INFO LE FIGARO – Les termes d’un compromis sur Areva NP, puis sur le contrat de retraitement du combustible, ont été trouvés dans la soirée de mardi puis dans la nuit. Les négociations étaient pourtant mal engagées plus tôt dans la journée.
C’est une opération qui a failli dérailler. Mais in extremis, dans la soirée de mardi, les termes d’un compromis ont été trouvés entre Areva et EDF, du moins sur les premiers éléments du plan de sauvetage du groupe nucléaire et en particulier sur la vente de la majorité de sa division réacteurs, Areva NP, à EDF. Aucun des acteurs de ce dossier ne faisait de commentaires.
Les négociations étaient pourtant mal engagées plus tôt dans la journée. Le groupe nucléaire a successivement réuni son comité d’audit – en amont de l’arrêté des comptes semestriels publiés jeudi – et le comité ad hoc d’administrateurs indépendants plus particulièrement chargé de plancher sur le plan de sauvetage articulé en trois volets: la cession de 75 % d’Areva NP, la conclusion de nouveaux accords commerciaux avec EDF assurant la visibilité des métiers du cycle de l’uranium et une recapitalisation par l’État.
Dans la matinée, EDF avait transmis à Areva la dernière mouture de son offre indicative sur Areva NP. Une offre qui affiche une valorisation de 2,7 milliards d’euros (valeur de fonds propres), certes améliorée par rapport aux 2 milliards proposés le 22 mai dernier, mais assortie de clauses âprement discutées depuis la semaine dernière. Et notamment lors du déjeuner qui avait réuni vendredi autour du ministre Emmanuel Macron, Philippe Varin, le président d’Areva, et Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF. À l’issue de l’examen par le comité ad hoc, il est apparu que l’offre n’était pas acceptable pour Areva. Les négociations ont donc repris entre les deux patrons en fin de journée, dans le bureau du ministre à Bercy.
Le prix confirmé
Chaque partie y aurait, de sources concordantes, fait d’ultimes concessions, permettant d’envisager un accord dans les temps. La semaine dernière encore, Emmanuel Macron avait promis de boucler la négociation avant le 31 juillet. Un engagement de l’État actionnaire qui a failli échouer, attestant de sa difficulté à imposer ses vues et à arbitrer. Entre EDF, Areva et le gouvernement, la tension a été si vive que, comme l’a révélé Le Figaro, Philippe Varin a écrit à François Hollande pour exprimer ses doutes, mettant implicitement en garde contre le risque d’un échec.
Un risque qui demeure. À court terme, les équipes des trois parties prenantes à cette négociation intensive ont encore planché mardi dans la nuit pour finaliser les termes d’un accord examiné ce mercredi par les conseils. En particulier par les administrateurs indépendants d’Areva et par Philippe Varin, attachés à obtenir les conditions de la viabilité et de la pérennité de l’entreprise. S’agissant d’Areva NP, la valorisation resterait, selon nos informations, de 2,7 milliards d’euros, mais à des conditions jugées plus solides et permettant cette fois une entrée en négociations exclusives. La discussion a aussi avancé au cours de ces dernières sur le volet des accords commerciaux à conclure entre les deux groupes. Un accord sur le sujet sensible de l’aval du cycle – retraitement des combustibles à l’usine de La Hague – était ainsi à portée de main mercredi matin.
L’été s’annonce ensuite actif. Le traitement d’OL3, le réacteur finlandais construit par Areva et à l’origine de pertes abyssales, reste à trouver. De même que la recapitalisation à laquelle l’État s’est engagé, et qui coûtera plusieurs milliards d’euros au contribuable.
EDF va prendre le contrôle des réacteurs nucléaires d’Areva
Le Monde.fr
Areva et EDF ont annoncé jeudi 30 juillet être parvenus à un protocole d’accord qui prévoit notamment « un contrôle majoritaire » de l’électricien sur Areva NP. Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire en grande difficulté financière, qui confirme qu’il aura besoin parallèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à « environ 7 milliards d’euros ».
EDF prévoit d’acquérir 51 % à 75 % du capital d’Areva NP – dont les activités incluent la construction des réacteurs nucléaires, l’assemblage des combustibles et les services à la base installée – tandis que sa maison mère actuelle conserverait 25 % de la société.
Voir les grandes lignes de l’accord : L’accord entre EDF et Areva se confirme
Comme prévu depuis l’arbitrage rendu le 3 juin par François Hollande au profit d’EDF, l’accord revient à éclater Areva, en séparant ses deux composantes historiques : la construction de réacteurs et leur maintenance (l’ex-Framatome) d’un côté, la fourniture de combustible nucléaire et leur retraitement (l’ex-Cogema) de l’autre.
L’ancien patron d’Holcim à sa tête ?
L’accord doit être dévoilé jeudi matin à l’occasion des résultats semestriels des deux groupes inclura également une révision de leur contrat de traitement-recyclage des combustibles usés, pour lequelAreva a consenti à EDF des baisses de prix ces dernières années.
Le ministre de l’économie Emmanuel Macron avait indiqué le 21 juillet que l’accord sur le rachat par EDF d’Areva NP serait dévoilé à la fin du mois mais que les annonces sur la recapitalisation d’Areva par l’Etat interviendraient plus tard. Areva et EDF n’ont pas souhaité commenter ces informations.
Dans son édition à paraître jeudi, le Figaro, qui cite des sources concordantes, écrit que Bernard Fontana, patron du cimentier suisse Holcim jusqu’à sa récente fusion avec le français Lafarge, est pressenti pour diriger Areva NP.
EDF s’entend avec Areva pour prendre le contrôle de son activité réacteurs
EDF et Areva sont tombés d’accord jeudi pour que l’électricien prenne le « contrôle majoritaire » de la branche réacteurs Areva NP, dans le cadre d’un partenariat global entre les deux groupes.
Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire en grande difficulté financière, qui confirme qu’il aura besoin parralèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à « environ 7 milliards d’euros ».
« EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d’accord » qui prévoit notamment « un contrôle majoritaire » par le premier d’Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs, a expliqué EDF dans un communiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels.
Areva conservera « un maximum de 25% » de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation « de 51% à 75% », avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires », ajoute EDF.
« Les parties se sont mises d’accord sur un prix indicatif » qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d’euros et pourra encore « faire l’objet d’un ajustement », précise le groupe.
L’objectif est de réaliser l’opération « courant 2016 », indique Areva dans un communiqué distinct.
Accord sur Areva: EDF contrôlera à terme 51 à 75% de l’ex-fleuron du nucléaire
EDF et Areva sont tombés d’accord et ont signé un « protocole d’accord » in extremis qui prévoit « un contrôle majoritaire d’Areva NP », la branche réacteurs, par EDF. L’opération valorise la branche à 2,7 milliards d’euros.
Les discussions ont bien failli achopper mais l’accord de la dernière chance pour la reprise par EDF de la branche réacteurs d’Areva a finalement été entériné mercredi. Le compromis, scellé dans le bureau du ministre de l’Economie Emmanuel Macron, entre l’électricien public et l’ex-fleuron du nucléaire français a été signé ce jeudi matin.
Le « protocole d’accord » signé prévoit notamment « un contrôle majoritaire d’Areva NP par EDF », a détaillé l’électricien. Il envisage in fine une participation « de 51% à 75% » dans cette branche réacteurs d’Areva avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires ».
Cette cession valorise Areva NP à 2,7 milliards d’euros et pourra encore « faire l’objet d’un ajustement ». L’ex-fleuron du nucléaire aura besoin parallèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à « environ 7 milliards d’euros ».
L’objectif est de réaliser l’opération « courant 2016 », indique Areva dans un communiqué distinct. Une opération qui va « préserver les grands équilibres financiers » d’EDF, a assuré de son côté le PDG Jean-Bernard Lévy.
Les syndicats inquiets
Cette offre, qui s’inscrit dans le cadre d’un accord plus large pour tirer le spécialiste du nucléaire de ses difficultés financières, ne suffit toutefois pas à rassurer les syndicats d’Areva, qui estiment qu' »on reste dans le flou » et que « rien n’est fait ».
Devrait s’ouvrir ensuite une période de « due diligence » de trois à quatre mois, pendant laquelle l’électricien, qui exploite les 58 réacteurs du parc nucléaire français, pourra examiner les comptes d’Areva NP en vue de formuler une offre ferme, pas avant fin octobre ou novembre. « On repousse de quatre ou cinq mois la solution du problème », déplore Pierre-Emmanuel Joly, représentant CGT d’Areva, après une réunion d’information avec la direction. Car si Areva et EDF ne s’entendent pas en novembre, « on repart pour de nouvelles négociations ».
« On est toujours inquiet pour le futur Areva réduit », du fait de son endettement, souligne de son côté Christophe Laisné, de l’Unsa-Spaen. Alors que les salariés sont en train de négocier le plan de restructuration du groupe, « on ne connaît toujours pas le nombre de salariés d’Areva NP qui vont passer chez EDF », ajoute-t-il. Selon une source proche du dossier, des progrès ont aussi été fait sur les contrats qui lient Areva et EDF dans les activités amont (extraction et conversion du minerai), mais sur « des tonnages limités ».
EDF et Areva ont officialisé jeudi leur accord pour que l’électricien prenne le contrôle de la branche réacteurs du spécialiste du nucléaire, qui aura malgré tout besoin d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement.
« EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d’accord » qui prévoit « un contrôle majoritaire » par le premier d’Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs, a expliqué EDF dans un communiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels.
Areva conservera « un maximum de 25% » de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation « de 51% à 75% », avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires », ajoute EDF.
« Les parties se sont mises d’accord sur un prix indicatif » qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d’euros et pourra encore « faire l’objet d’un ajustement », précise le groupe.
« Nous avons veillé à préserver les grands équilibres financiers du groupe EDF », a déclaré Jean-Bernard Lévy lors d’une conférence téléphonique, assurant que cette valorisation « est un prix juste » et « un prix attractif pour les partenaires industriels intéressés à rejoindre le tour de table ».
EDF ne valorisait au départ Areva NP qu’à 2 milliards d’euros, tandis qu’Areva en réclamait 4 milliards, selon une source proche du dossier.
« Nous pensons que nous allons aboutir à une situation tripartite avec EDF au moins à 51%, Areva jusqu’à 25%, et puis un ou plusieurs partenaires pour le solde », a ajouté le dirigeant, évoquant des « contacts très préliminaires » avec des partenaires potentiels.
– Manquent encore 7 milliards d’euros –
Sur la base d’une cession de 75%, Areva devrait donc percevoir « un montant indicatif de 2 milliards d’euros », souligne l’ex-fleuron du nucléaire dans un communiqué distinct, ajoutant que l’objectif est de réaliser l’opération « courant 2016 ».
Le groupe, qui chiffre ses besoins de financement d’ici à 2017 à « environ 7 milliards d’euros », prévoit d’obtenir par ailleurs 1,2 milliard d’euros à travers des « financements propres » (optimisation de la trésorerie, levée de financements au niveau de ses actifs industriels) et 400 millions d’euros à travers d’autres cessions d’actifs.
Areva a déjà annoncé celle de sa filiale américaine Canberra, spécialisée dans les instruments et systèmes de mesures nucléaires.
Dans tous les cas, il confirme qu’il aura besoin d’une « augmentation de capital significative », pour se donner « un profil financier lui permettant de refinancer l’ensemble des besoins de l’entreprise à moyen terme ».
Si, début juin, l’Elysée avait assuré que l’Etat, actionnaire à 87% d’Areva, renflouerait le groupe « à la hauteur nécessaire », le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a exclu de « mettre un chèque sur la table » dès à présent, renvoyant la question à la rentrée.
C’est l’Etat, qui détient également 84,5% d’EDF, qui avait début juin enjoint les deux groupes à se rapprocher, pour contribuer à sortir Areva de ses difficultés financières et éviter un naufrage de la filière nucléaire française.
La cession d’Areva NP signe la fin du modèle intégré d’Areva – de l’extraction du minerai jusqu’au retraitement des déchets, en passant par la conception et la construction des réacteurs – qui avait été voulu par son ancienne dirigeante, Anne Lauvergeon.
L’accord annoncé jeudi prévoit aussi de regrouper les activités « de conception et de gestion de projets des nouveaux réacteurs » des deux groupes dans une société dédiée, qui sera détenue à 80% par EDF et à 20% par Areva NP.
Il comprend également un « accord stratégique » qui vise à améliorer la coopération entre les deux entreprises « dans des domaines tels que la recherche et développement, la vente de nouveaux réacteurs à l’export, l’entreposage de combustibles usés et le démantèlement ».
Le protocole « stipule également qu’EDF, Areva NP et leurs filiales seront totalement immunisés contre tout risque lié au projet Olkiluoto 3 », le réacteur de troisième génération que construit Areva en Finlande, qui accumule les retards et fait l’objet d’une procédure d’arbitrage international.
En revanche, les deux groupes ne mentionnent pas leurs contrats commerciaux de fourniture de combustible et de retraitement des déchets, et qui faisaient également l’objet des négociations de ces derniers mois.
EDF est de loin le premier client d’Areva dans ces domaines et, une fois recentré sur le cycle du combustible, le groupe sera beaucoup plus dépendant de ces contrats.
Selon plusieurs sources interrogées, des avancées ont eu lieu dans les dernières semaines, mais le contrat de retraitement des déchets de l’usine de La Hague restait l’un des points de friction importants.
Areva est resté dans le rouge au premier semestre, avec une perte nette de 206 millions d’euros, contre 694 millions un an plus tôt (chiffre retraité). L’an dernier, les pertes avaient atteint 4,8 milliards d’euros, révélant l’ampleur de la crise au sein du spécialiste du nucléaire.
EDF, qui a annoncé jeudi la signature d’un protocole d’accord pour l’acquisition de la majorité de l’activité réacteurs d’Areva, a enregistré un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros au premier semestre, en très léger repli (-0,2%) et a confirmé ses objectifs pour 2015.
Le chiffre d’affaires du groupe s’établit lui à 38,4 milliards d’euros, en progression de 6,3% grâce à un bon niveau de production du nucléaire en France tiré par des conditions climatiques favorables.
Le bénéfice net est toutefois fortement pénalisé par le remboursement de 1,37 milliard d’euros à l’Etat français exigé par la Commission européenne pour une aide fiscale jugée illicite. Il a pesé à hauteur de 348 millions d’euros sur le résultat au premier semestre.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) qui mesure la performance opérationnelle du groupe, a lui progressé de 3,6% à 9,14 milliards d’euros.
Il reflète la « bonne performance » de la France, explique le groupe qui a bénéfié notamment des hausses tarifaires de novembre 2014, des effets sur la consommation d’un climat « normalisé » par rapport à la même période de l’an dernier et de la progression de la production nucléaire.
Elle a atteint « le plus haut niveau (…) en France pour un premier semestre depuis 2011 », a commenté le PDG du groupe Jean-Bernard Lévy, cité dans le communiqué.
En Italie, l’Ebitda est en revanche en repli de 46,9% en Italie, pénalisé par des conditions de prix difficiles dans l’électricité. La performance est stable au Royaume-uni.
Dans ces conditions le groupe a confirmé ses objectifs pour 2015. Il vise notamment une croissance organique comprise entre 0 et 3% de son Ebitda, ainsi qu’un ratio d’endettement financier net sur Ebitda entre 2 et 2,5.
Pour 2018, le groupe souhaite atteindre un flux de trésorerie après dividende positif, hors impact du déploiement du compteur Linky.
Après des mois de négociations et de tergiversations, EDF et Areva sont enfin tombés d’accord. « EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d’accord » qui prévoit notamment « un contrôle majoritaire » par le premier d’Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs, a ainsi expliqué EDF dans un communiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels.
Areva conservera « un maximum de 25% » de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation « de 51% à 75% », avec « potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires », ajoute EDF. L’objectif est de réaliser l’opération « courant 2016 », indique Areva dans un communiqué distinct.
Areva conservera 25% de l’activité réacteur
Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire en grande difficulté financière.
Par ailleurs, Areva a confirmé qu’il aura besoin parallèlement d’une augmentation de capital « significative » pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à « environ 7 milliards d’euros ».
Les grands équilibres financiers d’EDF « préservés »
« Nous avons veillé à préserver les grands équilibres financiers du groupe EDF », a commenté Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe, lors d’une conférence téléphonique, assurant que cette valorisation « est un prix juste » et « un prix attractif pour les partenaires industriels intéressés à rejoindre le tour de table ».
Lire aussi >> Les résultats d’Areva et EDF
PARIS (Reuters) – EDF et Areva ont dévoilé jeudi un protocole d’accord prévoyant la cession à l’électricien public de 51% à 75% des activités réacteurs du groupe nucléaire (Areva NP) sur la base d’une valorisation de la société de 2,7 milliards d’euros.
L’accord prévoit qu’Areva conservera un maximum de 25% de NP, que d’autres partenaires minoritaires pourront entrer au capital de la société, et qu’EDF et NP « seront totalement immunisés » contre tout risque lié au réacteurs EPR en cours de construction en Finlande.
EDF a précisé dans un communiqué que la prise de contrôle d’Areva NP, dont la finalisation est envisagée pour le deuxième semestre 2016, aurait un impact neutre sur son cash-flow 2018.
Areva a de son côté fait savoir que cette opération, ainsi que d’autres cessions et des éléments de financement propres à l’entreprise, visaient à couvrir ses besoins à hauteur de 3,6 milliards d’euros sur la période 2015-2017, sur un total de 7 milliards nécessaires sur la période.
Le groupe, détenu à 87% par l’Etat français, estime ainsi qu’il aura besoin d’une augmentation de capital « significative » et ajoute que l’opération, dont la taille sera précisée « au plus tard à la mi-novembre » pour une levée de fonds prévue pour 2016, « sera ouverte à l’ensemble des actionnaires ».
Areva a aussi annoncé les bases d’un accord en vue de signer avec EDF des contrats portant sur la fourniture de services de conversion pour la période 2019-2030, de services d’enrichissement pour 2019-2030 et d’activités de traitement-recyclage pour 2016-2030.
Les négociations entre les deux groupes étaient tendues ces dernières semaines au sujet du contrat de traitement-recyclage des combustibles usés, pour lequel Areva a consenti des baisses de prix ces dernières années à EDF.
L’accord Areva-EDF prévoit aussi la création d’une société dédiée aux projets de nouveaux réacteurs, détenue à 80% par EDF et à 20% par NP.
Au titre des six premiers mois de 2015, Areva a publié une perte nette de 206 millions d’euros (contre -694 millions un an plus tôt), un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 306 millions (+26%) et un chiffre d’affaires de 1,9 milliard (+6,3% à périmètre et changes constants).
Le groupe, dont le plan de sauvetage doit aussi se traduire par 5.000 à 6.000 suppressions de postes d’ici fin 2017, dont
3.000 à 4.000 en France, a confirmé viser pour 2015 un cash-flow net, hors plan de compétitivité et coûts de mise en oeuvre associés, compris entre -1,7 et -1,3 milliard d’euros.
EDF a de son côté enregistré au titre du premier semestre un résultat net part du groupe de 2,5 milliards d’euros (-0,2%), un Ebitda de 9,1 milliards (+3,6%) et un chiffre d’affaires de 38,4 milliards (+6,3%).
Il vise toujours pour 2015 un Ebitda en croissance organique de 0 à 3% et a renouvelé son ambition de générer un flux de trésorerie (cash-flow) positif en 2018 après dividendes (hors projet Linky).
Cette cession devrait rapporter 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire, en grande difficulté financière.
EDF et Areva sont tombés d’accord jeudi pour que l’électricien prenne le «contrôle majoritaire» de la branche réacteurs Areva NP, dans le cadre d’un partenariat global entre les deux groupes. Cette cession, qui valorise l’ensemble de la division à 2,7 milliards d’euros, devrait donc rapporter quelque 2 milliards d’euros au spécialiste du nucléaire en grande difficulté financière, qui confirme qu’il aura besoin parralèlement d’une augmentation de capital «significative» pour combler ses besoins de financement d’ici à 2017, qu’il évalue à «environ 7 milliards d’euros».
«EDF et Areva ont signé le 30 juillet un protocole d’accord» qui prévoit notamment «un contrôle majoritaire» par le premier d’Areva NP, qui regroupe les activités de construction et de services aux réacteurs, a expliqué EDF dans un communiqué, à l’occasion de la publication de ses résultats semestriels. Areva conservera «un maximum de 25%» de l’entité, tandis qu’EDF envisage in fine une participation «de 51% à 75%», avec «potentiellement la participation d’autres partenaires minoritaires», ajoute EDF.
«Les parties se sont mises d’accord sur un prix indicatif» qui valorise Areva NP à 2,7 milliards d’euros et pourra encore «faire l’objet d’un ajustement», précise le groupe. L’objectif est de réaliser l’opération «courant 2016», indique Areva dans un communiqué distinct.
1. Areva aurait trouvé un accord avec EDF. Les administrateurs du géant nucléaire français auraient trouvé un accord afin de répondre favorablement à l’offre de reprise d’EDF. Selon Le Figaro, cette dernière, voulu par l’Etat, prévoit la reprise de l’activité réacteurs à 75%, de nouveaux accords commerciaux avec EDF et une recapitalisation par l’Etat. Les détails du plan seront annoncés le 31 juillet, la possible recapitalisation interviendrait en septembre.
2. Des députés socialistes veulent modifier les congés payés. Une proposition de loi a été déposée. Le but, simplifier la gestion de ce casse tête quotidien des DRH. L’idée est simple : basculer la période de référence sur l’année civile et non plus au début du mois de juin. Marie-Françoise Clergeau et Bruno Le Roux veulent » travailler que sur le bilan d’une seule année ».
3. Pierre Gattaz : « Le niveau de croissance est insuffisant pour faire reculer le chômage ». Dans une interview au Figaro, le président du Medef estime que « si nous ne faisons rien, le risque est d’avoir une croissance molle et sans création d’emplois. Certains secteurs connaissent des reprises, d’autres, comme le BTP, restent dans la nasse. »
4. BPCE cède 6,9% de Nexity. Le groupe bancaire indique que sa participation dans l’entreprise immobilière s’établira à 12,8% à l’issue de l’opération.
5. La privatisation de l’aéroport de Nice démarrera à la rentrée. Selon Bercy, les collectivités locales seront associées au processus de choix du nouvel actionnaire qui débutera au mois de septembre. L’Etat veut céder une part majoritaire de son capital d’ici le début de l’année 2016.
6. Ford en très grande forme. Le constructeur automobile a publié mardi des résultats trimestriels en hausse de 10% à 2,9 milliards de dollars. Une première depuis 15 ans pour le groupe.
7. La croissance britannique accélère. Pour le deuxième trimestre, le PIB pousse de 0,7%
Plus de 580 éoliennes en mer ont été installées au large des côtes européennes et raccordées à un réseau électrique depuis le début de l’année, pour une capacité trois fois plus importante qu’à la même période de l’an dernier, selon l’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA).
Au total, 2.342 nouveaux mégawatts ont été installés dans douze parcs éoliens offshore au premier semestre, soit plus que pendant toute l’année 2014, détaille l’EWEA dans un bilan publié jeudi.
Trois de ces parcs sont situés au Royaume-Uni, huit en Allemagne et un au Pays-Bas, fers de lance du développement de cette énergie.
Par ailleurs 102 turbines (422 MW) sont installées et en attente d’un raccordement à un réseau électrique.
Au 30 juin, les eaux européennes totalisaient 3.072 éoliennes réparties en 82 parcs dans 11 pays, pour une capacité cumulée de 10.393 MW, soit l’équivalent d’environ 10 réacteurs nucléaires.
Ce semestre, les développeurs ayant installé le plus de capacités sont les allemands RWE et EON.
Fin 2014, Dong Energy (24,1%), Vattenfall (10,5%) et RWE (8,7%) occupaient le top 3 des développeurs de parcs offshore en Europe en terme de capacités installées.
Côté constructeurs, Siemens, leader en Europe avec près des deux tiers du marché des turbines fin 2014, a encore fabriqué plus de la moitié (59,4%) des turbines installées ce semestre, devant MHI Vestas (19%) et Adwen, la co-entreprise entre l’Espagnol Gamesa et le Français Areva et (15,6%).
En capacité, Adwen (19,4%) passe devant MHI Vestas (14,2%), toujours derrière Siemens (57,2%).
Par ailleurs, durant ce premier semestre, l’EWEA a constaté « un appétit croissant » des investisseurs pour financer des projets éoliens offshore, que ce soit par la dette ou sur les marchés.
Cinq projets d’un montant de 7,1 milliards d’euros ont ainsi franchi l’étape de décision finale d’investissement, pour une capacité de 1.800 MW.
Ces projets sont situés en Allemagne et au Royaume-Uni.
La France compte elle, six projets de parcs éoliens en mer pour une capacité de 3.000 MW, dont les quatre premiers sont annoncés pour 2018 à 2020.
Un nouvel appel d’offres est également attendu l’an prochain.
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commentaires
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ZOEDUBATO Est-ce qu’il est prévu une enquête comptable, financière et fiscale de la gestion d’AREVA sur les 10 dernières années pour que les contribuables n’aient pas a payé pour les nominations politiques de personnes n’ayant pas le profil nécessaire,
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vérités dites et l’amie des PS ex PDG ayant ruiné Areva que devient elle
aucun PS du type Montebourg pour l’insulter comme fait avec PSA ??
qui paye cette incurie de Sarkozy à Hollande ?, nous …. -
PhilUSA « sa difficulté [de l’État] à imposer ses vues et à arbitrer » A imposer ses vues, certainement pas… Il fait ce qu’il veut avec ses 85% dans les 2 entreprises. A arbitrer, certainement ! Entre Valls, Macron, Ségolène, Sapin, Les Verts, les Frondeurs, etc. Même le premier secrétaire du PS spécialiste des « synthèses » (M. Hollande) a du mal !
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Pierre Bernard M Quand on se souvient de l’arrogance et de l’incurie de Mme Lauvergeon, on a vraiment la rage de devoir encore une fois avoir à essuyer une ardoise de plusieurs millions d’euros. Les contribuables que nous sommes sont épuisés de financer l’incurie de nos politiques, regardons le redressement spectaculaire de l’Angleterre, la politique appliquée est à l’opposé de la notre, soit une ode aux entreprenants, alors que la France fait une ode aux assistés.
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gaston 3 s’il y a recapitalisation elle se fera plus facilement par l’emprunt plutôt que par une augmentation des impôts. ( de plus l’emprunt on peu l’obtenir de suite tandis que l’impôt …). EDF en profitera pour négocier une augmentation des tarifs, si possible dès 2015, de sorte qu’on « oublie » avant les Présidentielles.
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valoiseuro j’ai lu quelques commentaires:
-les actionnaires d’aréva sont gagnants: faux Antoine! mais avez vous des actions Areva pour en parler?
-énergie électrique à bas coût en France, vrai par rapport à beaucoup de pays le nucléaire permet un coût de production moindre, mais tenons nous compte réellement du démantèlement des installations, je ne crois pas.
-devons nous maintenir une filière nucléaire capable, oui; rien que pour le point précédent. Et développer les prochaines générations de centrales, car les énergies nouvelles coûtent beaucoup plus chères à produire et ne sont pas stables dans le temps.Resteroli Les employés d’Areva vont ils bénéficier des privilèges de ceux d’EDF ? Mauvaise nouvelle pour la plèbe.
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PEYRAT • après des années de gestion désastreuses pour les 2 sociétés étatiques.. qui va payer ?? bien sur le contribuable français comme d’habitude : hausse des tarifs d’EDF de + 15% !!! merci à la gestion catastrophique des socialistes et de leurs sbires ..!!
Pourquoi les responsables de ces entreprises ne sont ils pas devant les Tribunaux pour répondre de cette gestion calamiteuse et des passes droit en tout genre ,abus de biens sociaux etc .. §§serge85 • ce qui est désolant ,la presse et les médiats se félicitent de cet accord ,mais rien sur les malversations depuis une dizaine d’années sur ces 2 sociétés
EDF & AREVA avec l’adjudication de l’EPRde 1,5 passée à plus de 8 milliards d’euros avec toutes les malfaçon ,emplois d’ouvriers étrangers ,construction de parois sans ciment ,construction d’une cuve non étanche (les même causes que la construction de super phœnix avec les même donneurs d’ordre il y a les même effets
AREVA achat d’une mine d’uranium a 250 millions ,et finalisé a 2,5 milliards et Mr Balkany q’après certain journaux aurait touché 40 millions d’euros ,sur près de 2 milliards de rétros commission ,et pour l’instant tout va bien entre les politiques et la presse
Donc la fameuse taxe de 10% qui doit être supprimée va vite être compensée par les augmentations, n’en doutons pas!….. Et comme cette taxe doit être transportée vers le gaz et les carburants…. les » kokus » toujours les mêmes! Nous!…..Martin • le nucléaire c’ est comme le minitel, une fausse bonne idée ( face aux énergies renouvelables )bon sens • Le rapprochement est déjà conclus depuis l’arrivée de proglio en 2009, mis à ce poste pour cela, exprès par Lagarde et Buisson ( ministre de l’énergie) sous l’ére sarkozy. .xtra • Areva et EDF s’entendent surtout pour que les politicards TAXENT encore plus les FRANÇAIS pour que leurs boîtes mal gérées continuent de taper dans la caisse!!!!!François de Camenbert • Entre responsables non coupables, vivants sur la bête, on finit toujours par s’entendre……..il n’y a qu’eux pour arriver à perdre de l’argent en situation de monopole …………………… -