d’Europe.

Le “sarcophage” de béton bâti à la va-vite en 1986 au-dessus du réacteur accidenté menace de s‘écrouler. Une gigantesque arche en acier financée par la communauté internationale sera opérationnelle fin 2017.

VIDÉO. « Rien que le silence »: Reportage à Tchernobyl 30 ans après la catastrophe

TCHERNOBYL – [Le reportage de Sebastian Christ, journaliste au Huffington Post allemand, qui s’est rendu à Tchernobyl il y a quelques jours]. Je ne sais pas ce que je vais devoir affronter.

Là-bas, à quelques minutes à peine de voiture, habite un ennemi contre lequel on ne peut pas lutter. On ne peut pas le voir, ni le sentir, ni le goûter. Et pourtant il est partout.

Je repense à ce que raconte la lauréate du prix Nobel de littérature 2015, la Biélorusse Svetlana Aleksievitch. À ses récits sur les vétérans d’Afghanistan qui, au printemps 1986, ont été envoyés pour les travaux de déblayage du réacteur accidenté de Tchernobyl, et qui se sont mis à vomir leurs organes après deux semaines de dégradation physique, avant d’être enterrés sous des plaques de plomb comme « déchets radioactifs ».

Et c’est ainsi que je me retrouve de bon matin à Kiev, au nord de la place Maidan, et que je me sens brusquement très Allemand. La peur de l’incontrôlable s’empare de moi, la terreur de l’Apocalypse. Ça fait un peu cliché mais je me souviens de l’étrange ambiance de fin du monde qui régnait à l’époque en Allemagne.

Une atmosphère de fin du monde

Aujourd’hui encore, beaucoup de gens âgés sont persuadés que la catastrophe qui a frappé le réacteur nucléaire a entraîné une augmentation des cancers. « Avant, les gens mouraient rarement du cancer. Maintenant, on en entend parler partout », entend-on dans ma propre famille.

C’est dans l’ancienne République fédérale d’Allemagne que les réactions à la catastrophe nucléaire ont été les plus vives.

A l’inverse de ce qui s’est produit en Ukraine, dont les frontières englobent pourtant une partie de la région contaminée, y compris le réacteur lui-même. A Tchernobyl, on a continué à produire de l’électricité jusqu’en 2000. Les travailleurs s’exposaient volontairement aux radiations résiduelles dans les parties encore intactes de la centrale.

Visites dans la zone contaminée

Depuis le début du XXIe siècle, des visites guidées sont organisées dans la zone contaminée.

Le soleil brille. La température devrait grimper aujourd’hui jusqu’à 18°. Le guide accueille les nouveaux arrivants: obligation d’enfiler des chaussures solides, des vêtements à manches longues et un pantalon. Eviter, si possible, d’enlever son manteau. Ne pas quitter le chemin. Surtout, de ne pas toucher la terre sablonneuse, couleur brun sombre.

« Aujourd’hui nous ne visiterons que les zones qui n’ont été que faiblement irradiées », nous rassure le guide, un jeune Ukrainien aux cheveux courts et foncés. Il a tendance à faire de l’humour noir. « Naturellement, il y a des endroits qui ont été plus fortement irradiés », explique-t-il, « mais ils sont réservés aux chercheurs. Et peut-être à quelques touristes russes. »

Je ris. J’ai le sentiment que je dois en rire.

« Le sable est empoisonné maintenant. »

La catastrophe de Tchernobyl a eu lieu voilà exactement trente ans. À 1 h 23, le 26 avril 1986, un exercice de réaction d’urgence mal mené a déclenché une explosion qui a entièrement détruit le réacteur numéro quatre du complexe de production électrique.

Les nuages radioactifs ont dérivé à travers l’Europe et contaminé les sols, même à des milliers de kilomètres. Encore aujourd’hui, il est déconseillé de cueillir des champignons dans certaines régions du sud de l’Allemagne.

À l’époque j’étais si jeune que n’allais pas encore à l’école. Et pourtant, chez moi, en Hesse, j’avais ressenti la soudaine panique qui s’était abattue sur le salon de nos voisins quand l’annonce d’un accident nucléaire d’envergure encore inconnue était apparue sur les écrans de télévision.

Tchernobyl a été le premier évènement de l’Histoire du monde qui a eu de l’influence sur ma vie. Nous avions dorénavant l’interdiction de jouer dans les bacs à sable des environs. J’ai demandé pourquoi à la mère de mon meilleur ami.

« Le sable est empoisonné maintenant, et il va le rester longtemps », a-t-elle répondu. « Quand est-ce qu’il ne sera plus empoisonné? » ai-je demandé. « Peut-être que jamais. »

Nous sommes allés faire du vélo dans la rue (mon père venait d’enlever les roulettes de ma bicyclette). Nous avons bricolé des mégaphones avec des rouleaux de PQ vides, et nous nous en sommes servis pour avertir les autres enfants du voisinage du poison invisible.

Symboles de l’atome au jardin d’enfant

Au jardin d’enfant, j’assemblais des blocs de construction pour reproduire le symbole de l’atome que j’avais vu au journal télévisé. Les maîtresses étaient terrifiées de voir à quel point de petits mômes avaient soudain acquis une conscience politique.

J’ai gardé très longtemps en moi le bruit du crépitement des compteurs Geiger. C’était aussi l’un des trucs que l’on entendait tout le temps à la télé à l’époque.

Et soudain, à plus de cent kilomètres au nord de Kiev, le revoilà. Ce crépitement du compteur que le guide a apporté avec lui.

Finalement, un signal d’alarme retentit: le terrain sablonneux brun sombre devant le jardin d’enfant abandonné près de la ville de Tchernobyl irradie encore plus de dix microsieverts. Un chiffre presque soixante-dix fois plus élevé que les moyennes observées dans les grandes villes européennes.

Il y a encore des gens qui vivent à Tchernobyl

Les rues ont été décontaminées grâce au travail laborieux de centaines de milliers de personnes. Dans la ville même, un réseau de tuyauteries aériennes alimente les habitants en eau fraîche. Une pensée me traverse l’esprit: « S’il y a vraiment des gens qui vivent ici, ils doivent vraiment se sentir comme des astronautes. »

Et, en effet, plusieurs milliers de travailleurs vivent ici, responsables entre autres de la mise à la ferraille des trois réacteurs de Tchernobyl qui n’avaient pas été détruits. La centrale est à dix minutes de voiture. C’est notre prochain arrêt.

Les ouvriers travaillent au démantèlement des installations, mais pas plus de quinze jours d’affilée. Nous en rencontrons un groupe qui prend sa pause du déjeuner. Ils marchent les uns derrière les autres, sans jamais quitter la nouvelle route asphaltée.

Dans la zone irradiée, c’est le royaume des animaux

Dans un des chenaux d’alimentation de l’ancien bassin des eaux de refroidissement nagent des milliers de truites. Vues du dessus, elles font penser à un banc de guppys dans un aquarium.

Au milieu du banc, un silure de plus de deux mètres de long fait sa ronde. Ici, les poissons peuvent proliférer sans être dérangés: il ne viendrait à l’idée de personne de venir pêcher dans le coin. Dans les bois contaminés, d’innombrables meutes de loups se sont acclimatées. Il y a même de nouveau des ours dans les parages.

Nous approchons du réacteur accidenté par une longue route en courbe. A 200 mètres du bâtiment, nous avons le droit de nous arrêter ici quelques minutes. Puis le guide nous presse de remonter dans le bus.

Dans les jours qui ont suivi l’explosion, le nuage radioactif a d’abord dérivé vers le nord. Les premières pluies sont tombées sur une région longeant la frontière actuelle entre l’Ukraine et la Biélorussie. C’est là qu’aujourd’hui encore se trouvent les zones les plus fortement contaminées.

Traversée de la ville-fantôme

Pripet en fait partie. La ville avait été construite en 1970 pour les travailleurs de la centrale nucléaire.

Cinquante mille personnes vivaient ici, dans une aisance relative: elles étaient bien payées, et même sous le règne de l’économie de pénurie soviétique, on trouvait dans les magasins de la ville tout ce dont les citoyens du reste de pays ne pouvaient que rêver.

Pendant des jours entiers, les habitants de Pripet ont été laissés dans l’ignorance de la gravité de l’accident. Ils étaient en train de se préparer aux réjouissances de la Fête du Travail quand des soldats ont débarqué, et leurs ont ordonné de ne prendre avec eux que leurs possessions les plus essentielles.

Il n’était question que de devoir passer quelques jours ailleurs.

Mais ils n’ont eu droit de revenir que quelques minutes, plusieurs mois plus tard, pour récupérer leurs effets. Aujourd’hui, Pripet est une ville fantôme.

Un mémorial à l’ère de l’atome. Ici, l’humanité fait désormais partie de l’Histoire à cause de ses propres défaillances.

https://www.instagram.com/p/BDyWJ1XPR-d/embed/captioned/?v=6Notre visite commence sur la place centrale, bordée des trous béants des ruines de béton. « Là-bas, c’était l’hôtel, ici le restaurant. Les Soviétiques avaient un côté très pratique: le nom du restaurant, c’était ‘Restaurant’ », commente le guide.

Des lampadaires bizarrement disloqués rouillent le long des rues. Un chien sauvage court entre les immeubles en préfabriqué. Il n’y a plus aucune trace de vie humaine, excepté les minibus de touristes qui passent régulièrement par ici.

https://www.instagram.com/p/BDyVm0GvR9L/embed/captioned/?v=6Les rues sont recouvertes de mousse et les racines des arbres percent l’asphalte. La Nature contaminée s’empare de nouveau, peu à peu, de la ville que les hommes avaient construite ici. Tout ce que les habitants ont dû laisser est éparpillé dans les immeubles à l’abandon.

Les décombres de la civilisation, parfois réarrangés par les touristes pour que ça rende mieux sur les photos.

Ce jour-là, même le bruit des oiseaux a quelque chose d’oppressant: on les entend d’autant mieux qu’il n’y a absolument rien d’autre à entendre. Plus de cris d’enfants. Pas de bruits de moteur, pas de voix, pas de musique.

Rien que le silence.

En beaucoup d’endroits, on peut encore constater que Pripet a dû être jadis un lieu de vie agréable et même joli. Un endroit que les habitants n’ont pas dû quitter de bon cœur. Avec un parc d’attractions décoré avec amour, qui devait être inauguré le 1er mai 1986 et dont les installations pourrissent désormais au soleil.

https://www.instagram.com/p/BDyVIx_PR8Z/embed/captioned/?v=6Nous visitons un stade de foot qu’on ne peut plus identifier que grâce à ses tribunes: l’aire de jeu a depuis longtemps été transformée en petite forêt, avec des bouleaux aux troncs minces qui s’élancent vers le ciel. Un jeune couple d’Italiens dans notre groupe fait des selfies sur les banquettes pourries: des baisers sur fond de ruines.

Dans une vieille piscine, nous marchons sur des tessons de céramique. Peut-être serons-nous les derniers humains à pouvoir nous balader dans le gymnase adjacent. Le toit n’est plus étanche. Une odeur de moisissure et de putréfaction flotte dans l’atmosphère, tandis que les lattes en bois du plancher se décomposent lentement.

Est-il possible qu’en cet endroit des enfants à peine plus vieux que moi aient pu suivre leurs cours de gym?

Et de quoi me souviendrais-je encore, si j’avais dû quitter mon pays natal à six ou sept ans, sans jamais pouvoir y retourner? Les enfants qui ont vécu cela sont-ils des « réfugiés de l’atome »?

Le chauffeur du bus fait tourner le moteur. Les autres attendent. L’Allemand du groupe s’est promené dans Pripet contaminée plus longtemps que tous les autres.

Je sais que je dois m’en aller.

Je sais aussi que je serais volontiers resté.

Et cette fois-ci, ce n’est pas l’envie de l’Apocalypse.

C’est juste la conviction qu’ici, il est possible d’apprendre beaucoup de choses utiles pour notre avenir.

Ce blog, publié à l’origine sur le Huffington Post allemand, a été traduit par Uta Becker pour Fast for Word<.

Lire aussi : • BLOG – La conférence environnementale le jour « anniversaire » de Tchernobyl: plus qu’un symbole

• Tchernobyl, le Pompéi soviétique

30 ans de Tchernoby

Le mardi 26 avril, à 20 h 30, au cinéma Utopia de Toulouse, pour les « 30 ans de Tchernobyl », projection-débat avec les Amis de la Terre autour du film-documentaire de Micha Patault et Sarah Irion Are Vah !

Trente ans après Tchernobyl et cinq ans après Fukushima, la ligne politico-industrielle du nucléaire français n’a pas changé d’un iota et dans une véritable fuite en avant, le groupe AREVA, soutenu par l’État et EDF, poursuit à grand frais ses projets : en Finlande, à Flamanville, au Royaume-Uni mais aussi en Chine et en Inde où la construction prévue de six EPR, en bord de mer sur une zone sismique, suscite une très forte hostilité de la population.

Les leçons de Fukushima et de Tchernobyl

Yann Verdo / JournalisteL’accident nucléaire 11 mars 2011 Fukushima déplacé seul 160.000 personnes. Il tôt contamination traduira hausse cancers, notamment thyroïde.
  • L’accident nucléaire du 11 mars 2011 à Fukushima aura déplacé à lui seul 160.000 personnes. Il est encore trop tôt pour dire si la contamination se traduira par une hausse des cancers, notamment de la thyroïde.

Trente ans après la catastrophe de Tchernobyl, cinq ans après celle de Fukushima, nombre d’études scientifiques ont cherché à mesurer l’impact d’un accident nucléaire.

Vendredi, cela fera cinq ans jour pour jour que le tsunami consécutif à un séisme au large provoquait l’emballement et l’explosion de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Un « anniversaire » qui, hasard du calendrier, se doublera le 26 avril de celui des trente ans de Tchernobyl. Avec le recul, que peut-on dire de l’impact d’un accident nucléaire majeur sur les plans écologique, sanitaire et social ? Passage en revue des principales conclusions.

. Des populations animales décimées

Les deux courtes vidéos d’Anders Moller, du laboratoire Ecologie systématique et Evolution (université Paris-Sud), sont saisissantes. Chacune montre un coin de campagne de la région de Fukushima. Les images sont quasi les mêmes. Seule la bande-son ­diffère : dans la vidéo tournée en zone non contaminée, on entend des chants d’oiseaux ; dans l’autre, un silence assourdissant. Un silence de mort.

De fait, une étude réalisée à Fukushima sur les oiseaux a montré que la quinzaine d’espèces présentes dans une zone contaminée avait un taux de survie de 30 %, bien inférieur à celui prévalant dans une zone saine. Même dans les cas où l’irradiation ne provoque pas de maladies mortelles, les populations de diverses espèces animales (oiseaux ou autres) peuvent s’amenuiser rapidement, jusqu’à disparaître tout à fait. Qu’un petit rongeur souffre par exemple de cataracte, l’une des maladies radio-induites constatées chez les liquidateurs de Tchernobyl, et ses chances de trouver un(e) partenaire pour se reproduire diminuent considérablement.

Cependant, l’impact d’un accident nucléaire sur la faune et la flore reste difficile à évaluer. Un point, notamment, fait polémique. Les études de terrain conduites à Tchernobyl ont montré une sensibilité de la faune et de la flore aux radiations de 5 à 10 fois plus forte que ne l’indiquaient les expériences en laboratoire. Pourquoi ce décalage ? La raison en est probablement, explique Jean-Christophe Gariel, directeur de l’environnement à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), que les études de terrain sous-estiment la dose réellement absorbée. En particulier, seule la contamination externe, liée à l’exposition aux rayons ionisants, est prise en compte. La contamination interne provoquée par l’inhalation ou l’ingestion de substances contaminées est ignorée. A Fukushima, une nouvelle étude, réalisée l’an dernier par l’IRSN et le laboratoire d’Anders Moller, s’est attachée à évaluer la dose totale (interne et externe). Portant encore une fois sur les oiseaux, elle a montré que 90 % des 57 espèces passées au crible avaient été exposées à un débit de dose supérieur à 40 micrograys par heure, seuil au-delà duquel la reproduction peut-être altérée.

. Des Cancers thyroïdiens en hausse

De toutes les maladies radio-induites – cancers endocriniens, leucémies, troubles cardio-vasculaires, cataractes… –, Elisabeth Cardis (du Centre de recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone) et Jean-René Jourdain (de l’IRSN) se sont attachés au cancer de la thyroïde chez l’enfant. La thyroïde, tout particulièrement au très jeune âge, est en effet l’un des organes humains les plus radiosensibles.

S’agissant de Tchernobyl, leurs conclusions ne laissent guère de doute. Il suffit de superposer les cartes relatives à la distribution géographique des doses et à l’incidence des cancers de la thyroïde pour constater que l’explosion du 26 avril 1986 a provoqué dans les années qui ont suivi une montée en flèche de cette pathologie. Entre 1986 et 2005, plus de 6.800 cas de cancer de la thyroïde ont été recensés dans les trois ­ex-Républiques soviétiques (Biélorussie, Ukraine et Russie) les plus touchées. Ce cancer ­présentant un très bon taux de survie, ces 6.800 cas n’ont heureusement débouché sur presque aucun décès.

Mais le bilan sanitaire de Tchernobyl n’en est pas moins lourd. Il a été certainement aggravé par l’état de délabrement et l’impéritie des dirigeants de l’Union soviétique d’alors. Aucun dépistage systématique n’a été mis en place ; surtout, on n’a pas fait distribuer aux petits Biélorusses et Ukrainiens des comprimés d’iode pour saturer leur thyroïde et l’empêcher ainsi de s’intoxiquer : dans nombre de cas, les cancers ont été provoqués par l’ingestion de lait contenant de l’iode radioactif.

Le Japon des années 2010 n’est pas l’Union soviétique des années 1980, et le bilan sanitaire de Fukushima sera sans doute moins lourd. Le Japon a notamment pris toutes les mesures nécessaires (restrictions à la commercialisation, entre autres) pour éliminer un maximum de sources de contamination interne. Il a aussi mis en place un dépistage systématique, les 360.000 enfants de 0 à 18 ans de la préfecture de Fukushima devant subir des radiographies régulières. Les premières données, portant sur la période 2011-2014, ne sont pas conclusives. Le cancer de la thyroïde ayant un délai de latence très long (au moins 3 ans), il faut attendre, avant de se prononcer, que les phases ultérieures de la campagne de dépistage aient mis en lumière, ou pas, une hausse de l’incidence.

. Des déplacés inégalement traités

La « triple catastrophe » du 11 mars 2011 (séisme/tsunami/accident nucléaire) a déplacé au total 340.000 personnes, dont 160.000 pour le seul accident nucléaire qui a contaminé près de 1.800 km2 de terrains. Mais celui-ci a eu des conséquences sociales plus lourdes que le tsunami, analyse Reiko Hasegawa, chercheuse associée au Medialab de Sciences po Paris. Ce déséquilibre se lit notamment dans le nombre de décès indirects – suicides, maladies aggravées par l’absence de soins… – imputables à l’un et l’autre : il est 1,5 fois plus élevé pour l’accident nucléaire. 90 % des presque 2.000 décès indirects qui lui sont liés concernaient des personnes âgées de plus de 65 ans. Ce sont également elles, en très grande majorité, qui ont accepté de revenir dans les trois villes pour lesquelles l’ordre d’évacuation a été levé. Une forme de retour non durable puisque ces seniors, d’ici à quelques années, auront besoin des soins de jeunes actifs (médecins, infirmiers, etc.) qui, eux, n’ont pas souhaité revenir.

Pour la chercheuse de Sciences po, cette différence d’impact tient à la façon dont les déplacés ont été gérés par les pouvoirs publics. Alors que les victimes du tsunami ont eu le choix entre reconstruire leur maison sur les ruines de l’ancienne ou refaire leur vie ailleurs, celles de l’accident nucléaire ne se sont pas vu offrir d’autre possibilité que de revenir dans leur lieu d’origine, une fois la zone décontaminée. Mais les polémiques anxiogènes liées à la question des seuils de décontamination (lire ci-dessous) ont divisé les personnes concernées par un possible retour, ce qui a aggravé la destruction des solidarités familiales ou communautaires observée dans toute catastrophe

Pour aller plus loin

ANALYSE Tchernobyl : la grande remise en question
> A Fukushima et Tchernobyl, la nature a repris ses droits

Tchernobyl a-t-il provoqué des cancers en France ?

LE MONDE Gary Dagorn

Une jeune femme enceinte contrôle les légumes d'une épicerie à l'aide d'un appareil scientifique de mesure de radioactivité lui permettant de vérifier qu'aucune contamination radioactive n'apparaisse sur ces produits de consommation, le 16 mai 1986, à Strasbourg, suite à l'accident de Tchernobyl.

Le « nuage radioactif » venu d’Ukraine ne s’est certes pas arrêté à la frontière, comme l’assuraient avec aplomb les autorités françaises dans la foulée de l’accident nucléaire qui secoua l’Europe le 26 avril 1986, mais il n’a eu que peu de conséquence sanitaire, contrairement à la croyance populaire ancrée depuis trente ans.

Pourquoi ? Deux éléments permettent d’expliquer les faibles conséquences sanitaires : le niveau de contamination des sols et de l’air en France et l’amélioration du diagnostic du cancer de la thyroïde.

La contamination radioactive en France est restée faible

Le survol du nuage radioactif de Tchernobyl du 30 avril au 3 mai a diffusé dans l’air et sur les sols français un certain nombre d’éléments radioactifs tels que l’iode 131 ou le césium 137. Une reconstitution des dépôts de césium 137 réalisée d’après les relevés de mai 1986 montre que la France a été inégalement touchée par ces dépôts. Les deux tiers ouest du pays ont une radioactivité comprise entre 0 et 2 000 becquerels par mètre carré (Bq/m²), tandis que tout l’est français monte à des taux allant de 2 000 à 20 000 Bq/m², certaines zones allant jusqu’à 40 000 Bq/m².

Les relevés sur les aliments (légumes, viande, lait, etc.) ont montré une radioactivité allant jusqu’à 1 000 Bq/kg, selon le Service central de protection contre les rayonnements ionisants. L’association Criirad assurait quant à elle avoir relevé à l’automne 1987 une radioactivité de 24 000 Bq/kg dans certains champignons.

Si de tels taux sont supérieurs aux taux de radioactivité naturels, ils restent toutefois très faibles et insuffisants pour poser un problème sanitaire. A titre de comparaison, la radioactivité naturelle dégagée par un corps humain de 70 kg est d’environ 8 500 becquerels. Nous recevons donc plus de radioactivité naturelle provenant de trois corps humains avoisinants qu’en ingérant un kilogramme de champignons parmi les plus contaminés de France en 1987.

Certains endroits en France restent toutefois plus radioactifs que la moyenne en raison de dépôts accumulés. C’est le cas de certaines zones montagneuses des Alpes, où la Criirad a mesuré une radioactivité allant jusqu’à 154 000 Bq/m². Une exposition de plusieurs heures à une telle radioactivité se traduit par une dose non négligeable équivalente à plusieurs semaines de radioactivité naturelle.Il y a plus de cancers de la thyroïde car nous savons mieux les diagnostiquer

Le bilan sanitaire de l’accident de Tchernobyl est très difficile à établir. Le territoire français ayant été exposé à des niveaux faibles de radioactivité, il est très compliqué de lier les dépôts radioactifs causés par Tchernobyl avec une explosion du nombre de cancers, et notamment du cancer de la thyroïde, cette glande située à la base du cou fixant l’iode radioactif émis lors d’accidents nucléaires.

Ce cancer, relativement rare il y a 25 à 30 ans, a beaucoup augmenté depuis, en France et dans le monde, atteignant dans l’Hexagone une progression annuelle des cas de 7 %. En 2015, on a diagnostiqué 10 100 nouveaux cas de cancers de la thyroïde (7 317 chez les femmes et 2 783 chez les hommes), selon l’Institut de veille sanitaire (InVS).

Si l’augmentation de ce cancer est indéniable, une grande partie des nouveaux cas n’est due ni au nuage radioactif ni à la radioactivité, mais à l’amélioration des diagnostics : nous détectons plus et mieux de cancers de la thyroïde qu’avant. La glande thyroïde est mieux et plus régulièrement surveillée et plusieurs examens permettent de dépister ce cancer de façon précoce, précise et complète. En France, l’InVS estime que 59 % des nouveaux cas de cancer de la thyroïde chez les hommes et 68 % chez les femmes sont directement dus à l’amélioration des diagnostics.

Les observations cliniques indiquent d’ailleurs que les populations recourant à plus de soins sont le plus touchées par l’augmentation des cas de thyroïde, confirmant la thèse du surdiagnostic : plus on diagnostique les populations, plus on trouve de cas de petits cancers de la thyroïde, qui ne mèneront d’ailleurs pas forcément à une expression clinique et donc pathologique.

image: http://s1.lemde.fr/image/2016/04/26/534×0/4908960_6_5883_taux-de-cesium-137-releves-en-france-en-mai_6aea6a5ad390a95d6e809d66cb774bd7.png

Taux de césium 137 relevés en France en mai 1986.

Taux de césium 137 relevés en France en mai 1986. IRSN

Le nuage radioactif de Tchernobyl a-t-il pu provoquer des cancers ?

C’est possible. L’InVS estime que, statistiquement, Tchernobyl a pu provoquer dans l’est de la France entre 7 et 55 cancers de la thyroïde entre 1991 et 2015. Mais il rappelle que dans une population non exposée aux facteurs de risque connus, l’incidence spontanée du cancer serait d’environ 900 cas. Cela signifie que le nombre de cancers directement imputables à Tchernobyl est trop faible pour qu’on puisse clairement faire un lien.

D’autant que les départements français les plus touchés par ce cancer ne sont pas ceux ayant reçu les doses les plus importantes de matière radioactive en mai 1986. Le Bas-Rhin et le Haut-Rhin présentent tous les deux une incidence faible du cancer de la thyroïde alors même qu’ils ont été parmi les plus touchés par les dépôts radioactifs. A l’inverse, la Gironde ou la Vendée n’ont été que très peu touchées par le nuage mais présentent tout de même plus de cas de cancer de la thyroïde.

l’InVS souligne par ailleurs que l’augmentation des cas de cette pathologie a commencé au début des années 1980, avant l’accident de Tchernobyl, et s’est poursuivi après au même rythme.

Les études de l’InVS ne concluent pas que le lien entre les dépôts dus à Tchernobyl et les cancers de la thyroïde n’existe pas, mais il est pratiquement impossible d’en établir par le biais d’une étude épidémiologique.

Tchernobyl : voici des photos de la ville fantôme 30 ans après la catastrophe nucléaire

Tchernobyl : voici des photos de la ville fantôme 30 ans après la catastrophe nucléaire
Voici ce qu’il reste de la zone dévastée de Tchernobyl aujourd’hui

Il y a presque 30 ans se produisait la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Le 26 avril 1986, l’augmentation de la puissance du réacteur n°4 de la centrale entraînait une explosion et la libération d’importantes quantités d’éléments radioactifs dans l’atmosphère. Dans les jours qui suivirent l’explosion, près de 130.000 personnes ont dû être évacuées de toute urgence. Ces gens ont laissé derrière eux une ville fantôme, qui trois décennies plus tard, semble être restée figée pour toujours dans le temps.

Tchernobyl, trente ans après: «Ma relation à la vie a changé», raconte Natalia Manzurova, liquidatrice

TEMOIGNAGE Aujourd’hui retraitée, la chercheuse a travaillé quatre ans et demi à Tchernobyl, la centrale nucléaire ukrainienne victime d’une catastrophe le 26 avril 1986…

Natalia Manzurova, liquidatrice de Tchernobyl, le 13 avril 2016 à Paris.
Natalia Manzurova, liquidatrice de Tchernobyl, le 13 avril 2016 à Paris. –
* Audrey Chauvet

On le lui dit souvent, et c’est vrai : Natalia a l’air en forme. « C’est parce que vous ne me voyez pas quand je suis allongée à la maison », répond-elle, ses yeux bleus encore rieurs malgré le calvaire qu’elle vit depuis trente ans. Envoyée à l’âge de 34 ans sur le site de Tchernobyl en tant que liquidatrice, Natalia Manzurova a payé le prix fort de ces quatre ans et demi au cœur de la centrale accidentée : un arrêt cardiaque lui a fait frôler la mort et elle a dû subir une ablation de la thyroïde. « Ma relation à la vie a changé. Quand on voit beaucoup de malheur autour de soi, on se désintéresse des choses matérielles, de l’argent. Ce qui devient le plus important, c’est la santé, celles des enfants », témoigne-t-elle.

Techniques de survie en milieu irradié

Aujourd’hui retraitée, elle reçoit, en plus de l’allocation vieillesse, une pension d’invalidité : 300 euros par mois. Elle habite Iekaterinbourg, en Russie, où elle s’est engagée aux côtés de l’association « Planet Nadejd », fondée par l’avocate Nadezda Kutepova pour défendre les droits des victimes d’irradiations. Nadezda, menacée en Russie pour avoir critiqué ouvertement l’énergie nucléaire, a obtenu l’asile politique en France. Natalia l’a rejointe à Paris à quelques jours du 30e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl pour raconter aux Français quelle fut la vie des liquidateurs, ces travailleurs qui avaient pour mission de nettoyer le site et d’enfouir les déchets radioactifs dans les mois qui ont suivi la catastrophe du 26 avril 1986.

>> A lire aussi : VIDEO. Tchernobyl vu d’un drone trente ans après la catastrophe

« Je travaillais en URSS comme chercheuse dans un institut créé en 1957, après la catastrophe de Maïak. Nous y faisions des recherches sur les radiations et leurs conséquences sur l’environnement. Nous mettions aussi au point des techniques de survie pour l’homme dans des zones contaminées. En 1986, tous les employés de l’institut ont été envoyés à Tchernobyl », raconte-t-elle. Au plus près du réacteur endommagé, Natalia et ses collègues ont pour mission de dresser une carte de contamination de la zone et d’enfouir les déchets radioactifs.

Viols et agressions

Des dizaines de milliers d’ouvriers envoyés sur le site se sont relayés pour éviter de recevoir des doses de radiations trop importantes. « Nous étions complètement pris en charge, transportés, logés, nourris, habillés », se souvient Natalia. Dans l’année qui suivit l’accident, les liquidateurs se succédèrent, par tranches de 15 jours.

>> A lire aussi : Y a-t-il toujours des traces de la catastrophe en France?

Mais rapidement, une deuxième vague de liquidateurs, employés de manière pérenne, est arrivée : « Mieux valait finir de « brûler » une personne que d’en irradier plusieurs », accuse Natalia. « Si quelqu’un se sentait mal, on faisait des analyses que seul le médecin-chef pouvait consulter. Les gens ne savaient pas. »

Pourtant, à Prypiat, la ville la plus proche de Tchernobyl, un hôpital a été rapidement ouvert. « Les femmes qui étaient enceintes ont quasiment toutes été forcées d’avorter », se souvient-elle. Celles qui travaillaient dans la zone des 30km autour du réacteur ont subi d’autres pressions : « Il y avait environ une femme pour 1.000 hommes. Le harcèlement était omniprésent. Nous n’avions pas le droit de nous déplacer seules dans la zone. Il y a eu des cas de viols et de meurtres ».

« Fukushima, une impression de déjà-vu »

Lorsque Natalia quitte le site nucléaire, à la fin 1990, l’URSS s’est écroulée : elle n’est plus soviétique mais russe et Tchernobyl n’est plus dans son pays. « Il a aussi fallu réapprendre à mettre des jupes, à se coiffer et à se comporter autrement qu’en soldat », sourit-elle. Natalia tombe malade alors que sa fille est encore à l’école, et est diagnostiquée d’aberrations chromosomiques : « Je ne savais pas ce que ça voulait dire. Le médecin m’a expliqué que si j’avais un enfant, il aurait 20 % de risques d’être malformé », poursuit Natalia. Elle n’aura pas d’autre enfant.

Aujourd’hui, elle se dévoue à la sensibilisation aux risques nucléaires et s’insurge contre les gouvernements qui ne tirent aucune leçon du passé : « Quand Fukushima s’est produit, j’ai eu une impression de déjà-vu. J’ai été témoin de la catastrophe de Maïak en 1957, j’ai été liquidatrice à Tchernobyl en 1986 et j’ai l’impression qu’aucune conclusion n’a été tirée de ces catastrophes. Et qu’en conséquence, nous ne sommes pas loin de la prochaine. »

« La gauche aujourd’hui ne me satisfait pas »

Laisser un commentaire

Le coiffeur de Valérie Trierweiler et François Hollande payé 8000 euros par mois… par l’Elysée

Le coiffeur de Valérie Trierweiler et François Hollande payé 8000 euros par mois... par l'Elysée
Dans l’Elysée off, Aziz Zemmouri et Stephanie Marteau révèlent quelques secrets du Fbg St Honoré… et le très gros salaire du coiffeur de François Hollande et Valérie Trierweiler quand elle était sa compagne.

En arrivant à l’Elysée, François Hollande a décidé des économies. Parmi les victimes de ce plan d’économie, les chauffeurs. .. mais aussi les amateurs de bon café . Mais dans leur livre l’Elysée Off, deux journalistes racontent qu’il y en a un qui s’en est bien sorti, c’est le coiffeur de François Hollande : Olivier Benhamou ! Pour lui, ce n’est pas la crise…

8000 euros par mois !

Patron d’un salon pour Homme du XVIIe arrondissement de Paris, il a rencontré François Hollande grâce à Faouzi Lamdaoui. Coiffeur bénévole du candidat pendant sa campagne, il l’a rejoint à l’Elysée à la demande de Valérie Trierweiler. Salaire du coiffeur capable de « jouer à toute heure des ciseaux et du fer à lisser », 8000 euros par mois, un gros salaire à faire pâlir d’envie plus d’un conseiller…et peut-être aussi le nouveau coiffeur de l’ex première dame, Guillaume Sergenti, à qui elle doit son relooking très réussi. ..

De quoi agacer au Château ! « C‘est aberrant, car à la différence de la maquilleuse, il n’est pas là tout le temps », s’émeut un ancien membre du service de presse qui n’a pas digéré le prix de la mise en pli du chef de l’Etat et de sa compagne de l’époque…

Savez-vous combien Julie Gayet coûte à l’Élysée ?

Savez-vous combien Julie Gayet coûte à l'Élysée ?
Protéger la Première dame de France, ça a un coût. Et pas des moindres, comme le révèlent Aziz Zemmouri et Stépha­nie Marteau dans leur livre « L’Elysée Off ».

Stépha­nie Marteau et Aziz Zemmouri, journaliste au Point, sortent un livre choc, sur la face cachée de L’Élysée. Intitulé L’Élysée Off ( chez Fayard ), il aborde notamment le coût que représente Julie Gayet, la compagne de François Hollande. Alors que cette dernière affirmait à L’Express en 2015 qu’elle ne coûtait rien du tout, c’est une autre vérité que l’on découvre. En effet, l’actrice bénéficierait de la protection permanente de plusieurs agents de sécurité, qui ne travaillent certainement pas bénévolement.

« La compagne du président dispose d’une protection personnelle, composée de deux équipes tournantes de deux policiers et deux gendarmes« . Une protection qui, selon des chiffres de la Cour des comptes, est estimée entre  287 000 et 400 000 euros par an. « Dès qu’elle va en tournage, les personnels la suivent. Il faut payer les hôtels, les repas, organiser les rotations…« , explique à Metronews Jean-Pierre Diot, vice-président de la Fédération française de protection rapprochée et également ancien garde du corps de Nicolas Sarkozy.

« Son principal budget, c’est l’eau chaude pour le thé »

En mai 2015, un proche de Julie Gayet avait, en plaisantant, déclaré : « Son principal budget, c’est l’eau chaude pour le thé, qu’elle boit en grande quantité », rapportait alors L’Express . Une situation qui a donc bien changé en moins d’un an. « On ne remet pas en question le fait que Julie Gayet bénéficie d’une protection. Ce qu’on conteste, en revanche, (…)

============

  • C’est minable …

  • Philippe LeandrePhilippe Leandre C’est ça le socialisme dans toute sa splendeur: ils vivent sur l’argent des autres!

 

vous trouvez çà drone

Laisser un commentaire

0

Royaume-Uni : un avion heurté par un drone à l’aéroport d’Heathrow

Un objet, supposé être un drone, est entré en collision avec un avion de la compagnie British Airways.

© Fournis par Francetv info Plus de peur que de mal. Un avion de la compagnie British Airways a heurté, dimanche 17 avril, un objet supposé être un drone alors qu’il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport Heathrow de Londres. Le pilote de l’appareil en provenance de Genève « a rapporté à la police qu’il pensait qu’un drone avait heurté l’avion », a déclaré une porte-parole de la police de Londres.

L’avion, avec 132 passagers et cinq membres d’équipage à bord, a atterri sans encombre. Un porte-parole de la compagnie a souligné que l’appareil avait subi une inspection complète après l’atterrissage et qu’il était opérationnel pour son prochain vol.

Plusieurs collisions évitées de justesse ont eu lieu ces dernières années dans les aéroports britanniques, dont l’une le 22 juillet 2014 lorsqu’un drone a volé tout près d’un Airbus A320 à l’aéroport d’Heathrow.

Londres: un drone aurait heurté un avion à l’aéroport d’Heathrow

Londres: un pilote pense avoir heurté un drone à l'aéroport d'Heathrow
Faudra-t-il bientôt des drones chasseurs de drones comme les rapaces chassent certains oiseaux des aéroports? Ce type d’incidents est de plus en plus courant.

Un avion de la compagnie British Airways a heurté dimanche un objet supposé être un drone alors qu’il s’apprêtait à atterrir à l’aéroport Heathrow de Londres, a annoncé la police. Le pilote de l’appareil en provenance de Genève « a rapporté à la police qu’il pensait qu’un drone avait heurté l’avion », a déclaré une porte-parole de la police de Londres.

L’avion, avec 132 passagers et cinq membres d’équipage à bord, a atterri sans encombre. Un porte-parole de la compagnie a souligné que l’appareil avait subi une inspection complète après l’atterrissage et qu’il était opérationnel pour son prochain vol.

Selon l’agence de sécurité aérienne UK Airprox Board, 23 collisions ont été évitées de justesse en l’espace de six mois, entre avril et octobre 2015, dans les aéroports britanniques. Le 22 septembre, un Boeing 777 est passé tout près d’un drone au moment du décollage. Le 30 septembre, un drone a volé à quelques mètres d’un Airbus A320 atterrissant à l’aéroport d’Heathrow.

Le 19 février en France, un autre Airbus A320 avait éviter la catastrophe, un drone étant passé à 5 mètres de l’aile gauche de l’appareil. Rappelons que la législation française dispose que certaines zones, telles les aéroports sont totalement interdites au survol des drones.

Vous la reconnaissez?

Laisser un commentaire

.11

La photo iconique d’un CRS qui frappe une étudiante devient virale

Yohan Blavignat

Tamara, une étudiante de 24 ans qui ne prenait pas part à la manifestation contre la loi travail jeudi, a reçu un violent coup de pied. Le cliché immortalisé par un photographe a rapidement été partagé et détourné sur Twitter.

Le cliché d’un CRS qui assène un violent coup de pied à la hanche à une étudiante, jeudi dans le cadre de la manifestation contre la loi travail, est rapidement devenu viral sur internet. Partagée plusieurs milliers de fois en quelques heures, la photo s’inscrit dans la série des vidéos des dernières semaines montrant des violences policières sur des lycéens.

Ce vendredi, la victime, qui s’appelle Tamara, a témoigné de cet incident au site Buzzfeed. «Je me suis pris un coup violent et non justifié, je suis encore choquée», assure cette étudiante au conservatoire du XIXe arrondissement de Paris.

La photo a été prise aux alentours de 13h15 près du métro Stalingrad. C’est là qu’entre 200 et 300 jeunes se sont retrouvés bloqués par un cordon de CRS à l’angle de l’avenue Jean Jaurès et de la rue Bouret alors qu’une manifestation devait rejoindre la place de la République. «Les gendarmes ont fait ce qu’on appelle une ‘nasse’ en enfermant ces jeunes dans un petit périmètre. La manifestation était un peu sauvage jusque-là», témoigne l’auteur de la photographie, Jan Schmidt-Whitley, au Figaro.

Les forces de l’ordre ont donc formé un périmètre autour d’un restaurant où des personnes déjeunaient ou buvaient un café. «Les CRS ne laissaient sortir personne, et Tamara, qui était là pour réviser en terrasse, s’est retrouvé coincée», poursuit le photographe. L’encerclement va durer plusieurs dizaines de minutes avant que les premiers heurts avec les gendarmes n’aient lieu.

«Elle ne représentait aucune menace»

«Les lycéens avaient fini par charger après avoir été bloqués (…) Forcément, les policiers ont chargé en retour et toutes les personnes qui se trouvaient en terrasse, et d’autres personnes pas du tout impliquées dans la manif, se sont retrouvés au milieu de tout ça», témoigne Tamara à Buzzfeed. C’est là qu’un CRS a usé de sa bombe lacrymogène «droit devant lui», selon le photographe. «Tamara a été atteinte par les émanations de la bombe. Elle s’est levée et s’en est pris verbalement au gendarme», explique encore Jan Schmidt-Whitley. «Elle était véhémente et visiblement en colère mais elle ne faisait pas partie de la manifestation et ne représentait aucune menace face aux CRS casqués et armés», poursuit-il au Figaro. À ce moment-là, un autre militaire s’est avancé vers elle et lui a asséné un violent coup de pied.

«C’était d’une violence incroyable. J’étais complètement choqué, j’ai même crié. Elle est tombée au sol violemment», explique le photographe. La jeune étudiante explique quant à elle qu’elle a «gueulé sur les CRS en [leur] disant qu’ils s’en prenaient à n’importe qui, sans réfléchir». Après cette agression, un ami est venu la chercher et l’a éloignée de la manifestation. La jeune femme a ensuite appelé les pompiers. «J’avais mal au ventre mais j’ai refusé de me rendre à l’hôpital parce que je passais un concours important dans l’après-midi», explique-t-elle à Buzzfeed.

Ce vendredi matin, après une nuit émaillée de violences dans le centre de Paris, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a tenu à remercier les forces de l’ordre «pour leur engagement nuit et jour pour les libertés publiques, pour la protection des Français, contre toutes les formes de violence et notamment contre le terrorisme». Le ministre a prévenu devant la presse les casseurs «dépourvus d’idéal» qu’ils seront «inlassablement interpellés et poursuivis». Au total, «151 policiers ont été blessé depuis le début des manifestations.

Le détournement des internautes

Au lendemain de cet incident, la jeune femme entend porter plainte contre ce gendarme. Jan Schmidt-Whitley, lui, a vite perdu le contrôle de cette photo qu’il ne juge «pas exceptionnelle, mais qui parle à beaucoup de gens». Le cliché a en effet été partagé plusieurs milliers de fois sur internet et est vite devenu un mème (photo détournée) sur Twitter sous le hashtag #PoseTonCRS, utilisé des milliers de fois.

Paris : la photo d’un CRS frappant une jeune femme fait le tour du web

Paris : la photo d'un CRS frappant une jeune femme fait le tour du web
© AFP THOMAS SAMSO

VIDÉO – La photo a été tournée en dérision sur les réseaux sociaux

La photo d’un CRS donnant un coup de pied à une jeune femme a fait le tour des réseaux sociaux vendredi, devenant un symbole du mouvement de contestation de la loi travail. Prise jeudi dans le nord de Paris par le photographe Jan Schmidt-Whitley, alors que les CRS et la police tentaient de contrôler un groupe de manifestants, la photo montre une jeune fille isolée recevant un coup de pied de la part d’un CRS.===========commentaires22 interpellations après des dégradations en marge d’une « Nuit debout » à Paris

https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fpermalink.php%3Fstory_fbid%3D10153952009030272%26id%3D40339795271&width=500

« Je suis encore choquée » : la jeune femme frappée par un CRS à Paris témoigne

L’étudiante de 24 ans, prénommée Tamara, a l’intention de porter plainte.

Des CRS emploient des gaz lacrymogènes contre les manifestants à Paris le 14 avril 2016.
Des CRS emploient des gaz lacrymogènes contre les manifestants à Paris le 14 avril 2016. (CITIZENSIDE/JULIEN MATTIA / CITIZENSIDE)

Francetv info

Jeudi 14 avril, les jeunes manifestent dans les rues du 19e arrondissement de Paris contre la réforme du Code du travail. En début d’après-midi, la manifestation vire au face-à-face. La tension monte entre forces de l’ordre et manifestants. Soudain, un CRS sort du rang et lance un violent coup de pied à une jeune femme qui l’apostrophait. La victime tombe à terre avant de se relever et de protester avec véhémence. Elle est ensuite rapidement emmenée à l’écart par un jeune homme.

La scène a été filmée par BFMTV et n’a pas manqué de susciter des réactions indignées. La jeune femme se prénomme Tamara. Elle a 24 ans et étudie le théâtre. BuzzFeed a recueilli son témoignage, vendredi 15 avril. « Je me suis pris un coup violent et non justifié, je suis encore choquée », confie-t-elle.

« Ils s’en prenaient à n’importe qui, sans réfléchir »

Tamara ne participait pas à la manifestation. Elle était assise à la terrasse d’un café, lorsque les manifestants sont arrivés à sa hauteur. Une grenade lacrymogène tirée par les CRS est tombée sur elle. En colère, elle s’est levée et a pris à parti les forces de l’ordre. C’est alors que le CRS l’a frappé.

« Les lycéens avaient fini par charger après avoir été bloqués pendant 40 minutes par les CRS. Forcément, les policiers ont chargé en retour et toutes les personnes qui se trouvaient en terrasse et d’autres personnes pas du tout impliquées dans la manif, se sont retrouvées au milieu de tout ça », raconte-t-elle. « Ils ont lancé leurs lacrymogènes sans réfléchir sur les personnes en terrasse vu que les lycéens ont vite reculé. Alors j’ai ‘gueulé’ sur eux en disant aux CRS qu’ils s’en prenaient à n’importe qui, sans réfléchir. »

https://www.facebook.com/plugins/post.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2F40339795271%2Fphotos%2Fa.10150758668615272.457742.40339795271%2F10153952008730272%2F%3Ftype%3D3&width=500

« Ce n’est pas la première fois »

Un photographe, Jan Schmidt-Whitleyn, témoin de la scène, a publié une photo de la scène sur sa page Facebook. L’homme confirme la version des faits de Tamara : « A aucun moment elle ne représentait un danger pour les CRS. » L’étudiante raconte la suite : « Les pompiers sont venus une heure plus tard, j’avais mal au ventre mais j’ai refusé de me rendre à l’hôpital parce que je passais un concours important dans l’après midi. » Tamara envisage désormais de porter plainte. « Ce n’est pas la première fois qu’on voit des vidéos où ils frappent des gosses qui manifestent, mais qui ne sont pas tous des casseurs comme ils disent », dénonce-t-elle. « Une plainte de plus pourra faire avancer les choses. »

NUIT DEBOUT PARISNUIT DEBOUT – Vingt-deux personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi en marge de la « Nuit debout » après des violences contre les forces de l’ordre et des dégradations commises dans le nord-est de Paris, a annoncé la préfecture de police.Quelques manifestants ont été incommodés par des gaz lacrymogènes, alors que quatre policiers et gendarmes ont été blessés légèrement.Alors que 3000 personnes ont participé à la manifestation dans la soirée place de la République, « une centaine d’individus déterminés » parmi elles ont rassemblé vers 01H30 poubelles et autres panneaux de chantiers puis ont brûlé des palettes et des détritus, avant de jeter « à de nombreuses reprises » des projectiles (bouteilles, canettes, pavés) sur les forces de l’ordre, affirme la préfecture de police dans un communiqué.

Celles-ci ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène puis ont repoussé hors de la place de la République « le groupe de casseurs », qui s’est dispersé dans le secteur des Buttes-Chaumont, dans le nord-est de la capitale, en commettant « un certain nombre de dégradations ». Deux agences bancaires et un chantier ont notamment été vandalisés sur son passage.

Les casseurs « inlassablement interpellés et poursuivis »

Vingt-deux personnes ont au total été interpellées pour « jets de projectiles, violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, recel de vol », a indiqué la préfecture.

Le Préfet de police, tout en soulignant « la grande maîtrise des policiers et gendarmes » intervenant contre ces « casseurs », a appelé les organisateurs de la Nuit debout à « faire respecter les horaires et les modalités des déclarations de rassemblement déposées en préfecture », dans le communiqué.

Les auteurs de violences en marge de manifestations contre la loi travail et de la Nuit debout seront « inlassablement interpellés et poursuivis », avait menacé vendredi le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, après que de nombreux incidents, qu’il a qualifiés d' »intolérables », se furent encore produits dans la capitale la nuit précédente. « 151 policiers ont été blessés depuis le début de ces manifestations », avait-il alors indiqué.

Depuis deux semaines, la place de la République est l’épicentre d’un mouvement citoyen inédit, « Nuit debout », lancé au soir du 31 mars contre le projet de loi travail « et le monde qui va avec », qui a essaimé dans plus d’une cinquantaine de villes françaises.

Lire aussi :» Les incidents en marge des manifs vus des réseaux sociaux
» Manif anti loi Travail: Les images des débordements à Montpellier et Paris

Nuit debout : le témoignage stupéfiant d’un CRS

Nuit debout : le témoignage stupéfiant d'un CRS
Un CRS témoigne de la violence des manifestants de la Nuit debout

Un CRS, en poste près de la place de la République à Paris, où se tient le mouvement « Nuit debout », déplore sur RMC le comportement de certains militants.

Des CRS impuissants face aux dégradations de certains militants du mouvement « Nuit debout ». C’est le ressenti d’Étienne, un CRS en poste aux abords de la place de la République, à Paris, où se rassemble le mouvement. Sur l’antenne de RMC, il témoigne de l’impossibilité d’intervenir pour empêcher les dégradations : « On regarde les gens tout casser, uriner partout… On n’a pas formellement ordre de ne pas bouger, c’est que les ordres ne viennent pas. On est là, mais on ne peut pas intervenir », raconte-t-il.
Si aucune dégradation n’a eu lieu depuis deux nuits, selon la Préfecture de police de Paris, grâce aux organisateurs, les nuits précédentes ont été marquées par différents troubles aux abords de la place, notamment jeudi dernier.

« Une ZAD sur la place »

Selon Étienne, qui passe plusieurs heures sur place à observer les manifestants, ce sont les mêmes que ceux présents à Notre-Dame-des-Landes, sur la zone à défendre (ZAD) pour protester contre le projet d’aéroport : « C’est le même public, vous avez juste deux ou trois bobos qui se greffent pour fumer des joints », rapporte le CRS à l’antenne de RMC, dans l’émission Carrément Brunet. Selon lui, l’intention des militants sur la place parisienne ne laisse aucune part au doute.
« Les gens veulent faire une ZAD sur la place. Ils demandent des pissotières, et puis après ce sera des tentes, des mecs monteront des cabanes », s’indigne le CRS. Étienne explique être frustré par le travail de la police : « Les CRS et policiers sont écœurés car on ne fait plus rien et quand on le fait on nous fait des reproches », s’indigne-t-il, en référence au CRS suspendu pour avoir adressé un coup de poing à un lycéen à Paris, en marge de la manifestation contre la loi Travail, le 24 mars dernier. Il doit être jugé en mai pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».

  • ==============

    Odette Delaune ·    et qui va payer? les étudiants feraient bien de réviser pour le bac, à moins que la moyenne soit encore baissée et on aura que des reçus

    Adada Hue               Ha l’extrême gauche. Ce qui est bien c’est qu’on peut toujours compter sur eux pour rendre un mouvement antirévolutionnaire… Ça a du les choquer tout ces gens de différents horizons que les leurs qui discutaient ensemble…
    Photo d'avatar
  •  
    • Premièrement, RIEN ne montre que le CRS en question est « un « vrai » Français de souche » vu tout l’attirail qu’il a sur le dos. Je vous signale qu’il y a des Français issus de l’immigration lointaine ou non qui se trouvent dans la police. Un exemple récent : ce policier exécuté après avoir été blessé par les terroristes de janvier 2015 dans l’attentat contre Charlie Hebdo. Considérez-vous cet homme comme un « VRAI FRANÇAIS » ? Vous trouvez-vous supérieur à lui parce que vous, vous êtes un « Français de souche » ? Trouvez-vous sa mort moins importante parce qu’il était issu de l’immigration ? Deuxièmement, qui vous dit qu’elle n’est pas « Française de souche » ? Et donc, en fait, pouvez-vous nous donner une définition de Français de souche » ? A partir de combien de générations arrive-t-on à ce Saint Graal de Français de souche ? Je vous signale en outre que Tamara est un prénom biblique. D’origine slave, il est arrivé en Europe et en France dés 1900, il y a donc plus de cent ans et a été adopté par des familles Françaises depuis des siècles. Quoiqu’il en soit, le prénom n’est pas nécessairement un gage certain permettant de prouver « la souche française ». Avec cet exemple de certains immigrés africains qui donnèrent ou donnent toujours d’ailleurs des prénoms typiquement Français du genre « Jean » ou « Christian » à leurs enfants. A l’inverse, on a eu une importation de beaucoup de prénoms américains du genre « Kévin » dans les années 1980/1990 qui furent donnés par nombre de familles – principalement dans les classes moyennes – aux origines françaises très anciennes.

      Troisièmement, la loi ne donne ni ordre, ni permission aux policiers de violences physiques si ce n’est pour se défendre et dans ce cas, elles doivent être nécessaires et proportionnées. Ici, bien que la jeune femme gueule un peu, elle n’apparait pas particulièrement menaçante, le coup de pied n’est donc certainement pas nécessaire. Et quand bien même vous jugerez qu’il l’est, il n’est pas proportionné face à ce que fait la jeune femme.

      Quatrièmement, il faut lire l’article. Elle n’était pas manifestante et ne participait pas à la manifestation. Elle n’est donc de surcroit en aucune façon liée aux dégradations qui ont pu avoir lieu.

  • ho la pôôôôvre… elle n’avait qu’à rester chez elle plutôt que de traîner dans la rue pour protester contre une loi destinée à faciliter l’emploi des petites gens et à laquelle elle ne comprend rien, mouton qu’elle est…

    •  
  • Ils sont à cran…ça se comprend avec tout ce qui leur tombe dessus et les ordres et contre ordres, mais n’est pas une excuse ! Il est temps de leur permettre de prendre des congés !

    La repousser avec les mains était plus logique, le pied au niveau du bas ventre est dangereux.

  • Va te plaindre à tes leaders qui t’amènent dans la déroute
  • Photo d'avatar Un représentant de l’ordre a pour devoir d’exercer un usage raisonné de la force. Ce CRS n’est ni menacé, ni contraint de protéger un bien public ou une personne, il n’a par conséquent aucun besoin d’avoir recours à la force, encore moins d’exercer une violence à l’endroit d’un citoyen car il a en plus un devoir d’exemplarité.

    Il serait donc normal que ce fonctionnaire soit sermonné par ses supérieurs et qu’une sanction administrative soit au minimum mise en discussion.

  • Etudiante en théâtre; ce CRS aurait pu ménager son bassin qui va lui servir à gérer sa carrière.
  • Photo d'avatar Un photographe, témoin de la scène, a publié une photo de la scène sur sa page Facebook. L’homme confirme la version des faits de Tamara : « A aucun moment elle ne représentait un danger pour les CRS » elle buvait un coup à une terrasse de café en plein milieu d’une manifestation? Innocente dans quel sens, n’a rien fait et dit ou bien simplette et naïve » L’étudiante raconte la suite : « Les pompiers sont venus une heure plus tard, j’avais mal au ventre mais j’ai refusé de me rendre à l’hôpital parce que je passais un concours important dans l’après midi. » Tamara envisage désormais de porter plainte. « Ce n’est pas la première fois que l’on voit des vidéos où ils frappent des gosses qui manifestent, mais qui ne sont pas tous des casseurs comme ils disent », Les preneurs de photos sont toujours bien (ou mal selon les protagonistes) placés, en ce moment ils ne peuvent prendre en photo que les « violences policières », Pourquoi cela ? ou ils ne sont pas présent lors des violences contre les policiers ou ils ne veulent pas prendre celles-ci en photo ou bien les manifestants violents n’existent pas et ce sont les forces de l’ordre qui saccagent les quartiers, les villes, la France, qui cassent et se blessent volontairement, ne serait-ce pas de nouveau la fameuse théorie du complot! Sur la photo notre Tamara ne semble pas craindre le CRS, que s’est-il passé avant le coup de pied ? Avons nous trouvé notre nouvel héroïne Française, notre nouvelle Marianne, seule contre tous, la liberté se défendant de l’oppresseur ? 
  • La police représente le pouvoir.

    C’est donc parfaitement normal, ou plutôt, logique. Horriblement logique.
    Sa plainte n’a aucune chance d’aboutir.

  • Bah! sur la vidéo la jeune fille est hystérique et agressive. Le CRS l’a juste repoussée sans appuyer de trop sur le chassé pour se protéger ainsi que ses collègues en la repoussant. Avec des jambes de crevettes, elle ne tient pas très bien sur ses pattes. Toujours de la faute des CRS. Heureusement que son ami est plus sensé d’avoir ramassé rapidement cette écervelée et de la faire déguerpir rapidement avant la charge. Elle n’avait qu’à pas y aller. Qui si frotte si pique. Elle pourrait s’estimer heureuse de ne pas avoir finit au poste, une garde à vue ça lui aurai peut-être mit du plomb dans la tète. La personne la plus brutale dans la vidéo c’est elle-même. On comprend pourquoi des fois il peut avoir des dérapages les CRS sans prenne pleins la gueule tout le temps et ne devrait pas bouger le petit doigt. A rester à coté des vrais fouteurs de troubles on prend à tous les coups. Au mauvais endroit au mauvais moment. Bravo au jeune homme d’avoir relevé la petite demoiselle et de l’avoir rapidement évacué. 
  • La veste de cette femme et déchirée à droite, ventre nu. Elle s’est déjà bagarrée.

    La veste de cette femme est déchirée à droite et on voit son ventre nu. Pourquoi ? Elle s’est déjà bagarrée (on va écarter l’hypothèse de racolage même si sa veste n’est pas bien fermée, mdr). Effectivement, cela sera intéressant d’entendre la version complète de Jan Schmidt-Whitley.

  • Photo d'avatar Ne vous laissez plus faire les manifestants.

    Dressez des barricades. Ce pays suffit, il y en a marre !

  • Les flics sèment la violence. La photo et vidéo le montre bien.
    Ils sortent les bombes lacrymo sur des personnes qui n’ont visiblement rien et rien fait.

  • c’est con de frapper une pauvre lycéenne ou étudiante comme ça
  • Photo d'avatar une étudiante en théâtre de 24 ans déjà hum hum, vous pensez bien qu’elle sait très bien joué la comédie …
  • Photo d'avatar Ah, les tenants de l’ordre à tout prix et de la servitude volontaire… Savent-ils au moins qu’ils doivent leur liberté de parole à d’affreux rebelles qui ont défié l’autorité ? 
  • Moi CRS, Moi Gendarme Mobile ce n’est quand même pas pour rien que Moi Président a augmenté nos primes. 
  • Elle n’a rien d’une gentille contestataire. Elle invective, elle insulte, elle est repoussée. Rien d’anormal.Ce qui l’eut été c’est qu’elle fût savatée après.
  • Elle avait un concours important l’après-midi ???????
  • Elle a raconté qu’elle était en terrasse d’un café ? Quelle bonne blague ! On voit très bien qu’elle n’a absolument pas peur, qu’au contraire elle attaque le CRS ! Que le monsieur qui a filmé la scène donne la version complête, surtout celle qui s’est passée avant que le CRS lève la jambe pour se protéger . Elle va pouvoir imaginer un roman avec cette action « glorieuse » !!!!!! Aujourd’hui les crs ne frappent plus comme en 68 . Ces petits jeunes veulent raconter leurs exploits comme à Marseille . Dans un an , elle racontera partout qu’elle a renversé 30 crs à elle toute seule ? Pauvre france et c’est cette pauvreté là qui va devenir l’élite du pays ?,,, 
    • Ça ne sera jamais l’élite de la France ,juste des intermittents du spectacle ,néologisme pour feignants
      :                                   vous avez les faits devant les yeux et vous les nier allons!!! ce n’est pas avec ce comportement le vôtre comme celui du CRS que la France va avancer!!! 
    • Pauvre France, quand on vous lit, effectivement..
    • Le CRS levait la jambe pour se sauver devant cette furie mais on voit qu’elle ne lui a pas laissé le temps !!! Pauvre homme . 
    • Vous étiez là?Vous avez tout vu? Quel mépris pour les « petits jeunes »!! 
    • Elle se croyait au théâtre, mais dans la rue il n’y a pas de trucage.
    • « surtout celle qui s’est passée avant que le CRS lève la jambe pour se protéger » : MDR !

      Vous devez avoir un passé de juge dans les procès staliniens, vous !
      A propos « d’imaginer un roman », vous vous posez un peu là. Dommage que ce soit dans le mauvais sens !
      Alors, le CRS armé comme Dark Vador qui doit « se protéger » contre une femme en jean et T-shirt est certainement une « fillette » ! Erreur de casting chez les CRS ?
      Mauvaise foi, quand tu nous tiens … et elle vous tient bien, et pas que par la barbichette ! 

        • M. Gaston, regardez la vidéo : une femme s’avance, en tenue légère, sans gants de boxe ni fusil d’assault ni autre batte de baseball à la main, vers Dark Vador. On ne sait pas ce qu’ils se disent. Mais il ne faut pas avoir un mastère en psychologie pour voir, à l’évidence, l’inégalité des forces en action !

          Si elle se relève et re-apostrophe la brute après sa chute, j’en aurais fait autant, pour lui dire ce que je pensais de ses « méthodes ». J’admire le courage de cette petite bonne femme.
          Si, comme bcp (trop) ici, vous considérez la victime d’une bavure inadmissible comme en étant la responsable, je suis ravie de ne pas vous compter parmi mes connaissances !

      • Je n’ai rien à ajouter de plus Mireille D. La France a bien changé… Beaucoup semblent être pour l’escalade de la violence (ce à quoi je m’oppose totalement). Quand j’étais lycéen c’étaient pas les CRS qui encadraient les manifestations…
      • Ca se voit que vous ne connaissez pas les filles….

        Y en a c’est des bombes…!!!!

    • De la mauvaise fois à l’état pur!!!

      Et en plus, totalement ridicule!!!   La fille pèse quoi contre ce robocop!              Vous parlez de Mai 68, vous étiez Flic ?  En plus, après ce « fait d’arme » les CRS avancent en groupe tellement ils ont vu l’abus de leur collègue de peur d’être pris à partie!!!! Circulez, y’a rien à voir!!!! 

    • :                                        j’espère tout simplement qu’elle portera plainte pour qu’une enquète soit ouverte et peut etre savoir la vérité 
  • emportement du coté meute policière face à la personne civile , prise à partie envers une citoyenne , regarder bien , une autre passe derrière Tamara alors qu’elle téléphone et n’a pas l’heure de la voir, rapidité, action, réaction , on est en période d’urgence , mais quand même
  • – Qui est la personne la plus menaçante dans ce cas ? Sûrement celui qui est armé d’un bouclier, d’un flingue, de gaz lacrymos et d’une matraque.

    – Qui est la personne la plus violente dans ce cas ? Celui qui met des coups de pied dans le ventre d’une personne qui n’a pas une seule arme.                                                   À moins que cette femme puisse terrasser cinq CRS d’un coup.

  • Tamara , c’est pas français ça ? c’est des oeufs de poissons pourris?
    • .
    • Le français n’est pas made in france non plus.
      • Pardonnez-le Seigneur, il n’est jamais allé en Grèce et ne sait donc pas à quel point c’est bon, la tarama ! Il se croit drôle, avec un jeu de mots douteux.
    • :                            C’est vrai en ce qui vous concerne, le CAMEMBERT et SEULEMENT LE CAMEMBERT!!!!
  • Avatar Maraspoil                     Je constate curieusement que ceux qui approuvaient le comportement des CRS en 2013 lors des Manif Pour Tous, sont ceux qui protestent avec véhémence aujourd’hui. A l’inverse, ceux qui protestaient alors contre les violence policières, les trouvent tout à fait justifiées.

    Certes, les manifestations de 2013 étaient totalement pacifiques, et je suis bien placé pour le savoir, mais je m’étonne malgré tout du revirement de certains pour qui les gardiens de la paix d’hier sont devenues aujourd’hui les forces de l’ordre !

  • Avatar JLO21                              Le reporter doit être content de lui, depuis le temps qu’il attendait ce cliché.

    Et bien sûr, aucune photo de policier blessé. sur la centaine recensé dans ces violences.
    A noter, la posture du policier ne correspond pas à un coup de pied façon footballeur mais à une action de repousser du pied, ce qui n’est pas la même chose.

  • Avatar Thiv                             Suis-je la seule à voir et entendre une personne sans aucune légitimité faire front face à des forces de l’ordre se faisant caillasser, puis les insulter de « bande d’enc…. » en faisant un doigt d’honneur? Personnellement, je ne révise pas comme cela moi…

    Je ne sais pas ce qui me navre le plus… Que l’on puisse avoir un tel comportement face à des personnes qui risquent leur vie pour sauver la nôtre, ou que plus personne ne soit choquée par des individus insultants, provocants, et caillassant des forces de l’ordre…

  • Personnellement, quand je vois une manif qui dégénère, je passe très au large. Les flics font un sale boulot. Cà suffit qu’on les dénigre à tout instant au prétexte de bavures.

  • Elle passait par là par hasard. Total hasard. Elle se rendait au bureau, où elle travaille comme chercheuse en physique nucléaire.  Pas d’bol, hein, quand même… Ces manif’ sont remplies d’innocents qui sont utiles à la Société.

  • Et les nombreuses fois ou les forces de l’ordre prennent dans la gheullhe, ça passe toujours à la trappe, personne pour prendre une petite photo !!!! Personne non plus pour prendre des photos des nombreux casseurs qui sont anarchistes dans l’âme !!!! C’est bien du journalisme à la botte du gouvernement tout ça !!!!

  • Bordeluche et fier de l’être
    @Riton53:                                   Il y a une différence de comportement lié à leur formation entre un CRS et un gendarme mobile, ce dernier n’ aurait jamais réagi comme ce CRS même au milieu du bruit de la fureur et de la fumée, voilà ce que je sous entendais dans mon commentaire, ayant été très proche du milieu « gendarmique » pendant des années.
  • MOAPRESIDENT                      Vous auriez préféré un tir de flash ball dans sa tronche ?
    Elle a provoqué, elle a été botté ! RAS
  • pardaillan                                  Ce genre de photo ou de film dans d’autres cas est systématiquement TRÈS LARGEMENT DIFFUSÉ, COMMENTÉ,etc…

    Peut-il être »envisagé »que ce »soit sorti de son contexte »? Habillement »monté »? Quelle vérification ont-elles été faites avant cette exposition médiatique, sur la »toile », sur les réseaux sociaux, etc…???

  • Taupin Marc
    @PaulPau:                                  Et oui c’est Le « french cancan » du CRS
  • bountyandcrunch                     Les jeunes: -« CRS, SS!!! »

    Les keufs: -« Etudiants, diandian!!! »

  • Babs17
    @Babs17                                     Je vois que Sud Ouest a préféré virer mon commentaire : Désolant !!
    @PaulPau:                                  Tout à fait d’accord !!!
  • COLIBRI 17          «  » Interrogée par Buzzfeed, Tamara, 24 ans, étudiante en théâtre, se réserve le droit de porter plainte pour violences. «  » »Vu la façon qu’elle se relève,elle n’a pas eu bien mal .  Il la juste pousser avec le pied un peu fermement ….Personne ne dit ce qu’elle a crié aux CRS ….
  • lulu donibane                            Pendant ce temps un policier a été tue ces dernières heures mais c est moins grave pour notre bon peuple de veaux que cette brave femme qui n a pas hésité à revenir à la charge après ce pauvre coup de pied. Mais que fait …… La presse chuttttt
  • POUSSING                                  Les CRS,ils sont forts à plusieurs, qu’ils en prennent plein la g..le, je vais pas les plaindre.au contraire .
  • On y enverrait tous les ZADistes pour défendre la jungle contre la déforestation.       Ils seraient peut-être utiles là-bas.

  • Cette police politique de gauche vole toute opportunité de création d’un véritable mouvement contestataire contre une mondialisation sauvage ultra libérale qui tue les peuples. Dans tous les cas, c’est bien joué … Ce genre de pseudo révolution et manipulation d’opinion orchestrées en coulisse par des puissants, a des odeurs atlantiste.

Prenez-en de la graine

Laisser un commentaire

D

Le Conseil d’Etat annule l’interdiction du maïs génétiquement modifié MON810 de Monsanto

LE MONDE |Le MON810 est une variété de maïs génétiquement modifiée mise au point par la société américaine Monsanto.

Le Conseil d’Etat a annulé, vendredi 15 avril, l’arrêté interdisant la commercialisation, l’utilisation et la culture du maïs MON810 du groupe Monsanto. Il s’agit d’une variété de maïs génétiquement modifiée en vue de lui donner une plus grande résistance aux insectes ravageurs. La Commission européenne avait autorisé sa mise sur le marché le 22 avril 1998.

Mais le 14 mars 2014, le ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt français a pris un arrêté pour en interdire la commercialisation, l’utilisation et la culture. L’association générale des producteurs de maïs et d’autres requérants demandaient l’annulation de cet arrêté.

Les risques peuvent être maîtrisés

Dans la décision qu’il a rendue, le Conseil d’Etat a constaté que les conditions posées par la législation européenne pour prendre une telle mesure d’interdiction totale n’étaient pas remplies. Il a relevé que les avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments avaient certes admis certains risques de développement d’une résistance chez les insectes ou d’atteinte à certaines espèces de lépidoptères, mais que ces mêmes avis concluaient que ces risques pouvaient être maîtrisés et que les études scientifiques ne permettaient pas d’estimer que le maïs MON810 était plus risqué pour l’environnement que le maïs conventionnel.

L’administration n’apportait pas élément réellement nouveau par rapport aux deux décisions identiques précédentes, déjà annulées par le Conseil d’Etat. En particulier, le juge a estimé que les quatre nouvelles études que le ministre avançait pour justifier son interdiction ne démontraient pas davantage l’existence d’un « risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement ».

Aucun autre élément avancé par l’administration ne permettant de conclure à l’existence d’un tel risque, le Conseil d’Etat a donc annulé l’arrêté interdisant la commercialisation, l’utilisation et la culture du maïs MON 810.

Maïs OGM de Monsanto: L’arrêté d’interdiction annulé par le Conseil d’Etat mais la culture toujours interdite par la loi

Maïs OGM de Monsanto: L'arrêté d'interdiction annulé par le Conseil d'Etat mais la culture toujours interdite par la loi
La présence de blé transgénique de Monsanto aux Etats-Unis restait inexpliquée mercredi, mais le groupe américain teste de nouvelles semences de blé OGM, huit ans après y avoir renoncé vu le tollé dans l’opinion publique., Ronaldo Schemidt AFP

ENVIRONNEMENT – La culture et la commercialisation avaient été interdites par un arrêté du 14 mars 2014…

C’est une décision qui risque de faire grand bruit. Le Conseil d’État a annoncé ce vendredi l’annulation de l’interdiction du maïs

OGM MON810 de

Monsanto, en contestant les risques invoqués pour l’environnement.

La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a immédiatement réagi sur Twitter en indiquant quel «l’interdiction de l’OGM Monsanto MON 810 s’appliquait car elle a été validée par la loi.»

L’interdiction de l’OGM Monsanto MON 810 s’applique car elle a été validée par la loi

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) April 15, 2016

Autorisé par la Commission européenne en 1998, le maïs transgénique MON810 avait été interdit en 2014. Le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, avait en effet interdit

par un arrêté du 14 mars 2014 la commercialisation, l’utilisation et la culture de cette variété de maïs génétiquement modifiée pour résister aux insectes ravageurs.

>> A lire aussi : Monsanto «abasourdi» par l’interdiction du Roundup par Royal

Le Conseil d’Etat se fonde sur les avis rendus par l’Autorité européenne de sécurité des aliments. Elle estime que les risques « de développement d’une résistance chez les insectes ou d’atteinte à certaines espèces de lépidoptères » peuvent être maîtrisés, et « ne permettent pas de dire que

le maïs MON810 est plus risqué pour l’environnement que le maïs conventionnel ».

Depuis 2009, la France a tenté d’imposer un moratoire sur les cultures OGM sur son sol. Le MON810 est actuellement la seule culture OGM pratiquée en Europe, en Espagne et au Portugal.

Le Conseil d’Etat annule l’interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto

Le Conseil d'Etat annule l'interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto
Le Conseil d’Etat annule l’interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto

Le Conseil d’Etat a annoncé vendredi 15 avril l’annulation de l’interdiction du maïs OGM MON810 de Monsanto. La commercialisation, l’utilisation et la culture de cette variété de maïs génétiquement modifiée pour résister aux insectes ravageurs était interdite depuis un arrêté du 14 mars 2014, pris par le ministre français de l’Agriculture, Stéphane Le Foll.

Le MON810 seule culture OGM en Europe

Dans leur communiqué, les Sages contestent les risques pour l’environnement invoqués. Tout en concédant « certains risques de développement d’une résistance chez les insectes ou d’atteinte à certaines espèces de lépidoptères », le jugement indique que « les études scientifiques [menées] ne permettaient pas d’estimer que le maïs MON 810 était plus risqué pour l’environnement que le maïs conventionnel. »

Dans sa décision, le Conseil d’État explique également que « les conditions posées par la législation européenne pour prendre une telle mesure d’interdiction totale n’étaient pas remplies ». Le Conseil d’État avait déjà annulé par deux fois – en 2011 et 2013 – l’interdiction de culture du Mon810 en France pour non conformité au droit européen.

Le MON810 est actuellement la seule culture OGM pratiquée en Europe. Ce maïs est cultivé dans trois États : 110 000 hectares en Espagne, 9 000 au Portugal et 3 000 en République tchèque.

Le Conseil d’Etat autorise la commercialisation d’un maïs OGM de Monsanto (mais en fait non…)

Publication: 15/04/2016 14h42 CEST Mis à jour: il y a 8 minutes
OGM INTERDICTION

JUSTICE – Coup dur pour les anti-OGM. Le Conseil d’Etat a invalidé vendredi 15 avril la décision du gouvernement d’interdire la commercialisation du maïs génétiquement modifié MON810 de Monsanto. La plus haute juridiction administrative a contesté les arguments avancés par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.

Dans son arrêté du 14 mars 2014, il avançait les risques environnementaux pour interdire cette variété conçue pour résister aux attaques d’insectes.                                                              Le Conseil d’État annule l’arrêté interdisant le maïs génétiquement modifié MON 810 : https://t.co/XfdzSt149P— Conseil d’État (@Conseil_Etat) 15 avril 2016

« Le juge a estimé que les quatre nouvelles études que le ministre avançait pour justifier son interdiction ne démontraient pas davantage l’existence d’un ‘risque important mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l’environnement’. Aucun autre élément avancé par l’administration ne permettant de conclure à l’existence d’un tel risque », écrivent les juges.

En clair, pour le Conseil d’Etat, le maïs OGM n’est pas plus risqué que le maïs conventionnel. Ou du moins, s’il présente des risques, ceux-ci peuvent être maîtrisés.

Décision sans effet pour le gouvernement

Seulement le gouvernement assure que la décision du Conseil d’Etat est sans effet. Les entourages de Stéphane Le Foll et Ségolène Royal affirment que l’interdiction du maïs OGM n’est pas lié à l’arrêté qui a été cassé mais à une loi adoptée en novembre dernier qui transpose une nouvelle directive européenne. Celle-ci permet aux États d’interdire la mise en culture s’ils le souhaitent. Les réfractaires peuvent pour ce faire invoquer des raisons socio-économiques, environnementales ou liées à l’utilisation des terres agricoles.                                                                                                                                              L’interdiction de l’OGM Monsanto MON 810 s’applique car elle a été validée par la loi

— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 15 avril 2016

« Le 3 mars dernier, la Commission européenne a exclu la France du champ de l’autorisation européenne du maïs transgénique MON 810, seul maïs OGM actuellement autorisé en Europe. Cette décision finalise un processus continu d’opposition de la France à la mise en culture des OGM qui comportent des risques aujourd’hui indéniables, et n’apportent pas, à moyen/long terme de bénéfices qui vaillent cette prise de risque », se félicite Stéphane Le Foll dans un communiqué adressé en milieu d’après-midi.

Lire aussi :

• Le saumon, premier animal OGM autorisé aux Etats-Unis

• Des anti-OGM délogés d’un site Monsanto qu’ils occupaient

• Cette tomate OGM qui pourrait vous sauver la vie

OGM : le maïs transgénique MON 810 définitivement interdit en France

OGM : le ma&iuml;s transg&eacute;nique MON 810 d&eacute;finitivement interdit en France
La France, la plus grande puissance agricole en Europe, vient d’activer la clause de sauvegarde sur un maïs OGM de Monsanto (le Mon 810) qui devient interdit pour l’instant. (DURAND FLORENCE/SIPA)

Le ministère de l’Agriculture avait pris mi-mars un arrêté pour interdire la culture du maïs MON 810, produit par la firme américaine Monsanto.

Le Parlement a interdit définitivement lundi 5 mai la culture du maïs transgénique en France, après un vote du Sénat.

L’ensemble des sénateurs de gauche -PS, écologistes, CRC (Communistes, républicains et citoyens) et une grande partie du RDSE (à majorité PRG)- a voté une proposition de loi PS dans les mêmes termes que celle déjà adoptée par les députés, l’UMP et la plupart des centristes s’y opposant.

Le Conseil d’Etat a rejeté ce lundi la requête des producteurs de maïs et confirmé l’arrêté gouvernemental interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON810.

« Le juge des référés a estimé que les requérants ne justifiaient pas d’une situation d’urgence » et que l’arrêté « ne portait pas une atteinte grave et immédiate à la situation économique des requérants » ni de la filière, explique le Conseil d’Etat dans un communiqué.

Le maïs MON 810, seul cultivé au sein de l’UE

Sur l’aspect économique, le juge s’est notamment appuyé sur « la faible part des cultures de maïs génétiquement modifié » en France et a estimé que l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) « n’apporte aucun élément précis de nature à caractériser un préjudice grave et immédiat porté aux intérêts qu’elle entend défendre ».

De même, les arguments financiers avancés par les deux producteurs de maïs qui ont contesté l’arrêté aux côtés de l’AGPM « ne sauraient caractériser une atteinte grave et immédiate à leur situation économique », estime le juge des référés dans sa décision.

Le ministère de l’Agriculture avait pris mi-mars un arrêté pour interdire la culture du maïs MON 810, produit par la firme américaine Monsanto, le seul cultivé au sein de l’Union européenne.

Depuis 2009, la France essaie d’imposer un moratoire sur les cultures OGM sur son sol. Après avoir déclenché la clause de sauvegarde en 2008, invalidée trois ans plus tard, Paris a pris des arrêtés interdisant la culture de maïs OGM à deux reprises en 2011 et 2013.

L’Association des producteurs de maïs (AGPM) a fait savoir qu’elle « n’était pas surprise ».

« C’est une décision cohérente avec les deux dernières. C’est la troisième fois que nous sommes déboutés en référé mais l’action étant engagée sur le fond, nous espérons toujours gagner » sur ce terrain, a indiqué la porte-parole Anne Kettaneh.

Le Sénat doit se prononcer lundi sur une proposition de loi interdisant la culture du maïs OGM dans l’Hexagone, adoptée par l’Assemblée nationale en avril.

==============

Vos réactions

phinic                Monsanto dicte, le conseil d’état obéit

Vincent Ld       Merci l’Europe Et merci le conseil d’État. Des institutions intègres.

 Cynique du Bon Sens et Raison

Le Conseil d’Etat, on peut toujours compter sur lui pour peser dans le sens des puissants et des réactionnaires…

 Philippe Fritsch    Qui n’a pas cette idée en tête ?

Ah zut, non.      Comme dans l’affaire Lambert ?

Iberimanchot      Ben tiens! Quelles sont donc les bonnes raisons qui recommandent de s’affranchir du principe de précaution ? Ainsi, Monsanto pourra toujours dire que la responsabilité repose sur l’avis du conseil d’état français en cas de pépin. Une responsabilité diluée et des dommages qui seront ultérieurement supportés par l’Etat en tant que collectivité. Pour une fois que la Commission avait pris une position spécifique…

 

  • stopplay      Saleté de gauchistes….. Ah non c’est des vieux de droite ( en majorité) le conseil d’état.

  • helyan         Scandaleux !
    l’Etat est supposé nous protéger et protéger l’intérêt général
    et là c’est pire que tout … !

  • French001    c’est une suite logique . nos représentants ne nous représentent plus . Ils sont à la botte des lobbys : pharmaceutiques, biologiques , industriels , pétroliers, etc… il n’y a plus rien à attendre humainement, écologiquement, socialement, de ces politiques , élus sans voix , gouvernants sans idées , sans écoute et sans respect . Nos racines , nos valeurs , notre histoire , notre santé , notre joie de vivre , notre sécurité, sont bafoués par une logique industrielle , mafieuse, condamnable. il est temps de se lever .

  • marc56           le PS c est vraiment le P arti des S alauparts .fric fric et encore fric,en 5 ans ils auront réussi à mettre la France à genoux au profit des multinationales

  • ninocarlos      Fric, fric, fric encore et toujours fric!
    La nature reprend toujours ses droits.Les insectes ravageurs, par leurs capacités d’adaptation, ne sont pas prêt de disparaitre.Ils faut combiner avec la nature et non la défier.C’est nous les êtres humains qui en payons les pots cassés mais Mosento s’en fout du moment que le fric tombe…Surtout que ce mais étant leur propriété ils vont pouvoir faire payer les exploitants qui en ont à leur insu dans leurs propres champs

    Patrick Touzaint     Et Monsanto se frotta les mains.

 

 

Fiat lux

Laisser un commentaire

1.2

EDF : le géant de l’électricité au bord du gouffre financier

Les ennuis s’accumulent pour EDF. Déboire sur l’EPR de Flamanville (Manche), doute sur un projet équivalent en Angleterre, EDF serait aujourd’hui au bord du gouffre financier. L’EPR de Flamanville : c’est six ans de retard et un nouveau coup dur, il faudra retester la cuve. Le chantier prendra-t-il encore du retard alors que la facture est déjà passée de trois à neuf milliards d’euros ? Les syndicats reçus ce jeudi 14 avril au matin par le ministre de l’Économie sont inquiets.

107 milliards d’euros

Problème : ça n’est pas le seul dossier sur la table, et la facture promet d’être salée. Reprise d’Areva, 4,5 milliards d’euros, rénovation des centrales nucléaires, au moins 51 milliards d’euros, le projet Hinkley Point en Angleterre, une nouvelle centrale à 15 milliards d’euros et enfin un endettement colossal de 37 milliards d’euros. Au total au moins 107 milliards d’euros alors que sur le marché européen le prix de vente de l’électricité a été divisé par deux en seulement deux ans. EDF va devoir trouver de l’argent frais et vite ! Une recapitalisation d’EDF par l’État, des prix à la hausse… dans tous les cas, ce sont les contribuables et les clients qui devraient payer la facture.

EDF contraint par l’Etat d’économiser 1 milliard d’euros

BFM Business

A.R. avec AFP 

Mi-janvier, des syndicats affirmaient déjà qu’EDF allait supprimer 4.000 emplois, ce qui avait poussé la direction à confirmer la suppression de 3.350 postes. Cette fois, c’est au tour du Figaro d’affirmer que le groupe français d’électricité réfléchit à une réduction de ses effectifs. Selon le quotidien, EDF est contraint par l’Etat, actionnaire, de réaliser 1 milliard d’euros d’économies sur les prochaines années.© Fournis par BFMNewsLa société travaillerait sur deux pistes, selon le quotidien, qui ne cite pas de sources: une modification de la grille de rémunération des employés et une réduction accrue des effectifs, au sein d’un périmètre qui n’est pas encore défini (maison-mère ou filiales).Entre 2.500 et 4.200 suppressions de postes

En mars, le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avait affirmé que l’Etat français, actionnaire à 84,5%, était prêt à injecter des fonds pour redresser les comptes de l’électricité, confronté à un marché sous pression et à d’importants investissements à venir.

Côté syndicats, CGT et FO ont rappelé que la réduction d’effectifs évoquée par Le Figaro était un chiffre « a minima » et qu’il s’agissait en fait d’une fourchette, avec entre 2.500 et 4.200 suppressions de postes envisagées.

Fin décembre, EDF avait quitté le CAC 40 par la petite porte. Coté depuis dix ans, l’électricien avait vu sa valorisation chuter de 43% sur la seule année 2015.

La moitié des éoliennes françaises… ne sont pas branchées!

afp-1460621832/ Plus de la moitié des éoliennes qui se dressent fièrement sur le territoire français… ne sont pas reliées au réseau électrique. C’est la découverte incroyable faite par le Canard enchaîné de mercredi 14 avril.

Et l’hebdomadaire enfonce le clou: en termes de puissance électrique potentielle, il y a même plus d’éoliennes débranchées (10748 mégawatts) que branchées (10312 MW).

RTE et ERDF pas incités à investir

En cause: les gestionnaires du réseau – ERDF et RTE – ne sont pas encouragés à déployer les ailes des immenses pylônes par EDF, Laquelle serait obnubilée par le nucléaire, qui traverse, depuis l’accident de Fukushima en 2011, une bien mauvaise passe.

Et depuis 2011, malgré les promesses de développer les énergies renouvelables, de moins en moins d’éoliennes sont raccordées chaque année.

Un retard qui pourrait coûter cher à la France: la Commission européenne songe désormais à sérieusement sanctionner la France, qui, si elle n’atteint pas 23% d’énergies renouvelables d’ici à 2020, empêche l’Europe d’atteindre ses objectifs… Or la France n’est, aujourd’hui, qu’à 14,6% d’électricité renouvelable consommée!

« En France, la moitié des éoliennes tourne dans le vide » : le « Canard » s’est emballé

LE MONDE Adrien Sénécat

L’hebdomadaire satirique a affirmé mercredi 13 avril que plus d’une éolienne sur deux en France ne serait raccordée à rien. Faux, répond ERDF.

« La moitié des éoliennes implantées en France tournent dans le vide et ne sont raccordées à rien », dénonce Le Canard Enchaîné daté du mercredi 13 avril. « Les amateurs de paysages naturels seront ravis de l’apprendre : plus d’une éolienne sur deux, en France, qui en compte environ 10 000, ne sert strictement à rien. » Elles ne seraient tout simplement pas raccordées au réseau électrique, selon l’hebdomadaire satirique.

L’information, reprise par plusieurs médias, a indigné de nombreux internautes sur les réseaux sociaux.

Cette image, qui reprend l’information, a aussi été partagée des milliers de foi surFacebook :

Facebook / Bio à la une

Une image choc, mais erronée

Pour sa démonstration, Le Canard s’est appuyé sur les chiffres d’un document d’ERDF, qui a la charge de raccorder les éoliennes au réseau électrique. On y apprend que le parc éolien raccordé au 31 décembre 2015 représente une puissance de 10 312 mégawatts (+ 999 en 2015). Or, on y lit aussi que « la file d’attente de raccordement des installations éoliennes en France continentale est de 10 748 mégawatts » à la même date. Verdict de l’hebdomadaire satirique : « Il y a en France plus d’éoliennes inactives » qu’actives.

Le problème, c’est que cette image est fausse. « Il y a eu une confusion sur l’expression “file d’attente” », assure-t-on chez ERDF au Monde. Les éoliennes en attente de raccordement seraient en réalité en grande majorité au stade des travaux, voire de simples projets. « C’est comme quand on construit une maison : on fait les démarches bien avant que les éoliennes soient construites. Et si vous voyez une éolienne qui tourne, elle est raccordée. »

Soixante-dix pour cent des aérogénérateurs seraient au bout du compte raccordés avant même d’être achevés, selon ERDF. Et une éolienne produirait de l’électricité sur le réseau en moyenne un mois après son achèvement.

Au Canard Enchaîné, on reconnaît une erreur qui devrait donner lieu à un « pan sur le bec ! » le 20 avril.

Comme le pointe par ailleurs l’hebdomadaire, il y a tout de même réellement un déficit de construction d’éoliennes en France pour atteindre l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables auquel la France s’est engagée pour 2020. Le scénario retenu par le gouvernement prévoit un objectif de 25 000 mégawatts d’éolien, contre 10 312 aujourd’hui.

Selon le panorama d’ERDF, la montée en puissance du parc éolien en 2015 ne représente que « 62 % du volume annuel nécessaire pour atteindre l’objectif de la PPI à 2020. » La faute à des « contraintes économiques, juridiques, techniques ou environnementales. » Mais pas au fait que les éoliennes tourneraient à vide.

=================

b_e_n_54       même arnaque que les panneaux solaires…. c’est vous qui payez.                   cette production soit disant écologique, est subventionnée par l’état pour de gros investisseurs ( à défaut d’étre écolo ) lors de la création de parc éoliens.                                  edf s’engage à acheter le kw produit à un prix très avantageux, d’où la création d’une taxe sur votre facture d’électricité pour rémunérer  les producteurs indépendants ( rendement entre 8 et 10% an). C’est bien vous  qui réglez la note au final, sans vous avoir consulté !

jeanlenoir      Le gouffre des subventions……in fine payé par le contribuable, puis à l’occasion des bail-in qui se profilent.
Trollorrain      En Hollande, les éoliennes sont utiles. En France, le couple Hollande fait autant de vent qu’en Sarkozie.
Goodaps            DU VENT !

Et il faut même les faire tourner quand il n’y a pas de vent pour des problèmes de maintenance !  La plus grosse arnaque du siècle !

Trollorrain        Le Canard n’a rien découvert, c’est dénoncé depuis depuis le début du plan energies renouvelables. En Meuse sud, une énorme partie du parc ne fonctionne que rarement et c’est même à se demander si, lorsqu’elles tournent sans vent, elles ne seraient pas alimentées en moteurs électriques, juste pour l’illusion. En attendant, les propriétaires des terrains occupés par ces terribles engins, touchent d’intéressantes locations (~ 6000 €/ ans par éolienne). Les céréaliers sont contents

Rien compris!

Laisser un commentaire

8

Hollande sur France2: « Ça va mieux », surtout en le disant

 HOLLANDE

POLITIQUE – « Ce qui compte, c’est le fil conducteur ». Malgré les sondages qui lui assurent que l’immense majorité des Français n’attend plus rien de lui, c’est un François Hollande optimiste et confiant dans l’avenir qui s’est présenté ce jeudi soir sur le plateau de France2 où quatre Français l’ont longuement interpellé.

« Oui, ça va mieux », a-t-il affirmé d’emblée à son arrivée sur le plateau de la nouvelle émission « Dialogues citoyens » alors qu’on l’interrogeait sur l’état de la France. La preuve: il y aurait désormais « plus de croissance, moins de déficits, moins d’impôts et plus de compétitivité ». Méthode Coué? Difficile de dire le contraire au moment où la courbe du chômage ne s’est toujours pas inversée et où une partie de la jeunesse de France campe dans les rues pour s’opposer à la loi Travail. « Oui, ça va mieux », mais surtout en le disant.

Et comme les voix saluant son action se font de plus en plus rares, y compris dans sa propre majorité, c’est donc François Hollande lui-même qui s’est chargé de vanter son bilan pendant près de deux heures et d’essayer d’en dégager la cohérence. Avec toujours le même objectif: couper court au climat de fin de règne qui s’instaure dans le pays en promettant à des Français de plus en plus désabusés que sa politique finira par porter ses fruits, comme il s’y est engagé, à la fin de son quinquennat.

Dialogue de sourds mais courtois avec les Français

On ne sait donc toujours pas si le président de la République sera candidat ou non à sa propre succession en 2017. Sa réponse attendra « la fin de l’année », ce qui revient à dire que François Hollande se donne un peu moins de huit mois pour renverser la tendance. Le peut-il encore? Même s’il parvenait à inverser la courbe du chômage, 69% des sondés d’Elabe affirment que cela n’influencerait nullement leur jugement. 76% estiment même qu’il devrait renoncer à briguer un second mandat « pour permettre à la gauche de trouver un meilleur candidat que lui ».

Qu’importe: Hollande veut croire qu’il est encore dans la course et qu’il ne s’est pas totalement coupé des Français. Tout en défendant sa méthode (« discuter, concerter (…) ce n’est pas céder à la rue »), souvent perçue comme changeante et irrésolue, le chef de l’Etat a a tenu à marquer sa compréhension à l’égard du mécontentement de la jeunesse qui s’exprime dans le mouvement « Nuit debout ».

« La jeunesse n’est jamais satisfaite et elle a raison de ne pas l’être », a-t-il concédé, précisant qu’il ne reniait pas son engagement du Bourget de donner la priorité à la jeunesse et d’être jugé sur l’amélioration de sa situation1.0S’il n’est pas apparu déconnecté des principaux enjeux évoqués ce soir, François Hollande a en revanche eu d’avantage de mal à convaincre les quatre Français face à lui que le pays allait aussi bien qu’il le laissait entendre. Courtois et respectueux, les échanges avec les quatre participants ont souvent tourné au dialogue de sourds. A l’image de la discussion avec cette jeune cheffe d’entreprise qui lui réclame en vain de « lui donner envie d’embaucher » ou de cet électeur du Front national qui préfère « guérir le mal par le mal » que de revoter pour une gauche qui l’a déçu.Le président a semblé bien plus à l’aise pour recadrer en douceur ses ambitieux collaborateurs. Non, il n’y aura pas d’interdiction du voile à l’université comme l’a laissé entendre Manuel Valls. Oui, Emmanuel Macron a le blanc-seing de l’Elysée pour créer son mouvement politique mas à condition qu’il reste « sous (s)on autorité ».

« Moderniser le pays tout en protégeant le modèle social »

Calme et pédagogue quoique parfois fâché avec la réalité des chiffres, le président n’a en tout cas rien laissé paraître de la crise politique qui sévit autour de lui, promettant qu’il irait « jusqu’au bout  » de la loi future loi El Khomri (même s’il pourra y avoir des « corrections » au Parlement) comme de son mandat pour mener à terme les autres chantiers engagés.

Venu avec très peu d’annonces en poche, François Hollande s’est fait le porte-parole de sa propre action: « moderniser le pays tout en protégeant le modèle social ». Une politique qu’il définit lui-même comme « la recherche de l’équilibre » entre le soutien aux entreprises et la défense des droits des salariés.

A l’en croire, les résultats seraient déjà là: « nous sommes aujourd’hui sur un rythme de créations nettes d’emplois », jure-t-il avant de promettre 150.000 voire 160.000 emplois nets en 2016 quand les économistes en prédisent 30.000 de moins.

Face à la droite qui annonce son naufrage et à sa gauche qui exige qu’il vire de bord, Hollande ne lâche rien: « Je n’ai pas de doute sur le cap que j’ai choisi », soutient-il, « être président, c’est vivre tout le temps avec la tragédie (…) j’ai tenu bon dans toutes les difficultés ». Cela aussi, ça va mieux en le disant.

LIRE AUSSI :

• Les principales annonces de Hollande dans « Dialogues citoyens »

• Quand la Nuit debout réagit aux propos de François Hollande

Ce qu’il faut retenir de l’intervention de François Hollande

Contestation contre la loi El Khomri, montée du FN, candidature à la présidentielle… Retrouvez les principales déclarations du chef de l’État, qui intervenait jeudi soir sur France 2.figarofr: Le président de la République, François Hollande, sur le plateau de Dialogues citoyens© STEPHANE DE SAKUTIN/AFP Le président de la République, François Hollande, sur le plateau de Dialogues citoyens

●  «Ca va mieux»

«Oui, ça va mieux: il y a plus de croissance, moins de déficit, moins d’impôts, plus de compétitivité, plus de marges pour les entreprises, plus de pouvoir d’achat pour les salariés», a lancé le président de la République dès le début de l’émission, jurant qu’il réformera «tous les jours de (son) mandat». Vantant le pacte de responsabilité, il a noté qu’en 2015 «nous avons créé 100.000 emplois nets». «Pour la première fois en cinq ans, l’économie française a créé davantage d’emplois qu’elle n’en a supprimés», a-t-il poursuivi même s’il a reconnu, «qu’en France, nous créons moins d’emplois que dans certains pays».

● Macron est «sous mon autorité»

Revenant sur les récentes sorties d’Emmanuel Macron, qui a lancé son mouvement transpartisan En marche! cette semaine, François Hollande a déclaré: «Je ne vais pas l’empêcher de s’adresser aux Français, chercher des idées nouvelles, et convaincre». Annonçant qu’il se prononcerait sur son éventuelle candidature pour 2017 «à la fin de l’année», le locataire de l’Élysée a tenu à calmer les ambitions prêtées au benjamin du gouvernement: «Il doit être dans l’équipe, sous mon autorité». De même, il a loué une relation «non pas simplement hiérarchique – il sait ce qu’il me doit -, (mais qui relève de la) loyauté personnelle et politique» entre eux.

● La loi El Khomri «ne sera pas retirée»

Face au mouvement Nuit debout contre la loi El Khomri, le chef de l’Etat a jugé «légitime» que la jeunesse «veuille s’exprimer». Ajoutant: «La jeunesse n’est jamais satisfaite et elle a raison de ne pas l’être. Moi, je ne vais pas me plaindre qu’une partie de la jeunesse veuille inventer le monde de demain plutôt que de regarder avec nostalgie le monde d’hier». Toutefois, la loi travail «ne sera pas retirée, mais qu’il y ait des corrections, qu’il y ait des discussions avec les organisations syndicales – en tout cas celles qui maintenant comprennent le sens et même appuient cette réforme -, oui», a-t-il affirmé.

● Sur la jeunesse

«Je ne renie rien de ce que j’ai dit au Bourget. Je serai jugé sur la place accordée à la jeunesse» a indiqué le chef de l’Etat. «Et donc sur cette exigence que la jeunesse a de vivre mieux que la génération précédente». Le président a déroulé ses réalisations, notamment sur les bourses étudiantes et la garantie locative. Et de concéder: «C’est vrai, ce n’est pas le rêve (…) J’espère pouvoir vous convaincre».

● Des regrets sur la déchéance de nationalité

François Hollande est revenu sur l’échec de la constitutionalisation de la déchéance de nationalité. «J’ai ressenti le besoin d’une réponse, d’une mesure symbolique», a rappelé le chef de l’Etat en se remémorant des scènes dont il a été témoin le 13 novembre dernier. «Quand j’ai dit que ces individus ne méritaient pas d’être Français au Congrès, tout le monde s’est levé», a-t-il poursuivi avant de regretter que «les calculs politiques» se sont «mêlés» au débat. Pour le président de la République, «si le texte avait été soumis au Parlement dans les semaines qui ont suivi ce discours, ce texte aurait été adopté».

● Pas de loi sur le voile à l’université

«Il n’y aura pas d’interdiction dans l’université», a fermement lancé François Hollande. Réagissant à la sortie de son premier ministre, Manuel Valls, qui a estimé cette semaine qu’il «faudrait» légiférer dans ce sens, le chef de l’État s’est montré catégorique, rappelant que la fac était «un lieu de liberté, avec des règles qui ont toujours été celles de la liberté syndicale, la liberté politique, et la liberté religieuse». Le président a par ailleurs confié qu’il «regrettait» de n’avoir pas voté la loi sur l’interdiction de la burqa en 2010.

● Sur la montée du FN: «je suis responsable»

Interrogé sur la montée du FN, François Hollande a assuré: «Je considère que je suis responsable», avant de préciser que la montée de l’extrême droite était un phénomène européen. «Il faut faire attention à pas prendre un médecin qui puisse tuer le malade», a prévenu le chef de l’État. «La colère, je l’entends. (…) La solution qui consisterait à fermer les frontières, à sortir de l’euro, de la mondialisation, à être un pays qui n’ait plus d’images, d’idéal, elle n’est pas bonne.»

● La réduction de la part du nucléaire confirmée

S’il a rappelé n’avoir «jamais proposé l’arrêt du nucléaire», le chef de l’État a confirmé sa promesse de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production de l’électricité en 2025. Soulignant que la loi de transition énergétique de 2015 avait entériné cet engagement, il a prévenu que ce processus se ferait «étape par étape». «D’ores et déjà – j’avais fait cette promesse – nous allons fermer Fessenheim (à partir de 2019). Et ce sera à EDF, (puis à) l’Autorité de sûreté nucléaire, de nous dire quelles sont les centrales qui devront être fermées», a-t-il par ailleurs déclaré.

Hollande sur France 2: la France « va mieux », décision en fin d’année sur sa candidature

Le président François Hollande sur le plateau de Dialogues citoyens, le 14 avril 2016 à Paris
Le président François Hollande sur le plateau de Dialogues citoyens, le 14 avril 2016 à Paris

Confronté à des sondages catastrophiques, François Hollande a proclamé jeudi soir que la France « va mieux », annonçant qu’il dévoilerait en fin d’année ses intentions sur une éventuelle candidature, tout en recadrant l’ambitieux Emmanuel Macron.

La plupart des éditorialistes de la presse quotidienne sont sceptiques au lendemain de la prestation télévisée du chef de l’Etat relevant avec sévérité que la « méthode Coué » utilisée par le président ne redressera pas son image dans l’opinion.

« Oui, ça va mieux », a lancé d’emblée le chef de l’Etat, affirmant qu’il y avait désormais « plus de croissance, moins de déficits, moins d’impôts et plus de compétitivité », sur le plateau de l’émission spéciale « Dialogues citoyens » sur France 2.

Sera-t-il candidat ? Décision « à la fin de l’année » avec le chômage pour juge de paix comme il s’y était engagé.

François Hollande a tenté de lancer lors de cette émission de 90 minutes une énième et périlleuse opération de reconquête de l’opinion. Assurant suivre depuis quatre ans un « fil conducteur », il a promis de poursuivre « jusqu’au bout » les réformes engagées.

Son ministre de l?Économie Emmanuel Macron avait pourtant déclaré quelques heures plus tôt à Londres que l’exécutif avait décidé d' »arrêter une partie des réformes », sans préciser lesquelles.

Quant aux initiatives politiques de cet électron libre du gouvernement qui a lancé quelques jours plus tôt « En Marche », son mouvement politique à forte teneur libérale, elles ont fait l’objet d’un recadrage en bonne et due forme : « Qu’il veuille s’adresser aux Français, je ne vais pas l’en empêcher » mais « il doit être dans l’équipe, sous mon autorité ».

Le président de la République a aussi contredit son Premier ministre Manuel Valls, qui a souhaité récemment l?interdiction du voile à l?université. « Non, il n’y aura pas d’interdiction dans les universités », a-t-il tranché, arguant qu’elles étaient « un lieu de liberté ».

Souvent sur la défensive, François Hollande a même affirmé à tort que la France était dans la moyenne européenne en matière de chômage des jeunes alors qu’il s’élevait à 25,9% dans l’Hexagone en janvier contre 19,7% dans l’UE, selon l’office européen de statistiques Eurostat.

De nouveau accusé d’indécision après des reculades sur plusieurs réformes, il a cependant assuré qu’il ne renoncerait pas à la « loi travail » de Myriam El Khomri, qui « ne sera pas retirée » même s’il peut y avoir des « corrections » au Parlement. Selon lui, « discuter, concerter (…) ce n’est pas céder à la rue ».

A l’adresse de la jeunesse, il a jugé « légitime » qu’elle « veuille s’exprimer », évoquant le mouvement citoyen Nuit Debout, lancé au soir du 31 mars sur la place de la République à Paris pour protester contre la loi travail.

– Plaidoyer pro domo mais pas d’annonce –

Après avoir été interrogé par David Pujadas et Léa Salamé, le chef de l’Etat était soumis au feu roulant des questions de quatre Français : Véronique Roy dont le fils converti à l’islam est parti faire le jihad en Syrie où il a été tué, Antoine Demeyer, chauffeur de car, sympathisant du FN, Anne-Laure Constanza, patronne d’enviedefraise.fr, et un étudiant, Marwen Belkaid, militant de Nuit debout.

Le chef de l’Etat s’est livré face à eux à un long plaidoyer pro domo mais s’est abstenu de toute annonce majeure, ce qui a été pointé par l’opposition, d’Alain Juppé (LR) qui a fait part de son « profond sentiment de scepticisme », à la présidente du FN Marine Le Pen déplorant « un nouveau grand ratage présidentiel qui en aucun cas ne redonnera espoir aux Français ».

Le Parti de gauche y a vu « un bide ». Le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a voulu saluer un président « debout dans la nuée des critiques ».

François Hollande regrette-t-il l’interminable feuilleton sur la déchéance de nationalité ? « C’était important qu’il y ait cette unité » autour d’une mesure « symbolique » alors que le pays pouvait « éclater » après les attentats du 13 novembre, a-t-il justifié, pointant les « calculs politiciens » qui ont eu selon lui raison de la réforme.

Loin du président « normal » des débuts du quinquennat, il a bénéficié d’une tribune extraordinaire sur la chaîne publique: 90 minutes d’émission, commencée à un horaire inhabituel, 20H15, et en direct depuis le Musée de l’Homme. Le jour-même, un sondage Elabe pour BFMTV a révélé que près de neuf Français sur 10 (87%) jugeaient négativement son bilan.

« Je n’ai pas de doute sur le cap que j’ai choisi », a-t-il soutenu, « être président, c’est vivre tout le temps avec la tragédie (…) j’ai tenu bon dans toutes les difficultés ».

Loi travail, Nuit debout, 2017… Ce qu’il faut retenir de François Hollande à « Dialogues citoyens »

LE MONDELoi travail, situation économique, djihad, déchéance... Le chef de l’Etat a répondu aux questions de France 2 et de quatre Français jeudi soir.

François Hollande était l’invité de l’émission « Dialogues citoyens », sur France 2, jeudi 14 avril. Le président de la République a répondu aux questions de quatre Français : une patronne de PME, la mère d’un djihadiste mort en Syrie, un électeur du Front national, un étudiant participant à Nuit debout. Voici les principaux points à en retenir.

  • François Hollande se prononcera sur son éventuelle candidature « à la fin de l’année »

François Hollande a annoncé qu’il se prononcerait sur une éventuelle nouvelle candidature à la présidence de la République à la fin de l’année 2016. Interrogé sur sa déclaration qui lie sa candidature en 2017 à « l’inversion de la courbe du chômage », le président de la République a déclaré qu’il la maintenait.

A un an de l’échéance, le chef de l’Etat a toutefois jugé qu’il était trop tôt pour dresser un bilan. « Si un quinquennat ne durait que quatre ans, ce ne serait pas un quinquennat. »

Lire :   Hollande annoncera « à la fin de l’année » sa décision quant à une candidature en 2017

  • La loi El Khomri « ne sera pas retirée »

François Hollande a assuré que la réforme du code du travail, qui a provoqué plusieurs journées de mobilisation, « ne sera pas retirée ». Il s’est toutefois dit prêt à des « corrections » au Parlement.

« Le problème, c’est de ne pas pouvoir trouver de CDI. 90 % des embauches se font aujourd’hui en CDD. Ce que je veux avec le projet de loi El Khomri, c’est qu’on puisse embaucher avec un CDI, et clarifier les règles pour les salariés et les employeurs. »

D’une manière générale, le président de la République a soutenu qu’il mènerait les réformes en cours « jusqu’au bout », en décalage avec son ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui avait déclaré quelques heures plus tôt à Londres que l’exécutif avait décidé d’« arrêter une partie des réformes », sans préciser lesquelles.

Décryptage :   Dans le détail, ce que contient la nouvelle version du projet de « loi travail »

  • Nuit debout, un mouvement « légitime », selon François Hollande
  • A propos du mouvement citoyen Nuit debout, lancé le 31 mars après une journée de mobilisation contre la loi travail, François Hollande a jugé « légitime que la jeunesse veuille s’exprimer ». Il a ajouté : « Je ne vais pas me plaindre qu’une partie de la jeunesse veuille inventer le monde de demain. »

Le président de la République s’est dit favorable à la démocratie participative, prenant l’exemple des pétitions, de la collaboration à des textes ou de la possibilité de se présenter aux élections.

« C’est bien […] que le débat s’organise et que l’on veuille aussi faire de la politique en dehors des partis, en dehors des institutions, en dehors de la représentation, même si, à la fin, le meilleur des systèmes, c’est le suffrage universel. »

  • La France « va mieux »

Le chef de l’Etat a assuré que la situation du pays s’améliorait, avec « plus de croissance, moins de déficits, moins d’impôts et plus de compétitivité ».

« En 2015, nous avons créé cent mille emplois net de plus. Pour la première fois depuis cinq ans, l’économie française a créé davantage d’emplois qu’elle n’en a supprimés. Je pense que c’est lié à cette politique-là. En 2016, nous tablons sur cent cinquante ou cent soixante mille créations d’emplois nets. »

Sur le chômage, qui n’a jamais été aussi haut, François Hollande a affirmé que « le taux de chômage en France [était] dans la moyenne européenne et celui des jeunes sous la moyenne européenne ». Or, comme l’a aussitôt souligné la journaliste Léa Salamé, le taux de chômage des moins de 25 ans était, en février 2016, de 24,6 % en France, contre une moyenne de 19,4 % dans l’Union européenne, selon les chiffres d’Eurostat.

  • Déchéance de nationalité : « Les calculs politiques s’en sont mêlés »
  • Interrogé sur la déchéance de nationalité, François Hollande a répondu ne pas regretter d’avoir ouvert ce débat après les attentats de novembre, finalement clos le 30 mars face aux dissensions entre l’Assemblée nationale (à majorité de gauche) et le Sénat (à majorité de droite) et au sein même de chaque formation politique.Il a rappelé que lorsqu’il avait évoqué la question de la déchéance de nationalité au Congrès à Versailles, juste après les attentats de novembre, « tout le monde s’était levé ». La loi aurait pu passer à ce moment-là, assure-t-il, mais ensuite « les calculs politiques s’en sont mêlés ».

  • Synthèse :   Des attentats de novembre au renoncement : comment le débat sur la déchéance de nationalité s’est enlisé
  • François Hollande a contredit son premier ministre, Manuel Valls, qui déclarait vouloir une loi sur l’interdiction du voile à l’université : « Il n’y aura pas d’interdiction du voile à l’université. » Le chef de l’Etat a rappelé que l’université « est un lieu de liberté politique, liberté syndicale et liberté religieuse ». « En revanche, on ne peut avoir du prosélytisme, de l’intrusion dans les cours, de la pression sur certains enseignants. »
  • Djihad : « Nous devons lutter contre les prêcheurs de haine »
  • Interpellé par Véronique Roy, mère d’un jeune Français mort en Syrie, François Hollande a rappelé que 170 Français partis pour le djihad avaient trouvé la mort et que 600 autres étaient encore en Syrie, dont un tiers de femmes.Pour traiter les racines, « nous devons lutter contre ces prêcheurs, ces partisans de la haine qui induisent la radicalisation », a-t-il martelé. « Nous avons expulsé 80 prêcheurs de haine. »                       A propos de la modération insuffisante des contenus djihadistes sur YouTube, Facebook ou Twitter, François Hollande a rappelé que cette lutte devait être internationale et que la France y veillait de très près.
  • « La France a été exemplaire dans le dossier syrien »                                                   Pour François Hollande, « la France a été exemplaire dans le dossier syrien » et a permis, « avec les autres partenaires », qu’il y ait « aujourd’hui une négociation politique » avec Damas. « Ce que nous faisons avec la Russie, c’est de chercher une solution politique. » « On devrait tous considérer que c’est la France qui a eu raison de 2012 jusqu’à aujourd’hui », ajoute-t-il.
========
  • Ouest France  » Karim Rissouli présentera ce jeudi soir, aux côtés de Léa Salamé et David Pujadas, une émission spéciale en présence de François Hollande.

    Le journaliste angevin Karim Rissouli connaît bien François Hollande. En 2012, il sort un livre sur le nouveau chef d’Etat, intitulé L’homme qui ne devait pas être Président. Il y raconte ceci : « François Hollande a quelques amis, mais il avoue lui-même ne pas avoir de confident. Il vit la politique à 200 %. Il vit et respire politique en permanence. »

    Né le 5 août 1981 à Angers, ancien étudiant de l’Université catholique et collaborateur du magazine étudiant d’Angers, Klibres, Karim Rissouli a effectué une maîtrise de droit international, avant de préparer les concours de journalisme. Il a fait partie, à Angers, de l’association France-Palestine solidarité. Et se souvient avoir travaillé dans un centre médical palestinien. Etc… etc…..

  • promesses en toute liberté

    Laisser un commentaire

    2016-04-14-1460611247-7850103-160414_delucq_boucemissaire_pt

    Le PNR européen, nouvel outil anti-terroriste, enfin devant le Parlement

    Contrôle d'identité à l'aéroport de Copenhague, le 4 janvier 2016

    Contrôle d’identité à l’aéroport de Copenhague, le 4 janvier 2016

    Après cinq ans de débats, le registre européen des données des passagers aériens, dit PNR, doit enfin être voté jeudi par les eurodéputés en plénière, dans une UE en quête de nouveaux outils anti-terroristes après le choc des attentats de Paris et Bruxelles.

    Sur le front de l’enquête sur ces tueries, plusieurs comparutions doivent justement avoir lieu jeudi également, à Bruxelles, dont celle de Mohamed Abrini, inculpé à la fois pour les attentats du 13 novembre à Paris et pour ceux du 22 mars en Belgique.

    Le PNR européen (« Passenger Name Record » en anglais), soumis au vote à la mi-journée à Strasbourg, doit permettre de mieux tracer les itinéraires aériens des terroristes potentiels, à partir d’informations que les compagnies aériennes auront l’obligation de transmettre aux Etats, lesquels devront ensuite se les partager.

    « J’espère que nous aurons un vote positif », a dit mercredi le rapporteur du texte, le député conservateur britannique Timothy Kirkhope, à Strasbourg, où a lieu depuis lundi une session plénière du Parlement européen. « Nous avons créé une directive qui va sauver des vies », a-t-il plaidé.

    Proposé dès 2011 par la Commission européenne, le PNR européen a donné lieu à des tractations laborieuses entre le Parlement et les Etats membres, les eurodéputés exigeant des garanties sur la protection de la confidentialité des données recueillies.

    – ‘Surveillance de masse’ –

    Sous la forte pression de certains pays comme la France, un compromis politique avait été trouvé en décembre 2015, mais le vote définitif du texte au Parlement a ensuite pris du retard. Les groupes socialistes, libéraux et Verts demandaient qu’un autre texte, protégeant les données personnelles, soit voté en même temps –ce qui doit être le cas jeudi.

    « Une grande majorité de mon groupe va voter ce texte mais moi personnellement je ne peux pas l’accepter », a dit mercredi la député socialiste allemande Birgit Sippel, déplorant une « surveillance de masse sans différenciation en fonction des zones géographiques ou des périodes de temps ».

    Le PNR, s’il est adopté, obligera les transporteurs aériens à communiquer des données sur leurs passagers –comme leurs dates de voyages, itinéraires ou coordonnées– aux Etats européens concernés par un vol depuis ou vers un pays tiers. Les pays de l’UE pourront ensuite élargir le champ aux vols intra-européens.

    L’objectif est de permettre de détecter des individus qui n’ont pas été soupçonnés de terrorisme par le passé, mais dont l’analyse des données suggère qu’ils pourraient être impliqués dans de tels actes, et donc provoquer le déclenchement d’une enquête.

    Il appartiendra ensuite aux Etats membres d’alerter d’autres pays, si nécessaire. Ils pourront aussi demander des données PNR à d’autres, de leur propre initiative, dans le cadre d’une enquête.

    Actuellement, plusieurs pays européens, à l’instar du Royaume-Uni, se sont déjà dotés d’un système PNR, mais il n’y a pas encore d’harmonisation européenne.

    – ‘Pas de temps à perdre’ –

    Tout en soutenant le principe d’un PNR européen, des députés de plusieurs bords politiques regrettent le manque d’ambition du système, qui ne prendra pas la forme d’un fichier unique à l’échelle de l’UE, mais de fichiers nationaux, dont le partage sera basé sur la bonne volonté des Etats membres.

    Le groupe des Libéraux et démocrates européens (ALDE) demande notamment que l’échange des informations entre les Etats membres soit obligatoire, dans un amendement qui pourrait obtenir jeudi le soutien d’eurodéputés socialistes et du PPE, selon des sources parlementaires.

    Si la directive est adoptée, les Etats membres auront deux ans pour la transposer dans leurs législations nationales. « On ne peut pas attendre deux ans pour le mettre en place, nous n’avons pas de temps à perdre », a déjà pressé mercredi le commissaire européen Dimitris Avramopoulos.

    Le Parlement européen s’apprête à adopter le «PNR»

    Les eurodéputés doivent voter définitivement jeudi 14 avril à Strasbourg l’instauration d’un registre européen des données des passagers aériens (PNR), un nouvel outil anti-terroriste réclamé avec insistance par certains pays européens, dont la France.

    REUTERS/Vincent Kessler © Fournis par RFI FR REUTERS/Vincent Kessler Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Piotr Moszynski

    L’un des principaux points de l’ordre du jour de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg était, ce mercredi après-midi, le débat sur la directive sur « l’utilisation des données des dossiers passagers », mieux connue sous le sigle anglais de « PNR » (Passenger Name Record). Le travail sur « la directive PNR » traînait depuis plusieurs années, la procédure s’est brusquement débloquée lors de cette session précise du Parlement européen.

    Lundi, au début de la session, le vote sur la directive restait prévu pour la session suivante du Parlement, en mai. Mais la pression des événements, notamment des récents attentats à Paris et à Bruxelles, était trop grande. Les principaux groupes parlementaires se sont donc entendus sur une accélération de la procédure et ont décidé d’inclure le vote sur la directive PNR dans l’ordre du jour de la session de jeudi.

    Avant la récente série d’attentats, le débat était en grande mesure paralysé par les craintes de menacer des libertés élémentaires en divulguant des données personnelles des passagers aériens – donc, de millions de citoyens européens – aux services de sécurité en Europe, mais aussi ailleurs, notamment aux Etats-Unis. Depuis les sanglants attentats, la nécessité de tels échanges d’informations semble non seulement mieux comprise, mais elle est considérée comme urgente.

    Des critiques se font toujours entendre 

    Des craintes concernant les menaces sur les libertés n’ont pas disparu automatiquement après les attentats. Elles existent toujours et ne sont pas déraisonnables. Mais les partisans de la directive PNR répondent à ses détracteurs que le document apporte de sérieuses garanties en la matière.

    A l’argument que même si le PNR était introduit plus rapidement, il n’aurait pas permis d’éviter les attentats, ils répondent que personne ne peut l’affirmer sans le vérifier en pratique. Enfin, ils rétorquent que de toute façon tout le monde communique déjà plein de données personnelles aux compagnies aériennes et personne ne se pose plus de questions à ce propos.

    Un épineux dossier resté longtemps en souffrance au Parlement européen

    La proposition de directive avait été introduite par la Commission européenne en 2011. Mais la Commission des libertés civiles du Parlement, chargée d’élaborer un texte pour le soumettre au vote des députes, l’avait rejetée une première fois en avril 2013. La gauche et les centristes avaient jugé que la protection des données personnelles était mise en danger. Dans la foulée, le texte avait été renvoyé devant la Commission des libertés civiles, pour qu’elle le retravaille.

    Depuis, le dossier du PNR est régulièrement revenu à l’ordre du jour à Strasbourg, mais sans réellement avancer. Le débat sur la nécessité pour l’Europe de se doter d’un fichier de données des passagers aériens a ressurgi de plus belle, après les attentats de janvier 2015 à Paris et il s’est intensifié au lendemain des attaques du Bataclan et de Saint-Denis en novembre 2015.

    Quatre mois plus tard, le soir même des explosions meurtrières dans le métro et à l’aéroport de Bruxelles, le Premier ministre français Manuel Valls avait pressé l’Union européenne d’adopter « en urgence » un PNR.

    Le choc suscité par ces attentats, aura fini par lever les derniers blocages, sans toutefois convaincre complètement : les socialistes européens qui s’apprêtent à voter le texte préviennent qu’il ne s’agit pas d’un « remède miracle » contre les attentats.

    Le serpent de mer du fichier PNR bientôt adopté au Parlement européen

    TERRORISME – Véritable serpent de mer européen, le fichier PNR censé centraliser toutes les données des passagers aériens doit être adopté ce jeudi 14 avril par le Parlement européen au terme de cinq années de négociations laborieuses sur fond de craintes pour les libertés individuelles.

    Réclamé avec insistance par plusieurs pays européens, dont la France, pour renforcer l’arsenal des services de renseignement dans la guerre contre le terrorisme, le vote « sans délai » de la directive Passenger Name Record avait été exigé tant par François Hollande que Bernard Cazeneuve au lendemain des attentats du 13 novembre et des attentats de Bruxelles.

    Proposée dès 2011 par la Commission européenne, la directive PNR a donné lieu à des débats enflammés entre le Parlement et les Etats membres, les eurodéputés exigeant des garanties sur la protection des données recueillies. Un compromis politique sur le PNR avait été trouvé en décembre 2015 entre les négociateurs du Parlement et des Etats membres. Mais le vote du texte a encore pris du retard en raison de réticences des groupes parlementaires socialistes, libéraux et Verts, qui demandaient que le texte sur la protection des données personnelles soit voté en même temps.

    Tracer en temps réel les passagers aériens

    Concrètement, la directive PNR oblige les transporteurs aériens à communiquer les données qu’elles possèdent sur l’ensemble de leurs passagers (dates de voyages, itinéraires ou coordonnées) aux Etats européens concernés par un vol depuis ou vers un pays tiers. L’objectif est notamment de permettre de détecter des individus qui n’ont pas forcément été soupçonnés de terrorisme par le passé, mais dont l’analyse des données révèle un profil suspect. Il appartiendra ensuite aux Etats membres d’alerter d’autres pays, si nécessaire. Ils pourront aussi demander des données PNR à d’autres, de leur propre initiative, dans le cadre d’une enquête.

    Dans les faits, le PNR permettra de tracer des passagers en amont, en temps réel ou en aval afin notamment de reconstituer le parcours d’un individu suspect. Il permettra également de centraliser les informations sur les départs des ressortissants européens soupçonnés de vouloir rejoindre les mouvements jihadistes en Syrie et en Irak, et informer les Etats de leur retour.

    Le fichier ne pourra être utilisé que dans des domaines précis et nécessitant une coopération transationale (prévention et détection d’infractions terroristes, traite d’êtres humains, exploitation sexuelle des enfants, trafic de drogues et trafic d’armes…).

    Au niveau des protections, seul un nombre limité de personnes habilitées devrait avoir accès aux fichiers avec les noms des passagers qui seront progressivement anonymisés et sauvegardés pendant une durée de cinq ans. La directive interdit par ailleurs la collecte et l’analyse de « données sensibles » (origine ethnique, opinions politiques, convictions religieuses ou philosophiques, appartenance syndicale, orientation sexuelle).

    Un outil « utile » mais très coûteux

    Pour plaider la cause de ce fichier, le premier ministre Manuel Valls avait fait exprès le déplacement au Parlement de Strasbourg ce mardi. « Le PNR européen est un moyen supplémentaire dont nous nous dotons pour être efficaces dans la lutte contre le terrorisme. La lutte contre le terrorisme, c’est le travail du renseignement, c’est le travail humain, ce sont des nouvelles technologies », a-t-il souligné au cours d’une conférence de presse conjointe avec le président du Parlement européen, Martin Schulz.

    Accord sur le PNR, le fichier qui regroupera les données des passagers aériens en Europe

    Le Monde.fr Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

    A Montpellier, le 20 novembre 2015.

    La Commission des libertés civiles (LIBE) du Parlement européen a approuvé, jeudi 10 décembre au matin, par 38 voix pour, 19 contre et 2 abstentions, le projet, largement controversé, d’un fichier européen des données des passagers aériens (Passenger name record, ou PNR). Débattu depuis sept années au total, le projet doit encore être adopté en séance publique, en janvier probablement. L’issue de ce vote ne fait toutefois plus de doute.

    Ceux qui pensent que le PNR peut-être un outil efficace, notamment dans la lutte contre le terrorisme, en permettant d’enregistrer les déplacements des suspects, ont remporté la partie. Il est néanmoins envisageable que d’éventuels recours auprès de la Cour de justice de Luxembourg aboutissent : l’extension du fichage à des personnes non suspectes pose visiblement problème aux juges européens, qui ont déjà manifesté leurs réticences. Le contrôleur européen de la protection des données, le magistrat italien Giovanni Buttarelli, s’interroge également sur la légitimité du projet, mais aussi sur son utilité pratique. Selon lui, le projet est coûteux, s’ajoutera à sept bases de données existantes et n’aura qu’une utilité marginale au plan des enquêtes.

    Le projet de directive voté jeudi prévoit que les compagnies aériennes devront collecter une vingtaine de données sur le passager de vols extra- et intra-européens. Elles concernent l’identité du passager, son numéro de téléphone, son adresse de courriel, la manière dont il a payé son billet, le numéro de celui-ci, le numéro de siège, ses bagages, son éventuel programme de fidélité ou « voyageur fréquent », etc. Le texte affirme que toute discrimination basée, entre autres, sur l’origine ethnique ou sociale, la religion, la langue ou la nationalité du passager sera évitée.

    Lire nos explications   Lutte contre le terrorisme : qu’est-ce que le PNR, le fichier sur les passagers aériens ?

    Données conservées cinq ans

    Les données seront conservées pendant 6 mois (le texte initial de la Commission proposait 30 jours). Elles seront masquées au bout de ce délai, et effacées après 5 années. Dans l’intervalle, elles seront accessibles sous le contrôle d’une autorité judiciaire nationale, à des conditions « très strictes et limitées ». L’accord prévoit aussi la nomination d’un responsable chargé de s’assurer que les règles fixées ont été respectées. Le groupe des élus socialistes français, notamment, insiste sur la nécessité d’un « suivi étroit » des résultats qui seront obtenus et du respect des libertés individuelles.

    Le débat sur le PNR déchirait les différents groupes à chaque attentat commis. Après les récents attentats de Paris et une lettre de Manuel Valls au groupe social démocrate européen (S&D), il devenait difficile, voire impossible, pour ce dernier de camper sur une position de refus intransigeant. Au cours des derniers jours, des discussions internes n’ont pas gommé les divergences ou permis de vaincre les réticences d’eurodéputés allemands et autrichiens, notamment. Hormis quelques-uns de ses élus, le groupe s’est toutefois rallié à une solution de compromis : il est prêt à accepter le PNR à condition qu’une directive sur la protection des données, dont la négociation a pris aussi du retard, soit adoptée parallèlement.

    Si cet autre dossier clé est enfin bouclé (la commission Libe doit se prononcer le 17 décembre, avant un vote en séance publique en 2016), le PNR sera approuvé par le groupe en séance plénière ; en janvier sans doute. Le groupe libéral et démocrate (ALDE) n’était pas plus unanime. En son sein, les élus centristes français et les libéraux belges étaient prêts à adopter le texte tandis qu’un autre groupe suivait la députée néerlandaise Sophie In’t Veld, hostile depuis le début à ce projet.

    Informations partagées à la carte

    M. Verhofstadt et son collègue social démocrate, Gianni Pittella, étaient parvenus à rallier leur collègue conservateur à cette idée: Manfred Weber, chef du groupe PPE, l’avait approuvée, du bout des lèvres, à la fin de la semaine dernière. Quelques heures plus tard, les ministres de l’intérieur, réunis en conseil vendredi 4 décembre, se mettaient toutefois d’accord sur un projet plus flou : les informations importantes issues du traitement des données seront partagées à la carte. Le PPE approuvait toutefois le projet, « coinçant » les autres groupes : ils ne voulaient pas donner l’impression de s’opposer à un projet jugé utile en période d’alerte terroriste. Ils ne voulaient pas être accusés par la droite et, simultanément, être assimilés à l’extrême droite : le Front national et ses alliés s’opposent au PNR en raison de sa dimension européenne…

    Il devenait, enfin, de plus en plus difficile, pour les groupes proeuropéens de continuer à bloquer le projet alors que de nombreux États mettent au point leur propre PNR, soumis à des législations différentes, voire contradictoires, et pas toujours respectueuses des droits fondamentaux. « Voter contre aurait abouti à une situation où les données des passagers seraient protégées de manière différente selon qu’ils partent de Paris ou de Francfort », soulignent des élus de l’ALDE. Dernière précision : après les attentats de 2001, les États-Unis, l’Australie et le Canada avaient déjà obtenu à tour de rôle des Européens, puis dans le cadre d’un accord UE/USA très controversé à l’époque, les données des passagers se rendant dans leur pays.

    LIRE AUSSI :• Quand Elkabbach accuse les eurodéputés de « complicité de terrorisme »

    • Terrorisme: ce que l’Europe peut faire

    Attentats : le fichier « PNR » effectif dès fin avril

    Les Echos
    • Sur France Inter, Gilles Kerchove regretté longueur négociations projet PNR (Passenger Name Record).

      Sur France Inter, Gilles de Kerchove a regretté la longueur des négociations du projet de PNR (Passenger Name Record). – AFP PHOTO / ALBERTO PIZZOLI

    Gilles de Kerchove, coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, assure que la mise en place du fichier PNR (Passenger Name Record) « devrait être effective en avril ».

    Invité de France Inter, Gilles de Kerchove, le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, a expliqué mardi que « la mise en commun des listes de passagers européens (PNR) devrait être effective en avril ». Malgré la longueur des négociations du projet, soit cinq ans, un vote sur la création du fichier est finalement prévu au cours du mois au Parlement européen de Strasbourg.

    Le partage des registres des données des passagers aériens était devenu une priorité depuis les attentats de Paris et Bruxelles. Le soir même de la triple explosion qui a frappé la capitale belge , Manuel Valls, le Premier ministre français, avait jugé qu’ « assez de temps » avait été perdu sur la question. Il avait alors également pressé l’Union européenne de l’adopter « en urgence ».

    « Le PNR est un outil mais ça n’est pas suffisant », a également déclaré Gilles de Kerchove. Le haut responsable européen a aussi ajouté qu’il était nécessaire pour les services européens de renseignement d’utiliser en outre les outils de coordination déjà en place, Europol et le Système d’information Schengen, aussi appelé SIS. Ce dernier est un fichier informatique de partage des données policières, dans lequel les signalements sont passés en quelques mois de 1.000 à 5.000, a-t-il souligné.

    Lire aussi

    < Attentats : le PNR changera-t-il vraiment la donne ?
    < Comment organiser la sécurité européenne ?

    PNR: le grand fichier européen qui va laisser la police borgne

    Un officier de police belge devant une entrée de l'aéroport de Zaventem à Bruxelles.

    Le fichier de données des passagers européens peinent à s’installer. Plusieurs pays comme l’Allemagne ne veulent pas en entendre parler. Autant de trous où s’engouffrent les réseaux du djihad ou du crime organisé.

    Qui voyage avec qui? Telle est la question à laquelle est censée répondre le Passenger Name Record, connu sous l’acronyme de PNR. Paris s’accroche à ce fichier des données passager (nom, adresse, numéro de passeport, de carte bancaire) saisies par tout un chacun dès la réservation d’un billet. Croisées avec les fichiers de la police, ces informations doivent aider à débusquer les terroristes, lors de leurs déplacements en avion.

    Terrorisme : le PNR, ce fichier aérien qui ne passe pas

    Philippe Martinat

    Contrôles d'identité le 4 janvier 2016 à la gare de Kastrup, à l'aéroport de Copenhague
    Contrôles d’identité le 4 janvier 2016 à la gare de Kastrup, à l’aéroport de Copenhague (AFP/Björn Lindgren/TT)

    La création du fameux PNR (Passenger Name Record ou registre européen de passagers aériens) a, une fois de plus, été retardée.

    Un arc de résistance, allant de l’extrême droite aux écologistes et englobant les socialistes, bloquerait-il au Parlement européen la future directive destinée à renforcer la lutte antiterroriste sur le continent ? C’est ce qu’on pourrait déduire des dernières déclarations des autorités françaises. « Il est temps d’adopter le PNR, a lancé Manuel Valls mardi devant les députés. Et je le dis notamment aux groupes socialiste et écologique du Parlement européen. Chacun doit prendre ses responsabilités. »

    Le Premier ministre, qui a prévu de se rendre prochainement à Strasbourg pour accélérer le mouvement, ne sera pas accueilli à bras ouverts. Témoin, ce communiqué furibard des eurodéputés français socialistes et radicaux de gauche appelant « les responsables politiques français et européens à cesser de mentir aux citoyens et de les prendre pour des imbéciles : ni les socialistes français ni les socialistes européens ne bloquent la directive PNR ».

    Si les députés européens issus des partis populistes ou d’extrême droite voteront sans aucun doute contre le PNR — par réflexe anti-européen — il serait hâtif de croire que seule la droite européenne votera pour. Ecologistes et socialistes présents à Strasbourg sont d’accord pour adopter ce dispositif, à condition qu’il soit accompagné d’un autre texte sur la protection des données personnelles. Ils s’appuient d’ailleurs sur un arrêt de la Cour de justice de l’Union qui a émis en 2014 des réserves sur l’utilisation des données personnelles. L’ensemble des données collectées par les compagnies aériennes (menus alimentaires, personnes accompagnantes) peuvent impacter la liberté des personnes si leur utilisation, notamment dans la durée, n’est pas clairement encadrée. C’est là où le bât blesse.

    Alors qu’une majorité de députés demandent l’adoption simultanée de ce texte et du PNR, le Conseil des ministres européens de l’Intérieur freine l’arrivée du « paquet protection données ». Le texte est retenu depuis décembre par le service chargé de vérifier sa conformité juridique. « Pourquoi ce délai ? Ça commence à bien faire, s’insurge Pervenche Bérès, chef de file des eurodéputés PS. Cela va finir par donner raison aux plus paranos d’entre nous qui prétendent qu’on veut nous faire adopter le PNR en oubliant la protection des données. » Si cela se devait se produire, les sociaux-démocrates allemands refuseraient dans leur grande majorité le PNR, probablement imités par d’autres socialistes européens, notamment français.

    Les eurodéputés sont d’autant plus remontés qu’ils ont le sentiment dans cette affaire d’être pris comme boucs émissaires alors que les Etats, réticents à partager leurs renseignements, ne sont pas les derniers à freiner. Les eurodéputés avaient ainsi proposé que le PNR fasse l’objet d’un simple « règlement » qui le rendait applicable immédiatement. Mais le Conseil des ministres a opté pour la « transposition », une formule qui laissera jusqu’à deux ans aux Etats pour le mettre en oeuvre.

    ========

    Vos réactions

    – GERONIMO                 C’est une TRES bonne nouvelle. Il est piquant de voir que c’était l’extrême droite et l’extrême gauche qui s’y opposaient. Enfin, il semble que ce soit du passé puisque le PNR a été enfin voté. A 130 morts, chacun devient raisonnable.

     

     pierre guillemot  Ces redoutables informations sont celles que je donne à mon site de vente de billets d’avion favori. Y compris ma demande de repas végétarien, hallal ou cachère (ce n’est pas encore arrivé, mais je suis content de savoir que je pourrais le demander). Qu’elles soient aussi fournies à un organisme officiel me parait bien anodin. Comme disait un autre, la haine de l’Europe de Bruxelles est la meilleure raison de s’opposer au fichier PNR.

    Un Suisse                        Plus d’information sur le fait que les nationalistes, FN compris, s’opposeraient à ce projet essentiel pour la sécurité des français par pure haine de toute règle communautaire? Ces idéologues de la droite nationaliste (comme ceux de la droite ultralibérale ou de l’extrême gauche décliniste) sont un danger pour la France. Comme les nationalistes danois qui ont réussi à faire sortir leur pays de la coopération policière européenne.

    GERONIMO                 Puisque vous parlez « tenter et de sortir », quand est-ce que la Suisse va y entrer, dans l’UE ? Pour vos interminables leçons de morale, vous y gagneriez grandement en crédibilité.

    Le Bon Sens                    Une fois que le PNR européen sera voté (ce qui me semble une bonne chose) et que les passagers passant par les aéroports européens seront un peu contrôlés, il faudra attaquer un sujet plus difficile que les voyages en avion : celui des voyages en bateau. En particulier en Méditerranée …

    Arnaud124                        PNR réclamé de longue date par la France, ce qui n’empêchait pas les députés européens socialistes français de voter contre ce texte en juillet dernier. Mais depuis les attentats de Paris, ils votent pour ! Vive la constance politique…

    Larrieu.philippe94      Pourquoi la gauche n’en veut pas? Parce qu’elle a peur des résultats qui vont aller à l’encontre de ce qu’elle prône depuis des décennies.

    Larrieu.philippe94 a publié le 26 Mars 2016 à 09:03

    Pourquoi la gauche n’en veut pas? Parce qu’elle a peur des résultats qui vont aller à l’encontre de ce qu’elle, prône depuis des décennies.

    Larrieu.philippe94 a publié le 26 Mars 2016 à 09:03

    Pourquoi la gauche n’en veut pas? Parce qu’elle a peur des résultats qui vont aller à l’encontre de ce qu’elle, prône depuis des décennies.

    la retenue à la source

    Laisser un commentaire

    11

    Economie – Tout savoir sur l’impôt à la source, prévu pour janvier 2018

    Le Parisien

    Le Parisien: Illustration. Le prélèvement à la source, longtemps annoncé, sera effectif en janvier 2018. © LP / Philippe de Poulpiquet Illustration. Le prélèvement à la source, longtemps annoncé, sera effectif en janvier 2018. La France est au bord de la révolution fiscale. Ou plutôt de l’évolution car l’administration française va adopter dès janvier 2018 le prélèvement à la source, c’est à dire la retenue mensualisée des prélèvements directement sur les salaires. Le projet de loi sera intégré en juin dans la prochaine Loi de finances rectificatives.

    Qu’est ce que cela va changer pour vous et votre fiche de paie ? Eléments de réponses pour bien s’y préparer.

    Finie la déclaration fiscale ? Non, la déclaration, qui sera obligatoirement faite en ligne par tous les contribuables d’ici 2019, continuera à apporter des précisions à l’administration fiscale sur les évolutions du foyer fiscal (mariage, naissance, divorce…), les dispositifs de défiscalisation et surtout la déclaration des autres revenus qui ne sont pas liés à un emploi.

    Qui sera chargé du prélèvement ? Cette tâche sera confiée aux employeurs qui, selon le ministre de l’Economie Michel Sapin, n’auront qu’à appliquer un taux défini par Bercy toujours lié aux tranches. Mais attention cela reste une estimation qui sera toujours sujette à régularisation. La réforme devrait prendre du temps notamment dans les TPE et les PME où les experts-comptables sont moins nombreux.

    © Le Parisien

    Vers une année fiscale «blanche» ? Alors que la campagne de l’impôts sur le revenu 2016 a débuté ce mardi, des questions se posent sur 2017 et 2018. Les contribuables verseront au fisc en 2017 leurs impôts sur les revenus 2016. En 2018, ils s’acquitteront directement sur leur feuille de paie mensuelle de l’impôt sur le revenu de janvier. Les revenus 2017 ne seront pas taxés. Mais la vente d’actions, d’entreprise et autres sources de revenus ne passeront pas inaperçues puisqu’elles devront être déclarées comme c’est déjà le cas aujourd’hui.

    Quid de ma vie privée ? La crainte est forte que l’employeur accède à des données personnelles de son employé comme sa situation familiale ou les revenus complets du ménage. Mais Bercy a balayé cette critique d’un revers de la main en assurant que ses services garderont la main sur les détails fiscaux.

    Impôt à la source : mode d’emploi

    Déclaration de revenus, calcul de l’impôt prélevé à la source… Découvrez les nouveautés qu’amènera le prélèvement à la source, mis en place au 1er janvier 2018.

    Older Entries