Neuf morts, dont un Français, dans l’attaque contre un hôtel à Tripoli
Le Monde.fr avec AFP
L’essentiel
La branche libyenne de l’organisation djihadiste Etat islamique a revendiqué l’attaque.
Neuf personnes sont mortes, dont un Américain, un Français, deux Philippins et un Sud-Coréen.
Le chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar Al-Hassi, se trouvait à l’intérieur de l’hôtel au moment de l’assaut mais il a été évacué sain et sauf.
Des hommes armés se sont fait exploser, mardi 27 janvier, dans un hôtel de la capitale libyenne, Tripoli, après avoir fait sauter une voiture piégée devant l’établissement, selon des sources de sécurité. L’attaque a fait au moins neuf morts et un nombre indéterminé de blessés. Cinq étrangers sont morts : un Américain, un Français, deux Philippins et un Sud-Coréen.
D’après une source du ministère de l’intérieur, un des assaillants aurait été arrêté. Trois hommes non identifiés ont pénétré dans l’hôtel après avoir tué par balle un garde de sécurité posté à l’entrée. L’assaut s’est achevé en milieu d’après-midi après que les djihadistes « pourchassés et encerclés au 24e étage de l’hôtel par les forces de sécurité, ont fait détoner les ceintures explosives qu’ils portaient », a indiqué Issam Al-Naass, porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli. Une dizaine d’ambulances ont été dépêchées.
REVENDICATION DE L’EI
La branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué l’assaut contre l’établissement, connu pour accueillir des diplomates et des responsables de gouvernement, a rapporté SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes. Un message similaire a été posté sur Twitter par des affidés de l’EI à Tripoli. Selon RFI, l’organisation djihadiste aurait baptisé cette attaque « raid Abu Anas Al-Libi », du nom du terroriste arrêté en octobre 2013 par les Américains à Tripoli et mort en détention le 2 janvier à New York, soupçonné d’avoir participé en 1998 aux attentats contre les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie.
Le chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar Al-Hassi, se trouvait à l’intérieur de l’hôtel au moment de l’assaut mais il a été évacué sain et sauf, selon M. Naass. La correspondante de la BBC en Libye, Rana Jawad, indique sur son compte Twitter que l’établissement avait reçu, quelques jours auparavant, une menace les invitant à « évacuer le bâtiment » selon un employé de sécurité.
La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Libye: neuf morts, dont un Français dans l’attaque d’un hôtel de Tripoli.
LEXPRESS.fr avec AFP
La branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué l’attaque d’un hôtel de la capitale libyenne. L’attaque a fait neuf morts dont un Américain, un Français, 2 Philippins et un Sud-Coréen.
Des hommes armés ont pris d’assaut un hôtel de la capitale libyenne, ce mardi, après avoir fait exploser une voiture piégée devant l’établissement. Neuf personnes ont été tuées dans l’attaque, revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique. Les assaillants se sont fait exploser dans l’établissement.
Au moins cinq étrangers, dont un Américain, un Français, 2 Philippins et un Sud-Coréen ont été tués par balles, selon la même source. Outre ces cinq étrangers, une « personne prise en otage » par les assaillants et dont la nationalité n’était pas connue a péri lorsque les hommes armés se sont fait exploser, a précisé le porte-parole.
En milieu de matinée, selon le porte-parole des opérations de sécurité à Tripoli, Issam al-Naass, quatre hommes ont fait exploser une voiture piégée devant l’hôtel Corinthia puis ont pénétré dans les lieux, tuant par balle deux membres des forces de sécurité. Un troisième membre de la sécurité est mort dans l’explosion de la voiture piégée.
« Pourchassés et encerclés au 24e étage de l’hôtel par les forces de sécurité, les assaillants ont déclenché les ceintures explosives qu’ils portaient », a précisé Issam al-Naass.
L’hôtel Corinthia connu pour accueillir des diplomates et des responsables, avait un temps abrité les sièges de plusieurs missions diplomatiques et celui du gouvernement libyen. Le 24e étage de l’hôtel est normalement réservé à la mission diplomatique du Qatar mais aucun responsable ou diplomate ne s’y trouvait au moment de l’attaque, selon une source de sécurité.
Le chef du gouvernement auto-proclamé, Omar al-Hassi, se trouvait à l’intérieur de l’hôtel
La branche libyenne du groupe djihadiste Etat islamique a, selon le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, revendiqué l’assaut.
Le chef du gouvernement auto-proclamé en Libye, Omar al-Hassi, se trouvait à l’intérieur de l’hôtel au moment de l’assaut mais il a été évacué sains et sauf, selon le porte-parole.
La capitale libyenne est contrôlée par Fajr Libya, une puissante coalition de milices, notamment islamistes, qui a installé un gouvernement parallèle à Tripoli après en avoir chassé le gouvernement reconnu par la communauté internationale.
Gravier • Le boxon régnant dans ce pays est directement lié aux bonnes oeuvres de sarko et de son âme damnée du moment, bhl.La Fontaine avec sa fable du pavé et de l’ours avait bien décrit ce type d’action ! Ces deux là sont responsables plus ou moins directement de nombreux assassinats,de la montée de l’islamisme dit radical ,de la transhumance des Peuples Africains vers l’Europe. Merci à ces grands spécialistes !Eleonore • ENCORE LES MUZZDEM…E!!!!!!!!!!
cinna • C’est l’Islamie dans sa splendeur, pissétou!
jacques • Et voila la politique très efficace Des USA aidé de Sarko
derekwillson – C’est un crime d’avoir mis ce pays dans le chaos total, ceux qui ont contribué doivent être traduits devant la justice.
Jacques de Molay – Merci BHL vous et Mr Sarkozy! c’était un coup de maître
JPF SR – Trop fort nos politiques et nos médias qui ont fait de l’élimination de Khadafi un désastre et une menace encore plus sanguinaire que d’antan en Libye et L’Irak et maintenant ils veulent éliminer Bachar en Syrie pour enflammer une bonne fois pour toutes la région.Bravo.
PIERRE PINTA Sous la présidence de M. Kadhafi, les crimes étaient quotidiens et ne faisaient quasiment jamais l’objet d’un article dans la presse étrangère. Ceux qui auraient la « nostalgie » des régimes libyen ou baasiste feraient mieux de s’informer et de lire les nombreux témoignages des horreurs perpétrées par ces dictatures, qui ont broyé plus de vies que leur esprit étriqué ne pourrait en contenir.
Il faut se souvenir, il faut inlassablement demander que soient publiées les minutes des réunions qui ont précédées l’intervention française. Pourquoi? Mais pour savoir si les » services » approuvaient où déconseillaient, en bref sur quels éléments Sarko a pris sa décision!
@Nicolas Bien sûr les victimes sont coupables… Vous en avez d’autres des comme cela??
Merci qui? Merci, Sarkozy!
Gama Sutra Ça n’est que momentané et épisodique selon BHL. Bientôt une vrai democratie verra le jour, une fraternité de tous les instants naîtra entre belligérants de toutes chapelles… Le sage et intrépide cavalier a la camisole blanche vous a mis, vous factions rivales aux destins croisés, sur la voie royale… enfin presque.Didier Fallow Nous commémorons actuellement les 70 ans de la Libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. HOMMAGE à toutes les victimes et à leurs familles et descendants de cette tuerie volontaire par un peuple cultivé et intelligent.
Au même moment, cet article, d’un attentat commis par des êtres ignares et ignobles.
Le raccourci est EVIDENT :
ILS SONT LES ENFANTS DEMEURES ET DECEREBRES DES NAZIS !!!!!!
Djihadistes – Nazis : Même combat.
C’est toujours le fascisme que nous devons tous combattre car la Bête n’est pas encore morte !
tgarnier Il ne fallait pas abandonner ce pays, après 2011 !
Il est indéniable que les « Révoltes arabes » étaient justifiées vis à vis des régimes corrompus et dictatoriaux en place dans l’ensemble de ces pays, à l’exemple de la Libye de Kadhafi.
Et ce dernier n’a eu que ce qu’il méritait pour ces 42 ans de tyrannie, vis à vis des Libyens mais… Force est de constater que la situation d’aujourd’hui est pire, avec les affrontements et attentats.
Les critiques à l’encontre des « interventionnistes » sont parfaitement légitimes, encore plus à l’encontre d’un certain « ecrivain » mais aussi vis à vis de tous ces « spécialistes » du monde arabo-musulman qui ont… « éclairé » les lecteurs de leurs « savoirs » avec les « Grands soirs » du « Printemps arabe ».
Sauf que l’erreur principale de tous ces « décideurs » politiques au pouvoir et des « spécialistes en question arabe » est d’avoir abandonné ces pays, dont la Libye, à partir de 2011… Pour se rendre aujourd’hui des nouvelles menaces, comme pour l’Afghanistan après le retrait des Soviétiques en 1989 et encore celui de la Coalition américaine d’Irak.
De plus, à moindre échelle mais c’est parfaitement comparable, l’abandon de certains territoire en France… A pour conséquence la prise de pouvoir de bandes, de plus en plus armées et déterminées face à la République Française.
Autrement dit, ce qui se passe à Tripoli pourrait arriver en Seine-Saint-Denis !
ken adamo La vérité triomphe toujours, en Libye, à « un dictateur sanguinaire qui massacre son propre peuple ». Face à lui, une opposition courageuse, démunie, et pacifique qui, dans le sillage du « printemps arabe », voudrait s’émanciper en vain d’une ignoble tutelle. . Voilà à peu près ce qu’on a entendu, quotidiennement, martelé sur TF1, Le Monde, France Inter, Libération, Le Figaro, etc. Tout ce monde-là fonctionne main dans la main et agit comme un rouleau compresseur, pour imposer dans l’opinion une version officielle mensongère et rendre inaudible tout point de vue contestataire.
reivilo BHL. Mais que fait BHL pendant que les Bombes Humaines Libyennes éclatent ?
Le crash au décollage d’un avion de combat grec de type F-16 a tué lundi huit Français et deux Grecs déployés sur une base accueillant un centre de formation de pilotes d’élite de l’Otan dans le sud-est de l’Espagne.
Vingt-et-une personnes ont été blessées, 11 Italiens et 10 Français, selon le ministère espagnol de la Défense.
Cinq blessés souffrent de graves brûlures et ont été transférés vers un service spécialisé à Madrid, a-t-on appris de même source.
L’accident s’est produit vers 15h00 (14h00 GMT) lors d’un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos dans la province d’Albacete (environ 250 km au sud-est de Madrid). Au moment du décollage, l’avion « a perdu de sa puissance et s’est écrasé sur l’aire de stationnement », heurtant cinq appareils qui s’y trouvaient, selon le ministère.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a lui-même détaillé le bilan lundi soir en direct sur une chaîne de télévision : « Il semble qu’il y a deux personnes qui sont décédées qui sont de nationalité grecque et huit Français. »
Les deux pilotes grecs, tous deux capitaines, du F-16 qui s’est écrasé font partie des morts, a précisé le ministère espagnol de la Défense.
Côté français, les morts incluent trois capitaines et un lieutenant.
Le ministère a ajouté que les pompiers ont mis une heure à éteindre l’incendie causé par le crash.
La présidence française a confirmé le décès de ses ressortissants vers 22h30 (21h30 GMT).
« C’est avec une très grande émotion que le président de la République a appris la mort de huit aviateurs suite à un accident causé par la chute d’un avion de combat F-16 peu après le décollage de la base d’Albacete », indique l’Elysée dans un communiqué.
La présidence française précise que « cet accident a causé par ailleurs de graves blessures par brûlures à six personnels mécaniciens, selon le bilan actuel présenté par les autorités espagnoles ».
Le ministère de la Défense français a fait part d’un blessé « en situation d’extrême urgence, et deux placés en coma artificiel ».
– Formation ‘réputée’, ‘exigeante’ –
L’avion de combat grec devait effectuer des man?uvres dans le cadre d’un entrainement organisé par l’Otan, le Tactical leadership Programme (TLP).
Des images vidéo amateur que l’AFP a pu visionner montrent un avion en feu, d’où s’échappent d’importantes volutes de fumée noire puis au moins trois colonnes de fumée.
Les équipes de secours ont dû venir à bout de l’incendie avant de pouvoir déterminer le nombre de victimes.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident.
Le ministre espagnol de la Défense Pedro Morenes et le chef d’Etat major de l’armée de l’air, le général Francisco Javier Garcia Arnaiz, sont arrivés lundi soir à la base.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra sur place mardi après-midi.
Selon le site internet de la base de Los Llanos, celle-ci accueille depuis 2010 un centre de formation de l’Otan.
« C’est une école de pilotes, qui accueille dix nationalités », a précisé un porte-parole du ministère. Le centre y forme des pilotes à diverses spécialités y compris la guerre électronique, la reconnaissance ou le combat aérien.
Selon le site du ministère français de la Défense, le TLP est l’une des formations « les plus réputées et les plus exigeantes au monde » pour les pilotes de chasse. Les pilotes y sont déployés pour ces cours avec leurs appareils, qu’il s’agisse de Mirage ou encore de F-16.
« Je suis profondément attristé par l’accident d’un avion de combat grec sur la base de Los Llanos, qui a causé de nombreuses victimes », affirme dans un communiqué le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg sans livrer davantage de détails.
« C’est une tragédie qui touche l’ensemble de la famille de l’Otan », ajoute-t-il en adressant ses condoléances aux familles des victimes.
Dix morts dont huit Français lors du crash d’un avion de chasse en Espagne
Le Monde.fr avec AFP |
Le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, est attendu mardi 27 janvier en Espagne, au centre de formation de pilotes d’élite de l’OTAN où le crash d’un avion de chasse a coûté la vie à huit Français et deux Grecs, lundi après-midi.
Vingt et une personnes ont également été blessées, onze Italiens et dix Français, selon le ministère de la défense espagnol. Plusieurs sont dans un état grave, la plupart souffrent de brûlures.
L’accident s’est produit vers 15 heures, lors d’un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos dans la province d’Albacete, située à environ 250 kilomètres au sud-est de Madrid. Au moment du décollage, le F-16 a perdu de sa puissance et s’est écrasé sur le tarmac, heurtant cinq appareils qui s’y trouvaient, dont deux Alpha Jet et deux Mirage 2000D, alors que de nombreuses personnes étaient déployées au sol.
Les pompiers ont mis une heure à éteindre l’incendie causé par le crash. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident.
Un pilote, un navigateur et six mécaniciens français ont été tués alors qu’ils étaient déployés au sol. L’un des blessés français serait « en situation d’extrême urgence » et deux autres en coma artificiel, précise le dernier communiqué du ministère de la défense français.
La journaliste du Monde spécialiste des questions de défense précise que plusieurs seraient originaires de la base aérienne de Nancy.
L’escadre Mirage 2000 de Nancy décimée par le crash du F16 à Albacete: un équipage (pilote et navigateur) et six mécaniciens tués— nathalieguibert (@nathalieguibert)
François Hollande a rapidement réagi en exprimant dans un communiqué « [s]a vive émotion ».
.@fhollande adresse ses condoléances aux familles des huit aviateurs décédés sur la base d’Albacete en Espagne http://t.co/ZUhsSgkbPj— Élysée (@Elysee)
ENQUÊTE OUVERTE
Le ministre de la défense espagnol, Pedro Morenes, et le chef d’état-major de l’armée de l’air, Francisco Javier Arnaiz, se sont déplacés dans la soirée de lundi sur le lieu de l’accident pour superviser les opérations de secours.
Le TLP se trouve à Albacete depuis 2006, auparavant, il était en Belgique. Il n’avait jamais connu de tel accident. Selon le site du ministère français de la défense, le TLP est l’une des formations « les plus réputées et les plus exigentes au monde » pour les pilotes de chasse. Les pilotes y sont déployés pour ces cours avec leurs appareils, qu’il s’agisse de Mirage ou encore de F-16.
Toujours selon El Pais, le programme de formation auquel participait le F-16 grec avait commencé le 19 janvier et devait se terminer le 13 février. Quelque 750 militaires de neuf pays y participent, pilotes et personnel au sol.
« J’adresse mes plus sincères condoléances aux proches des personnes qui ont perdu la vie, ainsi qu’à leur pays, et je souhaite un rétablissement rapide aux blessés. »
Crash meurtrier sur une base militaire en Espagne: « L’avion a perdu de sa puissance »
LEXPRESS.fr avec AFP
Le crash au décollage d’un avion de combat grec de type F-16 a tué lundi huit Français et deux Grecs sur un centre de formation de pilotes d’élite de l’Otan dans le sud-est de l’Espagne.
Crash meurtrier dans le sud de l’Espagne. Un avion de combat grec de type F-16 s’est écrasé lundi, quelques secondes après son décollage, sur une base militaire accueillant un centre de formation de pilotes d’élite de l’Otan. Outre les deux pilotes grecs, huit Français ont été tués et 21 personnes ont été blessées. Le point sur l’affaire.
Que s’est-il passé?
L’accident s’est produit vers 15 heures lors d’un entraînement sur la base aérienne de Los Llanos dans la province d’Albacete, au sud-est de Madrid. L’avion de combat grec devait effectuer des manoeuvres dans le cadre de l’entrainement organisé par l’Otan.
Au moment du décollage, l’avion « a perdu de sa puissance et s’est écrasé sur l’aire de stationnement », heurtant cinq appareils qui s’y trouvaient, a indiqué le ministère. En heurtant le sol, l’appareil a immédiatement pris feu. Les équipes de secours ont mis une heure à éteindre l’incendie. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’accident.
Le bilan de l’accident est très lourd. Les deux pilotes grecs, tous deux capitaines, du F-16 qui s’est écrasé font partie des morts. Côté français, huit militaires sont décédés, dont trois capitaines et un lieutenant. « C’est avec une très grande émotion que le président de la République a appris la mort de huit aviateurs suite à un accident causé par la chute d’un avion de combat F-16 peu après le décollage de la base d’Albacete », indique l’Elysée dans un communiqué.
21 personnes ont été blessées, 11 Italiens et 10 Français. Le ministère de la Défense français a fait part d’un blessé « en situation d’extrême urgence, et deux placés en coma artificiel ». La présidence française précise que « cet accident a causé par ailleurs de graves blessures par brûlures à six personnels mécaniciens, selon le bilan actuel présenté par les autorités espagnoles ».
Jean-Yves Le Drian attendu sur place
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra dans l’après-midi sur la base. Il s’agit d’une école de pilotes, qui accueille dix nationalités, a précisé un porte-parole du ministère. Le centre y forme des pilotes à diverses spécialités y compris la guerre électronique, la reconnaissance ou le combat aérien.
« Je suis profondément attristé par l’accident d’un avion de combat grec sur la base de Los Llanos, qui a causé de nombreuses victimes », affirme dans un communiqué le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg sans livrer davantage de détails. « C’est une tragédie qui touche l’ensemble de la famille de l’Otan », ajoute-t-il en adressant ses condoléances aux familles des victimes.
Crash du F-16 : l’armée de l’air française en deuil
Le Point –
VIDÉO. On ne sait encore rien des causes du crash, le plus grave que l’armée de l’air ait connu depuis 2007 et qui a fait dix morts, dont huit Français.
Jean GuisnelC’est « un drame d’une rare violence », selon la formule du ministère de la Défense, qui s’est produit lundi sur la base militaire espagnole d’Albacete. Alors qu’il était en cours de décollage, un avion F-16 biplace de l’armée de l’air grecque a connu, pour des raisons encore inconnues (sans doute une perte de puissance de son unique réacteur), des problèmes techniques et s’est écrasé sur une zone de stationnement où se trouvaient d’autres avions et du personnel d’autres nationalités.
Entre la vie et la mort
Le bilan est terrible : les deux pilotes grecs, qui n’ont pas pu s’éjecter, sont morts, de même que huit aviateurs français . Sur BFM TV, le général Denis Mercier a précisé que les Français décédés sont deux pilotes, un navigateur et cinq mécaniciens. Ils provenaient pour six d’entre eux de la base aérienne 133 de Nancy et pour les deux autres, de Châteaudun et Mont-de-Marsan. La Défense faisait savoir lundi soir que l’on déplorait également plusieurs blessés français, dont l’un se trouvait entre la vie et la mort « en situation d’extrême urgence », tandis que cinq autres sont en réanimation dont deux placés en coma artificiel. Trois autres blessés légers sont en sortie d’hôpital. L’accident a également provoqué des blessures chez plusieurs aviateurs italiens, neuf ou onze selon les sources.
Dans un communiqué publié lundi soir, le président de la République François Hollande a adressé « ses très sincères condoléances aux familles, aux proches et à leurs camarades, et les assure de la pleine solidarité de la nation en ces douloureuses circonstances ». Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian se rendra sur place mardi après-midi en compagnie du chef d’état-major de l’armée de l’air, le général Denis Mercier. La ministre de la Défense italienne Roberta Pinotti devrait faire de même. On devrait alors en savoir davantage sur les circonstances de l’accident.
Tactical Leadership Program
Tactical Leadership Program est un programme régulier de formation de l’Otan, mis en place de longue date en Belgique et installé en 2009 sur la base espagnole où les Français viennent partager avec leurs alliés leur expérience des opérations aériennes complexes.
Sur son site, le ministère de la Défense français expliquait en 2013 qu' »en 35 ans d’existence, la méthode d’apprentissage de TLP a fait ses preuves. Après une première phase théorique au sol, les vols commencent très rapidement. Durant les quatre semaines de stage, une COMAO (Composite Air Operation) est programmée chaque jour. Cette dernière obéit à un scénario dont la difficulté est croissante. Tous les types de missions aériennes sont étudiés : interdiction aérienne, entraînement au combat de type DACT (Dissimilar Air Combat Training), attaques au sol, reconnaissance, missions de recherche et de sauvetage au combat (Combat Search and Rescue – CSAR). »
Les appareils et les équipages français participant à ces manoeuvres disposaient au moins de Mirage 2000-D et d’Alphajet, puisque la défense française signale que des appareils de ce type ont été endommagés dans l’accident.
Accidents rarissimes
L’enquête, qui a d’ores et déjà été ouverte par les autorités espagnoles, l’Otan et les armées de l’air concernées, tentera de trouver une explication à cet accident rarissime. Les avions modernes et les procédures qu’ils appliquent rendent ce type d’événement de plus en plus rare.
L’armée de l’air venait néanmoins d’être frappée par un accident récent : le 10 décembre, un Alphajet de la base aérienne de Tours s’était écrasé sur un foyer de vie pour adultes handicapés de Vouvray (Indre-et-Loire). Les deux pilotes s’étaient éjectés sans dommage, mais un résident du foyer avait trouvé la mort.
L’accident d’Albacete est le plus grave subi par l’armée de l’air française depuis sept ans. En octobre 2007, un Twin Otter français affecté à une mission d’observation de l’ONU s’était crashé dans le Sinaï, provoquant la mort de huit aviateurs français et d’un canadien. Une erreur humaine avait été mise en cause par l’enquête.
Crash d’un F16 grec en Espagne : au moins 10 morts dont 8 Français
VIDEOS. L’avion de combat s’est écrasé au décollage sur d’autres avions stationnés sur l’un des parkings d’une base militaire utilisée par l’Otan. Le point sur ce que l’on sait.
Dix morts, 13 blessés dans le crash d’un F-16 grec en Espagne. (Josema Moreno/AP/SIPA)
Le crash au décollage d’un avion de combat grec de type F-16, lundi 26 janvier dans l’après-midi sur une base du sud-est de l’Espagne, a fait au moins dix morts, dont huit Français, et au moins 21 blessés. « L’Obs » fait le point.
# Que s’est-il passé ?
Un avion de combat grec de type F-16 devait effectuer des manoeuvres dans le cadre d’un entraînement organisé par l’Otan, le Tactical leadership Programme (TLP) lorsqu’il s’est écrasé au décollage vers 15 heures sur la base aérienne de Los Llanos », près d’Albacete (environ 250 km au sud-est de Madrid), selon un communiqué du ministère de la Défense espagnol.
Au moment du décollage, l’avion « a perdu de sa puissance et s’est écrasé sur l’aire de stationnement », heurtant cinq appareils qui s’y trouvaient, selon le ministère.
Lundi après-midi, des chaînes de télévision espagnoles ont diffusé quelques secondes d’images où on aperçoit un avion en feu, d’où s’échappent d’importantes volutes de fumée noire.
Les équipes de secours ont dû éteindre l’incendie entraîné par le crash sur l’aire de stationnement. On ignorait encore lundi soir les causes du crash.
# Quel est le bilan ?
« Pour le moment nous avons dix personnes mortes », a déclaré un porte-parole du ministère espagnol de la Défense. 21 personnes ont par ailleurs été blessées.
Parmi elles, plusieurs blessés souffrent de graves brûlures et ont été transférés vers un service spécialisé à Madrid, a-t-on appris de même source. Certains sont dans un état extrêmement grave.
# Quelle est la nationalité des victimes ?
L’Elysée a confirmé dans la soirée avoir été informé de la mort de « huit aviateurs » français. François Hollande « adresse ses condoléances aux familles ».
Un peu plus tôt, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy avait indiqué à la télévision que parmi les 10 victimes figuraient « deux Grecs et huit Français ». Les deux morts grecs, tous deux capitaines, sont les deux pilotes du F-16 qui s’est écrasé, a précisé le ministère espagnol de la Défense.
D’après une journaliste du « Monde », les huit Français tués sont un pilote, un navigateur et six mécaniciens.
Un pilote de Rafale de Saint-Dizier serait parmi les victimes du crash F16 en Espagne, avec des aviateurs de Nancy— nathalieguibert (@nathalieguibert) 26 Janvier 2015
Les morts incluent trois capitaines et un lieutenant.
Pourquoi des Français font-ils partie des victimes ? L’avion grec se serait en fait écrasé sur un des parkings de la base où étaient notamment stationnés quatre avions français dont au moins deux Rafale, selon le ministère français de la Défense.
Par ailleurs, selon l’état-major italien, parmi les blessés figurent 11 Italiens et 10 Français. La présidence française précise que « cet accident a causé de graves blessures par brûlures à six personnels mécaniciens, selon le bilan actuel présenté par les autorités espagnoles ». Le ministère de la Défense français a fait part d’un blessé « en situation d’extrême urgence, et deux placés en coma artificiel ».
# Quelle est l’utilisation de cette base de l’Otan ?
Selon le site internet de la base de Los Llanos, celle-ci abrite depuis 2010 un centre de formation de l’Otan.
« C’est une école de pilotes, qui accueille dix nationalités », a précisé un porte-parole du ministère. Le centre y forme des pilotes à diverses spécialités, y compris la guerre électronique, la reconnaissance ou le combat aérien.
Selon le site du ministère français de la Défense, le TLP est l’une des formations « les plus réputées et les plus exigeantes au monde » pour les pilotes de chasse. Les pilotes y sont déployés pour ces cours avec leurs appareils, qu’il s’agisse de Mirage ou encore de F-16.
« Je suis profondément attristé par l’accident d’un avion de combat grec sur la base de Los Llanos, qui a causé de nombreuses victimes », a déclaré dans un communiqué le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, sans livrer davantage de détails. « C’est une tragédie qui touche l’ensemble de la famille de l’OTAN », a-t-il ajouté en adressant ses condoléances aux familles des victimes.
==
Commentaires
gnafron
@mtn Penses-tu que le chagrin des proches, Charlie ou militaires puisse être mis en équation de valeurs. Profond respect aux victimes, une pensée aux familles.
Sphynx Pour eux pas de tapage médiatique…Des pensées pour toutes ces familles dans la peine.
John • plus de tunes pour le bien être du peuple en Grèce mais il en reste pour faire les guignols avec des gros avions américains pourris qui se cassent la gueule. comme leur système financier. dans les deux cas, qui va payer la note, je vous le demande ?
Yanick • i Problème des chasseurs mono-réacteur.
Je n’arrive pas à comprendre que sur des avions de chasse dont les moteurs sont durement sollicités, qu’ on n’en mette pas deux.
Qu’on me dise que c’est en raison du coût, comme d »hab !
Sir • rip aux morts mais c’est pas un peu louche que ce soit justement un avion grec? Juste après la victoired’un parti qui envoi #$%$ le fmi et Bruxelles…
La Papesse • mauvais présage pour la France et la Grèce.
Jean Pierre • Plus que 675 F-16 à détruire, et on pourra peut-être espérer fourguer notre Rafale. Ceci dit, je suis ravi d’apprendre que la Grèce achète des F-16 américains. Je me sentirai moins cocu quand on me demandera de casquer pour effacer leur dette.
mick • Triste OTAN
alpha • Pourquoi se sont-ils écrasés sur le tarmac au lieu des champs à côté ??! On attend impatiemment les raisons.et des informations sur ces pilotes grecques et leurs F6.. ………des Alphajet et des Mirages 2000 français stationnés sur le tarmac sont partis en poussière. …des milliards d’euros des contribuables aussi !Al • Tragique sur le plan humain mais ce sont aussi des années de formation, de travail exigeant parties en fumée. Quel gâchis ! Triste pour la défense européenne.
pitou • C’est l’inconvénient des avions à un seul moteur.lettre Condoléances émues aux familles endeuillées ! quelle tristesse !
MICHEL PRéVOT Le mot « attentat » est il prohibé, défendu, tabou, interdit ?
Peter35
@MichelPrévot: le contenu de votre intervention est simplement déplacé, malvenu. Je doute que vous puissiez en avoir conscience. Mais il faut que cela vous soit dit.
Frenchie Et le mot « connard »? Au dela de ma réaction initiale, qu’est ce qui vous fait penser à un attentat?
MM Et commence la Grèce compte dédommager la France de cet « incident », plutôt fâcheux en période de négociation et de bras de fer pour un rééchelonnement de dette ?
luce prima
1) La Grèce, comme la France, est engagée au titre de l’OTAN, auquel un dirigeant l’a fait adhérer. 2) La nationalité grecque des pilotes n’est pas pour l’instant révélée cause de l’accident. Les relations des deux pays sont indifférentes pour l’instant à l’évènement.
Lecteur fraternel Je ne comprends pas que la Grèce vu sa situation financière fasse encore voler des avions de chasse qu’elle doit avoir grand mal à entretenir. Je préférerais qu’elle nourrisse les siens. Quelle douleur pour nos familles!
Micromégas Que c’est beau…vous êtes turc ?
Bernard Koenig
@Lecteur fraternel: vous n’avez pas idée des montants de contrats d’armement que la France et l’Allemagne ont allègrement fait signer à l’Etat grec en quelques années malgré l’ampleur de la crise de leurs finances publiques…
Munstead Visiblement vous n’êtes pas bien informé du nationalisme grec, de l’importance de l’armée dans ce pays, de la crainte très répandue chez les Grecs de la Turquie et de ses forces suréquipées,, de la participation de la Grèce à l’OTAN qui entraîne des contraintes (ne serait-ce que d’entraîner les personnels militaires).
Samuel D. Condoléances aux familles et proches. Pardonnez M. Guillemot, il est si vif à la critique en temps de paix et si prompt à réduire les personnes à la générosité de son esprit.
Bernard Palux Les Grecs n’ont vraiment pas le sens Européen.Je peux comprendre que le Rafale est un peu couteux à l’achat pourtant d’autres avions européens comme l’Eurofighter sont disponibles sur ce marché.D’ailleurs aucun journal n’évoque non plus que le pilote venait de se convertir à l’islam et qu’il chantait Rain and tears au moment du crash.
Jl Torrent Plusieurs choses là dedans, d’une part cet accident est bizarre selon les experts, un avion qui a une perte de puissance au décollage s’écrase dans l’axe de la piste, là ce n’a pas été le cas, l’avion a viré pour s’écraser sur les avions en attente, malaise du pilote? peu probable, ils sont deux à bord avec doubles commandes.
Alors? perte de puissance du réacteur et en même temps défaillance des commandes? quasi impossible statistiquement, alors un terroriste avec un missile porté visant un avion au décollage? tout est possible mais normalement les abords d’une base sont sécurisés jusqu’à une bonne distance, en principe….
Ensuite il y a les morts et aussi la perte de 6 avions de chasse, cout total de 200 millions d’Euros au moins, est ce que les cranes d’oeufs de Bruxelles vont débloquer des fonds pour que la France remplace ces appareils? Quand on donne des leçons de budget alors que la France assure la défense de l’Europe ce serait le minimum.
Ensuite que faisons nous dans l’Otan qui n’est pas capable d’assurer la sécurité de nos troupes quand elles participent à des exercices?
Moshe Cohen Probablement un complot ayant pour cadre la dette grecque ! Tres bizarre cette coincidence de dates ….hamid benzekri Composition qui résume une tragique situation…
« Terrible bilan de dix morts, dont huit aviateurs français au sol lors du crash d’un F-16 grec sur la base d’Albacete » OUI MAIS
« Les deux PdG, le Français Philippe Burtin, et l’Allemand Frank Haun,( qui ) étaient en audition devant la commission de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale le 14 janvier. » PENSENT QUE:
» L’élan qui anime nos deux actionnaires et nos deux groupes est celui de la construction de l’Europe de la Défense « , n’hésite pas à lancer Philippe Burtin. »
VIVE L’OTAN…
@Nexter : créé en 2006, filiale à 100 % de GIAT industries, lui-même détenu à 100 % par l’Etat français ; 3 300 employés sur 10 sites en France, 1 en Belgique, 1 en Italie, 2 succursales à Ryad et Abou Dhabi, 3 filiales de commercialisation en Inde, Espagne et Canada. En 2014, 1,04 milliard de chiffre d’affaires, dont 53 % à l’exportation et 1,237 milliard d’euros de commandes, dont 56 % à l’export. Depuis sa création, Nexter a reversé 1 milliard d’euros de dividendes à l’Etat, tout en investissant 25 millions d’euros par an et 18 % de son chiffre d’affaires en recherche et développement. Principaux produits : VBCI, canons Caesar, Aravis…
KMW : Krauss-Maffei Wegmann existe depuis plus de 175 ans et fabriquait à l’origine des locomotives. 3 200 employés. 1 milliard d’euros de commandes en 2014. Produits : le char lourd Leopard 2, le char léger Puma, les blindés à roues Dingo et Boxer… »
« Terrible bilan de dix morts, dont huit aviateurs français au sol lors du crash d’un F-16 grec sur la base d’Albacete » OUI MAIS
« Les deux PdG, le Français Philippe Burtin, et l’Allemand Frank Haun,( qui ) étaient en audition devant la commission de la Défense et des Forces armées de l’Assemblée nationale le 14 janvier. » PENSENT QUE:
» L’élan qui anime nos deux actionnaires et nos deux groupes est celui de la construction de l’Europe de la Défense « , n’hésite pas à lancer Philippe Burtin. »
VIVE L’OTAN…
Remarquez les alliances des représentants du monde haut
Un accident a eu lieu et une enquête sera diligentée. Que la presse évite de donner son avis, comme pour le crash de l’avion AirAsia en Indonésie, avant les conclusions de l’enquête. Merci.
Mardi 17 janvier marquera les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz, plus grand centre nazi d’extermination des juifs pendant la Seconde guerre mondiale et symbole de la Shoah. Les témoignages mais aussi quelques chiffres choc permettent d’envisager l’indicible : près d’un million de personnes sont mortes dans ce camp.
François Hollande doit se rendre mardi 27 janvier sur le site du camp d’Auschwitz pour assister à la célébration des 70 ans de la découverte de ce camp de la mort nazi en 1945. Avant de se rendre pour la Pologne, le chef de l’Etat se recueillera aussi au Mémorial de la Shoah qui se trouve dans le centre de Paris, dans le IVe arrondissement. A ses côtés se tiendront quelques dizaines de survivants, toujours debout pour témoigner.
Nous avons rencontré à cette occasion Esther Senot déportée en septembre 1943 au camp d’extermination d’Auschwitz. Aujourd’hui, âgée de 87 ans, elle nous raconte l’horreur vécue. Ecoutez son témoignage.
Quelques chiffres pour comprendre le quotidien d’Auschwitz :
27 janvier 1945
C’est le jour de la découverte du camp par des soldats de l’Armée rouge. Selon Annette Wieviorka, directrice de recherche au CNRS, les Soviétiques ne s’attendaient pas à une telle découverte qui est presque faite par hasard.
7.000
C’est le nombre de survivants du camp d’Auschwitz découverts par les soldats soviétiques. Il s’agit des plus faibles, ceux que les nazis, qui fuient l’avancée de l’Armée rouge, n’ont pas pu déplacer avec eux.
80.000
C’est le nombre de documents saisis par les Soviétiques dans le camp et conservés dans les Archives centrales de Moscou jusqu’en 1993, date à laquelle ils ont été rendus accessibles. Ce sont ces écrits qui fournissent la plupart des informations sur le fonctionnement du camp, en plus du témoignage des rescapés bien sûr.
1941
C’est en décembre 1941 que les premiers détenus sont gazés à Auschwitz. Selon les archives du camp, il s’agit de prisonniers dits « irrécupérables », incapables de travailler, mais aussi de prisonniers soviétiques. Après le gazage dans les fausses douches, les cadavres étaient incinérés dans de gigantesques fours crématoires, au rythme parfois ahurissant de 1.000 à 1.500 par jour.
800.000
Environ 800.000 personnes ont été tuées à Auschwitz. C’est l’estimation qui paraît aujourd’hui la plus fiable, grâce aux registres des décès tenus par les fonctionnaires du camp et rendus publics en 1993. Parmi ces 800.000 victimes :
– 630.000, adultes et enfants, sont morts gazés peu après leur arrivée au camp
– 130.000 juifs et non-juifs sont morts de maladie ou d’épuisement par le travail
– 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et environ 10.000 Tziganes sont morts de gazage ou du typhus
67
67 des 72 convois de déportés français ont été convoyés à Auschwitz. On estime que 75.000 juifs français ont été déportés sous le régime collaborationniste de Vichy.
3
Au départ, les détenus d’Auschwitz dorment sur des paillasses à même le sol. Les premiers lits en bois, sur trois étages, arrivent fin 41. Le camp est surpeuplé et en général, trois détenus doivent partager la même couchette.
4
Selon les divers témoignages recueillis, les détenus se levaient chaque matin à 04h pour effectuer 11 heures de travail.
1.300 calories
L’alimentation des détenus qui travaillaient étaient très maigre. Sur le papier, il était prévu d’assurer 1.700 calories par jour à ceux qui exécutaient un travail facile et 2.150 calories à ceux qui fournissaient un travail physique. En réalité, les portions variaient entre 1.300 et 1.700 calories. On estime qu’avec une heure d’activité minimum par jour, un homme a besoin de 3.000 calories et une femme 2.500 environ.
Tatouage
Les détenus étaient marqués comme du bétail d’un chiffre qui remplaçait leur nom. Jack Rosenthal, aujourd’hui émigré aux Etats-Unis, montre son tatouage indélébile, comme ses souvenirs.
Jack Rosenthal, survivant d’Auschwitz
1945 : Le Figaro découvre les camps de concentration nazi
IL Y A 70 ANS, LA LIBÉRATION DES CAMPS (1/4) – Les premiers témoignages sur les camps nazis dans la presse écrite française ne datent pas de la libération d’Auschwitz, le 27 janvier 1945, par les troupes soviétiques mais du mois d’avril 1945, quand les Alliés découvrent à leur tour l’horreur concentrationnaire.
«Moscou, 6 fév.- L’agence Tass annonce la libération par l’armée rouge de 4.000 déportés politiques français, belges et hollandais détenus par les Allemands dans le camp de concentration d’Oswiecim. (AFP)» C’est par cette seule dépêche parue dans l’édition du 7 février que Le Figaro annonce la libération du camp d’Auschwitz. La presse dans son ensemble reste muette sur cet événement qui semble a posteriori un moment clé de l’Histoire pour la bonne raison que l’armée russe qui a libéré le camp presque par hasard, ne médiatise pas sa découverte. Les images, en partie reconstituées de la libération d’Auschwitz ne parviendront aux occidentaux que bien plus tard.
Les premiers témoignages sur la déportation sont publiés dans la presse française à la libération des camps par les armées alliées à partir d’avril 1945 (exception faite de L‘Humanité qui dès septembre 1944 publie les photos de rescapés du camp de Maïdanek, en Pologne). La presse écrite est frileuse, hésitant à soumettre aux lecteurs ces terribles récits susceptibles d’affoler les familles en attente de nouvelles d’un parent déporté. Ainsi lorsque le correspondant de guerre du Figaro, James de Coquet, envoie le récit de la libération du camp de Vaihingen en Allemagne, libéré le 7 avril 1945 par l’armée française, le directeur du journal Pierre Brisson prend la plume le 18 avril pour justifier son choix de publier ce «récit hallucinant». Il estime que par-delà les «angoisses» ressenties à la lecture du texte, il est du devoir des journalistes d’ «enregistrer les faits, de les consigner, d’en fixer l’image et de le faire au moment même où l’imminence de la victoire prépare, dans un monde épuisé d’horreur, les voies de l’oubli».
Ce n’est pourtant pas le premier article de James de Coquet sur les camps: le 3 mars 1945 Le Figaro publiait déjà son récit de sa visite du camp de Natzweiler-Struthof, en Alsace, libéré en novembre 1944 par l’armée américaine. Il y décrivait alors en détails et sans avertissement préalable les expérimentations médicales perpétrées sur les prisonniers dans le «camp des supplices».
Le 19 avril, c’est le témoignage d’un rescapé de Buchenwald que recueille Le Figaro. Julien Cain, ancien directeur de la Bibliothèque nationale, tout juste rapatrié à Paris raconte avec beaucoup de réserve sa vie au camp de concentration (ou est-ce édulcoré par le journaliste?) mais il affirme avec force que les camps n’étaient pas «autre chose qu’une organisation scientifique d’extermination». Phrase choc reprise en titre de l’article. Extermination de qui? Ce n’est jamais explicitement dit. Le Figaro dans les premiers mois de 1945 ne fait pas de différence entre les déportés et englobent les juifs dans l’ensemble des «déportés politiques».
Finalement, il y aura peu de récit sur les camps de concentration dans cet immédiat après-guerre. La capitulation de l’Allemagne, les tractations diplomatiques, la politique française, l’épuration, les procès suffisent à remplir les deux ou quatre pages qui constituent à ce moment-là Le Figaro (le papier est rare et coûte alors très cher). Ce qu’on peut lire en revanche tous les jours dans les colonnes du journal, ce sont les avis de recherche de déportés aussi bouleversants qu’un article: «Rech. Behar Eliakim Jacques, 49 ans, et ses garçons, Natho, 11 ans, David, 8 ans, arr. Drancy 16-10-42, dép. 3-11-42, dir. Prob. Birkenau. Ecr.: Alice Behar, 9 rue Georgette-Agutte (18e). Marc 05-72.”
Mars 1945 : la barbarie nazie à l’œuvre dans le camp du Struthof
IL Y A 70 ANS, LA LIBÉRATION DES CAMPS (2/4) – VIDÉO – Le Figaro dévoile en mars 1945 les effroyables expériences médicales nazies effectuées dans le seul camp de concentration situé en territoire français, le Natzweiler-Struthof
Le KL-Natzweiler (konzentrationslager) est le premier camp de concentration découvert par les Alliés le 23 novembre 1944. Malheureusement il est vide quand les soldats américains pénètrent dans l’enceinte, les déportés ayant été évacués dès le 2 septembre vers Dachau et Allach. Créé en 1941 au lieu-dit Struthof dans l’Alsace tout juste annexée, Natzweiler est un camp de travail de catégorie III (parmi les plus sévères) destiné à l’origine à l’extraction du granit rose trouvé sur le mont Louise. Il est composé d’un camp central et de près de 70 camps annexes répartis sur les deux rives du Rhin. Sur les 52.000 déportés environ passés par les camps du Natzweiler, 22.000 y trouvent la mort. En plus des activités d’exploitation des carrières, le camp abrite les expérimentations de médecins nazis de l’université du Reich à Strasbourg. Ces derniers étudient sur les prisonniers devenus cobayes, les effets du typhus et l’impact de l’utilisation les gaz toxiques.
C’est ce que relate en mars 1945 le correspondant de guerre du Figaro après la visite du «camp des supplices».
Lieux de mémoire, les vestiges du camp de Natzweiler à Struthof hébergent aujourd’hui un musée et le Centre européen du résistant déporté. Le site internet, très documenté, offre de nombreuses informations sur l’histoire du Struthof.
Article paru dans Le Figaro du 3 mars 1945
(Le support du texte original étant détérioré, le texte est coupé à certains endroits.)
A Struthof, le camp des supplices où 20.000 détenus périrent en deux ans
De notre envoyé spécial, James de Coquet
«Nous serons inhumains» avait dit Hitler. C’est au Struthof que cet article de son programme s’est pleinement réalisé. Ce qui distingue cet endroit de tous les lieux tragiques qui jalonnent quatre années d’occupation, tels Oradour, Tulle ou Saint-Genis-Laval, c’est qu’ici ces atrocités commises l’ont été non par esprit de représailles, mais à des fins dites scientifiques. Struthof était sans doute le laboratoire d’où devait sortir le surhomme, le Lohengrin qui traversait les rêves wagnériens d’Hitler. Les cobayes qu’on y utilisait étaient de préférence français.
C’est au-dessus du village de Rothau, sur la route qui va de Saint-Dié à Shirmeck, qu’est situé ce que les gens du pays appelaient «le camp des supplices». Imaginez, sous un ciel de plomb, un plateau fouetté par la neige et entouré de sapins. Un fossé, des fils de fer barbelés sur lesquels des projecteurs sont braqués, les tours d’angle où veillaient les mitrailleuses. Bref, tout l’appareil de la liberté confisquée. Mais ce n’était pas seulement la liberté des gens qu’on confisquait. Leur organisme aussi.
Torture scientifique
Des baraques vertes s’étagent dans le camp. Elles sont confortablement agencées et un délégué de la Croix-Rouge leur eût donné son approbation. Seulement, tout en bas du terrain, sur le côté qui surplombe la vallée il y en a une qu’on ne peut visiter sans frémir. Elle contenait les «services annexes» du camp de Struthof. Voici la chambre de désinfection avec sa machine à stériliser le linge. Dans un coin on voit un énorme tas de cheveux, auxquels adhérent encore des parties de cuir chevelu. On a scalpé ici des êtres humains et il est facile de deviner pourquoi: pour se livrer à des expériences de localisation cérébrale. On applique un (sic) électrode sur la partie dénudée du crâne du patient, mieux encore une patiente, car les femmes sont plus «excitables», et l’on peut vérifier à quel embranchement moteur correspond la partie du cerveau sollicitée. Une excitation produite par exemple à un certain endroit du temporal déclenchera des mouvements du pouce. Le professeur Hagen, de l’Université de Strasbourg, celle qui est repliée aujourd’hui en Allemagne, vous l’expliquerait mieux que moi. C’est lui qui présidait à ces expériences. Il était accompagné d’une assistante et de deux autres médecins, le docteur Letz et le docteur Ruhl.
Une petite chambre sans fenêtre avec des murs blanchis à la chaux. Rien n’indiquerait la somme de souffrances que ces murs ont connu si ce n’était cette imposte fermée d’un verre incassable. Il y a aussi ces trous percés dans la porte et qui ont le diamètre d’un canon de pistolet. Oui, c’est par là qu’on envoyait les gaz toxiques et le viseur servait à observer la réaction des sujets. Dans le couloir voisin, il y a un monte-charge […]. Il […] supérieur sur le four crématoire, lequel pouvait contenir sept corps à la fois et servait aussi à fournir de l’eau chaude au personnel spécialisé qui habitait cette baraque avec interdiction de se promener dans le camp.
A ce même étage se trouve la salle d’autopsie au milieu de laquelle se dresse une table de pierre zébrée de rainures pour l’écoulement du sang.
Il y avait les supplices qui servaient à «l’avancement de la science», c’est-à-dire à l’amélioration de la race allemande, et puis il y avait aussi les supplices gratuits. Voici la pièce où l’on suspendait les «punis» tantôt par les pieds, tantôt par les poignets, ceux-ci étant préalablement liés derrière le dos.
Arrêtons-là la visite de Struthof, dont les clients étaient emportés à un rythme vertigineux par de singulières maladies. Le général Frère y mourut à soixante-deux ans d’une diphtérie. Les archives laissées par les Allemands contiennent les fiches de quelques vingt mille morts qui se sont succédé en deux ans dans le monte-charge inspiré des abattoirs de Chicago. A Rothau, j’ai vu un rapport laissé par [des] luxembourgeois […] Ils ont consignés quelques-uns des faits dont ils ont été les témoins. Ils ont noté, par exemple, que le 2 aout 1943, un convoi de 59 personnes arriva du camp de Ravensbrück. Le 11, quinze femmes passaient par la chambre à gaz et le four crématoire. Le 13 quinze autres femmes. Le 17 trente hommes… Il y en a comme ça cinq pages.
70 ans après Auschwitz, l’alerte à l’antisémitisme n’est pas levée
Par Michel VIATTEAU | AFP –
AFP/AFP – Une tente géante est déployée le 26 janvier 2015 au-dessus de l’entrée de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, avant les cérémonies du souvenir
Survivants de l’Holocauste, chefs d’Etat et têtes couronnées se réunissent mardi à Auschwitz pour lancer un nouveau « Plus jamais ça », 70 ans après la libération du camp d’extermination nazi sur fond de craintes de montée de l’antisémitisme en Europe.
Cet appel a retenti dès lundi, sous des formes différentes, lors de multiples rencontres de survivants, souvent nonagénaires, tenues à proximité de l’immense camp couvert d’une épaisse couche de neige fraîche.
En même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé à Berlin des incidents anti-juifs dans son pays.
« Il est honteux que des gens, en Allemagne, soient frappés, menacés ou attaqués parce qu’ils disent qu’ils sont juifs ou parce qu’ils prennent parti pour Israël », a déclaré Mme Merkel.
Vingt jours après les attentats meurtriers de jihadistes français contre le journal Charlie Hebdo et un magasin casher, une préoccupation similaire doit être présente chez le président François Hollande qui se rend mardi matin au Mémorial de la Shoah avant de prendre l’avion pour le sud de la Pologne.
– ‘Bannir les Juifs d’Europe’ –
Certains des survivants rassemblés à Auschwitz voient un lien entre les événements en France et les conflits du Proche-Orient. « Ce qui arrive en France est lié à ce qui se passe au Proche-Orient et j’aimerais bien qu’on résolve ce dernier problème, parce que je pense que cela influence l’antisémitisme en Europe », a dit à l’AFP une octogénaire alerte, Celina Biniaz, venue de Californie.
La montée de l’antisémitisme a été évoquée lundi soir par Steven Spielberg, auteur notamment du film « La Liste de Schindler » et père de la Fondation de la Shoah qui a filmé des témoignages de 53.000 survivants de l’Holocauste. Intervenant à Cracovie, aux côtés du président du Congrès juif mondial Ronald S. Lauder, le cinéaste a dénoncé « les efforts qui montent pour bannir les Juifs d’Europe ».
Le ton était le même lundi à Prague, où le Congrès juif européen a tenu une cérémonie parallèle, le forum « Let My People Live » (Laissez mon peuple vivre). « La communauté juive d’Europe est très proche d’un nouvel exode », a affirmé le président de l’organisation Moshe Kantor.
Outre M. Hollande, les présidents allemand Joachim Gauck et ukrainien Petro Porochenko, et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, ainsi que les familles royales belge et néerlandaise, notamment, doivent assister à la cérémonie principale à Auschwitz mardi après-midi. La Russie doit être représentée par le chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov. Le président Vladimir Poutine n’a pas souhaité se déplacer – alors qu’il l’avait fait en 2005 – n’ayant pas été officiellement invité.
C’est l’armée soviétique qui a libéré en 1945 le camp d’Auschwitz-Birkenau, où quelque 1,1 million de personnes avaient été exterminées, un million de Juifs de différents pays d’Europe, des Polonais, des Tsiganes et des Russes, notamment.
Si l’extermination organisée comme une industrie par les nazis s’est déroulée essentiellement en Pologne occupée, l’Holocauste avait touché plusieurs autres pays européens où les Juifs ont été arrêtés pour être déportés vers les camps de la mort.
A Budapest, le Premier ministre conservateur Viktor Orban a déploré lundi le rôle de « très nombreux Hongrois », pendant la Deuxième Guerre mondiale, qui « avaient choisi le Mal plutôt que le Bien et avaient opté pour des actes honteux plutôt que pour une conduite honorable ».
– Prières pour les défunts –
La cérémonie principale est prévue à partir de 14h30 GMT, sous une tente dressée à l’entrée du camp d’Auschwitz II – Birkenau. D’anciens prisonniers et prisonnières, ainsi qu’un représentant des « Piliers du souvenir » – les donateurs généreux du Musée – prononceront de brèves allocutions. Puis retentiront le son du chofar, une corne utilisée dans les rituels israélites, et des prières juives pour les défunts.
Les participants se rendront à pied au monument aux victimes de Birkenau, distant de moins d’un kilomètre, pour y déposer des fleurs et allumer des cierges.
« C’est un dernier anniversaire rond, célébré en présence d’un groupe important de survivants », a relevé Piotr Cywinski, le directeur du musée d’Auschwitz.
« C’est leur voix qui porte la mise en garde la plus forte contre notre capacité de pratiquer l’extrême humiliation, la haine et le génocide. Bientôt, ce sera à nous, les générations de l’après-guerre, de transmettre cet enseignement terrible et les leçons accablantes qui en découlent », a-t-il souligné dans une déclaration sur le site internet du musée.
Soixante-dix ans après l’horreur d’Auschwitz, « plus jamais ça »
Le Monde.fr avec AFP |
Le 27 janvier 1945, l’armée soviétique libérait le camp d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, où 1,1 million de personnes ont été exterminées par les nazis, dont un million de juifs de différents pays d’Europe.
Soixante-dix ans après, survivants de l’Holocauste, chefs d’Etat et têtes couronnées se réunissent, mardi 27 janvier, à Auschwitz, pour lancer un nouveau « Plus jamais ça », sur fond de craintes de montée de l’antisémitisme en Europe. Cet appel a retenti dès lundi, sous des formes différentes, lors de multiples rencontres de survivants, souvent nonagénaires, tenues à proximité de l’immense camp recouvert d’une épaisse couche de neige fraîche.
La cérémonie principale est prévue pour se tenir à partir de 15 h 30, sous une tente dressée à l’entrée du camp de concentration, en présence d’anciens prisonniers et prisonnières, ainsi que d’un représentant des « Piliers du souvenir » – les donateurs généreux du Musée. Les participants se rendront à pied jusqu’au monument aux victimes de Birkenau, distant de moins d’un kilomètre, pour y déposer des fleurs et allumer des cierges.
« LE POINT CRITIQUE A LARGEMENT ÉTÉ DÉPASSÉ »
Lundi, la chancelière allemande, Angela Merkel, a tenu à s’exprimer à l’occasion d’une cérémonie organisée à Berlin par le Comité international d’Auschwitz. Vêtue de noir, elle a déclaré : « Auschwitz nous concerne tous, aujourd’hui et demain. Et pas seulement les jours de commémoration. »
François Hollande prononcera un discours, mardi à 10 heures, au Mémorial de la Shoah à Paris, où il rendra hommage, en présence d’une centaine de survivants des camps, aux 75 000 juifs de France déportés sous le régime collaborationniste de Vichy, avant de prendre l’avion pour le sud de la Pologne.
Certains des survivants rassemblés à Auschwitz voient un lien entre les récents événements en France – les attentats meurtriers de djihadistes français contre le journal Charlie Hebdo et un magasin casher – et les conflits du Proche-Orient. Le Conseil représentatif des institutions juives de France a annoncé que le nombre d’actes antisémites avait doublé (+ 101 %) en 2014 par rapport à 2013 en France, avec même une augmentation de 130 % des actes avec violences physiques, estimant que « le point critique a[vait] largement été dépassé ».
Outre M. Hollande, les présidents allemand Joachim Gauck et ukrainien Petro Porochenko, et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, ainsi que les familles royales belge et néerlandaise, notamment, doivent assister à la cérémonie principale à Auschwitz mardi après-midi. La Russie doit être représentée par le chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov. Le président Vladimir Poutine n’a pas souhaité se déplacer – alors qu’il l’avait fait en 2005 –, n’ayant pas été officiellement invité.
Si l’extermination organisée comme une industrie par les nazis s’est déroulée essentiellement en Pologne occupée, l’Holocauste a touché plusieurs autres pays européens où les juifs ont été arrêtés pour être déportés vers les « camps de la mort ». A Budapest, le premier ministre conservateur Viktor Orban a déploré lundi le rôle de « très nombreux Hongrois », pendant la seconde guerre mondiale, qui « avaient choisi le mal plutôt que le bien et avaient opté pour des actes honteux plutôt que pour une conduite honorable ».
En 1945, la libération des camps par l’Armée rouge provoqua une onde de choc. L’historienne Annette Wieviorka la fait revivre à travers le périple du reporter américain Meyer Levin, premier à prendre la mesure de l’univers concentrationnaire. À la mémoire des survivants succèdera, des années après, une mémoire de la Shoah.
Dachau: le premier camp de concentration ouvert en 1933. Ici, un Russe de 18 ans en 1945 photographié par Éric Schwab, compagnon de route du reporter Meyer levin. AFP PHOTO/ERIC SCHWAB
Le 5 avril 1945, dans le Land de Thuringe, alors que le IIIe Reich, pris en tenaille par les Alliés et l’Armée rouge, s’effondre, deux journalistes au coeur aventureux s’écartent de la division américaine à laquelle ils sont rattachés pour prendre des chemins de traverse. Au volant, Meyer Levin (40 ans), originaire de Chicago, correspondant de la Jewish Telegraphic Agency, une agence de presse alimentant une presse juive alors dynamique et variée. Meyer, qui se fait aussi appeler Mike -plus yankee- est par ailleurs auteur de six romans. Quelques mois plus tôt, il loge à l’hôtel Scribe, à Paris, en compagnie de Hemingway et d’Orwell. C’est là qu’une jeune fille rangée nommée Simone de Beauvoir découvre le spam, le jambon épicé (spicy ham) des boîtes des rations américaines.
A la droite du chauffeur, Eric Schwab (35 ans), photographe de la toute nouvelle Agence France Presse : un type « de la race des Capa, de ces reporters intrépides qui s’approchent au plus près du combat, au mépris de leur vie parfois », selon son acolyte. Avant guerre, Schwab est photographe de plateau pour le cinéma, puis de mode. En juin 1940, il est fait prisonnier dans la poche de Dunkerque. Il s’évade et rejoint Paris. On ne sait pas grand-chose de sa vie jusqu’à la Libération et son nouvel emploi.
Des corps entassés comme des bûches
Ce 5 avril, les deux journalistes croisent « des squelettes au crâne rasé et aux yeux fiévreux enfoncés dans les orbites » : des « cadavres vivants », diront les premiers articles de la presse internationale. La Jeep débouche sans le savoir sur le camp d’Ohrdruf, près de la ville de Gotha. Au sol, des cadavres répartis en cercles, un trou laissé dans le crâne par la balle qui les a achevés. Dans un hangar, des corps entassés comme des bûches, à hauteur d’homme. Sur une colline, des cadavres brûlant sur une sorte de gril inséré dans une fosse de la taille d’une piscine. « Nous faisions des bûchers comprenant trois rangées de corps séparées par des couches de rondins, leur raconte un témoin. La première couche de rondins était disposée sur deux rails parallèles et nous arrosions avec du goudron avant d’y mettre le feu. Pendant la combustion, nous devions parfois retourner les cadavres pour n’avoir que des cendres une fois le feu éteint. »
UNITED STATES HOLOCAUST MEMORIAL MUSEUM/COURTESY OF HAROLD ROYALL
Le 12 avril, le commandant en chef des forces alliées, Dwight Eisenhower, et les généraux Bradley et Patton visitent ce camp satellite de Buchenwald, passé à la trappe de l’Histoire. « On nous dit que le soldat américain ne sait pas pourquoi il se bat. Maintenant, au moins, il saura contre quoi il se bat », déclare « Ike ». Patton, un « dur », s’éclipse discrètement pour aller vomir derrière un baraquement.
C’est en quelque sorte « embedded » dans la Jeep des deux reporters que l’historienne Annette Wieviorka, grande spécialiste de la mémoire de la Shoah, fait revivre, soixante-dix ans après, la libération des camps, de Paris à Terezin en passant par Buchenwald et par Dachau. Son livre 1945. La Découverte mêle avec brio et concision choses vues, analyse du système concentrationnaire, confrontation des mémoires d’hier et d’aujourd’hui. Eric et Meyer, nous apprend-elle, ont chacun une mission cachée. Le premier est à la recherche de sa mère, une juive de Berlin, séparée de son père, un Français de Nancy. Le second veut témoigner de ce que le grand historien américain Raul Hilberg nommera « la destruction des Juifs d’Europe ». Mais le sujet n’intéresse pas grand monde.
Le premier reportage de Levin, daté du 18 septembre 1944, porte sur le nouvel an juif, Rosh Hashana, célébré dans Paris libéré. Ses dépêches sur la résistance juive et le sort des enfants sauvés par des Français de toutes conditions deviendront les thèmes de recherche des historiens vingt-cinq ans plus tard. Meyer-Mike est un précurseur. Mais, absorbé par sa mission, il néglige la libération des premiers camps : Lublin-Majdanek (24 juillet 1944) et Auschwitz (27 janvier 1945) côté soviétique ; Natzweiler-Struthof (23 novembre 1944), en Alsace, côté américain.
Les camps sont libérés au hasard des opérations militaires. Les Alliés connaissent leur existence, mais en ignorent la réalité et, surtout, ne les considèrent pas comme un but de guerre. La priorité, c’est la capitulation du IIIe Reich. A l’exception d’Auschwitz, où se trouvent encore 7000 détenus (sur une population maximale de 130 000), parmi lesquels Otto Frank, le père d’Anne, et Primo Levi, futur auteur de Si c’est un homme, les camps sont vides. Les détenus ont été liquidés sur place, transférés dans d’autres camps ou envoyés sur les routes dans les « marches de la mort ». Aussi les premiers reportages mettent-ils l’accent sur les « camps de torture » nazis, les « atrocités » allemandes. Rien sur un « univers concentrationnaire ». La formule est utilisée pour la première fois un an plus tard par le résistant David Rousset, qui en fait le titre de son livre-témoignage, prix Renaudot 1946.
Il n’empêche. La découverte d’Ohrdruf est l’objet de ce que l’on n’appelle pas encore une médiatisation intense. « Cette opération est fondatrice d’une image unifiée des camps nazis : tous identiques, tous lieux de mort de masse pour l’ensemble des internés, tous lieux de torture où s’exerçait le sadisme des nazis, souligne Annette Wieviorka. Mais elle gomme les différences entre les camps et entre les internés eux-mêmes. »
Au fur et à mesure de leur avancée, les Alliés découvrent une société complexe, avec une double hiérarchie, assurée parfois par des détenus (chef de Block, kapo…), eux-mêmes en rivalité, « droits communs » contre « politiques », en majorité communistes, s’efforçant de sauver les « hommes de valeur » de la mort (l’ingénieur en aéronautique Marcel Bloch-Dassault est l’un de ces heureux élus).
Buchenwald, libéré une semaine après Ohrdruf, est un camp divisé en deux entités, comme l’a bien senti Meyer Levin : l’une où la vie est malgré tout possible, avec une place pour dormir, une couverture, une place à table pour manger ; l’autre, le « petit camp », lieu d’agonie et de mort, où arrivent les convois d’Auschwitz. L’inscription sur la grille du camp est explicite : « Jedem das Seine » (A chacunce qu’il mérite). Dans les autres camps, « Arbeit macht frei » (Le travail rend libre).
Environ 250000 personnes furent emprisonnées à Buchenwald et 56000 y trouvèrent la mort.
AFP PHOTO ERIC SCHWAB
Terezin, l’ultime étape de nos reporters motorisés, a aussi ses particularités. C’est un camp ghetto réservé à certaines catégories de juifs du « Grand Reich » (Allemagne, Autriche, protectorat de Bohême-Moravie) : anciens soldats de Guillaume II, fonctionnaires, médecins, artistes, chercheurs, bref, le gratin du judaïsme germanophone. Terezin a une autre fonction : c’est un camp leurre, un outil de propagande qui a berné la Croix-Rouge. C’est là qu’Eric le photographe retrouve sa mère, « une femme frêle, aux cheveux blancs, un bonnet blanc d’infirmière sur la tête ».
La mémoire du génocide confinée aux survivants
De la destruction des Juifs d’Europe, de la « Solution finale », de ce que le langage commun nomme aujourd’hui Shoah, il n’est pas question dans l’immédiat après-guerre. Pas plus que d’Auschwitz. Ne serait-ce que parce que la majorité des témoignages viennent des camps de l’Ouest, alors que l’extermination a eu lieu dans l’Est, dans les camps polonais. La mémoire du génocide est confinée aux survivants.
« Les rescapés sont certes accueillis, mais leurs récits sont inaudibles, remarque l’historienne. Et, aux Etats-Unis, en France, comme en Israël, on leur suggère de se taire. C’est le temps des combattants, des héros, et celui de la suspicion sur les victimes. » L’image dominante est celle du déporté résistant héroïque, interné à Buchenwald, celle de Nuit et brouillard (1955), d’Alain Resnais, le film le plus projeté dans les écoles de la République. Même constat dans la littérature, où l’idée qui prévaut est que seuls les survivants peuvent témoigner. « Les hommes normaux, écrit David Rousset, ne savent pas que tout est possible. Même si les témoignages forcent leur intelligence à admettre, leurs muscles ne croient pas. Les concentrationnaires savent. »
L’interrogation morale domine -comment peut-on en arriver là, que signifie une telle déchéance sur la nature de l’homme? -chez Robert Antelme (L’Espèce humaine, 1947), mari de Marguerite Duras, et Louis Martin-Chauffier (L’Homme et la bête, 1947). Le journaliste Meyer Levin n’est pas en reste : « Les hommes avaient en eux ce qui leur a permis de faire cela et nous étions de la même espèce », écrit-il dans In Search (1951), récit de sa découverte des camps, doublé d’une réflexion sur l’identité juive, bien avant les écrivains de l' »école de New York », Malamud, Bellow, Roth (Philip). L’une des rares tentatives d’appréhender le système est celle d’Eugen Kogon, catholique autrichien déporté de 1939 à 1945, auteur de L’Etat SS, mi-témoignage, mi-enquête.
Le changement d’angle s’opère en 1961, avec l’ouverture du procès d’Adolf Eichmann, ordonnateur de la « Solution finale », responsable du rassemblement puis du transport des Juifs vers les camps de la mort. Ce procès fait appel aux témoins, « seul moyen, de faire toucher du doigt la vérité », selon le procureur général, l’Israélien Gideon Hausner. Pour la première fois, le sort spécifique des Juifs et la distinction entre camps de concentration et camps d’extermination sont appréhendés. En 1973, les organisations juives américaines se fixent l’objectif de conserver la mémoire de l' »Holocauste » (étymologiquement, « sacrifice par le feu »), avec une majuscule. Les cours sur le sujet se multiplient dans les universités américaines. Quatre ans plus tard, le feuilleton hollywoodien du même nom, croisant le destin de deux familles allemandes, l’une juive, l’autre nazie, est vu par plus de 120 millions de téléspectateurs, ancrant un peu plus le terme dans le monde anglo-saxon.
L’histoire des camps bascule vers celle de la « destruction des juifs »
En France, le passage du déporté-résistant au déporté « racial » s’opère par le biais des publications sur La France de Vichy (1973), titre du livre de l’Américain Robert Paxton, puis de Vichy et les Juifs (1981), coécrit avec Michaël R. Marrus. L’interview par L’Express, en 1978, de l’ancien commissaire général aux Questions juives Darquier de Pellepoix, puis, la même année, l’article du négationniste Robert Faurisson, enfin le procès de Klaus Barbie (1987) et celui de Maurice Papon (1998) font basculer un peu plus l’écriture de l’histoire des camps vers celle de « la destruction des Juifs d’Europe ». Jacques Chirac, dans son discours de 1995 sur la rafle du Vel d’Hiv (« Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’Etat français ») officialise en quelque sorte ce glissement de sensibilité.
Entre-temps, le mot hébreu « Shoah » (anéantissement), en usage en Israël, s’impose, avec l’imprimatur de l’Association des professeursd ‘histoire-géographie, puis la diffusion du fil mde Claude Lanzmann, en 1985 : un documentaire de neuf heures trente minutes, l’un des plus longs de l’histoire du cinéma, refusant les images d’archives (« Elles pétrifient la pensée et tuent toute puissance d’évocation »), au profit des témoins rejouant leur « rôle », cheminot, coiffeur…
Malgré les polémiques lexicales (un « holocauste » n’est-il pas un sacrifice offert à Dieu? « Shoah » n’est-il pas utilisé dans la Bible pour désigner des catastrophes naturelles?), l’extermination des juifs, de périphérique, devient centrale tandis que, dans les représentations, Auschwitz se substitue à Buchenwald. Quitte à absorber toute la criminalité nazie, au détriment de ses autres pans. Dans les années 1990, Meyer Levin a gagné son pari : « Faire reconnaître l’identité juive des victimes d’Hitler », conclut Annette Wieviorka. Mais, disparu en 1981, ce « don Quichotte » dont « les ailes du moulin » étaient en « forme d’étoile juive », selon l’expression de sa femme, Tereska Torrès, n’est plus là pour s’en féliciter.
Des proches de déportés témoignent : « Je ne guéris pas de cette barbarie »
Par Simon Gourmellet | Francetv info –
Francetv info – Des proches de déportés témoignent : « Je ne guéris pas de cette barbarie »
Transmettre pour ne pas oublier, même quand la douleur se mêle à l’horreur. A l’occasion des cérémonies commémorant la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, francetv info a lancé un appel à témoignages des personnes qui y ont été déportées ou de leurs proches. Voici quelques-unes de leurs contributions à ce devoir de mémoire.
Le père de Liora a fait partie des Sonderkommandos. Choisis parmi les prisonniers, ils devaient accompagner les victimes dans les chambres à gaz, puis en sortir les corps. Liora nous livre un descriptif détaillé de la déportation de son père.
« Mon père avait 24 ans lorsqu’il est arrivé à Auschwitz, par le convoi numéro 6 du 17 juillet 42. Il a fait parti des Sonderkommandos, a survécu au cachot disciplinaire, a travaillé au revier (le quartier des malades) et a même côtoyé le docteur [Josef] Mengele. Il a ensuite fait la marche forcée qui l’a amené à Dachau, d’où il a été libéré le 30 avril 1945 par les Américains, avant d’être rapatrié à Paris le 20 mai. Il portait le numéro 49597. Il était d’origine polonaise, né à Zdunska Wola, près de Lodz.
Il était venu en France faire ses études de médecine. Sa famille restée en Pologne, ses parents, sa sœur et son frère ont été exterminés, peut-être à Treblinka. Il ne m’a parlé qu’une fois de tout cela, et de façon très détachée. Il est mort en 1991, un an après être retourné en Pologne, et à Treblinka, pour la première fois après la guerre. A son retour, il m’a dit : ‘J’ai marché sur les os de mes parents’. »
« Jamais il ne m’a parlé de ce qu’il avait vécu à Dachau »
Marion Thomas rassemble dans son témoignage les informations parcellaires qu’elle a réussi à récolter sur l’histoire de son grand-père, aujourd’hui décédé. Déporté à Dachau, il n’a « jamais, au grand jamais (...), parlé de ce qu’il a vécu ».
« Je ne dirais pas que sa déportation est un sujet tabou dans la famille, mais il est vrai que nous n’en parlions jamais. Il parlait volontiers de son enfance durant la première guerre mondiale (ça doit être l’un des plus forts souvenirs que j’ai de lui vivant), mais jamais, au grand jamais, il ne m’a parlé de ce qu’il avait vécu à Dachau. Ma mère elle-même n’en sait pas plus, même sur les raisons de sa déportation. Elle et ses frères supposent qu’il a tenté de s’enfuir dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO), qu’il a été rattrapé et donc ensuite déporté. Et, malheureusement, les archives de Dachau ne nous ont pas beaucoup apporté de détails.
En tout cas, il a été physiquement marqué par l’épreuve de sa déportation, ayant eu une santé fragile tout au long de sa vie après la guerre. Je pense que sa personnalité a également été impactée par cette expérience : il n’était pas spécialement bavard, assez renfermé sur lui-même. Mais il adorait écrire. Cependant, il n’a visiblement pas couché sur le papier toutes ces choses qu’il a vécues en Allemagne. Nous n’avons rien trouvé de tel dans sa maison, malgré nos espoirs. Cela aurait certainement éclairé ces zones d’ombre du passé de ma famille.«
« La famille ne s’en est jamais remise »
Une personne, restée anonyme dans les commentaires, nous livre un témoignage bouleversant du calvaire vécu par deux cousins de sa mère, déportés à Auschwitz-Birkenau. Une histoire qui a traumatisé tout le reste de la famille.
« Le premier a été gazé rapidement, mais le deuxième a survécu jusqu’à la libération. Alors que l’Armée rouge avançait, les nazis ont commencé à évacuer les camps. Le cousin survivant a donc été évacué avec les autres, mais les nazis tuaient ceux qui tombaient. Il est tombé. Un soldat l’a alors aspergé d’essence et l’a brûlé vif. La scène a été ensuite rapportée par des témoins survivants. Il est mort au tout dernier moment. S’il n’était pas tombé d’épuisement, il aurait survécu. J’ai entendu cette histoire toute mon enfance. La famille ne s’en est jamais remise. »
« Je ne guéris pas des larmes de mon père »
Nérélé nous explique avec émotion comment la douleur de son père a traversé les générations.
« Ma famille paternelle a été décimée à Auschwitz-Birkenau. Ma grand-mère, sa sœur avec son mari et ses quatre enfants, un autre beau-frère ont été raflés à Paris, entre 1942 et 1944. Un frère et sa femme ont été déportés de Belgique. J’ai aujourd’hui 64 ans, je n’étais pas née à cette époque, mais ce que je voudrais exprimer, c‘est le traumatisme qui traverse les générations. Je ne guéris pas de cette barbarie, ni de la douleur visible, même peu exprimée, de mon père jusqu’à sa disparition. Je ne guéris pas de ses larmes, d’homme pourtant fort, lorsqu’il évoquait et, sans doute, idéalisait sa mère.«
« Mon oncle pesait 30 kilos »
L’oncle de Lynette, trop faible, n’a pas survécu à la Libération. Dans sa famille aussi, son histoire n’était que très rarement évoquée.
« Mon oncle parlait plus de vingt langues et dialectes. Lors de sa déportation, on lui a donc assigné la fonction de traducteur. Il a dû y rester entre deux et trois ans.A la libération du camp d’Auschwitz, il ne pesait que 30 kilos, et il est mort peu de temps après. Je n’ai pas eu plus de détails, le reste de la famille (père, mère, frère et sœur ) étant éparpillé, et le sujet n’ayant été pratiquement jamais abordé. »
« Ils n’étaient ni juifs ni communistes, seulement patriotes »
Les grands-parents d’Arnaud Hubert, habitant à Metz (Moselle), ont été déportés en raison de leur engagement dans la Résistance. Une histoire qu’il a réussi à connaître grâce à un codétenu de son grand-père.
« Ils ont été déportés car ils faisaient partie d’un réseau de ‘passeurs’ entre la Moselle et la zone franche, arrêté en mars 1942. Mon grand-père a été envoyé à Oranienburg puis Sachsenhausen (Allemagne), puis il a participé, avant la fin de la guerre, à la longue marche de la mort vers la Baltique où il devait être exterminé. Ma grand-mère, quant à elle, a connu les camps de Ravensbrück (où elle a connu Geneviève de Gaulle et Marie-Claude Vaillant-Couturier), puis Mauthausen (Autriche) d’où elle a été libérée par la Croix-Rouge.
A leur retour, ils ont été élevés au grade de commandeur de la Légion d’honneur. Mais leur déportation a été assez peu évoquée, ils ne la relataient que par bribes. C’est un codétenu de mon grand-père qui a couché leur histoire sur le papier. J’ai toujours été admiratif de leur attitude face aux nazis. Ils n’étaient ni juifs ni communistes, mais seulement patriotes et amoureux de leur patrie. »
TEMOIGNAGE. D’Auschwitz à Buchenwald, la marche des morts-vivants
La plupart des survivants d’Auschwitz n’ont pas connu la « libération » du camp par les Soviétiques, en 1945. Evacués par les SS, ils étaient en route pour Buchenwald et Dachau. L’un d’eux raconte.
Des visiteurs derrière les barbelés d’Auschwitz-Birkenau, en janvier 2015. (JOEL SAGET / AFP)
Survivants d’Auschwitz, ils n’ont pas vécu sa libération le 27 janvier 1945. Avant l’arrivée des Soviétiques, 58.000 prisonniers avaient été évacués par les SS pour se rendre à Dachau et Buchenwald. Durant le voyage, la mortalité fut effroyable.
Jacques Zylbermineavait 15 ans lorsqu’il a vécu cette « marche des morts ». En 1995, il racontait son périple à « l’Obs ». Voici son témoignage.
Jacques Zylbermine avec des élèves français à Auschwitz, en 2005 (Janek Skarzynski / AFP)
« Un jour, on nous a dit : demain, on quitte le camp. Pour aller où ? Mystère.C’était en janvier 1945. Les combats se rapprochaient. Les troupes soviétiques n’étaient plus qu’à quelques dizaines de kilomètres d’Auschwitz. On entendait déjà la canonnade… En début d’après-midi, le lendemain, on nous a donné une ration pour la route. Je me suis dit : si je la garde, ou bien je la perds, ou bien on me la fauche. La seule façon de la conserver, c’est de la bouffer. Si nous devons marcher, il vaut mieux avoir le maximum d’énergie dès le départ. C’est ce que j’ai fait. Un réflexe de survie. Car par la suite nous n’avons plus reçu aucun approvisionnement. En fait, nous n’avons rien eu jusqu’à Buchenwald. Quand nous y sommes arrivés, début février, nous avions passé dix-huit jours dehors, par un froid polaire, sans rien boire ni manger que des poignées de neige qui nous brûlaient la gueule.
C’était le 18 janvier. On nous a rassemblés sur la place d’appel, bloc par bloc. Combien étions-nous? Entre 13.000 et 15.000, peut-être. On nous a demandé quels étaient ceux qui ne se sentaient pas capables de marcher. Tout le monde a voulu marcher. La vieille habitude des sélections. Nous étions convaincus que les invalides allaient être liquidés. Les baraques étaient en bois ; il suffisait d’entasser les gens, de fermer la porte… C’est vite fait, un coup de lance-flammes… Enfin, c’est ce qu’on pensait. En fait, ça ne s’est pas passé comme ça. Il fallait rester. Ceux qui sont demeurés sur place – Primo Levi était de ceux-là – ont été libérés par les Russes neuf jours plus tard. Si nous avions su…
« Nous marchions comme des fantômes »
Nous avons quitté le camp, en rangs par cinq, encadrés par les SS et les kapos. Il devait être 4 ou 5 heures de l’après-midi. Ceux qui avaient une couverture l’avaient mise sur leur dos. Le froid était sibérien, on donnait des températures entre -25°c et -30°c. La région d’Auschwitz est l’une des plus froides de Pologne. Il y souffle un vent terrible venu des Carpates qui vous transperce comme une dague.
Aux pieds, nous avions des galoches en bois recouvertes de tissu cloué. Nous avions emballé nos pieds dans du papier-ciment en guise de chaussettes. Le pyjama rayé ne procurait aucune chaleur ; au premier flocon de neige, il était trempé comme une éponge. Nous n’avions pas de pull-over, juste un petit pardessus, aussi fin que le pyjama.
Nous avons commencé à marcher. De temps en temps, des gens venus des autres camps du complexe d’Auschwitz rejoignaient la colonne. Nous traversions un paysage de mort, désolé. De loin en loin, un petit village, cinq ou six baraques en brique abandonnées. Au bout de quelques heures, nous n’en pouvions déjà plus. Nous marchions comme des fantômes, nous heurtant les uns les autres. Il n’y avait plus de rangs, mais des paquets d’hommes. On entendait des hurlements de SS, des aboiements de chiens.
Et puis on a commencé à entendre des claquements. Les types qui tombaient étaient achevés en queue de colonne. Celui qui s’arrêtait n’avait plus la force de repartir. Je souffrais horriblement, j’avais l’impression que les os de mes pieds sortaient de ma peau. Et je me disais : il faut que tu marches, il faut que tu marches… Nous étions comme des fantômes, nous dormions quasiment debout tout en continuant à avancer. Il faisait nuit déjà, et après il a fait jour et nous marchions toujours, et on ne voyait même plus qu’il faisait jour.
« Nous nous sommes retrouvés dans un camp vidé de ses occupants »
Nous ne nous sommes pas arrêtés de la nuit… Je pensais : encore un pas, et puis un autre, et un autre encore… Ne pas s’arrêter. Même pour pisser. Il fallait pisser en marchant. Celui qui avait la dysenterie et qui s’arrêtait, il était foutu. Cinq minutes après, il était mort gelé, s’il n’était pas abattu. Marcher, marcher… A un moment donné, il s’est produit une chose bizarre. Soudain, je ne me suis plus senti du tout. Ni physiquement ni mentalement. Je me suis vu très nettement en dehors de moi, spectateur de moi-même. Je me voyais marcher dans la colonne, je voyais la colonne avancer…
Ça a duré comme ça trois nuits et deux jours – d’autres vous diront deux jours et trois nuits, vous savez, nous avions perdu toute notion du temps. Jusqu’au moment où nous sommes arrivés à Gleiwitz, un important carrefour ferroviaire. Nous avions l’impression d’avoir parcouru 150 kilomètres depuis notre départ. En fait, il y en avait 80.
Là, nous nous sommes retrouvés dans un camp avec des blocs – un camp qui venait d’être vidé de ses occupants. Nous nous sommes entassés dans les baraquements. C’était affreux. Les premiers arrivés avaient de la place – comme j’étais en tête de colonne, j’en faisais partie. Ceux qui venaient derrière voulaient entrer aussi, à toute force. Ça s’est tassé, ça s’est tassé… Les gens crevaient comme ça, les uns sur les autres. Au moins, quand on était à l’intérieur, on avait plus chaud. Les autres sont restés dehors. Par ce froid polaire, c’était quasiment la mort assurée.
Nous sommes restés là, parqués, attendant un train qui devait nous évacuer. Et toujours rien à manger. Au bout de quelques jours, il n’y avait pas un mètre carré de neige sans cadavre. Autour des blocs, on marchait sur les corps gelés. Je me rappelle que plutôt que de m’asseoir sur la neige, je m’asseyais sur un cadavre, ou je m’allongeais dessus pour éviter d’être au contact direct de la neige.
A force d’être tassés dans le bloc, on était obligés de sortir pour ramasser quelques glaçons ou un peu de neige à manger, ou bien on était poussé dehors. Et une fois qu’on était sorti, on ne pouvait plus rentrer. J’ai donc couché dehors, sur la glace. On s’agglomérait par petits groupes, pour se donner un peu de chaleur. Le matin, je ne comprenais pas comment j’étais encore vivant.
« Et tout autour, la neige était rouge »
Comme le train n’arrivait toujours pas, on se préparait à reprendre la marche et ils ont recommencé à faire une sélection, pour voir qui avait la force de repartir et qui ne pouvait pas. On passait devant un SS qui disait: à gauche, à droite… Toujours pareil. Au bout d’un moment, j’ai réalisé que j’étais parqué dans un coin du camp, tout près des barbelés; nous étions quelques centaines, dans un état indescriptible. Des cadavres vivants. Et tous les autres, la grande masse, se trouvaient de l’autre côté. Là j’ai compris : le bon côté, c’était l’autre.
Quelques SS nous gardaient à distance, avec leurs mitraillettes. On avait déblayé les cadavres et tracé sur la neige une ligne que nous ne devions pas franchir. Je me suis dit : mon compte est bon, ils vont nous abattre. J’avais récupéré un petit peu, je me sentais capable de repartir. J’ai dit aux copains, nous étions une quinzaine : si on ne fait rien, ils vont nous massacrer ; foutu pour foutu, il faut tenter le coup. On fait comme si de rien n’était, on se rapproche de la ligne et, d’un seul coup, on fonce de l’autre côté pour se mêler aux autres. Ils vont nous tirer dessus, mais celui qui passera passera.
Nous nous sommes mis à courir. Ça a crépité de tous les côtés, je sentais les balles qui me frôlaient les oreilles… J’ai été arrêté par les kapos polonais qui nous flanquaient des coups de matraque sur le crâne. J’ai perdu connaissance. J’ai eu l’impression que mon cerveau éclatait, j’ai vu comme une lumière, et puis plus rien.
Je ne sais pas combien de temps je suis resté sur la neige, peut-être un jour, une nuit, je ne sais pas… Quand j’ai repris connaissance, je pouvais à peine bouger, j’avais le visage en sang. J’ai rampé sur la neige. Il y avait encore quelques copains autour de moi. Et tout autour, la neige était rouge.
« En voulant prendre ma place, le malheureux m’a peut-être sauvé la vie »
A un moment, j’ai réussi à me lever et j’ai aperçu de l’autre côté le professeur Robert Weitz, un agrégé de médecine de Strasbourg. C’était un médecin de renommée internationale, un des rares détenus que les SS respectaient. J’ai vu qu’il regardait dans ma direction. Je lui ai fait signe, j’avais compris qu’il allait essayer de me tirer de là. Je l’ai vu parler à un SS, l’autre a eu un mouvement d’acquiescement, puis Weitz s’est approché du barrage qui était gardé par les SS, il a tendu le bras. Le geste s’adressait à moi. J’allais sortir de ce petit coin où j’étais confiné, destiné à être massacré. Mais quelqu’un, près de moi, s’est précipité à ma place. Un SS l’a mis en joue et l’a abattu en disant : « Toi, espèce de cochon, est-ce que tu ne peux pas enlever ton chapeau ? » En voulant prendre ma place, le malheureux m’a peut-être sauvé la vie. Je ne sais pas si j’aurais pensé à me découvrir…
Alors je suis resté tranquille, je me suis présenté devant le SS, je me suis mis au garde-à-vous, j’ai enlevé mon chapeau, et j’ai commencé à marcher lentement. Je me disais : il va m’envoyer un pruneau, il va m’envoyer un pruneau… Je suis passé à sa hauteur, il n’a pas bougé. Dès que j’ai eu passé le barrage, je me suis mis à courir pour me fondre dans la masse. En fait, je l’ai appris par la suite, les autres, ceux qui étaient restés de l’autre côté de la ligne, n’ont pas été massacrés. Ils sont restés là. Et la plupart des camarades qui avaient voulu forcer le barrage avec moi avaient été tués…
Finalement, le train est arrivé. Enfin, si on peut appeler ça un train. Les wagons étaient de simples plates-formes découvertes qui devaient servir à transporter du sable. On nous a fait monter là-dessus, on nous a entassés, 120 à 130 par plate-forme, debout, plaqués les uns contre les autres. J’ai compris qu’il valait mieux se placer au milieu, parce que ceux qui avaient la malchance d’être contre les parois risquaient d’être écrasés. C’est ce qui s’est passé. Au bout d’un certain temps, ceux qui étaient contre les parois glissaient au sol et mouraient bientôt étouffés sous le poids des autres.
Bon, le train est parti. Nous avons voyagé plusieurs jours, plusieurs nuits, toujours sans être alimentés. Et petit à petit on se hissait sur les cadavres. Il y avait ceux qui mouraient d’inanition, ceux qui avaient attrapé la crève, ceux qui étaient à bout de forces et se laissaient tomber d’épuisement. Le froid faisait le reste. Je me suis retrouvé au sommet d’un wagon rempli de cadavres recouverts de neige.
« Nous étions à Buchenwald »
Un jour, le train s’est mis à ralentir et j’ai pu lire « Praha ». Tiens, ai-je pensé, on passe à Prague, on est déjà en Tchécoslovaquie, on n’est plus en Pologne. Ce devait être tôt le matin ; sur les ponts, on voyait des civils à pied ou à bicyclette qui devaient se rendre à leur travail. Ces gens en nous voyant étaient totalement affolés. Moi, je ne comprenais pas. Je n’avais même plus conscience de l’état dans lequel nous étions. Il m’a fallu un moment pour réaliser que c’était nous qui produisions cet effet : des plates-formes entières remplies de cadavres et de moribonds, ils n’avaient jamais vu ça! Ils larguaient leurs vélos, ils s’approchaient du parapet et regardaient, épouvantés. Certains ont sorti des casse-croûte de leur sacoche et nous les ont jetés. Vous imaginez la bagarre… Cent mains qui se tendent… Un sandwich, mais on se serait tués pour ça ! Je crois me souvenir que j’ai réussi à saisir quelque chose, et puis des mains ont agrippé les miennes. Je n’ai rien eu…
Notre train s’est arrêté en gare de Prague. Il y avait des gens qui allaient et venaient. De nous voir ils étaient comme fous. Alors nous nous sommes redressés, ceux qui étaient encore vivants, et nous avons crié pour dire qui nous étions : « Franzous, Franzous, Franzous… » Pour la première fois depuis longtemps, j’ai croisé le regard d’un SS, et j’ai vu qu’il était rouge de honte. Les SS ont chassé les civils. Et pour laver l’affront, ils se sont mis à nous cogner dessus.
Nous sommes repartis. A un moment, le train s’est scindé. Nous avons roulé, roulé… Une nuit, il m’a semblé que nous étions arrivés au terme de notre voyage. Plus grand-chose de vivant dans le wagon. Je ne savais pas où j’étais, je voyais des lumières avec des barbelés au loin. Nous étions à Buchenwald.
Quand on a déplombé les wagons, il n’y avait quasiment plus personne de vivant. J’ai eu l’impression que quelques personnes bougeaient encore dans ma plate-forme. J’ai senti qu’on me tirait par les bras, j’ai glissé sur les cadavres… J’étais incapable de marcher. Tout tournait autour de moi. Des soldats – c’était des détenus, qui faisaient partie d’une sorte de service d’ordre interne – m’ont attrapé et m’ont aidé à marcher.
Nous nous sommes retrouvés dans le camp, pressés, entassés. Dans la nuit, on voyait une grande bâtisse éclairée vers laquelle on dirigeait les gens. Et au-dessus, une grosse cheminée… Je croyais que c’était un crématoire, avec la chambre à gaz au centre. J’essayais désespérément de m’en éloigner. Je laissais passer les autres, je me faufilais, à reculons, en rampant. Et la foule qui me poussait vers l’entrée du bâtiment. J’étais terrorisé. La nuit, l’éclairage, les aboiements des chiens, les hurlements… J’étais en enfer ! »
70 ans après Auschwitz, l’alerte à l’antisémitisme est loin d’être levée
Le Point –
VIDÉO. Dans l’ancien camp, chefs d’État, têtes couronnées et survivants vont rendre hommage aux victimes et lancer un nouveau « plus jamais ça ».
Survivants de l’Holocauste, chefs d’État et têtes couronnées se réunissent mardi à Auschwitz pour lancer un nouveau « plus jamais ça », 70 ans après la libération du camp d’extermination nazi sur fond de craintes de montée de l’antisémitisme en Europe. Cet appel a retenti dès lundi, sous des formes différentes, lors de multiples rencontres de survivants, souvent nonagénaires, tenues à proximité de l’immense camp couvert d’une épaisse couche de neige fraîche. En même temps, la chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé à Berlin des incidents anti-juifs dans son pays. « Il est honteux que des gens, en Allemagne, soient frappés, menacés ou attaqués parce qu’ils disent qu’ils sont juifs ou parce qu’ils prennent parti pour Israël », a déclaré Angela Merkel. Vingt jours après les attentats meurtriers de djihadistes français contre le journal Charlie Hebdo et un magasin casher, une préoccupation similaire doit être présente chez le président François Hollande qui se rend mardi matin au Mémorial de la Shoah avant de prendre l’avion pour le sud de la Pologne.
« Bannir les Juifs d’Europe »
Certains des survivants rassemblés à Auschwitz voient un lien entre les événements en France et les conflits du Proche-Orient. « Ce qui arrive en France est lié à ce qui se passe au Proche-Orient et j’aimerais bien qu’on résolve ce dernier problème, parce que je pense que cela influence l’antisémitisme en Europe », a dit une octogénaire alerte, Celina Biniaz, venue de Californie. La montée de l’antisémitisme a été évoquée lundi soir par Steven Spielberg, auteur notamment du film La Liste de Schindler et père de la Fondation de la Shoah, qui a filmé des témoignages de 53 000 survivants de l’Holocauste. Intervenant à Cracovie, aux côtés du président du Congrès juif mondial Ronald S. Lauder, le cinéaste a dénoncé « les efforts qui montent pour bannir les Juifs d’Europe ». Le ton était le même lundi à Prague, où le Congrès juif européen a tenu une cérémonie parallèle, le forum Let My People Live (Laissez mon peuple vivre). « La communauté juive d’Europe est très proche d’un nouvel exode », a affirmé le président de l’organisation Moshe Kantor.
Outre François Hollande, les présidents allemand Joachim Gauck et ukrainien Petro Porochenko, et le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, ainsi que les familles royales belge et néerlandaise, notamment, doivent assister à la cérémonie principale à Auschwitz mardi après-midi. La Russie doit être représentée par le chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov. Le président Vladimir Poutine n’a pas souhaité se déplacer – alors qu’il l’avait fait en 2005 – n’ayant pas été officiellement invité. C’est l’armée soviétique qui a libéré en 1945 le camp d’Auschwitz-Birkenau, où quelque 1,1 million de personnes avaient été exterminées, un million de Juifs de différents pays d’Europe, des Polonais, des Tsiganes et des Russes, notamment.
Si l’extermination organisée comme une industrie par les nazis s’est déroulée essentiellement en Pologne occupée, l’Holocauste avait touché plusieurs autres pays européens où les Juifs ont été arrêtés pour être déportés vers les camps de la mort. À Budapest, le Premier ministre conservateur Viktor Orban a déploré lundi le rôle de « très nombreux Hongrois », pendant la Seconde Guerre mondiale, qui « avaient choisi le Mal plutôt que le Bien et avaient opté pour des actes honteux plutôt que pour une conduite honorable ».
Prières pour les défunts
La cérémonie principale est prévue à partir de 15 h 30 (heure de Paris), sous une tente dressée à l’entrée du camp d’Auschwitz II-Birkenau. D’anciens prisonniers et prisonnières, ainsi qu’un représentant des Piliers du souvenir – les donateurs généreux du Musée – prononceront de brèves allocutions. Puis retentiront le son du chofar, une corne utilisée dans les rituels israélites, et des prières juives pour les défunts. Les participants se rendront à pied au monument aux victimes de Birkenau, distant de moins d’un kilomètre, pour y déposer des fleurs et allumer des cierges. « C’est un dernier anniversaire rond, célébré en présence d’un groupe important de survivants », a relevé Piotr Cywinski, le directeur du musée d’Auschwitz. « C’est leur voix qui porte la mise en garde la plus forte contre notre capacité de pratiquer l’extrême humiliation, la haine et le génocide. Bientôt, ce sera à nous, les générations de l’après-guerre, de transmettre cet enseignement terrible et les leçons accablantes qui en découlent », a-t-il souligné dans une déclaration sur le site internet du musée.
Hollande: 70 ans après Auschwitz, « les juifs vivent encore dans la douleur »
Par LEXPRESS.fr, publié le 27/01/2015 à 10:45, mis à jour à 10:50
Avant de se rendre à Auschwitz, François Hollande a rendu hommage aux victimes des camps d’extermination au mémorial de la Shoah. Il a autant évoqué la Seconde guerre mondiale que les récents attentats de Paris.
Depuis le mémorial de la Shoah à Paris, François Hollande a salué la mémoire de millions de Juifs morts dans les camps d’extermination conçus et tenus par les nazis. Le chef de l’Etat en a profité pour condamner les récents actes antisémites en France, de plus en plus nombreux selon un rapport du Crif.
« Charles Péguy disait: ‘Depuis 50 siècles, les Juifs vivent trempés dans la douleur.’ Comment peuvent-ils encore vivre dans la douleur? », a déclaré François Hollande avant de dresser un parallèle entre la Shoah, les attentats de la rue Copernic (1980) et de la rue des Rosiers (1982), l’assassinat d’Ilan Halimi (2006) et les attentats commis par Mohammed Merah (2012) et Amedy Coulibaly (2015).
Libération d’Auschwitz : en 1982, « un réel tournant » dans l’enseignement de la Shoah
==
Commentaires
Best • Les médias Français oublient de dire que c’est l’armée Russe qui a libéré tous les camps de concentration, forcément quand ce ne sont pas les gentils Ricains ou Anglais, la y plus personne pour faire la Propagande, chuuuut faut pas le dire, faut tenter de réécrire l’histoire, petit à petit !
ka • #$%$ alors !!! encore cette histoire !!!!! ça n’en finira jamais !!!! dans mille ans ils vont faire #$%$ le monde avec ça !!!!
Body • Auchwitz x10=Gaza
l’oppressé d’hier est l’oppresseur d’aujourd’hui!
Hortense • Mardi 17 janvier ? Vraiment ?! Que le journaliste se relise avant de balancer son article sur Yahoo ! Attention aux fautes de frappe !
AndrySmart • Ce genre d’information est toujours utile à se rappeler.
Lima9966 • Vive la Palestine!
rhalovely • j’espère que Marine Le penovistein sera invitée, c’est un minimum
philippe • Bizarre Best…. Comment sais tu toi que c’est les russes qui ont libéré les camps ??? Ben c’est que cela devaient être écrit quelque part !!!! Et en fait suffit de lire l’article ci dessus c’est aussi écrit… T’es encore un bel amateur du complot !!! pff
Waren • Ce qu’ont fait les boches à l’époque c’est vraiment MOCHE .Mais les Palestiniens aujourd’hui ne sont pour rien du malheur qu’ont subi les juifs européens .
Radagast • …! ……, ………. …. …… ……..! Pecheur57 – Beaucoup de ss se sont réfugiés chez les dictateurs de cette époque, soutenus par un pays ayant participé au débarquement et qui plus est était informé de ce qui se passait sous le régime nazi
sens • Il suffit d’écouter les commentaires des enfants des banlieues difficile qui ont été dans les camps de concentrations pour une visite pédagogique, pour s’apercevoir de l’efficacité nulle de ce bourrage de crâne sur la mémoire.Parfois l’effet contraire se produit au regard de la religion où de l’esprit politique des parents. Utile, évidemment , mais grotesque au regard de la haine mondiale et de ce qui se passe avec les colonisations et la ghettoisation,type Varsovie, en IsraëlBody • 70 ans après les sionistes occupent toujours la Palestine
Ashtu « 70 ans après les sionistes occupent toujours la Palestine » et entretiennent l’antisémitisme
tyl L’extermination a commencé avec les handicapés, ne l’oublions pas, au gaz d’échappement des camions. Un million Tsiganes/Rom ont perdu la vie et le racisme anti Tsiganes perdure y compris au sommet de l’Etat sans plus d’émotion que cela car seuls les verts réagissent. Le malaise est grandissant en effet…
KikooLolKewinl Les élections approchent. Les vautours aussi…Tiens ! Cela sent l’approche des élections, non ? A chaque fois les vieilles rengaines marteau-thérapeutiques pour orienter les votes de celles et ceux qu’on traite invariablement de racistes, de nazis, d’antisémites, de xénophobes… A force de se voir associer ces sobriquets, même par nos ministres qui voient en la France l’apartheid, il n’est que justice qu’on le devienne, ne serait-ce qu’un peu. Peut importe, en ce qui me concerne, je maintiendrai mon vote FN non pas parce que je suis raciste ou antisémite ou xénophobe… Mais simplement parce que je suis français et nationaliste et que je n’ai pas à m’en excuser dans mon propre pays !
Exarkun Une question : Sans renier quoi que ce soit, je me pose une question : n’y a t il eu que les juifs à avoir été exterminés dans les camps de concentration ?
Grèce : large victoire de Syriza aux élections législatives
ELECTIONS – Le parti de gauche radicale Syriza, prônant des mesures anti-austérité, est donné vainqueur des élections légistalives qui se tenaient ce dimanche en Grèce, selon les premiers résultats pour 30% des bulletins dépouillés..
Le leader de Syriza, Alexis Tsipras, 40 ans, pourrait prendre le siège de Premier ministre à l’issue de cette victoire aux législatives. Photo : LOUISA GOULIAMAKI / AFP
C’est un tournant historique. Dimanche dans les urnes, les Grecs ont dit non à la cure d’austérité imposée par l’Union européenne. Selon les premiers résultats, le parti anti-austérité Syriza aurait remporté les élections législatives en Grèce, devançant Nouvelle Démocratie, le parti de la droite au pouvoir.
Peu après 21 heures dimanche, les estimations donnaient 35,8 des voix au parti de coalition de la gauche radicale pour 40% des bulletins dépouillés. Nouvelle Démocratie, le parti du Premier ministre Antonis Samaras, était crédité au même moment de 28,5% des voix. Ce dernier a d’ailleurs reconnu sa défaite auprès d’Alexis Tsipras. « Je laisse un pays sans déficits, membre de l’euro et de l’Union européenne. J’espère que le prochain gouvernement restera sur ce chemin », a-t-il déclaré dans son discours. « J’ai la conscience tranquille ».
Le PASOK à 5,2%, Syriza peut-être en majorité absolue
La troisième place devrait se jouer entre le nouveau parti de centre gauche To Potami et le parti neo-nazi Aube Dorée, dont sept des seize députés actuels sont en prison. A 20 heures, chacun des deux partis était crédité respectivement de 6,3% des voix pour Aube Dorée et 5,7% pour To Potami. Les communistes du KKE, eux, récolteraient 5,6% des suffrages. Quant au parti socialiste Pasok, il devrait passer au-dessus du seuil des 4% permettant d’obtenir des sièges au parlement. Cependant en début de soirée, le score de Pasok n’était estimé que de 5,2% marquant une défaite historique. Autrefois l’un des piliers de la vie politique grecque, le parti connait une chute dans les urnes depuis plusieurs années.
« Cela semble être une victoire historique », a déclaré à la télévision grecque le porte-parole de Syriza, Mega Panos Skourletis. L’écart va ainsi de 8,5 à 16,5 points, bien au-delà des derniers sondages effectués avant le vote. Les estimations à 21 heures faisaient état de 149 à 151 sièges au Parlement. Sachant que les Grecs élisaient aujourd’hui 300 députés, la majorité absolue se situe à 151 sièges.
Un message pour les Grecs et l’Europe
Selon le porte-parole de Syriza, ce vote est « un message qui n’affecte pas seulement les Grecs mais qui résonne dans toute l’Europe et apporte un soulagement ». Le scrutin est effectivement surveillé de près par les autres pays de l’Union européenne, car l’arrivée au pouvoir de Syriza et de son leader Alexis Tsipras, pressenti pour devenir le nouveau Premier ministre, pourrait défier les programmes d’austérité de l’UE. Dans son programme, Syriza promet notamment de renégocier la dette grecque, qui représente 175% du PIB. Il veut réclamer « l’effacement de l’essentiel » de la dette, et conditionner le remboursement de ce qu’il en restera au retour de la croissance.
Pour relancer le marché de l’emploi dans un pays où le chômage touche 25,9% des actifs, Syriza propose de créer 300.000 postes sur deux ans dans le public et le privé. Il promet également de rehausser à 751 euros le salaire mensuel minimum, réduit il y a deux ans à 580 euros. Le parti prône en outre la décentralisation, en privilégiant une plus grande autonomie financière des institutions aux échelons municipal et régional.
Les Grecs portent Syriza au pouvoir en espérant en finir avec l’austérité
Par Hélène COLLIOPOULOU | AFP – il y a 1 heure 46 minutes
Afficher une photoAlexis Tsipras saluent ses partisans après sa victoire aux élections législatives, le 25 janvier 2015 à Athènes
Afficher une photoLe Premier ministre grec Antonis Samaras fait une déclaration après la victoire du parti de gauche radicale Zyriza aux élections législatives, le 25 janvier 2015 à Athènes
Afficher une photoDes partisans fêtent la victoire du parti de la gauche radicale Syriza aux élections législatives, le 25 janvier 2015 à Athènes
Afficher une photoFiche biographique d’Alexis Tsipras, président de Syriza
Afficher une photoRésultats partiels des élections législatives en Grèce
Les Grecs ont donné dimanche une victoire historique au parti de gauche radicale Syriza, en espérant « laisser l’austérité derrière » eux, a affirmé Alexis Tsipras, premier dirigeant européen élu sur le rejet explicite des politiques difficiles imposées par l’UE à ses membres après la crise.
Le premier discours du nouvel homme fort de la Grèce n’a pas permis de cerner clairement ses intentions. Il a en effet soufflé le chaud et le froid : « le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka », a-t-il d’abord lancé, évoquant les experts de la BCE, l’UE et du FMI, qui dictent à la Grèce une politique d’austérité depuis quatre ans en échange de 240 milliards d’euros de prêts pour sauver le pays de la faillite.
Mais quelques minutes plus tard, il s’est montré plus conciliant, déclarant que le nouveau gouvernement « serait prêt à coopérer et à négocier pour la première fois avec ses partenaires une solution juste, viable et qui bénéficie à tous ».
Les partenaires européens d’Athènes avaient manifesté des craintes à la perspective de la victoire de Syriza.
Le président français François Hollande a été parmi les premiers à féliciter M. Tsipras, lui faisant part de « sa volonté de poursuivre l?étroite coopération entre nos deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l’esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au c?ur des valeurs européennes que nous partageons ».
Le Premier ministre britannique David Cameron s’est en revanche ouvertement inquiété, sur son compte Twitter, d’une élection grecque qui « accroîtra l’incertitude économique en Europe ».
– Signaux –
L’UE, indiquait-on à Bruxelles, semblait vouloir envoyer des signaux à M. Tsipras dès lundi, lors justement d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro consacrée au programme d’aide à la Grèce. Le pays doit théoriquement en finir fin février avec le programme d’aide de l’UE, avec 7 milliards d’euros de crédits supplémentaires à la clé.
« On ne va pas échapper à une renégociation (sur la dette), la question est « sur quoi va-t-elle porter » : les échéances, les montants, ou les deux? », confiait dimanche à l’AFP une source européenne à Bruxelles. « Pour les montants, a-t-elle ajouté, ce sera plus difficile ».
C’est pourtant bien une réduction de cette dette gigantesque (300 milliards d’euros et 175% du PIB) qu’Alexis Tsipras veut obtenir, outre la possibilité de redonner un peu d’air aux Grecs dans leur vie quotidienne : remontée du niveau du salaire minimum de 580 à 751 euros, ou suppression de certains impôts, contre l’avis de la troïka.
Le président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, a exhorté M. Tsipras pour sa part à « ne pas faire de promesses illusoires » à ses concitoyens.
Le succès de Syriza a au contraire fait naître l’espoir chez les partis de gauche radicale européens. Pablo Iglesias, le dirigeant de Podemos en Espagne, s’est réjoui que les Grecs aient désormais « un véritable président et non plus un délégué d’Angela Merkel (la chancelière allemande). En France, le leader du parti de gauche Jean-Luc Mélenchon a évoqué « une lame de fond », « une page nouvelle pour l’Europe ».
Le gouvernement conservateur d’Antonis Samaras a été sanctionné pour avoir essayé de satisfaire au maximum les exigences de réformes de la troïka depuis 2012. En effet, la facture est lourde pour la population victime d’un taux de chômage à 25%, ou de réductions de salaires drastiques.
M. Samaras, après une campagne axée sur la peur et l’exagération, a plutôt courtoisement reconnu sa défaire. Il a félicité M. Tsipras au téléphone, déclarant ensuite à la télévision : « Je remets un pays qui est en train de sortir de la crise, qui est membre de l’Union européenne et de la zone euro et j’espère que le prochain gouvernement va maintenir ces acquis ».
La victoire a été saluée par une explosion de joie de milliers de supporters, venus de toute l’Europe, au point de ralliement de Syriza, une tente dans le centre d’Athènes.
– ‘Une grande chance pour la Grèce’ –
« C’est une grande chance pour la Grèce et l’Europe, une grande, grande chance pour tout le monde », se réjouissait Claudia, une Italienne.
Syriza devait manquer de deux sièges les 151 qui lui auraient permis d’avoir la majorité absolue et « les mains libres », comme l’avait dit M. Tsipras. Mais il devrait pouvoir aisément trouver des appuis parmi les 13 députés du parti souverainiste des « Grecs indépendants », ou des 17 de « la Rivière », nouveau venu de centre-gauche.
M. Tsipras rencontra lundi le président de la République Carolos Papoulias pour discuter de ces questions.
Malgré la vaste enquête qui le vise en tant « qu’organisation criminelle », et l’incarcération pour appartenance à une telle organisation de sept de ses 16 députés actuels, le parti d’inspiration néonazie Aube dorée restait la troisième force du pays, créditée de plus de 6% des suffrages et de 17 députés.
Les marchés asiatiques ont plutôt mal réagi à l’arrivée de Syriza au pouvoir, mais sans panique : l’euro, déjà bas, a touché pendant un instant son plus bas depuis 11 ans, à 1,1098 dollar, avant de se reprendre, tandis que la Bourse de Tokyo chutait de 1,29% à l’ouverture.
Grèce : victoire triomphale de Syriza
Le Point –
Après 40 % des bulletins dépouillés, Syriza devance de 7 points le parti de droite, dont le leader Antonis Samaras a reconnu sa défaite.
Les Grecs ont délivré dimanche un message sans appel à leur gouvernement en donnant la victoire à Syriza, le parti de la gauche radicale d’Alexis Tsipras, qui pourrait devenir lundi le premier dirigeant à rejeter la cure d’austérité imposée par l’Europe depuis la crise. Un ministre du gouvernement grec a même reconnu la défaite. Détenteur du portefeuille des Réformes administratives, Kyriakos Mitsotakis a « félicité Syriza », prévenant toutefois le parti qu’il « aurait bientôt à faire face à une situation difficile pour le pays ».
L’avance sur le parti Nouvelle Démocratie du Premier ministre Antonis Samaras, selon les estimations des sondages sortie des urnes, devrait se situer entre 8 et 12 points, au-delà des estimations des derniers jours, et Syriza pourrait décrocher la majorité absolue au Parlement.
Le parti de la gauche radicale grec Syriza d’Alexis Tsipras gardait une solide avance dimanche après le dépouillement de près de 40 % des bulletins de vote, mais sans qu’on puisse savoir s’il obtiendra la majorité absolue, selon un responsable de la société chargée du dépouillement. Après le dépouillement de 38,54 % des bulletins, Syriza obtenait 35,73 % des voix contre 28,48 % à la Nouvelle Démocratie du Premier ministre conservateur Antonis Samaras. La projection du ministère de l’Intérieur donnait ainsi 148 sièges à Syriza, alors qu’il en faut 151 pour obtenir la majorité absolue.
Le Premier ministre grec Antonis Samaras a reconnu dimanche soir sa défaite aux élections législatives en appelant le chef de Syriza Alexis Tsipras pour le féliciter, a-t-on appris auprès du bureau d’Alexis Tsipras. « Félicitations », a indiqué Antonis Samaras dans cet appel après la publication de résultats partiels officiels portant sur 35,5 % des bulletins dépouillés, selon lesquels Syriza devançait de plus de 7 points Nouvelle Démocratie, le parti du Premier ministre conservateur. « La politique a ses joies et ses peines », a répondu Alexis Tsipras en le remerciant.
Explosion de joie à Athènes
« Cela semble être une victoire historique » et c’est « un message qui n’affecte pas seulement les Grecs, mais qui résonne dans toute l’Europe », a aussitôt déclaré Panos Skourletis, le porte-parole de Syriza.
Le scrutin était attendu anxieusement par les partenaires européens d’Athènes, inquiets de la volonté de Syriza de « fermement » renégocier l’énorme dette grecque et défier de manière inédite les programmes d’austérité imposée par l’Union européenne.
La première réaction d’un des principaux économistes de Syriza, Yannis Milios, dimanche soir, était claire. Interrogé par l’agence grecque ANA, il a lancé que le « programme (représenté par l’actuel ministre des Finances Guikas Hardouvelis) est mort ».
Les analystes de la banque allemande Berenberg ont évoqué « une victoire de la colère sur la peur, de l’imaginaire sur la raison ». Ils ont décrit M. Tsipras comme « un insurgé populiste ». Mais l’Europe « ne lui épargnera pas d’accepter la réalité : on ne peut pas dépenser un argent qu’on n’a pas », ont-ils insisté.
Le quotidien allemand Bild titrait de son côté dans son édition de lundi : « Peur sur l’euro, Tsipras triomphe ».
En Italie, Sandro Gozi, secrétaire d’État aux Affaires européennes, a pris acte de la victoire de Syriza. « Nous pensons qu’après ce vote nous aurons de nouvelles opportunités pour poursuivre le changement en Europe en faveur de la croissance, des investissements et de la lutte contre le chômage. »
Le succès de Syriza, s’il est confirmé, va donner en revanche un grand espoir aux autres formations de gauche radicale en Europe.
Avant la clôture du scrutin en Grèce, Pablo Iglesias, le dirigeant de Podemos en Espagne, avait lancé : « L’espoir arrive, la peur s’en va. Syriza, Podemos : nous vaincrons ». En France, le leader du pPrti de gauche Jean-Luc Mélenchon a évoqué « une lame de fond », « une page nouvelle pour l’Europe ».
« Rien à perdre »
Le gouvernement d’Antonis Samaras a été sanctionné pour avoir essayé de satisfaire au maximum les exigences de réformes de la troïka des créanciers d’Athènes (Banque centrale européenne BCE, UE, FMI), en échange de 240 milliards d’euros prêtés au pays depuis 2010. En effet, la facture est lourde pour la population victime d’un taux de chômage à 25 %, ou de réductions de salaire drastiques.
Alexis Tsipras, qui souhaite mettre en vigueur des mesures immédiates comme une remontée du salaire minimum de 580 à 751 euros, a déjà prévenu qu’il ne se contenterait pas d’un simple aménagement de la dette (175 % du PIB, plus de 300 milliards d’euros).
Prenant exemple sur des concessions faites après la guerre à l’Allemagne – aujourd’hui chantre de l’orthodoxie budgétaire en Europe -, il veut une importante réduction du principal de cette dette. Les marchés financiers risquent de ne pas apprécier, même si personne, pas même Alexis Tsipras, ne souhaite voir revenir le spectre du « Grexit », une sortie de la Grèce de la zone euro.
Dans un bureau de vote du Pirée, Vaïa Katsarou, 49 ans, avocate, résumait le sentiment général vis-à-vis de Syriza : « C’est un risque, mais les démunis n’ont rien à perdre ».
Syriza revendique la victoire sur l’austérité en Grèce
Par par Renee Maltezou et Deepa Babington | Reuters –
Reuters/Reuters – Le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras a promis dimanche soir de mettre fin à cinq années d’austérité, « d’humiliation et de souffrance » imposées par les créanciers …
ATHENES (Reuters) – Le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras a promis dimanche soir de mettre fin à cinq années d’austérité, « d’humiliation et de souffrance » imposées par les créanciers internationaux de la Grèce alors que son parti Syriza est donné grand vainqueur des élections législatives anticipées.
Après décompte d’environ 92% des suffrages, Syriza est crédité de 36,3% des voix battant les conservateurs du Premier ministre Antonis Samaras de huit points et demi. Le parti obtiendrait 149 élus sur les 300 que compte le parlement grec.
Dans l’attente de la publication des résultats définitifs, Alexis Tsipras, 40 ans, paraît promis à devenir le prochain chef du gouvernement grec.
C’est la première fois au sein de l’Union européenne qu’un dirigeant ouvertement hostile aux politiques d’austérité voulues par l’UE et le Fonds monétaire international (FMI) prend les rênes du pouvoir dans un pays membre.
« La Grèce laisse derrière elle une austérité catastrophique, elle laisse derrière elle la peur et l’autoritarisme, elle laisse derrière elle cinq années d’humiliation et d’angoisse », a affirmé Alexis Tsipras devant plusieurs milliers de ses supporters réunis à Athènes.
Face à ce changement politique majeur, les dirigeants européens estiment qu’Athènes doit respecter les termes de l’engagement pris dans le cadre du plan de sauvetage financier de 240 milliards d’euros.
Le chef de file de Syriza, qui a fait campagne sur le retour de l’espoir, a promis de renégocier la dette publique somptuaire de son pays laissant entrevoir la possibilité d’une confrontation avec ses partenaires de la zone euro.
Réagissant à son succès annoncé, Alexis Tsipras a précisé dimanche qu’il entendait coopérer avec ses homologues de la zone euro afin de parvenir à une « solution équitable et mutuellement bénéfique » tout en rappelant que la priorité de sa politique resterait le peuple grec.
« Notre priorité dès le premier jour sera de panser les plaies laissées par la crise », a-t-il affirmé. « Notre priorité absolue est que notre pays et notre peuple retrouvent leur dignité perdue », a-t-il poursuivi.
Plusieurs années devraient être nécessaires avant une reprise économique de la Grèce mais sur le court terme Alexis Tsipras risque de faire face à des négociations ardues avec ses partenaires européens et en particulier avec la chancelière allemande Angela Merkel.
DÉFI MAJEUR POUR LA ZONE EURO
Le Premier ministre britannique David Cameron a réagi en estimant que le succès de la gauche radicale en Grèce constituait un facteur « d’incertitude économique » pour l’ensemble de l’Europe.
François Hollande a félicité le leader politique grec tout en rappelant la nécessaire coopération entre Paris et Athènes « au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro ».
Le futur chef du gouvernement grec a promis de maintenir son pays dans la zone euro et a quelque peu assoupli son discours anti-austérité. Il n’en demeure pas moins que son arrivée au pouvoir constitue le plus important défi que les pays liés par la monnaie unique aient eu à affronter depuis sa création.
Le premier dossier auquel va devoir s’attaquer le nouveau dirigeant grec concerne les conditions d’octroi de la prochaine tranche de l’aide internationale de sept milliards d’euros dont la Grèce a besoin dans les prochains mois.
Avant le scrutin, des responsables de Syriza ont expliqué que leur priorité en cas de victoire serait d’obtenir une suspension de six mois de l’application du plan d’aide international censé s’achever le 28 février, afin de donner du temps aux négociations.
Cette question sera au centre des discussions des ministres des Finances qui seront réunis dès lundi à Bruxelles.
L’opposition exprimée par plusieurs dirigeants en Allemagne dont le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, confirme que « les négociations ont déjà commencé », a jugé Panos Skourletis, porte-parole de Syriza.
Une autre inconnue dans la nouvelle équation politique concerne la majorité sur laquelle Syriza pourra compter au parlement.
Il semble, au vu des résultats quasiment définitifs, que le gauche ne soit pas seule majoritaire. Il lui faudrait pour cela 151 élus. Elle va devoir composer avec des formations plus petites pour mener sa politique.
Les centristes de To Potami ont indiqué qu’ils étaient prêts à soutenir le nouveau gouvernement mais sur la base d’un cas par cas qui laisse supposer qu’ils n’envisagent pas une participation à un éventuel gouvernement de coalition.
Les négociations en vue de la constitution d’un cabinet devraient débuter immédiatement avec les centristes de Stavros Theodorakis et avec les Indépendants grecs (anti-austérité) de Panos Kammenos.
L’enjeu d’une telle coalition est capital car Syriza pourrait alors se trouver contraint de tenir compte des exigences de ses partenaires. Une telle situation poserait la question de la durée du futur gouvernement.
SAMARAS ADMET SA DÉFAITE
Sans attendre, des partisans de Syriza sont descendus dans les rues d’Athènes dimanche soir, certains en pleurs et brandissant le drapeau grec, en reprenant le slogan du parti: « L’espoir est en marche ».
Antonis Samaras a admis sa défaite et dit respecter la décision du peuple grec. « Le peuple grec a parlé et nous respectons sa décision », a-t-il dit à la télévision.
Elément important, selon les premières projections, le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) de l’ex-Premier ministre George Papandreou n’atteindrait pas le seuil de 3% des voix pour être représenté au Parlement.
Son échec pourrait aider Syriza à décrocher la majorité absolue car le pourcentage des voix nécessaires pour y parvenir dépend du score des partis non représentés.
L’Aube dorée, d’extrême droite, est donnée troisième par les projections devant le nouveau mouvement centriste To Potami et les communistes du KKE. Au total, sept partis devraient être représentés à la Vouli.
Les pourparlers avec l’UE et le FMI devraient porter avant tout sur les conditions du remboursement de la dette publique grecque qui atteint quelque 320 milliards d’euros, soit plus de 175% du produit intérieur brut (PIB).
Syriza veut aussi remettre en cause certaines des mesures d’austérité des dernières années, en relevant le salaire minimum, en réduisant certaines taxes ou encore en revenant sur les coupes dans les pensions de retraite.
En six ans de crise, le PIB grec a chuté de près d’un quart et le taux de chômage dans le pays dépasse toujours 25%.
La Grèce est encore incapable de lever des capitaux sur les marchés mais elle n’a pas de besoins de financement immédiats. En revanche, quelque 10 milliards d’euros de dettes arriveront à échéance au cours de l’été. Sans aide extérieure, Athènes risquerait donc un défaut.
(avec Renee Maltezou, George Georgiopoulos, Lefteris Papadimas et Lefteris Karayannopoulos; Guy Kerivel, Nicolas Delame et Marc Angrand pour le service français)
EN DIRECT. Grèce : Syriza crédité de 149 sièges sur 300
VIDEOS. Le parti de gauche radicale Syriza, emmené par son leader charismatique Alexis Tsipras, manquerait de deux sièges seulement la majorité absolue au Parlement.
Le parti de gauche Syriza est arrivé en tête des législatives en Grèce, ce 25 janvier. « Le peuple grec a écrit l’Histoire » et « laisse l’austérité derrière lui », a déclaré Alexis Tsipras, chef de cette formation, lors du discours qu’il a prononcé face à la foule rassemblée sur l’esplanade de l’Université d’Athènes (photo). (AFP PHOTO/LOUISA GOULIAMAKI)
8h – Mélenchon : « L’histoire de l’Europe est en train de basculer »
7h55 – Marine Le Pen : « Cette victoire permet le débat sur l’euro »
Invitée de RTL, la présidente du Front national, se réjouit « de la gifle démocratique monstrueuse que le peuple grec vient d’infliger à l’Union européenne ». « Je crois que le débat des élections grecques, c’est d’être libre. Et ça c’est ni de droite, ni de gauche. »
Cette victoire permet le débat sur l’euro. A chaque fois que les tabous se lèvent, moi je m’en réjouis. »
7h30 – La BCE refuse un allègement de la dette grecque
« Il n’appartient pas à la BCE de décider si la Grèce a besoin d’un allègement de la dette », explique Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, dans un entretien publié par le journal allemand « Handelsblatt », relayé par France info. « Mais il est absolument clair que nous ne pouvons pas être d’accord avec l’allègement d’une dette qui comprend des obligations grecques détenues par la BCE. »
7h15 – Washington espère travailler « étroitement » avec le prochain gouvernement
« Nous félicitons la Grèce pour le bon déroulement des élections législatives », assure Mark Stroh, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, cabinet de politique étrangère de Barack Obama.
« Nous espérons travailler étroitement avec le prochain gouvernement. »
6h40 – Costa-Gavras : « Les Allemands ont fait preuve de racisme envers les Grecs »
Le réalisateur franco-grec Costa-Gravas assure que « l’Europe a également sa responsabilité » dans la crise grecque de la dette, car plusieurs pays, tels que l’Allemagne et la France, « ont vendu des biens à crédit à la Grèce ».
Le réalisateur estime par ailleurs que « les Allemands ont été d’un racisme épouvantable contre les Grecs. C’était vraiment une grande humiliation. »
6h20 – « Les Grecs vont avoir un véritable président grec »
« Les Grecs vont avoir un véritable président grec et non plus un délégué d’Angela Merkel, qui pensera d’abord aux intérêts de son pays et à ceux de son peuple », lance le chef du parti anti-libéral espagnol Podemos, Pablo Iglesias.
« Nous allons travailler pour soutenir Syriza mais nous allons aussi travailler en Espagne en assumant le fait que c’est un pays avec une réalité économique et politique bien distincte. »
A partir de maintenant naît l’espoir, mais avec responsabilité et sérieux et sans aucune euphorie. »
« L’élection grecque accroîtra l’incertitude économique en Europe », lance le Premier ministre britannique David Cameron sur son compte Twitter.
The Greek election will increase economic uncertainty across Europe. That’s why the UK must stick to our plan, delivering security at home.— David Cameron (@David_Cameron) 25 Janvier 2015
5h45 – Duflot : « L’heure d’une alternance européenne »
L’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot estime que la victoire du parti Syriza en Grèce sonne « l’heure d’une alternance européenne », dans une tribune publiée lundi dans « Libération ».
La responsable d’Europe Ecologie-Les Verts assure que la France doit « être le premier soutien du changement grec » et notamment d’une demande de renégociation de la dette grecque :
Nous devons aider la Grèce, mais nous devons aussi l’inviter à ne pas tomber dans le piège traditionnel de la gauche. A une politique absurde d’austérité ne doit pas succéder une politique aveugle de relance. »
5h30 – Syriza à 2 sièges de la majorité absolue
Le parti obtient 149 sièges, à deux sièges de la majorité absolue. Il devra donc trouver des soutiens au Parlement.
Une alliance est envisageable avec deux partis, très différents : les pro-européens de centre gauche du Potami (« La Rivière ») et les Grecs indépendants, nationalistes. Tous deux ont d’ores et déjà prévenu qu’ils refuseraient de participer à un gouvernement dont l’autre fait partie.
Pour le moment, Syriza n’a accepté de discuter qu’avec les Grecs indépendants.
5h20 – Hollande félicite Tsipras
François Hollande félicite Alexis Tsipras pour la victoire du parti de la gauche radicale Syriza aux élections législatives grecques.
Le président de la République rappelle « l’amitié qui unit la France et la Grèce et fait part à Monsieur Tsipras de sa volonté de poursuivre l’étroite coopération entre nos deux pays, au service de la croissance et de la stabilité de la zone euro, dans l’esprit de progrès, de solidarité et de responsabilité qui est au coeur des valeurs européennes que nous partageons ».
4h50 – L’euro chute à son plus bas niveau depuis 2003
L’euro chute ponctuellement à Tokyo à son plus bas niveau depuis 11 ans, les marchés s’inquiétant de la volonté d’Alexis Tsipras de renégocier l’énorme dette grecque et d’une éventuelle sortie de la zone euro. La monnaie européenne s’est affichée brièvement à 1,1098 dollar à 8h50 à Tokyo (0h50 en France), son plus faible cours depuis septembre 2003. L’euro est cependant remonté dans les minutes suivantes jusqu’à 1,1200 dollar.
« La pression sur l’euro va se poursuivre puisque les Grecs ont rejeté l’austérité, accentuant la possibilité que la Grèce quitte la zone euro », commente à Tokyo Toshiya Yamauchi, analyste chez Ueda Harlow Ltd, cité par l’agence Bloomberg News. « Les marchés sont sensibles au risque.’
D’autres estiment cependant peu probable une telle hypothèse. « Nous pensons toujours que la Grèce va rester dans la zone euro », déclare Elsa Lignos, de RBC Capital Markets. « Ce qui, ajouté à une reprise économique dans cette zone au second semestre, va donner à l’euro un profil en ‘V’ pour 2015. »
4h – « Le peuple grec retrouve sa dignité bafouée depuis 5 ans »
Pierre Laurent, Secrétaire national du Parti de gauche, assure que « la Grèce donne une belle leçon à l’Europe, une belle leçon d’espoir ».
Il y a une sortie de crise par la solidarité et non pas par le racisme et l’austérité. »
3h30 – Chevènement : « La victoire de Syriza illustre la vitalité du peuple grec »
Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du MRC : « La victoire de Syriza illustre la vitalité du peuple grec. Elle sera utile à tous les peuples européens si elle permet d’introduire de la flexibilité dans le système de la monnaie unique. C’est le seul moyen de restaurer la compétitivité de chaque pays en tournant le dos à l’austérité. Ce n’est pas un problème grec, c’est un problème européen. »
3h – « Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka »
« Le peuple grec a écrit l’Histoire », lance Alexis Tsipras, soufflant le chaud et le froid dans son premier discours. « Le verdict du peuple grec signifie la fin de la troïka », assure-t-il d’abord, en référence aux experts de la BCE, de l’UE et du FMI, qui dictent à la Grèce une politique d’austérité depuis quatre ans.
Mais quelques minutes plus tard, plus conciliant, il affirme que son gouvernement sera « prêt à coopérer et à négocier pour la première fois avec ses partenaires une solution juste, viable et qui bénéficie à tous ».
La Grèce avance avec optimisme dans une Europe qui change. »
Grèce: après la victoire de Syriza, les trois leçons du scrutin
Par Marie Le Douaran publié le 25/01/2015 à 21:05, mis à jour à 22:46
A la moitié du dépouillement, le parti de la gauche radicale Syriza s’offre une avance confortable (35,9%) devant la droite du Premier ministre Samaris, qui a reconnu sa défaite, et surtout devant la gauche traditionnelle qui paient les années de politique d’austérité.
Syriza est aux portes du pouvoir avec 35,9% des voix après le dépouillement de 50% des bulletins d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur grec. Fantasmée par certains, redoutée par d’autres, l’arrivée de la formation de gauche radicale en tête des législatives en Grèce permet déjà de tirer quelques enseignements de ce scrutin.
Si Syriza a frappé fort, le reste de la gauche grecque n’a pas eu cet effet. Le parti socialiste Pasok essuie une défaite cuisante, les résultats définitifs diront si elle est historique: le sondage de sortie des urnes créditait la formation de 4 à 6% des voix, derrière le parti d’extrême droite Aube dorée.
The fall of Pasok since 1981: 48.1% 45.8% 39.1% 40.7% 38.6% 46.9% 41.5% 43.8% 40.5% 38.1% 43.9% 13.2% 12.3% 2015: 4.8% #ekloges2015
« Syriza a su capter les déçus des grands partis de la gauche historique », analysait le politologue Marc Lazar pour L’Express. Et pour cause, c’est le Pasok de Georges Papandréou qui était au pouvoir lorsque les premières mesures d’austérité imposées par la Troïka (UE-FMI-BCE).
Le parti de centre-gauche, To Potami, au coude-à-coude avec Aube dorée dans les sondages, a déjà fait savoir qu’il pourrait travailler avec Syriza si la formation n’obtient pas la majorité absolue.
Revers pour la droite de Samaras
Le Premier ministre de droite Antonis Samaras a mené une campagne très offensive avec son parti, Nouvelle Démocratie, dans l’espoir de ne pas se faire ravir sa place. Il a, à de nombreuses reprises, évoqué la menace Syriza, prévoyant un effondrement du pays en cas de victoire.
Force est de constater que la stratégie n’a pas payé. Le gouvernement d’Antonis Samaras a été sanctionné pour avoir essayé de satisfaire au maximum les exigences de réformes de la troïka, en échange de 240 milliards d’euros prêtés au pays depuis 2010.
Arrivé en deuxième position des législatives, la formation conservatrice deviendra la première force d’opposition au parlement, et trouver un nouveau rôle politique.
Les partis anti-austérité galvanisés en Europe
« L’espoir arrive, la peur s’en va. » Dès dimanche après-midi, avant même les premiers sondages de sortie d’urnes en Grèce, le leader du parti anti-libéral espagnol Podemos a salué la victoire de Syriza. Cette victoire donne une perspective encourageante à la jeune formation espagnole, puisque des élections municipales et régionales se tiendront en mai avant les législatives de novembre. Selon les derniers sondages, Podemos est crédité de 26 à 28% d’intentions de vote, après un score de 8% aux Européennes de mai 2014.
D’autres formations de gauche radicale, en Europe, pourraient se sentir pousser des ailes après cette percée de Syriza. Lors des européennes, certaines formations ont su séduire les électeurs: « elles ont obtenu lors des Européennes de 2014, 20% en Irlande et 17% au Portugal, 11% en Suède, près de 10% aux Pays-Bas, 9% en Allemagne et en Finlande, 8% au Danemark », rappelle Marc Lazar.
Signe de l’intérêt tout particulier des partis de gauche pour le phénomène grec, on croisait ce week-end à Athènes une multitude de représentants venus prendre le pouls d’un pays en quête de changements.
Grèce : victoire historique de la gauche radicale
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters |
La victoire de Syriza en Grèce est assurée, seule la question de la majorité absolue au Parlement est encore en jeu. Après décompte d’environ 92 % des suffrages, le parti de gauche radicale obtient 36,3 % des voix à l’issue des élections législatives du dimanche 25 janvier.
Les projections en siège donnent au parti d’Alexis Tsipras, qui deviendra le plus jeune premier ministre grec en plus d’un siècle, 149 sièges au Parlement, à deux sièges de la majorité absolue. « Il y a un énorme suspense sur la majorité absolue », a dit Michalis Kariotoglou, un responsable de Singular Logic, qui traite les résultats pour le compte du ministère de l’intérieur. « Il se peut qu’il faille attendre le décompte de la totalité des voix. »
Le premier ministre sortant Antonis Samaras a reconnu sa défaite et dit espérer « que le prochain gouvernement va maintenir les acquis » économiques d’« un pays, qui est en train de sortir de la crise, qui est membre de l’Union européenne ». Son parti, Nouvelle démocratie, obtiendrait 76 sièges.
Le parti néo-nazi Aube dorée, dont le leader est actuellement en prison, se classe durablement troisième avec 6,3 % (17 sièges, un de moins qu’en 2012) devant le nouveau mouvement centriste To Potami (5,7 %, 16 sièges) et les communistes du KKE (5,6 %, 15 sièges). Ancien parti fort, les socialistes du Pasok obtiennent 4,88 % des voix et 13 sièges, contre 33 en 2012.
Les projections donnent au total sept partis à plus de 3 % des voix, le seuil nécessaire pour obtenir au moins un siège de député. Le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) de l’ex-premier ministre George Papandreou raterait ce seuil de justesse, ce qui pourrait aider Syriza à décrocher la majorité absolue car le pourcentage des voix nécessaire pour y parvenir dépend du score des partis non représentés.
Si Syriza n’obtient finalement pas la majorité, le parti devra mettre en place des alliances ou une coalition. Cela pourrait passer par des négociations avec un ou plusieurs petits partis comme To Potami ou les Indépendants grecs. Mais comme le note notre envoyé spécial en Grèce, « Tsipras sera suffisamment fort pour gouverner sans coalition, qu’il ait la majorité absolue ou non ».
#Grece #Tsipras sera suffisamment fort pour gouverner sans coalition qu’il ait la majorité absolue ou non.— AlainSalles (@sallesleMonde)
Même si Alexis Tsipras a promis de maintenir son pays dans la zone euro et s’il a modéré son discours ces dernières semaines, sa nomination comme premier ministre constituerait la remise en cause la plus marquée de la méthode de gestion de crise adoptée par l’Union européenne.
Les pourparlers avec la « troika » de créanciers devraient porter sur les conditions du remboursement de la dette publique grecque, qui atteint 321,7 milliards d’euros (qui représente 175 % du PIB), et sur les conditions du versement des plus de 7 milliards d’euros d’aides financières dont la Grèce a besoin au cours des mois à venir car la Grèce est encore incapable de se lever des capitaux sur les marchés.
Les premiers signaux de la future relation entre les autorités européennes et le nouveau parti au pouvoir en Grèce seront envoyés dès lundi 26 janvier à l’occasion de la réunion des ministres des finances de la zone euro à Bruxelles sur l’avenir du programme d’aide financière. Elle était prévue de longue date, mais elle tombe à point nommé. Et le « problème grec », comme le nomme certains responsables européens, sera abordé.
Pour son premier discours, après cette victoire, M. Tspiras a précisé qu’il n’y aura pas d’affrontement d’Athènes avec ses créanciers et que le gouvernement « décevra tous les Cassandre à l’intérieur et l’extérieur du pays », qui misaient sur un échec. « La Grèce avance avec optimisme dans une Europe qui change », a-t-il ainsi argué.
Contre l’austérité, la Grèce donne le pouvoir à Syriza
Après la très nette victoire de son parti, le jeune leader de la gauche radicale Alexis Tsipras devrait être chargé de former un gouvernement ce lundi.
Alexis Tsipras attend désormais d’être convoqué, dès ce lundi après-midi, par le président de la République, pour former le nouveau gouvernement grec. Après la très nette victoire de son parti, Syriza, dimanche lors des législatives anticipées, il a le soir même adopté, face à ses supporters massés sur une grande place du centre ville d’Athènes, une stature et un ton de premier ministre, sûr d’avoir une majorité dans la nouvelle Assemblée.
«Le mandat donné par le peuple annule les plans d’austérité», a lancé Alexis Tsipras à la foule. «Le nouveau gouvernement évitera la confrontation destructrice avec ses partenaires» européens, a-t-il toutefois lancé, en souhaitant négocier avec ses créanciers une «nouvelle solution viable» pour la Grèce et l’Europe.
Syriza devrait être en mesure de constituer un nouveau gouvernement d’ici mercredi matin, a annoncé un dirigeant du parti dans la nuit de dimanche à lundi. Selon les résultats quasiment définitifs, le parti de gauche n’est pas certain de disposer de la majorité absolue de 151 élus au parlement grec.
Il va devoir mener des négociations avec plusieurs petits partis comme les centristes de To Potami ou les Indépendants grecs (anti-austérité) qui ont exprimé leur soutien à la formation conduite par Alexis Tsipras.
Avec la prime de 50 députés accordés au parti arrivé en tête, il n’est pas besoin pour Syriza de dépasser les 50 %. Mais les calculs sont complexes, car ils doivent prendre en compte tous les résultats des partis. Ceux qui franchissent les 3 % nécessaires pour entrer au Parlement, comme les autres. Le «Mouvement des socialistes démocrates», le nouveau parti de l’ancien premier ministre Georges Papandréou, a longtemps hésité, puis finalement échoué dans la soirée devant ce seuil des 3 %.
Selon les mêmes mesures enregistrées auprès des électeurs, le parti de droite du premier ministre sortant, Antonis Samaras, estimé entre 23 et 27 %, a subi un très sérieux revers électoral. Aux dernières législatives de 2012, la Nouvelle Démocratie l’avait sur le fil emporté sur Syriza. Deux années plus tard d’une politique d’austérité qui a saigné les citoyens grecs, la comparaison entre les deux formations structurant la scène politique athénienne a perdu de sa pertinence. La Nouvelle Démocratie, dimanche, a été vraiment distancée, les instituts de sondage la plaçant, dimanche en début de soirée, entre 7 et 12 points derrière sa concurrente de la gauche radicale.
« Le mandat donné par le peuple annule les plans d’austérité »
L’espoir d’Antonis Samaras, tout au long de la campagne, avait été de faire jeu quasiment égal avec Alexis Tsipras. Évidemment, à mesure que l’échéance approchait, le premier ministre sortant savait que la victoire le fuyait. Son départ, vendredi soir, de son dernier meeting à Athènes, devant une marée de drapeaux bleu et blanc grecs, avait sonné comme un adieu. Samaras aura bien du mal à garder un rôle prépondérant au sein de sa propre formation. Les membres de celle-ci pourraient être prompts à l’écarter puis à s’entre-déchirer. Et la stratégie qui consistait à maintenir la pression sur Syriza à l’intérieur du Parlement, pour parvenir à imposer rapidement de nouvelles législatives anticipées, comme cela avait été le cas en 2012, sera difficile à mettre en œuvre.
Alexis Tsipras a fixé une ligne à d’éventuelles alliances. «Aux commandes, avait-il averti, il n’est pas question pour nous d’accepter des représentants des points de vue de Mme Merkel. Nous n’avons pas l’intention de nous allier dans un gouvernement avec les envoyés du mémorandum.» En Grèce, le terme «mémorandum» désigne l’ensemble des mesures d’austérité qui ont été imposées par ses créanciers, l’UE et le FMI, depuis 2010, en échange de prêts pour éviter au pays la faillite.
Parmi les partis «anti-austérité» s’étant opposés au mémorandum, Syriza ne peut pas compter sur ses frères ennemis staliniens du KKE, le Parti communiste grec, crédité de 4,5 à 5,5 %. C’est impossible avec les néonazis de l’Aube dorée, dont il faut souligner le score exceptionnel, alors que toute la direction de ce parti est actuellement en prison. Aube dorée est arrivé troisième, juste au dessus de 6 %, devant To Potami (la Rivière), une nouvelle formation centriste apparue aux Européennes de 2014, qui ne semblait pas devoir franchir cette barre.
Bien qu’à l’opposé de l’échiquier politique, le parti des Grecs indépendants (Anel), auquel on donnait entre 3,5 et 4,5 %, a voté contre le mémorandum. L’alliance entre l’extrême gauche et cette droite nationaliste n’est donc pas totalement inconcevable.
REPORTAGE. Syriza a remporté une large victoire dimanche 25 janvier. Comment les Grecs ont vécu la journée de l’élection.
A Athènes, les partisans de Syriza LOUISA GOULIAMAKI / AFP
Euphoriques. Les partisans de la coalition de gauche anti-libérale Syriza pouvaient l’être dimanche 25 janvier après le triomphe de leur parti aux élections législatives grecques.
Selon les derniers décomptes, ils réunissent 36,3% des suffrages et emportent 149 sièges à la Vouli, l’assemblée unique grecque, à deux unités de la majorité absolue de 151 sièges.
Les conservateurs de Nouvelle Démocratie, la formation politique du premier ministre Antonis Samaras sont nettement distancés, avec environ 27,8% des voix et 76 sièges. Le leader de Syriza Alexis Tsipras devrait devenir à 40 ans le plus jeune premier ministre de la Grèce depuis 150 ans.
Dès l’après-midi du dimanche, flottait sur la gauche grecque un parfum de victoire. 18 heures. Sur la place de l’Université, au centre d’Athènes, 500 personnes débordent d’un chapiteau trop petit pour l’événement, d’où s’échappe un traditionnel chant grec qui parle de liberté. Sur les épaules de son père, affichette colorée dans les mains, un gamin se présente comme un « ami de Syriza ».
Quelques drapeaux aux couleurs rouges du parti flottent tranquillement au-dessus de la mêlée. Depuis les premiers sondages sortis des urnes, le parti de la gauche radicale, coalition entre des dizaines d’anciennes factions de gauche, est donné largement vainqueur. Seule question sur les lèvres d’une jolie trentenaire : « Vont-ils avoir la majorité absolue et pouvoir constituer un gouvernement du premier coup ? ».
L’espoir et le changement
Pour quelles raisons ces militants ont-ils voté Syriza ? « Pour l’espoir », « pour le changement », balancent les partisans, les uns après les autres. Cinq ans après le premier plan d’austérité, les résultats économiques de la Grèce sont mauvais : la dette a cru de 128% en 2010 à 175% aujourd’hui, le taux de chômage est monté à 27%, les salaires et les pensions de retraite ont baissé de 200 à 300 euros, les impôts ont augmenté tant qu’une partie non négligeable des grecs rechigne à les payer. « Notre quotidien est devenu trop dur à gérer. On ne voit pas le bout de cette débâcle », résume Alexia, électrice de Syriza. Effectivement, le parti au gouvernement, Nouvelle démocratie, a fait campagne en refusant de changer de politique, arguant que les résultats encourageants des plans d’austérité se faisaient sentir. Pourtant, samedi, au stand du parti d’Antonis Samaras, place Syntagma, les militants ne semblaient déjà plus croire à cette stratégie. « On compte sur la peur et l’incertitude des grecs face à ce nouveau parti pour gagner », lâche un bénévole.
Une odeur de plan humanitaire
Le parti d’Alexis Tsipras a avancé un programme inverse promettant de relever le smic grec à 751 euros, soit au niveau d’avant-crise, de redonner accès à la sécurité sociale aux exclus, de rétablir l’électricité dans les 300.000 à 400.000 foyers qui en sont désormais privés. Son programme a parfois une odeur de plan humanitaire, élaboré pour répondre à l’urgence de la situation : il promet, entre autres, de donner à manger à 300.000 personnes dans le besoin. Sous le chapiteau des pro-Syriza, Manolis, employé de bureau, queue de cheval grisonnante, a le sourire aux lèvres. Les dernières années ont pourtant été dures : « les impôts ont augmenté, les salaires baissés, entre les deux, on n’a plus assez pour boucler les fins de mois. On se sent pris à la gorge ».
Pour les dizaines de jeunes Athéniens amassés sur ces quelques mètres l’espoir est aussi grand. 55% d’entre eux sont privés d’emploi. A l’image d’Andropolis, 24 ans, sympathisant de Syriza : « je suis privé d’emploi depuis 2 ans, avant je gagnais 200 euros par mois pour un mi-temps. Le loyer d’un studio à Athènes coûte 300 euros, je n’ai jamais pu en avoir un et je vis encore chez mes parents ». Sur l’écran de télé au fond au chapiteau, défilent les unes de la presse locale ou étrangère qui présentent Tsipras comme « le nouveau visage de la gauche européenne ». Le son n’est plus audible mais la foule applaudit. Les chants se succèdent, les airs marqués politiquement : « El pueblo unido », « Avanti populo » et l’ « Internationale ».
Perdue parmi les locaux, une délégation de représentants politiques français se mêle à la foule. Visage le plus connu, Pierre Larrouturou, le fondateur de Nouvelle donne, soutient le parti de la gauche radicale. Dans le coin traîne Gérard Filoche, « seul membre du bureau du PS à être venu jusqu’ici » pour soutenir Syriza. Puis quelques militants du PCF et du Front de gauche, des proches d’Arnaud Montebourg aussi, calculent à la louche les scénarios de la victoire de leurs amis européens. Ils ont fait le déplacement car ils rêvent de former, en France, « une autre gauche anti-austérité ». A en croire la surreprésentation des médias français sur les lieux, la piste n’est pas si farfelue.
Syriza: quel est le programme du parti victorieux des élections législatives grecques?
GRÈCE – Syriza a remporté dimanche 25 janvier une « victoire historique » aux élections législatives grecques. Récoltant près de 36% des suffrages devant Nouvelle Démocratie (29%), Syriza saura dans les heures qui viennent s’il bénéficie en plus de la majorité absolue (fixée à 151 sièges), ce qui permettrait au chef du parti, Alexis Tsipras, de devenir automatiquement Premier ministre.
Si l’Europe entend parler de Syriza, c’est avant tout dû à sa politique anti-austérité et anti-BCE et son refus de payer la dette publique grecque. Mais que propose concrètement ce parti de la gauche radicale?
Dans son programme, Syriza expose de nombreuses mesures censées relancer l’économie du pays et augmenter la justice sociale, après six ans de récession et un chômage qui dépasse les 25%.
Alexis Tsipras estime que ce programme a besoin d’un peu moins de 12 milliards d’euros pour être financé et devrait rapporter… 12 milliards d’euros de bénéfices une fois les réformes passées.
Problème: dégager ce financement ne se fera pas du jour au lendemain. Or le temps est compté, estiment les analystes d’Eurobank, selon lesquels « la marge permettant de s’écarter des objectifs budgétaires est très étroite et exposerait le pays à une dégradation sévère de sa trésorerie ainsi qu’à une hausse de ses besoins d’emprunts ».
Qu’il soit financé ou non, voici en tout cas quelques mesures phares de ce que propose le programme, disponible sur le site internet du parti.
• Protéger les habitations principales des saisies
• Assurer l’accès gratuit aux soins
• Augmenter le nombre de bénéficiaires de l’assurance chômage
Sur les moyens de financement
• Réduire le remboursement de la dette
• Lutter contre la fraude fiscale et la contrebande
• Réaffecter des fonds européens
• Bénéficier des retombées du plan de relance de la croissance
Commentaires
FRANKY • ne pas rembourser une dette , on appelle ça « voler » non ?quand on fait un crédit a la consommation , on le rembourse , non?
Mahieu je pense que les vrais voleurs sont a Bruxelles!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bruno Francois • cela va augmenter un peu plus la dette française, car les grecs ne rembourseront pas l’argent qu’ils nous doivent.Les grecs ont voté pour la reprise de leur assistanat par les finances de l’union.
Pazoozoo • La grèce montre la voie. A nous d’en faire autant avec cette saleté d’Europe.
CAFOUGNETTE • La grande illusion !
Gerard • La Te-hon les nazis ! LOL
2017Live • Le peuple est en marche partout en Europe. Les prochains ? l’Espagne !
Les Grecs ont voté Syriza persuadés que leur situation ne pourra pas empirer. Mais ils se trompent et nous allons en avoir la démonstration bientôt.
Hervé • Nos amis ultra libéraux tentent d’effrayer le populo. « Le désastre est à nos portes » etc. Mais au fait? Lorsque le président islandais a refusé de mobiliser l’argent public pour rembourser les déposants anglais et hollandais et que son gouvernement a mis en prison des banquiers auteurs de malversations ça n’a pas du tout été la Bérézina.
Au fait, Goldman Sachs, dont est issu le brave Mario Draghi, a largement contribué a falsifier les comptes de cette même Grèce que l’on pressure et étrangle maintenant. Plutôt que de réclamer du fric a ceux qui n’en n’ont pas, si on demandait des comptes à Goldman Sachs?
somnifere • L´Immunité fiscale protégeant l´Église et les Armateurs ne sera pas suspendue . Leur patrimoine dépasse la dette totale de l´État ! Juste des G du mot PIGS ces Grecs …
marc01 Le mirage rouge
Les partis de gauche prospèrent sur la misère et font tout pour l entretenir. Le cas grec en est un parfait exemple. Voilà un pays bercé d’illusions socialistes pendant des années, qui en est devenu malade et qui succombe à nouveau aux sirènes rouges. Avec ce genre de parti tout est simple : on a une dette ? Celle ci impose des efforts pour la rembourser ? Alors il n’y a qu’à refuser de payer et reprendre les mêmes recettes qui ont conduit au chaos… Sauf que les autres ne vont plus du tout prêter d argent. La boucle sera bouclée et les charlatans rouges pourtont hurler que c’est la faute des autres
g31gerard Planche à billet
Il y a longtemps que la masse d’argent imprimé ne correspond plus à la réalité.
Si tout le monde voulait retirer son argent, les banques seraient dans l’impossibilité de vous le rendre.
Le jour même où vous déposez 1000 € il ne vous en reste plus que 500 en argent réel.
Pour que la masse monétaire représente l’économie réelle, il faudrait dévaluer de 30 à 50 % ou bien aller dans le mur en faisant fonctionner la planche à billet.
Le remboursement de la dette, est une utopie, et une vaste fumisterie.
C’est en fait de la cavalerie, qui consiste à payer Pierre avec l’argent de Paul.
Mais si Pierre et Paul veulent récupérer leurs billes, « patatrack » comme en 29 c’est le crack.
Bidon, l’austérité ne sert à rien et mène les gens à la misère.
Ils n’ont plus d’argent ? Et bien imprimez en.
De plus en plus de gens comprennent la supercherie, et ne faisant plus confiance aux banques, retirent leur argent, et reviennent à l’ancienne méthode, du temps ou l’argent allait au travailleur, et non aux banques, ou autrement dit sous le matelas. (Ca s’appelle les 30 glorieuses).
Comme en 36, ou en 45 avec le conseil de la résistance, le peuple est en train de reprendre le pouvoir.
Ce n’est que le début…
tiffany Ravi, Hollande est tout content, normal puisque les socialistes ont toujours eu pour alliés l’extrême gauche et les communistes
CAFÉ. • Ben OUI, les pauvres vont devenir riche avec une baguette magique..
@derekwillson : oui bonne chance….les grecs veulent faire la Révolution,mais ne veulent pas payer d’impôts… Tout ceci n’est qu’un miroir aux alouettes … A moins que Mr Tsipras ne soit un génie, beaucoup vont manger de la vache enragée… Et ça m’ennuie de tomber un peu avec, parce que la chute du cours de l’euro a déjà des effets négatifs sur mes projets, et sur la profitabilité qui me permet de payer des impôts ici en France… Bien curieux de voir comment nous allons évoluer.
leviennois – C’est certes un vote avec lequel les Grecs pensent retrouver une certaine stabilité. Le fait est que la mafia, travail au noir et donc peu de rentrées fiscales, arnaques au services sociaux et tout cela sous les yeux des,fonctionnaires européens assis dans leurs fauteuils,confortables et dorés de Bruxelles. La CEE alloue depuis des années des montagnes de subventions à la Grèce,….à fond perdu! Donc la CEE ne sert à rien et est vérolée par des fonctionnaires payés 10000€/mini nets sans impôts (suis bien informé) donc pas étonnant qu’on en arrive là! La suite risque de swinger!!
Plutôt: bonne chance aux Grecs! Les grecques aussi pourquoi pas!)
derekwillson – Bonne chance aux grecques pour cette « révolution ».
phil_paris – C’est pour commencer la défaite des 2 partis qui ont occupé le pouvoir depuis la fin de la dictature et des 2 familles qui les dirigeaient. Quand Syriza aura montré que le pays est dirigé honnêtement les impôts rentreront plus facilement. Et pour ce qui est de la dette grecque, ce sont nos impôts alors il serait étonnant que les pays de l’euro zone en fasse cadeau à Tsipras, leurs électeurs n’apprécieraient pas.
DefrayB – ceux qui critiquent la Grèce savent ils au moins dans les poches de qui vont se retrouver les 1140 milliards que va distribuer la BCE ? Savent ils que c’est le contribuable qui devra régler cette énorme facture de la BCE vouée à renflouer les banques et baisser les taux d’inteérets sur nos dettes ?
Bernard67 – La Grèce a vécu au-dessus de ses moyens aux frais des autres européens. Maintenant, qu’il faut redescendre sur terre et solder les comptes on préfère s’en sortir par un vote populiste. Et qui soldera, à nouveau, la note ?
Ar Men Une sorte de « poujadiste » vient de pendre la barre de la Grèce (…) Ce scrutin représente une insulte aux autres référents de l’Europe, mais et surtout, avec ce vote la démagogie vient hélas de prendre le mont Olympe et par delà une partie du Monde ! . . . « Aux larmes Européens » .
Bernard67 – Demain, on rasera gratis en Grèce.
Ayrton Ef Si Merkel résiste à rééchelonner ou aménager la dette grecque, pourquoi ne pas tenter l’application de l’article I-47 des traités qui dit que la démocratie participative est l’un des fondements de l’Union: le droit d’initiative populaire, qui exigerait que le rachat de la dette grecque se fasse par la BCE, en contrepartie de la continuation des efforts de ce pays? L’Allemagne a sans doute oublié que les abandons de créance en 1953 ont permis à son économie de redémarrer…
René B. La peur de la bonne vieille droite européenne c’est la contagion. Est ce que le racisme, la xénophobie vont pouvoir encore nous servir pour maintenir nos idées ultra libérales ? Ou bien les modestes vont ils retourner vers l’ultra gauche et menacer notre petit confort ?
Yaya
@Podemos: oui moi. Les Grecs ne sont pas victimes de la cruauté des affreux technocrates libéraux de la troïka (dont les décisions sont au reste validées au plan politique à Bruxelles par tous les pays de l’UE, France comprise) mais paient le prix de 30 ans de gabegie dans le pays, de leur passage en fraude dans la zone euro en 2001 (avec des statistiques trafiquées) et de 15 ans pendant lesquels le pays et son service public ont vécu avec la carte de crédit de l’euro….Payback time
Epinephelus Les grecs ont triché pour entrer dans la zone euro et ont depuis continué en cherchant par tous les moyens à ne pas payer leurs impots. Quand il s’agit de payer dans un restaurant grec, bizarrement la carte bancaire est en panne! A force de tricher avec l’Europe, les grecs ont amplifié le caractère bureaucratique de celle-ci qui cherche maintenant à savoir où va l’argent. Et les administrations nationales qui ont peur de se faire taper sur les doigts en rajoutent une couche par précaution!
Phil69 Si la Grèce ne rembourse plus ses dettes, ses créanciers ne lui prêteront plus. Donc dès février les salaires des fonctionnaires grecs, les pensions de retraite, les factures des administrations pourraient ne plus être honorées. L’économie grecque retournerait alors à l’état où elle se trouvait avant son entrée en Europe. Reste que l’euro risque de s’en trouver fragilisé et que les contribuables européens devront couvrir les emprunts grecs détenus par les banques des autres pays.
PAS BETE DU TOUT !!!!!!!!!!!! Au lieu de nous faire ch… avec des radars à 70 km/h,
> > ils feraient mieux de s’en inspirer en France !!!
> > Passage à niveau Russe
> > Voici la bonne solution. C’est beaucoup plus efficace qu’un feu rouge..
> > Surtout pour stopper ces illuminés qui prennent des risques considérables en forçant le passage, à tout prix,
> > tout ça pour gagner quelques misérables secondes ….,
> > ils ont inventé le « Stop cons »
> > Ça doit calmer!!!
> > Là t’as vraiment intérêt à t’arrêter…de toute façon ça t’arrête !!!!!
> >
> > ET même si tu ne connais pas la langue locale, tu t’arrêtes…
Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite est mort, son demi-frère lui succède
ARABIE SAOUDITE – Le roi Abdallah est mort vendredi. Son demi-frère le prince Salmane, âgé de 79 ans, lui a succédé sur le trône du premier pays exportateur de pétrole.
L’âge avancé du roi Abdallah d’Arabie saoudite, mort vendredi, et ses multiples hospitalisations alimentaient régulièrement les rumeurs sur l’avenir du royaume. Photo : AFP
Le roi d’Arabie Saoudite est mort. Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud, âgé de 90 ans, était hospitalisé depuis plus de trois semaines à Riyad. A 79 ans, son demi-frère Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, « prince héritier » et ministre de la Défense depuis 2012, lui succède sur le trône de la puissante monarchie pétrolière.
Abdallah a officiellement gouverné le royaume saoudien pendant une décennie, mais il en tenait en réalité les rênes depuis l’attaque cérébrale dont avait été victime son demi-frère, le roi Fahd, dix ans plus tôt. Ces derniers temps, ses apparitions publiques étaient devenues de plus en plus rares, et il se faisait régulièrement représenter. L’âge avancé du souverain et ses multiples hospitalisations alimentaient régulièrement les rumeurs sur l’avenir du royaume saoudien, allié de Washington et des Occidentaux dans la lutte contre les djihadistes de Daesh et d’Al-Qaïda.
« La vision d’une paix durable »
Le président américain Barack Obama lui a très vite rendu hommage, saluant un ami précieux et un dirigeant « sincère » ayant pris des décisions courageuses au Moyen-Orient. François Hollande a « salué la mémoire d’un homme d’Etat dont l’action a profondément marqué l’histoire de son pays et dont la vision d’une paix juste et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d’actualité ».
Le roi sera enterré vendredi après les prières de l’après-midi et les citoyens seront invités à prêter allégeance au nouveau roi et au prince héritier au palais royal.
Il devint régent, puis roi, à un âge où beaucoup de ses contemporains se sont déjà retirés des affaires politiques. Longtemps considéré comme un fieffé conservateur, réticent à ouvrir son pays aux évolutions du monde, Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud fut pourtant tout le contraire jusqu’à ce que la vieillesse conjuguée au choc des printemps arabes le ramène à une forme d’orthodoxie. Réformateur comme on peut l’être en terre saoudienne, il tenta d’adapter son royaume aux impératifs des temps. Inlassablement, il s’efforça de limiter les bastions institutionnels concédés aux religieux les plus radicaux par son prédécesseur pour le prix de leur soutien.
Il réagit aux attentats du 11 septembre 2001 perpétrés par des kamikazes dont une majorité était ses sujets en formulant une offre de paix globale avec Israël. Il illustra par une visite historique au Vatican une volonté de dialogue interreligieux destinée à éloigner l’islam des sables mouvants d’un rigorisme et d’un retour à la religion des « pieux ancêtres » qu’il jugeait difficilement compatible avec son titre officiel de « Serviteur des lieux saints ». L’obsession iranienne l’empêcha cependant de normaliser les relations du royaume avec sa minorité chiite et les autres cultes pratiqués dans le royaume notamment par les cohortes d’expatriés restèrent condamnés à la clandestinité.
Né en 1923, Abdallah voit le jour dans un royaume aux contours encore assez éloignés de ceux d’aujourd’hui. Installé à Riyad depuis deux décennies, son père, Abdel Aziz bin Abdel Rahman, troisième fondateur de l’Etat saoudien, vient tout juste d’étendre son territoire aux eaux du Golfe arabo-persique où perdure la myriade d’émirats placés sous l’égide britannique. Il faut attendre encore presque une décennie pour qu’Abdel Aziz, proclamé en 1926 roi du Hejjaz et de ses deux villes saintes, La Mecque et de Médine, puis roi du Nejd en 1927, établisse officiellement le royaume d’Arabie saoudite en 1932.
Elevé à la Cour, dans des conditions matérielles encore très sommaires (la découverte du pétrole intervient en 1937), Abdallah est le dixième fils du souverain. Il est apparenté de par sa mère, Fahda bint Asi, à la grande tribu des Chammar, présente dans le Nejd, au centre de la péninsule arabique, jusqu’en Syrie, mais il est le seul héritier mâle de cette union, contrairement à certains de ses demi-frères liés par leurs mères, les Jilououis et surtout les Soudeyris.
« Princes libres »
Les débuts politiques d’Abdallah sont assez peu connus. Séduit par le nationalisme panarabe, il est selon certaines sources à deux doigts de rejoindre ses aînés les « princes libres » qui quittent Riyad pour le Caire et le nassérisme en 1961. Il faut attendre la lutte d’influence entre le premier héritier, Saoud, devenu roi en 1953, et Fayçal, le troisième fils d’Abdel Aziz, pour le voirapparaître au premier plan aux côtés du prince contestataire. Lorsque Saoud quitte le royaume officiellement pour raisons de santé, en 1961, Fayçal propulse Abdallah à la tête de la Garde nationale, l’un des instruments chargés de garantir la pérennité de la dynastie, avec la Garde royale et l’armée, après avoir évincé le propre fils de Saoud, Saad. Abdallah, qui dispose de la confiance des tribus qui la composent en fera le bras armé le plus fiable de la dynastie même si elle sera prise en défaut lors de l’attaque contre le sanctuaire de La Mecque par Jouhayman Al-Otaibi, en 1979.
Chaque fois que ses demi-frères tenteront de l’écarter de la succession, ils s’efforceront, en vain, de priver Abdallah de la direction de la Garde nationale qui assure notamment la protection des champs pétroliers. Cette position stratégique ainsi que la nécessaire collégialité qu’implique le mode de succession complexe qui prévaut pour les héritiers d’Abdel Aziz (l’épuisement des candidats de la première génération de prince avant le passage à la suivante) explique la promotion d’Abdallah au poste de second vice-premier ministre au lendemain de l’assassinat de son mentor politique, Fayçal, et de l’accession de Khaled au trône, en 1975.
Héritier en second après Fahd, Abdallah parvient à maintenir ses positions pendant le règne de Khaled en dépit de l’étau du clan des Soudeyris dont les membres les plus éminents (outre Fahd) trustent les postes de responsabilités, Sultan à la défense, Nayef à l’intérieur et Salman au gouvernorat de Riyad. Lorsque Fahd accède au trône après la mort de Khaled, il devient premier vice-premier ministre, et de ce fait prince héritier. En dépit de certaines nuances, les deux hommes cohabitent assez bien. Leur partage du pouvoir (Fahd se charge des contacts avec l’Occident alors qu’Abdallah maintient les liens avec les pays arabes) a tôt fait de classer le prince héritier parmi les conservateurs hostiles à l’Occident. Une impression que la suite de son parcours va dissiper.
Pleins pouvoirs à 82 ans
Discret pendant le séisme que constitue pour la péninsule arabe l’invasion du Koweït par l’armée irakienne, le 2 août 1990, Abdallah est en revanche propulsé au premier rang, à soixante-douze ans, par l’attaque cérébrale dont est victime Fahd le 29 novembre 1995. Il accède de facto aux responsabilités dans les pires conditions. La monarchie est en effet attaquée de toutes parts. Par ceux tout d’abord qui l’accablent pour s’être montrée incapable de défendre le royaume en dépit des gigantesques contrats d’armement passés avec les Occidentaux, et d’avoir été réduite d’accepter sur le sol saoudien des soldats non musulmans. Ensuite par ceux qui estiment au contraire que la dynastie des Saoud, après cet aveu d’impuissance, n’est plus en mesure de s’opposer à une évolution vers plus de démocratie, voire une monarchie constitutionnelle. C’est dans ce climat, et sous la surveillance de ses demi-frères, à commencer par le deuxième vice-premier ministre, Sultan, qu’Abdallah prend progressivement la mesure de la charge.
Dès 1996, l’attentat contre la base américaine de Dahran sonne comme un avertissement. Cette menace se précise en 2001 avec les attentats du 11 septembre perpétrés par Al-Qaida, à New York et à Washington. Quinze des kamikazes enrôlés par Oussama ben Laden sont Saoudiens. Un coup double pour le chef de la nébuleuse terroriste déchu de sa citoyenneté saoudienne et qui frappe du même mouvement « l’ennemi proche » saoudien et « l’ennemi lointain » américain. Aux Etats-Unis, la réaction est virulente contre un royaume accusé d’avoir laissé se développer, voire nourri, une haine absolue des Etats-Unis, allié pourtant historique de la dynastie des Saoud. Le malaise est aggravé par les premières déclarations de dignitaires accréditant les théories du complot les plus folles.
Six mois plus tard, en février 2002, le prince Abdallah, recevant le journaliste américain Thomas Friedman, dévoile une initiative diplomatique destinée à dissiper le malaise. Abdallah, reprenant dans ses grandes lignes le plan Fahd présenté vingt ans plus tôt, propose une normalisation globale du monde arabe avec Israël pour le prix d’un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 (la Cisjordanie et Gaza). Cette initiative est endossée par la Ligue arabe quelques semaines plus tard à Beyrouth. En pleine offensive contre l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat, le premier ministre israélien, Ariel Sharon, se garde bien de donner suite, mais pour Abdallah, l’essentiel est d’avoir pu donner une autre image de son pays.
La mort de Fahd, le 1er août 2005, lui donne enfin les pleins pouvoirs, à 82 ans. L’énergie déployée par le nouveau roi dans ses premières années de règne fait regretter à de nombreux intellectuels et hommes d’affaires cette longue transition de dix ans, synonyme d’immobilisme. Dialogue national étendu à la minorité chiite, débats sur la place des femmes dans la société, création d’un conseil d’allégeance pour encadrer les règles de la succession et préparer le passage à la nouvelle génération : Abdallah multiplie les chantiers. Réputé intègre, il tente de mettre un terme à la corruption notamment engendrée par les contrats d’armement avec l’Occident et dont le dossier Yamamah (entre l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni) constitue le symbole. Il s’attaque dans le même mouvement aux excès de la police des mœurs, la redoutée Moutawwa, et n’hésite pas à écarter les oulémas jugés trop conservateurs.
Rapportées aux pesanteurs du royaume, les réformes d’Abdallah tranchent par leur hardiesse, mais elles montrent aussi leurs limites d’autant qu’à partir de décembre 2012, le monde arabo-musulman est emporté par une vague de réformes sans précédent dans son histoire moderne. En dépit de ses efforts, Abdallah reste un souverain disposant d’une marge de manœuvre relative au sein de la famille royale. Il ne peut ainsi empêcher l’émergence du prince Nayef, auréolé de son succès contre les djihadistes saoudiens. Le ministre de l’intérieur décrié pour son conservatisme devient en 2009 deuxième vice-premier ministre, héritier en second après un Sultan affaibli par la maladie, puis prince héritier après le décès de son demi-frère, en octobre 2011. C’est sous l’égide de cet homme à poigne qui accorde l’asile au président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali que l’Arabie saoudite appuie la répression d’un soulèvement à Bahreïn qui menace la dynastie des Khalifa, des obligés de l’Etat saoudien. Lorsque le roi ouvre les vannes de la dépense publique pour éviter la contagion des « printemps arabes », le ministère de l’intérieur et la police religieuse ne sont pas oubliées.
Si la vague des « printemps » voit aussi l’Arabie saoudite d’Abdallah appuyer des révolutionnaires, en Syrie, c’est surtout parce que la crainte ancestrale de l’Iran chiite, qu’exprime sans fard le roi dans les télégrammes diplomatiques américains révélés par WikiLeaks quelques mois auparavant, l’emporte sur le souci de stabilité régionale à tout prix et que cette contestation est un moyen pour affaiblir l’axe Téhéran-Damas-Hezbollah.
La vieillesse affaiblira la férule du souverain dans un pays où l’absence de contestation publique ne signifie pas une adhésion inconditionnelle au cap choisi. La mort brutale de Nayef, en juin 2012, rebat bien les cartes au sein de la famille royale, mais au profit du dernier Soudeyri de premier plan, Salman, dont la promotion préserve l’horizon à court terme de la maison des Saoud.
Au lendemain de la disparition d’Abdallah, cette dernière repose désormais sur les piliers constitués par les fils du roi Mitab et Mishaal, ceux de Nayef Mohammed et Saud, et surtout sur le prince héritier en second Muqrin bin Abdel Aziz, ancien gouverneur et ancien responsable des services de renseignement, né en 1945. Le dernier fils du fondateur du royaume.
Mort du roi Abdallah d’Arabie saoudite
Par par Angus McDowall | Reuters –
Reuters/Reuters – Le roi Abdallah d’Arabie saoudite est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi et le prince héritier Salman lui succède à la tête du royaume saoudien. Le roi Abdallah, qui serait né en …plus
RYAD (Reuters) – Le roi Abdallah d’Arabie saoudite est décédé et le prince héritier Salman lui succède à la tête du royaume saoudien, a annoncé la cour royale dans un communiqué diffusé par la télévision publique, vendredi matin.
Le texte précise que Salman, en tant que nouveau souverain, a convoqué le Conseil d’allégeance et a désigné le prince Moukrine comme son héritier et prince de la couronne.
« Son altesse Salman bin Abdelaziz Al Saoud et tous les membres de la famille et toute la nation pleurent le Gardien des deux saintes mosquées, le roi Abdallah bin Abdelaziz, qui est décédé à 01h00 exactement ce matin », annonce le communiqué.
Ses funérailles auront lieu vendredi en présence de plusieurs dirigeants étrangers musulmans, dont le président égyptien Abdel Fattah al Sissi, un de ses plus proches alliés depuis que l’armée a repris le pouvoir au Caire en 2013, et le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Conformément aux traditions en vigueur en Arabie saoudite, où les manifestations excessives de deuil sont interdites, le corps d’Abdallah, envelopé dans un linceul blanc, sera porté par ses proches jusqu’à la mosquée, où les prières seront dirigées par le roi Salman, puis jusqu’au cimetière, où il sera inhumé dans une tombe anonyme.
Les dirigeants étrangers non musulmans pourront présenter leurs condoléances et rendre hommage au nouveau souverain et au prince héritier dans les prochains jours, a précisé la famille royale.
Le roi Abdallah, qui serait né en 1924, était hospitalisé à Ryad depuis le mois de décembre en raison d’une pneumonie. Il était monté sur le trône en 2005 après la mort de son demi-frère Fahd.
En réalité, à son accession, il gouvernait de fait le royaume en raison de la mauvaise santé de Fahd victime d’un infarctus.
COUPER COURT AUX SPÉCULATIONS
Le roi Salman, qui serait âgé de 79 ans, était prince héritier et ministre de la Défense depuis 2012. Il avait été gouverneur de la province de Ryad pendant un demi-siècle auparavant.
En désignant immédiatement Moukrine comme héritier au trône, Salman coupe court à toutes les spéculations sur son accession à la tête du premier pays exportateur de pétrole. La désignation de Moukrine doit maintenant être approuvée par le Conseil d’allégeance composé des membres de la famille royale.
Cette succession intervient dans un contexte de tension exceptionnelle au Proche-Orient où l’Arabie saoudite, le principal allié des Etats-Unis dans la région, apparaît comme le premier partisan de l’islam sunnite.
Le roi Abdallah a joué un rôle influent dans le soutien de son pays au gouvernement égyptien après la reprise en main par les militaires en 2013 ainsi que dans l’appui aux rebelles syriens en lutte contre le pouvoir de Bachar al Assad.
Le conflit en Syrie est devenu le théâtre de la lutte d’influence régionale que se livrent l’Arabie saoudite et l’Iran, principal appui de l’islam chiite.
Sur le plan intérieur, le roi Abdallah a introduit des changements de manière prudente, élargissant certains droits des femmes ou pratiquant la dérégulation économique sans toutefois s’engager vers une transition démocratique.
L’arrivée de Salman, qui appartient au cercle de la cour depuis des décennies, ne devrait pas être de nature à remettre en cause les relations entre Ryad et les Etats-Unis, que ce soit sur le plan stratégique ou sur le contrôle du marché de l’énergie.
CONCILIER LES INTÉRÊTS
Lors des cinquante années passées à la tête de la province de Ryad, Salman a montré sa capacité à concilier les intérêts des groupes religieux, ceux des organisations tribales et ceux du pouvoir. C’est cet équilibre qui semble de nature à guider à nouveau la politique saoudienne et garantir de bonnes relations avec les Occidentaux.
Sur le long terme, le pouvoir saoudien va devoir se poser la question d’une population marquée par une forte croissance démographique et touchée par une hausse du chômage dans une économie qui demeure totalement dépendante des revenus pétroliers et est soutenue par de somptuaires subventions.
L’Arabie saoudite, qui détient plus du cinquième des réserves pétrolières mondiales, exerce également une influence sur les 1,6 milliard de fidèles musulmans puisque les deux premiers lieux saints de l’islam, La Mecque et Médine, se trouvent sur son territoire.
La plupart des membres de la famille royale sont, semble-t-il, favorables à une poursuite de la politique menée jusqu’à présent sur le plan diplomatique et sur le plan énergétique.
Par tradition, le nouveau souverain nomme à son arrivée de nouveaux ministres en charge des portefeuilles les plus sensibles comme le Pétrole ou les Finances.
Le président de la République François Hollande a exprimé sa tristesse à l’annonce du décès du roi Abdallah et a exprimé son attachement à l’amitié entre la France et l’Arabie saoudite, indique un communiqué diffusé par l’Elysée.
Barack Obama a fait part de ses condoléances personnelles et des sympathies du peuple américain. Il a salué la conviction « constante et sincère » du souverain dans l’importance des relations entre son pays et les Etats-Unis.
Le vice-président américain Joe Biden conduira dans les « prochains jours » une délégation présidentielle en Arabie saoudite afin de présenter les condoléances des Etats-Unis à la famille royale et à la nation saoudienne, indique un communiqué diffusé par la Maison blanche.
Arabie saoudite: le roi Abdallah est mort
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 23/01/2015 à 07:22, mis à jour à 07:36
Le demi-frère du roi Abdallah, le prince Salmane, lui succède sur le trône du premier pays exportateur de pétrole.
Le roi Abdallah Ben Abdel Aziz Al-Saoud d’Arabie saoudite est mort ce vendredi. Abdallah a officiellement gouverné le royaume saoudien pendant une décennie, mais il en tenait en réalité les rênes depuis l’attaque cérébrale dont avait été victime son demi-frère, le roi Fahd, une décennie plus tôt.
Souffrant d’une pneumonie, Abdallah, qui était âgé d’environ 90 ans (sa date de naissance exacte est inconnue), avait été hopitalisé le 31 décembre à Ryad. Son état de santé avait nécessité la mise en place d’un tube pour l’aider à respirer.
Succession assurée par le prince Salmane
C’est son demi-frère, le prince Salmane, 79 ans, qui lui a succédé sur le trône. Il avait été nommé prince héritier en 2012. Et Moqren, demi-frère d’Abdallah, est devenu prince héritier.
Abdallah a certes gardé la première puissance pétrolière mondiale à l’abri des crises du monde arabe, mais a déçu les attentes des réformateurs, notamment sur la place de la femme dans la société. De fait, il s’est souvent trouvé tiraillé entre les ailes libérale et conservatrice de la famille royale, ce qui a certainement paralysé son action.
Plus récemment, l’Arabie saoudite avait pris la tête des pays qui avaient lutté avec fermeté pour le maintien à son niveau actuel de la production pétrolière des pays de l’Opep, au risque de voir s’accélérer la chute des prix du brut (-50% depuis juin).
Le roi Abdallah mort, l’Arabie saoudite doit changer
Le Point –
Le caractère multipolaire du pouvoir saoudien permettait toutes les dérives. Sans réformes profondes, la pétromonarchie sombrera.
La gérontocratie saoudienne vacille. Le roi Abdallah d’Arabie saoudite, qui était âgé de 90 ans, est décédé jeudi soir à 23 heures en raison d’une pneumonie. C’est le prince héritier Salmane, son demi-frère, qui lui a succédé sur le trône, à un moment extrêmement sensible de l’histoire de la jeune pétromonarchie : l’Arabie saoudite est directement menacée par la montée en puissance de l’organisation État islamique (EI). Problème, le nouveau monarque est lui-même âgé de 79 ans…
« Le système de succession en Arabie saoudite est adelphique, contrairement à l’Europe où il demeure patrilinéaire », souligne Nabil Mouline*, grand spécialiste de l’Arabie saoudite au CNRS et à Stanford. À la différence des monarchies « classiques », où le trône se transmet verticalement de père en fils, le règne saoudien passe de frère en frère d’une même génération, à la mort de chacun d’entre eux, selon un ordre préétabli. Lorsque le dernier membre d’une fratrie décède, le relais est alors passé à la génération suivante. « Chaque transition générationnelle donne lieu à des guerres fratricides acharnées où c’est le prince le plus fort qui l’emporte », souligne Nabil Mouline.
Lutte de factions
À sa mort en 1953, Abdelaziz al-Saoud, premier roi de l’Arabie saoudite moderne, laisse derrière lui une trentaine d’épouses avec lesquelles il a eu une cinquantaine de fils. Cinq d’entre eux – Saoud, Fayçal, Khaled, Fahd et Abdallah – lui succéderont sur le trône jusqu’à aujourd’hui. Pour que les autres frères ne se sentent pas lésés, la famille Saoud a mis en place un système de répartition horizontale du pouvoir. « Le roi n’est pas un monarque absolu », pointe Nabil Mouline. « Chaque prince s’approprie un fief et essaie de thésauriser un maximum de ressources afin de conquérir le plus de pouvoir possible. »
Pour peser au sein de la famille royale, les plus grands princes se réunissent autour de factions regroupant des personnalités influentes du royaume : oulémas (religieux), bureaucrates, hommes d’affaires et intellectuels. Actuellement, les deux plus grandes sont la faction du roi Abdallah – le roi, ses fils, des demi-frères et leurs clients – et celle dite des « Soudayri » : sept frères germains (ils ont la même mère, NDLR) réunis autour du prince Salmane. Par ministères interposés, les deux groupes se livrent une lutte sans merci. « Le plus grand terrain de cette rivalité demeure l’étranger, où chaque faction joue sa propre diplomatie pour mieux la réinvestir sur le plan interne », explique Nabil Mouline.
Menaces de l’État islamique
Or, la multiplication des centres de décision brouille considérablement la diplomatie du pays. La crise syrienne en est le parfait exemple. Officiellement engagée auprès de l’opposition modérée à Bachar el-Assad, l’Arabie saoudite finance aussi certains groupes djihadistes parmi les plus radicaux en raison de la volonté de certains princes à voir le Front al-Nosra (al-Qaida en Syrie) et l’EI obtenir la tête du président syrien. Une politique incendiaire qui se retourne aujourd’hui contre la pétromonarchie, première cible de l’organisation État islamique. Le 5 janvier, un attentat suicide attribué à l’EI a d’ailleurs coûté la vie à trois gardes-frontières saoudiens, dont un haut gradé, à proximité de l’Irak, où est implantée l’organisation.
Du point de vue régional, l’Arabie saoudite, royaume wahhabite (version ultra-rigoriste de l’islam sunnite), demeure en perte de vitesse dans sa « guerre froide » contre l’Iran chiite. En Irak, en Syrie, au Yémen ou encore à Bahreïn, Riyad voit les chiites – pourtant ultra-minoritaires (10 %) dans le monde musulman – gagner en influence dans la région, au détriment des sunnites. « La nature même du pouvoir saoudien empêche le pays de jouer pleinement son rôle régional que lui confèrent pourtant sa taille et ses ressources », pointe Nabil Mouline. Or, la menace résonne jusqu’au coeur de la pétromonarchie saoudienne, régulièrement secouée par des manifestations de sa minorité chiite, présente en grand nombre dans sa province pétrolière du Hasa (est du pays).
Si les formidables réserves saoudiennes en liquidités (environ 800 milliards de dollars) accordent indéniablement un sursis à la monarchie, une crise prolongée menacerait, à terme, le pacte rente pétrolière contre paix sociale entretenu avec sa population. Car, contrairement au Qatar et aux Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite est un pays fortement peuplé (21,3 millions de Saoudiens), jeune (47 % de la population a moins de 25 ans) et lourdement frappé par le chômage (25 % de chômeurs). Une bombe sociale à retardement que la gérontocratie saoudienne ne peut se permettre d’ignorer.
Dans ce contexte explosif, la monarchie Saoud n’a pas le droit de rater sa succession. « Pour faire face aux défis régionaux comme internes, l’Arabie saoudite doit absolument se métamorphoser en adoptant un système politique monocéphale autour d’une personnalité nouvelle forte de la famille royale », insiste le spécialiste Nabil Mouline. Une obligation pour le royaume, compte tenu de l’âge avancé du nouveau prince héritier – Moqren, 69 ans -, et surtout de la lutte déjà acharnée que se livre en coulisse la pléiade de petits-fils de la troisième génération Saoud. Dans le cas contraire, la gérontocratie pourrait signer son arrêt de mort.
(*) Nabil Mouline, auteur de Les Clercs de l’islam. Autorité religieuse et pouvoir politique en Arabie saoudite (PUF).
Arabie Saoudite : mort du roi Abdallah
Le roi d’Arabie Saoudite est mort tôt vendredi matin à l’hôpital des suites d’une pneumonie. Il avait 91 ans.
M6info/Reuters – Arabie Saoudite : mort du roi Abdallah
Le roi Abdallah d’Arabie Saoudite est mort vendredi 23 janvier à l’hôpital où il était soigné d’une pneumonie depuis le mois de décembre. « Son altesse Salman ben Abdelaziz Al Saoud et tous les membres de la famille et toute la nation pleurent le Gardien des deux saintes mosquées, le roi Abdallah ben Abdelaziz, qui est décédé à 01h00 exactement ce matin », annonce le communiqué du royaume.
Son frère lui succède
Le roi Abdallah, âgé de 91 ans, était monté sur le trône en 2006 à la mort de son demi-frère, Fahd. C’est son frère Salman, 79 ans, jusqu’ici ministre de la Défense, qui lui succède à la tête du royaume tout en ayant déjà nommé le prince Moukrine comme héritier.
Quel impact sur le pays ?
A l’annonce de la mort du roi Abdallah, les cours du pétrole ont rebondi. Nul ne peut prévoir pour le moment l’impact de ce décès sur la période troublée que vit l’Arabie Saoudite en ce moment. Premier exportateur d’or noir mais deuxième producteur derrière les Etats-Unis, le pays subit la baisse sans précédent des prix du baril depuis l’été 2014.
Les dirigeants occidentaux saluent la mémoire d’un allié
Côté diplomatie, l’Arabaie Saoudite va-t-elle continuer à soutenir officiellement les puissances occidentales dans leur lutte contre Al-Qaïda et Daesh comme actuellement en Syrie et en Irak ? C’est ce qu’espèrent les dirigeants comme Barack Obama qui a déjà missionné une délégation dans le pays pour transmettre ses condoléances. François Hollande, lui, a exprimé sa tristesse et son attachement à l’amitié franco-saoudienne.
Une société toujours très rigoriste
Sur les questions de société, le pays n’a guère avancé sous Abdallah, notamment sur la question des femmes et de la liberté religieuse. Récemment, c’est la condamnation à 1.000 coups de fouet du blogueur Raïf Badaoui pour « insulte à l’islam » qui a soulevé l’indignation dans le monde occidental.
Qui est Salmane Ben Abdel Aziz, le nouveau roi d’Arabie saoudite ?
Prince héritier depuis juin 2012, Salmane Ben Abdel Aziz récupère, après la mort du roi Abdallah le trône du premier pays exportateur de pétrole au monde. Portrait.
Salmane Ben Abdel Aziz devient roi d’Arabie saoudite. (HO/SPA/AFP)
Le prince Salmane Ben Abdel Aziz, 79 ans, qui devient roi d’Arabie saoudite, après la mort d’Abdallah, bénéficie d’une réputation de probité et est considéré comme un arbitre respecté au sein de la famille royale.
Prince héritier depuis juin 2012, Salmane s’est placé sur le devant de la scène ces dernières années, présidant souvent le Conseil des ministres et représentant à l’étranger le roi Abdallah qui, du fait de sa santé fragile, avait considérablement réduit ses activités publiques.
Il était aussi premier vice-Premier ministre, poste obtenu en même temps que celui d’héritier du trône en 2012 à la mort de son frère Nayef. Il cumulait également les fonctions de ministre de la Défense depuis octobre 2011. Numéro deux du royaume, le prince Salmane a multiplié les visites en Occident et en Asie, ajoutant une stature internationale à sa carrière, focalisée jusqu’en 2012 sur les affaires intérieures.
En dépit d’une santé fragile, il a tenu à montrer « sa détermination à devenir roi ou, plus probablement, l’ambition de ses proches pour qu’il apparaisse ainsi », estime Simon Henderson, spécialiste du Golfe au Washington Institute. Sa stature a toutefois été quelque peu fragilisée par la décision prise en mars 2014 par le roi Abdallah de nommer futur prince héritier son demi-frère Moqren, le plus jeune des 35 fils du fondateur du royaume.
Bâtisseur de Ryad
Né à Ryad le 31 décembre 1935, le prince Salmane a été gouverneur de la capitale pendant près de 50 ans, la plupart des provinces saoudiennes ayant à leur tête des membres de la famille royale avec rang de ministre.
Ce poste lui a donné de l’expérience et il a supervisé l’émergence de Ryad comme capitale », souligne Eleanor Gillespie dans la Gulf States Newsletter basée à Londres.
Il est considéré comme l’artisan du développement de cette cité bâtie en plein désert par la dynastie des Al-Saoud pour en faire une ville moderne. Mais son poste lui a surtout donné l’opportunité de « jouer le rôle d’arbitre très respecté des affaires de la famille Al-Saoud », ajoute Eleanor Gillespie, assurant que le prince Salmane « a une réputation de probité ».
« Considéré comme relativement libéral »
Jane Kinninmont, experte à Chatham House à Londres, précise que Salmane est « considéré comme relativement libéral » et pourrait à ce titre « adopter une approche plus réformatrice, mais dans le cadre des limitations et des lignes rouges du système ».
Selon elle, il pourrait notamment avoir une attitude « plus constructive à l’égard de l’instabilité dans la région que le prince Nayef a toujours considéré comme le résultat des ingérences iraniennes plutôt que de l’expression de revendications locales ».
Le prince Salmane est le 25e fils du roi Abdel Aziz, fondateur du royaume, et fait partie du clan des Soudaïri, les sept fils d’une même mère, Hassa bint Ahmad al-Soudaïri, favorite du roi. Parmi ses frères figuraient le roi Fahd et les princes Nayef et Sultan, tous trois décédés.
Salmane souffre de problèmes de santé et a notamment été opéré en 2010 d’une hernie discale.
Marié à trois reprises, le prince Salmane a 10 fils encore en vie, dont le plus connu est le prince astronaute Sultan Ben Salmane, seul Saoudien à avoir fait partie d’une mission dans l’espace et qui préside actuellement la commission pour le Tourisme et les Antiquités. Un autre d’entre eux, le prince Abdel Aziz, est ministre adjoint du Pétrole.
==
Commentaires
Jimmy S – , Ahh.. Une trés grosse guerre arrive… (À méditer)
derekwillson – Un pays extrêmement riche grâce au pétrole dollars, peu de matière grise et assez arriéré.
René B. Il y a des moments où les titres des journaux s’entrechoquent avec humour : 1er titre : « 1% de la population possèdent 50% des richesses mondiales » 2eme titre : « forte hausse du pétrole à l’annonce de la mort du roi Abdallah » Faut il mettre à la poubelle les traités d’économie ? faut il inclure la lecture quotidienne du bottin mondain dans le cursus des écoles de commerce ?
Andre Angle Pays dont l’importance dépend de ses richesses pétrolières. Avec le développement des gaz de schiste et d’autres sources d’énergie, elle s’amoindrira de plus en plus et l »Arabie saoudite risque de se perdre dans les sables.
A fond dans le mur ! Les démocrates pleurent un des leurs dans un pays libre où la bas au moins la liberté d’expression, de religion, de choix de vie est un exemple pour nous autres empêtrés dans nos querelles stériles sur le PIB ou la croissance. Longue vie au moyen âge !
Juan Manuel CUESTA Perte inestimable pour le moyen-âge que sa monarchie incarne si bien.
Michel KASPRZYK Excellent
PIERRE LOUIS LEDANOIS Pas mieux !
urobi&Kapisa « … A même nécessité la mise en place d’un tube pour l’aider à respirer… » Un tube pour un roi saoudien, cela s’appelle bien un Pipe-Line, non ?
KARL3 Pétrole et Hajj… N’oublions pas les lieux saints… Le hajj est une rente qui rapporte énormément à ce régime d’un autre temps.
plyrex23
@ ream 1945 Dites vous bien une chose, c’est que si du jour au lendemain, il devait y avoir une quelconque crise au sein du royaume, le prix du baril ferait coefficient 4/5/6/10/20… ! Gardez à l’esprit que c’est le 1er producteur, et de loin
GILLES • l’Arabite va pleurer cette aurdure !!! j’en suis fort aise !!il va rejoindre en enfer les islamistes qu’il a financés
Falk • Un djihadiste de moins. Il sera enterré aujourd’hui selon la tradition musulmane
Bacha • dans les traditions de la famille royale si un de leur meurt le vendredi il y aurait d’autres vont suivre, espérons il y aurait encore beaucoup plus de mort , pour se débarrasser du systèmes arabusa
Nader • L’Arabie Saoudite ne représente en aucun cas la religion musulmane mais représente le wahabisme qui prétend être le salafisme. En gros, le wahabisme est une invention purement Saoudienne et s’est propagée dans le monde musulman uniquement parce qu’ils ont beaucoup d’argent pour financer leur chiens errants. C’est vrai qu’en Arabie Saoudite la terre sainte de l’Islam mais les rois l’ont baptisée à leur nom (Al Saoud) et ce qu’ils en font n’est pas l’Islam.
Julien • hollande va se précipiter aux obsèques
Christophe • L’Arabie -Saoudite et son Islam pur et dur . Ce pays qui ne respecte pas les droit s de l ‘homme ! Ce pays qui ne respecte pas les femmes ! ! Ce pays qui torture quiconque critique le régime en place ou quiconque critique l’islam !
gabriel • le cours du pétrole remonte sa mort est-elle naturelle vu le cours du pétrole
Isaac • Il serait bon que chacun s’occupe de ses fessesAu moins ce pays n’agresse personne
C’est à Allah qu’appartient ce qu’Il a pris et c’est à Lui qu’appartient ce qu’Il a donné. Toute chose a auprès de lui un délai jusqu’à un terme fixe. Fais preuve de patience et espère recevoir la récompense promise par Allah (à ceux qui font preuve de patience)».
A coup sur une place en enfer chez Allah, à part ça on prend son dauphin le frère et on recommence la même « politique »
K.2.R • Un intégriste de moins
123 •
C’est pas un intégriste ni un dictateur vu qu’il nous donne du pétrole. il peut maltraite les femmes et donner autant de coup de fouet qu’il veut c’est pas Obama ou Hollande qui iraient le critiquer. La démocratie et la liberté à géométrie variable en fonction de l’argent
Comoraventures Comoravent … • eh be moi je voudrai porter un toast à ce grand démocrate si si !(pour le toast une tranche de saucisson et de jambon de bayonne siouplait shoukrane
johndoe • 1 de moins … au suivant !
michelet • Avec la succession, les saouds vont bientôt tomber. Ceux la même qu’ils ont financés pour le terrorisme, ceux-là même vont se retourner contre eux. Et ils finiront comme Mussolini, mais en pire.
Je dis ça, je dis on verra.
Ceci dit les élites occidentales « souterraines » étaient complices. Le shadow government.
RAOUf • j’espère qu’il y a une place en enfer !
Flavien • Il a bien vécu…
Thomas • De toute façon le pays n’avancera pas si ce sont les frères qui se succèdent, ça sera toujours des anciens au pouvoir, il faut laisser la jeunesse au pouvoir pour avoir enfin une nouvelle ère mais malheureusement avoir de la jeunesse ne veut rien dire avec Kim Jun Un en Corée du Nord.
Thierry • une saloperie de moins!! une saloperie va lui succéder avec la bénédiction du grand SAM!!!!
Il faut le lire pour le croire
Et dire que ce sont des personnages qui détiennent pour certaines des responsabilités
MÉDIAS – Une décision rare. La ville de Paris va poursuivre la chaîne Fox News en justice, a annoncé Christiane Amanpour sur Twitter. La journaliste de CNN cite la maire de Paris Anne Hidalgo qui lui a communiqué cette décision lors d’une interview qui sera diffusée mardi soir, le 20 janvier. Contacté par le HuffPost, l’entourage de la maire de Paris a confirmé cette information.
En cause, des propos jugés « diffamatoires » de la chaîne américaine, qui « portent atteinte » à l’image de la capitale. Le 10 janvier, le journaliste Nolan Peterson faisait polémique en comparant Paris aux pires zones de guerre sur Fox News, évoquant à la suite des attentats islamistes perpétrés en France l’existence de quartiers interdits aux non-musulmans à Paris où l’on porte « des t-shirts d’Oussama Ben Laden ». Cet ancien soldat affirmait encore que 16% des Français soutiendraient l’État islamique.
« On réfléchit à ce dépôt de plainte depuis plusieurs jours mais on voulait connaître l’attitude de Fox News, précise-t-on à la mairie de Paris. Certes, ils se sont excusés pour la no-go-zone mais continuent d’affirmer qu’il y a des zones à très haute criminalité. »
« Anne Hidalgo n’attaque pas la ligne éditoriale de Fox News mais la diffusion de fausses informations qui portent préjudice à Paris et aux Parisiens », a indiqué la même source au HuffPost. Reste à savoir devant quelle juridiction la plainte sera déposée: en France, aux Etats-Unis ou les deux à fois: la réponse n’était pas connue dans l’immédiat.
« Erreurs regrettables »
Un tableau alarmiste et fantaisiste de la capitale qui lui a valu de nombreuses critiques et l’a conduit à présenter des excuses timorées, tout en grossissant le trait au sujet des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. Samedi 17 janvier, la chaîne conservatrice Fox News, pas vraiment connue pour être francophile, a à son tour tenu à s’excuser.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de cet article, la présentatrice Jeanine Pirro a ainsi tenu à calmer le jeu en reconnaissant que Fox News avait commis des « erreurs regrettables » au sujet de la France mais aussi de la Grande-Bretagne, un autre « expert » invité par la chaîne ayant affirmé que Birmingham, la deuxième ville du pays, était interdite aux non-musulmans.
« Aucune information crédible ne prouve qu’il y a des zones interdites aux personnes en raison de leur religion », reconnaît-t-elle notamment, affirmant que la chaîne « regrette profondément ces erreurs » et « s’excuse auprès des personnes qui ont pu être choquées », que ce soit en France et en Grande-Bretagne.
La mairie de Paris va porter plainte contre Fox News et ses « No go zones »
Anne Hidalgo va porter plainte contre la chaîne d’information américaine après la diffusion de fausses informations évoquant des zones de non-droit à Paris, « préjudiciables pour l’image de la capitale ».
Anne Hidalgo ne badine pas avec l’image de la capitale. La mairie de Paris va porter plainte contre Fox News après la diffusion de fausses informations concernant des No go zones.
Dans plusieurs reportages, la chaîne américaine comparait Paris à Bagdad et évoquait de soi-disant zones de non droit où les non-musulmans et les policiers ne pourraient pénétrer. Des affirmations fantaisistes dénoncées par Le Petit Journal et des milliers de Français. Ce qui avait finalement abouti à des excuses de la chaîne américaine.
Excuses qui n’ont pas suffi à Anne Hidalgo, qui annonce que la mairie de Paris va porter plainte contre Fox News. Dans une interview accordée à CNN -diffusée à 20h heure française-, la maire de Paris estime que ces informations portent « préjudice à l’image de Paris », rapporte Christiane Amanpour, journaliste star de CNN.
BREAKING: Paris is going to sue @FoxNews after image of Paris was “insulted” and “prejudiced,” Mayor @Anne_Hidalgo tells me.— Christiane Amanpour (@camanpour) January 20, 2015
Contacté par L’Express, le service communication de la mairie de Paris confirme qu’une plainte va être déposée à la fois en France et aux États-Unis. « Fox News s’est peut-être excusée, mais évoque toujours des zones de haute criminalité à Paris, ce qui est toujours faux », nous explique-t-on. « Le problème n’est pas la ligne éditoriale, évidemment, mais la diffusion de fausses informations, ce qui est préjudiciable pour l’image de Paris en général », ajoute le service communication.
Hidalgo porte plainte contre la chaîne américaine Fox News
« On a été insultés », a lancé la maire de Paris, sur CNN, qui assure que Fox News a « nui à l’image de Paris, en colportant des informations qui sont mensongères ».
Nolan Peterson, « l’expert » de Fox News. (Capture d’écran)
« Une plainte va être déposée dans les prochains jours », a-t-on appris mardi 20 janvier auprès de la mairie de Paris, au sujet de la présentation « erronée » de quartiers de Paris comme « très dangereux » par la chaîne (des « no-go zones »). La décision n’a pas encore été prise du ou des lieux du dépôt de plainte, à savoir Paris et/ou les Etats-Unis.
« On a été insultés », a affirmé la maire de Paris, interrogée par CNN mardi à l’occasion de la visite du maire de New-York, selon un extrait diffusé sur le site de la chaîne. Anne Hidalgo déclare que les propos de Fox News avaient « nui à l’image, en colportant des informations qui sont mensongères ».
Des zones de non-droit interdites aux non-musulmans
La ville pris acte des excuses de la chaîne, obtenues après une opération du « Petit Journal ». Mais Paris souhaite cependant engager une procédure car Fox News continue de qualifier certains quartiers de Paris de zones de grande criminalité.
Fox News a multiplié ses excuses après avoir diffusé des affirmations de commentateurs faisant état de zones de non-droit interdites aux non-musulmans en France et au Royaume-Uni, tenues à l’antenne après les attaques islamistes meurtrières à Paris.
Un journaliste de Fox News présenté comme un « expert », Nolan Peterson, a notamment affirmé, cartes à l’appui, qu’il y avait à Paris des zones de non-droit interdites aux non-musulmans et où la police ne mettait pas les pieds.
En France, la chaîne Fox News critiquée pour son traitement des attentats
Depuis le 10 janvier, les réseaux sociaux se déchaînent contre la chaîne d’information américaine Fox News. La raison ? Sa couverture des attentats à Paris, et les analyses de leur « expert », Nolan Peterson. Ce dernier a décrit l’existence de zones de non-droit à Paris, interdites aux non musulmans et où la charia serait appliquée.
La chaîne Fox News, réputée ultra-conservatrice, ne risque pas d’améliorer son image en France. A la suite des attentats survenus à Paris, Nolan Peterson, « expert » de Fox News, a été invité à livrer son analyse, qui suscite la polémique en France depuis plusieurs jours. En cause, une description sensationnaliste de certains quartiers de Paris.
Des « no-go zones », zones de non-droit, existeraient dans la capitale, interdites aux non-musulmans, et où les fondamentalistes islamistes feraient la loi. « Un pays à l’intérieur du pays », explique Nolan Peterson, où il ne serait pas rare de croiser des jeunes portant des t-shirts à l’effigie d’Oussama Ben Laden. Ces quartiers, qui poussent Fox News à comparer Paris à Bagdad ou à l’Afghanistan, se situeraient… à Barbès, Ménilmontant ou encore Montmartre !
Pour illustrer ces analyses, des images des émeutes de 2005 passent en boucle à l’antenne. Les téléspectateurs ont également été choqués par d’autres interventions pour le moins surprenantes. Une spécialiste de la sécurité a critiqué les méthodes trop « politiquement correctes » de lutte contre le terrorisme en France… probablement une référence à cet analyste qui a expliqué regretter que la technique dite de « waterboarding » (simulation de noyade) ne soit plus utilisée.
Fox News, chaîne d’information ultra-conservatrice proche des républicains, n’en est pas à son coup d’essai. Nolan Peterson expliquait déjà que la France avait renoncé à participer à la guerre en Irak de 2003 par peur d’un « soulèvement » dans les banlieues… Fox News, pendant les émeutes de 2005, avait qualifié les manifestations « d’émeutes musulmanes ».
Face à ce traitement des attentats, les réactions ne se sont pas faites attendre. Le Petit Journal de Canal + a pris la tête de la fronde anti-Fox News, en appelant ses téléspectateurs à se plaindre auprès du service de communication de la chaîne américaine. En réponse à cette indignation, Nolan Peterson a publié sur son blog une lettre d’excuses. Il y explique d’abord que la comparaison faite entre Paris et Bagdad date de ses souvenirs de la région parisienne en 2005… Et s’excuse pour la carte affichant les zones de non-droit en plein Paris, qu’il qualifie de « ridicule ». Un mea culpa à demi-mot, Nolan Peterson maintenant sa vision apocalyptique de la France de 2005. Pas sûr que son texte suffise à calmer les esprits.
Evoquant à demi-mots ces manifestations, François Hollande, qui s’exprimait à l’occasion du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse, a estimé que la France n’« insult[ait] personne » quand elle défendait ses« idées ». « La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance » et « le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté », a-t-il encore souligné.
La Tchétchénie au cœur de la colère contre « Charlie Hebdo »
La Tchétchénie, république musulmane du Caucase russe, est devenue pour quelques heures la capitale de la colère contre Charlie Hebdo. Depuis l’attentat commis le 7 janvier en France, qu’il a condamné du bout des lèvres, le président Ramzan Kadyrov, qui dirige d’une main de fer cette petite république musulmane qui fait partie de la fédération de Russie, a pris la tête du mouvement anti-Charlie dans la région, menaçant même les médias russes qui se laisseraient « tenter par l’aventure » de publier des caricatures par solidarité.
De grandes banderoles siglées de cœurs rouges et d’inscriptions en arabe proclamant leur amour pour le Prophète étaient visibles dans le cortège. « We love prophet Muhammad », brandissaient, en anglais, mais aussi en russe et en arabe, les protestataires qui ont lâché des centaines de ballons rouges dans le ciel porteurs du même message.
A Gaza, des islamistes menacent d’égorger les Français
A Gaza, le drapeau français a été brûlé, et des menaces envers les Français ont été proférées par environ deux cents islamistes radicaux. « Français, dégagez de Gaza, ou nous vous égorgerons », ont scandé devant le Centre culturel français ces hommes, qui brandissaient le drapeau noir des djihadistes.
Nombre des manifestants de Gaza portaient également des tenues analogues à celles des djihadistes de l’Etat islamique. Certains ont brandi des portraits des deux frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly. « Vous devez vous attendre à d’autres héros de l’islam, vous, fidèles de la Croix ! », a scandé la foule.
Dix morts et quarante-cinq églises incendiées au Niger
Le Niger, qui a été le théâtre des manifestations les plus violentes contre les caricatures de Mahomet, restait sous tension à la suite d’émeutes ayant fait dix morts. Trois cents chrétiens continuaient ainsi lundi de bénéficier d’une protection militaire à Zinder, dans le sud du pays, où cinq personnes ont été tuées vendredi.
Au total, au cours des émeutes qui ont également fait cinq victimes samedi à Niamey, la capitale, quarante-cinq églises ont été incendiées, et des commerces, des hôtels ainsi qu’une école et un orphelinat appartenant à des non-musulmans ont été détruits.
A Téhéran, ambassade et école française fermées
Plusieurs centaines de manifestants, qui répondaient à l’appel du mouvement du Bassidj étudiant (section étudiante de la milice islamique), se sont rassemblés aux abords de l’ambassade de France à Téhéran. Les manifestants scandaient « Mort à la France ! », « Mort à Israël ! » et « Nous aimons le Prophète ! », selon un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent sur place, alors que d’autres réclamaient la fermeture de l’ambassade.
L’ambassade a annoncé que ses services ainsi que les organismes culturels affiliés seraient fermés au public lundi, et les ressortissants français sont invités à « éviter tout déplacement dans le quartier ». L’école française sera également fermée par mesure de sécurité.
En Afghanistan, des drapeaux français brûlés
A Jalalabad, dans l’est de l’Afghanistan, environ cinq cents manifestants ont défilé et brûlé un drapeau français. Au cours de la manifestation, les participants ont scandé notamment « Mort à la France ! ». Matiullah Ahmadzai, l’un des organisateurs, a demandé au gouvernement afghan et aux autres pays musulmans de rompre leurs liens diplomatiques avec la France.
Vendredi dernier, Ashraf Ghani, le président de l’Afghanistan — qui avait condamné la semaine dernière l’attaque contre Charlie Hebdo —, s’était joint aux protestations, qualifiant la nouvelle caricature d’acte « insultant » et « irresponsable ».
Vendredi, après la traditionnelle prière, la contestation avait tourné à l’affrontement devant le consulat français de Karachi, où un photographe de l’AFP a été grièvement blessé par balle.
Hollande: « Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées »
LEXPRESS.fr avec AFP
Le président de la République a réagi lundi soir aux manifestations anti-Charlie. « La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance. »
François Hollande a déclaré lundi soir, à l’occasion du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse, au sujet des manifestations anti-Charlie à travers le monde: « Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté, au contraire, nous respectons toutes celles et tous ceux à qui nos idées s’adressent pour les faire partager ».
70 ans de l’AFP avec F Hollande. Pour la liberté de la presse. Hommage aux victimes des attentats et de Charlie Hebdo pic.twitter.com/fZSSTuAYOU— JEAN PAUL LUBOT (@JPLUBOT) January 19, 2015
Le chef de l’Etat a ajouté: « La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance » et « le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté », a-t-il encore souligné.
Des centaines de milliers de manifestants en Tchétchénie
Près de deux semaines après le carnage dans les locaux de l’hebdomadaire satirique commis par deux frères djihadistes français, des centaines de milliers de personnes ont manifesté en Tchétchénie, république musulmane du Caucase russe. Mais d’autres manifestations ont encore eu lieu en Afghanistan, au Pakistan, en Iran ou à Gaza.
Le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé au photographe pakistanais de l’AFP Asif Hassan, grièvement blessé par balle vendredi lors d’une manifestation anti-Charlie Hebdo devant le consulat français de Karachi (sud).
Manifestations anti-Charlie : « La France n’accepte aucune intolérance »
« Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées », estime François Hollande, en réponses aux manifestations à travers le monde contre « Charlie Hebdo ».
François Hollande lors de son discours devant l’AFP, à l’occasion des 70 ans de l’agence, avec le président de l’AFP Emmanuel Hoog, lundi 19 janvier (STEPHANE DE SAKUTIN / POOL / AFP)
Le président français François Hollande a assuré, lundi 19 janvier, que la France n' »insulte personne » quand elle défendait ses « idées », évoquant à demi-mot les manifestations à travers le monde contre la publication d’une caricature représentant le prophète Mahomet dans le dernier numéro de « Charlie Hebdo ».
« Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté, au contraire, nous respectons toutes celles et tous ceux à qui nos idées s’adressent pour les faire partager », a lancé le président français, qui s’exprimait à l’occasion du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse (AFP).
La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance » et « le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté », a-t-il souligné.
Après les attentats de deux frères djihadistes français le 7 janvier dans les locaux à Paris de l’hebdomadaire satirique, qui ont fait 12 morts et décimé la rédaction du journal, des centaines de milliers de personnes ont manifesté lundi en Tchétchénie, république musulmane du Caucase russe contre la publication de caricatures du prophète Mahomet.
D’autres manifestations du même type ont encore eu lieu en Afghanistan, au Pakistan, en Iran ou à Gaza.
François Hollande a rendu un hommage appuyé au photographe pakistanais de l’AFP, Asif Hassan, grièvement blessé par balle vendredi lors d’une manifestation anti-Charlie Hebdo devant le consulat de France à Karachi (sud). Il couvrait « une manifestation, comment dire, anti-liberté », a relevé le chef de l’Etat.
Pour François Hollande, les journalistes de la rédaction de « Charlie Hebdo » « décimée » et « massacrée » voulaient « tout simplement que leur impertinence, leur insolence soient comprises comme une forme de tolérance et de respect pour toutes les croyances ».
Ainsi, selon lui, « s’il y a un hommage que nous pouvons rendre à ‘Charlie Hebdo’, c’est de faire en sorte que la liberté de la presse, la liberté d’expression mais aussi la laïcité soient partout défendues, promues [car] elles méritent d’être défendues chaque jour, partout dans le monde ».
La France, patrie des droits de l’Homme, se considère comme la première engagée », a-t-il insisté.
La liberté d’expression est « universelle »
Soulignant que la liberté d’expression était « une valeur universelle », le président Hollande a assuré qu’il ne s’agissait pas « de dicter aux autres ce qu’ils doivent penser mais simplement de faire respecter ce qui est pensé, ce qui est exprimé, ce qui est dit librement ».
De son côté, le président de l’AFP Emmanuel Hoog a souligné l’indépendance de l’AFP, en déclarant que l’Agence « ne sera jamais la voix de la France ».
Elle sera une rédaction vivante, critique et ouverte dans un monde complexe et en perpétuel mouvement », a-t-il dit.
« Il faut que nous soyons en permanence en capacité de mesurer les conséquences des informations que nous sortons. Être deux fois responsables : pour nous-mêmes et pour ceux qui vont nous lire, ou nous voir. Et la sensibilité du monde est non seulement extrême sur certains sujets mais également extrêmement diverse », a-t-il conclu.
« Tous les personnages qu’a dessinés Charlie sont là, c’est la preuve que Charlie vit », a lancé pour sa part le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Gérard Biard, au vu des nombreuses personnalités présentes, notamment politiques.
Hollande sur les manifs anti-« Charlie » : « Nous n’insultons personne »
Le Point –
La France défend ses « idées », a déclaré le président, alors que des manifestations contre la une de « Charlie Hebdo » agitent le monde musulman.
François Hollande a assuré lundi que la France n' »insult(ait) personne » quand elle défendait ses « idées », évoquant à demi-mot les manifestations à travers le monde contre le dessin de Mahomet publié à la une du dernier Charlie Hebdo. « Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté, au contraire, nous respectons toutes celles et tous ceux à qui nos idées s’adressent pour les faire partager », a lancé le chef de l’État, qui s’exprimait à l’occasion du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse.
« La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance » et « le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté », a-t-il encore souligné.
Manifestations en Tchétchénie
Près de deux semaines après l’attentat contre l’hebdomadaire satirique à Paris, les manifestations anti-Charlie Hebdo se sont poursuivies lundi, notamment en Tchétchénie, après un week-end marqué par de violentes émeutes au Niger. Le chef de l’État a rendu un hommage appuyé aux journalistes tués ou blessés dans l’exercice de leurs fonctions et tout particulièrement au photographe pakistanais de l’AFP Asif Hassan, grièvement blessé vendredi lors d’une manifestation anti-Charlie Hebdo à Karachi.
Il couvrait « une manifestation, comment dire, anti-liberté », a relevé le chef de l’État.
Pour François Hollande, les journalistes de Charlie Hebdo voulaient « tout simplement que leur impertinence, leur insolence soient comprises comme une forme de tolérance et de respect pour toutes les croyances ».
La liberté d’expression, « valeur universelle »
Ainsi, selon lui, « s’il y a un hommage que nous pouvons rendre à Charlie Hebdo, c’est de faire en sorte que la liberté de la presse, la liberté d’expression mais aussi la laïcité soient partout défendues, promues » car « elles méritent d’être défendues chaque jour, partout dans le monde ».
Soulignant que la liberté d’expression était « une valeur universelle », le président a assuré qu’il ne s’agissait pas « de dicter aux autres ce qu’ils doivent penser mais simplement de faire respecter ce qui est pensé, ce qui est exprimé, ce qui est dit librement ».
Par ailleurs, il s’est engagé à ce qu’un projet de loi renforçant « la protection du secret des sources » soit examiné au Parlement cette année.
De son côté, le président de l’AFP Emmanuel Hoog a souligné l’indépendance de l’AFP, qui « ne sera jamais la voix de la France ».
« Tous les personnages qu’a dessinés Charlie sont là »
Il a insisté aussi sur la responsabilité qui incombe aux journalistes : « Il faut que nous soyons en permanence en capacité de mesurer les conséquences des informations que nous sortons », a-t-il noté. « Être deux fois responsables : pour nous-mêmes et pour ceux qui vont nous lire, ou nous voir. Et la sensibilité du monde est non seulement extrême sur certains sujets mais également extrêmement diverse ».
L’anniversaire des 70 ans de l’AFP a réuni plusieurs centaines de personnes au palais Brongniart, face à l’Agence.
« Tous les personnages qu’a dessinés Charlie sont là, c’est la preuve que Charlie vit », a lancé le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Gérard Biard, au vu des nombreuses personnalités présentes, notamment politiques. À ses côtés, l’urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal.
Étaient notamment venus le Premier ministre Manuel Valls, ainsi que plusieurs ministres dont Fleur Pellerin (Culture) et Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l’Assemblée Claude Bartolone et Jean-Louis Debré (président du Conseil constitutionnel).
Côté UMP, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand et Rachida Dati, mais aussi Rama Yade (UDI), la présidente du Front national Marine Le Pen ou encore Claude Chirac, qui représentait son père.
Plusieurs responsables religieux ont également assisté à cet anniversaire, dont Haïm Korsia, grand rabbin de France, et Mohammed Moussaoui, président d’honneur du Conseil français du culte musulman et président de l’Union des mosquées de France.
Les dirigeants des médias étaient largement représentés, avec notamment les patrons des groupes France Télévisions, Rémy Pflimlin, et de France Médias Monde (RFI, France 24), Marie-Christine Saragosse, ainsi que des dirigeants du Figaro, des Échos, de L’Humanité ou du Monde.
Hollande sur les manifs anti-Charlie: « Nous n’insultons personne »
François Hollande a assuré lundi que la France n' »insult(ait) personne » quand elle défendait ses « idées », évoquant à demi-mot les manifestations à travers le monde contre le dessin de Mahomet publié à la une du dernier Charlie Hebdo.
« Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté, au contraire, nous respectons toutes celles et tous ceux à qui nos idées s’adressent pour les faire partager », a lancé le chef de l’Etat, qui s’exprimait à l’occasion du 70e anniversaire de l’Agence France-Presse.
« La France ne fait pas de leçon, à aucun pays, mais la France n’accepte aucune intolérance » et « le drapeau français, c’est toujours celui de la liberté », a-t-il encore souligné.
Près de deux semaines après l’attentat contre l’hebdomadaire satirique à Paris, les manifestations anti-Charlie Hebdo se sont poursuivies lundi, notamment en Tchétchénie, après un week-end marqué par de violentes émeutes au Niger.
Le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé aux journalistes tués ou blessés dans l’exercice de leur fonction et tout particulièrement au photographe pakistanais de l’AFP Asif Hassan, grièvement blessé vendredi lors d’une manifestation anti-Charlie Hebdo à Karachi.
Il couvrait « une manifestation, comment dire, anti-liberté », a relevé le chef de l’Etat.
Pour François Hollande, les journalistes de Charlie Hebdo voulaient « tout simplement que leur impertinence, leur insolence soient comprises comme une forme de tolérance et de respect pour toutes les croyances ».
Ainsi, selon lui, « s’il y a un hommage que nous pouvons rendre à Charlie Hebdo, c’est de faire en sorte que la liberté de la presse, la liberté d’expression mais aussi la laïcité soient partout défendues, promues » car « elles méritent d’être défendues chaque jour, partout dans le monde ».
Soulignant que la liberté d’expression était « une valeur universelle », le président a assuré qu’il ne s’agissait pas « de dicter aux autres ce qu’ils doivent penser mais simplement de faire respecter ce qui est pensé, ce qui est exprimé, ce qui est dit librement ».
Par ailleurs, il s’est engagé à ce qu’un projet de loi renforçant « la protection du secret des sources » soit examiné au Parlement cette année.
De son côté, le président de l’AFP Emmanuel Hoog a souligné l’indépendance de l’AFP, qui « ne sera jamais la voix de la France ».
Il a insisté aussi sur la responsabilité qui incombe aux journalistes: « Il faut que nous soyons en permanence en capacité de mesurer les conséquences des informations que nous sortons », a-t-il noté. « Être deux fois responsables : pour nous-mêmes et pour ceux qui vont nous lire, ou nous voir. Et la sensibilité du monde est non seulement extrême sur certains sujets mais également extrêmement diverse ».
L’anniversaire des 70 ans de l’AFP a réuni plusieurs centaine de personnes au palais Brongniart, face à l’Agence.
« Tous les personnages qu’a dessinés Charlie sont là, c’est la preuve que Charlie vit », a lancé le rédacteur en chef de Charlie Hebdo Gérard Biard, au vu des nombreuses personnalités présentes, notamment politiques. A ses côtés, l’urgentiste Patrick Pelloux, chroniqueur du journal.
Etaient notamment venus le Premier ministre Manuel Valls, ainsi que plusieurs ministres dont Fleur Pellerin (Culture) et Najat Vallaud-Belkacem (Education), les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l’Assemblée Claude Bartolone et Jean-Louis Debré (président du Conseil constitutionnel).
Côté UMP, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand et Rachida Dati, mais aussi Rama Yade (UDI), la présidente du Front national Marine Le Pen ou encore Claude Chirac, qui représentait son père.
Plusieurs responsables religieux ont également assisté à cet anniversaire, dont Haïm Korsia, grand rabbin de France, et Mohammed Moussaoui, président d’honneur du Conseil français du culte musulman et président de l’Union des mosquées de France.
Les dirigeants des médias étaient largement représentés, avec notamment les patrons des groupes France Télévision, Rémy Pflimlin, et de France Medias Monde (RFI, France 24), Marie-Christine Saragosse, ainsi que des dirigeants du Figaro, des Echos, de L’Humanité ou du Monde.
La France n’insulte personne, assure François Hollande
Reuters –
Reuters/Reuters – La « une » de Charlie Hebdo du 14 janvier, le premier numéro paru depuis l’attentat du 7 janvier qui a décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique.
PARIS (Reuters) – La France n’insulte personne lorsqu’elle défend la liberté d’expression, a assuré lundi François Hollande, alors que des musulmans ont manifesté à travers le monde contre la publication d’une caricature du prophète Mahomet par Charlie Hebdo.
« Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées », a dit le chef de l’Etat, invité de la soirée célébrant le 70e anniversaire de l’Agence France-Presse (AFP).
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté à l’appel des autorités lundi en Tchétchénie, république majoritairement musulmane de Russie, où le président Ramzan Kadirov a qualifié le dessin de « vulgaire et immoral ».
« La France ne fait de leçon à aucun pays mais la France n’accepte aucune intolérance », a dit, sans référence explicite aux manifestations, François Hollande qui a insisté sur le fait la liberté d’expression constitue une « valeur universelle ».
Dans son numéro en vente depuis la semaine dernière, le premier depuis l’attaque du 7 janvier contre son siège qui a fait douze morts, l’hebdomadaire satirique français publie en première page, sous le titre « Tout est pardonné », un dessin montrant le prophète de l’islam, la larme à l’oeil, tenant un panneau « Je suis Charlie ».
Cette une a provoqué d’autres manifestations de musulmans, notamment au Niger, où dix personnes au moins ont été tuées à Niamey, la capitale, et Zinder, la deuxième ville du pays.
========
Commentaires
lentille ephène – « Le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé au photographe pakistanais de l’AFP Asif Hassan, grièvement blessé par balle vendredi lors d’une manifestation anti-Charlie Hebdo devant le consulat français de Karachi (sud). »….. Et les autres morts et blessés, c’est des moustiques certainement. Mais qu’attendre d’une personne qui a affiché son soutien total et indéfectible à Benjamin Natanyahu dès le premier jour de l’agression de l’armée israélienne contre la population de Gaza ?
@Mirepeisset : On doit éviter d’allumer une cigarette dans une station d’essence car même si on est un gros fumeur et que l’on se fout de sa santé, on n’a pas le droit pour autant de mettre la vie des autres en danger et c’est tellement évident qu’il n’y a même pas besoin de lire la pancarte avec l’inscription « interdit de fumer »…. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas juste, ce n’est pas normal de penser que tout est permis dans ce monde;
serge85 – tout est dans le titre ,aucune ambiguité possible !
lentille ephène –
@passionnata : « Chassez le naturel et il vous revient au triple galop », dit l’adage et une fois que l’effet de l’anesthésie « générale » se sera dissipé, on appréciera réellement mais là comme on est maintenant, les français ne se sont pas totalement réveillés, ils sont encore sous sédatif mais ça viendra et vite et lorsqu’ils sortiront du service de la réanimation et rejoindront leur chambre, la douleur sera encore plus forte…. C’est une question de jour,
TAURUS21 – Il faut savoir faire preuve de discernement pour avoir une opinion la plus juste possible. Des cons il y en a dans le monde entier et de toutes les religions, toutes les couleurs. Dans la caricature du prophète, il s’adresse aux islamistes extrémistes et non pas aux musulmans pacifistes qui pratiquent leur religion dans le respect des autres. Cela ne me gênerait pas de voir une caricature de dieu dans la même situation!
la chouettedeminerve –
@Bibi B : le gros problème c’est la définition de la liberté ,il existe me semble-t-il par rapport à un texte deux positions herméneutiques ,la première consiste à en éprouver « les raisons » , la deuxième procéderait d’une remise en cause radicale ,les deux attitudes doivent coexister faute de quoi on se meut dans le n’importe quoi des pulsions individuelles ,il en est de même de la politique ,la critique doit être motivée et constructive faute de quoi elle ne reste que protestation indéterminée,c’est ce que j’ai ressenti à votre intervention
je n’ai pas vote pour François Hollande ,mais je trouve qu’il à bien géré cette crise ,avec efficacité ,et sans tremolos excessifs ,comme en était coutumier le précédent hôte de l’Élysée ,d’autre part il à su avec brio mobiliser la communauté nationale sans sectarisme autour de ses valeurs fondamentales ,c’est pas mal ,s’il manifeste autant d’habileté pour reformer le pays ,il sera difficile de le battre pour 2017 ,
@Jean Eliott : la laïcité est au centre du pacte républicain ,elle repose sur deux piliers la séparation du religieux et du politique ,et la localisation des croyances métaphysiques de chacun dans la sphère privée,elle se refuse ainsi à toute affirmation dogmatique ,c’est pourquoi la liberté de blasphémer ,y est essentielle ,il faut relire les encyclopédistes,je ne lis jamais Charlie ,il me tombe des mains ,mais je me battrais pour défendre la liberté qu’il représente ,la seule limite est celle du droit ,de l’atteinte aux personnes ,du racisme ou de l’antisémitisme c’est pourquoi je suis charlie
@philippedago : Le délit de blasphème n’existe pas en France, point à la ligne ! De même, la république française est laïque, le fait religieux ne peut intervenir dans la vie politique. De plus, si une caricature ou des propos vous semblent déplacés et attentatoires à vos libertés de croyances, vous devez saisir la justice qui elle tranchera. C’est tout. La liberté de chacun s’arrête dès lors qu’elle empiète sur celle des autres, ainsi je ne pense pas qu’un dessin dans un journal restreigne votre liberté de croire. Réfléchissez à cela avant d’écrire des inepties !
@rigel57 : je suis chrétien français et je demande l’interdiction de représenter un saint en caricature blasphématoire car il nous l’est commandé par dieu dans les évangiles; les millions de chrétiens pratiquants en France ont-ils le droit de se faire entendre?
défendre ces idées est très bien; mais n’oublions pas que des millions de chrétiens pratiquant ainsi que de musulmans et de toutes les religions pratiquantes n’ont pas vos idées sur le blasphème des saints esprits; avons nous le droit de défendre les idées de dieu ? ou seul vous en avez le droit? nous ne vous demandons pas grand chose, juste d’arrêter de blasphémer les saints;vous vous nous demandez beaucoup et on ne fait que accepter;, concertez-vous avec les grands religieux et essayez de voir avec eux ce qui est faisable ou pas; vous verrez ils vous en demanderont 1000fois moins que vous nous en demander; dieu est bon il n’est pas là pour vous embêter; et il ne vous en voudra pas quoi qu’il arrive;
@Rigel 27 tout a fait d accord avec vous c’est une tactique vieille comme le monde que de se trouver un ennemi commun à l’extérieur du pays pour ces dictatures religieuses afin de faire oublier la pauvreté, la corruption et leurs grands trains de vie quand le peuple galère.
rigel57 – Mais qu’est ce que cela ? Voilà que nous devrions désormais demander l’autorisation aux autorités religieuses d’autres pays avant de publier dans nos journaux ? Mais pour qui ce prennent ils ? Ces réactions obscurantistes me confortent dans mon idée, même si les musulmans ne sont pas tous des terroristes, cette religion et nombres de ces fidèles ont encore beaucoup à apprendre sur ce qu’est la liberté. Et que dire des 800 000 Tchétchènes dans les rues de Grozni. Cette petite république du Caucase ne compte que 4 millions d’habitants en tout et pour tout, alors j’ai du mal à croire qu’ils étaient autant dans les rues pour manifester. Le Président Kadirov ferait mieux de s’occuper des problèmes de son pays duquel chaque année nombre de ressortissants rejoignent l’Europe en tant que réfugiés politiques, plutôt que de nous inventer un soi disant complot des services secrets… Qu’aurait dit Kadirov si la « une » d’un des journaux de Moscou à la solde du Président Poutine avait publié une « UNE » du même acabit, rien bien sur ! Alors Kadirov et les autres occupez vous de la misère de vos peuples et laissez nos journaux vous donner la leçon de liberté dont vous avez vraiment tous besoin. J’espère que la prochaine « UNE » de Charlie Hebdo sera encore plus critique à l’endroit du prophète ! Il ne faut rien céder, rien, sur nos valeurs ! Pas le moindre millimètre !
MISTRAL06 – Comprenez bien qu’il s’agit d’une tentative de manipulation et d’emprise religieuse sur nos esprits qui tend à nous bâillonner en nous impressionnant de manière à ce que nous puissions plus émettre de critiques de cette religion. Il faut comme le fait notre classe politique le combat idéologique réaffirmer avec force notre laïcité et la séparation de l’état et du religieux.
NathalieF – Ah pauvres petits Français et pauvres petits Musulmans, vous savez ce que font votre Prophète et notre Jésus en ce moment, une bonne partie de cartes tellement ça les gonfle cette histoire.
Mirepeisset – La dernière une de CHARLIEhebdo est la plus réussie et la plus belle. C’est un message de paix. Tout est pardonné ! Mais pour la comprendre il faut de la tolérance et de l’amour. On en est toujours au même point. Le crayon, la kalach.
da62di69 –
@astree : Pas d’accord avec vous, d’autant plus qu’il y a eu 7 victimes innocentes qui n’avaient rien à voir avec CHARLIE. Tout ceci devrait faire réfléchir.
@Jeannechamp : Rien à ajouter. Entièrement d’accord avec vous. Si j’ajouterais « pauvres français » ?
@PROPOUSK : Je suis d’accord on a le droit d’être ou de ne pas être croyant mais à mon avis on n’a pas le droit de critiquer les religions, les caricatures ne sont pas dignes du droit d’expression. Que chacun respecte les autres et tout ira mieux dans ce bas monde. Moi je ne suis pas pour les insulte
.@Jean Eliott : Tout-à-fait je que je pense. Vivement 2017 à condition que les Français se réveillent ?
@echo tango : OUI, c’est le cinéma de HOLLANDE. Allons-y gaiement nous sommes là pour payer.
@Demonito : Réponse absurde. Le président c’est HOLLANDE. Laissons les anciens de côté. Toujours est-il qu’au plus fort de la crise à laquelle ne croyez pas HOLLANDE, mais qu’il s’est aperçu qu’elle existait, sous SARKO il n’y a pas eu de baisse du pouvoir d’achat, les salaires et les retraites ont été augmenté, l’A.A.H. (Allocation d’adulte handicapé) a été augmentée de 25 %, la pension de réversion des veufs et veuves est passée de 50 % à 54 % et devait aller jusqu’à 60 %. Tout ceci n’est qu’un petit aperçu de la politique. Alors de grâce qui a mieux géré le pays ? SARKO ou HOLLANDE ?
hugo38 – Ben alors monsieur Hollande vous ne défendez plus les « peuples opprimés « ? Tchetchênes,syriens,palestiniens,yéménites,….. Ceux là qui vouent une haine du français au nom de leur dieu. essayons de laisser faire monsieur bashar et poutine qui eux luttent depuis fort longtemps contre ce radicalisme.
da62di69 –
@Ginger59 : Alors là oui, je suis tout-à-fait d’accord avec vous. Rien n’est fait au niveau chômage, pouvoir d’achat, etc… Espérons que les Français comprendront ? Comment la côte de HOLLANDE peut-elle grimper ? Espérons que d’ici 2017 l’intelligence des Français prévaudra, c’est à souhaiter.
RidgeT – Ne confondre pas musulmans et islamistes. C’est ce qu’ils disent toujours. Mais les musulmans, surtout ceux des autres pays, que font ils? J’ai l’impression que quelque part ça les arrange. Pour moi Boko Haram est une menace bien plus grande et plus grave que les dessins qui ne sont même pas en vente dans mon pays. Mais non, ils font une manif et se lèvent contre le dessin et pas un mot sur les islamistes…
@nadgo: ne confondez pas musulmans qui veulent vivre leur religion dans le calme et la sérénité sans prosélytisme et islamistes fondamentalistes extrémistes complètement à côté de ce que prône le Coran. Les premiers ne souhaitent pas forcément des représentations dégradantes de leur prophète que des anarchistes sans vergogne veulent imposer au nom d’une soit disant liberté d’expression. Les deuxièmes n’ont pas besoin de cela pour imposer leur charria, commettre des crimes odieux et renvoyer leurs congénères à une vie quasi moyenâgeuse. Je pense qu’il faut du respect pour toutes les religions. Ne rien respecter fait sombrer dans l’anarchie la plus totale. A quoi bon s’acharner sur des gens qui ont la foi? Est ce que eux même s’acharnent sur les athées? Ne croire en rien est une croyance que moi catholique je trouve respectable et que je ne souhaite pas moquer. J’ai beaucoup apprécié l’intervention de Djamel Debouze (qui n’est pourtant pas le dernier en terme de liberté d’expression et qui vit un islam modéré) se disant choqué de représentations dégradantes de Mahomet, du Christ ou du Pape. Monsieur Hollande, quand allez vous arrêter de dissimuler votre incompétence à régler les gravissimes problèmes économiques de notre pays, derrière cette actualité, certes douloureuse, mais que vous entretenez avantageusement. Allez encore un attentat et vous passez la barre des 50%, encore un autre et vous êtes réélu en 2017. Sans avoir rien réglé sur le plan économique, fiscal et social. Les chômeurs ne vous oublient pas.
@Jean Eliott : Vous pouvez nous refaire le même speech mais en parlant de Boko Haram, des Talibans et du massacre des enfants de Peschawar au nom de l’Islam? Allez, chiche! Si j’avais été musulman j’aurai d’abord parlé de ça. Enfin, chacun sa logique
)@C : Mais ma chère…tous les présidents quels qu’ils soient sont des démagogues…ils promettent tous la lune pour avoir le beurre et l’argent du beurre voyons…et le peuple vote..en croyant… L’idéologie du socialisme ? ben voyons… c’est du capitalisme en suppositoire… :-)) Quant aux « traces » de Sarkozy…c’était plutôt plus dans le domaine de la grivoiserie que je faisais allusion… :-)) mais…il a laissé aussi des casseroles naturellement!
@Demonito : Des traces ou des casseroles ???…)Comme quoi, tout est autonettoyant ….Il faut avoir les bons produits…!)
Jean Eliott – Je ne suis pas Charlie, car je suis outré par les caricatures insultantes à l’égard de la religion des musulmans. Je me sens offensé lorsque que le président des français, donc me représentant, défile au côté de ce journal, plutot que de défiler plus génériquement pour condamner l’abomination des crimes commis et défendre la liberté d’expression. Liberté d’expression et d’opinion ne signifient pas liberté d’insulter. Il est grave qu’un Président de la République ne sache pas faire la différence, et engage contre leur grès tous les français dans une voie(x) qui n’est pas la leur. Les répercussions internationales seront sans doutes graves, et la grossière erreur de Hollande deviendra sans doute un cas d’école, un totem qui resurgira dans tous les cours des écoles de diplomaties et de relations internationales!
C_Chyppy-2 –
@Demonito : Je ne peux que comme tous les Français trouver cela » scandaleux « , mais n’oubliez pas non plus ce qu’avait promis notre président actuel qu’ en début de mandat : Il n’y aurait plus de » Cumuls de Mandats « …..Et tout cela aurait pu être fait!.. Mais non, les Impôts ont augmenté, les retraites sont bloquées et même diminuées, le chômage expose, etc…. Alors , Donnez moi une réponse : Qu’est la vraie Idéologie du Socialisme? Juste pour me perfectionner un peu dans la Politique…Merci..
@echo tango : Et Giscard…Chirac…ils en n’ont pas « nourri » des walkyries ? Je ne parle pas du Saint Sarkozy qui lui a laissé des « traces » de partout. !
@est de nourir une maîtresse et une fille dixit Mitterand , madame trivillier et ses enfants, et maintenant Julie gayet qui invite à la lanterne , Deneuve , paradis et Biolay, c est quoi?,,,,,,,,,,,,,
Jean Eliott – Hollande n’est pas le Président de tous les français, cf les records de sondage au plus bas dont il est l’objet. Pourtant, il entraîne avec lui toute la France à être haïe à l’étranger, allant même jusqu’à provoquer un amalgame conduisant les Chrétiens du monde à devenir les boucs émissaires de la colère qu’il a provoquée chez les musulmans (Pakistan, Niger, …) Qui fera remarquer que Hollande doit porter le deuil des familles qui ont été massacrées lors des récentes émeutes (en réaction à la publication honteuse qu’il a organisée des caricatures insultantes à l’egard des musulmans du monde) ? Hollande est un piètre Président en politique intérieure, mais encore pire lorsqu’il s’ agit de véhiculer l’image de la France à l’étranger. Voudrait il provoquer une guerre de religion à travers le monde qu’il ne pourrait s’ y prendre mieux ! Quel désastre …
PROPOUSK – A quoi sert de glousser quand la France est au bord du gouffre économique ! Quand le chômage s’accroit sans cesse ! Quand la dette abyssale nous mène vers la catastrophe et prépare un remboursement impossible pour nos enfants ! Quand aucun des grands problèmes qui effraient les Français n’est résolu depuis presque trois ans ! Quand pour faire croire que le Chef de l’Etat agit, on nous dit que ça va aller mieux DEMAIN ! Demain on rase gratis ! à Hollande à la tête de la France dans son état actuel s’applique parfaitement le jugement que De Gaulle porta sur le Président Albert Lebrun en 1939 : » Il voulut être un Chef d’Etat. Encore eût-il fallu qu’il fût un Chef et qu’il y eût un Etat ! »
Demonito –
@C : Que les français « nourrissent » un président en fonction…c’est normal..il représente la France mais qu’ils nourrissent des ex-présidents qui ne représentent plus rien..ça c’est scandaleux !
@Demonito : Bien d’accord)) Mais c’est aux Français d’avoir du » Boulot » Car Président ou Présidente , Ce Sont les Français qui les Nourrissent Et Plus que Bien…))!
PROPOUSK – Ah! les grandes envolées lyriques adorées des Français ! « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ! (Paul Reynaud en 1939 ! On a vu le résultat ! ) les grands mots, les beaux discours, ça plaît mais c’est du vent, rien que du vent ! Un vrai Chef d’Etat doit s’occuper du chômage, de la Dette, de la justice fiscale, du logement des jeunes, du pouvoir d’achat, et pas d’aligner des mots, rien que des mots et ne rien améliorer en bientôt trois ans !! Des mots qui ratent, des mots rassis, démocrate, démocratie, des mots, des mots, des mots !!!!
Pasto83 – C’est vrai, on a le droit de tout dire en France, en particulier le mensonge n’est pas sanctionné même lorsqu’il sert à se faire élire… Curieuses conception de la vie en commun. On peut mentir, se moquer, manquer de respect, c’est normal c’est du ressort de la liberté d’expression. Et en plus on a la bêtise de croire que c’est ainsi que l’unité se fera… N’importe quoi !!!
Demonito –
@C : Je ne sais pas qui sera Président en 2017… Mais celui ou celle qui le sera…aura du boulot croyez-moi. :-))
@Demonito : ; Vous dites justement » Il reste 2 Ans à Mr Hollande », cela risque de faire Court pour réaliser Tout ce qui est à Faire….! Aucune Critique véritablement, Son Prédécesseur n’a pas fait mieux, Il n’a qu’été le Conducteur….Que Fera le/la Suivant /e dans un tel marasme…??….
@astree : Oui, bien sûr, astrée ! Mais avait-on besoin vraiment d’envoyer une partie des 7 millions d’exemplaires tirés en confirmant la blessure à ceux que le blasphème a blessés dans leurs croyances ? D’où les réactions qui, à mon avis, ne sont pas des réactions contre la liberté d’expression, mais des réactions de gens blessés dans leur croyance, un domaine sacré que, même les non-croyants devraient respecter car il touche à l’âme ! Je sais, le sacré n’existe plus dans la plupart des consciences, et pourtant il existe bel et bien ! On pourrait vraiment exercer la liberté d’expression sans aller jusqu’à titiller des consciences blessées !
@Jeannechamp : – Les Français savent très bien ce qui se passe dans le monde. Ils sont bien informés. Ce sont les politiques qui ferment les yeux et se bouchent les oreilles. Un Français sur deux regarde « C’est dans l’air », qui est une mine d’information. A croire qu’il n’y a a que les politiques qui ne la regardent pas ! Mais ce n’est pas la seule émission qui informe, il y en a plein d’autres.
@passionnata : … oui Hollande s’est dévoilé chef d’État dans des circonstances tristes pour la France… Qu’il se dévoile aussi dans le domaine économique…et tout ira bien dans le meilleur des mondes…
@Demonito : Bonsoir Demonito, votre post de 22h52, je vous rejoins, oui Hollande assure , là au moins il tient la barre, et montre qui il est en tant que chef de l’Etat, moi aussi il me surprend, il aura fallu des événements malheureux, pour qu’enfin il se dévoile un peu ! dommage !
@astree : c’est vrai astrée ! Commandement de Dieu : » Tu ne tueras point ! » Tout est dit. Mais lorsqu’en 14 les boucles de ceinturon des soldats Français portaient l’inscription : « Dieu avec nous ! », les ceinturons des soldats Allemands portaient : » Gott mit uns ! » Pauvre Dieu d’Amour colonisé par chaque camp pour s’entretuer ! Si j’étais Dieu, je ne serais pas heureux de voir mes créatures aussi bornées !
@Jeannechamp : vous avez raison et c’est bien triste. . Perso, depuis plus de 2 ans, j’ai décidé d’étudier la question pour me forger une opinion précise. . car j’estime que c’est dorénavant un devoir, rien que pour le devenir de mes enfants.
@Unbreakable : – Espérons que d’ici 2 ans, FH ne profitera pas à nouveau d’une embellie de sa côte, grâce à un événement ponctuel. Les français me surprennent. Les événements sanglants qui viennent de se produire auraient pu être évités s’il n’y avait pas eu carence de notre politique gouvernementale, ou d’erreurs.. les français, ne relèvent pas l’erreur, mais encense le gouvernement. J’imagine un salarié qui fait une grosse boulette dans son entreprise et à qui on verse une prime parce qu’il ramasse les morceaux !
@C : Je pense que dans le cas précis…Hollande a fait son boulot de chef d’État…pour le reste, attendons de voir s’il peut aussi être à la hauteur…il lui reste deux années…
@Demonito : De fortes chances que vos prévisions soient une réalité , Ce n’était juste que pour dire que mr Hollande n’a pas fait plus que tout un pays quant à garder viscéralement : sa Liberté…….
astree – Quand est ce que les autorités religieuses diront elles un jour que tuer au Nom de dieu amené directement en enfer,….. Et même tuer au nom de dieu devrait être le pire des blasphèmes.
Il y a malheureusement plus de fous en liberté que dans les asiles. Et les fous des dieux sont d’actualité. Maintenant si Charlie est devenu le symbole de la France et de la liberté. Hé bien . pourquoi pas et redressons fièrement. Oui nous sommes Charlie. Oui nous sommes avec charlie le symbole de la liberté, de la laïcité. Et n’en déplaise aux fous de dieu et à leurs sicaires et à leurs prêcheurs fanatiques. Quelques coups de crayons seront toujours plus forts que les armes. Et pensez-y dureront plus longtemps dans les faits et dans les mémoires. Charlie était un journal moribond, ils ont payé le prix fort certes mais pour revenir plus fort, plus connus, plus célèbres que jamais, au lieu de les détruire les assassins les ont ressuscités, c’est ce qui s’appelle une action ratée ou contre-productive. Dans leur prochain edito, il faudrait un dessin montran une résurrection du journal
@C : …Facile…facile…je ne sais si Sarkozy aurait pu faire autant que Hollande….mais ceci dit, pour le chômage…même Dieu ne pourrait pas l’endiguer…puisque le chômage est nécessaire aux entreprises…une main d’oeuvre malléable à souhait et ceci est vrai pour tous les pays du monde…Personnellement je ne crois pas que le chômage disparaîtra un jour…le progrès technologique engendrera encore plus de chômage. Il faudra trouver une solution pour que ceux qui forcément ne trouveront jamais du travail…puissent quand même vivre décemment.
C_Chyppy-2 – A avoir vu certains reportages …qui laissent perplexes, ce n’est sûrement pas la France qui est à critiquer et sur qui la haine déferle pour sa Force de Vouloir et Rester Libre. ..Et Elle le Restera!
@Demonito : Bonsoir, Chaque Français en dirait Autant….Mais tellement plus facile qu’à Stopper le Chômage ETC…. Cdlt.
FBKO75 – Les appeler « les musulmans » se serait faire l’amalgame encore… Puisque ces caricatures n’atteignent pas la majorité. Alors comment doit-on les appeler ? je ne trouve pas de nom sans être modéré
Clairement qu’il faut rester ferme. Des ??? ont déjà tué 17 français, ils ne vont pas en plus tuer notre liberté d’expression. Je ne sais pas comment les appeler sans être modéré…
Unbreakable – Une seule réponse est possible : rester fermes sur nos valeurs et colmater toutes les brèches qui ont été faites sur la laïcité au cours des années précédentes, que ce soit avec le terrible aveu du sénateur Ph. Sagnol (radical de G et ex maire PS de Conflans ste honorine) qui a eu le courage d’expliquer qu' »on lui avait donné l’ordre d’accepter la burqa sur le domaine public » (Merci au gouvernement !) et que l’on voit désormais quasiment partout à Paris (je parle de ce que je connais et croise chaque jour), autorisé sans ciller des écoles coraniques salafistes, supprimé des arbres de Noël dans les écoles, fait taire des cloches dans qqs villages, aménagé des horaires dans certaines piscines, supprimé des noms de vacances comme Noël/Toussaint/Pâques pour donner des suites favorables à la moindre revendication reçue selon le bon vieux principe de « qui donne un doigt perd un bras »… oui, il est temps de réaffirmer nos fondamentaux, nos valeurs et ne plus transiger sur cela. … mais de ce côté là, j’ai peur qu’il faille attendre 2 ans avant de trouver un gouvernement qui saura le faire. … car je n’ai plus confiance en cette équipe qui a préféré démissionner. ..
Mountbatten – Ce qui se passe actuellement dans le monde musulman à propos de la France, les nouvelles menaces directes qui sont proférées, sont à resituer dans le contexte actuel de notre pays qui se trouve par nécessité en Vigipirate alerte attentat.
Cristalline – 19/01/2015 23:43
@Unbreakable : Effectivement, à voir ces fanatiques, on est loin de l’image de paix, d’amour et de tolérance. Parce qu’ils se sentent offenser, ils n’hésitent pas à offenser le Dieu des chrétiens en brûlant Sa Parole (Bible), son Eglise, son Troupeau.
Carinekamdem – La religiosité du problème devrait l’amener a ternir ces émeutes.Ne pas induire les croyants en erreur avec des caricatures erronées des prophètes ou des divins devrait être une prérogative pour instaurer la paix entre tous citoyens et entre les nations.
tiomkin – La pensée de ce Président est peu claire. Son expression est souvent incertaine. Il finit ses phrases presque toujours difficilement. Le redoublement de sujet est agaçant. Déjà Chirac était mauvais. Sarkozy faisait le populo….
finot18 –
@Lancien-1418 : Je ne peux dire qui …. Oui ! …. Comment ne pouvons -nous ne pas être d’accord … ! … Maintenant , le changement , … c’est maintenant … entre dire et faire … ! Quel aplomb pour ne pas avoir dit que ce sont les militaires et les grands responsables politiques qui ont dirigé la manoeuvre … De l’Audace , rien que de l’audace … comme il dit … ! Du
Unbreakable – J’écoute le résumé vidéo de C dans l’air sur les manifestations contre la France dans le monde et j’entends des fanatiques en masse crier « l’armée du prophète s’est levée », « les auteurs de ces dessins doivent être arrêtés et pendus », « l’honneur du prophète est plus important que ma vie ou celle des mes enfants », « mort aux infidèles » (chacune de ces phrases est une citation exacte de ce qui figurait dans ce résumé) . . le tout agrémenté de visages haineux et prêt à en découdre (pour un « je vous si pardonné »), tout en faisant fi des milliers de tués au nom de l’islam par boko haram ou des condamnés à mort pour apostasie sans qu’ils s’en émeuvent. . . . . . . . question : combien de temps va t-on encore nous endormir pour nous expliquer que « très peu de gens dans le monde »* fait une lecture littérale (lecture littérale conforme à la tradition Hanbaliste) des versets de Médine et que ces versets ne posent donc aucun problème (taqiyah, al qital, al jihad, Epee… que tous les français devraient lire pour se faire une idée) !? .. combien de temps va t-on encore nous prendre pour des… . . . (*) alors que la réalité est inverse
salutation – Cà ne va pas être facile pour M Hollande de gérer cette crise mondiale du monde islamiste contre la France.
bruno0489 – Ce que ce président a oublié , c’est qu’en attaquant Charlie Hebdo, les Islamiques provoquent une sympathie généralisée pour Charlie Hebdo dans l’opinion française.Charlie devient le symbole de la France et la décomposition culturelle s’ accélère : La France c’est Charlie et Charlie c’est la France .Dimanche ,la France de St Louis, de Napoléon, Gaulle, d’Aragon et Hugo est devenue « Charlie », ce qui est une régression culturelle. A partir de là, dans le meilleur des cas le jeune musulman est poussé à faire une quenelle à la France, geste de mépris et de défi très populaire dans la jeunesse des banlieues, dans le pire des cas on fabrique les futurs jeunes djhadistes. Extrait d’un interview de ? (j’ai oublié le nom) recueilli par Nicole Buron.
Nicolasky – Ceux qui brûlent le drapeau français… brûlent la Liberté qu’ils ne méritent pas !
elle – Champion de surf. je ne lui connaissais pas ce talent.
Demonito – « Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées, lorsque nous proclamons la liberté… » Hollande me surprend…mais là…il a la stature d’un vrai chef d’État ! Il défend les valeurs de la France !
Lancien-1418 – Cette suffisance est insupportable. Il y a une limite à la liberté individuelle, c’est celle des autres.
@fernand 29: oui certes nous sommes en France mais les manifestations anti-françaises, drapeaux brûlés etc se déroulent en Afrique et ailleurs aussi et c’est bien à ces manifestants que s’ adressait le message de M.Hollande en premier lieu.
Typitch – Bonsoir, somme nous sur que les gens peuvent comprendre. ?
liberte50 – On peut le critiquer sur beaucoup de chose mais là cela serait déplacer après ce qu’ il se passe ailleurs est bien triste mais qui développe des choses hallucinantes et les fous et les gens normaux si on est vraiment croyant on ne fait de mal à personne et quelque soit la religion le pire c que je sois A T d’origine catholique
la chouettedeminerve – les campagnes menées contre la liberté d’expression de par le monde montrent sans aucune cuistrerie une chose ,la France est un grand pays ,qui porte haut les valeurs de la république ,l’unanimité est cependant toujours provisoire et c’est heureux ,l’espace de la confrontation et du débat ,va bientôt reprendre le dessus,cette parenthèse enchantée ;a montré malgré les drames ,que,le pays ,que l’on disait atone ,et sans énergie ,était capable d’une vigueur et d’une force ,qui peut faire espérer la sortie de ses problèmes structurels
Mountbatten – Lorsque le président dit « Nous n’insultons personne lorsque nous défendons nos idées » c’est clair pour nous tous français de toutes confessions, agnostiques, athées….Mais son message est perçu autrement à l’étranger, le Nous est interprété comme « Nous Charlie » la France est devenue Charlie….bon courage aux diplomates et autres pédagogues pour faire ré-entendre la voix de la France pays des droits de l’Homme ( et des devoirs aussi ce serait bien ) et de la laïcité.
dominica – Certains commentaires sont lamentables
NathalieF – C’est comme si nous on manifestait par des émeutes envers leur concitoyens vivant en France, pour nos églises brûlées, nos compatriotes guillotinés par ces sauvages soit-disant pratiquants du coran, qui n’ont aucune éducation.
Mike1974 – Que compte-t-il faire face aux collectivités au bord de la cessation de paiement dus aux emprunts souscrits auprès de dexia en devise CHF.. Parité euro. Franc Suisse.. Dur retour à la vérité.. Il y a l’après Charlie…. +20 ou – 20…points..
JPF SR – On verra dans un mois
Framboise01 – C’est sûr il profite de ce malheur le bougre
Labra35300 – Cette histoire est en train de sauver son mandat !
Rodolphe Trindade Ces gens devraient se révolter contre les milliers de musulmans que Boko Haram et l’Etat islamique ont tué en quelques mois!
Phi G Hormis la manifestation de Grozny, dont on peut doucement supputer qu’elle soit aussi appuyée par Poutine dans sa guerre contre l’Occident décadent, on parle de groupe de 200 a 500 personnes, soit rien du tout. Si vous viviez dans des pays pauvres, vous sauriez qu’il suffit de prendre 3 camions, de se balader dans des quartiers pauvres, de donner 2 euros à chacun des gars et vous avez votre manifestation retransmise sur CNN pour 1,000 euros tout compris. Manipulation
Je suis Siné Charlie Hebdo n’est absolument pas un symbole de la liberté d’expression. Il a usurpé cette réputation. Cet-hebdomadaire a viré il y a quelques années l’un de ses collaborateurs, Siné, un véritable iconoclaste celui là, sous l’infâmante accusation « d’antisémitisme » dont heureusement, mais bien plus tard, les tribunaux l’on blanchi. Que l’on ne vienne pas parler de libre parole dans ce journal, devenu sous Val et Fourest un fer de lance de la pensée politique néo-cons et islamophobe.
GERONIMO Votre couplet était parfait jusqu’à la dernière phrase… Et puis vous vous démasquez. Vous êtes autant « Siné » que ma mère… Que la paix soit sur vous !…
Je suis Siné
@Geronimo: Informez-vous. Reprenez le cours des évènements, pointez les modifications de la ligne éditoriale de CH notamment avec l’arrivée de C Fourest, les duels à fleurets de moins en moins mouchetés entre Siné et Val (et l’obsession islamophobe de ce dernier). O. Cyran, qui fut collaborateur du journal pendant 10 ans, a même parlé de « névrose islamophobe ». Le CH des années 2000 a instrumentalisé la réputation et la gauloiserie du CH des origines pour en faire un outil de propagande anti islam
nina
@ Siné Cyran n’est pas le seul. Des intellectuels et des journalistes (P. Boniface) ont dénoncé avec force les dérives du journal et son cynisme dans son exploitation de l’islamophobie entre 2006 et 2012. Même Plantu était très circonspect à leur égard. On tombe évidemment de haut en découvrant une toute autre histoire que celle dont on nous abreuve. Mais la question n’est pas de faire un procès en sorcellerie à CH, mais d’éviter que sa ligne éditoriale définisse la politique int et ext de la France.
Parisien L’Islam est une religion, une idéologie. Il n’est pas raciste de l’attaquer ou de s’en moquer comme de n’importe qu’elle autre idéologie: capitalisme, communisme, fachisme, etc. C’est ce que CH faisait et continuera a faire….
FrJedi Exactions contre des chrétiens ? Quel rapport avec CH et la France ? A la limite on comprendrait mieux les drapeaux français brûlés, depuis que les organisateurs ont rectifié le tir de leur communication en faisant écrire dessus « je haïs la France qui autorise ses habitants à se moquer de l’Islam ». Il faut bien comprendre que pour ces très nombreux lecteurs éclairés de CH, « autoriser » relève d’une quasi obligation et que tout média est forcément officiel, donc guidé par une religion…
Andre Angle
@Gris Les caricaturistes en question sont morts et vous leur demandez de ne pas jeter de l’huile sur le feu? Oui, les masques tombent et la laideur reste.
gris non, les masques qui tombent ce sont les drapeaux qui brulent et les appels au meurtre. CECI DIT, tout cela va faire des dizaines (ou qui sait des centaines, des milliers ) de morts… et c’est le brasier qu’il faudrait éviter d’attiser. Des deux protagonistes, c’est toujours le mois fou qui a le plus de responsabilités
Hollande ne baisse pas son froc comme l’Allemagne ou autres pays qui prèférent écraser pour jouir d’une tranquillité illusoire parce que sans menace officielle mais grouillante d’islamistes en activité….
Les pays européens qui ont les fesses entre deux sièges donnent un signal aux islamistes….celui d’être des pays où ils ne seront pas dérangés.
Je préfère qu’on haisse la France en Tchétchénie, au Pakistan, Yémen, Niger ….ect… pays où je ne mettrais jamais les pieds et dont je me désintéresse totalement mais que les islamistes sachent qu’à l’avenir on leur interdira l’accès à notre pays et qu’ils seront traqués s’ils parviennent quand même à y rentrer….
Observeur Indépendant Bien que le blasphème ne soit pas illégal en France, j’ai le souvenir d’une affiche publicitaire du film sur la vie de Larry Flynt en 1996 où un acteur était représenté en position du crucifix et les Instituts Catholiques se sont plaints et l’affiche a été retirée.
Dire simplement que la France défend la liberté d’expression se limite à un argument que l’on peut dire et faire ce que l’on souhaite.
Il faut séparer les éléments de l’argument car tout est mélangé en ce moment.
1. Dans une démocratie quand on n’est pas d’accord on utilise une plume et la vive voix pour exprimer notre désaccord et non pas la violence.
2. Le dessin du 14 janvier est une riposte non violente à un acte de violence inouïe. Ceux qui pensent qu’il ne fallait pas publier le nouveau caricature de Mahomet acceptent-ils la défaite et l’utilisation de la violence pour arriver à cette fin?
3. Un fatwa est pour la vie, il ne fallait pas penser que l’histoire de 2006 était terminée.
Jean Gautreau « nous défendons nos idées » dites-vous, quelles idées ?????Jean-marie Le Long Il est dommage que cette liberté d’expression soit une liberté de pensée unique… A moins que ?!!!! Bon sang, mais c’est bien sûr ! Dieudonné va pouvoir finir sa tournée ! Je rigole…. Vous avez déjà entendu Hollande dire la vérité ?
Commentaires