Trois personnes interpellées
Les trois occupants du voilier le « Silandra » ont été interpellés, est-il précisé dans un communiqué de Bercy. « Selon les premières estimations, les quantités de drogue à bord atteindraient 2,25 tonnes, soit la plus importante affaire de cocaïne réalisée à ce jour par la douane française », peut-on lire dans le texte.
Une valeur d’environ 100 millions d’euros
Le ministère des Finances ajoute que l’opération a conclu deux années d’enquête conjointe avec les services britanniques et espagnols. Selon Europe 1, qui a révélé l’information, la valeur de la marchandise saisie serait d’environ 100 millions d’euros. La douane française a saisi en 2014 quelque 6,6 tonnes de cocaïne pour une valeur totale estimée à 269,3 millions d’euros, dont 250 kilos, déjà, sur un voilier arraisonné au large de la Martinique, selon les données officielles.
Saisie « historique » de cocaïne au large de la Martinique
Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Les douanes françaises ont effectué, le 15 avril, une saisie « historique » d’une quantité de cocaïne estimée à 2,25 tonnes entreposée à bord d’un voilier au large de la Martinique, ont annoncé samedi 18 avril le ministre des finances, Michel Sapin, et le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert. Cette cargaison aurait une valeur de 100 millions d’euros.
Le voilier – le « Silandra » – a été repéré mercredi par un avion de la douane qui a désigné la cible à deux vedettes lancées pour intercepter le bateau. Après plusieurs refus de manœuvre, celui-ci a été stoppé vers 21 heures locales.
Il a été ramené vendredi en Martinique
Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord du voilier, « battant faussement pavillon américain », à 200 km au large des côtes.
Un ancien membre d’ETA interpellé
« Les deux Espagnols étaient déjà connus en Espagne pour trafic de stupéfiants et l’un d’entre eux, dans les années 1980, pour des activités de terrorisme » liées au mouvement séparatiste basque ETA, a précisé à l’agence Reuters Michaël Lachaux, responsable des opérations aux Antilles et en Guyane pour la direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), précisant que l’opération est le fruit d’une enquête de deux ans menée par la DNRED, en lien avec des services espagnols et britanniques.
Cette saisie représente à elle seule un tiers des « prises » de l’année 2014 – les douanes françaises ayant saisi un total de 6,6 tonnes de cocaïne – et elle compte parmi les plus importantes jamais réalisées. Le record date de novembre 2006, avec une prise de 4,3 tonnes réalisée par la marine nationale sur un cargo panaméen au large de la Martinique.
Lire : Un record de près de 200 tonnes de stupéfiants saisis par les douanes en 2014
Saisie « historique » de 2,25 tonnes de cocaïne au large des Antilles
Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, auraient déjà été interpellés.

300 tonnes de cocaïne sont entrées en Europe en 2006, soit dix fois plus qu’il y a dix ans. REUTERS
Les douanes françaises ont effectué mercredi une saisie « historique » d’une quantité de cocaïne « estimée à 2,25 tonnes », qui se trouvait dans un voilier au large de la Martinique. Trois suspects ont été interpellés à bord du voilier, « battant faussement pavillon américain », à environ 200 km au large de l’île, ont annoncé samedi le ministre des Finances Michel Sapin et son collègue du Budget Christian Eckert.
>> Lire: Trafic de drogue: un important réseau démantelé
Les trois suspects sont deux Espagnols et un Vénézuélien, a de son côté précis un responsable de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) joint par l’AFP. Tandis que l’opération de mercredi dernier, la plus importante saisie de cocaïne réalisée par les douanes, est le fruit d’une enquête de deux ans menée par la DNRED, en lien avec des services espagnols et britanniques.
6,6 tonnes de cocaïnes saisies sur toute l’année 2014
Dans leur communiqué, Michel Sapin et Christian Eckert se sont ainsi « réjouis du succès de cette opération témoignant à la fois de la qualité de la coopération internationale en matière de lutte contre les narcotrafics et de la qualité du travail de renseignement effectué par la douane ». Ils « saluent l’engagement des unités aéromaritimes douanières dans cette opération difficile et risquée ».
>> La nouvelle route du Sud de la cocaïne
La douane française avait saisi un total de 6,6 tonnes de cocaïne sur toute l’année 2014. La saisie de cocaïne cette semaine compte parmi les plus importantes jamais réalisées, tandis que le record date de novembre 2006, avec une prise de 4,3 tonnes réalisée par la Marine nationale sur un cargo panaméen au large de la Martinique.
Avec
Antilles: saisie record de 2,2 tonnes de cocaïne par les douanes

Fort-de-France (AFP) – Les autorités françaises ont mis mercredi la main sur 2,2 tonnes de cocaïne, une prise record pour les douanes, dans un voilier au large de la Martinique, au terme d’une opération internationale préparée depuis deux ans.
Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord de ce bateau, a déclaré samedi à l’AFP le responsable Antilles-Guyane de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Michaël Lachaux.
Il y avait 2,2 tonnes de cocaïne à bord, a précisé lors d’une conférence de presse à Fort-de-France le procureur de la République Eric Corbaux, précisant que la drogue était samedi en cours de destruction, sous haute surveillance.
La valeur de la cargaison saisie est estimée à 70 millions d’euros, a expliqué pour sa part Simon Riondet, chef de l’antenne Caraïbes de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis).
Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin et le secrétaire d’Etat au BudgetChristian Eckert, dont dépendent les douanes, se sont réjouis du succès d’une opération qualifiée de « difficile et risquée ».
Cette prise spectaculaire représente un tiers du total (6,6 tonnes) des saisies de cocaïne effectuées par les douanes françaises au cours de l’ensemble de l’année 2014. « Il s’agit d’un record pour la douane et la police », selon le responsable de la DNRED. La plus importante prise de « blanche » par les autorités françaises (4,3 tonnes) avait été réalisée en novembre 2006 sur un cargo panaméen par la Marine nationale, déjà au large de la Martinique.
La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue, proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1.000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l’Europe. La saisie de cette semaine « illustre la stratégie du bouclier qui consiste à protéger l’Europe en agissant au plus près des zones de production de la cocaïne », s’est félicité Simon Riondet.
– ‘De nuit, par une mer déchaînée’ –
Cette opération est le fruit d’une enquête de deux ans menée par le renseignement douanier français, en lien avec des services espagnols et britanniques.
Elle a mobilisé un avion et deux vedettes garde-côtes des douanes mercredi vers 21H00 (heure locale), à quelque 200-220 kilomètres au large de la Martinique. « Les trois suspects, qui se trouvaient à bord d’un voilier de 20 mètres, ont refusé de se soumettre au contrôle. Nous avons dû faire stopper le bateau de nuit, par une mer déchaînée », a raconté à l’AFP Michaël Lachaux, de la DNRED.
Dans le bateau, le « Silandra », qui voyageait sous un faux pavillon américain, les forces de sécurité ont trouvé pas moins de 80 ballots dans lesquels la cocaïne était conditionnée. « Il y en avait partout », a-t-on commenté aux douanes.
Les deux Espagnols interpellés étaient « défavorablement connus » des services de douanes et de police pour des affaires de trafic de stupéfiants, selon Michaël Lachaux. Le nom de l’un d’eux est lié à des « faits de terrorisme dans les années 80″, a-t-il ajouté, évoquant l’organisation séparatiste basque ETA. « C’est un profil que l’on retrouve de temps en temps, d’anciens terroristes qui se recyclent dans des activités de contrebande », a-t-il commenté.
Les trois hommes étaient samedi en garde à vue – mesure qui peut durer 96 heures dans les affaires de drogue – à Fort-de-France. Ils devraient être présentés à un juge en début de semaine.
Saisie record de cocaïne aux Antilles
Le Point –
Une importante saisie de drogue a été réalisée par les douanes françaises mercredi, dans un voilier, au large de la Martinique.
C’est une saisie record. Les douanes françaises ont mis la main sur plus de deux tonnes de cocaïne, estimée à environ 70 millions d’euros, à bord d’un voilier au large de la Martinique. L’opération internationale était préparée depuis deux ans. Trois suspects, deux Espagnols et un Vénézuélien, ont été interpellés à bord de ce bateau, a déclaré samedi à l’AFP le responsable Antilles-Guyane de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Michaël Lachaux. Il y avait 2,2 tonnes de cocaïne à bord, a précisé lors d’une conférence de presse à Fort-de-France le procureur de la République Eric Corbaux, précisant que la drogue était samedi en cours de destruction, sous haute surveillance.
La valeur de la cargaison saisie est estimée à 70 millions d’euros, a dit Simon Riondet, chef de l’antenne Caraïbes de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis). Dans un communiqué, le ministre des Finances Michel Sapin et le secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, dont dépendent les douanes, se sont réjouis du succès d’une opération qualifiée de « difficile et risquée ».
La plus importante prise de « blanche »
Cette prise spectaculaire représente un tiers du total (6,6 tonnes) des saisies de cocaïne effectuées par les douanes françaises au cours de l’ensemble de l’année 2014. « Il s’agit d’un record pour la douane et la police », selon le responsable de la DNRED. La plus importante prise de « blanche » par les autorités françaises (4,3 tonnes) avait été réalisée en novembre 2006 sur un cargo panaméen par la Marine nationale, déjà au large de la Martinique.
La région des Caraïbes est une plaque tournante du trafic de drogue. Elle est proche des trois principaux pays producteurs (le Pérou, la Colombie et la Bolivie), qui produisent à eux seuls environ 1.000 tonnes de cocaïne par an, dont près du quart est destiné à l’Europe. La saisie de cette semaine « illustre la stratégie du bouclier qui consiste à protéger l’Europe en agissant au plus près des zones de production de la cocaïne », a expliqué Simon Riondet.
De nuit, par une mer déchaînée
Cette opération est le fruit d’une enquête de deux ans menée par le renseignement douanier français, en lien avec des services espagnols et britanniques Elle a mobilisé un avion et deux vedettes garde-côtes des douanes mercredi vers 21H00 (heure locale), à quelque 200-220 kilomètres au large de la Martinique. « Les trois suspects, qui se trouvaient à bord d’un voilier de 20 mètres, ont refusé de se soumettre au contrôle. Nous avons dû faire stopper le bateau de nuit, par une mer déchaînée », a raconté à l’AFP Michaël Lachaux, de la DNRED.
Dans le bateau, le « Silandra », qui voyageait sous un faux pavillon américain, les forces de sécurité ont trouvé pas moins de 80 ballots dans lesquels la cocaïne était conditionnée. « Il y en avait partout », a-t-on dit aux douanes. Les deux Espagnols interpellés étaient « défavorablement connus » des services de douanes et de police pour des affaires de trafic de stupéfiants, selon Michaël Lachaux. Le nom de l’un d’eux est lié à des « faits de terrorisme dans les années 80 », a-t-il ajouté, évoquant l’organisation séparatiste basque ETA. « C’est un profil que l’on retrouve de temps en temps, d’anciens terroristes qui se recyclent dans des activités de contrebande », a-t-il commenté. Les trois hommes étaient samedi en garde à vue – mesure qui peut durer 96 heures dans les affaires de drogue – à Fort-de-France. Ils devraient être présentés à un juge en début de semaine.
PARIS (Reuters) – Les douanes françaises ont réalisé cette semaine une saisie record de 2,25 tonnes de cocaïne à bord d’un voilier au large de la Martinique, annonce samedi le ministère des Finances dont dépend ce service.
Le voilier le « Silandra » a été intercepté mercredi à 200 km au large de ce département d’Outre-mer et ses trois occupants ont été interpellés, lit-on dans le communiqué du ministère des Finances.
« Selon les premières estimations, les quantités de drogue à bord atteindraient 2,25 tonnes, soit la plus importante affaire de cocaïne réalisée à ce jour par la douane française », peut-on lire dans le texte.
La valeur de la drogue saisie est estimée à 100 millions d’euros, a-t-on précisé à Bercy, confirmant une information donnée initialement par Europe 1.
L’opération a conclu deux années d’enquête conjointe avec les services britanniques et espagnols. Les trois personnes interpellées sont de nationalité espagnole pour deux d’entre eux et vénézuélienne pour le troisième, a-t-on dit à Bercy.
La douane française a saisi en 2014 quelque 6,6 tonnes de cocaïne pour une valeur totale estimée à 269,3 millions d’euros, dont 250 kilos, déjà, sur un voilier arraisonné au large de la Martinique, selon les données officielles.
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Va sortir une telle quantité du 36 ! ! ! 😉
Je connais un endroit où ranger cette prise : le quai des Orfèvres …
Hommage à fernand Raynaud , quel visionnaire dans « Tonton pourquoi tu tousses » , à mon avis il n’est pas près de s’arreter de tousser …………….allo , tonton pourquoi tu tousses plus !
ils feraient mieux d’intercepter les migrants ; çà revient plus cher que la drogue !!!
2 tonnes de coke, à 100 millions d’€, moi je dis qu’il a du falloir un effort de volonté peu commun de la part des douaniers pour pas se barrer avec en courant lol d’autant plus que si çà faisait 2 ans qu’il étudiaient le coup, ils devaient bien connaître les filières d »écoulement… y’ en aurait pas eu un peu plus des fois dans le voilier ? hmmm ? une « petite » différence de 100 ou 200 kg, çà se verrait pas beaucoup, et çà aiderait déjà à beurrer pas mal de tartines sur un salaire de douanier, non ? mdr
Étonné qu’aucun facho n’ait rejeté la faute sur les musulmans ou les africains lol
Quoi de neuf concernant air sarko caïne???
mais nnnooonnnn c’est le volcan qui fume
des noms ! pas des Suédois, sûr … la peine de mort pour ces marchands de mort !
moi j’y vois un petit bateau qui n’appartient pas a l’état français.. qui lui utilise des gros bateaux….ou des jets privés!
Uchronik451 Encore des espagnols et de la drogue. Mais pas d amalgames (ceci est de l humour)
lulu Toute cette bonne coke qui va sans doute être détruire… Ça me fend le coeur !
grain de sel A qui était destinée cette grande quantité de marchandise, et d’où venait elle? Nous attendons la suite des informations.
cclol Elle était destinée à de gentils festoyeurs européens qui sont bien dégoutés maintenant.
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Le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un nouveau record en 2014
Le Monde.fr avec AFP |

Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, indique un rapport publié dimanche 19 avril.
Lire notre note de blog : Le gaspillage électronique cartographié
Près de 60 % de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, selon cette étude publiée par l’Université des Nations-Unies (UNU). Quelque 7 % étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.
Etats-Unis et Chine en tête
Selon l’étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kilos, suivi de la Suisse (26,3 kilos) et l’Islande (26,1 kilos). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kilos par habitant.
La région qui génère le moins de e-déchets est l’Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kilos par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 millions de tonnes de ces déchets.
Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32 % de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l’Allemagne et l’Inde.
Une valeur de 48 millions d’euros
Moins d’un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l’étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l’or : ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d’euros.
« Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse ‘mine urbaine’, un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l’UNU.
Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « ‘mine toxique’ qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone. Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.
Le poids des déchets électriques et électroniques, ou « e-déchets », a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes, contre 39,8 millions en 2013, selon un rapport de l’Université des Nations unies (UNU) publié dimanche.
Près de 60% de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, précise l’UNU dans cette étude. Quelque 7% étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.
Selon l’étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de e-déchets par habitant, avec 28,4 kg, suivi de la Suisse (26,3 kg) et l’Islande (26,1 kg). La France arrive en 8e position, avec 22,2 kg par habitant.
La région qui génère le moins de e-déchets est l’Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kg par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 millions de tonnes de ces déchets.
Mais en termes de volume cette fois-ci, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête, totalisant tous deux 32% de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l’Allemagne et l’Inde.
Moins d’un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l’UNU. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l’or: ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d’euros.
« Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse « mine urbaine » – un large réservoir potentiel de matériaux recyclables », souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l’UNU.
Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une « »mine toxique » qui doit être gérée avec une attention extrême », avertit M. Malone.
Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.
Etats-Unis: San Francisco, la ville zéro déchet
Avec bientôt 100 % de ses détritus recyclés, San Francisco est en train de prouver au monde que la lutte contre le gaspillage et les émissions de CO2 est non seulement possible mais très rentable. Comment l’une des principales villes d’Amérique a-t-elle réussi à transformer une contrainte en challenge économique et en aventure citoyenne? Explications.

Chaque nuit, un million de tonnes de détritus produits par San Francisco arrivent au Pier 96, le plus grand centre de recyclage de la planète. Dans cette ville, le zéro déchet n’est pas loin. Frederic Neema/Polaris
A chaque assaut des engins, la pile se cabre dans un remous de cartons, de verre et de canettes multicolores. Haute comme une maison de trois étages, longue de 30 mètres, sa masse immense, nourrie toute la nuit par 200 camions à poubelles de San Francisco, semble se gausser du ballet des bulldozers, insectes dérisoires qui, toutes les trente secondes, lui arrachent une tonne de rebuts pour la recracher dans l’entonnoir béant de l’usine de traitement des ordures.
On peut railler la bien-pensance écolo, mais une visite à l’aube dans l’impossible boucan du Pier 96, ce hangar maritime de 20 000 mètres carrés abritant le plus grand centre de recyclage de la planète, ne peut que susciter un brin de mauvaise conscience. « Vous voyez cette montagne d’emballages, explique Robert Reed, directeur de la communication de Recology, la coopérative chargée de la collecte des ordures de la ville. Elle représente deux jours d’emplettes en ligne des San-Franciscains. » Quant à l’Everest de boîtes de bières et de soda, il trahit aussi l’ampleur du défi qu’a choisi de relever cette cité de 850 000 habitants lorsqu’elle s’est fixé pour objectif, il y a treize ans, de recycler la totalité de ses rebuts à l’horizon de 2020. La ville pionnière des causes écologiques américaines retraite déjà 80% du contenu de ses poubelles, un record absolu, mais son ambition du « zero waste » (zéro déchet au dépotoir), se heurte chaque matin au tsunami de plus de 1 million de tonnes de détritus. La réussite de San Francisco rendrait crédible, aux yeux du monde, l’espoir d’un recyclage total de nos déchets, clef d’une réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre.
Le recyclé, une affaire d’avenir
Au Pier 96, tout ce qui est organique, bref, « tout ce qui a eu une vie à un moment donné, ce qui pourrit, pue et se dégrade naturellement », détaille Robert Reed, a déjà été embarqué dans les rues par camions entiers aux heures les plus froides de la nuit, puis déversé près de Vacaville, à 40 kilomètres au nord de San Francisco, afin de produire 650 tonnes d’un riche compost, vendu aux fermes de la région. Le reste, le solide et le réutilisable, est donc trié au Pier 96. Dans un bruit de tam-tam géant, des nuages de papiers multicolores flottent sur les chaînes de tri en direction des compacteurs. Des tapis high-tech munis d’yeux laser trient les plastiques, propulsés par des jets d’air pulsé vers des bennes. Des courroies aimantées escamotent les métaux.
A l’autre extrémité du hangar, derrière les cascades de bouteilles, les balles de cartons d’une demi-tonne, empilées en falaises – premier produit d’exportation californien, en volume, après l’acier -, attendent de partir vers les usines d’emballages de Chine ou du Vietnam. Comme le verre, les centaines de milliers de canettes compressées en massifs cubes à la César rejoindront le jour même les fonderies américaines, avant de réapparaître, pleines et ressuscitées, moins de deux mois plus tard, dans les rayons des supermarchés. La chute spectaculaire du prix du pétrole, base chimique des plastiques, rend moins compétitive la récup par rapport aux produits neufs, mais le recyclé reste une affaire d’avenir. Recology en tire maintenant plus de 15% de ses revenus annuels. Et le business du « zéro déchet » compte désormais ses courtiers, ses analystes et lobbyistes, agents d’un cercle vertueux amorcé par le consommateur de base.
Un cadavre dans la poubelle verte
Depuis le vote historique du conseil municipal, en 2002, et surtout depuis 2009, début du recyclage obligatoire dans la ville, le « magic three » – le triptyque des trois poubelles, noire pour les détritus non traitables, bleue pour le recyclable et verte pour le compost – s’est, à San Francisco, mué en fait de société. En témoigne cette légende urbaine colportée par les 1000 employés de Recology, à propos du corps de cette femme, découvert voilà six ans dans le local à ordures d’un immeuble. L’assassin avait pris soin de placer le cadavre dans la poubelle verte, réservée à l’organique. « Il avait dû assister à l’une de nos réunions d’information », suggère, non sans humour noir, le porte-parole de Recology. La mairie, par l’entremise de la coopérative, dépense en effet plus de 4 millions de dollars par an en campagnes d’affichages et en séances de sensibilisation. « Notre public n’a que faire des mièvreries sur le sauvetage de la planète, reconnaît Reed. Il demande juste à être guidé dans sa vie quotidienne de consommateur responsable. »
« Croyez-vous qu’une décharge publique engendre de la richesse? »
Le recyclage au Pier 96 a ainsi créé 178 emplois, rémunérés entre 40 000 et 80 000 dollars par an, tous réservés aux habitants des quartiers défavorisés proches. « Croyez-vous qu’une décharge publique ou un de ces incinérateurs dont raffolent les Européens engendrent de la richesse économique?, interroge Debbie Raphael, directrice de l’environnement de la ville. Le recyclage crée de la valeur et des jobs, là où d’autres ne produisent que des champs d’immondices stériles. » Les mesures les plus spectaculaires de la municipalité sont, du coup, applaudies dans les sondages. Par exemple, l’interdiction de vendre des petites bouteilles d’eau minérale dans les lieux publics. Bannis également, à « Frisco », les emballages en polystyrène imputrescibles et les sacs en plastique.
Quiconque douterait de ce consensus n’a qu’à observer, vers 6h du matin, le sémillant éboueur Jeff Rattaro replacer respectueusement les poubelles alignées au cordeau dans Noriega Street, tandis que les riverains matinaux observent le ramassage de leurs fenêtres. « Ils nous suivent comme des supporteurs d’une équipe de foot », s’amuse-t-il. Dans ce quartier investi par une nouvelle classe moyenne immigrée, venue d’Asie ou d’Europe centrale, on pense « vert » au point d’arroser les plates-bandes avec l’eau de rinçage des machines à laver. « Le recyclage est une fierté. Un signe d’appartenance à la ville. »
Il aura fallu plus d’une décennie pour en arriver là. Jared Blumenfeld, ancien directeur de l’environnement de San Francisco, aujourd’hui patron de l’Environnemental Protection Agency, l’agence fédérale pour tout l’Ouest américain, explique comment le miracle s’est produit « grâce à un mélange de diplomatie et d’indéniable courage politique ». Comme les plus gros utilisateurs des décharges publiques étaient les entreprises de construction, il a fallu 18 mois de négociations pour les convaincre de recycler 75% de leurs matériaux, avant d’en faire, dès 2006, la condition d’obtention d’un label écolo indispensable pour être autorisé à travailler à San Francisco.
« Envoyez-nous vos ordures, on vous renvoie de la bouffe »
Quant au grand public, il a joué le jeu de lui-même, atteignant sans contrainte réglementaire la barre des 75% de recyclage en 2009. « Pour aller plus loin, il fallait rendre le zero waste obligatoire », admet Blumenfeld. Hormis les amendes, fort rares, allant de 100 à 1000 dollars pour les contrevenants, la mairie mise sur les tarifs: la poubelle noire, réservée aux déchets non recyclables, est louée très cher, ce qui incite les particuliers à prendre le plus petit modèle, et donc à mieux vérifier son contenu, dont, souvent, la moitié pourrait encore être exploitée ou transformée en compost. Mieux qu’une quelconque police verte, ce sont les comptables de l’énorme hôtel Hilton de San Francisco qui, dès 2000, ont convaincu leur direction de tenter l’expérience pilote de compostage de la totalité des restes des 7500 repas servis quotidiennement dans l’établissement. En assurant le tri, l’hôtel a fait baisser de 250 000 dollars par an le coût du ramassage de ses ordures. Les 4500 restaurants de la ville ont suivi l’exemple, en 2005, avant que la mairie impose sa fameuse poubelle verte à tous les habitants de San Francisco. Cette révolution-là est visible dans l’immense champ de compostage de Vacaville, où chaque nuit sont déversés les restes de repas de San Francisco. La précieuse pourriture azotée, mélangée à des débris végétaux riches en carbone, est filtrée dans des tamis géants, broyée, entassée en andains de 3 mètres de hauteur, puis soumise durant vingt et un jours à une température de 50 °C du fait de sa seule activité bactérienne. Le produit final part fertiliser les terres de Californie du Nord.
Dans la Napa Valley, Dave Vella, manager des prestigieux vignobles de Chateau Montelena, en répand près de 1000 mètres cubes par an sur ses 100 hectares de vignes. « J’ai vu trop de sols bousillés par les engrais chimiques », raconte ce descendant de vignerons italiens en malaxant son tas de poudre brune. A Petaluma, au nord de San Francisco, Bob Cannard règne, lui, sur les 500 hectares de légumes et de vignes de sa Green String Farm. « Notre mot d’ordre est: « Envoyez-nous vos ordures et on vous renvoie de la bouffe », rappelle le chantre de l’agriculture bio de masse. Le compost maintient l’humidité de la terre, un vrai plus au moment où la sécheresse en Californie oblige, pour la première fois, à rationner l’eau dans la région. »
Un an d’ordures non-recyclables dans un bocal
Les agronomes venus de Chine, du Brésil ou de l’Ohio se bousculent aussi dans le ranch de John Wick, à Nicasio, un bourg bucolique à 20 kilomètres du Golden Gate Bridge. L’ancien charpentier, heureux époux de Peggy Rathmann, auteur connue de livres pour enfants et héritière de l’empire de biotechnologie Amgen, a investi 8 millions de dollars dans l’étude des effets du compost sur ses herbages. Les résultats, établis avec l’aide de chercheurs de l’Université de Californie à Berkeley, sont sidérants. Une couche de 1,5 centimètre sur 15 hectares tests, accompagnée de culture de plantes pérennes et du pâturage ordonné de bovins, transforme l’herbe en dévoreuse du CO2 de l’atmosphère. « En une application, vous multipliez pendant des décennies la capacité de stockage de carbone du sol, professe-t-il. Cette méthode permettrait à l’agriculture, responsable de beaucoup des émissions de gaz à effet de serre, de contribuer de manière spectaculaire à résoudre la crise du réchauffement planétaire, sans bouleverser nos modes de vie. » A San Francisco, le zero waste a bousculé les consciences. Plutôt que d’aller dans la Silicon Valley, des dizaines de jeunes diplômés postulent pour des stages dans l’école d’agriculture de Bob Cannard, à Petaluma. Quant au programme Artist in Residence, proposé par Recology, il en dit long sur l’évolution des moeurs urbaines. MaLi, une jeune Asiatique, vous reçoit au milieu de ses mobiles fantasques faits d’oiseaux factices et de carrés de mousse glanés dans le dépôt d’ordures voisin. « En Chine, il n’est pas évident d’ironiser sur la civilisation industrielle, ici, oui! » se réjouit-elle. Dans l’atelier voisin, le sculpteur Michael Arcega poursuit un projet de longue haleine: l’étude par un anthropologue ignare de la culture des indigènes Nacirema (« American » à l’envers) à partir de ses poubelles. Délire garanti en trois dimensions.
Autre visite instructive: celle du domicile quasi monacal de Béa Johnson, à Mill Valley, coquette banlieue de San Francisco. Avant de devenir l’idole des zero wasters, cette Provençale transplantée en Californie vivait avec son mari, Scott, ingénieur en informatique, dans une maison de 280 mètres carrés « truffée de possessions inutiles ». Un déménagement qui l’a obligée à mettre tous ses biens au garde-meubles lui a ouvert les yeux sur sa boulimie matérialiste. « J’ai découvert la différence entre être et avoir », confie Béa, devenue depuis la vedette d’un cycle de conférences national sur les vertus de la non-consommation. Aujourd’hui, les tables de nuit sont prohibées chez elle, parce qu’elles attirent le fatras. Les placards de ses deux jeunes garçons (certes dotés d’ordinateurs) recèlent quatre tee-shirts et trois pantalons de seconde main achetés sur eBay. Désormais, rien qui ne soit compostable ou réutilisable – pas même une carte de visite! – ne peut franchir sa porte. Dans sa traque de l’inutile, Béa est allée jusqu’à renvoyer son trophée reçu pour « mérite écologique ».
A la voir, armée de son unique cabas, faire ses courses à la Rainbow Grocery, Mecque san-franciscaine de la nourriture en vrac, on découvre qu’elle n’est pas la seule à se rebiffer contre la culture du gâchis. L’endroit pullule de zero wasters venus remplir une énième fois leurs bouteilles d’huile. Mais bien peu pourraient rivaliser avec cette phobie du déchet. Dans sa cuisine, Béa montre un bocal d’un litre. Il contient un an d’ordures non recyclables, dont un morceau de chatterton de son guidon de vélo. Comparée à elle, même San Francisco la pionnière est loin du compte.
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