Les évadés de la vie!

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FILE PHOTO: French President Emmanuel Macron attends a ceremony at the Arc de Triomphe in ParisL’absentéisme au travail coûte 108 milliards d’euros par an

C.C.

BBPYohd© g. Yanakiev – CC La moyenne est de 10,1 jours d’absence dans le privé et de 17,8 jours d’absence dans le public.
Pour parvenir à ce chiffre, l’Institut Sapiens a additionné les salaires versés aux absents, le temps passé par les équipes pour corriger les dysfonctionnements liés aux absences et l’achat de prestations non prévues. C’est la dégradation des conditions de travail qui pèse le plus dans l’augmentation des absences.
L’absentéisme fait des ravages dans les entreprises, et son taux progresse. L’Institut Sapiens, un Think Tank libéral, vient d’en dévoiler dans le Parisien le coût dans l’Hexagone: 107,9 milliards d’euros par an. Soit l’équivalent du budget de l’Education nationale. Pour parvenir à établir ce chiffre, les auteurs de l’étude ont pris en compte les salaires versés aux salariés absents, le temps passé par l’équipe pour compenser cette absence ainsi que l’achat de services externes non prévu. L’institut Sapiens a ainsi calculé que le coût moyen de l’absentéisme est de 4059 euros par an et par salarié.
Le problème : le phénomène est en progression. Il atteint 4,72% dans le privé (soit 10,1 jours d’absence en moyenne) et 8,34% dans le public (soit 17,8 jours d’absence en moyenne).
Deux tiers des absences sont évitables
Parmi ces absences, certaines ont des motifs difficilement évitables, tels que les maladies, les accidents du travail ou encore les congés maternités. Mais cette catégorie ne représente qu’un tiers des absences.
Alors, les Français sont-ils des fainéants qui se font porter pâles quand ils ont envie de faire la grasse-matinée ? Pas du tout, le profil du salarié oisif  » est une exception dans le monde du travail », selon les auteurs de l’étude.
Selon eux, les deux tiers des absences sont évitables, car elles sont liées à la vie privée, à des raisons psychologiques (comme le burn out) ou encore physique, comme les troubles musculosquelletiques.
Renouer le dialogue
Elles s’expliquent dans « 99% des cas par des conditions de travail dégradées » pointe du doigt l’Institut Sapiens. Mais aussi par « une organisation du travail défaillante », et surtout  » des défauts de management de proximité », centré sur une conception d’un autre âge de l’organisation et des rapports au travail ».
Laurent Cappelletti, coauteur de l’étude s’inquiète dans le quotidien « d’une perte croissante de sens des salariés vis-à-vis de leur travail et d’un manque de considération » ainsi qu’une organisation du travail qui reste très « procédurale ». Il essentiel pour lui de créer un dialogue régulier entre encadrants et salariés pour aborder les sujets clés. « La réduction de l’absentéisme ne peut passer que par ce travail très fin, au plus près des situations de chacun dans l’entreprise », recommande-t-il.

L’absentéisme au travail coûte près de 108 milliards d’euros par an

Bérangère Lepetit et Marc Lomazzi

7949124_73d663a0-edc5-11e8-b445-fa100039dd42-1_1000x625Plus de 100 milliards d’euros par an ! C’est, selon l’Institut Sapiens, le coût de l’absentéisme des salariés dans l’Hexagone. L’étude pointe le moral en berne des salariés et des défauts de management.

Le chiffre est astronomique. Selon une étude « sur l’origine et le coût de l’absentéisme en France » publiée par l’Institut Sapiens, un « think tank » libéral, le coût de l’absentéisme se monte à… 107,9 milliards d’euros par an ! L’équivalent, souligne l’étude, « du budget de l’Education nationale qui part en fumée chaque année ».

On savait, sur ce sujet, que la France faisait figure de cancre en Europe. Et l’absentéisme, dont le taux atteint dans notre pays 4,72 % dans le privé et 8,34 % dans la fonction publique territoriale, « augmente régulièrement », alerte Laurent Cappelletti, directeur de programme à l’Institut de socio-économie des entreprises et des organisations (Iséor) et coauteur de l’étude qui met le doigt sur l’ampleur de l’ardoise pour l’économie française.

« Le coût caché de l’absentéisme […] est gigantesque », affirment les deux auteurs de l’étude, Laurent Cappelletti et Henri Savall, président-fondateur de l’Iséor. Pourquoi caché ? Car il n’est comptabilisé nulle part, répondent-ils. Pour parvenir à ce chiffre de 107 milliards, ils ont pris en compte les salaires versés aux absents, le temps passé par l’équipe pour corriger les dysfonctionnements liés aux absences, l’achat de services externes non prévu…

Au final, le coût de moyen est de 4059 € par an et par salarié (3521 € dans le privé et 6223 € dans le public). Multiplié par les 26,6 millions de salariés du privé et de fonctionnaires, cela fait un peu plus de 107 milliards.

Des défaillances managériales

Mais quelles sont les raisons de ce fléau ? Les causes inévitables (maladies, accidents du travail, congés maternités…) comptent pour un tiers dans cet absentéisme de masse. Pour le reste, les « salariés oisifs ou fainéants », dixit l’étude, sont une exception dans le monde du travail.

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Au final, le coût de moyen est de 4059 € par an et par salarié (3521 € dans le privé et 6223 € dans le public). Multiplié par les 26,6 millions de salariés du privé et de fonctionnaires, cela fait un peu plus de 107 milliards.
Des défaillances managériales
Mais quelles sont les raisons de ce fléau ? Les causes inévitables (maladies, accidents du travail, congés maternités…) comptent pour un tiers dans cet absentéisme de masse. Pour le reste, les « salariés oisifs ou fainéants », dixit l’étude, sont une exception dans le monde du travail.
Reste les absences « de convenance » (liés par exemple à la vie privée), pour raisons psychologiques (les « burn-out), ou physiques (les troubles musculosquelettiques). Elles représentent les deux tiers des arrêts et s’expliquent « dans 99 % des cas par des conditions de travail dégradées », « une organisation du travail défaillante » et, surtout, « des défauts de management de proximité ».

LIRE AUSSI >Ces entreprises qui ont réussi à faire reculer l’absentéisme

Et ces « défaillances managériales » proviennent, dans le privé comme le public, la PME comme chez le géant du CAC 40, d’une conception « d’un autre âge » de l’organisation et des rapports au travail. « Le problème le plus préoccupant est en lien avec une perte croissante de sens des salariés vis-à-vis de leur travail et un manque de considération », ajoute Laurent Cappelletti.
Améliorer la qualité de vie au travail
Comment enrayer ce phénomène ? Des entreprises, comme le géant de l’agroalimentaire Pasquier, y sont parvenues. Le secret ? Pour espérer faire reculer l’absentéisme, il faut, expliquent les auteurs de l’étude, « améliorer la qualité de vie au travail, éviter les erreurs grossières de management (comme imposer des règles sans les expliquer, « fliquer » les salariés, ne jamais les féliciter, etc.). »
Un exemple, anonyme, cité dans l’étude, est particulièrement éclairant. Dans le département technique d’une grande entreprise de transport en commun, 17 % du personnel manquait régulièrement à appel. La facture : 960 000 € par an pour une centaine de salariés. En un an, la société a réussi, moyennant un investissement de 184 000 €, à faire chuter l’absentéisme de… 40 %.

L’absentéisme en hausse chez les salariés du privé en 2017
Challenges
Le taux d’absence des salariés du privé s’est élevé en moyenne à 4,72% en 2017, en hausse par rapport à 2016 (4,59%), l’absentéisme étant plus marqué chez les femmes et les plus de 55 ans, selon le dixième baromètre du groupe de conseil Ayming, publié jeudi.

Ce taux, qui correspond à une durée moyenne d’absence de 17,2 jours par an et par salarié, s’accompagne de disparités significatives entre les hommes et les femmes, selon cette étude portant sur une base de 46.540 entreprises (plus de 1,8 million de salariés).
Caiaimage/Rex Features
Le taux d’absence des salariés du privé s’est élevé en moyenne à 4,72% en 2017, en hausse par rapport à 2016 (4,59%), l’absentéisme étant plus marqué chez les femmes et les plus de 55 ans, selon le dixième baromètre du groupe de conseil Ayming, publié jeudi.
Ce taux, qui correspond à une durée moyenne d’absence de 17,2 jours par an et par salarié, s’accompagne de disparités significatives entre les hommes et les femmes, selon cette étude portant sur une base de 46.540 entreprises (plus de 1,8 million de salariés).
5,30% pour les femmes et 3,54% pour les hommes
L’absentéisme a atteint 5,30% chez les femmes en 2017 pour seulement 3,54% chez les hommes. La faute aux postes qu’elles occupent, « générateurs de problèmes de santé plus importants (troubles musculosquelettiques) », selon la synthèse de cette étude.
« De plus, en dépit des évolutions sociétales, les femmes gèrent toujours plus de charges domestiques », souligne le baromètre, qui relève également qu’elles sont « plus en situation monoparentale que les hommes ». Les femmes étant « moins reposées, davantage exposées », « leur santé est fragilisée et leur guérison plus difficile », résument les rédacteurs de la synthèse.
L’autre grande disparité entre salariés relève de l’âge: le taux d’absentéisme des plus de 55 ans s’est établi à 7,11% en 2017. « Non tant en raison de la fréquence de leurs absences que de la longueur de leurs arrêts de travail », expliquent les auteurs de l’enquête, qui signalent que 45% de leurs absences correspondent à « plus d’un mois d’arrêt consécutif ». « Les aînés sont plus vieux au travail qu’il y a 20 ans », donc « plus fragiles », concluent-ils.

« L’insatisfaction d’un poste augmente l’absentéisme »

Le taux d’absence varie également significativement d’un secteur à l’autre. Il est particulièrement élevé — et en augmentation — dans ceux de la santé (5,31% contre 5,04% en 2016) et du commerce (4,86% contre 4,30% en 2016), mais reflue dans les services (4,84% contre 5,48%). « Par région, les disparités demeurent importantes », remarquent aussi les rédacteurs de l’étude. L’absentéisme est ainsi en forte hausse en Corse (6,99 %), en Normandie (4,90%), dans le Grand-Est (5,06%) et en Occitanie (5,50%).

« Ces régions présentent des taux de chômage élevés et la crainte de ne pas retrouver un emploi freine les salariés à partir d’un emploi insatisfaisant », analyse le baromètre avant de rappeler que « l’insatisfaction d’un poste augmente l’absentéisme ». L’enquête prend en compte les arrêts pour maladie, accident de travail, accident de trajet et maladie professionnelle mais pas les congés maternité et paternité.


Franceinfo
Ce n’est pas qu’une impression, le pouvoir d’achat des Français a réellement baissé depuis 2008. Selon l’OFCE, les ménages français ont perdu en moyenne 440 euros par an de revenu disponible.

Moins d’argent à la fin du mois : une réalité pour les Français. Selon l’OFCE, le revenu disponible des ménages a baissé de 1,2% en 2016 par rapport en 2008 soit 440 euros en moins par an, ou 37 euros par mois. Les plus aisés et les classes moyennes sont les plus touchés. Pour un ménage qui a 7 500 euros pour vivre chaque mois, la perte est de 167 euros par mois en 2016 par rapport à 2008. Pour les classes moyennes, c’est 43 euros en moins pour un ménage qui gagne 2 150 euros par mois.

Une éclaircie en 2017

Principale raison : la hausse de l’impôt sur le revenu et des prélèvements financiers, par exemple sur les actions. Pour les plus modestes, la baisse de pouvoir d’achat est moins importante : -12 euros par mois grâce à la hausse du RSA et à la prime d’activité. Une baisse des revenus inédite. Cette diminution des revenus s’explique par la hausse du chômage, du nombre de retraités et des familles monoparentales. Une éclaircie cependant en 2017. Selon l’Insee, le niveau de vie a augmenté de 0,7% grâce notamment aux aides sociales pour les plus modestes avec un gain net de 40 euros par an en moyenne.

Pourquoi, même avec des revenus en hausse, les Français peinent à boucler leurs fins de mois

Pierre KUPFERMAN

Selon une étude publiée par BNP Paribas, les revenus des Français ont progressé de 6,7% entre 2012 et 2018, soit plus que l’inflation. Et pourtant, à la fin du mois, ils leur restent de moins en moins d’argent sur leur compte en banque. Explications.

BBPXp5S© BFMTV.com Pourquoi, même avec des revenus en hausse, les Français peinent à boucler leurs fins de mois
BNP Paribas vient de publier étude qui démontre clairement pourquoi les Français ne perçoivent pas la hausse du pouvoir d’achat dont ils bénéficient. Cette étude que la banque réalise tous les deux ans depuis 2000 s’appuie sur un sondage réalisé par la Sofres auprès de 11.000 Français. Et elle montre d’abord que les revenus des Français ont continué à progresser depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron.
Entre 2012 et 2018, en moyenne, leur revenu net était passé de 2451 à 2552 euros. Et deux ans plus tard, il atteint 2615 euros, soit une hausse sur 6 ans de 6,7%. Bien plus donc que l’inflation qui sur la période s’est limitée à 4,2%. Mais cette évolution apparente du pouvoir d‘achat a en fait été grignotée par ce qu’on appelle les dépenses contraintes: loyer, crédits bancaires, impôts, assurances, forfaits internet et téléphone portable, cantine, carte de transport en commun.
En 2012, ces dépenses représentaient un tout petit peu moins de 59% du revenu moyen. En 2018, elles grignotent 61% du revenu moyen des Français. Ce qui signifie que même lorsqu’ils bénéficient d’augmentation d’un niveau supérieur à l’inflation, les Français ne disposent pas de plus d’argent pour faire leurs courses, sortir boire un verre, partir en vacances ou faire le plein de leur voiture. Leur perception repose donc sur une réalité.
Le poids grandissant des dépenses contraintes
Et plus leurs revenus sont bas, plus le poids des dépenses contraintes est important. Ainsi un Français qui gagnait 1250 euros nets en 2012, devait consacrer 821 euros à ses multiples dépenses contraintes. Une fois mis de côté une cinquantaine d’euros d’épargne, il lui restait 376 euros pour vivre. Si ce même Français a bénéficié de la hausse moyenne des revenus depuis 2012 (6,7%), il dispose cette année de 1333 euros par mois. Et pourtant, son niveau de vie ne s’est pas amélioré. Bien au contraire.
Il aura en réalité plus de difficultés à boucler ses fins de mois. Car ses dépenses contraintes représentent aujourd’hui 914 euros, soit 93 euros de plus qu’en 2012. Du coup, même en réduisant le niveau de ce qu’il épargne, la somme qui lui reste pour vivre (378 euros) n’a quasiment pas évolué. Il dispose tout juste de 2 euros de plus, qui sont loin de couvrir la hausse des prix sur la période.
« Cela explique pourquoi les Français sont désemparés. Et cela explique aussi pourquoi les achats alimentaires sont devenus la variable d’ajustement dans leur budget » souligne Cécile Gauffriau, qui a piloté cette étude. Une étude confirmant et affinant celle de l’OFCE, qui démontre, elle, l’impact des politiques fiscales de Nicolas Sarkozy et François Hollande sur le pouvoir d’achat des Français.

Économie – Le niveau de vie des Français a baissé depuis 2008 : les trois questions que cela pose

Robin Korda avec Victor Alexandre Il y a 21 heures

BBPWPz5© LP/Olivier Arandel Le revenu disponible prend notamment en compte les impôts et les cotisations sociales.
Selon une étude, le revenu annuel disponible des ménages a baissé en moyenne de 440 euros entre 2008 et 2016.
Il est au cœur de la grogne des Gilets jaunes qui bloquent les routes de l’Hexagone depuis samedi. Hasard du calendrier, le pouvoir d’achat des Français est disséqué dans France Info.
Quels éléments positifs peut-on retenir ?
Entre 2008 et 2016, en pourcentage, les 10 % de ménages les plus modestes ont connu en moyenne une perte de revenu disponible légèrement inférieure à l’ensemble de la population : -1 % pour le 1er décile, contre -1,2 % pour la population entière.
« Dans les choix qui ont été faits, dans les arbitrages fiscaux sur la période 2008-2016, la priorité a été donnée plutôt à des éléments de redistribution », détaille Mathieu Plane, qui évoque « des revalorisations de certaines prestations, notamment en direction des plus pauvres ». « Ça a limité la casse en termes d’inégalités », relève-t-il.
Par ailleurs, une autre partie de l’étude de l’Insee a étudié l’impact des réformes de 2017, partagée entre la fin du quinquennat de François Hollande et l’élection d’Emmanuel Macron, par rapport à une situation où elles n’auraient pas été mises en œuvre.
Elle relève que les nouvelles mesures intervenues l’année dernière augmentent légèrement, de 0,4 % en année pleine, le niveau de vie des 10 % de personnes les plus modestes. Reste que pour l’ensemble de la population, les effets des réformes sont pour l’instant neutres.