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Mediapart rouvre l’affaire Kerviel

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

L'ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel, à Versailles, le 15 avril.

L’affaire Kerviel va-t-elle rebondir ? Selon le site d’informations Mediapart, la commandante de police chargée de l’enquête sur les pertes de Société générale début 2008 a fait état, lors d’une récente audition devant la justice, d’éléments qui établiraient que plusieurs dirigeants de la banque étaient au courant des agissements de l’ex-trader Jérôme Kerviel.

Nathalie Le Roy a été auditionnée le 9 avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juin 2014 pour « escroquerie au jugement », « faux » et « usage de faux ». Elle aurait mentionné, à cette occasion, le témoignage d’un ancien salarié de Société générale. Opérant au sein de l’entité « risques opérationnels », il aurait assuré à l’enquêtrice que « l’activité de Jérôme Kerviel était connue » et affirmé avoir alerté, en avril 2007, Claire Dumas, adjointe au directeur des risques opérationnels, et d’autre part le biais d’un message électronique « avec une tête de mort pour attirer leur attention ».

Après avoir demandé l’extraction des messages électroniques du salarié et constaté que le fameux message ne s’y trouvait pas, Mme Le Roy a sollicité les échanges entre Mme Dumas et le salarié par messagerie électronique, par la voie d’une réquisition judiciaire qui serait restée lettre morte.

« A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré Mme Le Roy, selon Mediapart. « Je ne me suis jamais manifestée pour ne pas interférer dans le cours de la justice, mais j’avoue que ma convocation aujourd’hui m’apporte un soulagement. Je me suis très longtemps remise en question », aurait-elle ajouté. Exprimant le sentiment d’avoir été « instrumentalisée par la Société générale », la commandante de police évoque une enquête influencée par la banque qui lui a adressé « les personnes qu’elle juge bon d’être entendues ».

Prudence

Le juge Le Loire aurait depuis saisi la brigade financière pour vérifier les points soulevés par la commandante qui a quitté la PJ il y a quelques mois. L’agence Reuters indique, de son côté que, « de source policière haut placée, on invite à prendre les déclarations “sans doute sincères” de Nathalie Le Roy avec la plus grande prudence ».

L’ancien trader, condamné à cinq ans d’emprisonnement dont trois ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux, est sorti de prison en septembre 2014 et a été placé sous bracelet électronique. Il a toujours affirmé que la Société générale savait qu’il prenait des positions vertigineuses non couvertes.

Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu sa condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque.

Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles.

Le témoignage qui dynamite l’affaire Kerviel

 Géraldine Meignan
kerviel-a-sa-sortie-de-prison-avec-son-avocat-david-koubbi_5036842Jérôme Kerviel et son avocat David Koubbi le 8 septembre 2014.  Reuters/Philippe Wojazer

Selon Mediapart, la commandante de police chargée de l’affaire Kerviel à la brigade financière a témoigné à visage découvert, faisant basculer le dossier vers un « scandale Société Générale ».

Les nouvelles révélations de Médiapart sur l’affaire Kerviel sont une bombe. Il n’y a pas d’autres mots. Selon le site d’information en ligne, la commandante de police de la brigade financière au coeur du dossier, celle qui a mené toutes les investigations depuis 2008, a été convoquée le 9 avril dans le bureau du juge d’instruction Roger Le Loire. Le témoignage qu’elle a livré à visage découvert est accablant pour la Société Générale et l’appareil judiciaire.

En 2008, lorsque l’enquêtrice de la brigade financière boucle son enquête et rédige son procès-verbal de synthèse, elle est convaincue de la culpabilité de Jérôme Kerviel. Elle n’a alors aucune raison de douter de la fiabilité des témoins, ni des documents que la banque a bien voulu lui fournir. C’est plus tard, bien plus tard, raconte Mediapart, lorsqu’elle sera saisie des plaintes déposées cette fois par Jérôme Kerviel contre la Société Générale, qu’elle aura accès à des éléments supplémentaires et de nouveaux témoignages, que le doute, lentement, s’immisce dans son esprit.

Les certitudes de l’enquêtrice vacillent

Le site d’information en ligne raconte comment, au fil des mois, les certitudes de cette enquêtrice pourtant chevronnée vont vaciller. Comment elle a eu « le sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société Générale », la manière dont la banque lui a « dirigé tous les témoins », le manque d’effectifs qui l’ont empêchée d’exploiter tous les scellés. Toujours selon Mediapart, l’enquêtrice relate au juge les témoignages qu’elle a reccueillis laissant entendre que la banque connaissait les agissement de Jérôme Kerviel. Enfin, elle évoque, détails à l’appui, l’attitude du parquet qui a tout fait pour enterrer l’affaire

Lorsqu’on termine, stupéfait, la lecture de l’article de Médiapart, les images il y a un an de l’ancien trader au poste frontière de Menton reviennent brutalement à l’esprit. Souvenez-vous, quelques heures avant son interpellation par les policiers de Menton (à lire le récit exclusif des 100 jours de de prison), lorsque Jérôme Kerviel passe la frontière à Vintimille sous une nuée de caméras de télévision, il interpelle François Hollande. Il lui demande alors, non pas une grâce présidentielle comme certains ont bien voulu le dire, mais l’anonymat des personnes prêtes à témoigner. A ce moment, il sait que ces témoins s’ils étaient entendus et protégés feraient tomber l’accusation. Que l’affaire Kerviel se transformerait instantanément en affaire Société Générale. Une enquête fouillée de Médiapart – déjà !- ne venait-elle pas de révéler des dysfonctionnements graves dans son dossier ?

Affaire Kerviel : la Société Générale savait ce que faisait le trader, selon une source policière

KERVIEL

JUSTICE – La commandante de police en charge de l’enquête sur les pertes de Société Générale début 2008 a fait état, lors d’une récente audition devant la justice, d’éléments qui établiraient que plusieurs dirigeants de la banque étaient au courant des agissements de l’ex-trader Jérôme Kerviel, rapporte dimanche le site Mediapart.

Selon le site d’information, Nathalie Le Roy a été auditionnée début avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juin 2014 pour « escroquerie au jugement », « faux » et « usage de faux ».

Celle qui était à l’époque commandante de police au sein de la brigade financière a mentionné, à cette occasion, le témoignage d’un ancien salarié de Société Générale.

Opérant au sein de l’entité « risques opérationnels », il a assuré à l’enquêtrice que « l’activité de Jérôme Kerviel était connue » et affirmé avoir alerté, en avril 2007, Claire Dumas, adjointe au directeur des risques opérationnels, et d’autres par le biais d’un message électronique « avec une tête de mort pour attirer leur attention ».

Après avoir demandé l’extraction des messages électroniques du salarié et constaté que le fameux message ne s’y trouvait pas, Mme Le Roy a sollicité les échanges entre Mme Dumas et le salarié par messagerie électronique, par la voie d’une réquisition judiciaire qui serait restée lettre morte.

« A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré Mme Le Roy, selon Mediapart.

Lorsque ses positions ont été découvertes, en janvier 2008, Jérôme Kerviel avait exposé la banque à hauteur de 50 milliards d’euros.

La Société Générale a toujours affirmé qu’en soldant ces positions au plus vite pour ne pas risquer la faillite, elle avait enregistré une perte de 6,3 milliards d’euros, dont a été déduit le gain de 1,4 milliard réalisé par Jérôme Kerviel en 2007.

L’ancien trader a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris puis la cour d’appel qui a confirmé la peine, à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux.

Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu cette condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque.

Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles.

Contacté par l’AFP, le conseil de Jérôme Kerviel, Me David Koubbi, n’était pas joignable immédiatement.

Lire aussi :

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Affaire Kerviel : l’enquêtrice démonte la version de la Société Générale

Selon la commandante de police en charge de l’enquête, la Société Générale savait ce que faisait Jérôme Kerviel, affirme Médiapart.

Jérôme Kerviel (c) THOMAS SAMSON / AFPJérôme Kerviel (c) THOMAS SAMSON / AFP

Une déposition qui change tout. Un témoignage qui relance l’affaire Kerviel. « Sans précédent dans l’histoire judiciaire », pointe Mediapart, dimanche 17 mai, qui est à l’origine de la révélation.

Selon la commandante de police en charge de l’enquête, Nathalie Le Roy, plusieurs éléments établiraient que des dirigeants de la banque étaient au courant des agissements de l’ex-trader Jérôme Kerviel.

L’affaire Kerviel deviendra-t-elle l’affaire Société Générale ?

# Pourquoi la commandante de police était-elle interrogée par un juge ?

Selon Mediapart, Nathalie Le Roy a été auditionnée début avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juin 2014 pour « escroquerie au jugement », « faux » et « usage de faux ». A l’origine, une plainte contre X pour escroquerie au jugement déposée par Jérôme Kerviel.

# Le témoignage d’un ancien salarié de la Société Générale

Nathalie Le Roy, qui était à l’époque commandante de police au sein de la brigade financière mentionne, à cette occasion, le témoignage d’un ancien salarié de la Société Générale.

L’ancien salarié opérait au sein de l’entité « risques opérationnels ». Il a assuré à l’enquêtrice que « l’activité de Jérôme Kerviel était connue ». Cet ancien affirme avoir alerté, en avril 2007, Claire Dumas, adjointe au directeur des risques opérationnels, et d’autres par le biais d’un message électronique « avec une tête de mort pour attirer leur attention ».

Nathalie Le Roy a alors demandé l’extraction des messages électroniques du salarié et a constaté que le fameux message ne s’y trouvait pas. La commandante de police sollicite les échanges entre Claire Dumas et le salarié par messagerie électronique, par la voie d’une réquisition judiciaire. Elle serait restée lettre morte.

« A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré Nathalie Le Roy, selon Mediapart.

# Une enquêtrice « instrumentalisée » par la Société Générale ?

« J’ai eu le sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société générale », confie au juge Nathalie Le Roy, selon Mediapart.

Selon l’enquêtrice, c’est la Société Générale, elle-même, qui lui « adresse les personnes qu’elle juge bon d’être entendues ». Nathalie Le Roy précise : « Je n’ai jamais demandé : “Je souhaiterais entendre telle ou telle personne’. C’est la Société générale qui m’a dirigé tous les témoins ».

Plus fort, selon la commandante, l’ensemble des documents qui ont été requis auprès de la Société générale » ont été fournis par la banque. « Nous n’avions pas le matériel informatique pour l’exploitation », explique Nathalie Le Roy.

# Que répond la Société Générale ?

Dans un communiqué envoyé dans la nuit de dimanche à lundi, la Société Générale dit « s’étonner » de ces informations. « L’affaire liée aux agissements frauduleux de Jérome Kerviel remonte maintenant à plus de 7 ans et a fait l’objet de plusieurs décisions de justice qui ont toutes reconnu la culpabilité pénale exclusive de Jérome Kerviel », souligne la banque.

« Société Générale s’étonne des déclarations qui auraient été faites par un policier au juge d’instruction parisien en charge des plaintes déposées par Jérôme Kerviel alors qu’il avait lui-même déclaré aux policiers qui l’interrogeaient en janvier 2008 qu’il avait agi seul et à l’insu de sa hiérarchie », précise le communiqué.

La banque, « qui n’a pas accès à ce dossier judiciaire d’où seraient extraites les déclarations du policier », rappelle avoir elle-même « déposé deux plaintes pour dénonciation calomnieuse pour répondre aux deux plaintes déposées par Jérome Kerviel ».

# Qui est Nathalie Le Roy ?

Nathalie Le Roy était la commandante de police de la brigade financière chargée de l’affaire Kerviel. Elle a mené deux fois l’enquête, une première fois en 2008, une seconde en 2012. Elle a depuis changé d’affectation, relève Mediapart.

Nathalie Le Roy est respectée à la brigade financière et dans le monde judiciaire. « Connue pour sa rigueur et son expertise, elle s’est vu confier des dossiers très lourds et est très appréciée par les juges d’instruction », écrit Médiapart.

# Quelle était la version de la Société Générale ?

Lorsque ses positions ont été découvertes, en janvier 2008, Jérôme Kerviel avait exposé la banque à hauteur de 50 milliards d’euros.

La Société Générale a toujours affirmé qu’en soldant ces positions au plus vite pour ne pas risquer la faillite, elle avait enregistré une perte de 6,3 milliards d’euros, dont a été déduit le gain de 1,4 milliard réalisé par Jérôme Kerviel en 2007.

L’ancien trader a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris puis la cour d’appel qui a confirmé la peine, à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux.

Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu cette condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque.

Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles.

Contacté par l’AFP, le conseil de Jérôme Kerviel, Me David Koubbi, n’était pas joignable immédiatement.

Affaire Kerviel : J’ai eu le sentiment d’avoir été instrumentaliséer

Le Point –

La commandante de police chargée de l’affaire Kerviel raconte les dysfonctionnements rencontrés lors de ses enquêtes. Un témoignage gênant pour la banque.

Les premiers éléments de l'enquête menée par Nathalie Le Roy ont été fournis par la Société générale.
Les premiers éléments de l’enquête menée par Nathalie Le Roy ont été fournis par la Société générale. © Claude Paris/AP/Sipa

 

« J’ai eu le sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société générale. » Les déclarations de Nathalie Le Roy, la commandante de police de la brigade financière chargée de l’affaire Kerviel, publiées par Mediapart pourraient changer le cours de l’affaire Kerviel-Société générale. Le site reprend la déposition de la policière entendue le 9 avril dans les bureaux du juge d’instruction Roger Le Loire, chargé d’une plainte contre X pour escroquerie au jugement déposée par l’ancien trader. Devant le juge, cette professionnelle chevronnée, qui a instruit l’affaire à deux reprises en 2008 et en 2012, explique avoir complètement changé de vision sur le dossier. « À l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment, puis la certitude, que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », affirme-t-elle devant le juge.

Et celle qui dit vivre cette convocation comme « un soulagement » de dérouler les différentes procédures qu’elle a eu à mener en quatre ans. « J’ai été saisie de l’affaire le 24 janvier 2008. Ce dossier m’a été attribué alors que je n’avais aucune connaissance boursière », avoue-t-elle. « J’ai tout d’abord entendu madame Dumas [ajointe au responsable des opérations à GEDS, le département où travaillait Jérôme Kerviel, NDLR] alors que dans un même temps se déroulaient les perquisitions au siège de la Société générale par les collègues de service. L’ordinateur de Jérôme Kerviel était déjà mis à l’écart. (…) Il avait peut-être été étudié, mais ça, je ne le sais pas. (…) L’ensemble des documents qui ont été requis dans cette enquête auprès de la Société générale nous a été fourni par cette dernière, car nous n’avions pas le matériel informatique pour l’exploitation. (…) C’est la Société générale elle-même qui m’adresse les personnes qu’elle juge bon d’être entendues. Je n’ai jamais demandé je souhaiterais entendre telle ou telle personne. C’est la Société générale qui m’a dirigé tous les témoins », dit-elle.

Des enregistrements retranscrits par la banque

L’enquête judiciaire est bouclée en octobre 2008. « Sur la masse de scellés que nous avions réalisés, vu l’urgence, compte tenu du peu d’effectifs dans le groupe et de la masse de travail qu’il y avait à effectuer, certains n’ont pas été exploités », admet Nathalie Le Roy. « À titre d’exemple, explique-t-elle, le fameux entretien qui a eu lieu entre Jérôme Kerviel et ses supérieurs hiérarchiques à la découverte des faits, ça devait être les 20 et 21 janvier 2008 de mémoire, tous les enregistrements qui ont été faits dans cette salle nous ont été transcrits de manière manuscrite par la Société générale. »

Ses premiers doutes apparaissent en 2012, lorsqu’elle est chargée de l’enquête préliminaire diligentée dans le cadre des deux plaintes déposées par Jérôme Kerviel, l’une pour faux et usage de faux, l’autre pour escroquerie au jugement. Elle rencontre alors d’autres témoins. Les langues se sont déliées après les deux procès qui ont abouti à la condamnation de Jérôme Kerviel à cinq ans de prison, dont trois ferme, et à restituer 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque. Salariés ou anciens salariés de la Société générale attestent que les positions prises par Jérôme Kerviel, aussi colossales soient-elles, étaient connues de sa hiérarchie. Des mails auraient été envoyés pour alerter la direction, restés sans réponse. Nathalie Le Roy explique avoir demandé copie de ces courriers à la Société générale sans les obtenir.

Aucune expertise sur les pertes

Durant son audition, Nathalie Le Roy s’étonne qu’il n’ait « jamais été possible d’obtenir une expertise sur le montant des pertes déclarées par la Société générale ». La banque a toujours affirmé qu’en soldant ces positions au plus vite pour ne pas risquer la faillite elle avait enregistré une perte de 6,3 milliards d’euros, dont a été déduit le gain de 1,4 milliard réalisé par Jérôme Kerviel en 2007.

La restitution des 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque a été cassée en mars 2014 par la Cour de cassation. Dans son arrêt, la Haute Cour avait souligné que « la cour d’appel, après avoir relevé l’existence de fautes commises par la Société générale ayant concouru au développement de la fraude et à ses conséquences financières, n’a pas tenu compte de ces fautes pour évaluer la réparation du dommage mis à la charge du prévenu ». Les hauts magistrats entendaient ainsi « rechercher la part respective des fautes de chacun ». En d’autres termes, cette décision ouvre la possibilité d’un partage de responsabilité civile entre l’ex-opérateur des marchés et son ancien employeur dans le montant des pertes subies lorsque l’affaire sera rejugée, en janvier 2016. Quant à l’expertise indépendante réclamée par la défense de l’ancien banquier, elle a été rejetée par la cour d’appel de Versailles en janvier dernier.

Reste cette réflexion laissée en suspens par l’ancienne commandante de police de la brigade financière : « Il faudrait chercher à savoir quelles sont les contreparties des opérations de débouclage. Car si la Société générale a perdu les 4,9 milliards, il y a forcément quelqu’un qui en a bénéficié. »

Affaire Kerviel : l’enquêtrice principale s’interroge sur le rôle de la Société générale

Mediapart rapporte la déposition de la commandante de police chargée de piloter l’affaire Kerviel à la brigade financière. Elle y raconte les dysfonctionnements rencontrés lors de ses enquêtes.

« J’ai eu le sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société Générale. » Ces propos, révélés par Médiapart, seraient ceux de Nathalie Le Roy, la commandante de police de la brigade financière chargée de l’affaire Kerviel. Selon les informations du pure player, elle a été entendue le 9 avril dans les bureaux du juge d’instruction Roger Le Loire.

Lire aussi :Fenech : « Jérôme Kerviel, le coupable idéal »

La policière y avoue les doutes qu’elle nourrit sur son enquête sur Jérôme Kerviel datant de 2008. Elle aurait commencé à avoir des interrogations sur le rôle de la Société Générale quand elle a repris l’enquête en 2012. Elle exprime au juge Le Loire qu’elle a eu « le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier. »

« C’est la Société Générale qui m’a dirigé tous les témoins »

Revenant sur les détails au sujet des différentes procédures qu’elle a eu à mener de 2008 à 2012, elle décrit une enquête influencée par la banque. « L’ordinateur de Jérôme Kerviel était déjà mis à l’écart (…). Il avait peut-être été étudié, mais ça je ne le sais pas (…) L’ensemble des documents qui ont été requis dans cette enquête auprès de la Société Générale nous ont été fournis par cette dernière, car nous n’avions pas le matériel informatique pour l’exploitation. (…) C’est la Société Générale qui m’a dirigé tous les témoins. »

Le trader était sorti de prison le 8 septembre 2014 pour finir sous bracelet électronique la peine à laquelle il a été condamné pour avoir causé 4,9 milliards de pertes à la Société Générale. Condamné définitivement en mars 2014 à cinq ans d’emprisonnement, dont trois ferme, l’ex-trader aura donc passé un peu plus de 150 jours, soit près de cinq mois, en détention.

La Société Générale savait ce que faisait Kerviel, selon une source policière

La commandante de police en charge de l’enquête sur les pertes de Société Générale début 2008 a fait état, lors d’une récente audition devant la justice, d’éléments qui établiraient que plusieurs dirigeants de la banque étaient au courant des agissements de l’ex-trader Jérôme Kerviel, rapporte dimanche le site Mediapart.

Selon le site d’information, Nathalie Le Roy a été auditionnée début avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juin 2014 pour « escroquerie au jugement », « faux » et « usage de faux ».

Celle qui était à l’époque commandante de police au sein de la brigade financière a mentionné, à cette occasion, le témoignage d’un ancien salarié de Société Générale.

Opérant au sein de l’entité « risques opérationnels », il a assuré à l’enquêtrice que « l’activité de Jérôme Kerviel était connue » et affirmé avoir alerté, en avril 2007, Claire Dumas, adjointe au directeur des risques opérationnels, et d’autres par le biais d’un message électronique « avec une tête de mort pour attirer leur attention ».

Après avoir demandé l’extraction des messages électroniques du salarié et constaté que le fameux message ne s’y trouvait pas, Mme Le Roy a sollicité les échanges entre Mme Dumas et le salarié par messagerie électronique, par la voie d’une réquisition judiciaire qui serait restée lettre morte.

« A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré Mme Le Roy, selon Mediapart.

Lorsque ses positions ont été découvertes, en janvier 2008, Jérôme Kerviel avait exposé la banque à hauteur de 50 milliards d’euros.

La Société Générale a toujours affirmé qu’en soldant ces positions au plus vite pour ne pas risquer la faillite, elle avait enregistré une perte de 6,3 milliards d’euros, dont a été déduit le gain de 1,4 milliard réalisé par Jérôme Kerviel en 2007.

L’ancien trader a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris puis la cour d’appel qui a confirmé la peine, à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux.

Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu cette condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque.

Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles.

Contacté par l’AFP, le conseil de Jérôme Kerviel, Me David Koubbi, n’était pas joignable immédiatement.

Selon une ex-enquêtrice, Société Générale savait pour Kerviel

PARIS (Reuters) – La commandante de police de la brigade financière chargée de l’enquête sur l’affaire Kerviel a dit lors d’une récente audition devant la justice avoir la certitude que la Société générale ne pouvait ignorer les agissements de l’ex-courtier, a-t-on appris dimanche de source policière, confirmant une information de Mediapart.

Nathalie Le Roy a été entendue le 9 avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire pour faux, usage de faux et escroquerie au jugement ouverte en 2014 à la suite de plaintes déposées par l’ex-courtier, rapporte le site d’informations.

Selon une source proche du dossier, le juge Le Loire a depuis saisi la brigade financière pour vérifier les points soulevés par la commandante qui a quitté la PJ il y a quelques mois.

De source policière haut placée, on invite à prendre les déclarations « sans doute sincères » de Nathalie Le Roy avec la plus grande prudence.

« À l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré la commandante lors de son audition, selon Mediapart.

« Je ne me suis jamais manifestée pour ne pas interférer dans le cours de la justice, mais j’avoue que ma convocation aujourd’hui m’apporte un soulagement. Je me suis très longtemps remise en question », aurait-elle ajouté, toujours selon le site d’informations.

Exprimant le sentiment d’avoir été « instrumentalisée par la Société générale », la commandante de police évoque une enquête influencée par la banque qui lui a adressé « les personnes qu’elle juge bon d’être entendues. »

« Convaincue » en 2008 de la culpabilité de Jérôme Kerviel, elle indique avoir été assaillie par des premiers doutes en 2012 lors du procès en appel.

Elle cite notamment le témoignage d’un ancien salarié de la Société générale qui lui aurait « tout de suite dit que l’activité de Jérôme Kerviel était connue, qu’il avait lui-même alerté » sa hiérarchie en avril 2007 « soit plus de neuf mois avant le scandale », rapporte Mediapart.

Jérôme Kerviel a été condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour une perte record en 2008 dans le cadre de ses activités à la banque.

La Cour de cassation a confirmé en mars 2014 sa condamnation pénale pour abus de confiance, faux, usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé, mais a cassé les dispositions civiles de l’arrêt l’obligeant à payer 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts.

L’ancien trader, qui est sorti de prison en septembre 2014 et a été placé sous bracelet électronique, a toujours affirmé que la Société générale savait qu’il prenait des positions vertigineuses non couvertes.

Contactée par Reuters, la Société générale n’était pas joignable dans l’immédiat pour réagir.

La policière chargée de l’enquête sur les pertes de la Société Générale relance l’affaire Kerviel

La commandante de police en charge de l’enquête sur les pertes de Société Générale début 2008 a fait état, lors d’une récente audition devant la justice, d’éléments qui établiraient que plusieurs dirigeants de la banque étaient au courant des agissements de l’ex-trader Jérôme Kerviel, rapporte dimanche le site Mediapart.

Selon le site d’information, Nathalie Le Roy a été auditionnée début avril par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en juin 2014 pour « escroquerie au jugement », « faux » et « usage de faux ». Celle qui était à l’époque commandante de police au sein de la brigade financière a mentionné, à cette occasion, le témoignage d’un ancien salarié de Société Générale.

Opérant au sein de l’entité « risques opérationnels », il a assuré à l’enquêtrice que « l’activité de Jérôme Kerviel était connue » et affirmé avoir alerté, en avril 2007, Claire Dumas, adjointe au directeur des risques opérationnels, et d’autres par le biais d’un message électronique « avec une tête de mort pour attirer leur attention ».

Après avoir demandé l’extraction des messages électroniques du salarié et constaté que le fameux message ne s’y trouvait pas, Mme Le Roy a sollicité les échanges entre Mme Dumas et le salarié par messagerie électronique, par la voie d’une réquisition judiciaire qui serait restée lettre morte.

« A l’occasion des différentes auditions et des différents documents que j’ai pu avoir entre les mains, j’ai eu le sentiment puis la certitude que la hiérarchie de Jérôme Kerviel ne pouvait ignorer les positions prises par ce dernier », aurait déclaré Mme Le Roy, selon Mediapart.

Lorsque ses positions ont été découvertes, en janvier 2008, Jérôme Kerviel avait exposé la banque à hauteur de 50 milliards d’euros. La Société Générale a toujours affirmé qu’en soldant ces positions au plus vite pour ne pas risquer la faillite, elle avait enregistré une perte de 6,3 milliards d’euros, dont a été déduit le gain de 1,4 milliard réalisé par Jérôme Kerviel en 2007.

L’ancien trader a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris puis la cour d’appel qui a confirmé la peine, à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux. Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu cette condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque.

Un nouveau procès civil doit se tenir du 20 au 22 janvier 2016 pour établir la répartition des responsabilités dans cette perte, la banque ayant reconnu avoir failli sur le plan des contrôles. Contacté par l’AFP, le conseil de Jérôme Kerviel, Me David Koubbi, n’était pas joignable immédiatement. La Société générale n’avait pas réagi officiellement hier à ces nouvelles informations qui pourraient bien relancer l’affaire.
Affaire Kerviel: pas d’expertise indépendante des pertes de la Société Générale
Jérôme Kerviel sort de prison sous bracelet électronique
Affaire Kerviel: une information judicaire ouverte sur la Société Générale
Kerviel, symbole d’une communication dévoyée
Kerviel : la Société Générale s’agace des « mensonges » et du « tapage médiatique »

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Commentaires

Marc  •

La société générale recrute sans des candidats traders inscris au Forex ayant moi-meme été sollicité il y a environ 3 ans pour l’Asie du Sud Est pour couvrir quoi je me le demande !…..

Siergiej M  • 

-Tiens …un scoop pour les retardés mentaux.

Patrice  • 

ça alors ,mais qui donc aurait pu supposer une telle chose …….?

Emmanuel  •  i

Soit la banque savait, et c’est grave. Soit la banque ne savait pas, ne le controlait pas malgré les sommes en jeu et c’est grave.

Bruno  • 

C’est les spéculations auxquelles s’adonnent les banques aujourd’hui qui devraient nous intéresser.
Les leçons de la crise de 2008 n’ont pas été retenues. Same player shoot again.
Chers amis la prochaine va secouer sévère. J’espère que vous savez nager.

AndrySmart  • 

« L’ancien trader a été condamné, par le tribunal correctionnel de Paris puis la cour d’appel qui a confirmé la peine, à 5 ans d’emprisonnement dont 3 ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux. »
manipulations informatiques ? Elle est bonne celle-là.
Franchement qui aurait douté que la banque n’était pas au courant ?
Une manipulation de compte de cette ampleur nécessite un certain niveau d’accréditation que ne pouvait en aucun cas obtenir Jérôme sans une autorisation explicite (non implicite comme on pourrait le penser) de la direction : on parle quand même de plusieurs millions.

lesage  • 

c’était plus qu »évident…

pulho  • 

C’est comme au Casino la bourse ?

ZORRINO  •  

« La commandante de police  » ???
Je rassure la rédactrice: le genre de son qualificatif, à elle, ne nécessitera jamais d’aménagement — la NOCASSE !

Renard m  • 

Bien entendu qu’ils savaient, à ce niveau de transactions, les systèmes avaient avertis les responsables qui avaient avertis les grands patrons.

Hervé  • 

« Mi-mars 2014, la Cour de cassation a rendu cette condamnation pénale définitive mais a cassé le volet civil de la décision, qui attribuait 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts à la banque. »…ils ont du réaliser que pour que Kerviel trouve cette somme il fallait qu’il monte une escroquerie de grande ampleur…comme créer une banque? 😉

fanfan7110                                          La société générale est sans doute la pire de toute. Leurs clients sont leurs objets qu’ils manipulent à leur guise, comme leurs traders. La seule punition qu’ils comprendront : que leurs clients changent de banques…. Tous leurs clients..

retourosourcesretourosources              Cela m’amuse beaucoup! qui peut croire sans être un fan des bisounours ce qu’ont colporté les médias tout au long de cette affaire, c’est l’évidence que ce monsieur Kerviel n’est qu’un triste fusible et que notre pays, toujours en royauté, à travers les mignons qui la composent couvre une caste que les pays du nord (en vraie démocratie, eux.. ) auraient envoyée depuis bien longtemps par le fond! C’est le drame de notre système d’information, les dés sont tellement pipés que le citoyen moyen croit désormais qu’il faut être expert pour comprendre la politique, pour prendre des décisions, il n’en est rien, mais quel bon moyen de continuer impunément leurs méfaits! J’ai honte de ce pays désormais bien loin des droits de l’homme, on ment, on manipule, on couvre, on fait taire, on vend des armes et on s’en enorgueilli, on brade notre savoir faire, tout cela pour quelques sous sans plus aucune éthique! On ruine notre industrie, on tyrannise nos vrais paysans et notre terre au profit de ces malfrats de l’intensif qui polluent tout et font souffrir sans vergogne nos pauvres animaux.. J’en ai marre d’en être encore à Germinal, dans une lutte de caste déguisée où seule la misère a changé de forme, on ne meurt plus vraiment de faim, mais, faute de solidarité, de suicide, c’est peut-être encore plus douloureux! Dehors les clowns aux avantages iniques, ils ne font même plus rire, normal, plus personne ne les regarde puisque le citoyen à troqué sa citoyenneté vigilante contre des pratiques d’une inutilité abyssale, de Facebook à twitter, à qui il a remis son âme et sa réflexion! de rossignol il est devenu perroquet! Dormez bonnes gens, dormez en paix, mais le réveil va être dur!

bonnesquestions

@jacoje :                                     prise de position dure contre kerviel alors que salarié; faire signer de gros chèques en « échange de silence » donc potentiel témoignage … cela se trouve sur internet mais curieusement on en parle peu et pourtant cela mérite d’etre creusé. cherchez, il s’agit d’un syndicat surnommé Confédération Générale des Traders pour son action

REXILEF21                                 J’ai tjrs pensé et écris que Mr KERVIEL n’était que le bouc émissaire dans cette affaire . On connait les VRAIS responsables et les complaisances dont ils ont profités au plus haut niveau . Maintenant , les langues vont se déliées . C’est un scandale d’état .

Loinderr                                     Intéressante la suite donnée à cette affaire ! Dans ce monde de spéculation où tout peut basculer vers la gloire ou la désillusion, on peut imaginer que les différents teams qui sont les moteurs des engagements travaillent tous de concert. Mais comment se fait que des affaires scabreuses qui devraient être communiquées par les services officiels passent presque toujours par une agence de publicité à vocation journalistique ?

jacoje

@bonnesquestions :                   Je ne vois pas bien le rapport entre l’affaire de J. Kerviel et la S.G. et les syndicalistes. Pouvez-vous expliciter d’avantage svp ?

walans                                       Justice et Finances seraient-elles complices? La classe politique ne cesse de répéter que la Justice est indépendante.

RESA75018                               Merci  pour cet Article. Reconnaissance et oxygène.

bonnesquestions                      peut- etre une petite enquête sur l’attitude des certains syndicalistes de cette enreprise dans cette affaire et d autres…cela pourrait surprendre plus d’un…

jean pierre rib                            Je ne sais si c’est « Français » mais il y a une habitude en France :

Une Entreprise n’est JAMAIS responsable vis à vis de ses salariés, quoiqu’il arrive, même si la « ficelle est un peu grosse »., et souvent la préférence est de laisser tout sur le dos d’une personne responsable en partie en pratiquant l’omerta.

Il s’ensuit, avec ce genre de pratique, une trouille des salariés à témoigner dans une affaire de ce type, et la raison est évidente :
« je veux garder mon emploi »

Evidemment, avec le très connu (qui ne l’a pas entendu)…..si tu n’es pas content il y en a 100 qui attendent à la porte….tout le monde se tait., et il faut le comprendre, car celui qui ose est approuvé dans « les coulisses » mais lâché par tous.

Malheureusement pour la Société Générale, tout le monde sait que de telles sommes et leurs transactions étaient forcèment connues de la direction (pas toute la direction mais certaines personnes de la direction)
C’est mon avis personnel. Quant à la conclusion de l’enquête, et un éventuel jugement, on est parti pour au moins 10 ans.

Michel VIDAL                                     Si l’on a un tant soi peu de jugeote… comment croire la version de la banque qui dit ne s’être aperçue de rien ???…!!!

De qui se moque t-on ?
Le retour de bâton risque d’être terrible…

Alone Bay                                        Qui a pu croire un instant que la Société Général (du Mensonge) n’ait pas été informée des agissements de son trader Jérôme Kerviel…?!!! J’attends avec u certaine impatience une déclaration de son avocat M° Weil.
veri tasse                                        bien sur que la hierarchie ètait au courant;j’ai travaillè pendant 30 ans dans une banque et toujours mes opèrationsor dèlègation ètaient vèrifièes et validèes par un ou des supèrieurs!les dèlègations,opèrations ou on ètaient habilitès sans vèrifs avaient un seuil très bas!et c’est toujours le cas!il suffit de vèrifier dans n’importe quelle banque!pour la stè gal,il s-agit donc d’èrreur ,de laisser faire ou de complicitè!
Forban78                                         Espérons que désormais les langues vont enfin se délier grâce à ce commandant de police !
justinien10                                      Ahurissant ! L’accusation qui fournit des preuves… Manuscrites !                            Incroyable, la Société Générale a fourni les compte-rendu, non pas enregistrés, mais… Écrits, par elle-même !

Et comment peut-on croire un instant que des transactions pourtant sur… Cinquante milliards d’euros ne soient pas remarquées ?
Ou les dirigeants de la Société générale étaient sourds, aveugles et idiots, ou ils étaient bien évidemment au courant ! D’ailleurs, ils avaient donné un bonus à Kerviel pour ses résultats de 2007, qui dépassaient déjà le milliard d’euros !

Phil49 l                                             « Opérations de débouclage » ?                                                                                       La dernière phrase est lourde de sous-entendus, mais incompréhensible au commun des mortels dont moi. Qu’est ce qu’une opération de débouclage ?

PIC SOUS                                          Au lieu de vilipender la policière, il faut comprendre les tensions et les enjeux pour certaines personnes. Cette capitaine a sans doute été réduite au silence, jusqu’à ce que le tribunal lui demande de témoigner : on ne témoigne pas à tue-tête en balançant des trucs en l’air, sinon…couic. Le fait qu cela se passe dans le cadre d’une procédure judiciaire donne beaucoup plus de poids (les juges ont enfin la sagesse d’interroger TOUS les protagonistes/partie prenante) et protège en quelque sorte cette personne : au regard des enjeux, sa carrière aurait bien pu être stoppée dans un malencontreux accident de la route, dans un enlèvement ou même professionnellement (lui mettre la misère comme on dit). Enfin les institutions fonctionnent correctement…Le premier procès a été quand même très orienté, par contre celui-ci n’aboutira sans pas à beaucoup plus : la SG a eu tout le temps de faire disparaitre les preuves convenablement, de changer les postes, passer les DD au pilon, changer les log du système de messagerie/informatique, etc. car tout ceci repose bien sur les systèmes informatiques. Par contre je m’interroge sur le silence de l’AMF et de l’ACPR qui n’ont visiblement servi à rien (quels gendarmes laisseraient passer de telles infractions) : les positions prises par la SG auraient du faire sourciller l’AMF et l’ACPR aurait du bloquer ces opérations. Mais visiblement ces 2 institutions n’ont que le badge, pas les armes ni les effectifs, donc ils interviennent une fois que le scandale éclate (trop tard). Enfin, pour terminer, il est intéressant de voir à quel point votre destin est dépendant des traces laissées dans les systèmes informatiques…pour ceux qui qui disent « qu’ils n’en n’ont rien à faire » de la surveillance informatique, ce n’est pas seulement la collecte d’information : il s’agit également d’analyse et de manipulation de ces données. A extrapoler au monde d’internet.

Lennart                                                 Si cela est avéré il faut faire un exemple pour ce secteur bancaire qui se sent de plus en plus « maître du monde » et sanctionner très très lourdement les individus qui ont camouflé les preuves de leur connaissance des risque pris par un de leur trader.

Eléonore                                                Cette commande de police réagit seulement maintenant ……………….. L’affaire Kerviel n’a que trop duré.